S ÉMINAIRE N. B OURBAKI F RIEDRICH I. M AUTNER Théorie des idéaux dans certaines algèbres d’un groupe Séminaire N. Bourbaki, 1958-1960, exp. no 179, p. 163-168 <http://www.numdam.org/item?id=SB_1958-1960__5__163_0> © Association des collaborateurs de Nicolas Bourbaki, 1958-1960, tous droits réservés. L’accès aux archives du séminaire Bourbaki (http://www.bourbaki. ens.fr/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire BOURBAKI (Février 1959) (1) THÉORIE DES IDÉAUX DANS CERTAINES ALGÉBRES D’UN GROUPE par Friedrich I. MAUTNER Soit G ~z~1 le groupe des transformations conformes du cercle G ~ SL~2 ~ R)/(: I) . Soit E l’espace des fonctions sur ~1 ~ G donc à valeurs complexes avec la topologie de Schwartz, D le sous-espace des fonctions de sont leurs duals. Avec la "convolution" Gomme produit, support compact, D’ et E’ D et E’ sont des algèbres associatives topologiques. Et est une algebfe du groupe d’une grande iniportance, par exemple elle contient les fonctions intégrables de support compact et aussi l’algèbre OE associative engendrée par l’algèbre de Lie de G ("universal enveloping algebra" de HARISH-CHANDRA). Pour g ~ G ~ donc(z~Î Pour = est bien défini par z g 1~~g zÎ (z~=1~ on = 1 . met et donc Lz (0 ~ défini pour g E- G . Si ’~’ (e) E nombre complexe s un opérateur U(g Pour chaque l’application une et g g --~U~g ~ s) représentation principale de s ~ c’est le oercle et pour () f(g) est Bargmann ; Bargmann ~z~ : 1), une Contenu dans par On pose définit pour chaque opérateur linéaire borné un les autres on homomorphisme introduction G pour 1 ; chaque d s ; c’est la série unitaires irréductibles de des espaces de Hilbert différents fonction à valeurs complexes 163 de de 6 = Rs = 1/2 . (C’est représentations [4] . est bien par unitaire si et seulement si sont obtenues selon sur un ~ s) 1 ; d0) , g e sur G~ on définit F (s) par G 0) l’intégrale (4) existe pour ORs ~1 et Rs :1 ~ continue dans 0 ~Rs ~:1 ; si f (g) Si, par exemple est holomorphe dans 0 (4) existe pour chaque nombre complexe s et du type exponentiel, rapidement décroissante sur F (s) Notre résultat bilatère fermé de Ji principal J définit on comme F(r~ ~ d F ~ . [avec une fonction entière 1/2 . est le suivant : tout idéal D spectre. Pour définir le spectre nombres complexes s où son l’ensemble des ~ J ~~ r est "presque indépendant" de ... ds contient pas des entiers rationnels, peut démontrer que r si est déterminé par D de les idéaux de sur est Rs = ne E D On montre que et m n : on == donc pour cette classe des idéaux bilatères de pour (la"classe agréable") nous avons établi une correspondance biunivoque avec les idéaux (déjà connus) de la sous-algèbre commutativo D de D des fonctions D sphériques (invariants n’est rationnels, mais pour r donnéil peut prendre seulement un nombre fini des valeurs. On arrive au résultat qu’il faut attacher à chaque nombre s ~ 0 ~ ± 1 ~ ± 2 ~ ,., un complexes zéro) et à chaque pour s un seul entier rationnel nombre fini ( ~9) démontré que nous avons (déjà publié d’entiers dans ~~ ~)~ J est déterminé par Si (4) = r . complète de D son comme r s (= De ordre de plus rs = a n’est pas spectre. La algèbre matricielle et aussi l’existence de certains éléments placent les "matrix units" e.. d’une algèbre matricielle cultés principales dans la démonstration est causée par le par r dehors d’un ensemble discret. Avec cette modification de la notion en spectre entier 1 démonstration utilise la description D des générale en (~9) du rotations). plus indépendant de m ~ K et à droite par le sous-groupe gauche contient des entiers Si n à qui rem- totale. Une des diffifait que l’image de algèbre matricielle totale.(Voir C3~~ théorème 3.1). ... la représentation g ~-’~ U (g ~ 1) n’est même pas semi- une .~ = 0 ~ ± 1 ~ ± 2 ~ qu’il y a des idéaux bilatères fermés de D qui J ne conne sont pas intersections d’idéaux primaires. Mais si le spectre de tient pas d’entiers rationnels, le théorème d’intersection est encore vrai : J est simple. On peut déduire de cela l’intersection des idéaux primaires ? J . Tous les résultats ci-dessus sont valables aussi pour les idéaux de qu’il y a une correspondance biunivoque entre les idéaux de D et de peut appliquer ces résultats au développement des fonctions E’ parce E’ . On moyenne-périodiques ~3~ ~ paragraphe 6. Si feE est moyenne-périodique bila(i.e. D *~f * D ~ E ) ~ soit J l’idéal annihilateur bilatère de f obtenu dans G sur tère (J * f * J = (0 ) ) ’ (ou D) . E’~ dans agréable, le spectre de J coïncide avec le spectre le développement moyenne-périodique de [3 ] , paragra- e~t dans la classe Si J p rP1 qui entre dans phe 6 : agréable, J sur les entiers rationnels. De n’est pas possible que ces deux spectres soient différents toute façon, on déduit que l’ensemble des nombres s il est Si développement moyenne-périodique f(g) ~03A303A3 une conséquence directe de la démonstration moyenne-périodique [3 ] (paragraphes 5 et 6) est discret. Ce n’est pas du développement de l’existence du et je n’ai pas l’impression qu’on pourrait démontrer cela beaucoup plus directement. La théorie des idéaux de L~(G) est beaucoup plus compliquée que celle de D L1 (- ~ , oo) . Par exemple, analogue du théorème + un et que celle de C’est fermés. de Wienor n’est pas vrai pour les idéaux bilatères la sous-algèbre commutative des fonctions sphériques. Si f(g) ou E’ , déjà faux pour EL1(G) toutes définies par (4) sont holomorphes dans 0 ~ Rs ~ 1 et continues dans 0 Rs ~1 et satisfont un analogue du lemme de Riemann-Lebesgue ( lim F(s) = 0) . Si l’ordre de zéro de F(s) à oo est trop haut, l’idéal les fonctions Im s --~ F mn (s) ao bilatère fermé zéros. Donc une engendré par f(g) description de n’est pas Ll(G), même si F(s) tous les idéaux fermés bilatères de pas de n’a L (G) est probablement extrêmement difficile : la difficulté "classique" de L 1 (.. co , + co) qui entre en jeu ici à la frontière Rs = 0 ou 1 est combinée avec la difficulté des fonctions holomorphes en un point de la frontière où elles s’annulent. Nous avons seulement réussi à déterminer les idéaux maximaux fermés bilatères de L1(G) , plus précisément les éléments maximaux fermés bilatères. Ils correspondent aux points sentations ~~ de la série discrète. On Ll (G) . de L~ (G) ne de l’ensemble de tous les idéaux 0 S.Rs ~ 1 et de la bande sait pas s’il y a aux repré- des idéaux maximaux l’image de la transformation est sûrement essentiellement plus difficile que pour L (- ao ~ + de Fourier Il est donc d’importance d’avoir des algèbres sur G avec une meilleure théorie des idéaux. On dit que f(g) est sphérique de type m ~ n . Si denses dans Aussi une description "utile" de oo) . le caractère avec kn et gx l’élément correspondant de Evidemment g E G entraîne nombre réel 1 p G , sphériques sur du sous-groupe pour tout entier ~ (considéré On définit j~O comme une et £ 2 de g = k , soit type m , G, gxN n Spmn K des rotations de i.e. avec k l’espace et N ~ Pour chaque K, f(g) , C~ des fonctions fixes et telles que chaque élément à de l’algèbre associative enveloppante opérateur différentiel à gauche et à droite sur G) . et topologie S~ sur par les semi-normes chaque sntisr j ? 0 et chaque a . Avec cette topologie espace vectoriel topologique complet, métrisable. C’est aussi un Spm,n pour Schwartz en sens Spmm une est Maintenant Soit (M de Grothendieck. On a aussi Spmn ç Lr(G) 2 fixe si est un espace de r ~ p . Pour m ~ n algèbre topologique. on définit pour chaque M M = B ~2014 p ~~1 e t l’algèbre Sp s @ Evidemment S~ S~ ~~ Sp,M,N . est la limite et on définit la topologie de ~ , N ~ oo) do inductive au sens de Dieudonné et Schwartz des espaces Sp,M,N ~ G . Soit Sp comme limite (la topologie de On montre que S~ étant la topologie du produit cartésien des algèbre topologique, localement convexe, métrisable et complété. Les S~ ~). est une P projections sont continues. ~ f(g) ~ Sp Si ~ décroissantes dans -~ ~ i Rs 1 p (si p = 2 , une fonction C~ de la l’image pour p de et de = 2 , si f est de l’analogue C Soit (s) définies par (4) sont C~ (où -.+-== 1) et holomorphes devient la ligne Rs = S~ l’espace S 5 de Schwartz + f 6 Nl+ S~ qui de sont C que = C Sp bilatères de C C S~ l’algèbre S~ S~ est et les idéaux fermés de est holomorphes (dans J -~- J ~C la Rs ~.- ~ F(l - s) = toutes orthogonales Sp+(Sp) à toutes les l’ensemble des SP, S~ et S~ sont La théorie sont des sommes directes que C on montre que pour biunivoque entre les idéaux fermés l’algèbre topo logiquement isomorphe bande - sur ~Sp+~Sp-. discrètes d’algèbres matricielles totales. Pour étudier P2 l’application varie exemple discrète de la série ~.. G. Par sur G. et Bargmann, On voit facilement (0~) ~ 2 = 1 ~ 2 , 3 , des’idéaux fermés bilatères de Sp tels que Sp est très facile, parce des idéaux de S~ et 1 it) de Schwartz pour le groupe des fonctions dans ligne réelle. Donc S la sur rapidement complètement peut (m fixe), sur qui dépendent seulement fonctions On et et it) est 1 2 Fmn(1 2 + déterminer par la transformation de Fourier séries discrètes des t). variable réelle de l’espace SP l’ensemble représentations ~? ~ la bande varie paires les fonctions F les fonctions commutative avec une C~ dans F(s)) . Donc Mais de fonctions algèbre - C si ~p ~2~ rapidement la màme diffidécroissantes et telles que i même l’analogue du théorème de Wiener n’est pas vrai. Mais culté que pour pour p = 2 sous-algèbre de 1/2 Il S est isomorphe à la 1/2 et C de l’algèbre S de Schwartz sur la cette algèbre sont bien connus,ils sont ligne Rs toutes les fonctions paires la bande devient la on a = idéaux fermés de complètement déterminés par leurs spectres et tout idéal est l’intersection des idéaux primaires (qui correspondent aux paires de points de la ligne Rs = 1/2). Utilisant cela on peut démontrer la même chose pour les idéa’ux fermés bilatères de C S ~ On arrive finalement à une description complète de tous les idéaux bilatères fermés J de l’algèbre S . Chaque J est intersection d’idéaux primaires. + it ; les Les idéaux primaires de C S 2 correspondent aux paires do sont maximaux et correspondent biunivoquement aux repréidéaux primaires de ligne Rs == Les points ) S~ sentations (~.. " BIBLIOGRAPHIE [1] BARGMANN (V.) . - Irreductible unitary representations of the Lorentz group, Annals of Math., Series 2, t. 48, 1947, p. 568-640. [2] DIEUDONNÉ (J.) et SCHWARTZ (L.) . - La dualité dans les espaces (F) (LF), Ann. Inst. Fourier Grenoble, t. 1, 1949, p. 61-101. [3] EHRENPREIS (L.) and MAUTNER (F. I.). - Some properties of the Fourier form 1957, [4] on semi-simple Lie groups, Part 2, Trans. Amer. math. Soc., t. et trans- 84, p. 1-55. EHRENPREIS (L.) and MAUTNER (F. I.). form on semi-simple Lie groups, Part 168 Some properties 3, Trans. Amer. of the Fourier transmath. Soc. (à paraître).