les crocodiles - Centre de Plongée d`Illkirch

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LES CROCODILES
Le mot vient du latin « crocodilus » qui désigne les lézards. Ce sont, aux connaissances actuelles des scientifiques,
les plus vieux animaux de la terre : ils existent depuis le temps des dinosaures. Le plus vieux fossile connu a été
daté de 180 millions d’années.
Peu de gens aiment les crocodiles, ce ne sont pas des animaux très sympathiques. Certains d’entre eux peuvent
même constituer un danger pour l’homme, qu’ils n’hésitent pas à inclure à leur menu lorsqu’ils en ont l’occasion.
Mais ce sont également des animaux passionnants qui jouent un rôle important dans les équilibres naturels car ce
sont des prédateurs.
Il y a sur notre planète 23 espèces différentes de « crocodiles » répandues dans les régions tropicales et
subtropicales, plus précisément en Amérique, en Afrique, en Australie et en Asie.
Il s’agit de :
• 2 espèces d’alligator et 6 espèces de caïmans, les alligatoridés
• 2 espèces de gavialidés
• 13 espèces de crocodilidés
Différences entre les genres
Crocodiles
Alligators et caïmans
Gavials
Ils vivent en Asie, en Amérique et en
Afrique et leur couleur est brun-vert.
Lorsque leurs mâchoires
sont
fermées, les 4ème dents de la
mâchoire inférieure restent visibles.
Leur museau est long et triangulaire.
Les alligators vivent en Amérique,
les caïmans en Amérique du Sud.
Leur couleur est gris foncé. Lorsque
leurs mâchoires sont fermées,
toutes les dents de la mâchoire
inférieure sont cachées. Leur
museau est ovale et court.
Ils vivent en Inde, au Népal, au
Pakistan et au Bengladesh et sont
facilement reconnaissables à leur fin
museau.
Cranes : de crocodile
d’alligator
de caïman
de gavial
La 4ème dent d’un crocodile du Nil
Particularités
Pour les crocodiliens, l'adaptation au milieu aquatique est une nécessité vitale. Ce sont des animaux à sang froid
(poïkilothermes), leur corps ne dispose pas de plumes ou de poils isolants, et leur température interne dépend en
majeure partie du milieu ambiant. Ils passent donc leur temps à se protéger du froid dans l'eau quand ils ne sont
pas à terre pour se réchauffer au soleil. Aussi, même s'ils ont développé au fil des temps divers comportements et
particularités anatomiques facilitant la régulation thermique dans leur énorme corps, ils doivent vivre dans des
régions où les basses températures ne descendent pas en dessous de 10° C. En deçà, le froid les tuerait.
Leur température corporelle varie selon l’environnement et ils s’enterrent dans la boue pendant les périodes
d’estivation ou d’hivernation, lorsque les températures sont extrêmes. Les crocodiles régulent leur température
corporelle en captant la chaleur du soleil, des pierres ou du sol, en fonction de leurs besoins. Lorsque la chaleur
est trop intense, ils se tiennent à l’ombre. Ils maintiennent ainsi leur corps à une température proche de la valeur
caractéristique de leur espèce. Leur température corporelle est proche de celle de l’environnement lorsque
l’animal est endormi ou au repos.
Les crocodiles sont les reptiles les plus évolués sur le plan physiologique et leur anatomie interne est proche de
celle des oiseaux comme le montrent ces arbres phylogéniques. (Les fenêtres temporales sont des ouvertures
présentes dans le crâne de certains vertébrés. Elles allègent donc cette partie de leur corps et permettent la
fixation de muscles activant la mâchoire inférieure. Les fenêtres mandibulaires sont des ouvertures dans la
mâchoire inférieure chez des animaux tels les dinosaures, les reptiliens et les oiseaux). A part ces particularités je
n’ai pas trouvé de texte explicitant cette proximité. L’image de l’anatomie interne n’est pas plus révélatrice à ce
sujet.
Une autre similitude est à relever : quand ils sont encore dans l'œuf, au moment de l’éclosion ils émettent des
petits signaux sonores comme certains oiseaux.
La gueule du crocodile n’est pas étanche lorsqu’elle est fermée aussi l’eau y entre
facilement lorsqu’il est en submersion. Cette eau cependant ne peut pas entrer
dans la gorge, la trachée et l’œsophage même s’il ouvre sa gueule pour capturer
une proie car ces animaux ont une valve palatale. En jetant un coup d’œil dans sa
gorge on découvre, en haut l’ouverture de l’œsophage, au centre celle de la
trachée et en bas une membrane, la valve palatale, qui est abaissée. Dès qu’il se
met à l’eau cette valve remonte et obstrue ainsi toutes les ouvertures tel que montré sur la photo de la gueule
ouverte d’un caïman. Cette fermeture est étanche.
Gorge d’un crocodilien
Valve palatale d’un caïman
Dos d’un alligator
Anatomie
La peau
Dans les couches dermiques de la peau se trouvent des plaques osseuses appelées ostéodermes qui confèrent à la
peau cette structure d’écaille et la rendent plus dure. Ils ont un rôle d’armure et comme ils sont bien vascularisés
ils servent également d’échangeur de température.
Les membres
Les pattes arrière sont palmées et
ont 4 doigts avec de petites griffes,
les pattes avant ne sont pas palmées
ont 5 doigts avec de fortes griffes.
Celles-ci servent à grimper sur les
rives, à saisir les proies et, pour les
femelles, à creuser des nids au
moment de la ponte.
La queue
Elle est épaisse et puissante et sert de godille quand il nage. Les pattes arrière, bien que palmées, ne servent que
rarement à la locomotion. La queue est également une véritable arme qui est utilisée avec efficacité pour la
défense et pour la chasse car elle peut assommer prédateurs et proies.
La tête
Elle est caractérisée par la présence de grandes mâchoires très
puissantes car, selon les espèces, elles peuvent exercer une
pression de 1.350 kg/cm². Les crocodiliens n’éprouvent donc
aucune difficulté à broyer les os de leurs proies. Par contre les
muscles servant à l’ouverture de la gueule sont très faibles, une
main homme suffit pour empêcher les mâchoires de s’écarter.
La mâchoire supérieure porte de 28 à 32 dents, la mâchoire
inférieure entre 30 et 40. Elles ont toutes la même forme
conique et sont logées dans des alvéoles. Chaque cavité
pulpaire comporte une dent de remplacement. Leur
renouvellement a lieu tous les deux ans en moyenne.
Les sens
Les yeux sont situés au sommet de la tête ce qui permet à nos
grosses bêtes de s’immerger de tout leur corps et de surveiller
ce qui se passe en surface. Leur vue est bonne de jour comme
de nuit mais faible sous l’eau bien qu’une paupière
transparente protège l’œil lors de la plongée. Deux autres
paupières existent pour la protection de l’oeil.
Les narines forment une légère protubérance à l’extrémité du
museau. Comme les yeux elles sont au-dessus de l’eau lorsque
le crocodile est en immersion, lui permettant ainsi de respirer
et de détecter les charognes emmenées par le courant car leur
odorat est très développé. Comme la valve palatale
ferme la gorge pour éviter l’entrée d’eau dans la
trachée et l’œsophage les crocodiliens disposent
d’une narine interne qui permet la liaison entre la
trachée et les narines externes. Ces dernières sont
fermées hermétiquement par un muscle au moment
de la plongée.
L’oreille est située derrière l’œil, donc également
hors eau lors de l’immersion, et est protégée par une
grosse écaille. Comme les autres sens l’ouie est très
développée.
Narines d’alligator
En plus des sens traditionnels les crocodiliens possèdent des
« capteurs dermiques » (en anglais integumentary sens organs ou
ISOs) sensibles aux variations de pression comme, je pense, la ligne
latérale des poissons. Ces capteurs permettent au crocodile de
localiser des proies lorsqu’il est en immersion et surtout lorsqu’il est
en plongée. En effet lorsqu’un poisson se déplace il produit des
remous dans l’eau qui génèrent des variations de pression. Celles-ci
sont captées par ces cellules sensitives et c’est ainsi que le crocodile
peut déterminer la taille, l’itinéraire et la proximité de ce poisson et
l’attraper lorsqu’il passe à proximité de sa gueule. Les objets inertes
Chaque point noir est un capteur
tels que rochers ou troncs d’arbre ne créent que des turbulences uniformes ils sont donc enregistrés comme tels
par le crocodile. Ces capteurs pallient donc à sa faible vision subaquatique. Les alligators et caïmans n’en ont que
sur les bords des mâchoires, chez les gavials et les vrais crocodiles il y en a également sur tout le corps. La fonction
de ces derniers n’est pas encore entièrement connue.
Autres organes
Les crocodiles sont munis de deux paires de glandes à musc, la première située sur la mâchoire inférieure et la
deuxième sur le côté interne des lèvres de la fente cloacale. Ces glandes sont presque toujours en contact avec le
sol et imprègnent les places sur lesquelles elles reposent d’une odeur très forte et très spéciale, et favorisent
probablement de cette manière l’attraction sexuelle.
Le thorax et l’abdomen ne sont pas séparés par un diaphragme, la respiration se fait au moyen des muscles
costaux et intercostaux.
Les crocodiles émettent une grande variété de sons allant de sifflements calmes à des vagissements et
rugissement terrifiants.
La reproduction
Selon les espèces la maturité sexuelle se situe entre 8 et 12 ans. Une fois par an, en général lors de la saison sèche
les mâles dominants s’accouplent. Ils parcourent leur territoire en émettant des grognements pour chasser leurs
rivaux. Il arrive qu’ils soient obligés de se battre mais ces affrontements sont sans conséquence. La femelle n’est
pas forcément attirée par le mâle le plus fort, mais par celui dont le territoire est le plus propice à la ponte et à
l’ensoleillement.
Le mâle fait la cour à la femelle en se déplaçant dans l’eau, enlaçant sa partenaire avec ses membres antérieurs et
postérieurs. La copulation a lieu en général au fond de l’eau, et dure entre 30 et 120 secondes : rapides, les
bougres !!! ils devraient être nommés « Lapinus niloticus ». Cette étreinte n’engendre aucune notion de plaisir.
La femelle construit un nid de boue et de végétation dont les dimensions varient selon les espèces (1m de haut
pour un diamètre de 2 m chez l’alligator) dans laquelle, selon les espèces, elle pond entre 20 et 90 œufs qui
sont légèrement plus grands que des œufs de cygne. La décomposition
de la végétation chauffe naturellement le nid ce qui assure l’incubation
des œufs. Si la température est inférieure à 27°C les bébés seront des
femelles, si elle est supérieure à 32°C ce seront des mâles et si elle est
entre les deux il y aura mixité. Pendant toute la durée d’incubation,
entre 40 jours et 3 mois selon les espèces, la mère montera la garde
auprès du nid. Alertée par les cris que poussent les petits, elle dégage les
matériaux qui recouvrent le nid. Les petits, pour casser la coquille dont
ils doivent s’extirper, possèdent une sorte de dent surnuméraire à
Alligator gardant son nid
l’extrémité de leur museau ; elle tombera quelques jours plus tard. Mais il arrive aussi que cette dent ne se soit
pas calcifiée et que le petit meure étouffé dans son œuf. Les petits mesurent 20 à 30 cm pour un poids de 50 à 80
grammes.
Malgré leur air peu commode, les femelles sont surprenantes et touchantes à l’égard de leur progéniture ; elles
transporteront les petits dans leur gueule jusqu’au plan d’eau le plus proche et les surveilleront jusqu’à l’âge de
deux ans.
La mortalité des jeunes crocodiles est particulièrement élevée : 95 sur 100 n’atteindront pas l’âge adulte.
Dent surnuméraire
Sortie de l’œuf (pas de dent surnuméraire)
Transport d’un petit
Les déplacements
Bien qu’ils soient essentiellement aquatiques, ils se déplacent très
agilement sur la terre ferme en rampant sur le ventre, mais peuvent
aussi marcher sur leurs quatre pattes et même courir comme les
mammifères jusqu’à 20 km/h en vitesse de pointe. En période de
sècheresse, ils sont capables d’effectuer de longs parcours pour
trouver un plan d’eau.
Mais ils passent la plupart de leur temps soit dans l’eau, nageant à
l’aide de leur grande queue qui leur sert à la foi de propulseur et de
gouvernail ; Ils sont presque alors complètement immergés, seules
leurs narines, leurs yeux protubérants et une partie de leur dos restent visibles, soit ils somnolent sur les berges,
la gueule grande ouverte pour réguler leur température.
La chasse
Les crocodiles figurent parmi les prédateurs les plus évolués de la planète. S'ils savent se contenter de peu en
volume, la diversité de leurs proies est impressionnante. On a vu des crocodiles attaquer des lions et des requins
Leurs atouts : les deux armes complémentaires que sont la force et la ruse.
Le corps immergé dans les eaux basses des rivières ou des marais, la plupart
des espèces se confondent à leur environnement, derrière une touffe de
roseaux ou au milieu de nénuphars, avant de surprendre leurs victimes. (ce
type de camouflage leur permet de sentir, voir et entendre).
Parfaitement dissimulés, les crocodiles attendent généralement que d'autres
animaux s'approchent de l'eau pour les attaquer. Le bond final, obtenu par une
poussée des pattes postérieures, peut propulser très loin le crocodile sur la
rive, ou d'un coup de queue, ils peuvent élever leur mâchoire à plus de 1,50 m
de haut pour attraper un oiseau. D'une foudroyante attaque, les crocodiles attrapent leur proie d'un seul bond, la
douleur de la morsure tétanise les victimes qu'ils maintiennent entre leurs puissantes mâchoires et entraînent
sous l'eau où elles périront noyées. Au milieu de grands rassemblements de proies, certains crocodiles de taille
cherchent simplement à utiliser leur tête ou leur queue comme une massue et emportent leur futur repas vers la
rivière sans retour.
La technique d'approche est globalement la même pour tous les crocodiles, mais certaines espèces ont développé
des particularités étonnantes. Les grands crocodiles par exemple, ont su largement tirer profit de l'habitude
territoriale de certaines espèces. Lors des migrations saisonnières de troupeaux d'herbivores africains tels que les
gnous, les crocodiles sont fidèles au rendez-vous : les gnous utilisant les mêmes gués d'année en année, l'affût
n'est même plus nécessaire.
Certains ont pris l'habitude de stationner à l'emplacement précis des frondaisons
arborées où vivent les colonies de renards volants. Il leur suffit de bondir hors de
l'eau chaque fois que l'un d'entre eux passe à leur portée. Ce type de comportement
est parfaitement associé au principe d'économie d'énergie.
D'autres ont développé une technique particulièrement perfectionnée : Ils chassent
les poissons en nageant le long de la rive, tandis que leur queue recourbée frôle la
berge et forme comme un filet, les poissons ainsi rabattus sont gobés d'un simple
mouvement de tête vers la rive.
En matière de stratégie de chasse, le Crocodile du Nil apparaît comme étant l'espèce
la plus performante. On a déjà vu des individus isolés courber de leur queue des
roseaux pour en faire tomber les tisserins, mais c'est en groupes qu'ils font preuve
des comportements les plus surprenants car coopératifs. Au cours des migrations
qui mènent les bancs de poissons vers l'océan, les crocodiles s'organisent pour former un barrage. Disposés en
demi-cercle, ils conservent chacun une place bien définie, avalant les poissons qui passent à leur portée.
A noter qu’il leur arrive d’avaler des pierres pour se lester et assurer ainsi une ligne de flottaison plus basse afin de
se camoufler un maximum.
La nutrition
La complexité physiologique des crocodiles influe de plusieurs manières sur leur alimentation. En premier lieu,
l'âge conditionne les quantités et la nature des proies nécessaires à leur croissance. Le menu est principalement
composé de batraciens et d'insectes, jusqu'à ce que l'individu atteigne une taille de 50 cm. En se rapprochant de la
maturité sexuelle, intervenant vers six ans, et d'une taille de deux mètres, le jeune crocodile est en mesure
d'absorber des gastéropodes, oiseaux et surtout des poissons. Au-delà de cet âge et de cette taille (la croissance
osseuse des crocodiles ralentit mais ne cesse pas avec les années) les outils de la prédation sont achevés et
l'animal est armé pour s'attaquer aux grands poissons et mammifères qui composeront ses menus jusqu'à sa
mort.
Mais l'alimentation est irrégulière. On considère que les adultes font tout au plus quatre repas par mois en
moyenne. Sur une centaine d’estomacs étudiés chez différentes espèces, 30 % étaient vides. Certains mâles de
près d’une tonne sont capables de jeûner près de deux ans.
Si la disponibilité de nourriture propre à l'habitat conditionne bien évidemment la régularité des repas, cette
mesure s'explique surtout par des raisons d'ordre interne. En effet, l'estomac des crocodiles est petit. Si la victime
est de grande taille, plusieurs repas seront nécessaires, aussi la carcasse de la proie sera dissimulée sous l'eau,
près d'un rocher ou entre les racines d'un arbre, le temps de la laisser se décomposer. Cette capacité d'absorption
est compensée par une acidité gastrique exceptionnelle qui permet la digestion complète de la nourriture ingérée,
os compris. Enfin, l'ensemble des aliments est converti en
graisse, réserve énergétique stockée dans la queue et
autour des organes vitaux. Chaque repas profite donc au
maximum et pour longtemps.
Les mâchoires ne permettrent pas des mouvement latéraux
masticateurs. De ce fait, les proies, selon leur taille, sont
ingérées entières ou déchiquetées. Pour ce faire le crocodile
arrache des lambeaux de chair de la proie qu’il tient dans sa
gueule soit en roulant sur lui-même soit la maintenant en
l’air et en la secouant violemment. Ces morceaux de viande
sont dirigés vers la gorge puis dans l’œsophage par des
hochements de tête. Comme montré sur la photo
l’ouverture de l’œsophage assez grande pour permettre
d’ingurgiter de gros morceaux.
Alligator qui vient de tuer un cerf
Caïman qui s’apprête a avaler un poisson
La vie sociale
Les crocodiles adultes vivent en groupe régi par une hiérarchie sociale stricte, les mâles dominants, les plus
grands, empêchant les plus petits de se reproduire.
Par exemple l’attaque d’un gros mammifère ne suscite pas la jalousie du groupe. Ils se rassemblent tous autour de
la proie pour participer au festin. Le fait qu’ils disloquent à plusieurs une proie prouve que les crocodiles ont une
réelle organisation sociale.
Chaque animal attend patiemment son tour et s’alimente sans avoir à s’imposer sur ses congénères. On a pu
observer jusqu’à 100 crocodiles du Nil qui se partageaient une carcasse sans aucun conflit. Cette forme de
coopération sociale est exceptionnelle chez les reptiles. Elle démontre l’intelligence.
Qui menace qui
Les crocodiles adultes n’ont presque pas de prédateurs naturels, ils peuvent vivre jusqu’à 100 ans si l’homme leur
en laisse l’opportunité.
Chaque année un certain nombre d’êtres humains sont tués par des crocodiles. Les espèces les plus redoutées
sont le crocodile marin (en Australie) et le crocodile du Nil en Afrique. Généralement les populations locales
connaissent le danger que représentent ces grands reptiles et savent comment se comporter pour diminuer les
risques.
Crocodylus porosus
Crocodylus niloticus
Voici ce qu’il ne faut pas faire : le fait de tourner sur soi-même ou de courir en zigzag ne les perturbe aucunement,
au contraire, possédant un sixième sens que nous n’avons pas, ils ressentent les vibrations. Donc, courir en rond
ou s’agiter les renseigne un peu plus sur votre position. Autre conseil qui peut être utile : les crocodiles ne peuvent
ouvrir la gueule si on la maintient fermée. Cette particularité peut donc permettre de survivre à une confrontation
avec cet animal a condition d’attraper le bout du museau avant qu’il n’écarte ses mâchoires. Enfin, grimper dans
un arbre pourrait sembler être une bonne idée. Mais, ils peuvent attendre plus de 6 mois sans boire et un an sans
manger. Donc, s’il a décidé que vous êtes sont prochain repas, il attendra tranquillement en bas de l’arbre.
Conclusion : faites en sorte de ne pas vous mettre en mal avec ces bestiaux.
Homonymes
Un crocodile est une pince munie de petites dents pour faire rapidement des connexions électriques.
Un crocodile est un équipement de signalisation ferroviaire, il s’agit d’une lame de contact fixée au milieu de la
voie
Un crocodile est un type de locomotive électrique qui a été présent surtout sur le réseau suisse
Crocodile est un ensemble de programmes informatiques.
Le crocodile est le logo de la chemise Lacoste
Selon René Lacoste lui-même, l’origine du logo de la marque viendrait d’un pari que lui avait lancé le capitaine de
l’équipe de France de Tennis lors de la Coupe Davis en 1927 : celui-ci lui aurait promis une valise en crocodile s’il
gagnait un match important. Le public américain aurait alors retenu ce surnom, qui « soulignait la ténacité dont il
faisait preuve sur les courts de tennis, ne lâchant jamais sa proie ». C’est Robert George qui lui dessine le crocodile
qu’il porte désormais sur son blazer, sur le court ou en dehors, et qui deviendra le symbole de la marque.
Larmes de crocodiles
Cette expression fait référence à des larmes hypocrites, feintes. La légende des larmes de
crocodile apparaît au Moyen Age dans les contes et les récits d’explorateurs notamment dans
le livre de JEHAN MANDEVILLE, livre des merveilles du monde, rédigé autour de 1355 en
français anglo-normand. Cependant, il s'avère que Mandeville ne serait pas allé jusqu'en Inde
et qu'ainsi la plupart de ses « observations » sont plagiées ou extraites de récits d'autres
explorateurs. Selon le mythe, les crocodiles pleuraient après avoir dévoré leur proie, pendant
la digestion. L'expression serait, elle, apparue au XVIème siècle en référence aux larmes feintes
que le crocodile versait après avoir dévoré sa proie comme si ce dernier avait des remords, ce
qui n'est évidemment pas le cas. Par ailleurs, il existe aussi une autre explication selon laquelle le crocodile au
bord du Nil, en Égypte, pleurait et gémissait pour attirer ses proies naïves, tout comme les sirènes.
GH 2/11
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