Plan National d'Actions du Butor étoilé 2008-2012 Région Basse et Haute-Normandie : Bilan 2012 Mai 2012 Pascal Provost et Elodie Rémond (Maison de l’estuaire) Philippe Sabine © Ce rapport a pour objectif de présenter le bilan des actions entreprises en Normandie pour la conservation du Butor étoilé. Il comprend notamment les résultats des diagnostics écologiques et socio-économiques permettant de définir une liste de sites pour lesquels une intervention est prioritaire. Il décrit également les actions entreprises depuis pour la conservation de l'espèce et les perspectives à court terme. PRINCIPALES ETAPES : -Printemps 2009 et 2010 : diagnostic des habitats en Basse et Haute-Normandie -8 décembre 2010 : bilan des diagnostics présenté au COPIL régional -2011 et 2012 : premières actions de gestion et de conservation -Mai 2012 : Etat d'avancement du PNA en Normandie Merci à l’ensemble des contributeurs, partenaires techniques et financiers. I-PRESENTATION DU PNA Présentation générale de la mise en œuvre des PNA (LPO, 2007) : Le contexte national de l’élaboration et mise en œuvre de PNA est lié : - à la Stratégie Nationale Biodiversité (SNB) adoptée par le gouvernement en 2004 afin de stopper la perte de la biodiversité à l’horizon 2010. - au Grenelle de l’Environnement de 2007 qui a réaffirmé la nécessité de poursuivre la démarche pour 140 espèces dont 47 en métropole. Une DREAL coordinatrice est désignée pour chaque PNA. Les opérateurs élaborent le plan, proposent à la DREAL une liste de membres pour composer le comité de suivi, participent au comité de pilotage et animent le plan. L’objectif général du plan national est de rétablir dans les 15 ans qui viennent la population de 1970, soit 500 mâles chanteurs. Actions à mettre en œuvre : La stratégie nationale de conservation du Butor étoilé pendant la durée du plan doit permettre d’atteindre les deux objectifs généraux suivants : - Au minimum, maintenir les populations actuelles de Butor étoilé, - Accroître le potentiel d’accueil (surface et qualité) des sites potentiellement favorables au Butor étoilé Les objectifs généraux se déclinent en objectifs spécifiques : 1. Diagnostics et conseils sur la gestion des roselières conciliant présence du Butor étoilé et activités économiques, 2. Maintenir ou restaurer des habitats favorables au Butor étoilé, 3. Protéger durablement les sites majeurs pour le Butor étoilé, 4. Renforcer le suivi des populations, 5. Sensibiliser les acteurs de la gestion des roselières et le grand public et promouvoir une gestion intégrée des roselières Les actions qui en découlent relèvent de trois principaux domaines : protection, étude et communication. Elles sont déclinées, pour chacun des 5 objectifs spécifiques, en fiches action (tableau n°1). Tableau n°1 : Détails des actions du PNA Butor étoilé II-PRESENTATION DE L’ESPECE Le Butor étoilé, menacé au niveau européen, l’est également en France. La population française estimée à 500 mâles chanteurs au début des années 70, n’en compte plus que 300 en 2000. En 30 ans, l’estimation de la population nicheuse a chuté de 35 à 45%. Durant les dernières décennies, nous constatons une régression importante des effectifs dans les zones d’étangs intérieurs et à ce jour, trois grandes régions accueillent l’espèce : le bassin méditerranéen (Camargue, littoral du Languedoc-Roussillon), l’ouest (Brière) et la Normandie. En Basse et Haute Normandie, la population représente 10% de l’effectif national soit environ 35 mâles chanteurs. La dynamique nationale affiche une stagnation des effectifs et une distribution de plus en plus réduite. Les principales caractéristiques écologiques de l’espèce connues en période de reproduction (Provost, 2007) sont : La présence de roselières à Phragmites australis inondées et âgées de plus de trois ans. Des hauteurs de roseaux élevées (femelles sensibles à la pratique du faucardage) La proximité avec des zones d’eau libre (femelles sélectionnant les sites situés à moins de 100 m de l’eau libre). Dans les marais du Cotentin et du Bessin et particulièrement dans les réserves du GONm (Purenne, 2004), le butor occupe un autre type d’habitat. Il s’installe au niveau des zones non fauchées l’été précédant la saison de reproduction. Au moment de l’installation, ce sont en effet les seuls secteurs à végétation (suffisamment) haute potentiellement favorable à l’espèce (prairies marécageuses hygrophiles, type bas marais à Glycérie, prairies tourbeuses). Par la suite, au cours de la croissance de la végétation, une grande majorité des parcelles auront une strate relativement haute avec au mois de juin une hauteur variant de 1,00 à 1,60 mètres. Il semble que le facteur limitant pour l’installation du Butor étoilé réside dans la densité en fossés. Par ailleurs, il semble que le facteur limitant pour l’installation du Butor étoilé dans le Cotentin réside dans la densité en fossés (Lecoustey, 2009). L’espèce est sensible à la structure paysagère, à la structure végétale et à l’hydrologie. Des différences dans la sélection de l’habitat existent entre le nord et le sud de la France en raison de la précocité de la croissance des roseaux (4 semaines) dans le sud par rapport au nord. Le PNA prévoit (action 1.1) de favoriser la reproduction de l'espèce par la recherche de sites potentiels. Il s'agit de réaliser des diagnostics écologiques (végétation, ornithologique, hydraulique) et socio-économiques (activités humaines) permettant de déterminer la capacité d'accueil de chaque site pour l'espèce. C'est ce qui a été réalisé par des stagiaires en 2009 et 2010. En Normandie, nous nous donnons un objectif d’accroissement de la population normande de 10 mâles chanteurs (par rapport au recensement de 2008) pour atteindre 45 mâles si la gestion préconisée peut être réalisée sur les sites prioritaires. III-RESULTATS DES DIAGNOSTICS (action 1.1) Au total ce sont 4 séries de diagnostics écologiques et socio-économiques des roselières dans le cadre du PNA du Butor étoilé qui ont été réalisées en Basse et Haute-Normandie depuis 2009 sur la base de la méthodologie mise au point par Poulin (2010) (cf. références en bibliographie) : 1 en Haute Normandie : dans les départements de la Seine-Maritime et de l’Eure en 2010 (6 sites) 3 en Basse Normandie : dans le département de la Manche en 2010 (7 sites), dans les marais du Cotentin et du Bessin (8 sites) et dans le département du Calvados (6 sites) en 2009. Ce qui représente au total 27 sites prospectés dans la région (carte n°1). Carte n°1 : Localisation des sites diagnostiqués lors des 4 stages en 2009 et 2010. En Haute-Normandie Ce diagnostic écologique des roselières concerne 6 sites situés en Haute-Normandie dans les départements de l’Eure (27) et de Seine-Maritime (76). D’après le protocole national de Brigitte Poulin (grille d’évaluation basée sur une dizaine de critères notés de 0 à 4), les sites de la Grande Noé, Foulbec, Grand’Mare et le canal de retour semblent a priori les plus aptes à accueillir le Butor étoilé en Haute-Normandie. Une autre grille, réalisée par la Maison de l'Estuaire (MDE) (n’utilisant que les critères directement liés aux exigences écologiques de l’espèce) confirme ce classement. En Basse-Normandie 7 sites ont été sélectionnés à travers le département de la Manche. En prenant en compte la grille de la Maison de l’estuaire (la grille nationale de Brigitte Poulin ne permettant pas de distinguer les sites les plus favorables à l’espèce), ce sont les sites de Gattemare/Gatteville le Phare et la station de lagunage de Pirou qui ont le plus de potentialité d’accueil. Dans les marais du Cotentin et du Bessin, 8 sites ont été retenus pour étudier la sélection de l’habitat de l’espèce en 2009. Ces sites n’ont pas fait l’objet d’un diagnostic fin et, de ce fait, leur priorisation n’a pas pu être effectuée. 6 roselières littorales du Calvados ont été diagnostiquées en 2009. D’après le protocole national de Brigitte Poulain, les marais de Ver-Meuvaines et des Dizaines/Banville ont le plus de potentialités pour accueillir l’espèce en période de reproduction. Cependant, les marais de la Touques (Bonneville-sur-Touques, Canapville, Saint-Arnoult) et le Bassin des Chasses/Honfleur présentent également un fort intérêt au vu des critères directement liés aux exigences de l’espèce (grille MDE). PRIORISATION : Le choix des sites se fait en fonction de leur valeur écologique et de leur potentialité en termes d’aménagement. Les diagnostics effectués en 2009 et 2010 se concentrent autour des deux foyers de population, à savoir la population de l’estuaire de la Seine (25 mâles chanteurs) et la population des marais du Cotentin et du Bessin (10 mâles chanteurs). Les sites étudiés se situent dans un rayon de 50 kilomètres d’un des deux foyers de population (carte n°2). Carte n°2 : localisation des deux foyers de population de Butor étoilé et les sites potentiels diagnostiqués situés dans un rayon de moins de 50 km. Pour déterminer quels sites seraient les plus aptes à accueillir le butor, un premier tri a été effectué en prenant en compte uniquement les sites ayant une note supérieure à la moyenne dans la classification de Brigitte Poulin. Les sites des marais du Cotentin et du Bessin sont tous écartés. En effet, le stage dans les marais du Cotentin portait sur la sélection de l’habitat. Les sites potentiels effleurés en fin de stage n’ont pas fait l’objet d’un diagnostic très fin. Un deuxième tri s’intéresse aux exigences de l’espèce, c'est-à-dire aux potentialités hydrauliques, avifaunistiques et aux surfaces en roselière (grille d’évaluation élaborée par la Maison de l’estuaire). Afin d’augmenter la capacité d’accueil en Basse et en Haute-Normandie, nous avons donc porté nos choix sur certains sites en fonction de leur valeur écologique et des potentialités qu’ils présentent en terme d’aménagement. Le tableau n°2 nous permet de hiérarchiser l’importance relative de chaque site. Nous avons retenu les sites obtenant la moyenne à partir de la grille établie par Brigitte Poulin (première colonne en jaune, valeur moyenne dépendant du nombre de critères notés). Ensuite, nous avons retenu 3 critères fondamentaux pour évaluer les sites (colonnes bleue, orange et verte), à savoir la potentialité hydraulique (évaluation en fonction des niveaux d’eau moyen, des fluctuations et des aménagements hydrauliques ; note moyenne >=1), la potentialité avifaunistique (évaluation en fonction du nombre d’espèces paludicoles identifiées par site et du nombre d’espèces ayant une écologie proche du Butor étoilé ; note moyenne >=4) et la surface en roselière (critère Poulin, note >=2). sites obtenant la moyenne pour la grille Poulin et 3 critères fondamentaux (MDE et Grille Poulin) Barème note > 20, 18 ou 14 en fct nbre de critères barème note >=1 (-3 à 4) barème note >=4 (0 à 8) barème note >=2 (0 à 4) REGION 4/6 sites potentialité hydraulique potentialité avifaunistique surface roseliere Grande Noé Foulbec Grand'Mare HN Canal de retour 7/7 sites Heug/Sienne Morsalines Créances Pirou Gattemare Annoville MANCHE Vrasville 2/6 sites Marais de Ver-Meuvaines Marais des Dizaines Marais de la Touques Bassin des Chasses Bassin des Chasses Marais de Pennedepie Marais de Varaville CALVADOS 4 critères 2 2 3 2 1 1 2 4 4 2 2 4 3 3 2 1 1 Tableau n°2 : Evaluation des sites diagnostiqués. Nous obtenons 15 sites sur 19 satisfaisant au moins 2 critères sur 4 (dernière colonne). 3 sites obtiennent une note finale de 4/4 : marais de Ver-Meuvaines (14), Pirou (50) et Gattemare (50) (tableau n°3). Tableau n°3 : sites diagnostiqués avec une note maximale de 4 présentant le plus fort potentiel pour l’accueil du Butor étoilé en nidification. 3 sites obtiennent des notes satisfaisantes de 3/4 (tableau n°4) : Grand’mare (27), marais des dizaines (14) et marais de la Touques (14). A noter que les contacts passés de Butor étoilé sur le site de la Grand’mare proviennent des bras qui se jettent dans l’étang (notamment « la crevasse »). Toutefois la phragmitaie diagnostiquée présente un potentiel intéressant en marge de l’étang. Les marais de la Touques étant privés mais particulièrement riches, il est prévu de communiquer sur ces résultats auprès des usagers et de réfléchir à un portage de projet et à des moyens financiers (CG ?, syndicat ?, mesures compensatoires de l’autoroute ?). Tableau n°4 : sites diagnostiqués avec une note forte présentant un fort potentiel pour l’accueil du Butor étoilé en nidification. Enfin sur les sites obtenant la moyenne à partir de la grille de Poulin, 7 sites obtiennent une note de 2/4 soit 2 critères sur 4 (tableau n°5) : Bassin des Chasses (14), Grande Noé (27), Foulbec (27), Canal de retour (27), Créances (50), Annoville (50 et Vrasville (50). Tableau n°5 : sites diagnostiqués avec une note moyenne présentant un potentiel assez important pour l’accueil du Butor étoilé en nidification. Les marais du Cotentin qui n’ont pas fait l’objet d’une évaluation aussi fine méritent quelques précisions. Une étude est engagée dans le cadre du SAGE Douves-Taute pour examiner les possibilités d’une gestion différenciée des prairies selon les niveaux topographiques. Les secteurs de bas-fond pourraient faire l’objet d’une gestion favorable au Butor étoilé. Parmi les sites étudiés, 3 sites semblent particulièrement favorables (bras mort de Liesville, Pommenauque, Saint-André de Bohon). Le site de Pommenauque est un site d’autant plus intéressant qu’un mâle chanteur a été contacté non loin de ce site. En marge du Parc, le site de Morsalines présente un potentiel intéressant et pourrait faire l’objet d’une acquisition foncière (CG50 et Etat). Au sein des marais de la Dives dans le Calvados, la roselière de Bricqueville (Robehomme) semble favorable à l’espèce d’autant plus que des espèces avec une écologie proche sont présentes (Busard des roseaux, Locustelle luscinioïde). IV-SUIVI DES DEUX POPULATIONS PRINCIPALES DE NORMANDIE 4-1. L’estuaire de la Seine Butor étoilé - évolution de la population en estuaire de la Seine 35 Nombre de mâles chanteurs 30 25 estuaire max 20 estuaire min 15 10 5 0 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Années Graphique n°1 : Evolution de la population de Butor étoilé en estuaire de la Seine En estuaire de Seine, deux techniques de comptage sont associées (comptages aléatoires et concertées). Des études approfondies, dans le cadre du volet recherche du programme de restauration et de gestion des habitats du butor étoilé en France (N°LIFE00NAT/F/7269) ont permis de connaître les exigences des femelles et connaître le lien entre mâles et femelles (Provost, 2007). La population de butor étoilé de l’estuaire de Seine connaît une croissance régulière à partir de la fin des années 90 (Rémond et al, 2011). Cette croissance locale inverse de la tendance nationale est probablement liée au type de gestion de la roselière au sein de la réserve naturelle (coupe, hydraulique), à l’augmentation de la surface en roselière mais aussi à d’autres facteurs tels que les conditions météorologiques. Nous avons atteint le pic d’effectif de la population entre les années 2001 et 2003. Ensuite, les effectifs chutent pour atteindre les effectifs de 2000. En 2008, le déclin régulier semble stoppé, mais en 2009, l’effectif de mâles chanteurs baisse à nouveau de façon importante et approche celui de l’année 1999. Cette chute brutale des effectifs liée à des niveaux d’eau inappropriée aux exigences de l’espèce durant le printemps n’a pas eu, à priori, de conséquences sur la population de 2010. Cependant, une nouvelle baisse des effectifs plus importante que celle de 2009 est constatée en 2011. En 2012, le bilan n’est pas finalisé mais l’effectif semble proche de celui de 2011 ! Des niveaux d’eau stable de l’ordre de 20 cm sont nécessaires lors de la saison de nidification. Les études de la Maison de l’estuaire ont montré une forte corrélation entre les hauteurs d’eau aux mois de mars (r = 0.9204 ; p <0.01) et avril (r = 0.8875 ; p < 0.01), et les effectifs en mâles chanteurs (Rémond et al, 2011). Ainsi, les niveaux d’eau doivent être maintenus hauts dès le mois de mars après la saison de coupe des roseaux lorsque les oiseaux commencent à se cantonner (cotes supérieures à 7.90 après le 15 mars). Un minimum de 8 m CMH au 1er avril est recommandé (marées de vives eaux de mimars). Le ressuyage doit être naturel et progressif d’avril à juin et il est nécessaire de maintenir de l’eau dans les creux, baissières, points bas dans la roselière jusqu’en juin. Par ailleurs, la coupe hivernale des roseaux sur le site qui occupe une surface moins importante qu’au début des années 2000 n’a pas d’impact négatif direct sur la population de butor étoilé (bon respect des cahiers des charges pour préserver des zones de non coupe). Si l’essentiel de la population est située sur la réserve naturelle, les autres roselières proches du territoire portuaire ne font pas toujours l’objet d’une gestion cohérente. L’avenir de la population de l’estuaire de Seine dépend du gestionnaire et du comité des usages de l’eau présidé par la DREAL de Haute-Normandie. Le marais doit être inondé dès la fin de l’hiver. Malgré les enjeux d’acteurs (agriculteurs, coupeur de roseaux, chasseurs aux gibiers d’eau), la gestion de l’eau sur la réserve naturelle doit être exemplaire et favorable au Butor étoilé. 4-2. Les marais du Cotentin et du Bessin En estuaire de Seine, la population est suivie annuellement par la Maison de l’estuaire (Rémond et al, 2011). Butor étoilé - évolution comparée du nombre de mâles chanteurs dans et hors réserves GONm depuis 2001 Nombre de mâles chanteurs 12 10 8 PNR hors réserves GONm Réserves GONm 6 4 2 0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Années Graphique n°2 : Evolution de la population de Butor étoilé dans les marais du Cotentin et du Bessin L’espèce est suivie annuellement par le GONm (Purenne, 2012). Depuis 2001 (graphique n°2), année de réapparition et de réelle implantation à long terme, l’espèce est présente tous les ans sur les réserves avec, suivant les années, entre 2 et 4 mâles chanteurs, dont 1 à 2 sur la réserve de Cap et 1 à 2 sur les réserves de Pénème et des Prés de Rotz (plus ponctuellement sur cette dernière). L’importance locale est d’autant plus significative que la surface des réserves GONm abritant le noyau de mâles chanteurs correspond administrativement à un maximum de 100 ha de propriété, alors que les autres mâles chanteurs des marais du Cotentin représentent un effectif pour plusieurs milliers d’hectares. Le rôle combiné de l’acquisition de parcelles et de la gestion entreprises par le GONm est ici confirmé : cette dernière étant principalement basée sur la fauche bisanuelle alternée et temporellement adaptée des parcelles (au 25 juillet ou 15 août), le développement de l’hétérogénéité du milieu (création de mares, zones d’étrépage et entretien pluriannuel des fossés) et la régulation du niveau d’eau, tant que faire se peut. En 2012, l'inflexion se confirme avec seulement 6 chanteurs ; comme en 2011 on note a priori une activité réduite des mâles : la "sécheresse" constatée entre mi-mars et mi-avril a probablement joué, tout comme les mauvaises conditions météorologiques notées ensuite entre mi-avril et mi-mai (pluviométrie importante, vent ...). Par ailleurs les vagues de froid des derniers hivers ont sans aucun doute accentué la mortalité. Il faut noter dans ce contexte, le rôle confirmé de l'effet "réserve" avec en 2012, 4 des 6 mâles chanteurs cantonnés sur les réserves du GONm, les deux autres étant par ailleurs cantonnés à proximité. Dans les autres types de sites utilisés ces dernières années on note : - la tourbière de Baupte avec des bassins en eau possédant des franges de roselières, jonchaies et saulaies inondées (jusqu'à 2 mâles chanteurs mais site déserté car évoluant défavorablement). - l'ENS des Ponts d'Ouve géré par le PNR : plan d'eau avec grande roselière - une petite roselière de mare dans les polders de la baie des Veys. La gestion pratiquée sur les réserves GONm a favorisé l'implantation d'un noyau dans des prairies de fauche. Le réseau des réserves des marais a été désigné en Réserve naturelle régionale par le Conseil Régional de Basse-Normandie en juin 2011, sous l’appelation des Marais de la Taute et le GONm propriétaire, désigné gestionnaire. La présence du butor étoilé était un des arguments forts du dossier : la Réserve naturelle régionale aura pour mission de maintenir dans un état de conservation favorable cet oiseau nicheur rare, qui forme ici un noyau atypique. Hors réserves il faut noter que dans les secteurs de prairies de fauches utilisés, la densité du réseau de fossés généralement colonisés par des grands hélophytes et la présence de mares de gabion sont des éléments importants. V-ACTIONS DE GESTION ET DE CONSERVATION Les plans nationaux d’actions ne permettent pas d’apporter une réponse financière à des projets de gestion et/ou d’aménagements sur certains marais. Si l’on se situe en zone Natura 2000, il faut s’orienter vers des contrats Natura 2000 et le cas échéant vers des financements FEDER (hors habitat NATURA 2000). L’agence de l’eau ou les collectivités peuvent soutenir financièrement des projets. A partir de 2011, les actions ont porté prioritairement sur les sites notés 4/4, puis sur les sites notés 3/4. Les sites notés 2/4 et 1/4 pourront néanmoins faire l’objet d’actions spécifiques selon opportunité (p.ex. Morsalines en cours d’acquisition par le CG 50). En fonction des opportunités qui se sont présentés en 2011 et début 2012, 8 sites ont été retenus pour engager des actions de gestion (5 en Basse-Normandie et 3 en Haute-Normandie ; annexe II). Ces sites sont ceux ayant obtenus les meilleures notes dans les diagnostics. Ces mesures permettront d’effectuer des travaux qui seront bénéfiques au Butor étoilé. Toutefois, il reste parfois des sources de financement à trouver pour concrétiser les actions et sur certains sites, des contacts sont à privilégier avec les propriétaires privés. Ainsi, les tableaux suivant reprennent les éléments principaux des diagnostics pour 8 sites. Ils ont été actualisées et montrent les actions engagées, en cours ou à prévoir dans le cadre du PNA Butor étoilé : En termes d’actions effectuées ou programmées, 1 site présente un bilan très positif (Marais des dizaines). 5 autres présentent des bilans positifs (marais de Ver-Mauvaines, Pirou, Grand’Mare, marais de la Touques, Grande Noé) et 2 autres un bilan actuel négatif (Gattemare et Foulbec). VI-AUTRES OPERATIONS Si aucune opération d’acquisition n’a eu lieu sur les sites référencés dans ce rapport, il faut noter par ailleurs que la mare de Bouillon située dans le département de la Manche au Nord de la baie du Mont-Saint-Michel a été acquise par le Conservatoire du Littoral en novembre 2011. Une roselière rivulaire bordant la mare pourra devenir favorable au Butor étoilé en engageant un programme de restauration (déboisement). L’espèce est régulièrement observée sur le site. A noter que l’action 4.1 qui concerne le suivi des populations de Butor étoilé a été effectuée sur l’ensemble des sites en 2012. Aucun oiseau n’a été entendu en dehors des deux sites connus en estuaire de Seine et dans les marais du Cotentin et du Bessin (coordination GONm pour la Haute et la Basse-Normandie en lien avec la Maison de l’estuaire). Le bilan provisoire et de 20 à 25 mâles chanteurs contre 35 mâles chanteurs à la précédente enquête en 2008. L’action 4.2 consistant à améliorer les connaissances scientifiques n’a pas été couverte dans la mesure où les études provenant du programme LIFE et notamment en estuaire de Seine (Maison de l’estuaire) nous apparaissaient suffisantes (Provost, 2007 ; Provost et al, 2007). De même le GONm a effectué des études au sein des marais du Cotentin pour préciser l’écologie singulière de l’espèce dans cette région (Purenne, 2004). Malgré cela, la Maison de l’estuaire a souhaité poursuivre les écoutes crépusculaires avant la saison de reproduction pour estimer les effectifs de butor en transit migratoire. Une étude avait permis de décrire ce phénomène méconnu (Provost et Massez, 2008). Ainsi, en effectuant quelques écoutes et observations crépusculaires le plus souvent à partir d’un point fixe au sein de l’estuaire de la Seine, l’équipe d'observation a comptabilisé plusieurs dizaines d’oiseaux en départ migratoire à la tombée de la nuit : 65 oiseaux en 2011 et 70 en 2012. Nous estimons ainsi à plusieurs centaines le nombre d’oiseaux en transit en estuaire de Seine. Ce type de comptage pourrait être relayé sur d’autres sites. Le protocole est très simple et le suivi particulièrement efficace et spectaculaire (jusqu’à plus de 20 oiseaux en départ migratoire pour une seule soirée). Des actions de sensibilisation sont faites ponctuellement par le GONm et la Maison de l’estuaire sur les sites de Normandie (action 5.2). Les plaquettes du PNA ont été fournies aux gestionnaires des sites lors des visites (action 5.4). VI-CONCLUSION La population de Butor étoilé en 2012 est de l’ordre de 20 à 25 mâles chanteurs contre 35 mâles chanteurs au début du PNA en 2008. Tous les oiseaux chanteurs ont été entendus sur les deux sites connus (estuaire de la Seine et marais du Cotentin et du Bessin) et pour le moment aucun autre site n’a accueilli l’espèce pendant le PNA. Il semble que la sécheresse, la rigueur des hivers et la mauvaise gestion des niveaux d’eau soient à l’origine de la baisse notable des effectifs sur les deux foyers de population. Si nous voulons à terme accroître la population ou au moins la maintenir, les marais accueillant les deux foyers de population devront être gérés de manière optimale et le suivi des populations devra se poursuivre. Il faudra également poursuivre sans relâche les actions de gestion et de conservation sur les sites potentiels présentés dans ce rapport. Grâce à des contingents migrateurs et au recrutement d’oiseaux de la région, les sites potentiels pourront accueillir l’espèce en nidification. Si le Butor n’est pas présent, les bénéfices apportés pourront se ressentir sur d’autres espèces d’oiseaux (fauvettes paludicoles, râle d’eau, busard des roseaux). BIBLIOGRAPHIE - Hurel, P. (2010). Diagnostic écologique et socio-économique de roselières favorables au Butor étoilé dans le département de la Manche. Master 1 Environnement et Aménagement Conservation et Restauration de la Biodiversité. Université Paul Verlaine-Metz. - Lecoustey, Y. (2009). Caractérisation de l’habitat du Butor étoilé Botaurus stellaris dans le Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin. Master 1 Ecologie, Biodiversité, Evolution. Université Paris sud 11. - LPO (2007). 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Recensement de la population de butor étoilé sur la Réserve Naturelle Nationale de l’estuaire de la Seine-opération SE53. Maison de l’estuaire (financement GPMH) ANNEXE I : Diagnostic des roselières (Poulin, 2010) Guide de quantification des critères 1. Statut/Maîtrise foncière 0 = terrain privé, refus de réalisation du diagnostic par le propriétaire (important de préciser ces sites avec leur localisation même si aucun diagnostic n’a pu être mis en oeuvre), 1 = terrain privé, accord de réalisation du diagnostic mais propriétaire peu enclin à entreprendre d’éventuelles modifications de gestion, 2 = terrain public, gestionnaire ouvert au diagnostic mais pas à d’éventuelles modifications de gestion 3 = terrain privé, propriétaire ouvert au diagnostic et à d’éventuelles modifications de gestion 4 = public à vocation conservatoire (ex : propriété du CdL) et ouvert à d’éventuelles modifications de gestion. Guide de quantification des critères 2. Mesures de protection : 0 = aucune mesure de protection, 1 = convention internationale ou de gestion (Ramsar, MAB, PNR) 2 = directive européenne ciblant le butor (Site Natura 2000, ZPS) 3 = directive européenne ne ciblant pas le butor (Natura 2000, ZPS, SIC) 4 = mesure règlementaire (PN, RNR, etc) Guide de quantification des critères 3. Superficie et contexte géographique de la roselière : 0 = petite (< 5 ha) roselière isolée (aucune autre dans un rayon de 25 km), 1 = roselière petite non isolée ou roselière moyenne (5 à 25 ha) isolée, 2 = roselière moyenne non isolée ou grande roselière (25 à 100 ha) isolée, 3 = grande roselière non isolée ou grand massif de roselière (> 100 ha). 4 = très grand massif de roselière (> 1000 ha) Guide de quantification des critères 4. Habitats périphériques : 0 = zone humide largement (> 50%) en contact avec une zone urbanisée ou industrialisée, 1 = zone humide largement en contact avec une zone sous-urbaine ou rurale, 2 = zone humide largement en contact avec une zone d’agriculture intensive, 3 = zone humide largement en contact avec une zone d’agriculture extensive ou de milieux seminaturels, 4 = zone humide largement en contact avec des milieux naturels. L’impact des habitats périphériques sera inversement proportionnel à la taille de la zone humide : un massif de 1000 ha de roselières pourra abriter des butors même s’il est entouré d’une zone fortement industrialisée, ce qui n’est pas le cas pour une roselière isolée d’un hectare: nécessité de considérer les deux facteurs simultanément pour interprétation Guide de quantification des critères 5. Structure gestionnaire : 0 = structure gestionnaire présente mais objectifs de gestion incompatibles avec écologie du butor étoilé et peu susceptibles d’être modifiés, 1 = aucun objectif/structure de gestion clairement définis avec faible probabilité de pouvoir modifier la situation, 2 = sans structure gestionnaire, mais potentiel pour désigner une structure de gestion ouverte à une modification de gestion favorable au butor étoilé, 3 = structure gestionnaire présente potentiellement ouverte à une modification de gestion favorable au butor étoilé (ex : modification de l’hydrologie permettant une extension de la roselière) si jugée compatible avec autres activités / objectifs / espèces, 4 = structure gestionnaire présente favorable à une gestion compatible avec les besoins du butor étoilé. Guide de quantification des critères 6. Fonctionnement hydraulique / Gestion hydrologique : 0 = aucun ouvrage permettant de modifier le fonctionnement hydraulique du site dont l’hydrologie est jugée incompatible avec les besoins du butor étoilé. 1 = fonctionnement hydrologique naturel du site compatible avec les besoins du butor étoilé ou nécessité de travaux hydrauliques majeures pour rendre le fonctionnement hydrologique compatible avec les besoins du butor étoilé. 2 = ouvrages fonctionnels ou nécessitant une réfection mineure (ex: curage canaux, réparation de vanne) permettant une gestion hydrologique favorable au butor étoilé, mais conflits de gestion identifiés (ex: incapacité d’accord sur les calendriers de gestion ou gestion préconisée incompatible avec le butor étoilé), 3 = ouvrages fonctionnels ou nécessitant une réfection mineure (ex: curage canaux, réparation de vanne) permettant une gestion hydrologique favorable au butor étoilé, sans conflits de gestion identifiés 4 = ouvrages fonctionnels permettant une gestion hydrologique favorable au butor étoilé, sans conflits de gestion identifiés. Guide de quantification des critères 7. Qualité de l’eau : 0 = entrées d’eau fortement polluées (importants rejets industriels ou agricoles), 1 = eaux fortement anoxiques (forte odeur, eau noire, présence de vase avec matière végétale non décomposée, aucun organisme aquatique observé), 2 = eaux eutrophes (eaux riches en nutriments et pauvres en O2, turbides avec présence d’algues filamenteuses, présence de vase et faible portance du sol), 3 = eaux légèrement turbides, portance du sol moyenne, quelques organismes aquatiques, 4 = eaux claires avec de nombreux organismes aquatiques visibles, bonne portance du sol. Guide de quantification des critères 8. Etat de la roselière : 0 = roselière fortement atterrie (litière épaisse, lacis de rhizomes nettement au-dessus de la ligne d’eau si eau présente, présence de ligneux), 1 = roselière en cours d’atterrissement (que partiellement inondée, plantes herbacées nombreuses, ratio tiges sèches/tiges vertes élevé, soit ≥ 4/1), 2 = roselière fortement dégradée (formation de touradons avec clairs représentant une superficie égale ou supérieur au roseau, faible portance du tapis de rhizomes, épaisse couche de vase avec matière végétale peu décomposée), 3 = roselière en cours de dégradation avec quelques clairs et touradons, relativement peu de panicules et un ratio tiges sèches/vertes ≈ 3/1), 4 = roselière de couverture relativement homogène et vigoureuse (tiges vertes denses, hautes ou grosses avec un ratio tiges sèches/vertes entre 1/1 et 2/1) avec éventuellement d’autres espèces émergentes et des herbiers mais peu d’espèces végétales terrestres. Guide de quantification des critères 9. Usages : 0 = pratiques intensives, incompatibles avec le butor étoilé et pouvant difficilement être modifiées (ex : forte pression de pâturage sur l’ensemble d’un marais privé, destruction de la ceinture de végétation d’un étang pour la pisciculture, vocation conservatoire favorisant des espèces dont l’écologie est incompatible avec celle du butor étoilé), 1 = pratiques intensives ou incompatibles avec le butor étoilé pouvant être partiellement améliorées (ex : de l’inondation permanente d’un marais de chasse à un assèchement estival tous les 3 ans, d’une superficie coupée à 100% réduite à 80%), 2 = pratiques extensives relativement compatibles avec l’écologie du butor étoilé 3 = pas d’usages 4 = pratiques extensives ou gestion conservatoire favorables au butor étoilé. Guide de quantification des critères 10. Richesse avifaunistique : 0 = le butor étoilé n’a pas été détecté sur le site depuis 1970 que ce soit en période de reproduction ou d’hivernage et la richesse avifaunistique en espèces paludicoles est relativement pauvre sur le site, 1 = la disparition du butor étoilé est plus récente et quelques espèces paludicoles sont présentes sur le site, 2 = le butor est sporadiquement observé sur le site et la faune paludicole est riche incluant des espèces dont les besoins recoupent en partie ceux du butor (ex : rousserolle turdoïde, locustelle luscinoïde, râle d’eau, busard des roseaux), 3 = le butor étoilé est encore présent sur le site mais les effectifs de populations ont subi des déclins récemment. 4 = les effectifs de butor étoilé sont stables ou en augmentation sur le site. Élaboration du diagnostic : Tous les critères de la grille synthèse sont quantifiés de 0 à 4 et ne sont actuellement pas pondérés. Se référer au contexte et aux interactions entre les critères pour interpréter la grille synthèse. Vérifier la cohérence du diagnostic en croisant les critères (exemple: un grand massif de roselière caractérisé par une hydrologie, une végétation et des modes de gestion favorables au butor étoilé devrait accueillir des butors). Pour chaque site rédiger le contexte historique et les potentialités à partir des éléments de la fiche de caractérisation du site, de la gestion hydrologique et de la structure de la végétation tels que mesurés sur le terrain. En vous appuyant sur la grille synthèse, identifier les sites qui offrent le plus de potentiel pour accueillir le butor étoilé ou si l’espèce est déjà présente, les sites pouvant contribuer le plus à une augmentation des effectifs. Sélectionner les sites les mieux notés et proposer des actions de gestion ou restauration prenant en compte les risques (ex: foncier non maîtrisé), les incidences (impact sur les habitats adjacents, sur la faune patrimoniale, compatibilité des usages), et les coûts approximatifs associés aux mesures préconisées. Identifier les mesures préalables nécessaires à la réalisation de ces actions (ex: étude plus poussée sur le fonctionnement hydraulique préalable à des travaux d’envergure). ANNEXE II : Fiches sites (Rémond, 2009 ; Hurel, 2010 ; Mougnot, 2010) Site : Marais de Ver-Meuvaines Département : Calvados (14) Long/Lat : 0°33’17.32’’O/49°20’32.67’’N Communes : Meuvaines, Ver-sur-Mer Superficie totale : 235,6 ha roselière (phragmitaie) : 24,4 ha eau : 5,1 ha autres habitats : 206,1 ha Type ZH : √ littoral atlantique Milieux périphériques : Tissu urbain/ industriel : 0% ; Tissu sous-urbain/rural : 20% ; Agriculture intensive : 30% ; Agriculture extensive : 0% ; Milieux naturels terrestres ouverts : 0% ; Milieux naturels terrestres boisés : 10% ; Milieux naturels humides hors roselières : 0% ; Roselières : 0%; Littoral : 50%. Milieux adjacents : 1330 Prés salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) ; 1140 Replats boueux ou sableux exondés à marée basse ; 2120 dunes mobiles du cordon littoral à Oyat (Ammophilia arenaria) (dunes blanches) ; 7210 Marais calcaires à Cladium mariscus et espèce du Caricion davallianae* ; 7230 Bas marais alcalins ; 3140 Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. ; 3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l’Hydrocharition ; 6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin. Directives Européennes : √ SIC Maîtrise foncière : √ Terrains CdL Statut Foncier : √ privé √ public, précisez : les propriétaires fonciers du site sont la Société Civile Immobilière des Dunes (privé), le CELRL, des propriétaires privés et public (DPM). Structure gestionnaire : Syndicat mixte du calvados Littoral pour les terrains du CELRL (chasseurs pour l’entretien des mares à gabion, agriculteurs pour un pâturage équin et bovin). Contact gestionnaire : Syndicat mixte « Calvados littoral espaces naturels » 23, Boulevard Bertrand BP 12 14035 Caen Cedex (contact avec Olivier Zucchet, garde littoral). Données historiques : Évolution des effectifs butors sur le site et à proximité: Aucun butor contacté sur ce marais. Évolution fonctionnement/gestion/physionomie du site: Le cordon dunaire de ce marais se fragilise. Ceci est du à l’érosion marine et pédestre. Beaucoup de dépôt retrouvé à l’intérieur du site dénature les milieux naturels et une rudéralisation progressive s’installe par endroit. Dans le réseau hydraulique secondaire on assiste à un envasement, une progression de la végétation et un écroulement des berges ; il est en partie en voie de comblement. L’entretien des prairies humides basses du côté de Ver-sur-mer par le pâturage ne se fait plus que par un seul agriculteur. A noter que la fauche du roseau sur Meuvaines a commencé tardivement (le 1er avril 2009). Précédentes actions de restauration sur le site : Usages actuels (type, intensité, calendrier, gestion associé, etc) : - chasse au gibier d’eau selon deux modes : - la chasse au gabion : les mares sont remplies courant juillet, et vidées en mars-avril pour entretien (fauche, curage, etc.) - la chasse à la bécassine, surtout pratiquée à Meuvaines : des platières de 30 x 50 m sont aménagés dans la roselière (fauche des roseaux et ameublissement du sol) en juillet-août. Ce dispositif est sujet à rotation tous les ans (CELRL, 2007). - agriculture : 10 agriculteurs recensés (5 pratiquent l’élevage bovin et équin et les 5 autres sont orientées vers les grandes cultures). Côté Ver-sur-Mer, la majeure partie des marais « encore entretenue », l’est par un seul agriculteur. Cet exploitant fait tourner 15 à 20 bovins sur quelques parcelles situées entre la rivière et le cordon dunaire. Etant donné la taille des parcelles qu’il exploite, il fait tourner le troupeau assez rapidement entre les différents prés. Le fonctionnement est donc de type « chargement instantané fort sur une période assez courte ». Les animaux sont mis à l’herbe autour du 15 avril, en une seule fois (en général) et peuvent rester jusqu’à midécembre si le marais n’est pas trop inondé. On note également d’autres activités telles que la randonnée pédestre, les activités balnéaires (plage). Fonctionnement hydraulique/Gestion hydrologique Hydrologie sous influence √ alluviale Si anthropique, gestion par : √ pluviale √ gravitaire √ anthropique Règlement d’eau (type d’accord, calendriers préconisés, structure responsable du contrôle) : La gestion des niveaux d’eau a une triple finalité : - éviter les inondations de partie littorale de l’urbanisation à VER-SUR-MER ; - assainir le marais et permettre l’exploitation des prairies humides ; - remplir les mares à gabion en été pour la saison de chasse, et les vidanges au printemps pour l’entretien annuel. Ouvrages (nombre) : 2 vannes 3 Noc (émissaire d’évacuation des eaux et débouchant à la mer) 2 échelles limnimétriques Etat de fonctionnement des ouvrages: Le réseau principal est régulièrement entretenu par l’Association du Syndicat du Marais côté Ver-sur-mer et le propriétaire du marais côté Meuvaines ; il en résulte une bonne circulation des eaux dans les collecteurs principaux. Cependant, le réseau secondaire (assainissement, alimentation des mares à gabion) est en mauvais état (envasement, progression de la végétation, écroulement des berges), et pour partie en voie de comblement. Les 2 vannes à manivelle et les 3 noc sont en bon état. A noter que le noc du Hable de Heurtot n’était plus fonctionnel depuis plusieurs années, entraînant une submersion localisée et une stagnation des eaux Nature des entrées d’eaux: √ précipitations, √ ruisseau, mer, √ nappe phréatique Site : Roselière de Pirou Département : Manche (50) Superficie totale : 40 ha Long : 01°34’55 / Lat : 49°10’21 Commune : Pirou Lieu-dit : Station d'épuration roselière : 5.3 ha (Mégaphorbiaie: 8 ha); eau : 3.7 ha autres habitats: forêt: 1.3 ha; prairie: 13 ha; glycéraie: 6 ha. Station d'épuration : 2.7 ha. Type ZH : littoral atlantique √ Milieux périphériques: 50%Prairie de fauche / 30% Cultures maraîchères / 10% STEP / 10% milieu urbain Mesures contractuelles de gestion: PNR des Marais du Cotentin et du Bessin Statut Foncier : privé √ public √ , précisez : privé et commune Structure gestionnaire : SAUR pour la Station d'épuration Données historiques : Evolution des effectifs butors sur le site et à proximité 2individus le 15 mars 2003 (migration), 1 individu le 27 mars 2009 et 1 individu en juillet 2009. Évolution fonctionnement/gestion/physionomie du site : Fauche de la roselière au niveau des mares de chasse. Précédentes actions de restauration sur le site : Usages actuels (type, intensité, calendrier, gestion associé, etc) : Chasse et station d'épuration. La SAUR maintient le même débit toute l'année. Fonctionnement hydraulique/Gestion hydrologique Hydrologie sous influence allluviale √, anthropique√. Si anthropique, gestion par : pompage √ Règlement d’eau (type d’accord, calendriers préconisés, structure responsable du contrôle) : Rivière le Dun et canal de Dy. Ouvrages (nombre) : buses 7 vannes 1 Etat de fonctionnement des ouvrages : BON Nature des entrées d’eaux: ruisseau √ Site : Etang de Gattemare Département : Manche (50) Long : 01°18’19 / Lat : 49°41’35 Commune : Gatteville-Le-Phare Lieu-dit : Gattemare Superficie totale : 85 ha roselière : 20 ha eau : 20 ha autres habitats: forêt: 3 ha; prairie: 24 ha; dune: 11 ha; glycéraie: 4 ha; roncier: 3 ha. Type ZH : littoral atlantique √ Milieux périphériques 40% cultures maraîchères / 20% pâturages / 20% Milieu dunaire/ 20% Milieu urbain. Milieux adjacents : Littoral et étang de Gattemare Mesures protections : Conventions internationales : Mesures règlementaires : APPB Inventaires: ZNIEFF 1 √ Ramsar MAB √ ZNIEFF 2 √ Maîtrise foncière : Terrains CdL √ (étang) Statut Foncier : privé √ précisez : M. Duval Structure gestionnaire : société de chasse du Val de Saire Contact gestionnaire : M. Rousset (garde chasse) Données historiques : Evolution des effectifs butors sur le site et à proximité : Le 18 juillet 1986 un individu dans la roselière et le 5 mars 2000, survol de la roselière par un individu (migration). Évolution fonctionnement/gestion/physionomie du site : La roselière est fauchée aux bords des mares de chasse et pour former des platières pour la chasse aux bécassines. La fauche intervient en juin/ juillet avant l'ouverture de la chasse puis en hiver. Pour faucher le garde chasse assèche le marais avec la vanne contrôlant le noc pour éviter l'entrée d'eaux marines. Précédentes actions de restauration sur le site : Seulement la fauche biannuelle au niveau des platières et des mares de chasse. Usages actuels (type, intensité, calendrier, gestion associé, etc) : Chasse tous les week-end durant la période de chasse avec fauche été et hiver des chemins, platières et bordée de mares. Présence d'un troupeau de vaches et de quelques chevaux sur le site pour brouter les zones périphériques de la roselière (jonchaie par exemple) Fonctionnement hydraulique/Gestion hydrologique Fermeture du noc pour assécher le marais en période de fauche. Hydrologie sous influence interdidale √, allluviale √, pluviale √ Règlement d’eau (type d’accord, calendriers préconisés, structure responsable du contrôle) : L'étang de Gattemare appartient au SYMEL mais aucunes gestions n'est opérée. La société de chasse gère les niveaux d'eaux. Ruisseau de la couplière se jette dans l'étang. Ouvrages (nombre) : buses 1 vannes 1 Etat de fonctionnement des ouvrages : le noc est fréquemment bouché par le sable au niveau de la plage. Le garde chasse l'entretient. Nature des entrées d’eaux: rejets agricoles √ ruisseau √ , mer √ Site : Grand’Mare Département : 27 Long/Lat : 49,42400 °N et 0,53427 °E Commune : Sainte-Opportune-la-Mare Superficie totale : 128 ha roselière : 8 ha eau : 42,5 ha Lieu-dit : / autres habitats: 77,5 ha Type ZH : vallée alluviale Milieux périphériques : Roselière boisée : 38,7 % ; Eau : 33,1 % ; Prairie : 13,8 % ; Boisement : 8,2 % ; Roselière : 6,2 %. Mesures règlementaires : RNCFS Directives Européennes : ZPS Mesures contractuelles de gestion: PNR Statut Foncier : privé : ONCFS Structure gestionnaire : Fédération De Chasse de l’Eure Contact gestionnaire : Adresse : Rue de Melleville 27930 Angerville-la-campagne. Téléphone : 02.32.23.03.15. Directeur : Nicolas Gavard-Gongallud : HYPERLINK "mailto:[email protected]" [email protected] ; 06.17.15.36.23. Données historiques : Evolution des effectifs butors sur le site et à proximité: butor présent de 2002 à 2004. Absent en 2006 et 2007. De nouveau présent depuis 2008. Une observation en mars et avril 2010. Évolution fonctionnement/gestion/physionomie du site: Réserve de chasse avec un grand étang. Très grande surface de roselière boisée. Sol peu portant par des tremblants. Site pâturé par des chevaux. Précédentes actions de restauration sur le site : / Usages actuels (type, intensité, calendrier, gestion associé, etc) : Site pâturé toute l’année par des chevaux sur 12 ha. Fonctionnement hydraulique/Gestion hydrologique : Hydrologie sous influence alluviale, pluviale et anthropique. Si anthropique, gestion par : ouvrages hydrauliques Règlement d’eau (type d’accord, calendriers préconisés, structure responsable du contrôle) : / Ouvrages (nombre) : vanne : 1 Etat de fonctionnement des ouvrages : / Nature des entrées d’eaux: rejets agricoles, précipitations et nappe phréatique. Site : Marais des Dizaines Long/Lat : 0°28’28.72’’O/49°18’24.12’’N Département : Calvados (14) Commune : Banville Lieu-dit : Superficie totale : 20 ha roselière : 1,6 ha eau : 1,4 ha autres habitats: 17 ha Type ZH : vallée alluviale √ Milieux périphériques : Tissu urbain/ industriel : 0% ; Tissu sous-urbain/rural : 20% ; Agriculture intensive : 70% ; Agriculture extensive : 0% ; Milieux naturels terrestres ouverts : 0% ; Milieux naturels terrestres boisés : 10% ; Milieux naturels humides hors roselières : 0% ; Roselières : 0%. Mesures règlementaires : APPB √ Maîtrise foncière : Terrains CEN √ Statut Foncier : privé √ public √, précisez : D’une part, 2 groupes de chasseurs et d’autre part la commune de Banville. Une quinzaine d’ha de zone humide sont en convention de gestion entre le CFEN (Conservatoire Fédératif des Espaces Naturels de Basse-Normandie) et 2 propriétaires. Structure gestionnaire : les propriétaires privés et le CFEN en convention de gestion. Contact gestionnaire : CFEN (contact avec Loïc Chéreau, Conservateur de la Réserve Naturelle Régionale des Carrières d'Orival et PRAM) Données historiques : Évolution des effectifs butors sur le site et à proximité: 1 butor contacté par un chasseur en 2008 (nidification non confirmée) Évolution fonctionnement/gestion/physionomie du site: un plan de gestion a été élaboré pour la période 2008-2012 ; il prévoit l’élimination des ligneux pour éviter la fermeture du milieu. En effet, on observe une colonisation progressive des ligneux. Autrefois, toute l’eau du marais se déversait dans un fossé de ceinture ; ce dernier répartissait l’eau dans l’ensemble des fossés en suivant le sens de la pente. Ne jouant plus son rôle de collecteur principal de l’eau du marais et d’échangeur unique avec la rivière, l’ancien ouvrage a été remplacé par un nouveau. Précédentes actions de restauration sur le site : arrachage des ligneux, curage des fossés, remplacement de 2 autres ouvrages hydrauliques, tentatives d’élimination de la Renouée du Japon (espèce invasive). Usages actuels (type, intensité, calendrier, gestion associé, etc) : Activité d’ordre cynégétique avec la présence de 2 groupes de chasseurs exploitant les 2 mares du marais. L’objectif étant de maintenir des milieux ouverts pour faciliter la pose des oiseaux d’eau et entretenir les abords des mares pour pouvoir les observer. Fonctionnement hydraulique/Gestion hydrologique Hydrologie sous influence alluviale √ Si anthropique, gestion par : pluviale √ anthropique √ gravitaire √ Règlement d’eau (type d’accord, calendriers préconisés, structure responsable du contrôle) : Ouvrages (nombre) : canaux √ buses √ vannes 3 Etat de fonctionnement des ouvrages: Le marais est alimenté par deux sources en eau : la nappe du Bathonien et les inondations de la Seulles. Les inondations hivernales du marais (de décembre à mars en moyenne) régulent le débit de la rivière et réduisent les inondations en aval. Un réseau de fossés quadrille le marais et les échanges entre le marais et la rivière se font principalement par deux fossés menant aux gabions. Les autres fossés, envahis de végétation, de litière et de vase ne sont plus opérationnels. Autrefois, toute l’eau du marais se déversait dans un fossé de ceinture ; ce dernier répartissait l’eau dans l’ensemble des fossés en suivant le sens de la pente. Ne jouant plus son rôle de collecteur principal de l’eau du marais et d’échangeur unique avec la rivière, l’ancien ouvrage a été remplacé par un nouveau. De même, les deux autres ouvrages ont été remplacés (figure 25). De plus, les fossés ont été curés. Ces travaux de restauration ayant pour but la maîtrise des niveaux d’eau ont été réalisés dans le cadre du premier plan de gestion de ce marais (2008-2012) porté par le C.F.E.N. Nature des entrées d’eaux: précipitations √ ruisseau √ nappe phréatique √ (nappe du Bathonien) Site : Marais de la basse vallée de la Touques Long/Lat : 0°06’14.08’’E/49°19’37.74’’N Département : Calvados (14) Communes: Bonneville-sur-Touques, Canapville, Saint- Arnoult, Saint-Etienne-la-Thillaye, Saint-Martin-aux-Chartrains, Tourgeville. Superficie totale : 635 ha ha Type ZH : vallée alluviale √ roselière : 41,5 ha eau : 80,7 ha Lieu-dit : autres habitats: 512,8 Milieux périphériques : Tissu urbain/ industriel : 0% ; Tissu sous-urbain/rural : 20% ; Agriculture intensive : 0% ; Agriculture extensive : 30% ; Milieux naturels terrestres ouverts : 0% ; Milieux naturels terrestres boisés : 0% ; Milieux naturels humides hors roselières : 50% ; Roselières : 0%. Statut Foncier : privé √ public √, précisez : marais essentiellement en domaine privé. Cependant, la présence de la Touques engendre un deuxième type de statut foncier : le Domaine Public Fluvial (DPF). Structure gestionnaire : association de marais gérant le réseau hydraulique (entretien, restauration cours d’eau) : Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Touques (SMBVT) et propriétaires privés (agriculteurs, chasseurs). Contact gestionnaire : Données historiques : Evolution des effectifs butors sur le site et à proximité : 1 butor contacté en 2008 sur la commune de Bonneville-sur-Touques; espèce présente en hivernage et en halte migratoire. Évolution fonctionnement/gestion/physionomie du site: Cette année a été une année particulière dans la gestion des mares de chasse puisque la coupe du roseau sur le pourtour des mares a été effectuée sur une surface très importante (fauche, écobuage) par rapport aux années précédentes. De plus la gestion individuelle des niveaux d’eau (sur les mares de chasse) a été incompatible avec l’accueil du butor en période de reproduction (données fournies par E. Schmidt). Précédentes actions de restauration sur le site : Usages actuels (type, intensité, calendrier, gestion associé, etc) : L’activité économique dominante est l’agriculture. La chasse au gibier d’eau représente une activité de loisir importante avec une trentaine de mares recensées sur le marais. La rivière Touques est considérée comme « la première rivière française à truite à mer » mais est peu fréquentée par les pêcheurs (difficultés d’accès, configuration du lit de la rivière soumise à des variations de niveaux d’eau, etc.) Fonctionnement hydraulique/Gestion hydrologique Hydrologie sous influence interdidale √ (variation du niveau de la Touques influencée par les marées) alluviale √ pluviale √ Si anthropique, gestion par : anthropique √ gravitaire √, pompage √ Règlement d’eau (type d’accord, calendriers préconisés, structure responsable du contrôle) : Une association de marais, le SMBVT, gère les cours d’eau (entretien, restauration). La plupart des mares sont utilisées pour la chasse au gibier d’eau ; elles sont plus ou moins à sec pour leur entretien au début de l’été et remises en eau avant l’ouverture de la chasse par des systèmes de vannage ou par pompage. La gestion est individuelle et relève des propriétaires de chaque mare. Ouvrages (nombre) : canaux √ buses √ vannes √ Etat de fonctionnement des ouvrages : L’état des canaux et fossés est extrêmement variable. Une étude réalisée par le bureau d’étude CERESA (dans le cadre de l’étude agricole et environnementale réalisée en 2000 sur la déviation de Canapville) en période de basses eaux (août 2000) a permis de constater que le réseau maillé est dégradé, certains tronçons de certaines mailles ne fonctionnant plus. Nature des entrées d’eaux: précipitations√ , ruisseau (rivière touques) √ mer Site : Grande Noé Département : 27 Long/Lat : 49,26390 °N et 1,23515 °E Commune : Val-de-Reuil Superficie totale : 70,6 ha roselière : 2 ha Lieu-dit : / eau : 53 ha autres habitats: 15,6 ha Type ZH : vallée alluviale Milieux périphériques : Eau : 75,1 % ; Prairie : 12,5 % ; Boisement : 9,6 % ; Roselière : 2,8 %. Maîtrise foncière : établissement public de la Base de Loisirs. Statut Foncier : public : établissement public de la Base de Loisirs. Structure gestionnaire : GONm. Contact gestionnaire : Adresse : 181 rue d'Auge 14000 Caen ; Téléphone : 02.31.43.52.56. Virginie Radola : HYPERLINK "mailto:[email protected]" [email protected] ; 06.87.48.60.29. Données historiques : Evolution des effectifs butors sur le site et à proximité: butor présent en hiver tous les ans depuis 2004. Une observation en période de reproduction en mai 2010. Chanteur en 2006. Évolution fonctionnement/gestion/physionomie du site: Roselière étroite et de faible surface. Risque d’atterrissement par les ligneux. Les roseaux ne gagnent pas sur l’étang car la pente est trop forte. Précédentes actions de restauration sur le site : Création d’une zone d’étrépage expérimentale. Usages actuels (type, intensité, calendrier, gestion associé, etc) : / Fonctionnement hydraulique/Gestion hydrologique : Hydrologie sous influence alluviale et pluviale. Si anthropique, gestion par : / Règlement d’eau (type d’accord, calendriers préconisés, structure responsable du contrôle) : Pas d’ouvrage hydraulique. Le niveau de l’étang est naturel. Ouvrages (nombre) : / Etat de fonctionnement des ouvrages : / Nature des entrées d’eaux: précipitations et nappe phréatique. Site : Foulbec Département : 27 Long/Lat : 49,38311 °N et 0,45166 °E Commune : Foulbec Superficie totale : 14,7 ha ha Type ZH : vallée alluviale roselière : 10,5 ha Lieu-dit : / eau : 0 ha (fossés) autres habitats: 4,2 Milieux périphériques : Roselière : 71,4 % ; Roselière boisée : 20,4 % ; Prairie : 8,2 %. Mesures protections : Conventions internationales : / Mesures règlementaires : / Directives Européennes : Natura 2000, ZPS, ZSC Mesures contractuelles de gestion: PNR Maîtrise foncière : Terrains CdL et ENS Statut Foncier : public Structure gestionnaire : Conseil Général de l’Eure Contact gestionnaire : Adresse : Hôtel du Département, 14 boulevard Georges Chauvin, 27021 Evreux cedex. Téléphone : 02.32.31.50.50. Franck Macé : HYPERLINK "mailto:[email protected]" [email protected] ; 06.30.24.88.85. Données historiques : Evolution des effectifs butors sur le site et à proximité: butor présent en hiver entre 2002 et 2005. Évolution fonctionnement/gestion/physionomie du site: Ancienne peupleraie abattue en 2004. La roselière est en cours d’atterrissement par l’envahissement de ligneux. Malgré l’apparence d’une roselière, ce site est une mégaphorbiaie. Site sec avec des inondations périodiques en hiver. Précédentes actions de restauration sur le site : / Usages actuels (type, intensité, calendrier, gestion associé, etc) : Site pâturé en hiver par des bovins sur 10,4 % de la surface de la roselière soit 1,2 ha. Fonctionnement hydraulique/Gestion hydrologique : Hydrologie sous influence alluviale, pluviale et anthropique. Si anthropique, gestion par : ouvrages hydrauliques Règlement d’eau (type d’accord, calendriers préconisés, structure responsable du contrôle) : / Ouvrages (nombre) : buses : 3 Etat de fonctionnement des ouvrages : / Nature des entrées d’eaux: rejets agricoles, précipitations et nappe phréatique.