La vie hors de notre système solaire serait possible.

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La vie hors de notre système solaire serait possible.
La découverte d'une nouvelle exoplanète potentiellement « habitable », la quatrième depuis
un an à entrer dans cette catégorie, montre que ces planètes hors du système solaire seraient
fréquentes, selon des astrophysiciens.
« Cette planète --rocheuse-- est la nouvelle meilleure candidate pour maintenir l'eau liquide à
sa surface et peut-être y abriter la vie telle que nous la connaissons », a expliqué jeudi Guillem
Anglada-Escudé, qui travaillait à la Carnegie Institution à Washington quand il dirigeait l'équipe
internationale d'astronomes qui l'a détectée.
Cette exoplanète (GJ 667Cc) tourne autour d'une étoile baptisée GJ 667C située à environ 22
années-lumière de la Terre (une année lumière équivaut à 9.460 milliards de km). Elle boucle
son orbite en 28 jours et est environ 50% plus grosse que la Terre.
La planète se trouve à la bonne distance de son étoile, une « naine » moins chaude que notre
soleil: les températures n'y sont ni trop chaudes ni trop froides, ce qui permet à l'eau de rester à
l'état liquide à la surface.
Si notre soleil était une ampoule de 100 watts, cette « naine » serait une petite ampoule de
guirlande de Noël, explique à l'AFP Steven Vogt, professeur d'astrophysique à l'Université de
Californie à Santa Cruz, un des membres de l'équipe internationale.
Mais comme la planète se trouve plus près de son étoile, les températures y sont clémentes et
la luminosité similaire à celle de la Terre, ajoute-t-il. Mais on ne sait pas si cette exoplanète
possède une atmosphère.
Son étoile, qui appartient à un système stellaire comprenant au total trois étoiles, ne paraît pas
propice à la présence dans son orbite d'une planète rocheuse potentiellement habitable.
« Malgré cela, nous avons trouvé cette exoplanète de type terrestre autour de cette étoile
pauvre en métal et qui sont les plus courantes dans notre galaxie » (la Voie Lactée), ajoute-t-il.
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La vie hors de notre système solaire serait possible.
Les nouvelles technologies plus précises à trouver ces planètes.
Cette découverte montre que des planètes potentiellement habitables peuvent se former dans
une plus grande variété d'environnements qu'on ne le pensait jusqu'ici, notent les auteurs de
cette découverte publiée dans les Lettres du Journal d'Astrophysique. Le manuscrit est aussi
accessible en ligne sur le site arxiv.org/archive/astro-ph.
« Avec l'arrivée d'une nouvelle génération d'instruments, les chercheurs pourront scruter un
grand nombre d'étoiles naines de la même catégorie pour découvrir des planètes habitables
similaires », prédit Guillem Anglada-Escudé, professeur à l'Université de Göttingen
(Allemagne).
« Un jour, on pourra aussi chercher des signatures spectroscopiques de la vie dans un des ces
mondes » comme la présence d'oxygène et d'eau, juge-t-il. Selon lui, « on trouvera une
planète sœur de la Terre dans cette zone proche de notre système solaire avant la zone
beaucoup plus lointaine scrutée par Kepler »
, le télescope américain chasseur d'exoplanète lancé en 2009.
Des astronomes français avaient été les premiers en mai 2011 à pouvoir confirmer la première
exoplanète (Gliese 581d) « potentiellement habitable ». De type rocheuse elle se situe à
environ 20 années-lumière de la Terre.
Une équipe suisse avait annoncé en août 2011 la découverte d'une seconde exoplanète
habitable (HD 85512 b) à 36 années-lumière. Enfin, la NASA a confirmé en décembre sa
première exoplanète pouvant potentiellement abriter la vie (Kepler 22b), à 600 années-lumière.
Désormais, on compte 729 exoplanètes confirmées, dont 60 ont été débusquées par Kepler.
Quatre sont potentiellement habitables.
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Photo principale : photo fournie par l'Observatoire austral européen (ESO) en 2009 montrant la
planète Gilese, la plus légère des exoplanètes découvertes jusqu'ici.© AFP/ESO/Archives
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