Vers L`Avenir - Théâtre de La Flûte Enchantée

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Le théâtre, côté coeur et jardin - 26/08/2010
Silly - Denis Pilette et Naomi Golmann créent leur spectacle ces vendredi et dimanche, à Thoricourt. Une première pour la jeune compagnie.
À vingt-deux et vingt-quatre ans, ils sont engagés corps et âme dans une aventure au long cours. Le théâtre, ils l'ont découvert au cours de leurs jeunes
années. C'est au collège Saint-Augustin d'Enghien que Denis Pilette a foulé ses premières planches, s'investissant dans la présentation de textes
classiques comme dans le travail de dramaturgie. Ensuite, au coeur des ateliers de l'exigeant metteur en scène Benoît Blampain, il a rencontré Naomi
Golmann, pétrie de la même ferveur. La première scène qu'ils ont jouée ensemble ? Un extrait de « L'Amant », de Harold Pinter. Cette pièce du célèbre
auteur anglais, titulaire du Nobel de littérature en 2005, ils la présenteront dans le cadre de Théâtre au Vert.
La Cie du Plak'Art
« On a commencé ici, comme assistants respectivement à la mise en scène et à la scénographie », confient Denis et Naomi. Dans la petite salle du
Théâtre de la Flûte enchantée, à Etterbeek, les répétitions se succèdent en compagnie de Raphaël, régisseur et de Thomas, accessoiriste. Après Silly et
quelques représentations en Suisse, quatre soirées sont programmées sur place. Du dossier à constituer pour chaque projet à la diffusion de l'oeuvre mise
en scène, les deux comédiens assurent tout. Le souhait de créer leur métier de toutes leurs énergies passe par l'administration et les relations publiques.
« Avec la compagnie, nous voulons revisiter le théâtre, recycler des textes d'auteurs, trimballer sur le dos nos idées et nos décors. Nous sommes sur
tous les terrains, il le faut ! »
Comment une pièce vieille de quarante années séduit-elle des gens de vingt ans ? « C'est du théâtre de l'indicible, avec des silences porteurs d'émotion
», répond Denis. Naomi, metteuse en scène, souhaite aller chercher les spectateurs là où ils sont, ici et maintenant. « On a envie qu'ils se sentent
concernés, impliqués, mais ça leur appartient. Les cadres du spectacle, nous les avons définis. La pièce évolue cependant au fil des jours, elle est
modulable, nous pourrions la présenter dans des lieux très différents et même dans la rue, tellement nous l'avons dans la peau. Elle s'ouvre à des
interrogations, à des perceptions différentes, c'est notre souhait. »
Les jeunes professionnels s'investissent également auprès des enfants et des adolescents, notamment dans des classes bruxelloises. L'an dernier, ils ont
assuré le stage du Centre culturel de Silly, qui a abouti à une création. « Nous ne cessons de construire avec ce que nous avons, recevons, inventons. Le
gros travail, c'est d'habiter le texte, de trouver une forme stylistique porteuse de sens. Pas d'intellectualisme dans notre démarche, mais une urgence
à dire et à partager, à questionner le monde d'aujourd'hui. Si la pièce est surprenante pour nous, elle le sera pour le public. Tout a déjà été fait,
disent certains chevronnés. Mais nous, on veut encore croire qu'il est possible d'innover. C'est un défi, grand et beau. On y va avec enthousiasme.»
Vendredi à 22 h 30 et dimanche à 14 h 30, petit chapiteau, rue de l'Enseignement, 06865 96 26
Françoise LISON (L Avenir)
12/01/2011 21:13
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