Le retour de la coupe La coupe en argent ciselé remise à Spyros Louis, vainqueur du marathon des premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne en 1896, est rentrée en Grèce. En effet, en 2012, elle avait été vendue par le petit-fils de Spyros Louis, au cours d’une vente aux enchères chez Christie’s à Londres. Acquise alors par la Fondation Niarchos, pour la somme de 450 000 livres sterling (544 000 €), la coupe a été présentée au public du musée de l’Acropole jusqu’à son départ en septembre 2014 pour un séjour de six mois au Musée Olympique de Lausanne. Elle sera de nouveau exposée au musée de l’Acropole, dans un espace ne nécessitant pas l’achat d’un billet d’entrée, jusqu’à l’achèvement du Centre culturel de la Fondation Stavros Niarchos, courant 2015, où elle trouvera un emplacement permanent. Le marathon moderne a été inventé en 1894 par le philologue français Michel Bréal, inspiré par l’exploit du Grec Philippidès, qui avait couru de la plaine de Marathon jusqu’à Athènes pour annoncer la défaite des Perses, en 491 av. J.-C. Il eut l’idée d’une épreuve de 40 kilomètres, disputée entre les villes de Marathon et d’Athènes. Le baron Pierre de Coubertin inscrivit cette course au programme des J.O. de 1896 et Michel Bréal promit une coupe en argent au vainqueur. Disputée le dernier jour des J.O., la course réunit 17 participants de 14 pays et fut remportée par un porteur d’eau de Maroussi, Spyros (Spyridon) Louis. Celui-ci reçut en récompense la fameuse coupe en argent, ainsi qu’une médaille, un vase ancien, une couronne de lauriers et un parchemin signé par le roi George de Grèce. Devenu un héros national, Spyros Louis est mort en 1940. Aux J.O. de 1936, à Berlin, il avait accompagné la délégation grecque et avait remis à Hitler un rameau d’olivier venu du bois d’Olympie… Après avoir conservé la coupe de Spyros Louis pendant plus de cent ans, sa famille avait préféré s’en séparer. Son petitfils, Spyros comme son grand-père, justifiait ainsi sa décision : « Notre famille a été très fière d’avoir l’honneur de protéger cet important trophée sportif, et la victoire de mon grand-père fera partie de notre héritage pour toujours. Toutefois, il est temps de se tourner vers le futur – j’ai deux enfants, et la chose la plus importante pour moi est d’assurer leur avenir. Comme il est impossible de diviser une coupe, j’ai décidé de procéder à une vente aux enchères. » Estimée par Christie’s autour de 140 000 livres, la coupe de 15 cm de haut avait battu toutes les prévisions. Source : Grèce hebdo