Resumé du poster : P359 SOINS DENTAIRES CHEZ LES

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Resumé du poster : P359
SOINS DENTAIRES CHEZ LES PATIENTS CARDIAQUES AU SERVICE DE STOMATOLOGIE DE
LA POLICLINIQUE CNSS DE SFAX
Auteurs: N.JDIDI - M.GHORBEL -K.ELLOUMI-N.MDHAFFAR-M.CHTARA- L.CHAARI –A.KACEMH.JALLOULI-O.SKVORTSOVA –G.HADDAR-A.BOUZID- N.AKROUT-H.KADDOUR-M.BEL BEY
OBJECTIF
De plus en plus de patients âgés et/ou présentant des maladies chroniques consultent au cabinet
dentaire et nécessitent des soins notamment chirurgicaux. Ces patients sont dits à risque car les soins
bucco-dentaires peuvent parfois retentir sur leur état de santé. Le patient cardiaque fait partie de ces
patients à risque. Il présente notamment trois risques majeurs pouvant coexister ou pas en fonction
des pathologies. Ces trois risques sont les suivants :le risque infectieux, le risque hémorragique et le
risque syncopal.
L’objectif de cette enquête est d’analyser la prise en charge des patients cardiaque au cours des
soins dentaires.
MÉTHODES
Il s’agit d’une enquête prospective intéressant un groupe de 81 patients atteints de maladies
cardiovasculaires dont 68 patients sous AAP ou AVK suivis pour soins dentaires au service de
stomatologie de la policlinique CNSS de Sfax durant la période allant du mois de janvier 2009
jusqu’au mois de décembre 2009.
Une évaluation globale du risque infectieux, du risque thromboembolique et hémorragique avant
d’interrompre ou poursuivre un traitement par AAP ou AVK avant les soins dentaires ou une
intervention chirurgicale et du risque syncopal faite en collaboration entre le médecin dentiste et le
médecin traitant (cardiologue, médecin généraliste) par :
– La recherche et l’identification, en dehors du maintien du traitement par AAP ou AVK, des facteurs
susceptibles de potentialiser le saignement ;
– L’évaluation du risque infectieux : l’endocardite infectieuse.
+ Risque majeur :Les antécédents d’endocardite, les cardiopathies congénitales cyanogènes …..
+ Risque modéré :Un dysfonctionnement valvulaire acquis (rhumatisme articulaire aigu), la plupart
des malformations cardiaques congénitales, les cardiomyopathies hypertrophiques obstructives…….
+ risque négligeable :Sont ceux dont le risque de développer une endocardite n’est pas plus grand
que celui des patients ne présentant pas de cardiopathie.
RÉSULTATS
Nos patients sont répartis en 43 hommes soit 53 % et 38 femmes soit 47%. Ils sont âgés de plus de
70 ans dans 41%, l’âge moyen est de 57ans. Les patients ont présenté une coronaropathie [angor,
infarctus du myocarde (pontage aorto-coronarien ou angioplastie coronarien avec pose de stent)]
dans 49%,une cardiopathie non ischémique(avec ou sans prothèse valvulaire) dans 31%,un trouble
du rythme (FA) dans 12%, un AVC ischémique dans 8%, une artériopathie chronique oblitérante des
membres inférieurs dans 6%.Nos patients sont sous AAP (Aspirine, clopidogrel, persantine ou
association) dans 58%, AVK (Sintrom) dans 26%.
Les patients se sont présentés pour extractions dentaires dans 59% des cas, pour des soins dentaires
conservateurs (dentisterie restauratrice, endodontie) dans 41% des cas. La poursuite du ttt AAP ou
AVK sous recommandation médicale pendant les soins dentaires conservateurs est indiquée
respectivement dans 36% et 9% des cas. L’arrêt des AVK avec l’instauration d’un relais par de
l’héparine (héparine non fractionnée : HNF ou héparines de bas poids moléculaire : HBPM) avant,
pendant et après extraction dentaire est indiqué chez 21% des cas. L’arrêt des AAP avant extraction
dentaire est indiqué chez 34% des cas.
Les accidents hémorragiques ont été signalé chez 02 patients soit 0,03% des cas lors du maintien du
traitement par AAP ou AVK .Aucun accident thromboembolique n’a été signalé au cours du suivi.
La prescription d’une antibioprophylaxie lorsque l’acte et le risque la justifient est observée dans 63%
des cas.
Aucun cas d’endocardite bactérienne n’a été signalé au cours du suivi.
Aucun cas de syncope n’a été signalé au cours des soins dentaires, mais certains accidents mineurs
à type de malaises hypoglycémiques, des vertiges, des céphalées ont été rapportées.
CONCLUSION
La prise en charge du patient cardiaque doit être basée sur une collaboration étroite avec le
cardiologue qui doit être contacté avant de réaliser le moindre acte diagnostique ou thérapeutique afin
d’établir un plan de traitement réfléchi tenant compte des risques encourus par le patient.
Par ailleurs, il convient de souligner l’importance de la prise en charge bucco-dentaire et surtout
parodontale des patients exposés au risque infectieux, qui permet de diminuer le taux de bactériémie
occasionnée par la maladie parodontale, et par conséquent de diminuer le risque d’endocardite.
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