A l’école du jardinage Dossier documentaire `Jardin au naturel´ ent nnem o r i v n E rts et iative ces Ve e et assoc .fr a p s E ucativ ww.nantes e des Servic imation éd w 5 n A 1 98 1 4 0 4 02 1 Le Grand Blottereau Historique C ’était un fief seigneurial depuis 1360. A u milieu du XVIIIème siècle, Gabriel MICHEL, directeur de la Compagnie des Indes fait construire le château actuel. Cette construction fut longtemps attribuée, à tort, à Jean-Baptiste CEINERAY. Fin XIXème siècle, la propriété appartient à Thomas DOBREE, dernier représentant d’une riche famille d’armateurs ayant commencé sa fortune dans le commerce triangulaire. Thomas DOBREE confie, à sa mort en 1895, sa fortune à son ami Hippolyte DURANDGASSELIN en le nommant légataire universel pour distribuer ses biens. En 1902, la chaire d’Agronomie Coloniale de l’Ecole Supérieure de Commerce s’installe sur le site. Des serres, un jardin et une vacherie sont construits. Cette dernière produit du lait destiné aux œuvres sociales de la Ville. DURAND-GASSELIN fait don de la propriété à la ville de Nantes en 1905. Lors de la première guerre mondiale, 10 hectares sont mis à la disposition des autorités militaires qui y installent des cantonnements et un hôpital du corps expéditionnaire américain. Le « fleuriste municipal » (Floriculture + Equipe chargée des décors des lieux publics) , basé sur l’actuel jardin des plantes, A la libération, le château est affecté aux enfants des massacrés et des fusillés, les est transféré sur le Grand Blottereau baraquements hébergent des sinistrés. en place du potager fruitier de 2 ha du domaine. En 1952, la pépinière municipale (production d’arbres et d’arbustes destinés Entre les deux guerres, la Ville loge sur le à agrémenter les espaces publics de Nantes) domaine des familles à très faible revenu est transférée du parc de Procé sur le Grand dans des baraquements construits par les Blottereau, elle occupe une superficie de 9 Américains. ha. Durant la seconde guerre mondiale, En 1962, des rapatriés d’Algérie sont le Grand Blottereau accueille deux hébergés au Grand Blottereau. compagnies de l’armée britannique puis les Allemands qui laissent à proximité du château un blockhaus qui sera détruit dans En 1970, la Chaire d’agronomie disparaît définitivement, les serres coloniales les années 1970. Les vieux baraquements sont détruits et sont remplacés par deviennent municipales et tropicales. Par la suite, les baraquements seront des nouveaux sur l’emplacement des détruits et l’actuel parc dessiné et planté. installations sportives actuelles. 3 Le château C’est une «folie », construction datant du XVIII ème siècle. Le bâtiment est exactement semblable, de l’extérieur du moins, à l’original. Elle comprenait, au moment de sa construction, au rez-de-chaussée le salon de compagnie, la salle à manger et deux chambres. L’étage comprend trois chambres et un grand salon. Les domestiques étaient logés à part dans le pavillon de l’aile ouest et construit symétriquement à une Chapelle. Ces deux derniers ouvrages étaient reliés à la maison principale par une galerie couverte et en arcade. Grand Blottereau, stade de la Beaujoire et cimetière parc). Les serres d’agronomie tropicale Créées en 1902 pour l’Ecole Supérieure de Commerce, elles contiennent actuellement Le Lycée horticole Le lycée horticole du Grand Blottereau est un établissement public qui enseigne les métiers de l’horticulture et du paysage depuis 1933. Les 200 élèves qui constituent l’effectif se répartissent dans les classes 3ème préparatoires, dans le cycle CAP (2 ans), celui de BAC pro (2 ans) et de BTS. Les domaines de formation sont : les travaux paysagers, les productions florales et légumières, les productions de pépinières. Les cours sont dispensés sur le site du Grand Blottereau, dans les communs du château. Les applications pratiques se déroulent sur les lieux de production de la Ville de Nantes (au Grand Blottereau) et dans les parcs de Nantes (parc de la Beaujoire, Jardin des plantes, parc du La glacière une collection de 600 espèces exotiques utilitaires de zones climatiques chaudes. Les arbres de grandes tailles dans leur pays d’origine sont cultivés comme des «bonsaïs » ce qui permet de conserver, par exemple, un Baobab de 50 ans dans un pot. Leurs surfaces sont de 430 m2. Les visites sont possibles en famille ou en groupe et gratuites pour les effectifs inférieur à 10 personnes. Ces visites sont organisées les mercredi, samedi et dimanche. Datant de la fin du 18ème siècle, elle a été restaurée par des stagiaires de la Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment. Elle est située dans l’enceinte des serres tropicales. Le principe de fonctionnement de cet édifice correspond à remplir de glace en hiver le puits maçonné et d’y conserver les aliments. Le dôme est recouvert d’une importante couche de terre. Un sas limite la pénétration de l’air chaud. De nombreuses glacières étaient des grottes aménagées, à cette époque. Le parc Il a été remodelé dans les années 1970. Il comprend une partie orientée sur les applications sportives (terrains de football, courts de tennis, boulodrome, gymnase) et différents espaces sur le thème des 5 continents, en cohérence avec l’histoire du parc. On y trouve une rocaille méditerranéenne (Cistes, romarins, arbousiers, palmiers, oliviers, chênes lièges…). Dans le même esprit d’exotisme, on trouve un jardin africain (bananeraie), un jardin coréen avec un bassin bordé d’une «rizière » et une pagode. Une zone humide représente le Bayou américain. Certaines zones sont en « gestion différenciée » pour favoriser la biodiversité. Des plantations plus européennes constituent le couvert végétal et l’habillement de l’ensemble du parc. 4 Le jardin à la Française C’est un jardin aux lignes géométriques qui sert à présenter la construction et de façon pratique qui permet l’accueil des invités. C’est le seul à Nantes à être constitué d’arabesques de pelouses et de sols sablés. Il est entouré de petites haies de buis et de troënes et ponctué d’ifs taillés très régulièrement en cônes ou demi-sphères. Son axe premier de symétrie est dans l’axe de la porte principale du bâtiment, un deuxième axe de symétrie est perpendiculaire au premier au niveau des deux trouées dans les murs latéraux de la cour du château. Ces murs sont habillés par des haies basses. Les massifs sont entretenus et renouvelés très régulièrement pour permettre un fleurissement maximal tout au long de l’année. Le jardin au naturel Ce jardin créé en 2008, à l’occasion de la Folie des Plantes a ensuite été « déménagé » sur son site actuel. Ce jardin d’une superficie d’ environ 500 m2 est entretenu par des élèves du lycée du Grand Blottereau en collaboration avec le Service Espaces Verts de Nantes. Il est fermé au public sauf pour la Folie de Plantes. Des classes de CP et CE1 de la ville de Nantes peuvent le visiter avec un formateur du lycée. Les grands principes d’un tel jardin sont : - N’utiliser aucun produit chimique (opter pour certaines associations de plantes, les purins et faire venir les prédateurs des ennemis des cultures...) - Economiser l’eau (espèces peu gourmandes en eau, paillage...) - Favoriser la biodiversité de la Faune et de la Flore (abris pour animaux, gestion différenciée ...) - Avoir un sol riche naturellement (compost, engrais verts...) La pépinière municipale D’une superficie de 9 ha, on y élève une partie des arbres et arbustes plantés dans les espaces verts de Nantes. Les végétaux sont multipliés sur place. Le bilan de production établit que près de 1 000 arbres sont arrachés de la pépinière annuellement, 50 000 arbustes et grimpantes, 90 conifères sont sortis des stocks. Les expéditions se complètent par d’autres gammes de végétaux comprenant : rosiers, plantes méditerranéennes et 10 000 vivaces. Les arbres sont cultivés en plein terre, de nombreux arbustes sont élevés en conteneur (pot plastique). La production florale Sa surface totale est de 30 000 m2 dont 7 000 m2 de surface couverte. Chaque année, l’équipe de floriculture a cultivé * 250 000 annuelles * 300 000 bisannuelles * 60 000 bulbes * 500 000 chrysanthèmes * 400 000 plantes * 4 500 potées fleuries Cela représente la totalité des plantes qui ornementent les massifs de Nantes. L’équipe des décors est basée sur le lieu de production. Elle réalise des bouquets, des compositions pour le fleurissement du cabinet du maire (table du maire, inaugurations, vœux, réceptions à l’extérieur…), les salles de mariage, les manifestations sportives…Cela représente 700 livraisons/an. Elle gère aussi les 240 SIFU d’été (jardinières et vasques qui fleurissent les rues et les murs de certains édifices) et 180 SIFU + jardinières d’hiver. 5 Le Grand Blottereau le plan 1 8 2 7 6 4 3 5 1 2 3 4 5 6 7 8 La production florale Serres tropicales Le château Le lycée La pépinière Le jardin à la française Le jardin au naturel Le parc paysager 6 Je jardine au naturel 4 principes d’un jardin Jardin : espace clos aménagé par l’Homme en vue d’une production végétale. Nature : milieu de vie dans lequel les êtres vivants se développent sans intervention humaine. On oppose le plus souvent « naturel », de la nature, à « artificiel », créé par l’Homme. Le jardin au naturel est un espace aménagé par l’Homme dans le but d’y réaliser une production végétale et s’appuyant sur des phénomènes naturels destinés à maintenir un équilibre entre les différents éléments vivants ou non du système jardin qui sont : la pédosphère, l’atmosphère et la biosphère. 1 1. Une faune variée La présence d’une faune variée est indispensable à l’équilibre du système jardin où chaque être vivant est en relation avec son environnement vivant ou non vivant. Parmi les rôles joués par les animaux du jardin citons les plus notables : • Favoriser la régulation naturelle des différentes populations (chaînes alimentaires). Garantir la pollinisation par les insectes (abeilles, guêpes, papillons…). • Permettre la décomposition de la matière organique assurant la fertilité des sols. • Participer à l’ameublissement et à l’aération du sol. Pour accueillir une grande diversité animale : • Préférer les méthodes biologiques ou physiques pour réduire les populations de ravageurs. • Ne pas réaliser de traitements ni apporter • • • d’engrais chimiques nuisibles à la diversité biologique et dangereux pour la santé humaine. Diversifier les milieux de vie (sec, humide, ombragé, ensoleillé…) pour offrir un large éventail de gîtes et d’aliments aux différents hôtes du jardin. Développer une flore variée pour la nourriture et le gîte des animaux : polyculture, plantes spontanées, plantes à fruits hivernaux, espaces enherbés non tondus, plantes mellifères… Implanter des abris spécifiques (nichoirs, « hôtels » à insectes, abris pour hérissons, crapauds…). Même si ceux-ci sont moins courant des animaux que les abris naturels ils contribuent cependant à la sensibilisation du public et à son éducation en matière de préservation de la biodiversité. • • Favoriser la vie du sol en réalisant des apports réguliers de matière organique (compost, fumier…) source de nourriture pour les décomposeurs. Conserver quelques branches ou troncs d’arbres morts qui constitueront des annexes du sol également appréciées des décomposeurs. 7 2. Une flore variée 3. Une bonne terre La diversité de la flore du jardin est un des facteurs de la diversité animale. Les plantes sont étroitement liées à la vie des animaux à qui elles offrent la nourriture, le gîte et un lieu pour la reproduction. En retour les plantes « utilisent » également les animaux pour assurer différentes fonctions liées à la reproduction. Ainsi, par exemple, les abeilles en butinant le nectar des fleurs contribuent-elles à la pollinisation indispensable à l’obtention de beaux fruits et graines. Les poils de certains animaux sont également très utiles pour la dissémination des graines qui s’y accrochent. Les exemples de cohabitation harmonieuse sont évidemment très nombreux car dans la nature chaque espèce occupe une fonction du système. La diversité de la flore joue également un rôle dans la régulation des ravageurs. On sait aujourd’hui que la monoculture, en plus d’être un facteur d’appauvrissement de la diversité génétique et des sols, contribue à favoriser les attaques massives de ravageurs. Pour laisser une place aux animaux dans le jardin il faut prévoir des plantes répondant à leurs besoins : plantes mellifères, plantes à petits fruits hivernaux, plantes attractives sur lesquels les ravageurs vont se concentrer, plantes « abris » à tiges creuses … Si le jardin le permet (en fonction de sa superficie et de son style) conserver des zones de pelouse non tondues mais simplement fauchées en septembre après la maturation des graines et l’accomplissement du cycle des différents insectes. La terre cultivable se situe dans les vingt à trente centimètres supérieurs du sol. Elle est constituée de composants solides d’origine minérale (cailloux, sable, argile, limon) ou organiques (êtres vivants ou morts, déjections), d’éléments gazeux (gaz carbonique, oxygène, azote) et d’éléments liquides (eau et particules dissoutes). Une bonne terre doit offrir aux végétaux l’eau et les sels minéraux nécessaires à leur croissance, l’air permettant la respiration et un support meuble pouvant aisément être exploité par les racines. Une bonne terre de jardin est également caractérisée par la présence d’une faune et d’une microflore (champignons, bactéries) variées. Pour que la terre du jardin présente ces qualités : • Pailler autour des cultures : Le paillage consiste à recouvrir le sol nu d’un matériau perméable à l’air et à l’eau. Il peut être constitué de différents matériaux organiques tels que les écorces compostées, la paille, le compost, les déchets de tontes, le carton, mais aussi minéraux comme l’ardoise et la brique pilée par exemple. Les rôles du paillage : • limiter l’évaporation du sol pour la maintenir disponible pour les plantes. • Limiter la présence des adventices et la concurrence avec la flore spontanée. • Apporter de la matière organique. L’enfouissement du paillage ou sa dégradation par la faune épigée permettent d’accomplir le cycle de restitution des minéraux disponibles pour les plantes et ainsi de pallier aux exportations liées aux récoltes. • Développer la faune et la flore du sol responsable du processus de décomposition et de minéralisation et aussi de l’aération du sol. • Augmenter la température du sol (pour les matériaux sombres) • Apporter de la matière organique : Pour pallier aux exportations dues aux récoltes il est important de faire des apports annuels de matière organique bien décomposée (fumier, compost, engrais verts,…). 8 4. Une consommation d’eau réduite Un mètre carré de jardin nécessite 15 à 20 litres d’eau deux fois par semaine et cela pendant 8 semaines, soit 7200 litres d’eau annuels ! Un tel résultat permet de comprendre la nécessité de bien gérer sa consommation d’eau. Pour cela il existe quelques techniques culturales très simples déjà évoquées plus haut : • le paillage du sol limite l’évaporation (effet « couvercle »). • Le binage (action de casser la croute superficielle du sol) réduit les remontées capillaires et donc l’évaporation. • Le buttage (action de dresser une butte de terre sur la partie inférieure de la tige) provoque la condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air circulant dans les pores de la terre. • L’apport de matière organique bien décomposée favorise la rétention d’eau (effet éponge »). • L’arrosage au pied de la plante et le soir permet aussi de réduire sa consommation. • Les systèmes de goutte-à-goutte n’apportent que les quantités d’eau nécessaires et cela au plus près du système racinaire. • La récupération de l’eau de pluie offre l’avantage d’être gratuite. De nombreux systèmes hors-sol ou enterrés existent. • Pour une surface de jardin inférieure à 50 m2 il faut prévoir une capacité de 150 à 500 litres. Au-delà de 100 m2, une citerne de 500 à 1500 litres est indispensable. 9 La chaîne alimentaire du producteur au décomposeur Pour grandir et continuer de vivre, les êtres vivants ont besoin de se nourrir, pour cela ils établissent des relations alimentaires entre eux, l’ensemble de ces relations alimentaires s’appelle la chaîne alimentaire. La chaîne alimentaire est une suite dans laquelle chaque être vivant mange l’être vivant qui le précède. Elle décrit l’ordre dans lequel les être vivants se mangent les uns les autres et permet ainsi de comprendre le cycle de la vie sur terre. C’est à partir de la chaîne alimentaire que s’établit l’équilibre de l’écosystème. La chaîne alimentaire comprend 3 types de maillons jouant chacun un rôle essentiel dans le cycle de la vie : • Les producteurs Le premier maillon de la chaîne alimentaire est composé des producteurs. Ce sont des êtres vivants autotrophes qui ne consomment pas d’autres êtres vivants. Ils fabriquent leur propre matière vivante à partir de matière non vivante (Eau + CO2 pour les plantes par exemple). • Les consommateurs : Les consommateurs sont les êtres vivants qui ne peuvent pas produire eux-mêmes leur propre matière organique. Pour grandir et se développer ils ont besoin de consommer d’autres êtres vivants, ils sont hétérotrophes. Les animaux ou l’homme sont des consommateurs. Les consommateurs sont classés en fonction de leur régime alimentaire : - les herbivores sont des consommateurs primaires car ils se nourrissent de plantes. - Les carnivores sont des consommateurs secondaires, ils mangent des animaux. - Les omnivores, quant à eux se nourrissent aussi bien de plantes que d’animaux. • Les décomposeurs Ce sont les êtres vivants qui dégradent les substances organiques, les transforment et les restituent à la nature sous la forme d’éléments minéraux On trouve parmi les décomposeurs différents types d’êtres vivants : - des animaux détritivores qui se nourrissent de substances organiques mortes (excréments, cadavres animaux et plantes mortes) - des bactéries et des champignons qui décomposent des substances organiques mortes en substances inorganiques (minéralisation). Consommateur primaire Herbivore 2 Consommateur secondaire Matière Carnivore organique morte Producteur Matière inorganique MINÉRAUX Décomposeur Détritivore 10 Quelques relations entre les animaux du jardin Je mange Je fabrique EAU + Sels Minéraux 11 Les êtres vivants du sol la pédofaune, la pédoflore Les animaux (La pédofaune) Elle est constituée de nombreux organismes différents. Pour des raisons pratiques, on la distingue par sa taille. Nous partirons de la plus grande pour aller vers la plus petite. • • 1. La faune la plus grosse (mégafaune) Les mammifères Caractères communs aux mammifères : - présence d’une colonne vertébrale articulée et de quatre pattes (transformés en nageoires chez les mammifères marins). - présence de poils (quelques rares exceptions : mammifères marins). - la femelle possède des mamelles et allaite ses petits. - ils ont une température constante (homéothermie). Dans l’univers du sol, les animaux les plus gros n’ont pas de rôle majeur. En effet, leur présence est bien réelle mais ils utilisent d’abord le sol comme lieu de reproduction, ou d’habitation… La nourriture qu’ils doivent chercher pour vivre se trouve souvent ailleurs que dans le sol, excepté pour la taupe. La taupe est un animal de la mégafaune qui utilise le sol pour pourvoir à toutes ses fonctions. Les taupes La taupe est un animal solitaire souterrain. Elle nourrit d’insectes et de vers. Elle ne s’attaque pas aux végétaux sauf aux racines qui gênent le passage de sa galerie. Elle est repérable lors de l’évacuation de la terre de ses galeries (taupinière) 3 se Les musaraignes Les musaraignes sont des petits mammifères dont le menu est composé de larves, d’insectes et autres petits animaux de la litière du sol. Elles vivent discrètement à la surface du sol ou à proximité, dans les anfractuosités naturelles ou dans d’anciennes galeries inoccupées. • Les hérissons Le hérisson mange des insectes, des vers, des limaces, des escargots, des champignons, des racines….il est donc omnivore. Le jour il dort, son activité se déroule essentiellement la nuit pour la chasse. L’hiver il hiberne pour se protéger du froid et du manque de nourriture. C’est un animal protégé par la loi, son principal prédateur est l’automobile… De nombreux autres animaux utilisent le sol comme refuge (terrier), pendant l’hiver (hibernation) : reptile, salamandre, grenouilles, mulots,… 12 2. La faune de taille moyenne (la mésofaune) De dimension réduite, elle reste encore observable à l’œil nu, cependant, la loupe binoculaire peut être nécessaire pour bien l’observer. • • 2.1 Les vers plats (visibles à la loupe binoculaire) Caractères communs aux vers plats : - vers non segmentés, fusiformes (extrémité pointue) ou vermiformes de 0,5 à 3 mm 2.2 Les annélides Caractères communs aux annélides : - forme allongée cylindrique - corps recouvert d’une cuticule et constitué d’une série d’anneaux (métamères) - le premier segment (tête) porte les organes sensoriels et la bouche ; le dernier porte l’anus Le ver rouge Il appartient à la faune épigée qui vit à la surface du sol dans la litière et le compost. Il se nourrit de matière organique en décomposition. 2.3 Il s’agit d’animaux plats transparents ou translucides aux formes allongées fusiformes. Ils se nourrissent d’autres animaux du sol (nématodes, rotifères et autres petits vers). Lorsque le milieu devient trop hostile ils s’enkystent, ils prennent alors une forme de résistance prolongée pour reprendre vie quand le milieu redevient favorable à leur développement. Ils possèdent une extraordinaire capacité de régénération et sont capables de reconstituer l’ensemble de leurs tissus à partir d’un morceau de l’animal. Le Lombric terrestre (ver de terre) Ils peuvent être rouges ou roses selon les espèces, ils forment des galeries dans les profondeurs du sol. Plus le sol est riche en matière organique plus ils sont nombreux. Ils ingèrent des débris organiques avec la terre pour former déjections (les turicules) riches en éléments nutritifs. Ils participent à l’aération du sol et améliorent sa fertilité. Les arachnides Caractères communs aux arachnides : - corps recouvert d’une cuticule épaisse (exosquelette) - corps composé de 2 parties : le céphalothorax (tête et thorax confondus) et l’abdomen - présence de 4 paires de pattes articulées • Les araignées Leurs pièces buccales possèdent des pinces prédatrices, chélicères. Les araignées sont carnivores (prédatrices). Elles chassent sur les hauteurs de la litière ou au ras du sol. Araignée Taille variable de quelques mm à plusieurs cm • Les pseudoscorpions : Malgré leur petite taille leurs grosses pinces antérieures les font ressembler à des scorpions. Ce sont des prédateurs d’autres animaux du sol (collembolles…) Pseudoscorpion Taille : 2 à 3 mm 13 • • Les acariens : Ils mesurent quelques millimètres et se nourrissent de débris de végétaux et d’autres animaux du sol. Ils sont surtout présents dans les premiers centimètres du sol. ils jouent un rôle important dans la fragmentation de la matière organique. 2.4 Acarien taille : 0,2 à 4 mm Les insectes Caractères communs aux insectes : - corps recouvert d’une cuticule épaisse (exosquelette) - corps divisé en 3 parties distinctes (tête, thorax, abdomen) La séparation n’est pas très visible sur les insectes de la pédofaune souterraine, de plus ils n’ont pas d’ailes (aptérygotes) et ne possèdent pas toujours d’antennes. - présence de 3 paires de pattes articulées De nombreux représentants des insectes utilisent le sol comme lieu de vie et de reproduction. Ils peuvent être herbivores, omnivores, détritivores, prédateurs ou parasites. • Les collemboles Ils vivent dans la litière et se nourrissent de débris végétaux. Ils sautent grâce à une « furca », sorte de queue repliée sur l’abdomen et qui se détend lors du déplacement de l’animal. • Les grillons, sauterelles, etc. En creusant des terriers et en stockant de la nourriture (végétaux divers) ils mélangent les particules du sol et participent à son enrichissement en matière organique. Le grillon des bois a des pattes postérieures qui produisent un son caractéristique. • Elles se nourrissent de racines et d’insectes. • Les forficules ou perce-oreilles Elles vivent au ras du sol et se nourrissent de détritus animaux ou végétaux ou d’autres petits insectes comme les pucerons. Elles peuvent aussi consommer des fruits entamés par les oiseaux ou les frelons. • Les cigales Les fourmis Elles vivent en grande colonie dans le sol. Elles se nourrissent de larves, d’insectes ou autres cadavres animaux. Par leur activité, elles participent au brassage du sol. Fourmi Taille : jusqu’à 14 mm pour les plus grandes d’Europe Les carabes Ils sont prédateurs de nombreux autres insectes et larves du sol. Le carabe doré, par exemple, mange des larves de hanneton. • Forficule Taille : 10 à 20 mm Courtilière Taille : environ 50 mm Au cours du stade larvaire qui dure entre 2 et 6 ans, les larves se nourrissent en suçant la sève des végétaux. Elles fabriquent des galeries de circulation dans le sol. • Collembole Taille : < 5 mm Les courtilières Grillon Taille : environ 25 mm Les mouches Carabe doré Taille : 17 à 20 mm Leurs larves sont fouisseuses et favorisent sa porosité. Suivant les espèces le régime alimentaire est composé de feuilles mortes ou vivantes, de racines, de bois mort tendre, de mycélium. Elles peuvent aussi être prédatrices et parasites. Larves de diptère Mouche de la saint marc taille 6 à 10 mm 14 • 2.5 Les mollusques gastéropodes Caractères communs aux mollusques : - absence de squelette - corps mou - coquille interne ou externe • Les limaces et escargots Ils possèdent un corps mou avec ou sans coquille visible, une ou deux paires de tentacules et se déplacent en rampant sur le sol. On les observe surtout en forêt sur litière Limace fraiche. La majorité mange des feuilles mais Taille : jusqu’à 150mm certains sont carnivores et se nourrissent de petits vers. Gloméris en position développé Taille : 15 mm • 2.6 Les crustacés Caractères communs aux crustacés : - corps recouvert d’un exosquelette (squelette extérieure) - présence de segments articulés • Les diplopodes Chaque segment possède deux paires de pattes. L’iule et le gloméris se roulent en boule lorsqu’un prédateur les menace. Ce sont des détritivores qui vivent dans le compost et la litière. Iule Taille : jusqu’à 40 mm Les chilopodes Chaque segment ne comporte qu’une paire de pattes. Les chilopodes sont des carnivores qui injectent un venin pour neutraliser leur proie. Ils affectionnent la litière et le compost qui leur fournissent les vers et autres insectes qui composent leur menu. Les cloportes Chaque segment possède deux paires de pattes. L’iule et le gloméris se roulent en boule lorsqu’un prédateur les menace. Ce sont des détritivores qui vivent dans le compost et la litière. 2.7 Les myriapodes (mille pattes) Caractères communs aux myriapodes : - corps recouvert d’un exosquelette (squelette extérieure) Cloporte - présence de nombreux segments articulés Taille : Ce sont des animaux de forme allongés à jusqu’à 20mm l’aspect brillants. Ils sont comme le nom l’indique caractérisé par de nombreuses pattes tout le long de leur corps. L’animal est composé de segments qui augmentent en nombre à chaque mue (plus l’animal est vieux, plus il a de pattes). Lithobie Taille : de 25 à 40 mm Géophile Taille : jusqu’à 50 mm Scolopendre Taille : jusqu’à 120 mm 15 3 - La faune la plus petite (microfaune et mésofaune) De dimension très réduite, elle n’est pas observable à l’œil nu. Des outils comme le microscope, ou la loupe binoculaire, sont indispensables pour la voir. 3.1 - Les protozoaires (visibles au microscope) B – Les champignons (pédoflore) D’autres champignons sont des consommateurs et vivent soit en parasites d’êtres vivants ou vivent en saprophytes, c’est-à-dire qu’ils dégradent la matière organique morte à leur avantage. Par cette action, ils participent à la fragmentation des éléments les plus grossiers pour les mettre à la disposition d’autres transformateurs de la matière organique morte qui poursuivront à leur tour le travail de fragmentation. Ils se nourrissent de bactéries du sol ou d’autres protozoaires. Toutes catégories confondues ils sont présents par centaines de milliers ou millions dans chaque centimètre cube de terre. 3.2 - Les rotifères Ils sont visibles au microscope ou à la loupe binoculaire selon les espèces. Leurs cils sont constamment en mouvement. 3.3 - Les nématodes (visibles au microscope ou à la loupe binoculaire selon les espèces) Ce sont des animaux filiformes présents par millions dans chaque mètre carré de terre. Leur régime alimentaire est très diversifié : saprophages, ils se nourrissent de matière en décomposition, parasites ils vivent au détriment des plantes supérieures, carnassiers ils mangent d’autres nématodes et sont à ce titre utilisés en lutte biologique. 3.4 - Les tardigrades (visibles au microscope ou à la loupe binoculaire selon les espèces) Ces petits animaux vivent dans la litière du sol ou dans les mousses et se nourrissent de débris végétaux. Ils possèdent des capacités de résistance exceptionnelles pour faire face aux conditions défavorables. C - Les bactéries (pédoflore) Elles sont le dernier stade de dégradation de la matière organique. Leur taille minuscule est compensée par leur nombre. Jusqu’à plusieurs milliards par cm 3. Leurs actions finalisent un processus de retour des éléments au stade minéral. Ultime étape avant d’être réintégrés dans le vivant par l’absorption racinaire des végétaux. 16 17 Des abris pour les animaux De bien chouettes maisons ! Les insectes Les insectes apprécient les abris secs et chauds pour passer l’hiver. Un hôtel à insecte (ci-contre) peut être réalisé à partir d’une simple caisse en bois compartimentée dans laquelle sont disposés des matériaux offrant des galeries horizontales. Plus simplement on peut percer des trous horizontaux dans des branches ou troncs morts. Placer l’abri au sud. Les araignées 4 Suspendre un pot horticole retourné et placé en hauteur pour accueillir les araignées. Les hérissons Un tas de rondins de bois offre un gîte frais, sec et ombragé aux hérissons. Les crapauds Un tas de pierres permet aux crapauds de passer l’hiver. Les grenouilles Leur milieu, c’est la mare ! Elles y trouvent la fraîcheur et le milieu pour se reproduire dans l’eau, la chaleur en été sur les rives et un abri pour l’hiver dans la vase. Les oiseaux Installer un nichoir à l’est et à l’abri des chats et autres prédateurs. Prévoir aussi la nourriture et l’eau en hiver en disposant une mangeoire et un abreuvoir. Sans réaliser d’équipements particuliers, penser à planter des végétaux à petits fruits hivernaux et à aménager une mare ou une cuvette. Les libellules Leurs larves se développent dans l'eau, tandis que les adultes chassent les petits insectes au-dessus des étendues d'eau. 18 La lutte contre les ravageurs Une régulation des populations Les ravageurs des cultures Les ravageurs des cultures sont des organismes (animaux, végétaux, champignons, bactéries, virus…) qui endommagent les plantes de culture en les dévorant, en propageant des maladies ou en entrant en concurrence avec elles. 5 La lutte contre les ravageurs comprend deux types d’actions : • La lutte biologique La lutte biologique consiste à renforcer ou à introduire les ennemis naturels (prédateurs, parasites) des ravageurs des cultures. Ce sont les auxiliaires. • La lutte physique La lutte physique consiste à détruire les ravageurs ou a isoler la culture par des procédés physiques ou mécaniques tels que les pièges ou barrages. • La lutte chimique La lutte chimique consiste à utiliser des pesticides qui sont des poisons destinés à éliminer les différents ravageurs (insecticides, herbicides, fongicides…) Leur maniement aisé et leur rapidité d’action ont contribué à leur essor malgré leur toxicité pour l’Homme et l’environnement. Ils ne sont pas utilisés dans le jardin au naturel 19 Fabriquer son compost 6 Un recyclage utile pour le jardin Le compostage est “un processus par lequel des matériaux biodégradables sont mis ensemble pour être convertis en un amendement humifère stabilisé, grâce au travail d’organismes biologiques vivants sous conditions contrôlées”. Déchets organiques + micro-organismes + oxygène + mélanges réguliers = COMPOST Le compost est un excellent amendement qui améliore la qualité des sols ainsi que la croissance des végétaux lorsqu’il est correctement fabriqué. En principe, tous les déchets organiques d’origine végétale ou animale sont compostables. • Déchets verts : tailles de haies, tontes de pelouses, branchages, feuilles mortes,… • Déchets alimentaires : épluchures, restes de repas,… • Autres déchets : fumiers, pailles, copeaux et sciures, cendres de bois, carton,… Les différentes méthodes En tas Cette méthode consiste à disposer les déchets organiques sur le sol. Avantages Inconvénients Convient aux personnes qui ont peu de temps à consacrer à l’opération Pas de contrainte de volume Dispersion des déchets par des animaux domestiques ou sauvages Compostage plus lent (8 à 12 mois ) dû aux aléas climatiques (vent, pluie, soleil) En silo Avantages Inconvénients Encombrement réduit, accès propre Compostage rapide (6 à 8 mois) Protection contre les animaux et les aléas climatiques Pas de retournement Contrainte de volume pour les grandes surfaces Nécessite un suivi régulier pour éviter sécheresse, odeurs,… 20 Les paramètres à respecter Un bon rapport carbone/azote Il ne suffit pas de mettre n’importe quelles matières organiques dans un fût ou sur un tas pour faire un bon compost. Pour des conditions optimales, le bon rapport Carbone/Azote doit être de 20-30. Les matières carbonées (C) : ce sont principalement les déchets bruns, durs et secs, comme par exemple les branches, feuilles mortes, la paille, les branches broyées, le papier, le carton. Ils contiennent beaucoup plus de carbone que d’azote. Les matières azotées (N) : ce sont principalement les déchets verts, mous et mouillés, comme les épluchures de fruits, les restes de légumes et tonte de gazon. L’humidité Elle doit se situer aux alentours des 50-60%. L’eau est nécessaire au développement des micro-organismes. Elle sera apportée principalement par les composés azotés (et l’arrosage). Un manque d’eau va ralentir la décomposition mais un surplus va également ralentir le compostage et peut provoquer un processus anaérobie qui favorisera les mauvaises odeurs. La réalisation du compost L’oxygène Il est indispensable à la vie des organismes. Une bonne aération engendrera une bonne décomposition des matières organiques. Comme dans le cas de l’humidité, une mauvaise aération engendrera des mauvaises odeurs. Aérer en mélangeant Pour garder une bonne oxygénation, les retournements sont importants. Ils permettront de mélanger les matériaux (pour qu’ils soient tous bien “attaqués”) et d’entretenir l’aération (qui diminue à cause du tassement). Le retournement redonne un coup de feu au compost, le processus biologique redémarrera et la température va de nouveau augmenter. 1. Mise en route : L’aire de compostage doit être placée dans lieu ombragé et à l’abri des pluies. Il est donc recommandé de protéger le tas par un toit ou une couche protectrice composée de paille, par exemple. Commencer par labourer grossièrement le sol à l’endroit du futur tas de compost pour permettre les échanges entre le sol et les déchets. Déposer ensuite sur le sol une couche de matériaux grossiers tels que des tiges et branchages qui permettront l’oxygénation du tas. Puis entreposer des déchets diversifiés (bruns et verts) d’une taille de deux à trois centimètres en couches successives et en alternant une à deux fois avec une couche de branchages jusqu’à ce que le tas fasse un mètre de hauteur ou que le silo soit plein. 2. Entretien : Lors des apports mélanger grossièrement les déchets frais à la couche située dessous pour ensemencer en microorganismes décomposeurs et aérer le tas. Humidifier si nécessaire. Éviter les apports trop copieux d’un seul type de déchet pour ne pas perturber la décomposition. Lorsque le tas à atteint la hauteur souhaitée, effectuer un retournement pour qu’il continue sa maturation. Il est préférable de disposer de deux tas, l’un permettant de stocker le compost retourné, en cours de maturation, et l’autre destiné à accueillir les déchets frais. Le compostage en silo ne requière pas de retournement. 21 Évaluer la maturité du compost La couleur : un compost mûr à une couleur brune ou noire selon les matières organiques utilisées pour sa fabrication. L’odeur : un compost mur doit sentir l’humus forestier, l’odeur des sous-bois. L’apparence : sa texture doit être fine sans présence d’éléments grossiers non dégradés. Les rôles du compost au jardin Le compost, une fois terminé, sera utilisé comme amendement de sol. Des apports réguliers produisent des effets intéressants sur la structure du sol, ses caractéristiques physico-chimiques ainsi que sur la biologie. Effets sur la structure du sol : • amélioration de la structure du sol par augmentation des agrégats (pénétration des racines facilitée et exploitation du sol favorisée) • meilleure perméabilité à l’air et à l’eau ; • meilleure rétention d’eau (effet éponge) • réduction importante de l’effet du gel, de l’érosion (de l’eau et du vent) et diminution de la dessiccation par ventilation • le compost de couleur foncée, augmente l’absorption des rayons solaires (réchauffement) Effets sur les caractéristiques physicochimiques du sol : • en se minéralisant, le compost fournit des substances nutritives progressivement assimilables par les plantes; • le compost bien mûr évite une acidification du sol ou corrige l’acidité d’un sol par effet tampon. Effets sur la biologie : • la présence de micro-organismes divers dans le compost, augmente l’activité biologique du sol qui fixe par exemple l’azote de l’air ou rend assimilable par les plantes du soufre, du phosphore, des oligoéléments, ... contenu dans les roches • l’activité microbienne limite le développement d’organismes • permet un meilleur développement racinaire (mycorhizes plus actifs). 22 Rapport C/N de différentes matières organiques Urine0,8 Jus d'écoulement du fumier 1,9 - 3,1 Matières végétales vertes7 Humus, terre noire10 Compost de fumier après 8 mois de fermentation 10 Gazon10 Fientes de volailles10 Déjections d'animaux domestiques15 Aiguilles de pin30 Tourbe noire30 Tourbe blonde50 Feuilles d'arbre (à la chute)20-60 Déchets verts de plantes20-60 Fumier de ferme frais avec apport de paille abondant 30 Paille de blé150 Ecorce100-150 Papier150 Sciure de bois décomposée200 Calcul du rapport C/N d'un mélange : Rm = n1 x R1 + n2 X R2 n1 + n2 Rm = Rapport C/N du mélange R1 = Rapport C/N du composant 1 R2 = Rapport C/N du composant 2 n1 = Quantité du composant 1 n2 = Quantité du composant 2 le calcul du C/N pouvant être compliqué un mélange à part égales de matières vertes et brunes est souvent satisfaisant. Il vaut mieux avoir un peu trop de carbone mais une bonne structure. En effet, si le tas se tasse de trop, une fermentation apparaîtra, d'où les mauvaises odeurs et un ralentissement du processus. 23 Le lombricompostage 7 Le ver du fumier roi du compost Le lombricompostage consiste à faire transformer les déchets végétaux de cuisine par des lombrics. Ce système offre le double avantage d’être rapide et peu encombrant. Les vers utilisés sont des vers rouges du fumier (Eisenia foetida) que l’on peut se procurer auprès d’une personne fabriquant son compost ou dans les jardineries. Une température d’environ 20° est nécessaire à une bonne activité des vers. Les fournitures 3 boîtes de mêmes dimensions dont une avec un couvercle (Dimensions : 60 x 40 x 20 cm) 500 g de vers pour 2 personnes soit 250 à 500 g de déchets végétaux par jour Feuilles mortes, carton… Placer au fond du bac n°2 muni de trous au fond une couche de litière de 8 cm de hauteur. Cette litière doit être riche en carbone (feuilles mortes, paille, fumier vieilli, carton…) et humide (les matériaux secs comme le carton doivent être préalablement trempés dans l’eau. Déposer ensuite les vers puis refermer la boite et la placer au dessus du bac n°1 destiné à recueillir le lixivat. Il faut attendre deux à trois semaines avant que les vers soient bien acclimatés, durant cette période on n’apporte pas de déchets verts. Ceux-ci sont ensuite apportés progressivement. Remarque : la population des vers s’autorégule en fonction des apports de nourriture ainsi en cas d’absence prolongée (quelques semaines) le nombre de vers va diminuer pour augmenter à nouveau dès la reprise des apports de matière organique). Couvercle BAC N°3 8 cm BAC N°2 Déchets végétaux Litière riche en carbone BAC N°1 24 Principe de réalisation d’un composteur verticale Suivi du compostage • Apporter des déchets végétaux (maxi 500 g/jour). Ne pas utiliser de viande ni de sous produits animaux qui libèrent de l’ammoniac et sont néfastes aux vers. • Surveiller le processus de compostage pour rectifier d’éventuels dysfonctionnements. Si de la pourriture apparait cela peut être le signe d’une surcharge en matière organique fraîche. Dans ce cas il faut suspendre les apports le temps que la matière organique soit ingérée par les vers. Si le compost est trop sec (il doit être humide comme une éponge essorée) : arroser ou apporter des déchets riches en eau. • Récolter le jus très riche en azote au fur et à mesure des besoins. Dilué à une concentration de 1 pour 10 volumes d’eau il constitue un excellent engrais. • Bien refermer le composteur pour éviter les pontes des mouches qui entraîneraient l’apparition de petits vers blancs. • Ce système de compostage ne nécessite pas de brassage des déchets car les vers remontent au fur et à mesure de la fabrication du compost pour se nourrir de la couche superficielle des déchets ajoutés régulièrement Récolte Le compost peut être récolté après trois mois d’utilisation lorsque la litière est entièrement décomposée. Pour séparer les vers du compost mûr, il faut : • Ne plus les nourrir pendant environ 10 jours, • Apporter une litière neuve dans le bac n°3 • Attendre une dizaine de jours pour permettre aux vers de migrer du bac n°1 vers le bac n°3 • Le bac n°2 peut alors être vidé et remplacer par le n°3 pour un nouveau cycle de compostage. • Le compost frais est relativement humide, il peut être séché puis conservé plusieurs mois. 25 Eisenia foetida (ver rouge du fumier) Longueur : 50 à 120 mm (80 à 120 segments) Largeur : 2 à 4 mm Poids : 0,5 à 1,2 g adulte Couleur : rouge à rouge violacé Anatomie : • E. foetida possède un système nerveux, respiratoire, circulatoire, digestif, reproducteur, excréteur et immunitaire. • Dépourvu d’yeux et d’antennes, il est sensible aux vibrations, au toucher et à des produits chimiques qu’il perçoit grâce à des cellules sensitives situées à chaque segment. Il perçoit également la lumière (qu’il ne tolère pas) à l’aide de cellules nerveuses placées sur la tête et sur la partie dorsale. • Sa respiration est cutanée, il utilise l’oxygène dissout dans l’eau et supporte donc une immersion dans une eau bien aérée. • Il produit un fluide bactéricide éjecté par des pores dorsaux. Prostomium (nez) Bouche Milieu de vie : on le rencontre dans la litière du sol, il appartient à la faune épigée détritivore. Reproduction : À maturité, E. foetida présente un clitellum, zone gonflée situé sur le premier tiers de son corps, sécrétant une matière visqueuse (mucus) servant à former le cocon qui portera les embryons. Hermaphrodite il possède des gonospores (spores flagellés) mâles entre le 12e et le 15e segment et femelles près du clytellum. Il peut s’accoupler toute les semaines durant 40 à 50 semaines. L’accouplement se fait entre deux individus se positionnant tête-bêche pour juxtaposer leurs organes reproducteurs. Les ovules fécondés sont enfermés dans un cocon contenant jusqu’à 4 petits. Cette enveloppe offre une excellente résistance à la sécheresse et aux blessures. Sources : Le vermicompostage, Serge Poulain, ITA, campus La Pocatière. Clitellum Segment Tubercules de la puberté Cocon Périprocte 26 Quelques plantes 8 bien utiles Les mellifères Les attractives Les répulsives Ces plantes à nectar sont butinées par les abeilles et autres insectes qui concourent à la dissémination du pollen et à la fécondation des fleurs. Ex. : alysse odorant, buddleia. Elles attirent les ravageurs qui délaissent ainsi les cultures. Ex. : la capucine attire les pucerons ; le mélilot les pucerons du pommier ; le sureau un puceron noir spécifique source de nourriture pour les auxiliaires Associées aux cultures elles repoussent les ravageurs Ex : œillet d’Inde et tomate (contre les nématodes), lin et pomme de terre (contre les doryphores) 27 Les plantes à purin Les arbustes à baies Les engrais verts Elles servent à élaborer des préparations par macération et fermentation de plantes dans de l’eau. Les purins jouent un rôle d’engrais coup de fouet (azote), de fortifiant (silice) ou d’insecticide. Ex. : l’ortie, la consoude, la prêle ou encore la tanaisie. Ils fournissent un abri contre les prédateurs, un support où accrocher les nids et la nourriture pour les oiseaux. Ex. : cornouiller mâle, berbéris (épineux, il dissuade les prédateurs, ces baies sont consommées par les oiseaux. Les engrais verts sont des plantes cultivées pour être enfouies ensuite dans le sol. Ils jouent principalement deux rôles : couverture du sol pour limiter le lessivage et l’érosion et apport azoté (engrais). Ex. : la phacélie, plante à fleurs bleues mellifères ; les légumineuses (fabacées) ayant la propriété de fixer l’azote atmosphérique. 28 L’ abri à insectes construction 9 29 La plante morphologie - fonctions - reproduction 10 bourgeon apical ou terminal fleur feuille bourgeon axilaire ou lateral tige latérale ou secondaire entre nœud nœud racine principale ou pivot racine secondaire niveau de sol radicelle coiffe Les fonctions de la plante L'absorption Il y a 2 sortes d'absorptions par les racines et par les feuilles. Les poils absorbants des racines absorbent l'eau et les sels minéraux (sève brute). Cette solution minérale pénètre dans la plante par osmose. Les stomates, orifices présents à la surface des feuilles, absorbent les gaz et la vapeur d'eau. La photosynthèse La photosynthèse désigne la transformation par les plantes vertes d'éléments non-vivants (eau, sels minéraux, gaz carbonique (CO2) et énergie) en substances plus complexes (glucose (C6 H12 O6) servant à leur nutrition et à leur croissance, et oxygène servant à la respiration de tous les êtres vivants). La photosynthèse s'appelle aussi « assimilation chlorophyllienne ». La formule de la photosynthèse est la suivante : CO2 + Eau + Sels minéraux + Lumière = Glucose + O2 La sève brute absorbée par les racines est acheminée vers les feuilles par des faisceaux conducteurs (xylème) de la tige. Celle-ci est ensuite combinée au dioxyde de carbone puisé dans l’air et stocké dans la chlorophylle, 30 pigment vert, fonctionnant grâce à l’énergie solaire, le résultat de cette transformation étant la production de glucose et de dioxygène. Ce glucose ou sucre constitue la nourriture de base de la plante, il est ensuite transformé en amidon, graisse ou protéine. Tous ces produits, mélangés à l'eau, deviennent de la sève élaborée. Cette dernière nourrit toute la plante en descendant des faisceaux conducteurs appelés phloème ou liber. La respiration Toutes les parties d'un végétal respirent : la racine, la tige, les feuilles, les fleurs et les fruits. Les échanges d'air se font à partir de petites ouvertures régulièrement dispersées appelées stomates (orifices de petite taille présents dans l'épiderme des organes aériens des végétaux, le plus souvent sur la face inférieure des feuilles). Le sucre fabriqué lors de la photosynthèse est stocké par les cellules de la plante et lors de la respiration, ce sucre sera brûlé par l'oxygène, c'est une réaction chimique. La combustion du glucose, produira de l'énergie, de la vapeur d'eau et du dioxyde de carbone. Cette énergie servira à la reproduction des plantes, à sa croissance et l'aidera à accomplir ses autres activités. La formule de la respiration est la suivante : Dioxygène (O2) + Glucose = Énergie + Dioxyde de carbone (CO2) + Vapeur d’eau transpiration H2 O respiration O2 CO2 photosynthèse O2 CO2 niveau de sol O2 absorption CO2 respiration EAU La transpiration La transpiration signifie que la plante perd de l'eau sous forme de vapeur par ses stomates. Ce phénomène se produit le jour et la nuit. Elle varie suivant la surface des feuilles, la température, l'intensité lumineuse et l'hygrométrie. On appelle évapotranspiration, l'émission totale d'eau dans l'atmosphère due, à la fois, à l'évaporation du sol et à la transpiration des plantes. SELS MINERAUX 31 LA REPRODUCTION (ou multiplication) DES PLANTES LA REPRODUCTION SEXUÉE : Ce type de reproduction est naturel et fait intervenir les organes sexués des plantes, les fleurs. La fleur, une fois fécondée, engendre le fruit qui contient la ou les graine(s) (noyau, pépins...), selon l’espèce concernée. La reproduction sexuée permet le brassage génétique, par conséquent un métissage et une grande variabilité des descendants. En horticulture ont utilise la multiplication sexuée pour la création de nouvelles variétés et pour la production de semences. Morphologie de la fleur : La fleur peut être soit hermaphrodite (mâle et femelle à la fois), soit seulement mâle ou femelle selon l’espèce botanique (Voir ci-contre). fleur hermaphrodite pistil (organe sexuel femelle) Ovules contenus dans l’ovaire Etamines (organes sexuels mâles) Pétales formant la corolle Sépales formant le calice Pédoncule floral fleur mâle Etamines contenant les grains de pollen Pétales Sépales Pédoncule floral fleur femelle Pistils Paroi de l’ovaire Ovules Sépales Pédoncule floral 32 Définitions : - Pollinisation : C’est le transfert des grains de pollen depuis les étamines (organes mâles) vers le pistil (organe femelle). La pollinisation peut se faire : * sur une même fleur si elle est hermaphrodite * d’une fleur à une autre sur la même plante (fleurs hermaphrodites ou non) * d’une fleur à une autre sur 2 plantes séparées (fleurs hermaphrodites ou non) La pollinisation peut se faire grâce au vent ou aux insectes pollinisateurs ( abeilles, guêpes, mouches, papillons...) En passant d’une plante à une autre, les insectes pollinisateurs favorisent la fécondation croisée entre plantes de même espèce ou variété mais ayant un patrimoine génétique différent. Cet enrichissement génétique entraîne une amélioration qualitative et quantitative de la production de fruits. L’intensité de la pollinisation a aussi une grande importance. La taille d’un fruit est proportionnelle au nombre de pépins, puisque pour chaque pépin, correspondra un certain volume de fruit (augmentation du calibre). De plus, si les pépins sont peu nombreux, ils risquent d’être répartis de manière non homogène et, en conséquence, le fruit aura une forme irrégulière. -Plantes monoïques : les fleurs mâles et les fleurs femelles sont présentes sur une même plante (par exemple melon, courge, noisetier...) - Plantes dioïques, les fleurs mâles et femelles sont portées par des plantes différentes (par exemple kiwi, peuplier, Ginkgo biloba...). Remarque : les fougères, végétaux primitifs, ne produisent pas de fleurs. Elles fonctionnent donc différemment. Elles produisent des spores à la surface inférieure des feuilles. Chaque spore, en tombant dans un milieu favorable ( humidité et chaleur) germe et donne une nouvelle fougère. DE LA FLEUR AU FRUIT 1 – Pollinisation : Rencontre du ou des grains de pollen avec le pistil 2 – Descente des grains de pollen dans le pistil Pulpe du fruit graine dans le noyau fleur fânée 3 – Fécondation 4 – Formation du fruit (cerise) 33 LA REPRODUCTION ASEXUÉE ( ou reproduction végétative) : Cette méthode de multiplication ne fait pas intervenir les organes sexués des plantes. Elle consiste à obtenir des plantes filles identiques à la plante mère, appelées clones. Techniquement, il suffit de prélever un fragment végétal (tige, feuille ou racine) sur une plante-mère. Ce fragment est ensuite mis en culture à l’étouffée (chaleur et humidité) pour favoriser l’apparition des organes manquants ( racines, tiges, feuilles...). La plante ainsi obtenue est donc une copie conforme à la plante de départ : même couleur et forme de feuilles, même couleur de floraison, même capacités racinaires, même résistance au froid, à la sécheresse ou aux maladies... La multiplication végétative est très utilisée en horticulture. Il existe différentes techniques plus ou moins utilisées selon l’espèce à multiplier : Le stolonnage (cas du fraisier et du chlorophytum). La plante-mère émet des grandes tiges horizontales dont le bourgeon terminal s’enracine et développe un nouvel individu. Cet individu peut ensuite être séparé de la plante-mère pour être mis en culture. La division de touffe ou de souche ( cas du bambou, des graminées...). Il s’agit de séparer une plante-mère en 2 ou plusieurs éclats qui seront chacun remis en culture. Le taux de reprise avoisine les 100% puisque les plantes-filles sont déjà dotées de tous les organes vitaux. Source : http://www2.ville.montreal.qc.ca Le marcottage ( cas du lierre, de la vigne vierge, du jasmin, elaeagnus, misère...) permet de multiplier une plante en plaçant une branche encore reliée au pied de la plante mère dans un substrat humide. Cette portion de tige émet des racines au contact de la terre. On peut ensuite sevrer la marcotte en séparant la plante-fille de la plante-mère. Source : http://www.1er-jardin.com/LEMARCOTTAGE Le bouturage ( cas de presque tous les végétaux ligneux ou herbacés). Cette technique est longuement détaillée et illustrée plus loin dans ce dossier. Remarque : Il existe d’autres techniques de multiplication plus compliquées ou plus rares comme le greffage, le drageonnage, la séparation des bulbilles... 34 L’environnement 11 Tri sélectif des déchets domestiques Définitions Qu’est-ce qu’un déchet ? « Est un déchet tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit… que son détenteur destine à l’abandon. » (Article 1 de la loi du 15 juillet 1975). Qu’est-ce que le tri sélectif ? Le tri sélectif consiste à regrouper les différents déchets par familles ayant des caractéristiques communes. Pourquoi trier les déchets ? Le tri sélectif permet de regrouper les déchets qui peuvent être recyclés et ceux qui ne le peuvent pas. Qu’est-ce que le recyclage ? Le recyclage consiste à donner une seconde vie aux déchets en récupérant la matière première et l’énergie qu’ils contiennent pour fabriquer d’autres objets, pour se chauffer, pour nourrir la terre du jardin… Quelles sont les différentes familles de déchets ? Il existe deux grandes catégories de déchets : les déchets biodégradables les déchets non biodégradables Les déchets biodégradables proviennent du vivant (du grec bios « vie ») et sont composés de matière organique putrescible. Ce sont les épluchures, restes de viande, papier, feuilles mortes, déjections et cadavres d’animaux…. Ils peuvent être dégradés en étant consommés par d’autres organismes vivants qui trouvent de l’énergie. Les déchets non biodégradables ont une origine minérale. Ce sont le pétrole, les minerais… Ils ne sont pas consommés par les organismes vivants et sont donc dégradables uniquement par l’action de l’Homme. Quelques chiffres sur le contenu de nos poubelles ? Chiffres en pourcentage du volume (Source ADEME) Papier – Carton emballages 14 % Verre7 % Plastique26 % Métal4 % autres Journaux – Prospectus 9% Déchets organiques 16 % Divers24 % Les déchets organiques ou putrescibles représentent en moyenne 125 kg / habitant / an, soit 40 % du poids de la poubelle bleue. 35 Intérêt du recyclage domestique des déchets organiques Réduction de la consommation d’énergie : L’acheminement des déchets vers les centres de tri puis vers les lieux de transformation et enfin vers les consommateurs nécessite une dépense énergétique importante et produit des rejets polluants (CO2…). Restitution au sol de la matière organique exportée : Des exportations successives (déchets de tontes, feuilles mortes, récoltes, désherbages) sans apports réguliers de matière organique contribuent à l’appauvrissement des sols qui ne peuvent plus subvenir aux besoins des plantes et autres êtres vivants du sol. En laissant sur place les déchets organiques du jardin on permet au sol de se régénérer grâce à l’accomplissement du cycle naturel de décomposition et de minéralisation. USINE Papier Carton Plastique Métal CENTRE DE TRI USINE USINE plastique fin ou trop sale CHAUFFAGE Petits objets cassés ou usés Autres déchets Le verre est jeté dans de grands conteneurs, dans les éco points. INCINERATEUR Les déchets dangereux (piles, peintures…) doivent être déposés dans un éco point ou à la déchèterie. Les encombrants sont déposés à la déchèterie ou donnés à une association. déchets végétaux Carton coquilles d’oeufs sels minéraux Les vêtements sont donnés à des associations ceux en bon état sont distribués ou vendus, les autres sont recyclés. 36 Le repiquage sur lasagnes ou `lasagna bed´ Définition le repiquage consiste à mettre en pot un jeune plant issu de semis ou de bouturage. Il est nécessaire de procéder à un repiquage dès que possible, pour mettre à la disposition du jeune plant la place et les éléments minéraux nécessaires à sa croissance. Quand repiquer ? Dans le cas du semis, le repiquage est réalisé à partir du stade deux à trois feuilles vraies, s’il s’agit de boutures il peut être effectué dès que plusieurs racines de quelques centimètres se sont développées. Dans tous les cas il est important de ne pas trop tarder pour garantir à la culture un développement optimal. En effet, un plant dont le repiquage n’a pas été fait à temps peut subir des carences et un étiolement qui risquent d’altérer sa vigueur. une culture sur lasagnes dans une cour, sur un support inerte. Le lit de lasagnes apporte une grande quantité de matières organiques provenant de la décomposition des déchets verts qui la composent. La culture se développera d’autant mieux et le sol est enrichi durablement. Ce système de culture également appelé « Lasagna-bed » se pratique, habituellement, en planches dans un jardin. Dans le cadre de la journée d’éveil au jardinage, nous réalisons cette culture en lasagnes dans des bouteilles plastique qui permettront d’observer l’évolution des couches du substrat dans le temps. Ce contenant permet également aux enfants de remporter chacun une plante, cultivée sur lasagnes. Le matériel 12 - Une bouteille plastique coupée sous le goulot et percée au fond - Du carton non imprimé et non verni - Terre végétale - Paille et/ou Foin - Feuilles mortes - Herbes sèches - Herbes et feuilles fraîches - BRF (bois réméal fragmenté) - Epluchures de légumes, coquilles d’oeufs - compost mûr ou terreau Culture sur lasagnes : La culture sur lasagnes consiste à implanter des végétaux sur un substrat composé de plusieurs couches : Terre de jardin, Carton, Déchets verts et Compost mûr ou terreau. Ce support de culture est intéressant lorsque l’on dispose d’un sol très pauvre ou peu profond. Il est même possible de faire 37 Réalisation du substrat en lasagnes 10 cm de compost bien mûr ou terreau 20 cm de déchets verts bien tassés (Herbes sèches ou fraîches, feuilles mortes, pailles, foin, épluchures de légumes, copeaux de bois…) 2 épaisseurs de carton 3 cm de terre végétale 38 Morphologie du jeune plant Le repiquage 1. Faire un trou de plantation, bien au milieu, avec le doigt. 2. Habiller le jeune plant (Retirer les feuilles sèches, jaunes ou pourries. Couper les racines trop longues) Placer je jeune plant dans le trou et borner ( tasser le substrat autour de la motte) 3. Fabriquer un cache-pot amovible qui occulte la lumière. Les racines ont besoin d’obscurité. 4. Retirer le cache-pot régulièrement pour suivre l’évolution du substrat. 5. Après quelques semaines, les déchets vont se décomposer et se tasser. La plante va donc descendre dans la bouteille. Il faudra donc ajuster la hauteur du cache-pot et même couper un morceau de la bouteille. Renouveler l’opération, si besoin. 6. Arroser généreusement ! 39 Suivi de culture L’arrosage Un arrosage régulier est indispensable au bon développement des végétaux cultivés hors sol. L’eau constitue, en effet, un élément essentiel de la nutrition de la plante avec les sels minéraux (azote, phosphore, potasse…), le dioxyde de carbone de l’air (ingrédient du glucose fabriqué lors de la photosynthèse) et l’énergie lumineuse. Sitôt le rempotage effectué les plantes vont donc être arrosées copieusement. Ce premier arrosage va jouer deux rôles : - mettre à la disposition de la plante l’eau nécessaire à sa croissance - faire adhérer le substrat aux racines. En effet, des poches d’air peuvent subsister après l’opération de rempotage et nuire au développement du système racinaire. L’arrosage va exercer un « plombage » du substrat qui va prendre place dans les espaces libres encore présents. La fréquence des arrosages suivants est fonction des besoins de la plante, des conditions climatiques du milieu de culture et de la capacité du substrat à retenir l’eau. Le critère le plus fiable pour déterminer si l’on doit ou non arroser est le substrat : si celui-ci est sec il faut arroser, s’il présente une certaine humidité mieux vaut attendre car l’excès d’eau peut entraîner une asphyxie du système racinaire (les plantes respirent aussi par les racines !). Enfin, préférer des arrosages copieux et espacés dans le temps plutôt que l’inverse. En effet, une quantité d’eau insuffisante ne mouille que la partie supérieure de la motte sans atteindre les radicelles situées au fond du pot. Le risque, dans ce cas, est de voir le système racinaire se limiter à la partie supérieure du substrat sans exploiter le reste. La plantation ou le rempotage Dans un milieu de culture contrôlé, les plannings de semis, de repiquage et de rempotages sont tout à fait prévisibles. Ce qui n’est pas le cas chez le jardinier qui ne possède pas d’équipements spécifiques. Aussi c’est, une fois de plus, l’observation de la plante qui permet de déterminer le moment opportun. Le rempotage doit être effectué lorsque les racines occupent tout le volume du pot ou quand elles sortent par le trou de drainage. Le volume du nouveau contenant doit être légèrement supérieur à celui du précédent sauf pour les plantes à développement très rapide telles certaines annuelles qui en une saison vont croître de un à deux mètres ! En général il est inutile voire dangereux de passer une plante d’un pot de dix centimètres de diamètre vers un contenant de trente. L’eau retenue par le substrat sera trop importante au regard de ce que la plante peut absorber et le milieu deviendra vite asphyxiant pour le système racinaire. Le substrat peut être constitué, d’un mélange à parts plus ou moins égales des éléments suivants : - terre végétale (cohésion et rétention d’eau), - sable de rivière pas trop fin (drainage) - terreau de feuilles ou compost (apports minéraux nécessaires aux différentes fonctions de la plante et rétention d’eau) La culture sur lasagnes met à disposition de la plante un substrat de volume et de profondeur importants. De plus ce substrat libère de la matière organique pour la plante en se décomposant. Le jeune plant ainsi repiqué pourra donc se développer convenablement, pendant une durée plus importante que dans un substrat classique. Si l’arrosage est suivi régulièrement, la plante pourra donc rester une année entière avant d’être rempotée ou plantée. 40 Les fiches instituteurs 13 à l’école du jardinage Je jardine au naturel Fiche instituteur ……………………… Je jardine au naturel Qui mange qui ? Les animaux du compost ……………..……… Fiche élève Ma place dans la chaîne alimentaire : • Relie le prédateur au parasite des cultures qu’il consomme je suis un décomposeur et un consommateur primaire. • je suis une proie pour les oiseaux et les musaraignes. Mon habitat : Le cloporte Je vis dans les endroits sombres et humides, sous les pierres, le bois décomposé et les paillis. Ma place dans la chaîne alimentaire : • Le puceron Je suis un prédateur, un consommateur primaire, et un décomposeur. • Je suis une proie pour les oiseaux. Mon habitat : Le hérisson Je vis sous les pierres, les feuilles mortes et les écorces. Le perce-oreille Ma place dans la chaîne alimentaire : • L’escargot je suis un prédateur des insectes, petits mollusques, pucerons etc. • je suis une proie pour les oiseaux et les musaraignes Mon habitat : La coccinelle Je vis sous les pierres, dans la litière du sol et le compost. Le lithobie L’oiseau Ma place dans la chaîne alimentaire : • La chenille je suis un décomposeur, je mange des détritus végétaux. • je suis une proie pour le hérisson, la taupe, les insectes carnivores… Mon habitat : L’oiseau Je vis dans la litière du sol et le compost. Le ver rouge Ma place dans la chaîne alimentaire : • Le mulot Le crapaud Le grillon je suis un herbivore et un décomposeur, je mange des plantes et des débris. je suis une proie pour les oiseaux et les musaraignes. • Mon habitat : Je vis dans les prairies un peu humides et dans la litière. 41 Les fiches élèves à l’école du jardinage La chaîne alimentaire Qui mange qui ? La lutte contre les ravageurs La plante Quelques plantes bien utiles Tri selectif des déchets domestiques Les animaux du sol 42 fiche activité N°2 La chaîne alimentaire Décris la chaîne alimentaire ……………………… ……………………… ………………………… ………………………… ……………………… ……………………… ……………………… ……………………… …………………… …………………… …………………… …………………… 43 fiche activité N°3 Qui mange qui ? Qui mange qui ? Écris les noms des animaux du jardin. Ecris le noms des animaux du sol ……………………… ……………………… ……………………… ……………………… ………………………........... . ……………………… 44 fiche activité N°4 Qui mange qui ? Relie le prédateur au parasite des cultures qu’il consomme Relies le prédateur au parasite des cultures qu’il consomme Le puceron Le hérisson L’escargot La coccinelle L’oiseau La chenille L’oiseau Le mulot Le crapaud 45 fiche activité N°5 Je jardine au naturel La lutte contre les ravageurs Fiche élève La lutte contre les ravageurs Les ravageurs des cultures ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... Les ravageurs des cultures ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................................................ • La lutte biologique ............................................................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................................................. ............................................................................................................................................................................................. .................................................................................................................................... • La lutte biologique ............................................................................................................................................................................................. ............................................................................................................................................................................................. • La lutte physique .................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... La lutte physique •................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... • La lutte chimique ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... La lutte chimique •................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... 46 fiche activité N°6 Relie les noms aux différentes parties de la plante. La plante Relies les noms aux différentes parties de la plante. Bourgeon terminal Fleur Bourgeon latéral Feuille Tige latérale Nœud Racine principale Radicelle Racine secondaire 47 Coiffe fiche activité N°7 Écris les noms des différentes parties de la plante dans les cases. La plante Ecris le nom des différentes parties de la plante …………………………………………. …………………………………………. …………………………………………. …………………………………………. …………………………………………. …………………………………………. …………………………………………. …………………………………………. 48 fiche activité N°8 Quelques plantes bien utiles Je jardine au naturel Des plantes variées Fiche élève QUELQUES PLANTES BIEN UTILES Les mellifères ……………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………….. Les attractives ……………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………….. Les répulsives ……………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………….. Les plantes à purin …………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………… Les arbustes à baies …………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………… 49 fiche activité N°9 Tri selectif des déchets domestiques Je jardine au naturel Tri sélectif des déchets ménagers Fiche élève Colorie les poubelles de la couleur indiquée dessus, puis relie par une flèche de Colorie lespoubelle poubelles de lalaquelle couleurtu indiquée dessus. la même couleur le déchet à la dans le jettes. Relie par une flèche de la même couleur le déchet à la poubelle dans laquelle tu le jettes. Bleu Une bouteille d’eau Des épluchures de légumes Un emballage en carton Un tube de dentifrice Jaune Vert Des prospectus Un reste de viande Un pot de yaourt en plastique Un emballage en plastique fin Un reste de riz cuit Des coquilles d’œufs Une boîte de lait en carton Du pain rassis 50 fiche activité N°10 Les animaux du sol Écris dans la case grise le numéro de l’animal que tu as observé dans la boîte. Le cloporte Le ver rouge Le ver rouge Le polydesme Le lithobie Le lithobie Le perce-oreille 51 Service des Espaces Verts et Environnement 2rue de l’Hôtel de Ville 44094 Nantes cedex 1 ALLONANTES 02 40 41 9000 www.nantes.fr