[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Enoncés 1 Exercice 1 [ 03044 ] [correction] Soit E un ensemble. Montrer que E est infini si, et seulement si, pour toute fonction f : E → E, il existe A ⊂ E avec A 6= ∅ et A 6= E telle que f (A) ⊂ A. Exercice 7 [ 03351 ] [correction] Soient a, b ∈ N\ {0, 1} et n ∈ N? . On suppose que an + bn est un nombre premier. Montrer que n est une puissance de 2. Exercice 2 [ 03040 ] [correction] Quelle est l’image du cercle unité par l’application z 7→ Exercice 8 [ 03039 ] [correction] Soit z ∈ C avec |z| < 1. Existence et calcul de 1 1−z ? lim Exercice 3 [ 03107 ] [correction] Soit B une partie bornée non vide de C. On suppose que si z ∈ B alors 1 − z + z 2 ∈ B et 1 + z + z 2 ∈ B. Déterminer B. Exercice 4 [ 03353 ] [correction] Soient n > 3, ω1 , . . . , ωn les racines n-ième de l’unité avec ωn = 1. a) Calculer pour p ∈ Z, n X Sp = ωip i=1 b) Calculer T = n−1 X i=1 n→+∞ n Y 1 + z2 k k=0 Exercice 9 [ 03048 ] [correction] Etudier la suite (zn )n>0 définie par z0 ∈ C et ∀n ∈ N, zn+1 = zn + |zn | 2 Exercice 10 [ 03234 ] [correction] Soit (un ) une suite réelle vérifiant un+1 − un → 0 et un → +∞ Montrer qu’il existe une application ϕ : N → N strictement croissante vérifiant 1 1 − ωi Exercice 5 [ 03352 ] [correction] Soient a, b, c trois complexes distincts vérifiant |2a − b − c| = |2b − a − c| = |2c − a − b| uϕ(n) − n → 0 Exercice 11 [ 03034 ] [correction] Soit f : [0, 1[ → R uniformément continue. Montrer que f est bornée. Exercice 12 [ 03035 ] [correction] Soit f : R+ → R continue et tendant vers 0 à l’infini. Montrer que f est uniformément continue. Montrer que le triangle dont les sommets ont pour affixes a, b, c est équilatéral. Exercice 6 [ 03043 ] [correction] Soit E un ensemble fini non vide muni d’une loi de composition interne associative notée >. Montrer qu’il existe e ∈ E tel que e>e = e. Exercice 13 [ 03105 ] [correction] Soit α un réel compris au sens large entre 0 et 1/e. a) Démontrer l’existence d’une fonction f ∈ C 1 (R, R) vérifiant ∀x ∈ R, f 0 (x) = αf (x + 1) b) Si α = 1/e, déterminer deux fonctions linéairement indépendantes vérifiant la relation précédente. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Enoncés 2 Exercice 19 [ 02966 ] [correction] Soient f : [0, 1] → R continue telle que Z 1 f (t) dt = 0 Exercice 14 [ 03350 ] [correction] Montrer la surjectivité de l’application z ∈ C 7→ z exp(z) ∈ C 0 m le minimum de f et M son maximum. Prouver Z 1 f 2 (t) dt 6 −mM Exercice 15 [ 00727 ] [correction] Soit f ∈ C 2 (R+ , R) telle que lim f (x) = a ∈ R. x→+∞ 0 a) Si f 00 est bornée, que dire de f 0 (x) quand x → +∞ ? b) Le résultat subsiste-t-il sans l’hypothèse du a) ? Exercice 16 [ 01341 ] [correction] Soit f : ]0, 1] → R dérivable. On suppose de f (x) → ` et xf 0 (x) → `0 quand x → 0. Que dire de `0 ? 1/n + (y1 . . . yn ) 1/n 6 ((x1 + y1 ) × · · · × (xn + yn )) 0 0 0 Exercice 21 [ 03051 ] [correction] Soient (a, b) ∈ R2 avec a < b et f ∈ C 0 ([a, b] , C). A quelle condition portant sur f a-t-on Z b Z b f = |f | ? a a Exercice 17 [ 02945 ] [correction] Soient x1 , . . . , xn , y1 , . . . , yn des réels positifs. Montrer (x1 . . . xn ) Exercice 20 [ 02967 ] [correction] Soient f et g deux fonctions croissantes et continues sur [0, 1]. Comparer Z 1 Z 1 Z 1 f (t)g(t) dt et f (t) dt × g(t) dt 1/n Exercice 22 [ 03089 ] [correction] Soient (a, b) ∈ R2 , µ ∈ R+? et f ∈ C 2 ([a, b] , R) telles que Exercice 18 [ 03049 ] [correction] Soient I un intervalle ouvert de R et f ∈ C 0 (I, R). a) On suppose que, pour tout (x, y) ∈ I 2 , f x+y 2 6 f (x) + f (y) 2 Montrer que f est convexe. b) On suppose qu’il existe un réel M tel que ∀(x, y) ∈ R2 , |f (x + y) + f (x − y) − 2f (x)| 6 M y 2 Montrer que f est dérivable. Indice : Considérer x 7→ f (x) ± M x2 /2. ∀x ∈ [a, b] , |f 0 (x)| > µ et f 0 monotone Montrer : Z b 1 2iπf (t) e dt 6 a µπ Exercice 23 [ 03380 ] [correction] Soit f : [0, 1] → R continue vérifiant Z 1 f (t) dt = 0 0 Montrer qu’il existe x ∈ ]0, 1[ vérifiant Z x tf (t) dt = 0 0 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Enoncés Exercice 24 [ 03116 ] [correction] Soient E un espace vectoriel de dimension finie et u ∈ L(E) nilpotent. Soit S un sous-espace vectoriel de E stable par u et tel que 3 Exercice 30 [ 02143 ] [correction] Soient t ∈ R et n ∈ N? . Déterminer le reste de la division euclidienne dans R [X] de (X cos t + sin t)n par X 2 + 1. E = S + Imu Montrer que S = E. Exercice 31 [ 02375 ] [correction] Trouver les P ∈ C [X] vérifiant Exercice 25 [ 02464 ] [correction] Soit (a, b, c) ∈ R3 . Les fonctions x 7→ sin(x + a), x 7→ sin(x + b) et x 7→ sin(x + c) sont-elles linéairement indépendantes ? Exercice 26 [ 00271 ] [correction] Soit P ∈ C [X] non constant et tel que P (0) = 1. Montrer que : ∀ε > 0, ∃z ∈ C, |z| < ε et |P (z)| < 1 P (X 2 ) = P (X)P (X + 1) Exercice 32 [ 02941 ] [correction] Soient A, B ∈ C [X] non constants vérifiant {z ∈ C/A(z) = 0} = {z ∈ C/B(z) = 0} et {z ∈ C/A(z) = 1} = {z ∈ C/B(z) = 1} Montrer que A = B. Exercice 27 [ 00274 ] [correction] Soit P ∈ R [X] simplement scindé sur R. Montrer que P ne peut avoir deux coefficients consécutifs nuls. Exercice 28 [ 01352 ] [correction] Soient K un corps et a1 , a2 , . . . , an ∈ K deux à deux distincts. a) Calculer n Y X X − aj i=1 j6=i b) On pose A(X) = n Q ai − aj Exercice 33 [ 03041 ] [correction] Trouver les P ∈ C [X] tels que P (1) = 1, P (2) = 2, P 0 (1) = 3, P 0 (2) = 4,P 00 (1) = 5 et P 00 (2) = 6 Exercice 34 [ 03046 ] [correction] Soit P ∈ R [X]. Montrer que la suite (P (n))n∈N vérifie une relation de récurrence linéaire à coefficients constants. (X − aj ). Calculer j=1 n X 1 A0 (ai ) i=1 Exercice 29 [ 02131 ] [correction] Déterminer dans K [X] tous les polynômes divisibles par leur polynôme dérivé. Exercice 35 [ 03336 ] [correction] Résoudre dans C3 le système 2 2 2 x + y + z = 0 x4 + y 4 + z 4 = 0 5 x + y5 + z5 = 0 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Exercice 36 Soit [ 00403 ] Enoncés (avec 0 < b < a) b) Calculer [correction] M= a c b d avec 0 6 d 6 c 6 b 6 a et b + c 6 a + d. Pour tout n > 2, on note 4 ZZ ∈ M2 (R) (M F + M F 0 ) dx dy I= D où D désigne l’intérieur de l’ellipse an cn Mn = bn dn Démontrer que, pour tout n > 2, bn + cn 6 an + dn Exercice 37 Soit [ 02929 ] [correction] 1 0 A= . .. 0 ··· ··· 1 .. . .. . 0 ··· 1 .. . .. . 1 ∈ Mn (R) a) Soit k ∈ N? . Majorer les coefficients de Ak . b) Calculer A−1 . c) Calculer Ak pour k ∈ N. Exercice 38 Calculer [correction] 0 C0 0 C1 Dn+1 = . .. C0 n [ 01432 ] C11 C21 .. . ··· ··· Cnn n Cn+1 .. . 1 Cn+1 ··· n C2n [n+1] en notant par Cnk = ! n k = n! k!(n − k)! Exercice 39 [ 03373 ] [correction] a) Donner les coordonnées des foyers F et F 0 de l’ellipse E d’équation x2 y2 + =1 a2 b2 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Corrections Corrections 5 |g(z) − i| = |z − i| |z + 1 + i| et |g(z) + i| = |z + i| |z + 1 − i| Exercice 1 : [énoncé] Si E est l’ensemble vide, il n’existe pas de partie A incluse dans E vérifiant A 6= ∅ et A 6= E. Si E est un ensemble à un élément, idem. Si E est un ensemble fini contenant au moins deux éléments, on peut indexer les éléments de E pour écrire E = {x1 , x2 , . . . , xn } avec n = CardE > 2. Considérons alors l’application f : E → E définie par f (x1 ) = x2 , f (x2 ) = x3 ,. . . ,f (xn−1 ) = xn et f (xn ) = x1 . Soit une partie A de E vérifiant f (A) ⊂ A. Si A est non vide alors il existe i ∈ {1, . . . , n} tel que xi ∈ A mais alors f (xi ) ∈ A i.e. xi+1 ∈ A et reprenant ce processus on obtient xi , xi+1 , . . . , xn , x1 , . . . , xi−1 ∈ A et donc A = E. Ainsi, si E est un ensemble fini, il existe une application f : E → E pour laquelle les seules parties A de E vérifiant f (A) ⊂ A sont ∅ et E. Inversement. Soit E un ensemble infini et f : E → E. Soit x ∈ E et considérons la suite des éléments x, f (x), f 2 (x), . . . , f n (x), . . .. S’il existe n ∈ N? tel que fn (x) = x alors la partie A = x, f (x), . . . , f n−1 (x) ⊂ E est non vide, distincte de E (car A finie) et vérifie f (A) ⊂ A. Sinon, la partie A = f (x), f 2 (x), . . . = {f n (x)/n ∈ N? } ⊂ E est non vide, distincte de E (car x ∈ / A) et vérifie f (A) ⊂ A. Exercice 2 : [énoncé] Pour θ ∈ ]0, 2π[ et z = eiθ , 1 1 1 1 θ i = = + icotan = e−iθ/2 1−z 1 − eiθ 2 sin θ/2 2 2 2 Soient a ∈ B et (zn )n>0 la suite d’éléments de B définie par z0 = a et pour tout n∈N f (zn ) si Re(zn ) 6 0 zn+1 = g(zn ) si Re(zn ) > 0 Posons enfin un = zn2 + 1 = |zn − i| |zn + i| Si Re(zn ) 6 0 alors un+1 = |f (zn ) − i| |f (zn ) + i| = un |zn − (1 + i)| |zn − (1 − i)| Selon le signe de la partie imaginaire de zn , l’un √ au moins des deux modules |zn − (1 + i)| et |zn − (1 − i)| est supérieur à 2 alors que l’autre est supérieur à 1. Ainsi √ un+1 > 2un Si Re(zn ) > 0, on obtient le même résultat. On en déduit que si u0 6= 0 alors la suite (un ) n’est pas bornée. Or la partie B est bornée donc u0 = 0 puis a = ±i. Ainsi B ⊂ {i, −i}. Sachant B 6= ∅ et sachant que l’appartenance de i entraîne celle de −i et inversement, on peut conclure B = {i, −i} Exercice 4 : [énoncé] Quitte à réindexer, on peut supposer ∀k ∈ {1, . . . , n} , ωk = e2ikπ/n = ω k avec ω = e2iπ/n a) Si n ne divise par p alors, puisque ω p 6= 1 L’image du cercle unité est la droite d’équation x = 12 . Sp = n X ω kp = ω p k=1 Exercice 3 : [énoncé] On observe que B = {i, −i} est solution. Montrons qu’il n’y en a pas d’autres. . . Posons f : C → C et g : C → C définies par f (z) = 1 − z + z 2 et g(z) = 1 + z + z 2 On remarque |f (z) − i| = |z + i| |z − (1 + i)| , |f (z) + i| = |z − i| |z − (1 − i)| 1 − ω np =0 1 − ωp Si n divise p alors Sp = n X k=1 ω kp = n X 1=n k=1 b) Pour 1 6 k 6 n − 1, on a 1 1 i kπ 1 = −e−ikπ/n = cot + kπ 1 − ωk 2 n 2 2i sin n Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Corrections Puisque n−1 X k=1 cot kπ n on a = `=n−k n−1 X `=1 n−1 X `π `π cot π − = − cot n n 6 Exercice 7 : [énoncé] On peut écrire n = 2k (2p + 1) avec k, p ∈ N et l’enjeu est d’établir p = 0. k k Posons α = a2 et β = b2 . On a `=1 n−1 X k=1 an + bn = α2p+1 + β 2p+1 = α2p+1 − (−β 2p+1 ) kπ =0 cot n puis (n − 1) 2 On peut aussi retrouver cette relation en considérant que T est la somme des racines d’un polynôme bien construit T = P n = (X − 1)n − X n = −nX n−1 + On peut alors factoriser par α − (−β) = α + β et puisque an + bn est un nombre premier, on en déduit que α + β = 1 ou α + β = an + bn . Puisque α, β > 1, le cas α + β = 1 est à exclure et puisque α 6 an et β 6 bn , le cas α + β = an + bn entraîne α = an et β = bn Puisque a > 2, l’égalité α = an = α2p+1 entraîne p = 0 et finalement n est une puissance de 2. n(n − 1) n−2 X + ··· 2 Exercice 5 : [énoncé] Posons a+b+c 3 l’affixe du barycentre des sommets du triangle. L’hypothèse posée donne ω= |a − ω| = |b − ω| = |c − ω| donc le barycentre est aussi centre du cercle circonscrit au sommet du triangle (qui est nécessairement non aplati). Puisque le barycentre est aussi le centre du cercle circonscrit, le triangle est équilatéral (on le montre par exemple en affirmant que médianes et médiatrices issues d’un côté sur lequel ne figure pas le point désigné par ω sont confondues). Exercice 6 : [énoncé] Considérons l’application f : x 7→ x>x de E vers E. Pour x ∈ E, la suite des éléments x, f (x), . . . , f n (x), . . . ne peut être formée d’éléments deux à deux distincts car l’ensemble E est fini. Ainsi il existe p < q ∈ N tel que f p (x) = f q (x). Posons a = f p (x) et n = q − p ∈ N? de sorte que f n (a) = a. n On a f (a) = a2 , f 2 (a) = a4 , f 3 (a) = a8 ,. . . , f n (a) = a2 . Notons qu’ici la notation am pour un itéré de a est possible pour m ∈ N? car la loi > est associative. De plus, on peut affirmer que a` >am = a`+m pour `, m ∈ N? . n Pour e = a2 −1 ∈ E, on a n+1 n n n n 2 e>e = e = a2 −2 = a2 >a2 −2 = a>a2 −2 = a2 −1 = e. Exercice 8 : [énoncé] n Q k n n+1 (1 − z) 1 + z 2 = (1 − z)(1 + z)(1 + z 2 ) . . . (1 + z 2 ) = (1 − z 2 ). k=0 n Q n+1 k 1 . Or z 2 → 0 donc lim 1 + z 2 = 1−z n→+∞ k=0 Exercice 9 : [énoncé] On peut écrire z0 = ρeiθ avec ρ > 0 et θ ∈ ]−π, π] On a alors z1 = ρ n Y θ θ θ θ θ θ θ 1 + eiθ = ρ cos ei 2 , z2 = ρ cos cos ei 4 ,..., zn = ρei 2n cos k 2 2 2 4 2 k=1 Si θ = 0 alors zn = ρ → ρ. Sinon, pour tout n ∈ N? , sin 2θn 6= 0 et sin n θ Y θ sin θ cos k = n n 2 2 2 k=1 par exploitations successives de l’identité sin 2a = 2 sin a cos a. On en déduit n Y sin θ sin θ θ → cos k = n θ 2 θ 2 sin 2n k=1 Finalement zn → ρ sin θ θ Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Corrections Exercice 10 : [énoncé] On définit les valeurs de ϕ par récurrence en posant 7 et donc il existe p > N + 1 vérifiant uϕ(p)−1 < p et uϕ(p) > p et puisque uϕ(p) − uϕ(p)−1 < 1/2, on a ϕ(0) = 0 et pour tout n ∈ N? , uϕ(p) ∈ [p, p + 1/2[ ϕ(n) = min k ∈ N/k > ϕ(n − 1) et uϕ(k) > k Puisque un → +∞, ϕ(n) est bien défini en tant que plus petit élément d’une partie non vide de N. Il est immédiat par construction que ϕ est une application strictement croissante de N vers N. Il reste à vérifier uϕ(n) − n → 0 Par construction, on a pour n ∈ N ? et par récurrence on obtient ∀q > p, uϕ(q) ∈ [q, q + 1/2[ Au-delà du rang p + 1 on ne peut avoir la propriété ϕ(n) − 1 = ϕ(n − 1) car celle-ci entraîne uϕ(n) > n et puisque ϕ(n) − 1 ∈ / k ∈ N/k > ϕ(n − 1) et uϕ(n) uϕ(n−1) ∈ [n − 1, n − 1/2[ et uϕ(n) ∈ [n, n + 1/2[ > n , on a Finalement, on a obtenu qu’à partir d’un certain rang ϕ(n) − 1 = ϕ(n − 1) ou uϕ(n)−1 < n Observons qu’il ne peut y avoir qu’un nombre fini de n pour lesquels uϕ(n)−1 < n et uϕ(n) > n Cela entraîne 0 6 uϕ(n) − n 6 uϕ(n) − uϕ(n)−1 → 0 ϕ(n − 1) = ϕ(n) − 1 Puisque un+1 − un → 0, à partir d’un rang N , on a et donc uϕ(n) − n → 0 |un+1 − un | < 1/2 Par construction uϕ(N ) = N + α avec α > 0. On a alors uϕ(N )+k 6 N + α + k/2 Pour k assez grand, on a uϕ(N )+k < N + k Or uϕ(N +k) > N + k Exercice 11 : [énoncé] Pour ε = 1, il existe α > 0 tel que ∀x, y ∈ [0, 1[ , |y − x| 6 α ⇒ |f (y) − f (x)| 6 1. Par suite, pour tout x ∈ [1 − α, 1[, on a |f (x) − f (1 − α)| 6 1 puis |f (x)| 6 1 + |f (1 − α)|. De plus, la fonction f est continue donc bornée sur le segment [0, 1 − α] par un certain M . On a alors f bornée sur [0, 1[ par max {M, 1 + |f (1 − α)|}. donc ϕ(N + k) 6= ϕ(N ) + k Ainsi, il n’est pas possible que pour tout p ∈ {N + 1, . . . , N + k} on ait ϕ(p) − 1 = ϕ(p − 1) Exercice 12 : [énoncé] Soit ε > 0. Puisque f tend vers 0 en +∞, il existe A ∈ R+ tel que pour tout x ∈ [A, +∞[, |f (x)| 6 ε/2. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Corrections Puisque la fonction f est continue, elle est continue sur le segment [0, A + 1] et donc uniformément continue sur ce segment en vertu du théorème de Heine. Par suite il existe α > 0 tel que 2 ∀(x, y) ∈ [0, A + 1] , |y − x| 6 α ⇒ |f (y) − f (x)| 6 ε. 0 Posons α = min {α, 1} > 0. Soient x, y ∈ R+ tels que |x − y| 6 α0 . Quitte à échanger, supposons que x est le plus petit de x et y. Si x ∈ [0, A] alors x, y ∈ [0, A + 1] et |y − x| 6 α donc |f (y) − f (x)| 6 ε. Si x ∈ [A, +∞[ alors x, y ∈ [A, +∞[ donc |f (y) − f (x)| 6 |f (y)| + |f (x)| 6 ε. Exercice 13 : [énoncé] a) Cherchons f de la forme βx f (x) = e −β Après calculs, si α = βe alors f est solution. En étudiant les variations de la fonction β 7→ βe−β , on peut affirmer que pour tout α ∈ [0, 1/e], il existe β ∈ R+ tel que βe−β = α et donc il existe une fonction f vérifiant la relation précédente. b) Pour α = 1/e, les fonctions x 7→ ex et x 7→ x ex sont solutions. Notons que pour α ∈ ]0, 1/e[ il existe aussi deux solutions linéairement indépendantes car l’équation βe−β = α admet deux solutions, une inférieure à 1 et l’autre supérieure à 1 8 avec θ − α θ−α cos α e sin α sin α La fonction g est définie et continue sur ]0, π[. Quand α → 0+ , g(α) → +∞ et quand α → π − , g(α) → 0+ . Par suite, il existe α ∈ ]0, π[ tel que g(α) = r et alors, pour ρ = g(α) = Finalement f est surjective. Exercice 15 : [énoncé] a) Posons M ∈ R+? tel que |f 00 (x)| 6 M pour tout x ∈ R+ . Soit ε > 0. La suite (xn ) de terme général xn = n ε M diverge vers +∞ et donc f (xn+1 ) − f (xn ) → 0 Par suite il existe N ∈ N tel que pour tout n > N |f 0 (cn )| (xn+1 − xn ) 6 ε2 M ce qui donne |f 0 (cn )| 6 ε Puisque f 00 est bornée par M , la fonction f 0 est M -lipschitzienne et donc ∀u ∈ [xn , xn+1 ] , |f 0 (u) − f 0 (cn )| 6 M |u − cn | 6 ε α + ρ sin α = θ Nous alors chercher un couple (ρ, α) solution avec ρ > 0 et α ∈ ]0, π[. Quitte à considérer un nouvel argument θ pour le complexe Z, nous supposons θ > π. On a alors ( g(α) = r ρeρ cos α = r ⇔ ρ = θ − α α + ρ sin α = θ sin α ε2 M Par le théorème des accroissements finis, il existe cn ∈ ]xn , xn+1 [ tel que f (z) = ρeρ cos α ei(α+ρ sin α) Soit Z = reiθ ∈ C avec r > 0. Si r = 0 alors Z = 0 = f (0). Si r > 0, pour que z = ρeiα vérifie f (z) = Z, il suffit de trouver (ρ, α) solution du système ( ρeρ cos α = r on obtient f (ρeiα ) = reiθ = Z |f (xn+1 ) − f (xn )| 6 Exercice 14 : [énoncé] Notons f l’application étudiée. Pour z = ρeiα , on a θ−α sin α , puis ∀u ∈ [xn , xn+1 ] , |f 0 (u))| 6 ε + |f 0 (cn )| 6 2ε et, puisque ceci vaut pour tout n ∈ N, on a en posant A = xN , ∀u > A, |f 0 (u)| 6 2ε On peut conclure que f 0 converge vers 0 en +∞. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Corrections b) Posons cos(t2 ) f (t) = t+1 On vérifie aisément que f est de classe C 2 et converge en +∞ sans que f 0 converge en 0. 9 Pour ai = ln αi , on obtient 1 1 ln 1 + e n (ln α1 +···+αn ) 6 (ln(1 + α1 ) + · · · + ln(1 + αn )) n puis 1/n 1/n ln 1 + (α1 · · · αn ) 6 ln ((1 + α1 ) . . . (1 + αn )) et par la croissance de la fonction exponentielle, on obtient Exercice 16 : [énoncé] Nous allons montrer `0 = 0 en raisonnant par l’absurde. Supposons `0 > 0. Il existe α > 0 tel qu’au voisinage de 0 xf 0 (x) > α Pour x et 2x dans ce voisinage, on peut écrire en vertu du théorème des accroissements finis f (2x) − f (x) = xf 0 (c) avec c compris entre x et 2x. Puisque cf 0 (c) > α, on obtient f (2x) − f (x) > x α α > c 2 1/n 1 + (α1 . . . αn ) C’est absurde. De même, supposer `0 < 0 est absurde. Exercice 17 : [énoncé] Si l’un des xi ou des yi est nul, la relation est immédiate. On suppose désormais xi , yi > 0. 1/n En divisant par (x1 . . . xn ) , la propriété demandée équivaut à 1/n 1/n 1 + (α1 . . . αn ) 6 ((1 + α1 ) . . . (1 + αn )) pour tout αi > 0. Etablissons cette identité. Considérons la fonction f : x 7→ ln (1 + ex ). 1 ex 0 f est dérivable et f 0 (x) = 1+e x = 1 − 1+ex . La fonction f est croissante donc f est convexe. Par l’inégalité de Jensen : a1 + · · · + an 1 ∀a1 , . . . , an ∈ R, f 6 (f (a1 ) + · · · + f (an )) n n 1/n Exercice 18 : [énoncé] a) Soit a, b ∈ I et A = {λ ∈ [0, 1] , f (λa + (1 − λ)b) 6 λf (a) + (1 − λ)f (b)}. On a 0, 1 ∈ A et par l’hypothèse de travail, on montre λ, µ ∈ A ⇒ (λ + µ)/2 ∈ A. Par récurrence sur n ∈ N, on a ∀k ∈ {0, 1, . . . , 2n } , k/2n ∈ A. Enfin pour tout λ ∈ [0, 1], pour kn = E(2n λ), on a λn = kn /2n → λ et f (λn a + (1 − λn )b) 6 λn f (a) + (1 − λn )f (b) donne à la limite f (λa + (1 − λ)b) 6 λf (a) + (1 − λ)f (b). Ainsi la fonction f est convexe. b) Par ce qui précède, on montre que la fonction g : x 7→ f (x) − M x2 /2 est convexe. On en déduit qu’en tout x ∈ I, g est dérivable à droite et à gauche et on a gg0 (x) 6 gd0 (x) Or quand x → 0+ f (2x) − f (x) → ` − ` = 0 6 ((1 + α1 ) . . . (1 + αn )) Or la fonction x 7→ M x2 /2 est dérivable donc, par opérations, f est dérivable à droite et à gauche et on vérifie fg0 (x) 6 fd0 (x) De même, on montre que la fonction h : x 7→ f (x) + M x2 /2 est concave et on en déduit que pour tout x ∈ I, fg0 (x) > fd0 (x) Finalement fg0 (x) = fd0 (x) et donc f est dérivable. Exercice 19 : [énoncé] La fonction t 7→ (M − f (t))(f (t) − m) est positive donc Z 1 (M − f (t))(f (t) − m) dt > 0 0 En développant et par linéarité, on obtient −mM − R1 f (t) dt = 0. 0 On en déduit l’inégalité demandée. R1 0 f 2 (t) dt > 0 sachant Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Exercice 20 : [énoncé] Nous allons établir l’inégalité Z 1 Z f (t) dt × 0 1 Z g(t) dt 6 0 Corrections 1 f (t)g(t) dt 0 On peut commencer par observer que si cette inégalité est vraie pour f et g, elle l’est encore pour f + Rλ et g + µ avec R 1 λ, µ ∈ R. On peut donc, sans perte de 1 généralités, supposer 0 f (t) dt = 0 g(t) dt = 0 et il s’agit alors d’établir R1 f (t)g(t) dt > 0. 0 Il existe alors a ∈ [0, 1] tel que f (x) 6 0 pour x ∈ [0, a] et f (x) > 0 pour x ∈ [a, 1]. Il existe aussi b ∈ [0, 1] tel que g(x) 6 0 pour x ∈ [0, b] et g(x) > 0 pour x ∈ [b, 1]. Quitte à échangerf et g, on peut supposer a 6 b. Z 1 Z f (t)g(t) dt = a Z b f (t)g(t) dt + 0 Z f (t)g(t) dt + a 0 Rb Rb Or |g| = |f | et l’hypothèse de départ donne a |g| = a Re(g) puis Rb |g| − Re(g) = 0. a Puisque la fonction réelle |g| − Re(g) est continue, positive et d’intégrale nulle, c’est la fonction nulle. Par suite Re(g) = |g| et donc la fonction g est réelle positive. Finalement, la fonction f est de la forme t 7→ g(t)eiθ avec g fonction réelle positive. La réciproque est immédiate. Exercice 22 : [énoncé] Ecrivons Z f (t)g(t) dt Z Ra f (t)g(t) dt > 0 car f (t), g(t) 6 0 sur [0, a]. Rb f (t)g(t) dt > f (b) a g(t) dt car f (t) 6 f (b) et donc f (t)g(t) > f (b)g(t) puisque a g(t) 6 0. R1 R1 f (t)g(t) dt > f (b) b g(t) dt car f (t) > f (b) et donc f (t)g(t) > f (b)g(t) puisque b g(t) > 0. On en déduit Z Z 1 et on peut conclure. Notons que la comparaison Z 1 Z f (t) dt × 0 g(t) dt > 0 a 0 1 1 f (t)g(t) dt 0 ne peut être améliorée car c’est une égalité quand f et g sont des fonctions constantes. Exercice 21 R : [énoncé] b Rb Supposons a f = a |f |. R Rb b On peut écrire a f = reiθ avec r = a f et θ ∈ R. Considérons alors g : t 7→ f (t)e−iθ . Rb Rb Rb R b On a a g = a f ∈ R donc a g = a Re(g). Z a b f 0 (t) 2iπf (t) e dt f 0 (t) a b 2iπf (t) b Z b 00 f 0 (t) 2iπf (t) e 1 f (t) 2iπf (t) e dt = + e dt f 0 (t) 2iπf 0 (t) a 2iπ a f 0 (t)2 Quitte à considérer −f , supposons f 00 > 0 Z Z b f 00 (t) b 00 1 1 f (t) 2iπf (t) e dt 6 dt = 0 − 0 0 2 02 (t) a f (t) f f (a) f (b) a et donc Z b f 0 (t) 1 1 1 1 1 2iπf (t) e dt 6 + + − a f 0 (t) 2π |f 0 (b)| |f 0 (a)| f 0 (a) f 0 (b) Z g(t) dt 6 0 e2iπf (t) dt = Par intégration par parties 1 R0b f (t)g(t) dt > f (b) b a b 1 10 Selon le signe (constant) de f 0 , le terme en f 0 (b) ou le terme en f 0 (a) se simplifie et on obtient Z b f 0 (t) 1 2iπf (t) e dt 6 a f 0 (t) µπ Exercice 23 : [énoncé] Introduisons Z x F : x 7→ Z f (t) dt et G : x 7→ 0 x tf (t) dt 0 Par intégration par parties Z G(x) = xF (x) − x Z 0 x [F (x) − F (t)] dt F (t) dt = 0 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Corrections Cas F n’est pas de signe constant Il existe alors a, b ∈ ]0, 1[ tel que 11 On en déduit x = a + uk (a0 ) + uk+1 (c) ∈ S + Imuk+1 F (a) = min F < 0 et F (b) = max F > 0 [0,1] [0,1] Par intégration d’une fonction continue, non nulle et de signe constant sur un intervalle non singulier, on a car a + uk (a0 ) ∈ S puisque S est un sous-espace vectoriel stable par u. Ainsi E ⊂ S + Imuk+1 puis l’égalité. Récurrence établie. En appliquant cette propriété à l’indice de nilpotence de u, on obtient E=S G(a) < 0 et G(b) > 0 et le théorème des valeurs intermédiaires assure que G s’annule. Cas F est de signe constant Quitte à considérer −f , supposons F positive. Si F est nulle, il en est de même de f et la propriété est immédiate, sinon, on peut introduire b ∈ ]0, 1[ tel que F (b) = max F > 0 [0,1] On a alors Z 1 G(b) > 0 et G(1) = − F (t) dt < 0 0 car F (1) est nul. A nouveau, le théorème des valeurs intermédiaires permet de conclure. Exercice 24 : [énoncé] Montrons par récurrence sur k ∈ N? E = S + Imuk La propriété est vraie par hypothèse pour k = 1. Supposons la propriété vraie au rang k > 1. On a évidemment S + Imuk+1 ⊂ E Inversement, soit x ∈ E. Par hypothèse de récurrence, on peut écrire x = a + uk (b) avec a ∈ S et b ∈ E Or, on peut aussi écrire Exercice 25 : [énoncé] Non car ces trois fonctions sont combinaisons linéaires des deux suivantes x 7→ sin x et x 7→ cos x Exercice 26 : [énoncé] Puisque le polynôme P est non constant, on peut écrire P (z) = 1 + aq z q + z q+1 Q(z) avec aq 6= 0 et Q ∈ C [X]. Posons θ un argument du complexe aq et considérons la suite (zn ) de terme général 1 zn = ei(π−θ)/q n On a zn → 0 et |aq | 1 P (zn ) = 1 − q + o n nq donc |P (zn )| < 1 pour n assez grand.. Exercice 27 : [énoncé] Remarquons que puisque P est simplement scindé sur R, l’application du théorème de Rolle entre deux racines consécutives de P donne une annulation de P 0 et permet de justifier que P 0 est simplement scindé sur R. Il est en de même de P 00 , P 000 , . . . Or, si le polynôme P admet deux coefficients consécutifs nuls alors l’un de ses polynômes dérivées admet 0 pour racine double. C’est impossible en vertu de la remarque qui précède. b = a0 + u(c) avec a0 ∈ S et c ∈ E Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Corrections Exercice 28 : [énoncé] a) Posons P (X) = n Y X X − aj ai − aj i=1 j6=i On a deg P 6 n − 1 et 12 Exercice 30 : [énoncé] (X cos t + sin t)n = (X 2 + 1)Q + R avec deg R < 2 ce qui permet d’écrire R = aX + b avec a, b ∈ R. Cette relation doit être aussi vraie dans C [X] et peut donc être évaluée en i : (i cos t + sin t)n = R(i) = ai + b or (i cos t + sin t)n = ei(nπ/2−nt) donc a = sin n(π/2 − t) et b = cos n(π/2 − t). ∀1 6 k 6 n, P (ak ) = 1 Le polynôme P − 1 possède donc n racines et étant de degré strictement inférieur à n, c’est le polynôme nul. On conclut P = 1. b) On a n Y X (X − aj ) A0 (X) = i=1 j6=i donc A0 (ai ) = Y (ai − aj ) i6=j Exercice 31 : [énoncé] Le polynôme nul est solution. Soit P une solution non nulle. Si a est racine de P alors a2 l’est aussi puis a4 , a8 , . . .. n Or les racines de P sont en nombre fini donc les éléments a2 (n ∈ N) sont redondants. On en déduit que a = 0 ou a est une racine de l’unité. De plus, si a est racine de P alors (a − 1) est aussi racine de P (X + 1) donc (a − 1)2 est racine de P . On en déduit que a − 1 = 0 ou a − 1 est racine de l’unité. Si a 6= 0, 1 alors |a| = |a − 1| = 1 d’où l’on tire a = −j ou −j 2 . Au final, les racines possibles de P sont 0, 1, −j et −j 2 . Le polynôme P s’écrit donc La quantité n X i=1 1 A0 (ai ) apparaît alors comme le coefficient de X n−1 dans le polynôme P . On conclut que pour n > 2 n X 1 =0 0 A (ai ) i=1 P (X) = λX α (X − 1)β (X + j)γ (X + j 2 )δ avec λ 6= 0, α, β, γ, δ ∈ N. En injectant cette expression dans l’équation P (X 2 ) = P (X)P (X + 1) on obtient λ2 = λ, α = β et γ = δ = 0 On conclut α P (X) = [X(X − 1)] Exercice 29 : [énoncé] Parmi les polynômes constants, seul le polynôme nul est divisible par son polynôme dérivé. Soit P un polynôme non constant et n son degré. Si P 0 | P alors on peut écrire nP = (X − a)P 0 avec a ∈ K car deg P 0 = deg P − 1. En dérivant nP 0 = (X − a)P 00 + P 0 donc (n − 1)P 0 = (X − a)P 00 . Ainsi de suite jusqu’à P (n−1) = (X − a)P (n) . Or, si on pose λ le coefficient dominant de P , on a P (n) = n!λ donc en remontant les précédents calculs on obtient n!P = n!(X − a)n λ. Ainsi P = λ(X − a)n . Inversement, un tel polynôme est solution. Finalement les solutions sont les P = λ(X − a)n avec λ ∈ K. Exercice 32 : [énoncé] Soient P = A − B et n = max(deg A, deg B) ∈ N? de sorte que P ∈ Cn [X]. Les solutions des équations A(z) = 0 et A(z) = 1 sont racines de P . Soit p est le nombre de racines distinctes de l’équation A(z) = 0. Puisque la somme des multiplicité des racines de A vaut n, ces racines sont susceptibles d’être racines de l’équation A0 (z) = 0 avec une somme de multiplicités égale à n − p (en convenant qu’une racine de multiplicité 0 n’est en fait pas racine. . . ) Si q est le nombre de racines distinctes de l’équation A(z) = 1 alors de même celles-ci sont racines de l’équation A0 (z) = 0 et la somme de leurs multiplicités vaut n − q. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Corrections 13 Or ces dernières se distinguent des précédentes et puisque deg A0 = n − 1, on peut affirmer n − p + n − q 6 n − 1 ce qui donne p + q > n + 1. Le polynôme P possède donc au moins n + 1 racines donc P = 0 puis A = B. Par ce qui précède, on a ∆p+1 (P ) = 0. Or ! p+1 X p+1 p+1 ∆ = (−1)p+1−k T k k k=0 Exercice 33 : [énoncé] Dans un premier temps cherchons P vérifiant P (0) = 1, P (1) = 2,P 0 (0) = 3, P 0 (1) = 4,P 00 (0) = 5 et P 00 (1) = 6 puis on considèrera P (X − 1) au terme des calculs. Un polynôme vérifiant P (0) = 1 et P (1) = 2 est de la forme car T et Id commutent. On en déduit k=0 0 00 p+1 X 00 Pour que le polynôme P vérifie P (0) = 3,P (1) = 4,P (0) = 5 et P (1) = 6 on veut que Q vérifie Q(0) = −2, Q(1) = 3, Q0 (0) = −9/2 et Q0 (1) = 0. Le polynôme Q(X) = 5X − 2 + X(X − 1)R(X) vérifie les deux premières conditions et vérifie les deux suivantes si R(0) = 19/2 et R(1) = −5. 19 Le polynôme R = − 29 2 X + 2 convient. Finalement 29 19 P (X) = X + 1 + X(X − 1) 5X − 2 + X(X − 1) − X + 2 2 est solution du problème transformé et P (X) = − 655 3 29 5 X + 111X 4 − X + 464X 2 − 314X + 82 2 2 est solution du problème initial. Les autres solutions s’en déduisent en observant que la différence de deux solutions possède 1 et 2 comme racine triple. Finalement, la solution générale est − 655 3 29 5 X + 111X 4 − X + 464X 2 − 314X + 82 + (X − 1)3 (X − 2)3 Q(X) 2 2 avec Q ∈ C [X]. p+1 ! (−1)k P (X + k) = 0 k et en particulier pour tout n ∈ N, P (X) = X + 1 + X(X − 1)Q(X) 0 p+1 X k=0 p+1 k ! (−1)k P (n + k) = 0 Exercice 35 : [énoncé] Soit (x, y, z) un triplet de complexes et P (X) = (X − x)(X − y)(X − z) = X 3 − pX 2 + qX − r avec p = x + y + z q = xy + yz + zx r = xyz On a (x + y + z)2 = x2 + y 2 + z 2 + 2(xy + yz + zx) Posons t = x3 + y 3 + z 3 et s = xy 2 + yx2 + yz 2 + zy 2 + zx2 + xz 2 On a (x + y + z)(x2 + y 2 + z 2 ) = t + s et pq = s + 3r donc t = 3r − pq. Puisque x, y, z sont racines de XP (X) = X 4 − pX 3 + qX 2 − rX, on a x4 + y 4 + z 4 = pt − q × (x2 + y 2 + z 2 ) + rp Puisque x, y, z sont racine de X 2 P (X) = X 5 − pX 4 + qX 3 − rX 2 , on a x5 + y 5 + z 5 = p(x4 + y 4 + z 4 ) − q(x3 + y 3 + z 3 ) + r(x2 + y 2 + z 2 ) Exercice 34 : [énoncé] Posons T : P (X) 7→ P (X + 1) et ∆ = T − Id endomorphismes de R [X]. ∆(P ) = P (X + 1) − P (X). On vérifie que si deg P 6 p alors deg ∆(P ) 6 p − 1. Soit P ∈ Rp [X]. On en déduit que (x, y, z) est solution du système posé si, et seulement si, 2 p = 2q pt + rp = 0 −qt = 0 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Corrections c’est-à-dire, sachant t = 3r − pq, p2 = 2q p(4r − pq) = 0 q(3r − pq) = 0 Ce système équivaut encore à 2 p = 2q 2pr = q 2 3qr = pq 2 et aussi à 2 p = 2q 2pr = q 2 qr = 0 Que r soit nul ou non, le système entraîne q = 0 et est donc équivalent au système ( p=0 q=0 Ainsi, un triplet (x, y, z) est solution du système proposé si, et seulement si, x, y et z sont les trois racines du polynôme Pr (X) = X 3 − r (pour r ∈ C quelconque). En introduisant a ∈ C tel que a3 = r, les racines de Pr (X) sont a, aj et aj 2 . Finalement les solutions du système, sont les triplets (x, y, z) avec x = a, y = aj et z = aj 2 pour a ∈ C quelconque. 14 Sachant a > c et b > d, il suffit d’établir an > bn et cn > dn pour conclure. Dans le cas n = 1, la propriété est vérifiée. Dans le cas n > 2, exploitons la relation M n = M n−1 × M an = an−1 a + bn−1 c b = a n n−1 b + bn−1 d c = c n n−1 a + dn−1 c dn = cn−1 b + dn−1 d On a alors an − bn = an−1 (a − b) + bn−1 (c − d) et cn − dn = cn−1 (a − b) + dn−1 (c − d) Puisqu’il est évident que an−1 , bn−1 , cn−1 , dn−1 > 0 (cela se montre par récurrence), on obtient sachant a − b > 0 et c − d > 0 les inégalités permettant de conclure. Notons que l’hypothèse b + c 6 a + d ne nous a pas été utile. Exercice 37 : [énoncé] a) Si Mk majore les coefficients de Ak alors nMk majore les coefficients de Ak+1 . On en déduit que les coefficients de Ak sont majorés par nk−1 On peut sans doute proposer plus fin. b) Posons T la matrice de Mn (R) dont tous les coefficients sont nuls sauf ceux de coefficients (i, i + 1) qui valent 1. On remarque A = In + T + · · · + T n Exercice 36 : [énoncé] Pour n > 1, en exploitant M n+1 = M × M n , on a an+1 = aan + bcn b n+1 = abn + bdn cn+1 = can + dcn dn+1 = cbn + ddn On en déduit (I − T )A = In − T n+1 et puisque T n+1 = On , on obtient A−1 = I − T c) Le calcul des puissances de A−1 est immédiat Par suite an+1 + dn+1 − (bn+1 + cn+1 ) = (a − c)(an − bn ) + (b − d)(cn − dn ) (A −1 k ) = k X j=0 j (−1) k j ! Tj Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 6 août 2013 Corrections et donc le coefficient d’indice (i, j) de (A−1 )k est ! k k(k − 1) . . . (k − j + i + 1) −k j−i ai,j = (−1) = (−1)j−i (j − i)(j − i − 1) . . . 1 j−i Cette formule laisse présumer que le coefficient d’indice (i, j) de Ak est aki,j = (−1)j−i (−k)(−k − 1) . . . (−k − j + i + 1) = (j − i)(j − i − 1) . . . 1 ! k+j−i−1 j−i ce que l’on démontre en raisonnant par récurrence. Exercice 38 : [énoncé] En retirant à chaque ligne la précédente (et en commençant par la dernière) on obtient 0 C0 C11 · · · Cnn 0 C10 · · · Cnn−1 Dn+1 = . .. .. .. . . 0 C 0 · · · C n−1 n 2n−1 [n+1] en vertu de la formule du triangle de Pascal Cnk = k−1 Cn−1 + En développant selon la première colonne 0 C1 · · · Dn+1 = ... C0 · · · n 15 Exercice 39 : [énoncé] √ a) F (c, 0) et F 0 (−c, 0) avec c = a2 − b2 . b) L’intérieur de l’ellipse est la réunion des courbes Eλ : M F + M F 0 = 2λ pour λ ∈ [c, a]. Procédons alors au changement de variable ( x = λ cos t p y = λ2 − c2 sin t qui donne l’intérieur de l’ellipse pour (λ, t) parcourant [c, a] × [0, 2π]. Le jacobien de ce changement de variable est p 2 cos t −λ sin t D(x, y) √ = λ2 − c2 cos2 t + √ λ = √ λ sin2 t 2 2 sin t λ − c cos t D(λ, t) λ 2 − c2 λ2 −c2 et on obtient Z a Z I= c 0 2π p 2λ3 2 2 2 2 √ sin t dt dλ 2λ λ − c cos t + λ2 − c2 d’où Z I = 2π k Cn−1 a λ p c λ2 − c2 + √ λ3 dλ λ2 − c2 Après calculs Cnn−1 .. . n−1 C2n−1 I= 2π (3a2 − b2 )b 3 [n] 0 Via Cn ← Cn − Cn−1 , . . . , C2 ← C2 − C1 et en exploitant Cp0 = Cp+1 , on obtient Dn+1 C00 .. = . C0 n−1 ··· n−1 Cn−1 .. . ··· n−1 C2n−2 = Dn Finalement Dn = 1 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD