ECODIAG DIAGNOSTIC

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ECODIAG
DIAGNOSTIC
D IAGNO STI C
DE
BI OD IVERS ITÉ
DES
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
DE BIODIVERSITÉ DES EXPLOITATIONS AGRICOLES
1
Conservatoire des Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon | SupAgro Florac
DIAGNOSTIC DE BIODIVERSITÉ
DES EXPLOITATIONS AGRICOLES
EN LANGUEDOC-ROUSSILON
MANUEL ADAPTÉ DANS LE CADRE DU PROJET ECODIAG
LEONARDO DA VINCI TRANSFERT D’INNOVATION
WORK PACKAGE N°3
Ce manuel est une version adaptée du diagnostic de biodiversité préalable à la contractualisation de mesures agro-environnementales dans les
sites Natura 2000 du Languedoc-Roussillon réalisé par le CEN L-R avec le
soutien financier de l’Union Européenne (FEDER), de la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement LanguedocRoussillon, de la Région Languedoc-Roussillon.
Cette adaptation a été réalisée dans le cadre du projet ECODIAG (projet Léonardo da Vinci transfert d’innovation) à des fins pédagogiques visant le transfert de l’outil de diagnostic de biodiversité vers des formateurs
agricoles et écologues espagnols et roumains.
Cette adaptation a été réalisée par Jérémie Barret (CEN L-R) et Françoise
Sarrazin (SUPAGRO Florac) avec la collaboration de Jocelyn FonderflicK
(SUPAGRO Florac). Elle est financée par l’Union Européenne dans le cadre
d’un projet Léonardo da Vinci, transfert d’innovation pour l’éducation et la
formation tout au long de la vie.
SOMMAIRE
1. CONTEXTE ET OBJECTIFS........................................................................................................................ ç
L’agriculture, activité prépondérante dans la conservation de la biodiversité.......................................... 10
Agriculture et biodiversité : une relation à bénéfices réciproques............................................................. 10
Des engagements internationaux pour préserver la biodiversité...............................................................11
Des dispositifs réglementaires et contractuels pour préserver la biodiversité..........................................11
Des initiatives « privées » pour répondre à une demande sociétale.........................................................11
Le diagnostic de biodiversité : outil d’aide à la décision........................................................................... 12
2. PRINCIPES DE LA MÉTHODE DE DIAGNOSTIC ÉCOLOGIQUE.........................................................13
Indicateurs de biodiversité en agriculture.................................................................................................. 14
Facteurs de biodiversité dans les paysages agricoles................................................................................ 14
Complexité du paysage............................................................................................................................... 14
Intensité des pratiques agricoles.................................................................................................................15
Indicateurs retenus dans le cadre du diagnostic........................................................................................15
3. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE........................................................................................................ 19
Identification et localisation des IAE et des espèces patrimoniales..........................................................20
Qualification des enjeux de conservation................................................................................................... 21
Evaluation qualitative de l’état des IAE....................................................................................................... 21
Inventaire des pratiques..............................................................................................................................24
Analyse des résultats et préconisations d’actions.....................................................................................24
Le pourcentage d’IAE..................................................................................................................................24
La qualité des IAE........................................................................................................................................ 25
Importance des IAE : enjeu de conservation et hiérarchisation................................................................26
4. MISE EN ŒUVRE DU DIAGNOSTIC ÉCOLOGIQUE............................................................................ 27
Phase de préparation..................................................................................................................................28
Rencontre avec l’exploitant.........................................................................................................................29
Phase de terrain . .........................................................................................................................................31
Production du rapport................................................................................................................................. 33
Rendu à l’exploitant . .................................................................................................................................. 33
5. BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................................................... 35
6. ANNEXES................................................................................................................................................ 37
1. CONTEXTE ET
OBJECTIFS
9
Les terres agricoles occupent plus de 40 % de la superficie de l’Union Européenne. L’agriculture est de
ce fait, en Europe, le premier facteur anthropique
contrôlant la biodiversité.
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BIOD IV ERSITÉ
DES
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Biodiversité : terme désignant la diversité du
monde vivant. Dans son acception la plus large,
elle exprime la diversité des êtres vivants à l’échelle
des individus, des espèces, des écosystèmes et des
processus à l’origine de cette diversité.
10
Les zones agricoles recèlent donc une part importante de la biodiversité, qu’elle soit “ordinaire” ou
“remarquable”. Ainsi, au niveau européen, 46 % des
habitats naturels d’intérêt communautaire et 173
espèces d’oiseaux prioritaires se situent dans ces
zones agricoles. En France, 90 % des espèces végétales protégées sont liées aux activités agricoles.
Plusieurs études concordantes, en France comme
en Europe, montrent le déclin de la biodiversité associée aux terres agricoles, en lien avec la modernisation agricole de ces dernières décennies. Celleci a conduit à une spécialisation des productions à
l’échelle des exploitations et des régions, et à une
modification importante des modes de production.
Ce phénomène s’est traduit d’une part par une intensification des terres productives : recours massif aux engrais de synthèse, aux produits phytosanitaires et remembrement facilitant la mécanisation ;
et d’autre part par l’abandon progressif des terres
peu productives au profit des forêts ou des formations arbustives (garrigues, landes). Cette transformation de l’agriculture a donc entraîné une perte et
une dégradation conséquente des milieux semi-naturels des zones agricoles et pastorales.
La figure 1 illustre que les habitats naturels d’intérêt européen dépendant de l’agriculture sont plus
dégradés et menacés que les autres types d’habitats
naturels.
Habitat naturel ou semi-naturel : milieu qui réunit
les conditions physiques et biologiques nécessaires
à l’existence d’une espèce (ou d’un groupe d’espèces) animale(s) ou végétale(s).
Habitat d’espèce : correspond au milieu de vie de
l’espèce (zone de reproduction, zone d’alimentation, zone de chasse...). Il peut comprendre plusieurs habitats naturels.
Habitat naturel d’intérêt communautaire : habitat
naturel, terrestre ou aquatique, en danger ou ayant
une aire de répartition réduite ou constituant un
exemple remarquable de caractéristiques propres à
une ou plusieurs des neuf régions biogéographiques
et pour lequel doit être désigné un site Natura 2000.
Figure 7a : habitats dépendants de l’agriculture (204 évaluations) Figure 7b : habitats ne dépendants
pas de l’agriculture (497 évaluations
Source CTE/DB, Paris 2009
L’agriculture, activité
prépondérante dans
la conservation
de la biodiversité
Favorable
Défavorable - insuffisant
Défavorable - mauvais
Inconnu
Fig. 1. États de conservation des habitats naturels dépendant ou non de
l’agriculture (CTE/DB, 2009).
Agriculture et biodiversité :
une relation à bénéfices
réciproques
L’agriculture a donc une forte responsabilité dans la
conservation du patrimoine naturel, mais son interaction avec la biodiversité ne se limite pas uniquement à ce domaine puisqu’elle assure également
des fonctions permettant la production (pollinisation, fertilité des sols, régulation des ravageurs...) et
des services généraux (protection contre l’érosion
des sols, purification de l’eau et de l’air, régulation
des eaux,...). Cette part de la biodiversité est désignée par le terme de « biodiversité fonctionnelle ».
Préserver et favoriser la biodiversité dans les zones
agricoles permet donc simultanément de conserver
le patrimoine naturel et de contribuer à la qualité et
à la rentabilité de la production agricole.
REVENU AGRICOLE
Production primaire
- rendement
- stabilité : contrôles biotiques
SERVICES INTRANTS
- stabilité : variabilité abiotique
Stabilité structure sol
- stabilité : production fourragère
Disponibilité en eau
Production animale
Fertilité
- rendement
Microclimat
Contrôle bioagresseurs
Contrôle invasions
Polliniation
Santé animaux dom.
AGROECOSYSTÈMES
- qualité fourrages
- qualité produits animaux
(autres produits commerciaux)
PROD. HORS REV. AGRICOLE
eau (énergie, irrigation, crues…)
Qualité des eaux
Régulation du climat
Régulation des incendies
Conservation biodiversité
Valeurs cultures & esthétiques
Fig. 2. Schéma conceptuel de l’organisation des services
des agroécosystèmes (LeRoux et al., 1998).
Extrait du cahier des charges de la norme
LEAF marque internationale (2008)
6.1 Avez-vous un audit de protection du site
de votre exploitation ?
Pour éviter tout risque d’endommagement et de
détérioration de l’environnement, les producteurs
certifiés doivent être en mesure de démontrer qu’ils
connaissent la distribution des principaux habitats
naturels de la faune sauvage, des espèces importantes, et d’autres particularités ayant une valeur
environnementale, archéologique ou historique sur
leur exploitation, comme indiqué dans les instructions, et les travaux agricoles susceptibles de les
endommager ou d’avoir un effet préjudiciable sur
ces éléments.
Zones et sites de l’exploitation ayant une dénomination de paysage.
Lacs, mares et cours d’eau.
Habitats semi-naturels (tourbières, marécages,
landes de plaine, herbages riches en espèces, bois
de feuillus, etc.).
Éléments linéaires (haies vives, clôtures, limites
d’exploitation, bordures, marges de parcelles, murs,
fossés, chemins).
Voies d’accès publiques, sites archéologiques ou
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Au delà des exigences réglementaires, la production agricole fait face à une exigence sociétale forte
concernant les questions environnementales. De
nombreuses initiatives sont lancées pour tenter de
répondre à cette demande croissante des consommateurs. Par exemple, certains metteurs en marché
pour commercialiser les produits agricoles exigent
des agriculteurs le respect de cahiers des charges
visant le développement durable et intégrant un volet « biodiversité ». La mise en œuvre de ce volet
biodiversité oblige l’exploitant agricole à réaliser un
diagnostic et un plan d’action pour préserver la biodiversité (cf. Extrait du cahier des charges LEAF).
DES
Afin de stopper l’érosion de la biodiversité l’UE accentue la mise en œuvre des Directives oiseaux (1979)
et Habitat (1992) dans le réseau Natura 2000. Ce
réseau est constitué de sites recelant une part significative de la biodiversité menacée et remarquable à
l’échelle de l’Europe, dans lesquels l’agriculture joue
un rôle prépondérant. Les Etats membre se sont
engagés à y « maintenir la biodiversité, en tenant
compte des exigences économiques, sociales, culturelles et des besoins régionaux, répondant à l’objectif général de développement durable ».
Parallèlement, l’UE a entrepris le « verdissement »
de politique agricole commune (PAC) en intégrant
l’objectif de préservation de la biodiversité à plusieurs niveaux :
• dans la conditionnalité des aides, qui rend obligatoire le respect de 18 directives (dont les directives Habitat et oiseaux) pour percevoir des aides à
la production, (Règlement (CE) n°1782/2003).
• par le renforcement des dispositifs agri-environne-
Des initiatives « privées »
pour répondre à une
demande sociétale
BI OD IVERS ITÉ
Des dispositifs
réglementaires et
contractuels pour
préserver la biodiversité
Mesures agro-environnementales (MAE) :
mesures visant à protéger les ressources naturelles
en rapport avec l’agriculture (eaux, sols), les paysages et la biodiversité. Un soutien peut être accordé aux agriculteurs qui s’engagent pour une période
de 5 ans à modifier leurs pratiques. L’aide est versée
en contrepartie du surcoût ou du manque à gagner
occasionné par le changement de pratiques.
DE
Sur le plan international, après le sommet de la
Terre de Rio en 1992 qui a consacré la biodiversité comme “patrimoine commun de l’humanité”, la
communauté internationale s’est dotée d’une stratégie mondiale de lutte contre la perte de biodiversité à Johannesburg en 2002, réaffirmée lors du sommet de Nagoya en 2010.
À l’échelle européenne, les efforts pour stopper
l’érosion de la biodiversité se sont traduits par les
objectifs "de mettre un terme à l’appauvrissement
de la biodiversité" et de faire "que la politique agricole commune, dans ses formes actuelle et future,
devrait viser entre autres à contribuer à un développement durable en encourageant davantage [...] la
protection de la biodiversité". La deuxième orientation stratégique de la politique de développement
rural vise à cet effet : “L’amélioration de l’environnement et du paysage » et affirme que la biodiversité
est l'un des 3 objectifs prioritaires en terme d'allocations financières (Politique de développement rural
de l’union Européenne 2007-2013).
ment et notamment des mesures agro-environnementales (réglement CEE n° 1765/92 et réglement
de développement rural) qui ont bénéficié d’une
augmentation des crédits (augmentation du deuxième pilier de la PAC).
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Des engagements
internationaux
pour préserver
la biodiversité
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BIOD IV ERSITÉ
DES
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historiques.
Terres sur lesquelles vivent d’autres espèces.
Listes d’espèces ou de populations importantes (espèces prioritaires inscrites aux programmes UK Biodiversity Action Plan, Birds of Conservation Concern
(BOCC), IUCN, populations importantes au niveau
national et international) enregistrées dans la zone.
Bâtiments traditionnels.
Pare-feux qui protègent les cultures et les habitats.
12
Information probante
Inspection de l’audit à l’aide d’une carte et des principaux éléments environnementaux suivants :
• Zones et sites de l’exploitation bénéficiant d’une
protection légale et/ou abritant des espèces ou des
populations importantes :
• Lacs, mares et cours d’eau.
• Habitats semi-naturels (tourbières, marécages,
landes de plaine, herbages riches en espèces, bois
de feuillus, etc.).
• Éléments linéaires (haies vives, clôtures, limites
d’exploitation, bordures, marges de parcelles, murs,
fossés, chemins).
• Voies d’accès publiques.
• Sites archéologiques ou historiques.
L’audit (et le plan de protection environnementale
global de votre exploitation) doivent être idéalement réalisés ou réexaminés par un spécialiste ou
un consultant en protection des ressources environnementales.
Le diagnostic
de biodiversité :
outil d’aide à la décision
Pour enrayer l’érosion actuelle du patrimoine naturel et faire face au renforcement des exigences réglementaires et sociétales il est apparu indispensable
de disposer d’outils d’aide à la décision permettant
aux exploitants de mieux préserver et favoriser la
biodiversité tant remarquable que fonctionnelle à
l’échelle de leur exploitation. Ces outils sont aussi
pour les exploitants des opportunités pour mieux intégrer les services redus par la biodiversité dans le
fonctionnement des agro-écosystèmes.
Jusqu’à très récemment, il n’existait pas de diagnostic à l’échelle d’une exploitation permettant d’évaluer la biodiversité en se basant sur l’observation
d’indicateurs d’état in situ. Ceci est généralement
justifié par le temps et donc le coût généré par les
observations de terrain. Evaluer la biodiversité se
résume donc généralement à la prise en compte
d’éléments administratifs ou à des données cartographiques.
Pour pallier cette carence, le Conservatoire des Es-
paces Naturels du Languedoc-Roussillon, avec
l’aide technique de nombreux partenaires régionaux
dont le Parc national des Cévennes et SUPAGRO
Florac, et le soutien financier de l’Europe (FEDER),
de l’Etat français (DREAL Languedoc-Roussillon) et
de la Région Languedoc-Roussillon, a proposé une
méthode pour réaliser un tel diagnostic à l’échelle
d’une exploitation agricole.
L’objectif d’un tel outil est d’identifier et d’évaluer
l’état de la biodiversité sur une exploitation agricole
afin de proposer un plan d’action permettant de la
préserver ou de la favoriser. Ce plan doit permettre
de préconiser des modalités d’actions pertinentes
dans le contexte socio-technico-économique actuel,
c’est-à-dire qui puissent s’intégrer dans le système
d’exploitation. Cet outil doit également permettre
par sa forme et son contenu de faire connaitre à
l’agriculteur son patrimoine naturel pour lui permettre de se l’approprier. Par rapport à d’autres méthodes de diagnostic d’exploitation, celle-ci s’intéresse très précisément à la biodiversité présente
sur l’exploitation, et se veut pédagogique pour l’exploitant afin de pouvoir, à partir du diagnostic, travailler ensemble sur la construction et la mise en
œuvre des préconisations de gestion de cette biodiversité à l’intérieur du système d’exploitation. Elle
est complémentaire avec d’autres diagnostics analysant le système d’exploitation et intégrant les caractéristiques technico-économiques et sociales du
système.
Ce diagnostic est principalement utilisé pour accompagner la mise en œuvre de mesures agro-environnementales (MAE) dans le cadre de Natura 2000.
Il est également utilisé pour répondre à des cahiers
des charges de metteurs en marché intégrant un volet biodiversité, ou encore pour répondre à la volonté d’agriculteurs souhaitant améliorer la biodiversité « ordinaire » ou la biodiversité fonctionnelle sur
leur exploitation.
2. PRINCIPES DE
LA MÉTHODE
DE DIAGNOSTIC
ÉCOLOGIQUE
13
Indicateurs de biodiversité Facteurs de biodiversité
en agriculture
dans les paysages
La biodiversité est un concept difficile à appréhen- agricoles
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der et à généraliser puisqu’elle s’exprime à différents niveaux du vivant : les gènes, les espèces, les
habitats et les écosystèmes. L’impossibilité de l’inventorier de manière exhaustive oblige à définir des
indicateurs de biodiversité1.
Dans le cadre du diagnostic de biodiversité présent,
les indicateurs doivent permettre d’évaluer la biodiversité et son état de « santé » en rapport avec
les pratiques de l’exploitant, dans l’objectif final de
proposer à l’exploitant un plan d’action (maintien,
changement de pratiques, aménagements…).
Le modèle retenu ici est de type DPSIR (Drivers,
Pressures, State, Impact, Responses) proposé par
l’Agence Européenne de l’Environnement. Dans le
cadre de notre outil, il peut être schématisé de la
manière suivante :
14
Forces motrices (drivers)
- contexte socio-économique
de l’exploitation
- politiques agricoles
nationales et internationales
- réglementation
Pressions
système d’exploitation
pratiques agricoles
aménagements agricoles
Etat de la biodiversité
- qualité des habitats
naturels
- quantité d’habitats
naturels
-…
Réponses
- outils d’aide à la
décision (plans d’action)
- formations,
sensibilisation
- accès à des dispositifs
de soutien financier (MAE)
- évolution de la
réglementation
Impact
- services rendus
par la biodiversité :
cf. paragraphe contexte
conservation du
patrimoine naturel
(Natura 2000)
Fig. 3. Modèle DPSIR correspondant à l’outil de diagnostic de biodiversité
des exploitations agricoles.
Le choix des indicateurs est également déterminé
par l’échelle spatiale à laquelle on souhaite évaluer
la biodiversité. Deux échelles sont retenues ici : l’exploitation agricole et l’habitat ou unité de gestion.
Dans le domaine agricole, les indicateurs de biodiversité peuvent être classés en trois catégories :
• la biodiversité domestique qui désigne les races de
bétails et variétés de plantes cultivées ;
• la biodiversité para-agricole qui désigne la biodiversité jouant un rôle important dans les agro-écosystèmes. Il s’agit essentiellement des auxiliaires de
culture et des ravageurs ;
• la biodiversité extra-agricole qui désigne la biodiversité au sein de l’exploitation ne jouant pas un
rôle important dans les agro-ecosystèmes. Il s’agit
de la biodiversité dite « patrimoniale ».
Dans le cadre de ce diagnostic, seule la biodiversité
« sauvage », spontanée est prise en compte ce qui
exclut la première catégorie.
La synthèse de plusieurs centaines de publications
et autres rapports établie par un groupe d’experts
scientifiques (ESCO) pour le compte de l’INRA
(Le Roux X., 2008) a permis de faire un bilan des
connaissances actuelles sur les liens entre agriculture et biodiversité.
Cette synthèse montre que la biodiversité dans les
zones agricoles est avant tout liée à la complexité du
paysage et à l’intensité des pratiques.
« À l’échelle du paysage, les effets de l’agriculture
sur la biodiversité sont avant tout liés au niveau
d’intensification de l’agriculture et au niveau
d’homogénéisation du paysage généré. Pour le
second aspect, le pourcentage d’éléments seminaturels (incluant notamment les éléments boisés,
les prairies non intensives, les bords de champ et
les haies) présents dans le paysage, et dans une
moindre mesure la qualité des habitats locaux
et la connectivité, apparaissent être des facteurs
importants pour la biodiversité. »
Le Roux et al., 2008.
« C’est pourquoi, nature des éléments agricoles et
semi-naturels du paysage, importance relative de
leurs surface au niveau du paysage, arrangement
spatial et connectivité des éléments, mode de gestion des éléments agricoles et semi-naturels, sont
autant de facteurs à prendre en compte dans le cadre
d’actions visant à promouvoir la biodiversité. »
Le Roux et al., 2008.
Complexité du paysage
Hétérogénéité du paysage
Plusieurs publications scientifiques montrent l’importance de la mosaïque paysagère dans la conservation de la biodiversité qu’elle soit fonctionnelle
ou patrimoniale. Cette hétérogénéité repose sur la
diversité des cultures présentes, mais aussi et surtout sur la présence de milieux naturels et semi-naturels tels que les haies, les bordures de parcelles
non traitées ni fertilisées, les bosquets, les surfaces
en herbes non fertilisées ni traitées... Le pourcentage d’éléments semi-naturels est un bon indicateur
de cette hétérogénéité.
“The consistent importance of this species–area relationship suggests that, in most agricultural landscapes, the largest contribution to total biodiversity
comes from the natural and semi-natural habitats
and is directly influenced by their area.”
Billeter et al., 2008
1. Un indicateur est le résumé d’une information complexe qui permet
d’aider un utilisateur dans son action et de dialoguer (Girardin &
Bockstaller, 2002 ; Preud’Homme, 2009)
Intensité des pratiques agricoles
L’intensité des pratiques agricoles peut être appréhendée indirectement à l’échelle du paysage par la
part des éléments semi-naturels du paysage qui traduit généralement les efforts de mécanisation et
donc d’intensification.
Cette intensité peut également être mesurée par
l’analyse des informations technico-économiques,
à l’échelle du système d’exploitation ou de l’évaluation des pratiques à l’échelle de la parcelle ou de
l’unité de gestion. Différents outils de diagnostics
permettent ce type d’analyse. Aucun d’entre eux ne
propose d’utiliser des indicateurs biologiques pour
évaluer l’intensité des pratiques. Pourtant plusieurs
études ont montré la corrélation entre certaines espèces ou groupe d’espèces bio-indicatrices (araignées, abeilles, vers de terre…) et l’intensité des
pratiques agricoles. Ceci s’explique par plusieurs
raisons :
A G RICO LE S
E XPLO ITAT IO N S
« Les connaissances disponibles dans la littérature
montrent que la capacité d’accueil des paysages
pour les différentes espèces dépend à la fois de leur
structure spatiale et de la qualité de chacun des éléments qui est déterminée, pour la mosaïque agricole, par l’ensemble des pratiques mises en œuvre
par les agriculteurs. »
Le Roux et al., 2008
DES
L’évaluation de la mise en œuvre des surfaces de
compensation écologique, depuis de nombreuses
années, dans les exploitations agricoles suisses a
mis en évidence que la quantité d’éléments seminaturels ne suffit pas à enrayer la perte de biodiversité et qu’il faut surtout favoriser la qualité de
ces éléments. Ce constat est partagé par plusieurs
autres expériences européennes.
Le diagnostic proposé ici, s’inscrit dans un cadre officiel visant à rendre pertinente la contractualisation
de mesures agro-environnementales dans les sites
Natura 2000. Ce cadre impose un certains nombre
de contraintes, dont :
• un temps de réalisation minimum, en moyenne 3
à 5 jours par exploitation, avec un seul passage sur
l’exploitation, ce qui implique une évaluation facile,
accessible à des non spécialistes ;
• une faible liberté dans le choix de la période de réalisation donc d’observation (période pas forcément
optimale pour l’observation de certaines espèces) ;
• l’existence d’un lien fort entre indicateurs d’état de
la biodiversité retenus, les pratiques et le système
d’exploitation pour pouvoir établir un plan d’action ;
• une méthode compréhensible par les exploitants permettant d’avoir un langage commun.
Ces contraintes ont notamment amené à :
• abandonner les indicateurs basés sur l’observation
ou le suivi d’espèces animales qui nécessitent des
spécialistes ou des observations répétées à des périodes très précises.
• ne pas évaluer l’état de la biodiversité au sein des
parcelles cultivées puisque la biodiversité facilement détectable y est assez pauvre, et la marge de
manœuvre en terme de changement de pratiques y
est assez faible.
Les indicateurs choisis sont donc basés uniquement sur les éléments semi-naturels encore appelés
infrastructure agro-écologiques en s’appuyant essentiellement sur l’observation de la végétation qui
constitue le meilleur intégrateur des conditions écologiques d’un milieu.
L’intensité des pratiques n’est pas évaluée sur les parcelles cultivées puisque celles-ci ne sont pas prises
en compte dans le cadre de ce diagnostic. Par contre,
elle est évaluée au niveau des milieux semi-naturels :
prairies, parcours, haies, fossés, bandes enherbées…
au travers d’indicateurs de qualité écologique. De
plus l’intensité des pratiques peut être mesurée par
d’autres diagnostics complémentaires à celui-ci.
BI OD IVERS ITÉ
Qualité des éléments semi-naturels
Indicateurs retenus
dans le cadre du diagnostic
DE
Etant donné son importance, et la facilité de sa
mesure grâce aux outils cartographiques, ce facteur est utilisé en tant qu’indicateur de biodiversité
dans plusieurs diagnostics d’exploitation agricole. Il
est également utilisé dans les politiques agri-environnementales comme un objectif de résultat, par
exemple dans le projet de certification des exploitations à Haute Valeur Environnementale français
(projet HVE), dans le système de compensation
écologique mis en œuvre en Suisse ou encore dans
une mesure agro-environnementale en Espagne.
• l’utilisation d’espèces bio-indicatrices nécessite en
général la mise en œuvre de protocoles lourds et
longs ;
• l’obligation de faire appel à des spécialistes pour la
détermination des espèces ;
• pour certains groupes il n’est pas évident de différencier l’effet des pratiques et l’effet des infrastructures agro-écologiques sur la présence ou l’abondance des espèces et dans ce cas les préconisations
quant aux pratiques ne semblent pas pertinentes.
D IAGNO STI C
“For example, it has been shown that more than
63% of all animal species living in agricultural areas
depend on semi-natural habitats for their survival
(Duelli & Obrist 2003), demonstrating the crucial
importance of these habitats.”
Billeter et al., 2008
15
Au final nous avons retenu deux indicateurs qui paraissent être un bon compromis entre pertinence
(fiabilité, crédibilité, sensibilité, précision) et facilité de mise en œuvre (simple, mesurable, réaliste) :
• la quantité d’éléments semi-naturels dans le paysage de l’exploitation agricole
• la qualité de ces éléments.
Le premier indicateur mesure la surface d’habitats
naturels ou semi-naturels dans une exploitation
agricole, il s’agit d’un indicateur direct à l’échelle de
l’exploitation.
Le deuxième indicateur mesure la qualité des habitats. Il s’agit donc d’un indicateur composite (ou
synthétique). Il est en effet lui-même construit sur
des indicateurs d’état de la végétation constituant
les habitats naturels et les IAE.
Exemples d’infrastructures agro-écologiques
A G RICO LE S
Bande enherbée
Mare
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Fossé
Talus
Prairie naturelle
BIOD IV ERSITÉ
DES
Arbre isolé
Haie
DI AGN OS TI C
D E
Parcours
Friche
16
Landes
Exemples d’éléments du paysage non considérés
comme des IAE (au sens de ce diagnostic)
Alignement
de peuplier d’Italie
Haie de canne
de Provence
Alignement de cyprés
E XPLO ITAT IO N S
DES
BI OD IVERS ITÉ
DE
D IAGNO STI C
Jachère fleurie à Pavot
de Californie
A G RICO LE S
Canal en béton
17
3. APPROCHE
MÉTHODOLOGIQUE
19
DI AGN OS TI C
D E
BIOD IV ERSITÉ
DES
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
Au delà de l’évaluation de l’état de la biodiversité,
le diagnostic a pour objectif de sensibiliser l’agriculteur sur son patrimoine naturel afin qu’il puisse
se l’approprier, et surtout de proposer des actions :
mesures de gestion, aménagements favorables.
Pour atteindre ces différents objectifs le diagnostic
répond à une démarche méthodologique basée sur :
• l’identification et la localisation des éléments semi-naturels (ou IAE) sur l’exploitation ;
• éventuellement l’identification et la localisation
des espèces à fort enjeu de conservation ;
• l’importance des IAE au regard des objectifs et du
contexte territorial (= enjeux de conservation), et si
nécessaire leur hiérarchisation ;
• l’inventaire des pratiques concernant ces IAE ;
• l’évaluation de la qualité (appelée également état
de conservation) des IAE ;
• la préconisation de mesures ou d’aménagements
issue de l’analyse des informations précédentes.
20
Identification
et localisation
des IAE et des espèces
patrimoniales
Concrètement, il s’agit d’identifier et de localiser sur
photos aériennes, les éléments semi-naturels présents sur l’exploitation. Cette première étape permet de mesurer l’importance des IAE dans l’exploitation est donc de déterminer le premier indicateur.
Les IAE (infrastructures agro-écologiques) encore
appelées éléments ou milieux ou habitats semi
naturels, surfaces de compensation écologiques
(SCE), surface de régulation écologique, particularités topographiques (dans les BCAE)2, zones écologiques réservoir (ZER). Ce sont des éléments fixes
du paysage agricoles qui ne reçoivent pas d’engrais
(sinon à très faible dose et fréquence) ni de pesticides, ce qui exclue des IAE l’ensemble des cultures,
les bandes enherbées fertilisées ou subissant des
traitements phytosanitaires,… À cette définition, le
CEN L-R propose d’ajouter que la végétation doit
y être majoritairement spontanée c’est-à-dire que
le recouvrement en espèces allochtones (espèces
horticoles ou cultivées) ne doit pas être majoritaire.
Cette précision exclue par exemple les cultures fleuries, les cultures faunistiques ou les haies constituées d’espèces allochtones (Cyprès, Peupliers hybrides…).
2. BCAE : bonnes conditions agri-environnementales
Les IAE peuvent donc être des :
• prairies naturelles
• parcours
• landes
• bois pâturés
• pré-vergers
• déhesas
• haies
• alignements d’arbres
• arbres isolés
• bosquets
• bandes enherbées
• fossés
• lisières (si elles font partie du parcellaire
de l’exploitation)
• murets
•…
Le préalable à la localisation des IAE est de cartographier le parcellaire de l’exploitation agricole. Ce
parcellaire peut être défini à l’aide du registre parcellaire graphique (RPG, SIG PAC en Espagne, HartAgri en Roumanie) ou à partir du cadastre.
Une fois les limites de l’exploitation connues et cartographiées, les IAE sont délimitées et dessinées
sur photos aériennes au moment de la visite sur le
terrain.
La cartographie des IAE dans un SIG permet par
la suite de déterminer les surfaces qu’elles occupent et si nécessaire la longueur des linéaires, par
exemple des haies, ou encore le nombre de mares
ou d’arbres isolés.
Parallèlement, lors de la visite de terrain ou par
consultation des bases de données ou des dire d’experts, le technicien en charge du diagnostic identifie et localise les espèces d’intérêt patrimonial (espèces protégées, espèces inscrites aux directives habitats/faune/flore ou oiseaux, espèces menacées…).
Ce travail permet par la suite d’informer l’exploitant
de la présence d’espèces à fort enjeu de conservation et de le sensibiliser sur sa responsabilité vis-àvis de la préservation de ces espèces.
A G RICO LE S
E XPLO ITAT IO N S
DES
Qualifier l’état d’une IAE consiste à estimer sa qualité du point de vue de la biodiversité. Cette qualité
est estimée soit en référence à la description phytosociologique type si cet habitat constitue un habitat au sens de la Directive habitat, soit en référence
à la capacité à offrir un milieu de vie favorable au
plus grand nombre d’espèces. Le 1er cas s’adresse
donc plutôt à des IAE correspondant à des habitats
d’intérêt communautaire (site Natura 2000), le 2e à
des habitats plus « ordinaires », qui sont important
en tant “qu’infrastructure naturelle” et contribuent
largement à la biodiversité fonctionnelle. Le terme
“état de conservation” désigne cette qualité.
Une méthode a été mise au point afin d’estimer de
façon la plus objective possible l’état de conservation
des éléments semi-naturels de l’exploitation. Cette
méthode a été initiée par le Parc national des Cévennes et développée par le CEN L-R. Concernant les
infrastructures linéaires de type haies, fossés, bandes
enherbées, etc..., la méthode d’évaluation est fortement inspirée de la méthode d’évaluation proposée
par l’OILB pour la biodiversité fonctionnelle.
BI OD IVERS ITÉ
Evaluation qualitative
de l’état des IAE
DE
Afin de cibler au mieux les actions à mettre en œuvre
sur l’exploitation, il peut être nécessaire de qualifier
l’importance des IAE par rapport à la biodiversité
dans un territoire donné. Cette importance est définie par le niveau d’enjeu de conservation. Ce niveau
d’enjeu est défini selon la responsabilité qu’a l’exploitation ou le territoire, pour la conservation de
certaines IAE ou de certaines espèces dépendantes
de ces IAE.
En effet au regard des enjeux et du contexte du territoire, conserver tel ou tel type d’IAE n’a pas forcément le même intérêt pour la biodiversité.
À titre d’exemple sur un territoire dont l’un des objectifs est de préserver l’Outarde canepetière, favoriser des haies aura un faible intérêt. En revanche,
il sera pertinent de maintenir des friches agricoles
ou d’installer des bandes enherbées. Dans ce cas là,
les friches ou les bandes enherbées représentent un
enjeu fort alors que les haies représentent un enjeu
faible.
Autre exemple : sur un territoire à forte proportion
viticole, favoriser la biodiversité fonctionnelle et la
lutte contre certains ravageurs peut nécessiter le
maintien et l’amélioration des haies. Dans cet objectif les haies sont donc l’un enjeux de conservation majeur.
La qualité est évaluée sur la base de plusieurs indicateurs définis pour chaque type d’IAE. Les indicateurs appartiennent à trois catégories :
• la structure
• la composition
• les fonctions assimilées ici aux dégradations.
Les indicateurs choisis dans chacune des ces trois
catégories mesurent des états de végétation résultant de l’effet des pratiques (pressions). Ces indicateurs traduisent le résultat de pressions “positives”
ou “négatives”. Ils sont faciles à évaluer, mesurables, répétables dans le temps et permettent ainsi
de suivre l’état des IAE dans le temps.
Ces indicateurs sont présentés dans le tableau suivant qui tente d’établir les causalités entre pressions, état et impact.
Ces indicateurs sont déclinés pour chaque type
d’IAE dans des grilles d’évaluation et sont ensuite
classés en trois catégories : bon, moyen, défavorable en fonction de leur état (cf. grilles en annexe).
Les indicateurs sont évalués par des estimations de
recouvrement (en %), de densités ou par des comptages. Les indicateurs sont donc tous mesurables
et faciles à évaluer. Toutefois certains sont plus évident à mesurer en période de végétation optimale
(printemps, été). Il convient donc dans la mesure
du possible de réaliser ce diagnostic durant ces périodes.
La note finale donnée à l’infrastructure agro-écologique est la note du plus mauvais indicateur de la
liste. Dans la mesure du possible, l’ensemble des
indicateurs doit être évalué. Si ce n’est pas le cas au
moins indicateur par catégorie doit être évalué.
D IAGNO STI C
Qualification des enjeux
de conservation
21
Exemples de grille d’évaluation
1. Prairies naturelles pâturées ou fauchées
Etat de conservation
Critères
Structure
Composition
DI AGN OS TI C
D E
BIOD IV ERSITÉ
DES
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
Dégradations
22
Indicateurs
Remarques
Bon
Moyen
Défavorable
Litière (matière végétale morte) [%]
< 10
10-20
> 20
Recouvrement de jeunes buissons et arbres
(< 30 cm) [%]
<1
-
>1
Recouvrement de ligneux (> 30 cm) [%]
< 20
20-40
> 40
Recouvrement sol nu (hors pierres) [%]
< 10
10-20
> 20
Nombre de strates (cryptogames, herbacées
basses, moyennes, hautes)
≥3
2
1
Recouvrement d’espèces exotiques [%]
<1
1-10
> 10
Recouvrement d’espèces rudérales [%]
<1
1-10
> 10
Liste à déterminer
par territoire
Recouvrement d’ombellifères
vivaces eutrophiles [%]
< 10
10-20
> 20
Liste à déterminer
par territoire
Ex. : Traces de véhicules motorisés, dépôts…
[% superficie impactée]
<1
1-10
> 10
2. Haies naturelles
Etat de conservation
Indicateurs
Moyen
Défavorable
Largeur de la haie
(distance entre les troncs les plus extérieurs)
> 2m
1 à 2m
< 1m
Distance haie / surface traitée ou fertilisée
la plus proche : distance du tronc le plus
extérieur à la bordure de la surface traitée et/ou
cultivée
>1m
50 cm à
1m
< 50 cm
Nombre de strates ligneuses
(arborée : >3m, arbustive haute : 1,5m à 3m,
arbustive basse : < 1,5m) significatives
(au moins 10 % de la longueur totale
≥3
2
Moins de 2
Étagement du bord de haie
Étagement
présent
Pas d’étagement : bordure
abrupte
Arbres à cavité ou arbres de gros diamètre
(> 30 cm)
Au moins 1
Type de petites structures associées :
tas de branches, arbres à cavité, arbre de gros
diamètre (> 30 cm), tas de pierre, murets,
clapas, bois mort sur pied, souche
Au moins 3
1à2
0
Nbre d’espèces ligneuses
(ligneux bas et ligneux haut confondus)
Plus de 6
4à6
Moins de 4
Nbre d’espèces d’arbres, arbustes et buissons
portant des fruits (baies ou fruits à coque)
par tronçon de 10 m
Plus de 3
1à3
Aucun
Nbre d’espèces d’arbustes et buissons épineux
par tronçon de 10 m
Plus de 2
1à2
Aucun
Recouvrement en espèces exotiques [%]
Moins de
1%
1-10 %
> de 10 %
Liste à définir pour
chaque territoire
<1
1-10
> 10
Situation
Connectivité
Distance haie/milieu semi-naturel (surface non
traitée) hors bande enherbée associée à la haie
Moins de
100 m
100à 300
m
Plus de 300
m
A évaluer mais
ne participe pas
à l’évaluation
DES
Dégradations [% superficie impactée]
BI OD IVERS ITÉ
Dégradations
Ex : dépôts de
remblais, déchets,
traitements
herbicides,
brûlage, labour ou
bouleversement
du sol
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
Absence
DE
Structure
Composition
Remarques
Bon
D IAGNO STI C
Critères
23
Inventaire des pratiques
Exemple 1 : Exploitation ovins lait
Parallèlement, pour que les préconisations proposées soient pertinentes vis-à-vis des pratiques de
l’exploitant et du système d’exploitation, mais également pour mieux identifier les causes (les pressions) qui ont pu amener une IAE à se dégrader, il
est nécessaire d’inventorier les pratiques concernant chacune des IAE de l’exploitation.
L’objectif de cet inventaire n’est pas de connaître
les pratiques de manière totalement exhaustive ni
de manière très fouillée, comme ce pourrait être le
cas dans un diagnostic agricole, mais de posséder
un minimum d’informations pour faire le lien entre
qualité de l’IAE et pratiques.
Cet inventaire doit également permettre de définir
les objectifs que l’exploitant se donne sur ces IAE :
entretien, aménagement, destruction, restauration…
Analyse des résultats
et préconisations d’actions
DI AGN OS TI C
D E
BIOD IV ERSITÉ
DES
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
Le pourcentage d’IAE
24
Le pourcentage d’IAE se base sur la surface réelle
occupée par les IAE et non sur des surfaces pondérées comme c’est le cas en France pour la PHAE
ou dans le projet de HVE. Il est donc intéressant de
prendre en compte la longueur et le nombre d’éléments linéaires ou ponctuels présents.
Ce pourcentage est étroitement corrélé au degré
d’intensification de l’exploitation. Plus il est élevé et plus l’exploitation est intéressante du point
de vue de la biodiversité présente. Attention toutefois, le maximum écologique n’est pas obligatoirement l’optimum. Pour maintenir la biodiversité sur
le long terme, il faut que l’exploitation soit économiquement viable, ce qui suppose que le système ait
également des surfaces de culture et de constitution
de stock fourragers par exemple. L’analyse de ce résultat se fait au regard des références connues pour
un type de production sur un territoire. Il ne permet
pas de comparer des exploitations de type différent
ou de territoire différent.
À titre d’exemple, des exploitations d’élevage en
zone de moyenne montagne possèdent entre 50 et
100% d’IAE et la moyenne se situe autour de 80%
mais pour des exploitations viticoles de la zone
méditerranéenne, ce pourcentage oscille entre 2 et
20% avec une moyenne proche de 4 %.
Surface de l’exploitation (SAU élargie) = 350 ha
Surface en terres labourables : 68,5 ha
Surface totale en IAE/UAE : 281,5 ha
Haies : 5000 m x 3 m = 1,5 ha
Prairies naturelles : 10 ha = 5,5 ha
Parcours : 270 ha
Pourcentage IAE = 80 %
Taux d’artificialisation = 20 %
Exemple 2 : Exploitation viticole
Surface de l’exploitation (SAU élargie) = 25 ha
Surface en vigne : 21 ha
Surface totale en IAE/UAE : 4 ha
Haies : 3000 m x 3 m = 0,9 ha
Bandes enherbées : 1500 m x 3 m = 0,45 ha
Fossés : 500 m x 3 m = 0,15 ha
Friches: 0,5 ha + 1,5 ha = 2 ha
Bosquets = 0,5 ha
Pourcentage d’IAE = 16 %
Taux d’artificialisation = 84 %
La qualité des IAE
La qualité des IAE peut s’apprécier :
• au niveau de chaque IAE ou unité de gestion
(pour les IAE surfaciques) ;
• au niveau de l’exploitation par agrégation des données précédentes.
Au niveau de l’IAE ou de l’unité de gestion
A G RICO LE S
L’état de conservation (ou qualité) est précisé pour
chaque IAE (fig. 4). Les indicateurs ayant justifié cet
état sont systématiquement précisés et mis en rapport avec les pratiques ayant probablement induit
cet état.
Les préconisations de gestion doivent donc permettre d’adapter ces pratiques pour réduire au
maximum leurs effets défavorables. Ces préconisations peuvent également être des aménagements à
mettre en œuvre.
Ophrys de l’Aveyron
D IAGNO STI C
DE
Armérie de Girard
BI OD IVERS ITÉ
DES
E XPLO ITAT IO N S
Dans le temps, cet indicateur permet de faire un suivi en mesurant la destruction ou la création d’IAE.
L’analyse sur quelques années permet d’estimer la
perte ou le gain en surface d’IAE et donc d’estimer
la progression ou non de l’exploitant.
Les préconisations de gestion ou d’aménagement
élaborées dans le diagnostic doivent permettre de
faire progresser ce pourcentage par le maintien ou
la création d’IAE. Cette progression peut viser l’atteinte d’un pourcentage seuil au regard des références pour le territoire et le type de production. À
titre d’exemple, les Suisses dans leur système de
surface de compensation écologique visent un taux
d’IAE de 13%. En France, le dispositif HVE vise 10
%, et les BCAE en France visent un minimum de 5 %
à atteindre progressivement pour 2012. L’expertise
de l’ESCO souligne que ce pourcentage devient réellement significatif pour la biodiversité lorsqu’il atteint 20%. Il est également possible, plutôt de proposer un seuil, de fixer un objectif de progression
qui sera défini au regard des références du territoire,
du type de production mais surtout en fonction du
système d’exploitation et de sa capacité à intégrer
de nouvelles IAE. Cette progression n’est pas infinie car elle doit s’inscrire dans le fonctionnement de
l’exploitation sans mettre en péril sa viabilité économique. Selon le type d’exploitation et les territoires,
ce pourcentage peut être très différent et marges de
progression aussi.
25
Figure n°4. Exemple de fiche synthétique IAE incluant état de conservation et préconisations de gestion.
Au niveau de l’exploitation
DI AGN OS TI C
D E
BIOD IV ERSITÉ
DES
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
Au niveau de l’exploitation la qualité est évaluée en
agrégeant l’ensemble des états de conservation obtenus pour tous les IAE de l’exploitation. Il permet
d’obtenir un camembert présentant la part d’IAE
en état de conservation bon, moyen et défavorable
(fig.5).
Cet indicateur permet de visualiser rapidement si
les IAE sont favorables à la biodiversité ou non et
de visualiser la marge de progression pour parvenir
à un état de biodiversité correcte sur l’exploitation.
26
Figure n°5. Exemple de résultat concernant l’état
de conservation au niveau de l’exploitation.
Importance des IAE : enjeu
de conservation et hiérarchisation
Afin d’agir de la manière la plus pertinente possible
sur une exploitation, il peut s’avérer nécessaire de
hiérarchiser les actions à mettre en œuvre. Cette hiérarchisation est basée sur l’intérêt que représente
chaque IAE au regard des objectifs de conservation
de biodiversité définis au niveau du territoire.
L’intérêt d’une IAE est une définition subjective. Plusieurs critères peuvent intervenir pour le définir : intérêt agronomique, intérêt paysager, rareté, menace,
résilience (c’est-à-dire capacité à se restaurer après
une perturbation), valeur patrimoniale, aire de répartition, responsabilité particulière du site dans la
conservation d’une espèce ou d’un habitat naturel
donnés, etc...
Selon le niveau d’intérêt, les IAE sont considérées
comme des enjeux de conservation « très fort »,
« fort » ou « moyen ». Les actions viseront en priorité les enjeux de conservation très forts.
En site Natura 2000, cette hiérarchie peut être
faite au regard du statut de chaque habitat naturel
puisqu’il existe des habitats naturels d’intérêt communautaire ou d’autres d’intérêt communautaire
prioritaire. Cette hiérarchie peut être précisée en
déterminant pour chaque territoire sa responsabilité pour la préservation de tel ou tel habitat naturel. Cette responsabilité est mesurée par le rapport
entre surface d’un habitat naturel sur le territoire
considéré et surface de cet habitat au niveau régional ou national.
4. MISE EN ŒUVRE
DU DIAGNOSTIC
ÉCOLOGIQUE
27
Phase de préparation
Avant de rencontrer l’exploitant, il est nécessaire de
préparer les documents permettant le travail d’enquête et d’évaluation sur le terrain.
La première étape consiste à recueillir le parcellaire
de l’exploitation et si nécessaire de le numériser
sous SIG.
Pour faciliter cette étape il est possible de récupérer
les surfaces déclarées à la PAC (ilot PAC) en format
numérisé (.tab, .shp…). Ces données sont généralement disponibles auprès des services administratifs
en charge de la PAC.
À défaut, le parcellaire de l’exploitation sera dessiné
directement sur les photos aériennes avec l’aide de
l’exploitant et si besoin du relevé cadastral.
Une fois que le parcellaire est reporté sur les photos
aériennes de l’exploitation, celles-ci sont imprimées
sur support papier à l’échelle la plus adaptée pour
visualiser correctement les IAE. L’échelle d’impression de ces photos aériennes peut varier, mais elle
ne doit pas être supérieure au 1/2500ème.
Il est également important de reporter sur ce fond
de carte :
• Les infrastructures agro-écologiques identifiables sur la photo aérienne (par exemple : haies,
mares…) ;
• les éléments dont on a préalablement connaissance, à partir de bases de données ou de « dires
d’expert » : localisation d’espèces protégées, localisation d’éléments patrimoniaux particuliers, ...
Exemple de parcellaire d’exploitation issu de la déclaration PAC.
Les numéros correspondent aux numéros d’ilots PAC.
DI AGN OS TI C
D E
BIOD IV ERSITÉ
DES
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
x
28
15
1
17
8
18
5 2
9
4
6
12
19
3
11
7
10
Exemple ilots PAC auxquels ont été ajoutés les infrastructures agro-écologiques
visibles sur les photo-aériennes
Les traits rouge représentent les haies et les points bleu clair les mares.
15
1
17
8
5 2
16
9
4
6
12
3
11
7
10
Lors de la rencontre :
• Les informations générales concernant l’exploitation sont renseignées dans le formulaire correspondant. Elles concernent : le type d’exploitation, la surface totale, la nature du foncier exploité, le type et
les surfaces de culture, le type d’élevage et les effectifs des troupeaux…
DES
BI OD IVERS ITÉ
Documents à posséder lors de la rencontre :
• Parcellaire de l’exploitation (cadastre ou RPG)
reporté sur photos aériennes de l’exploitation, si
possible avec les données concernant le patrimoine
naturel
• Formulaire d’enquête « pratiques »
• Catalogue des mesures agri-environnementales
s’il existe
• Tout type de document permettant d’informer et
de sensibiliser l’exploitation
DE
1 demi-journée
Cette rencontre d’une durée approximative de 2 à 3
h a pour objectif de mieux comprendre le système
d’exploitation de l’agriculteur et d’identifier plus
précisément son parcellaire et ses pratiques. Cette
rencontre permet également d’échanger et de sensibiliser l’exploitant à l’intérêt de la biodiversité et à
sa responsabilité.
• L’exploitant valide le parcellaire reporté sur le fond
de carte.
• L’exploitant délimite ses unités de gestion sur
le fond de carte. Une unité de gestion est définie
comme étant une surface sur laquelle un itinéraire
technique homogène est réalisé. Ces différentes unités de gestion sont numérotées (si possible à partir
du numéro de l’ilot PAC).
• L’exploitant localise sur le fond de carte les infrastructures agro-écologiques (elles seront confirmées
sur le terrain).
• L’exploitant précise ses pratiques concernant
chaque unité de gestion et IAE. Pour cela, le formulaire d’enquête « pratiques » est complété (tableaux
1 et 2 en annexe). Renseigner ce tableau permet de
connaître de manière brève les pratiques mises en
ouvre et les objectifs de l’exploitant pour chaque
unité de gestion et IAE. Le degré de précision des
informations recueillies peut être très variable.
Lors de cette demi-journée, un tour de l’exploitation
peut être fait avec l’exploitant, permettant au technicien écologue de bien localiser le parcellaire et de
préciser davantage les utilisations des unités parcourues.
D IAGNO STI C
Rencontre avec l’exploitant
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
19
29
DI AGN OS TI C
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BIOD IV ERSITÉ
DES
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
Formulaire concernant l’exploitation.
30
Exemple : délimitation et numérotation des unités de gestion et IAE dans les ilots PAC.
Documents à posséder lors de la phase de terrain :
• Unités de gestion reportées et numérotées sur
photo-aériennes
• Formulaire « IAE »
• Grilles d’évaluation des états de conservation des
IAE et habitats
• Catalogue de mesures (s’il existe)
En site Natura 2000, les IAE peuvent être assimilées
à des habitats naturels dont des habitats naturels
d’intérêt communautaire. Dans ce cas, il convient
de déterminer la surface qu’ils occupent dans l’unité de gestion et d’évaluer leur état de conservation à
l’aide grilles d’évaluations adaptées.
DES
BI OD IVERS ITÉ
Cette phase consiste à parcourir chaque unité de gestion de l’exploitation, à caractériser la ou les IAE les
constituant, et à évaluer leur état de conservation.
Il s’agit d’identifier les IAE présentes et la part
qu’elles occupent sur l’unité de gestion, puis de définir leur état de conservation à l’aide des grilles correspondantes.
L’ensemble de ces informations : type d’IAE ou le
cas échéant d’habitat, recouvrement des IAE ou habitats, état de conservation sont renseignées dans
le formulaire « IAE ». L’état de conservation est obligatoirement justifié au regard du ou des indicateurs
les plus mauvais (colonne observation).
Cette phase de terrain peut également permettre (si
compétence et bonne période) de localiser des espèces rares ou protégées (localisation au gps).
À partir de ces informations, des préconisations de
gestion ou d’aménagements sont proposées par
le technicien écologue. Ces préconisations ne sont
pas définitives : elles sont à discuter avec l’agriculteur au regard du diagnostic agricole, de l’ensemble
de son système et de ses possibilités d’actions.
DE
1 à 3 journées en fonction de la surface :
compter environ 50 ha / 1/2 journée
D IAGNO STI C
Phase de terrain
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
Formulaire concernant les pratiques.
31
DI AGN OS TI C
D E
BIOD IV ERSITÉ
DES
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
Exemple : ilot 15
32
• Une page concernant les enjeux de conservation
et l’état de conservation des IAE au niveau de l’exploitation
• Une page d’ « identité » par unité de gestion ou
IAE.
• Une carte du parcellaire de l’exploitation
• Une carte des enjeux de conservation
• Une carte des états de conservation des IAE
• Une carte des mesures de gestion
A G RICO LE S
Cette phase est déterminante pour le succès des
opérations envisagées. Elle consiste lors d’une discussion, à restituer à l’agriculteur les observations
faites sur le terrain et à échanger avec lui sur les enjeux naturels repérés, les objectifs à atteindre, et les
modalités d’actions pour atteindre ces objectifs. La
qualité de l’échange doit permettre de croiser les
choix et les contraintes de l’exploitant avec le diagnostic écologique de façon à définir des objectifs
partagés par les 2 parties. Les modalités de gestion
choisies pour atteindre ces objectifs sont également
issues d’un croisement entre contraintes du système de production et techniques de gestion de milieux naturels. Elles doivent être réalistes pour l’agriculteur et il doit être motivé pour les appliquer. Cette
motivation peut reposer sur la rémunération d’un
contrat agri-environnemental, mais aussi par le gain
escompté en terme de services rendus (auxiliaires,
valeur pastorale, valorisation des produits ou encore volonté de préserver son patrimoine naturel).
E XPLO ITAT IO N S
Cette phase consiste à digitaliser les informations
cartographiques recueilles dans un SIG. Les autres
informations sont saisies dans la base de données
prévue à cet effet. À défaut, les informations sont
saisies dans un tableau excel ou directement dans
le rapport final.
La mise en forme du rapport a une forte importance
car il doit être accessible et pédagogique.
En général, il prend la forme suivante (cf. modèle
en annexe) :
• Une page de couverture
• Une page de présentation générale de l’exploitation
DES
1 demi-journée
BI OD IVERS ITÉ
1 journée
DE
Rendu à l’exploitant
D IAGNO STI C
Production du rapport
33
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D E
BIOD IV ERSITÉ
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E XPLO ITAT IO N S
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les synergies. Expertise scientifique collective, rapport, INRA (France).
• Meiffren I., 2009. Les Infrastrucures agro-écologiques. SOLAGRO, Toulouse. 16 p.
• Noss R.F., 1990. Indicators for Monitoring Biodiversity: A Hierarchical Approach. Conservation Biology, Vol. 4, n°4 : 355-364.
• O’Hara E., Leiner S., Wegefelt S. & Goss S. (coord.),
Wendy Jones W. & Oliver M. (eds), 2009. Une intensification des efforts de mise en oeuvre de la Stratégie en faveur de la biodiversité s’impose au vu de
l’état de conservation des habitats et espèces protégés de l’UE in Natura 2000, lettre d’information Nature Commission européenne, DG env, n°26 : 3-7.
• OECD [Organisation for Economic Co-Operation
and Development], 2001. OECD Environmental Indicators – 2001 – Towards Sustainable Development. OECD, Paris : 155 p.
• Preud’Homme R., 2009. Elaboration d’un jeu
d’indicateurs permettant de mieux suivre la biodiversité en lien avec l’évolution de l’agriculture. MAP,
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• Smeding F.W. & Joenje W., 1999. Farm-Nature
Plan: landscape ecology based farm planning.
Landscape and Urban Planning 46 : 109-115.
• Tucker G.M. & Evans M.I., 1997. Habitats for Birds
in Europe: a conservation strategy for the wider environment. Cambridge, UK.: BirdLife International
(BirdLife Conservation Series no. 6)
• Vetterli W. (président), 2005. Lignes directrices
pour l’avenir de la compensation écologique en
agriculture. Forum national pour la compensation
écologique. Service romand de vulgarisation agricole (SRVA). Lausanne. 11p.
ANNEXES
1. FORMULAIRES DE SAISIE
2. GRILLES D’ÉVALUATION DES IAE ET HABITATS NATURELS
37
ANNEXE 1
Formulaire n°1 : présentation générale de l’exploitation »
Formulaire n°2 : pratiques par infrastructure agro-écologique
Formulaire n°3 : évaluation des infrastructures agro-écologiques
Formulaire n°1 : présentation générale de l’exploitation
DIAGNOSTIC BIODIVERSITE D’EXPLOITATION
Date
Technicien
Description de l’exploitation
Site :........................................................................................................
Statut et nom de l’exploitation :.............................................................
Nom de(s) exploitant(s) :......................................................................
................................................................................................................
Adresse :.................................................................................................
Tel. : ........................................................................................................
E-mail :....................................................................................................
cultures
DI AGN OS TI C
D E
BIOD IV ERSITÉ
DES
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
Productions
38
Elevage
Autres
Type d’exploitation agricole :..................................................................
Surface agricole totale :..........................................................................
Surface diagnostiquée :..........................................................................
Foncier :..............................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................
Effectifs / Surface
Formulaire n°2 : pratiques par infrastructure agro-écologique
Pratiques / infrastructures agro-écologiques
Pratiques
Pâturage
(animaux, nombre
bêtes, période,
compléments…)
Fauche / Broyage
/ Taille (outils,
fréquence, période)
Brûlage
(fréquence,
période)
Travail du
sol (outils,
fréquence,
semis)
Fertilisation
(type, quantité)
Autres
(phytosanitaires,
plantations…)
Travaux
ou aménagements
prévus
A G RICO LE S
Utilisation actuelle
Formulaire n°3 : évaluation des infrastructures agro-écologiques
Evaluation des infrastructures agro-écologiques
N° IAE/UAE :
Etat de conservation
recouvrement [%]
Structure
Composition
Perturbations
Note
Perturbations
Note
Perturbations
Note
Observations
Mesures
préconisées
Observations
Mesures
préconisées
Observations
Mesures
préconisées
N° IAE/UAE :
Structure
Composition
DE
recouvrement [%]
D IAGNO STI C
Habitats
(code corine)
Etat de conservation
BI OD IVERS ITÉ
DES
Habitats
(code corine)
E XPLO ITAT IO N S
N°
N° IAE/UAE :
Habitats
(code corine)
Etat de conservation
recouvrement [%]
Structure
Composition
39
ANNEXE 2
1. Haies | 2. Alignements d’arbres | 3. Bosquets | 4. Prés-vergers | 5. Fossés | 6. Murets | 7. Mares | 8.
Bandes enherbées | 9. Prairies naturelles pâturées ou fauchées | 10. Prairies humides pâturées ou fauchées
| 11. Pelouses sèches (parcours)
1. Haies naturelles
Définition : est considéré comme haie naturelle une structure linéaire d’une longueur minimale de 10 m,
constituée d’arbres et/ou d’arbustes, de buissons majoritairement autochtones.
Structure
Composition
DI AGN OS TI C
D E
BIOD IV ERSITÉ
DES
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
Critères
40
Indicateurs
Etat de conservation
Remarques
Bon
Moyen
Défavorable
Largeur de la haie (distance entre
les troncs les plus extérieurs)
> 2m
1 à 2m
< 1m
Distance haie / surface traitée ou
fertilisée la plus proche : distance
du tronc le plus extérieur à la
bordure de la surface traitée et/
ou cultivée
>1m
50 cm à 1m
< 50 cm
Nombre de strates ligneuses
(arborée : >3m, arbustive haute :
1,5m à 3m, arbustive basse :
<1,5m) significatives (au moins 10
% de la longueur totale
3
2
Moins de 2
Étagement du bord de haie
Étagement
présent
Pas d’étagement :
bordure abrupte
Arbres à cavité ou arbres de gros
diamètre (> 30 cm)
Au moins 1
Petites structures associées :
tas de branches, arbres à cavité,
arbre de gros diamètre (> 30 cm),
tas de pierre, murets, clapas, bois
mort sur pied, souche
Au moins
3 types
différents
1 à 2 types
Aucun type
Nbre d’espèces ligneuses (ligneux
bas et ligneux haut confondus)
Plus de 6
4à6
Moins de 4
Nbre d’espèces d’arbres, arbustes
et buissons portant des fruits
(baies ou fruits à coque) par
tronçon de 10 m
Plus de 3
1à3
Aucun
Nbre d’espèces d’arbustes et
buissons épineux par tronçon
de 10 m
Plus de 2
1à2
Aucun
Recouvrement en espèces
exotiques [%]
Moins
de 1%
1-10 %
> de 10 %
Liste à définir pour
chaque territoire
Absence
Dégradations
Dégradations
[% superficie impactée]
<1
1-10
> 10
Ex : dépôts de
remblais, déchets,
traitements herbicides,
brûlage, labour ou
bouleversement du sol
Situation
Connectivité
Distance haie/milieu semi-naturel
(surface non traitée) hors bande
enherbée associée à la haie
Moins
de 100 m
100à 300 m
Plus de 300 m
À évaluer mais
ne participe pas à
l’évaluation
2. Alignements d’arbres
Définition : sont considérés comme alignement d’arbres, des arbres feuillus de haut jet implantés le plus souvent en bordure de parcelle ou de chemin, d’une longueur minimale de 30 m et composés d’au moins 5 arbres.
Moyen
Défavorable
Hauteur
> 4m
entre 2 et 4m
<2m
Distance du tronc à la bordure
de la surface traitée et/ou
cultivée
>1m
50 cm à 1m
< 50 cm
Petites structures associées : tas
de branches, arbres à cavité, tas
de pierre, murets, clapas, bois
mort sur pied,
Au moins
3 types
différents
1 à 2 types
Aucun type
Espèces exotiques hors platane
et arbres fruitiers
absence
<5 %
>5%
Dégradations
[% superficie impactée]
<1
1-10
Remarques
Ex. : coupe à blanc,
dépôt de gravats ou
déchets, brûlage,
désherbage au
pied, labour ou
bouleversement du sol,
traitements herbicides
> 10
3. Bosquets
Définition : sont considérés uniquement les murets en pierre sèche, à l’exclusion des murs jointés, formant
des terrasses ou séparant des parcelles.
Indicateurs
Remarques
Moyen
Défavorable
Arbres à cavité ou arbres de
gros diamètre ou vieux arbres
</=2
1
0
Recouvrement sol nu (hors
pierres) [%]
< 10
10-20
> 20
Recouvrement espèces
exotiques [%]
< 10
10-20
> 20
Liste à déterminer par territoire
Recouvrement espèces
rudérales [%]
< 10
10-20
> 20
Liste à déterminer par territoire
<1
1-10
> 10
DES
Bon
DE
Critères
État de conservation
A G RICO LE S
Dégradations
Bon
E XPLO ITAT IO N S
Composition
État de conservation
BI OD IVERS ITÉ
Structure
Indicateurs
Composition
Dépôts ou pistes
[% superficie impactée]
Dégradations
Nombre d’arbres par hectare
dégradés par le feu (écorce et
épiphytes visiblement brûlés,
intérieur d’arbres creux brûlé)
D IAGNO STI C
Critères
41
Max. 1
2
≥3
4. Vergers Hautes tiges
Définition : est considéré comme verger haute tige, un verger comprenant au moins 5 arbres fruitiers (fruits
à noyaux, châtaigniers, noyers, fruits à pépins, chênes) conduits en haute tige (au moins 1,5 m de tronc), non
traités ou conduits en bio, sans engrais chimiques, avec un couvert herbacé naturel qui peut être pâturé ou
fauché. Dans le cas des prés vergers, le couvert herbacé est de type prairial.
Critères
État de conservation
Indicateurs
bon
moyen
défavorable
Au moins 5 arbres
de gros diamètre
par ha,
Entre 3 et 5 arbres
de gros diamètre
par ha
Moins de 3 arbres
de gros diamètre
/ha
pré vergers
< 10
10-20
> 20
autres
situations
< 20
20-40
> 40
pré vergers
≥3
2
1
autres
situations
3
2
1
pré vergers
<10
10-30
>30
autres
situations
<20
20-40
> 40
Type d’arbre
Recouvrement
sol nu (hors
pierres) [%]
Structure
Nombre
de strates
(cryptogames,
herbacées
basses,
moyennes,
hautes)
Petites structures associées :
tas de branches, arbres à
cavité, tas de pierre, murets,
clapas, bois mort sur pied,
souche
Au moins 3 types
différents
1 à 2 types
Aucun type
Espèces exotiques [%]
<1
1-10
> 10
Ne considérer
qu’en bonus :
une note C dans
cette catégorie
n’affecte pas la
note finale
DI AGN OS TI C
D E
BIOD IV ERSITÉ
DES
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
Recouvrement
en buissons et
ligneux hors
espèce plantée
[%]
Remarques
42
Composition
Dégradations
Dégradations
[% superficie impactée]
<1
1-10
>10
Coupe à blanc,
désherbage
chimique,
travail du sol,
surpiétinement,
brûlage
5. Murets de pierres sèches
Définition : sont considérés uniquement les murets en pierre sèche, à l’exclusion des murs jointés, formant
des terrasses ou séparant des parcelles.
Critères
Dégradations
Indicateurs
État de conservation
Bon
Moyen
Défavorable
Muret rejointoyé
[% de la longueur du muret]
Moins de 20 % d
20 à 50 %
Plus de 50 %
Éboulement ou démolition
[% de la longueur du muret]
<5%
entre 5 % et 30 %
>30 %
Traitements herbicides,
brûlage [% de la longueur
du muret]
<1
1-10
> 10
Remarques
6. Fossés
Dégradations
Défavorable
Pente des berges < 60 ° [% du linéaire]
<50
25 à 50
> 25
Distance du bord du haut de berge à
la bordure de la surface traitée et/ou
cultivée
>1m
50 cm à 1m
< 50 cm
Présence de sol nu (hors pierres) [%]
< 10
10-25
> 25
Espèces exotiques [%]
<1
1-10
> 10
Dégradations [% superficie impactée]
<1
1-10
> 10
Remarques
E XPLO ITAT IO N S
Moyen
DES
Bon
Ex. : dépôts de
remblais de
gravats, traces
de traitements
herbicides, de
brûlage, de
labour…
BI OD IVERS ITÉ
Composition
État de conservation
DE
Structure
Indicateurs
D IAGNO STI C
Critères
A G RICO LE S
Définition : toute sorte de fossés sauf ceux dont les berges sont bâties.
43
7. Lavognes, mares pesquiers
Critères
Structure
DI AGN OS TI C
D E
BIOD IV ERSITÉ
DES
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
Composition
44
Indicateurs
État de conservation
bon
moyen
défavorable
Pente des berges
• en
majorité
<30°
• en majorité entre
30 et 45°
• en majorité >45°
Distance du bord du
haut de berge à la
bordure de la surface
traitée et/ou cultivée
>1m
50 cm à 1m
< 50 cm
Petites structures
associées : tas de
branches, arbres à
cavité, tas de pierre,
murets, clapas, bois
mort sur pied,
Au moins
2 types
différents
1 type
Aucun type
Espèces exotiques [%]
<1
1-5
>5
Remarques
Ne considérer qu’en
bonus : une note C dans
cette catégorie n’affecte
pas la note finale
Ex. : aménagements,
artificialisation du bassin
de la source, captages,
drainage
Dégradations
Dégradations
[% superficie
impactée]
<1
1-10
> 10
dépôts, comblements,
piétinement par le
bétail ou l’homme,
fréquentation par des
engins motorisés,
eutrophisation,
plantations d’arbres
exotiques (notamment
résineux : douglas,
épicéas, sapins…)
introduction de caracins
8. Bandes enherbées
Définition : il existe deux types de bandes enherbées :
• les bandes enherbées de bordure (field border), qui sont des bandes constituées d’une végétation herbacée permanente dense et établies le long d’un ou de plusieurs côtés d’un champ (bandes enherbées proprement dites)
• les bandes tampons (filter strips ou encore buffer strips ou riparian zones), qui sont des bandes constituées d’une végétation herbacée permanente établies aux abords de cours d’eau, plans d’eau, sources ou
zones humides
5-2
2>
Bandes enherbées
(en bordure de
haies, talus,
chemins ou autres
éléments)
<2
1-2
>1
Présence de sol nu (hors pierres) [%]
< 10
10-20
> 20
Recouvrement de jeunes arbustes ou buissons
(< 30 cm) [%]
< 25
25-50
> 50
Espèces exotiques [%]
<1
1-10
> 10
Liste à établir pour
chaque territoire
Espèces rudérales [%]
<1
1-10
> 10
Liste à établir pour
chaque territoire
Nombre d’espèces de plantes à fleur visibles
<10
5-10
>5
Recouvrement d’espèces vivaces [en %]
<80
50-80
>50
Structure
Dégradations Dégradations [% superficie impactée]
<1
1-10
> 10
Ex. : traces de
traitements
herbicides, de
brûlage, de labour…
E XPLO ITAT IO N S
<5
DES
Bandes tampon (en
bordure de zone
humide (cours
d’eau, ruisseau,
source, mare,
étang…)
BI OD IVERS ITÉ
Défavorable
DE
Moyen
A G RICO LE S
Remarques
Bon
Largeur [en m]
Composition
État de conservation
Indicateurs
D IAGNO STI C
Critères
45
9. Prairies naturelles pâturées ou fauchées
Définition : groupement herbacé vivace mésophile (sur sol moyennement à très profond et généralement frais)
Critères
Structure
Dégradations
État de conservation
Moyen
Défavorable
Litière (matière végétale
morte) [%]
< 10
10-20
> 20
Recouvrement de jeunes
buissons et arbres (< 30
cm) [%]
<1
-
>1
Recouvrement de ligneux
(> 30 cm) [%]
< 20
20-40
> 40
Recouvrement sol nu
(hors pierres) [%]
< 10
10-20
> 20
Nombre de strates
(cryptogames, herbacées
basses, moyennes,
hautes)
≥3
2
1
Recouvrement d’espèces
exotiques [%]
<1
1-10
> 10
Recouvrement d’espèces
rudérales [%]
<1
1-10
> 10
Liste à déterminer par territoire
Recouvrement
d’ombellifères vivaces
eutrophiles [%]
< 10
10-20
> 20
Liste à déterminer par territoire
Ex. : Traces de véhicules
motorisés, dépôts… [%
superficie impactée]
<1
1-10
> 10
10. Prairies humides (pâturée ou fauchées)
Définition : groupement herbacé vivace sur sol inondé de manière permanent ou temporaire écoullement
d’eau superficiel ou nappe affleurante)
Critères
Indicateurs
ÉTat de conservation
Bon
Moyen
Défavorable
Litière (matière végétale morte)
recouvrant les bryophytes et/ou
herbacées vivantes [%]
< 10
10-20
> 20
Recouvrement de jeunes buissons et
arbres (< 30 cm) [%]
<1
-
>1
Recouvrement de ligneux (> 30 cm)
[%]
< 10
10-20
> 20
Recouvrement sol nu [%]
< 10
10-20
> 20
Espèces exotiques [%]
<1
1-10
> 10
Espèces rudérales [%]
<1
1-10
> 10
<1
1-10
> 10
Remarques
DI AGN OS TI C
D E
BIOD IV ERSITÉ
Remarques
Bon
DES
E XPLO ITAT IO N S
A G RICO LE S
Composition
Indicateurs
Structure
46
Composition
Dégradations
Ex. : Drains, dépôts…
[% superficie impactée]
Liste à déterminer par
territoire spp.
Liste à déterminer par
territoire
11. Pelouses sèches pâturées
Définition : groupement herbacé vivace sur sol superficiel et généralement oligotrophes
Critères
Structure
Indicateurs
État de conservation
Remarques
Bon
Moyen
Défavorable
Litière (matière végétale
morte) recouvrant les
bryophytes et/ou herbacées
vivantes [%]
< 10
10-20
> 20
Recouvrement de jeunes
buissons et arbres (< 30 cm)
[%]
<1
-
>1
Recouvrement d’espèces
ligneuses (> 30 cm) [%]
< 20
20-40
> 40
Recouvrement sol nu (sans
pierres) [%]
< 10
10-20
> 20
Espèces exotiques [%]
<1
1-10
> 10
Liste à déterminer par territoire
Espèces rudérales [%]
<1
1-10
> 10
Liste à déterminer par territoire
Recouvrement espèces
herbacées vivaces mésophiles
(relativement exigeantes) [%]
< 10
10-20
> 20
Liste à déterminer par territoire
<1
1-10
> 10
Liste à déterminer par territoire
E XPLO ITAT IO N S
DES
BI OD IVERS ITÉ
[% superficie impactée]
DE
Traces de véhicules,
plantations, dépôts…
D IAGNO STI C
Dégradations
A G RICO LE S
Composition
47
ECODIAG
DIAGNOSTIC
Le diagnostic de biodiversité est un outil d’aide à la décision destinés aux
agriculteurs, techniciens agricoles, gestionnaires d’espaces naturels.
L’objectif est de sensibiliser les agriculteurs à la biodiversité présente ou
potentielle, de leur exploitation, puis de proposer des mesures de gestion
favorables au maintien ou à l’amélioration de la biodiversité en cohérence
avec leur système d’exploitation.
Ce diagnostic, simple, conçu de manière à être effectué rapidement, sans
multiplier les inventaires naturalistes, est basé sur l’évaluation de deux indicateurs.
Le premier, quantitatif et paysager, mesure le niveau d’artificialisation de
l’exploitation et donc la place laissée aux milieux semi-naturels : haies, prairies naturelles, fossés, bandes enherbées, arbres isolés, landes, bosquets...
Le second, qualitatif, issu d’observations sur le terrain, permet d’évaluer la
qualité écologique de ces milieux semi-naturels. L’analyse de ces deux indicateurs permet d’identifier les points forts, les points faibles et les marges
de progrès des pratiques et du système d’exploitation par rapport à la biodiversité. Tenant compte du territoire, du contexte environnemental et des caractéristiques propres à chaque exploitation, les actions, les aménagements
ou les modifications de pratiques sont préconisés de manière à être les plus
adaptés possibles.
En France, ce diagnostic permet l’accès aux mesures agro-environnementales cofinancées par l’Union européenne et l’Etat. Il permet également
d’accéder à des marchés en répondant aux exigences de certains cahiers
des charges.
CONSERVATOIRE DES ESPACES NATURELS
DU LANGUEDOC-ROUSSILLON (CEN L-R)
474, allée Henri II de Montmorency, 34000 Montpellier, France
Tel.+33(0)4 67 02 12 28 | +33(0)46702129 | Courriel : [email protected]
SUPAGRO FLORAC
9, rue Célestin-Frénet BP 35, 48400 Florac, France
Tel. +33(0)4 66 65 65 66 | Courriel : [email protected]
I l l u s t r a t i o n d e c o u v e r t u r e M i k e l J a s o w w w. m i k e l j a s o . c o m | C o n c e p t i o n g r a p h i q u e E l s a . l e s c u r e @ g m a i l . c o m
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