Conseil lupin - Principales maladies et stratégie à adopter

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Conseil lupin - Principales maladies et stratégie à adopter
Agathe Penant - Référent Protéagineux Zone Ouest
Julien Charbonnaud (Centre-Val de Loire)
Elodie Tourton (Poitou-Charentes, Vendée, Limousin)
Nina Rabourdin (Bretagne, Pays de la Loire)
La sortie de l’hiver, avec le retour d’un temps plus
doux, marque généralement la reprise en végétation
des lupins blancs d’hiver.
Cependant, l’hiver doux et humide que nous avons
connu cette année a pu conduire dans certains
secteurs à un redémarrage très précoce des lupins : on
voit ainsi apparaitre d'ores et déjà les premiers boutons
floraux dans certaines parcelles.
Ce climat particulier a également été favorable à
une installation précoce des maladies. Ainsi, botrytis,
anthracnose, rouille ou maladie des taches brunes
peuvent déjà être identifiés dans certaines parcelles.
Afin de pouvoir intervenir au moment opportun, il
est important de savoir reconnaitre ces différentes
maladies.
Prises de vue le 8 mars 2016
Photo du haut : Côte d'Armor (22) - semis de début
sept.
Photo du bas : Morbihan (56) - semis le 19 sept.
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L’anthracnose (Colletotrichum sp.) est la maladie
la plus préjudiciable au lupin (de printemps en
particulier). Cette maladie, transmise par les semences
et les résidus de cultures contaminés, provoque
une courbure en crosse des tiges accompagnée
de chancres roses auréolés de brun. Ces chancres
peuvent également se développer sur les gousses. En
cas de forte attaque, les tiges cassent, la plante flétrit.
Un temps chaud et humide au printemps favorise son
développement.
Un traitement de semences Wakil XL (mefenoxam
17,5 % + cymoxanil 10 % + fludioxonil 5 %) ou
Vitavax (carboxine 198 g/l + thirame 198 g/l) permet
de limiter les attaques précoces. Dès que les premiers
foyers apparaissent, intervenez avec Amistar à 0,8 l/
ha (azoxistrobine 250 g/l). Un unique traitement bien
positionné peut permettre de maîtriser la maladie.
La rouille (Uromyces lupinicolus) peut également être
préjudiciable au lupin. Elle apparaît à partir de la
floraison (pustules brun-rouge principalement sur les
feuilles), lorsque les températures sont élevées.
Intervenez à l’apparition des premières pustules sur la
face inférieure des feuilles avec une triazole autorisée
[Horizon EW (tébucanozole 250 g/l), Caramba star
(metconazole 90 g/l), Priori Xtra (cyproconazole 80 g/
l + azoxystrobine 200g/l)].
Le botrytis (Botrytis cinerea) peut se développer sur
lupin, mais dans une moindre mesure. Il provoque une
pourriture brun-gris.
La maladie se développe le plus souvent en conditions
humides à partir de la floraison.
Intervenir dès que les premiers foyers apparaissent
avec Amistar Opti à 2,5 l/ha. D'autres produits sont
homologués sur le botrytis du lupin tel que le Banko
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500, le Maori, l'Ibex, le Scala mais leur efficacité n'est
pas connue.
La maladie des taches brunes (Pleiochaeta setosa)
est moins fréquente et observée principalement sur
lupin d’hiver. Des tâches violacées brunes à noirâtres,
ponctiformes évoluant en nécroses plus ou moins
irrégulières apparaissent sur feuilles, tiges et gousses.
Les graines atteintes sont de taille réduite, tachées et
déformées.
Des températures modérées (10-15°C) et une humidité
importante favorisent le développement de la maladie.
Cette maladie n'est pas répertoriée au catalogue des
usages. Il n'existe donc pas de produit homologué
contre la maladie des taches brunes.
Le sclerotinia (Sclerotinia sclerotiorum) peut être
observé sur lupin. Les symptômes se présentent sous
forme d’un mycélium blanc à l’intérieur de la tige avec
présence de sclérotes de forme ovoïde. La maladie
entraine le dessèchement de la plante.
En cas de rotation sensible au sclérotinia (oléagineux,
légumineuses...), un traitement à base de Contans®
WG peut être envisagé, soit incorporé au sol en présemis du lupin à 2 kg/ha, soit apporté sur la culture
(efficacité moindre) entre 2 et 4 kg/ha, soit apporté sur
les résidus de récolte contaminés à 1 à 2 kg/ha. Il n'y
a pas de solution en végétation.
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