II. Le pancréas : organe régulateur la glycémie

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II.
Le pancréas : organe régulateur la glycémie
1. Le rôle de capteurs des îlots de Langerhans (doc 1 p 136)
Le pancréas est un organe mou, de forme triangulaire situé en bonne partie à l'arrière de l'estomac. Il est à la fois
une glande endocrine et une glande exocrine.
 Les cellules acineuses (partie exocrine) forment l'essentiel de la masse du pancréas; elles produisent un suc
riche en enzymes qu'un petit conduit déverse dans l'intestin grêle pendant digestion.
 Disséminés entre les cellules acineuses, de minuscules amas de cellules appelés îlots pancréatiques, îlots de
Langerhans, produisent les hormones pancréatiques : c’est la partie endocrine du pancréas.
Au nombre d'environ un million (mais ne représentant que 1% de la masse du pancréas), ces îlots contiennent deux
grandes populations de cellules hormonopoïétiques (cellules produisant, synthétisant des hormones) :
 les endocrinocytes alpha (α), qui synthétisent le glucagon,
 les endocrinocytes bêta (), plus nombreux, qui élaborent l'insuline.
2. Effets des hormones pancréatiques sur les effecteurs (doc 3 p 137)
En fonction des variations de la glycémie, les cellules alpha et bêta émettent des messagers chimiques, les hormones
glucagon et insuline.
Leurs effets sont opposés : l'insuline est une hormone hypoglycémiante, tandis que le glucagon est une hormone
hyperglycémiante. On dit qu’elles sont ANTAGONISTES.
Le messager hormonal est codé par la concentration plasmatique de l’hormone. Les cellules cibles expriment des
récepteurs spécifiques à ces hormones au niveau de leur membrane cellulaire.
 Rôle du Glucagon (doc 4 p 139)
Le glucagon, un polypeptide composé de 29 acides aminés, est un agent hyperglycémiant extrêmement puissant. Une seule
molécule de cette hormone peut susciter la libération de 100 millions de molécules de glucose dans le sang !
La cible principale du glucagon est le foie (doc 2 p 138); le glucagon se fixe sur des récepteurs membranaires des
cellules hépatiques et provoque ainsi :
- la glycogénolyse, c'est-à-dire la conversion du glycogène en glucose.
- la libération de glucose dans le sang par les cellules hépatiques, ce qui entraîne une augmentation de la
glycémie.
Le principal stimulus est la diminution de la glycémie. L'élévation de la glycémie supprime la libération du glucagon.
 Rôle de l’Insuline (doc 3 p 139)
L'insuline est une petite protéine dont les 51 acides aminés sont répartis en deux chaînes reliées par des ponts disulfures. Comme
le montre la figure, l'insuline, d'abord synthétisé à l'intérieur d'une chaîne polypeptidique appelée pro-insuline, dont des enzymes
rompent la portion médiane, libérant ainsi l'insuline. Cette rupture survient dans les vésicules sécrétrices, juste avant que
l'endocrinocyte bêta sécrète l'insuline.
C'est après les repas que les effets de l'insuline sont les plus manifestes. L'insuline circulante :
- abaisse la glycémie en favorisant le transport membranaire du glucose (et d'autres glucides simples) dans
les cellules, et particulièrement les myocytes. (L'insuline n'accélère pas l'entrée du glucose dans le foie, les
reins et l'encéphale, dont les tissus sont abondamment pourvus en glucose sanguin quel que soit le taux
d'insuline.) Il y a alors glycogénogenèse hépatique et musculaire (union des molécules de glucose de façon à
former du glycogène) et lipogenèse adipocytaire (transformation du glucose en acides gras et en glycérol,
molécules nécessaires à la synthèse des triglycérides.)
- inhibe la dégradation du glycogène en glucose : elle s'oppose à toute activité métabolique qui élèverait la
concentration plasmatique du glucose.
En règle générale, les besoins énergétiques sont satisfaits en premier, après quoi il y a synthèse du glycogène. Enfin,
s'il reste encore du glucose, il y a synthèse de triglycérides dans les cellules adipeuses et le foie. En résumé, l'insuline
retire le glucose du sang afin qu'il serve à la production d'énergie ou qu'il soit converti en glycogène ou en graisses
(en vue du stockage).
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