L`origine Etrusque et Grecque du monde Romain se

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La religion au temps des Romains
Annabelle Heugas
4eme A
2005-2006
SOMMAIRE
Introduction
I – Le rôle de la religion dans la société romaine (V av J.C – J.C)
L’ Univers des Dieux
• L’héritage grec
• Influences orientales
Une grande variété de pratiques religieuses
• Les prêtres
• La procession des sacrifices
• Cultes privés, sorcellerie et astrologie
La conception de la mort
• Les funérailles
• L’au – delà
II- Avènement et épanouissement du Christianisme (J.C – V )
Le choc des religions
• Polythéisme et monothéisme
• Les premières communautés chrétiennes
De secte dangereuse a religion d’ état
• Persécutions chrétiennes
• Les décisions de l’ Empereur Constantin
III- L’art et l’architecture
Une architecture grandiose
• Le temple, un édifice prestigieux
• Différents styles de construction
Vestiges archéologiques
• Pompéi
• Exposition de mosaïques et peintures religieuses
Conclusion
Bibliographie
Introduction
L’origine étrusque et grecque du monde romain se manifeste dans l’écriture, l’alphabet, l’architecture ou
même les coutumes. Ces deux civilisations auront aussi une influence dans la religion puisqu’elles
apporteront un grand nombre de Dieux. Les divinités égyptiennes s’ajouteront ensuite pour enrichir le
panthéon Romain, lieu ou hébergent les Dieux.
Jusqu’à l’ arrivé du Christ et de la religion chrétienne, les romains en vénèrent plus de 30 000 ! Ce nombre
inclut aussi bien les grands dieux de la cité que les divinités secondaires ou les génies.
Les romains vivent dans un monde habité de divinités. Ils doivent vivre leur existence privée et publique en
tenant compte de cette présence permanente. Comme les dieux sont a la fois mystérieux et capricieux, il
vaut mieux être en accord avec eux ce que les romains appellent la pax deorum,« la Paix avec les Dieux » .
Les étrusques transmettent aussi aux Romains l’habitude de consulter les dieux en pratiquant des rites
païens, d’origine animiste ou se mêlent superstitions, magies et envoûtements.
Lorsque le christianisme survient, la situation se complique pour les romains qui se divisent et ont presque
un choix a faire alors que leur empire commence a perdre de sa force. C’est le choc entre deux mondes
religieux : une multitude de divinités ou un seul dieu, le polythéisme ou le monothéisme.
Après une période de persécutions, ce sera enfin la reconnaissance officielle de la religion chrétienne
accordée par l’empereur Constantin.
La civilisation romaine nous laisse un héritage religieux mais aussi artistique avec ses temples et ses vestiges
que l’on peut encore admirer aujourd’hui. La plus belle représentation de cet art reste Pompeï , ville figée
dans le temps et qui nous permet de revivre le quotidien des Romains.
JUPITER/ZEUS
JUNON/HERA
Chapitre I : Le rôle de la religion dans la société romaine (V av J.C – J.C)
I – Le rôle de la religion dans la société romaine (V av J.C – J.C)
• L’univers des Dieux
L’ héritage grec
Les histoires des dieux romains viennent des légendes mythologiques grecques et sont représentées dans les
temples avec le physique et les attributs des dieux de l’olympe.
Les anciens romains accordaient peu d’importance à l’apparence physique de leurs dieux.
Mais sous l’influence des Etrusques et des Grecs, la religion romaine évolue. Surtout, une équivalence s’est
imposée entre les grands dieux grecs et romains :Zeus et Jupiter, Poséidon et Neptune...
Les Romains ajouteront ensuite de nouvelles divinités liées à des sentiments ou à des évènements comme la
Peur, la Fièvre ou encore la Victoire, la Liberté.
Aux Dieux traditionnels, s’ajoutent enfin la divinisation des empereurs avec des temples élevés à leur
gloire. Peu à peu, le culte impérial devient obligatoire: il convient par exemple de jeter des grains d’encens
sur l’ autel pour montrer son respect à l’empereur.
Auguste, le premier empereur ne s’est pas présenté comme un dieu mais il a ajouté des cérémonies
officielles sur son propre «génie» .
Influences orientales
Les commerçants étrangers, les esclaves, les soldats revenus des campagnes militaires en Orient
introduisent dans la cité des nouveaux cultes originaires d’Asie Mineure, de Perse, de Syrie ou d’Egypte.
Les romains se sont toujours montrés très accueillants avec les divinités des peuples étrangers.
Ils montrent une grande curiosité pour les religions exotiques, et ne voient aucun inconvénient à les
admettre chez eux. Parfois, en cas de guerre, ils consultent la divinité protectrice des ennemis en la faisant
venir dans leur champ, espérant ainsi qu’elle leur donnera la victoire.
Baal-Hammon, dieu des Carthaginois, continue ainsi d'être l’objet d’un culte dans l’Afrique romaine sous
le nom de Mars ou Jupiter.
Originaire d’Egypte puis intégrée dans le monde grecque, Isis devient une des déesses les plus populaires de
Rome. C’est une divinité universelle, créatrice du monde, initiatrice de la civilisation et victorieuse de la
mort. Elle est surtout une bienfaitrice, accueillant comme une mère tous les humains.
Son culte, d’abord clandestin, est légalisé sous le règne de Claude (41-54), ce qui permet de voir plusieurs
temples de la déesse dans la capitale.
Bien différent d’ Isis, le dieu perse Mithra est introduit sous Néron (54-68).
Champion de la lutte des forces du Bien contre celles du Mal, il symbolise la lumière.
Né dans une grotte le 25 décembre (comme Jésus-Christ), il accomplit de nombreux miracles pendant son
passage sur terre
Le voyage de Mithra se termine par un banquet avec le Soleil avant son ascension au ciel.
Les disciples de Mithra doivent faire preuve de sincérité, de courage, de loyauté et de fraternité.
Le mithriacisme, qui est puissant jusqu’au III è siècle, représentait durant cette période le culte rival du
christianisme.
MITRA
Place du forum: Sanctuaire des Lares publics
(lieu des sacrifices à Pompéi)
Consultation des organes
• Une grande variété de pratiques religieuses
Les prêtres
Le prêtre romain est celui qui, au nom de tout le peuple, accomplit les rites exiges pour chaque dieu.
Il faut distinguer les différentes catégories de prêtres:
a) Le pouvoir religieux officiel est dirigé par quinze pontifes qui organisent les cultes publics.
Ils veillent au respect des rites, construisent les édifices et mettent en place le calendrier divin.
A leur tête se trouve le Grand Pontife, nommé à vie et chef de la religion romaine.
b) Les assistants des pontifes appelés flamines, s’occupent d’une divinité en particulier
On pense que l’origine des flamines remonte jusqu’aux temps préhistoriques et leurs tenues surprennent les
romains lorsqu’ils sont coiffés d’un bonnet pointu en fourrure.
c) Les augures prédisent le futur en observant le vol des oiseaux ou le comportement et l’appétit des poules
sacrées.
d) Les haruspices, hérités des Etrusques, interprètent des signes divins en étudiant les entrailles des
animaux.
e) Les vingt féciaux ont une place importante dans cette grande cité comme Rome : ils accompagnent les
ambassadeurs et servent de juges lors de disputes avec les autres cités.
f) La plupart des prêtres sont des hommes mais quelques femmes jouent cependant un rôle religieux comme
les vestales. Au nombre de six, elles sont choisies parmi les jeunes filles du village des familles nobles.
Habitant une maison sur le Forum, elles passent trente ans de leur vie au service du feu sacré de Vesta qui
symbolise la vie de la cité. Ayant fait voeu de pureté, elles doivent rester vierges. Malheur à celle qui ne
respectera pas cette tradition car elle sera enterrée vivante !
La procession des sacrifices
Les activités du Romain se déroulent sous le regard des dieux: les assemblées du peuple, les réunions
politiques, les cérémonies: tout commence par un sacrifice pour voir si les divinités sont en accord avec les
hommes.
Un simple autel peut suffire pour réaliser cette pratique mais le sanctuaire du dieu est le plus souvent
constitué d’un temple.
Les lieux de culte sont situés en ville, mais aussi dans la campagne, près de sources, de bois sacrés ou de
grottes mystérieuses, ou les Romains pensent que certains dieux habitent.
Le prêtre verse au sol ou sur l’autel enflammé du vin, du lait ou du miel.
On peut également réaliser un sacrifice sanglant en tuant des animaux.
Chaque divinité a une préférence pour un animal particulier ou une couleur :ainsi, Jupiter demande un
taureau blanc, Cérès préfère une truie blanche alors que les divinités infernales exigent des victimes de
couleur noire.
L’animal est assommé par surprise et son sang gicle sur l’autel. Les entrailles sont grillées sur l’autel, à
l’extérieur du temple afin que les fumées des victimes et de l’encens brûlé montent jusqu’aux narines des
dieux.
La part des dieux, composée des os et de la graisse, est brûlée tandis que l’assistance se partage le reste,
c’est-a-dire la viande consommable.
Cultes privés, sorcellerie et astrologie
Cultes privés :
La religion romaine a deux formes de cultes, l’un officiel, dans les temples de la cité et les lieux publics,
l’autre privé dans la maison.
Tous les cultes ont une seule fonction : gagner la bienveillance des Dieux et éviter leur malveillance.
Pour assurer la permanence de la paix des dieux, pax deorum, il faut respecter tous les rites, éviter tout
oubli.
Pour un Romain, chaque action accomplie possède un lien avec le religieux.
Chez lui, il doit invoquer les divinités du foyer et leur adresser une prière chaque fois qu’il rentre dans sa
maison.
La prière n’est pas un acte spontané. Elle consiste en un ensemble de paroles et de gestes bien précis.
Dans le cadre familial, c’est le père qui dirige les cérémonies. Les Romains honorent les dieux de la famille
dans une chapelle, le laraire. Là, sont placées les deux statuettes des Lares, les protecteurs du foyer, fils de
la nymphe Lara et de Mercure. S’y ajoutent les Pénates, qui veillent sur le garde-manger,et le Génie
familial, représenté sous la forme d’un homme en toge tenant une corne d’abondance ou un impressionnant
serpent qui, ondulé,est symbole du démon protecteur de la maison. Les dieux favoris du maître de maison,
comme Isis ou Fortuna peuvent aussi y figurer.
Pour laver sa maison de tous les pêchés, le propriétaire fait chaque année le tour de sa maison en
demandant aux forces mauvaises de quitter les lieux. Tous les cinq ans, on purifie de cette manière la ville
de Rome.
Augures en train d'observer les vols des oiseaux
Pendant la prière, le fidèle hésite souvent sur la véritable personnalité du dieu, il ajoute à son nom des
formules comme: « Que tu sois mâle ou femelle …», «…ou que tu préfères être appelé par un autre nom..»
Sorcelleries et astrologie :
En dehors de la religion officielle, toutes les classes sociales de la société romaine pratiquent la magie ou
l’étude des astres pour attirer les faveurs des forces divines.
Bien que les Romains se moquent ouvertement des prétendus pouvoirs et des recettes miracles des
magiciens et sorciers, ils font souvent appel à eux. Ainsi, toutes les couches de la société ont recours en
dehors de la religion officielle aux pratiques magiques pour s’attirer les faveurs des forces divines. Afin
d’établir un contact privilégié avec le dieu qu’ils n’ont pas réussi à se concilier, ils utilisent, en secret, les
services de sorciers et sorcières. Leurs liens intimes avec les forces divines souterraines font d’eux des
personnages redoutés.
Les sorcières préparent des philtres d’amour et des amulettes protectrices contre les maladies, la malchance
ou les coups du sort. Les guérisseurs proposent des potions pour soigner les corps et les esprits malades.
Lorsque l’on veut jeter un mauvais sort à un ennemi, la pratique courante consiste à inscrire le nom que
l’on veut maudire sur un couteau que l’on enterre dans le sol en prononçant une formule magique pour que
les Dieux des Enfers accomplissent la malédiction.
La chouette est un animal que l’on redoute d’apercevoir car elle est annonciatrice de catastrophes.
Avec le christianisme, la magie sera considérée comme une pratique diabolique.
L’étude du mouvement des astres est une pratique qui vient d’Orient, notamment de Babylone.
Certains Empereurs ne se séparent jamais de leur astrologue chargés de leur prédire l’avenir et les
premiers observatoires des étoiles remontent au temps des Romains
Les jours de chaque mois se répartissent en jours fastes et néfastes. Les jours fastes sont destinés aux
activités humaines : la vie des tribunaux, les campagnes militaires, le travail et le commerce
Les jours néfastes appartiennent aux dieux, ils sont fériés. Plus on avance dans le temps, plus les jours de
fête sont nombreux : ils passeront de 61 à 175 jours sans travail !
Sarcophages
• La conception de la mort
Les funérailles
La maison est en deuil. La toilette funéraire vient de se terminer. Un air triste des musiciennes s’élève dans
les airs avec la fumée des parfums lourds que l’on brûle. Exposé dans l’atrium sur son lit funèbre, le mort
recevra pendant plusieurs jours la visite de ses parents et amis.
Le défunt est ensuite transporte sur un brancard vers le tombeau qu’il a fait préparer étant vivant. Les
pleureuses professionnelles accompagnent les proches et la famille.. Les portes de la ville franchies, tous
entrent dans la zone des tombeaux. Une fois dans la nécropole, la famille se rend à l’endroit réservé à
l’incinération, l’ustrinum. Elle invoque encore le nom du défunt avant de mettre le feu au bûcher, sur lequel
ont été déposés le brancard, des parfums et parfois des objets personnels. On rassemble ensuite les cendres
du mort dans un coffret. Celui-ci est mis en terre ou bien entreposé dans la niche du tombeau familial. Les
Romains puissants construisent des tombes qui peuvent accueillir tous les membres de la famille,y compris
les esclaves.
A partir du IIème siècle, les cuves et couvercles des sarcophages sont venus des ateliers de Grèce, d’Asie
Mineure ou de Rome
Jusqu’au IIème siècle après J.C, on incinérait les morts, L‘enterrement est ensuite devenu plus courant sous
l’influence du christianisme. Le corps est mis dans un cercueil de plomb ou de bois. Pour cacher leur
dépouille, les plus riches font sculpter de magnifiques sarcophages de marbre. Quant aux pauvres, ils sont
mis directement en terre, enveloppés dans un simple tissu. Une grande amphore, entière ou coupée, peut
servir pour un enfant ou a un bébé.
Ces sarcophages sont couverts de reliefs sculptes dans le marbre : scènes de la vie quotidienne ou images
symbolisant les croyances de la personne décédée. Parfois, il est montre comme un héros mythologique. La
représentation du héros montrent la valeur du défunt, son courage,son mérite.
Les lieux réservés aux morts, les nécropoles, se trouvent aux portes des villes, souvent le long des routes. Les
passants voient ainsi en permanence les morts. L’important pour le Romain n’est pas seulement d’avoir
profite d’une belle vie. Il faut qu’on se rappelle de son nom,qu’il soit lu et prononcé : « Si, par
hasard,quelqu’un lit cette inscription et cherche mon nom, il trouvera, ensevelis en ce lieu, les ossements de
Dorchas. Pendant toute ma vie,j’ai été chérie par mon mari, maintenant je déplore ma mort. Je me
considère suffisamment heureuse,pourvu que subsiste ma renommée »,dit une épitaphe trouvée à Rome.
Quand il n’y a pas de place pour enterrer en surface dans les grandes villes, on creuse des galeries
souterraines. Les morts sont mis dans des trous ornés de peintures ou de mosaïques et fermés par des tuiles
ou des plaques de marbre. Les thèmes des décors permettent de savoir s’il s’agit de catacombes païennes,
juives ou chrétiennes.
L’au- delà
Ignorant quelle serait la vie dans l’au –delà, les romains pensaient que le défunt pourrait éventuellement
avoir les mêmes besoins que pendant sa vie terrestre. C’est pourquoi l’on trouve dans les tombeaux des
objets divers : vases, lampes, jouets, armes.
Les Anciens pensaient que l’âme se dégageait du corps lors de la mort pour devenir un dieu Mane ou dieu
des ancêtres de la famille.
Chaque année, en février, lors de la fête des Parentalia, les Romains allaient sur les tombes familiales
célébrer un banquet pour honorer leurs morts. Les défunts étaient censés participer aux festivités et une
canalisation permettait de faire couler du vin dans le tombeau. Les Romains veillaient au respect de ces
rites car les Mânes mécontents se transformaient en fantômes menaçants, les Lémures.
La religion romaine n’imposait aucune croyance sur la conception de l’au-delà et de nombreux romains
avaient des doutes sur l’existence d’une autre vie après la mort. Toutefois, beaucoup pensaient que les
Mânes menaient une existence grise et sombre dans le souterrain des Enfers. Les hommes exceptionnels
pouvaient devenir immortels et espérer rejoindre les dieux parmi les astres
C’est cette immortalité astrale que les empereurs cherchaient à obtenir lorsque la cérémonie de la
consecratio ou «apothéose» les élevaiait au rang de «divin» (divus). A cette occasion, un aigle laché du
bûcher symbolisait la montée de leur esprit vers les astres.
Chapitre II : Avènement et épanouissement du Christianisme (J.C – V )
La cene: dernier repas de Jésus avec ses apôtres
• Le choc des religions
Polythéisme et Monothéisme
Les romains montrent beaucoup d’ intérêt pour les croyances exotiques qui promettent la vie éternelle.
Dans les cultes orientaux, chaque personne est responsable de son existence dans l’au delà.
On vénère un seul Dieu qui a connu la vie sur terre, la mort puis la résurrection. Pour témoigner de sa foi,
le fidèle doit se livrer à des épreuves qu’il accepte.
Le succès des religions orientales et monothéistes s’explique aussi par leur ouverture aux autres. Elles ne
refusent personne car on ne tient pas compte de la classe sociale, de l’origine ethnique, du sexe ou de l’age.
Le peuple romain se montre aussi sensible aux rites exotiques de ces cultes ou les fidèles participent
activement aux processions et aux prières.
Les autorités romaines ont essayé de freiner le développement de ces cultes étrangers en utilisant la force:
expulsions de l’empire romain, persécutions et répressions. Mais ils connaissent un tel succès qu’on finit par
les accepter.
La religion juive est reconnue par les autorités romaines romaines au Ier siècle après JC, lorsque l’
empereur Auguste autorise les Juifs à pratiquer leur culte mais cela fait déjà deux siècles que les Juifs sont
installés à Rome et représentent 7% de la population de la ville. Citoyens romains, ils ont le droit de
prélever un impôt au sein de leur communauté pour l’entretien de Jérusalem. Ils sont aussi dispensés de
joindre l’armée et de participer au culte impérial. Ces privilèges vont durer jusqu’en 70 après JC, lorsque
les Romains vont prendre Jérusalem. Les relations entre juifs et romains vont ensuite se durcir. Considéré
de la même manière que les cultes orientaux et judaïques, le christianisme se répand à Rome où se
développe des communautés importantes de cette religion.
Les premières communautés chrétiennes
Venue de Palestine, la réputation de Jésus de Nazareth se propage dans tout l’ Empire romain. Paul, un
disciple du Christ annonce une nouvelle vision du monde : « Il n’y plus richesses, ni pauvre, ni maître ni
esclave ». En l’an 33, Jésus Christ est crucifié à Jérusalem. Très vite, ses disciples répandent la bonne
nouvelle de sa résurrection aux quatre coins du monde romain. Leur religion, qui promet la vie éternelle à
tout homme, séduit d’abord les plus humbles avant de se répandre chez les plus riches. L’église s’organise
rapidement en communautés dirigées par des évêques. Mais la foi chrétienne en un seul Dieu s’oppose à la
religion romaine. On reproche à ces croyants de ne pas reconnaître la divinité de l’empereur. Certains
romains restent tolérants mais d’autres combattent violemment les chrétiens, les considérant comme des
ennemis de Rome.
Dans les années 50, des communautés chrétiennes se forment à Rome, d’abord dans les milieux juifs de la
ville puis chez les païens. Au début, les romains distinguent peu les chrétiens des juifs ;bien souvent ils les
confondent. Après la chute de Jérusalem en 70, puis la rupture définitive entre les juifs et chrétiens,les deux
communautés vivent séparées.
Au Ier siècle, l’organisation des petits groupes de chrétiens est encore très facile. Pour se reconnaître entre
eux, les chrétiens dessinent un poisson qui correspond en Grèce aux initiales des mots : « Jésus- Christ, Fils
de Dieu Sauveur» .
• De secte dangereuse à religion d’Etat
Persécutions chrétiennes
Durant le Ier siècle, les Chrétiens vivent normalement leur religion dans l’ensemble de l’ Empire romain et
tout particulièrement dans la capitale.
En 64, Néron, pour détourner la colère de son peuple, accuse les chrétiens d’être les auteurs de l’incendie
de Rome. La foule se déchaîne contre eux, mais cette persécution est sans lendemain
A la fin du Ier siècle, la situation se dégrade sérieusement. Le peuple, exaspéré par la guerre, la famine ou
les épidémies, cherche un responsable. On accuse les chrétiens d’avoir irrité les dieux.
Les persécutions vont commencer
Au IIème siècle, leur nombre s’étant augmenté, les chrétiens commencent à devenir impopulaires. On leur
reproche de ne pas vouloir honorer les dieux de l’ état et d’attirer la colère des dieux sur Rome.
A cette époque,les chrétiens proviennent de milieux pauvres. Mais progressivement,dans toute les classes de
la société, on se convertit au christianisme, même dans l’entourage impérial. Les autorités s’interrogent
alors sur cette secte qui progresse si vite et qui menace.
Le peuple de Rome se méfie de cette secte qui vénère un homme crucifié. Des situations douloureuses
apparaissent dans les familles, ou certains membres se sont faits baptiser et d’autres non.
Torturés, ceux qui refusent d’abandonner leur foi sont jetés aux fauves dans les amphithéâtres ou crucifiés.
Dioclétien, qui renforce le culte des divinités païennes et des empereurs, déclenche en 303 ce qu’on appellera
la dernière grande persécution.
Les décisions de l’ Empereur Constantin
D’abord adepte du culte du Soleil, Constantin est influencé par sa mère Hélène, convertie au christianisme.
Constantin, proclamé empereur grâce à son armée en 306, veut éliminer ses rivaux pour gouverner seul.
En octobre 312, à la veille d’une bataille, un rêve le persuade de marquer sur les boucliers de ses soldats,les
premières lettres grecques du mot ‘christ’. Selon d’autres récits, une croix lui serait apparue dans le ciel
avec écrit dessus : « Avec ce signe,tu vaincras» . Constantin met sur son armée ce symbole chrétien et
remporte une victoire éclatante sur son ennemi. Il adopte alors le christianisme et se fait le protecteur de l’
église . En 313, par l’édit de Milan, il déclare la liberté de culte.
Après trois siècles de clandestinité et de persécutions, les chrétiens obtiennent enfin la liberté de pratiquer
leur religion.
En 363, l’empereur Julien fait une tentative désespérée pour pratiquer à nouveau les cultes païens. Il est
soutenu par de nombreux aristocrates romains encore respectueux des traditions de l’ancienne Rome.
Arrivé au pouvoir en 379, Théodose reprend la politique de Constantin et fait à nouveau du christianisme la
religion officielle de l’Empire. Il fait détruire les statues des dieux et fermer les temples.
Blandine
Jeune esclave, Blandine a ete martyrisee a
Lyon sous mar- Aurele en 177 avec une
quarantaine d’autres chretiens. Son histoire
a ete raconte par des temoins qui l’ ont
ensuite ecrite, ce qui rend ces evenements
sur
Sous la torture, certains des compagons de
Blandine renoncerent a leur foi mais en
voyant son courage, il ont accepte leur
propre souffrance. Livree aux bourreaux qui
avouent n’avoir jamais vu une femme souffrir
si courageusement,
Suspendue par les bras et livree aux lions,
ceux-ci n’en veulent pas. On lui fait subir des
brulures avant de la livrer a un taurdeau
sauvage qui la lance en l’air avec ses cornes.
On l’achevera avec un glaive
III – L’art et l’architecture
III – L’art et l’architecture
• Une architecture grandiose
Le temple, un édifice prestigieux
Chaque ville romaine possédait plusieurs temples dont certains se situaient sur la place principale, le forum.
Le forum est à la fois le lieu des activités politiques et économiques mais aussi le principal centre religieux
de la ville.
Les Romains désignent par le mot templum tout endroit consacré à une divinité, que ce soit une source, un
bois sacre, un autel ou un édifice. Dans ces lieux y est installée une petite chapelle protégeant la statue d’un
dieu. Les principaux dieux disposent toutefois d’un bâtiment important, bâti sur le modèle des temples
grecs.
D’autres temples se trouvaient aux environs de la ville. Ces bâtiments constituaient la résidence des
nombreux dieux que comptait l’empire. En plus des divinités traditionnelles, il s’est ajouté le culte en
l’honneur des empereurs morts et divinisés.
Chaque temple est dédié à une seule divinité, à l’exception du grand sanctuaire du Capitole, consacré en
même temps à Jupiter, Junon et Minerve. Les cérémonies se déroulent à l’extérieur mais dans certaines
grandes fêtes, les portes des temples sont ouvertes pour que les dieux puissent participer aux réjouissances.
Styles et sculptures
Le temple romain typique est de plan rectangulaire et se dresse sur un podium qui le rend accessible
uniquement par un escalier. Le nombre de marches est toujours impair (5,7,9)
Il faut commencer a monter cet escalier par le pied droit, ce qui porte chance, et finir avec le même pied.
Les colonnes en façades ouvrent sur un vestibule, le pronaos. On accède ensuite dans une salle appellée ‘la
cella’ qui est la demeure du dieu que l’on trouve représenté par une statue.
La plupart des colonnes étaient faites de briques. Celles de marbre étaient réservées aux bâtiments les plus
prestigieux.
La toiture du temple est recouverte de tuiles en terre cuite, en bronze ou même en marbre.
La façade avant du temple (le fronton) est de forme triangulaire, souvent décorée de peintures ou de
sculptures, en bas ou en haut-relief, qui mettent en scène un épisode de la vie du dieu. Ces éléments
décoratifs ont rarement été conservés.
On peut voir aussi à Rome deux temples de forme ronde, ceux de Vesta et d’ Hercule.
Forum et Temple
• Vestiges archéologiques
Pompéi
Située en Italie, près de Naples, Pompéi est au Ier siècle une ville romaine en plein développement. La cité,
place au pied du Vésuve, est riche grâce à son industrie de laine et du commerce de ses vins.
Beaucoup de nobles vont aussi se reposer dans cette ville
Depuis quelques jours en août 79, la terre tremble. Le 24 août, à 10 heures du matin, une fantastique
explosion ouvre le sommet du volcan.
En quelques heures, Pompéi disparaît sous les cendres. La ville ne sera pas reconstruite et disparaîtra dans
l’oubli.
La cité n’est découverte qu’en 1748. Monuments, peintures et mosaïques, objets de la vie quotidienne, tout
est retrouvé et nous permet de découvrir comment vivaient les romains à cette époque
AMPITHEATRE
POMPEI
PORTE DE LA VILLE
Exposition de mosaïques et peintures religieuses
Aphrodite,déesse de la beauté
POSEIDON, DIEU DE LA MER
Conclusion
La présence de la religion se fait sentir presque à chaque instant de la vie quotidienne du romain. Les
activités des romains se déroulent sous le regard de leurs dieux, d’où la nécessité d’être en accord avec eux.
Les romains devront souvent faire face à leurs contradictions, entre ouverture d’esprit et fermeture à tout
ce qui pourrait mettre en péril leur autorité.
Le monde des dieux romains est comme un vaste cafarnaum ou se mélangent dieux de toutes origines et
provenant de différentes régions du monde
Cette grande tolérance montrera ses limites lorsque le christianisme se répandra dans toutes les couches de
la société.
Les contradictions, ou l’ouverture se manifeste aussi dans les rites, entre cultes publics et cultes plus
mystérieux qui sont en fait de la sorcellerie.
Les romains pratiquent la religion parce qu’en fait, ils ont peur. Peur qu’un malheur leur arrive et c’est
pourquoi ils ont une multitude de dieux. Ils n’ont pas peur comme les Gaulois que le ciel ne leur tombe sur
la tête mais de tomber en enfer.
Cette civilisation romaine peut être considérée comme une des plus grandes et des plus influentes puisque
aujourd’hui nous en gardons encore des traces dans la religion puisque le monde chrétien s’est construit
sous l’ Empire romain, mais aussi dans notre vie de tous les jours, dans l’art et l’architecture , par ses
temples, ses sculptures et autres oeuvres d’art que nous reproduisons ou que nous admirons encore
aujourd’hui depuis 20 siècles.
Bibliographie
Au temps des Romains, Eric Morvillez, Editions Fleurus, 80 pages
• Civilizaciones antiguas, Editions Fleurs, 122 pages
• Mitologias, Editions Fleurus, 124 pages
• Encyclopedia Universalis
• L’histoire du monde, Editions Robert Laffont, 482 pages
• www.civilisation romaine, religion romaine
• www.civilisation romaine
• www.la société romaine
• www.martyrs
• www.premiers chretiens
• www.empire romain
• www.rome antique
• www.membres lycos.fr/romana
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