Innovations mt 2014 ; 20 (2) : 87-92 Utilisation d’une banque de données auscultatoires : vers une école de l’auscultation Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Nicolas Collongues1,2, Pierre Leddet3, Bertrand Mennecier4, Emmanuel Andrès5,6 1 Unité Inserm 1434, centre d’investigation clinique, 67 000 Strasbourg, France Université de Strasbourg, hôpital de Hautepierre, département de Neurologie, 1 avenue Molière, 67200 Strasbourg, France <[email protected]> 3 Centre Hospitalier Régional de Haguenau, département de Cardiologie, 67500 Haguenau, France 4 Université de Strasbourg, nouvel hôpital civil, département de Pneumologie, 67000 Strasbourg, France 5 Université de Strasbourg, hôpital civil, clinique médicale B, service de Médecine interne, 67091 Strasbourg cedex, France 6 Université de Strasbourg, département de Pédagogie médicale et laboratoire de recherche pédagogique des sciences de la santé (LARPESS), 67084 Strasbourg, France 2 L’apprentissage de l’auscultation est difficile et principalement empirique. Le projet d’Analyse de sons auscultatoires et pathologiques (ASAP) et celui d’une école de l’auscultation ont permis de constituer une base de données issue de l’auscultation cardiaque et pulmonaire. Ainsi, nous avons proposé à des étudiants et médecins hospitaliers de participer à une réflexion sur son utilisation lors de l’enseignement médical. Notre étude a montré que les besoins d’enseignement étaient différents en deuxième et troisième années du diplôme de formation générale en sciences médicales (DFGSM2 et DFGSM3). En DFGSM2, les étudiants ont besoin d’éduquer leur oreille et de comprendre les mécanismes physiopathologiques impliqués, ce qui peut se faire en intégrant le son à un cours ou sous forme de fiches permettant une approche physiopathologique didactique. En DFGSM3, les étudiants ont besoin d’être mis en situation de diagnostic, ce qui peut se faire sous forme de cas clinique à partir d’un diagnostic auscultatoire. Ce type de support, consultable sur internet, permettra ainsi de favoriser les échanges avec le maître de stage lors des stages cliniques de sémiologie et de voir l’ensemble des items au programme sans risquer de ne pas pouvoir ausculter un bruit, faute de patients. Mots clés : auscultation cardiaque, auscultation pulmonaire, école de l’auscultation, pédagogie médicale doi:10.1684/met.2014.0450 L’ mt Tirés à part : N. Collongues auscultation fait partie intégrante de l’examen clinique et joue un rôle majeur dans le diagnostic des pathologies cardiaques et pulmonaires. Tout médecin formé, ou en devenir, a été ou sera un jour confronté à un diagnostic auscultatoire orientant vers une prise en charge urgente. Par conséquent, l’acquisition des bases sémiologiques auscultatoires est un enjeu majeur de l’enseignement médical. Celui-ci débute en cours dès la deuxième année de médecine et se concré- tise lors des stages d’enseignement clinique en deuxième année des études médicales (appelée aussi deuxième année du diplôme de formation générale en sciences médicales ; DFGSM2), puis en troisième année (DFGSM3) et ensuite lors de l’externat. Malgré un apport théorique conséquent, l’apprentissage de l’auscultation cardiaque et pulmonaire reste principalement guidé par la pratique médicale, par compagnonnage et de façon empirique au fil des consultations. Sa maîtrise reste Pour citer cet article : Collongues N, Leddet P, Mennecier B, Andrès E. Utilisation d’une banque de données auscultatoires : vers une école de l’auscultation. mt 2014 ; 20 (2) : 87-92 doi:10.1684/met.2014.0450 87 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Innovations 88 difficile quels que soient le niveau des étudiants et le type de stéthoscope utilisé [1, 2]. Afin de formaliser et développer l’enseignement de l’auscultation cardiaque et pulmonaire, le projet d’une école de l’auscultation pour l’enseignement (Analyse de sons auscultatoires et pathologiques [ASAP]) a été initié en 2006 [3]. Son principal enjeu pédagogique était de réaliser une base de sons auscultatoires enregistrés à l’aide d’un stéthoscope électronique. Ces sons pouvaient ensuite être caractérisés visuellement sous la forme d’un phonogramme ou d’un spectrogramme. Cette base devait servir pour l’enseignement avec la création d’une école de l’auscultation, destinée à la formation initiale et continue des professionnels de santé. Ainsi, nous avons proposé aux étudiants en médecine et aux chefs de clinique à Strasbourg de participer à une étude évaluant une utilisation pédagogique de cette base auscultatoire. Méthodes Nous avons réalisé un sondage auprès des étudiants en médecine et des chefs de clinique. Celui-ci a notamment concerné des externes en médecine en fin de cursus et avant l’année de préparation à l’internat (5e et 6e années d’études médicales). Cette population a donc connu l’apprentissage sémiologique du DFGSM2 et DFGSM3. Le sondage s’est déroulé en deux étapes comprenant une étude qualitative à l’aide d’entretiens en focus groupes, puis une étude quantitative avec un questionnaire orienté. L’entretien en focus groupes a été élaboré à l’aide d’une revue de la littérature dans Pubmed faite en utilisant les mots clés suivants : « cardiac auscultation », « lung auscultation », « auscultation teaching » « auscultatory skills », « auscultation school ». Celui-ci a fait l’objet d’une transcription intégrale et le verbatim a été analysé selon une méthode systématique de catégorisation thématique, avec codage et validation. En pratique, sept étudiants ont été invités à faire part pendant plus d’une heure de leurs points de vue sur l’enseignement de la sémiologie, de la cardiologie et de la pneumologie à Strasbourg, sans aucune question orientée. Parmi eux, se trouvaient trois étudiants « Erasmus », originaires d’Allemagne, de Grèce et d’Espagne, permettant ainsi d’élargir le débat. Ensuite, leur avis a été sollicité par rapport à l’utilisation d’une base dédiée à l’auscultation. Cette procédure a également été effectuée auprès de quatre chefs de clinique impliqués dans la formation des étudiants DFGSM2 et DFGSM3 en stage de sémiologie afin de préciser leurs attentes et voir les correspondances avec celles des étudiants. Dans un second temps, un questionnaire dirigé avec réponses orientées et ouvertes a été proposé à quarante externes en médecine afin de préciser les points abordés lors de l’étude qualitative (tableau 1). Tableau 1. Questionnaire sur l’utilisation pédagogique d’une base de sons issus de l’auscultation (cardiaque/pulmonaire) Question 1. D’après vous, une telle base existe-t-elle ? 1. Si oui : nom de la base : Si oui : est-elle exploitable ? Question 2. Quel niveau d’intérêt portez-vous à une base de données auscultatoires exploitable ? 1. Très fort 2. Fort 3. Moyen 4. Faible 5. Très faible Expliquer votre choix : Question 3. Quel type de contenu est à privilégier selon vous ? 1. Fiche didactique à partir d’un son 2. Quiz à partir d’un son 3. Cours de pathologie intégrant le son 4. Cas clinique intégrant le son Association d’items. Indiquer la séquence préférée (ex : cas clinique suivi d’une fiche didactique. . .) : Question 4. Quel est le support de présentation le mieux adapté selon vous ? 1. Application smartphone 2. Site internet 3. CD Expliquer votre choix : Résultats Approche qualitative Les données recueillies lors de l’entretien en ouvert ont permis de soulever trois points critiques généraux à propos de l’enseignement de l’auscultation : le premier point souligne la mauvaise adaptation des cours en fonction du niveau des étudiants, le second concerne le décalage entre les cours et le programme de l’examen classant national (ECN), le troisième évoque la non-conformité du cours avec le polycopié issu des collèges des enseignants de la discipline étudiée. Concernant la base dédiée à l’auscultation, celle-ci apparaît utile pour l’enseignement mais avec la nécessité d’être adaptée en fonction du niveau d’étude (DFGSM2/DFGSM3) et celle d’intégrer les bases du raisonnement physiopathologique afin d’aider l’étudiant à comprendre les mécanismes impliqués. Plusieurs formats ont été suggérés afin d’intégrer cette base dans l’enseignement : soit diffusée pendant les cours, soit intégrée dans un cas clinique. Ce dernier format semblant mieux convenir aux étudiants du deuxième cycle des études médicales. Parmi les supports évoqués, la mise en ligne de cette base sur internet semble privilégiée. Enfin, mt, vol. 20, n◦ 2, avril-mai-juin 2014 60,0% 50,0% 40,0% 30,0% Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. 20,0% 10,0% 0,0% Intéressante car déficit d’accès à des données d’auscultation Intéressante car elle permet l’éducation de l’oreille Intéressante de par sa facilité d’utilisation Intéressante car l’interne n’est pas toujours compétent pour l’enseignement de l’auscultation Moyennement intéressante : l’enseignement au lit du malade est préférable Figure 1. Raisons motivant les étudiants en médecine pour l’utilisation d’une base de données auscultatoires. Les avantages pédagogiques d’une telle base de données sont d’abord d’éduquer l’oreille aux sons issus de l’auscultation (52,5 %), et de permettre l’accès à la sémiologie auscultatoire en complément des enseignements théoriques quand celui-ci n’est pas possible en stage (32,5 %). en Allemagne et en Espagne, les étudiants apprennent l’auscultation par groupe de 10 en travaux dirigés à l’aide d’un mannequin sur lequel sont réglés les différents types de souffle et leur intensité. Les chefs de clinique ont souligné l’intérêt de la base dans le but de remplir les objectifs de stage clinique d’initiation aux fonctions hospitalières dans le cadre de l’enseignement de sémiologie des DFGSM2 et DFGSM3. Celle-ci pourrait notamment permettre de palier au manque de patients atteints de pathologie cardiaque ou pulmonaire dans les services exerçant une autre spécialité, d’éduquer l’oreille avant la mise en situation réelle, permettre une approche didactique qui accompagne l’étudiant et l’enseignant dans leur réflexion sémiologique en fonction du niveau de connaissance préalable (DFGSM2/DFGSM3). Approche quantitative Quarante étudiants ont été interrogés sur l’intérêt d’une base de données auscultatoires, son contenu ainsi que le type de support à privilégier. Dans un premier temps, il apparaît que 95 % des étudiants n’ont ni la connaissance ni la pratique d’une base existante. Cinq pour-cent ont eu recours à des données auscultatoires écoutables en ligne à l’initiative de certains CHU (ex. : Grenoble) ou du collège des enseignants de pneumologie. Il a été mentionné également l’utilisation chez 5 % des étudiants du CD vendu avec un stéthoscope de la marque Littmann alors qu’aucun support de la sorte n’a été recensé pour l’auscultation pulmonaire. Enfin, quelques rares applications pour smartphone existent mais là aussi uniquement pour l’auscultation cardiaque et sans réelle fonction pédagogique. Par conséquent, il apparaît que 80 % des étudiants jugent très intéressante l’exploitation d’une base de données auscultatoires cardiaques et pulmonaires dans le cadre de leur formation. Les principales raisons évoquées sont mentionnées dans la figure 1 et il en ressort que pouvoir éduquer son oreille à reconnaître un son issu de l’auscultation est l’élément partagé par le plus grand nombre d’étudiants (52,5 %). Le contenu de l’enseignement est à adapter en fonction du niveau des étudiants pour 72,5 % d’entre eux. Les 27,5 % restants pensent que l’intégration de sons auscultatoires dans un cas clinique ou sous forme de quiz peut suffire pour son apprentissage. L’enseignement de l’auscultation pourrait ainsi passer par différentes approches comprenant principalement une fiche didactique sur le son (réponse donnée dans 75 % des cas) ou son intégration au sein d’un cas clinique (réponse donnée dans 75 % des cas). Le choix du support s’est porté majoritairement sur le site internet (90 %), qu’il soit seul (52,5 %) ou en association avec une application Smartphone ou CD (37,5 %). Ses principaux avantages sont une meilleure accessibilité et sa gratuité, ce qui n’est pas le cas pour le smartphone ou le CD. mt, vol. 20, n◦ 2, avril-mai-juin 2014 89 Innovations Programme adapté (DFGSM2) Programme du carnet de stage Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Liste déroulante des bruits : • Normaux • Anormaux • Cas cliniques Description sous forme de fiche (cours) Approche didactique basique de l’auscultation Titre : son en question Description du son : siège, irradiation, chronologie, durée, intensité, tonalité, timbre Animation montrant le mécanisme impliqué Spectrogramme du son phonogramme du son Éléments de physiopathologie Support éducatif visuel Éducation de l’oreille Support éducatif visuel et sonore Figure 2. Maquettes pour des fiches pédagogiques destinées à l’enseignement de l’auscultation cardiaque ou pulmonaire. La fiche pour le DFGSM2 comporte une analyse pédagogique du bruit auscultatoire avec plusieurs supports éducatifs visuels et sonores en DFGSM2. En italique est mentionnée l’approche pédagogique développée. Ainsi, l’ensemble de ces données à permis de cibler deux objectifs pédagogiques en fonction du niveau des étudiants (tableau 2). Discussion Ce travail a permis de préciser les enjeux impliqués dans l’enseignement de sémiologie auscultatoire auprès des étudiants et chefs de clinique en médecine. L’approche qualitative a montré que l’utilisation d’une base d’auscultation répondait à un besoin, tant pour les étudiants que pour les chefs de clinique. Les objectifs pédagogiques de cette base prennent en compte le niveau de connaissance des étudiants. Pour les DFGSM2, celleci pourrait être intégrée à un cours sous forme de fiche didactique et permettre ainsi aux étudiants de s’entraîner à reconnaître un son et d’en comprendre la physiopathoTableau 2. Objectifs de l’utilisation d’une base de données auscultatoires d’après le niveau des étudiants Étudiants en DFGSM2 • Éduquer l’oreille à la reconnaissance des sons • Développer l’approche physiopathologique didactique intégrée à un cours Étudiants en DFGSM3 • Mettre en situation de diagnostic • Développer l’approche physiopathologique didactique intégrée à un cas clinique 90 logie. En DFGSM3, la base pourrait être intégrée à un cas clinique afin de permettre aux étudiants une mise en situation correspondant à leur future pratique professionnelle. Le support privilégié est internet, qui pourra ainsi être consulté gratuitement aussi bien depuis le domicile qu’en stage clinique. Une application pour smartphone pourrait cependant venir en complément afin d’accompagner l’étudiant jusqu’au lit du patient. Notre approche méthodologique s’est basée sur une approche qualitative puis quantitative. L’étude qualitative s’est déroulée sur plusieurs heures, permettant ainsi à chacun d’exprimer ses opinions et de les confronter aux autres membres du groupe. Le groupe d’étudiants et de chefs de clinique était expérimenté dans l’apprentissage et l’enseignement de la sémiologie, permettant ainsi d’obtenir un avis éclairé sur l’ensemble de la formation pendant le cursus des études médicales. Il n’a pas été nécessaire d’interroger spécifiquement les étudiants de DFGSM2 ou DFGSM3 car leur manque de recul par rapport aux matières enseignées nous a semblé important à prendre en compte. Notre approche quantitative est arrivée dans un second temps, permettant de préciser les points abordés par le groupe. L’utilisation de questions ouvertes mais dirigées a permis aux étudiants d’expliquer leur démarche qui est souvent venue corroborer les résultats de l’approche qualitative. À ce jour, il existe peu de travaux sur l’intérêt d’une démarche pédagogique structurée dans l’apprentissage de la sémiologie auscultatoire. Un travail réalisé dans le cadre du projet ASAP avait montré qu’une intervention mt, vol. 20, n◦ 2, avril-mai-juin 2014 Programme adapté (DFGSM3) Programme du carnet de stage Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Liste déroulante des sons : • Normaux • Anormaux • Cas cliniques Mise en situation de diagnostic Apprentissage par l’exemple Titre : Cas clinique Schéma corporel dédié à l’auscultation permettant une exploration complète du thorax Cas clinique court permettant un diagnostic auscultatoire et étiopathogénique Questions intégrant l’analyse sémiologique de l’auscultation, les étiologies liées au souffle et le diagnostic étiopathogénique final Une aide au diagnostic avec visualisation du spectrogramme est possible Approche didactique par étape Échange avec le maître de stage Figure 3. Maquettes pour des fiches pédagogiques destinées à l’enseignement de l’auscultation cardiaque ou pulmonaire en DFGSM3. La fiche pour le DFGSM3 comporte un cas clinique permettant un diagnostic à partir de l’auscultation. Des questions sur la nature et l’origine du son ainsi qu’un raisonnement étiopathogénique sont également proposés. En italique est mentionnée l’approche pédagogique développée. pédagogique à l’aide des phono- et spectrogrammes des sons permettait d’augmenter en moyenne de 16 % le taux de reconnaissance auscultatoire [4, 5]. À l’ère de la simulation, l’utilisation d’un ventriloscope ou d’un mannequin haute fidélité permet d’améliorer les compétences des étudiants [6-9]. Cependant, le principal inconvénient de ce genre d’approche reste le coût de ces outils pédagogiques qui varie de 3 000 à 6 000 euros. Par ailleurs, il n’existe pas d’étude comparative évaluant l’impact pédagogique de ces différentes approches. Notre travail permet d’envisager un apprentissage de l’auscultation cardiaque et pulmonaire pédagogique, adapté au niveau de connaissance des étudiants, nécessitant peu de frais de mise en place. En pratique clinique, l’importance de l’auscultation, notamment cardiaque, a beaucoup diminué au cours de ces dernières années au profit des examens d’imagerie tels que l’échographie [10]. Ainsi, les connaissances en sémiologie auscultatoire des jeunes cardiologues et pneumologues sont bien en deçà de celles de leurs aînés. Par conséquent, l’enseignement de l’auscultation nous a semblé devoir être pragmatique et accompagner un raisonnement basé sur la physiopathologie comme l’ont souligné les étudiants. À cet effet, des fiches didactiques et des cas cliniques avec son intégré sont en cours de réalisation. Pour le DFGSM2, nous pensons que sur la fiche doivent figurer les objectifs sémiologiques auscultatoires de stage ainsi que la description du bruit auscultatoire permettant une approche basique de l’auscultation (figure 2). Une animation montrant le mécanisme impliqué permettrait un support visuel éducatif auquel seraient joints un spectrogramme et un phonogramme afin d’illustrer le mécanisme physiopathologique. Pour le DFGSM3, la mise en situation de diagnostic se fera grâce à un cas clinique court permettant un diagnostic auscultatoire et étiopathogénique (figure 3). Celui-ci sera complété par des questions intégrant l’analyse sémiologique de l’auscultation et les étiologies à évoquer. Ce type de support, consultable sur internet, permettra ainsi de favoriser les échanges avec le maître de stage lors des stages cliniques de sémiologie et de voir l’ensemble des items au programme sans risquer de ne pas pouvoir ausculter un bruit par faute de patients. Enfin, la création d’une école de l’auscultation pourrait utiliser ce travail pour réaliser les fiches supports mentionnées plus haut. Cette école de l’auscultation permettrait de proposer une aide à la formation des étudiants et des médecins en exercice et ainsi être mise à disposition pour l’ensemble de la communauté médicale. Liens d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de lien d’intérêt en rapport avec cet article. Références 1. Iversen K, Sogaard Teisner A, Dalsgaard M, et al. Effect of teaching and type of stethoscope on cardiac auscultatory performance. 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