le canard de l`orge

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le 5 octobre 2016 N°43
LE CANARD DE L’ORGE
BULLETIN DE L’ASSOCIATION INTERCOMMUNALE DES NATURALISTES DU VAL
D’ORGE (A.I.N.V.O) et
Dates importantes à retenir
DE LA SECTION NATURE de l'AMSL LA NORVILLE
Les Forums
Film sur la Pomme
Brame du cerf
Rando à Fontainebleau
Fabrication de nichoirs et entretien
Soirées : corvidés, lichens…
ditorial :
C’est avec un grand plaisir que je vous présente ce
nouveau numéro du Canard de l’Orge
Ce journal nous permet une fois de plus d’approfondir
nos connaissances. Depuis le premier numéro, des
combinaisons de textes écrits par différents auteurs
nous permettent d’approfondir nos savoirs sur la
nature. Au cours de toutes ces années nous avons
constitué une bibliothèque sur la nature. Elle est
unique, elle nous ressemble et nous rassemble. Alors
continuons à nous étonner et lisons ces différents
articles.
Table des matières
- accouplements de gastéropodes
- Le coucou
- Poèmes : La Forêt
Pour être au plus près de la nature et de nos futures
escapades vous pouvez également vous connecter sur
notre site (AINVO)
- Tourbières de Rambouillet
- l’oedicnème criard
Bonne lecture à tous.
- Poème : l’art
Daniel PRUGNE
- Astro : Vénus
- Le faucon de l’Amour
Coordonnées :
Site : ainvo.fr
Mail : [email protected]
Tèl : 06 20 77 55 15
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Accouplements de gastéropodes
Dans l’embranchement des Mollusques, escargots et limaces font partie de la classe des Gastéropodes. Cet
article illustre quelques aspects parfois surprenants de leurs accouplements et modes de reproduction.
I - Reproduction des escargots
Les escargots appartiennent à différentes espèces parmi lesquelles on peut citer l’Escargot de Bourgogne
(Helix pomatia) très prisé des gastronomes, le Petit-Gris (Helix aspersa), lui-aussi fréquemment consommé
quoiqu’un peu moins apprécié que le précédent, et des animaux de plus petite taille comme les Escargots des
haies (Cepaea nemoralis) et des jardins (Cepaea hortensis) ou leurs cousins, les Hélices des bois (Arianta
arbustorum).
Les escargots ont la particularité d’être hermaphrodites, c’est-à-dire à la fois mâle et femelle mais les espèces
citées ci-dessus ne pratiquent pas l’autofécondation ; pour se reproduire, elles ont recours à l’accouplement
réciproque entre deux individus. Elles possèdent un appareil génital compliqué incluant des canaux mâles et
femelles ainsi que différentes glandes, poches et flagelles. Les gamètes mâles et femelles se différencient
cependant dans une même glande appelée glande hermaphrodite ou ovotestis ; les spermatozoïdes parviennent
à maturité avant les ovules : on dit qu’il y a protandrie.
Photo 1 : Escargots de Bourgogne (Helix pomatia). Position caractéristique : les partenaires se dressent,
pied contre pied. Les tentacules oculaires, très sollicités durant les préliminaires, sont bien visibles. Noter le
pneumostome (orifice respiratoire) dans le bourrelet palléal de l’escargot de gauche.
Prenons l’exemple d’Helix pomatia (Photos 1 à 3 et vidéo d’accouplement sur le site AINVO).
Dès que les conditions sont favorables (réchauffement printanier entraînant un temps doux et humide), on peut
observer de nombreux individus à la recherche d’un partenaire. Lorsque deux d’entre eux se rencontrent
commence une véritable parade nuptiale qui dure généralement entre 6 et 10 heures mais peut se prolonger bien
au-delà : ils approchent leurs têtes, se frôlent ; leurs tentacules s’effleurent, tentacules tactiles (les plus courts)
et tentacules oculaires (les plus longs portant un petit oeil noir bien visible sur la photo 3) ; les partenaires
s’éloignent, se rapprochent, prennent une position caractéristique, appuyés sur l’arrière de leur pied et dressés
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l’un contre l’autre, sole contre sole (le pied est l’organe musculeux assurant la locomotion chez les
gastéropodes ; la sole pédieuse correspond à sa surface inférieure, en contact avec le substrat lors des
déplacements) ; ils se séparent à nouveau et recommencent sans se lasser… Chaque individu tente de planter un
dard dans le corps de son congénère et, en même temps, il cherche à éviter de se faire poignarder lui-même.
Le dard calcaire (d’une longueur de 5 à 10 mm) est éjecté d’une poche musculaire située en arrière de la tête et
planté brutalement dans le pied de l’autre.
Le fait de parvenir à cette étape ne signifie pas que l’accouplement ira à son terme. En effet, les échecs sont
fréquents, il n’est pas rare que le dard manque sa cible ou se casse ; par ailleurs, l’un des escargots peut
manquer de motivation, le couple se sépare alors. Si tout se passe bien, le travail préliminaire est suivi d’une
phase d’accouplement (entre 30 min et 2 heures) ; les deux partenaires se positionnent de sorte que leurs
orifices génitaux, situés en arrière de la tête, à la base du tentacule oculaire droit, soient face à face. La partie
proximale des appareils reproducteurs respectifs est alors dévaginée (le début de cette phase est bien visible sur
les photos 2 et 3) ; pénis et vagins s’accolent et il y a échange de spermatozoïdes, enveloppés dans de petits
sacs ou spermatophores. Les spermatophores de l’un sont acheminés vers le réceptacle séminal ou
spermathèque de l’autre, dans lequel leur paroi est dissoute et où ils peuvent être stockés durant plusieurs
semaines ou même plusieurs mois. Lorsque les ovules sont parvenus à maturité, les spermatozoïdes gagnent le
carrefour des voies génitales mâle et femelle où a lieu la fécondation. Une quinzaine de jours après
l’accouplement, 40 à 60 œufs, perles blanches et brillantes de 5 – 6 mm de diamètre, sont pondus dans un trou
creusé dans la terre. Dans la nature, Helix pomatia pond surtout en mai – juin ; le développement embryonnaire
se déroule en quelques semaines (selon les conditions atmosphériques) et, à l’éclosion, les petits sont en tous
points semblables aux adultes.
Photo 2 : La partie proximale de l’appareil génital de
l’animal de gauche est extrudée au niveau de l’orifice
génital. Observez les tentacules tactiles courts, la
proximité des tentacules oculaires des deux
partenaires et le pneumostome largement ouvert chez
l’individu de gauche.
Photo 3 : Les petits yeux noirs sont bien visibles à
l’extrémité des tentacules oculaires. Les deux
partenaires sont en train de dévaginer la région
proximale de leur appareil génital.
Divers aspects de la reproduction des escargots restent obscurs.
Par exemple, le rôle du dard n’est pas totalement élucidé ; il aurait un effet stimulateur mais, grâce à des hormones
transportées par le mucus qui l’enveloppe, il semble aussi accroître le nombre et favoriser la survie des spermatozoïdes
transmis, augmentant ainsi les potentialités de fécondation. Le réceptacle séminal, lui-aussi, pourrait avoir plusieurs
fonctions dans l’activation des spermatozoïdes ou la résorption des excédents.
Des recherches en laboratoire ont permis de définir une technique d’élevage d’Helix aspersa qui est aujourd’hui
appliquée dans des « fermes hélicicoles ». Les mœurs de ces animaux ont donc été particulièrement observées.
En ce qui concerne la reproduction, elles sont semblables à celles de l’Escargot de Bourgogne mais les partenaires ne
se dressent jamais pied contre pied. Les durées des étapes sont différentes ; la phase des préludes incluant frôlements,
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caresses et mordillements est souvent brève (45 min à 2 h) alors que l’accouplement s’éternise parfois jusqu’à une
dizaine d’heures.
Après 10 à 20 jours, chaque individu pond entre 80 et 120 œufs de 4 mm de diamètre environ. Les oeufs sont éjectés un
par un au niveau de l’orifice génital situé sur le côté droit de la tête, dans un trou préalablement aménagé dans la terre ;
la ponte est un lent processus qui peut prendre 24 à 48 heures. L’incubation dure entre 12 et 25 jours selon les
conditions de température et humidité. Dans la nature, deux à trois pontes se succèdent entre mai et octobre.
Photos 4,5 : Escargots des haies (Cepaea nemoralis). On distingue bien le dard, sorte d’aiguille
translucide, enfoncé sous le tégument de l’escargot de gauche.
Chez Cepaea nemoralis (Photos 4 et 5), la parade nuptiale est un lent ballet de plusieurs heures durant lequel
les partenaires sécrètent beaucoup de mucus ; chacun essaie de projeter son dard dans la zone antérieure du
corps de l’autre ; l’accouplement dure ensuite des heures durant lesquelles il y a échange de spermatophores.
Les Escargots des haies s’accouplent trois ou quatre fois au cours d’une année ; dans leur bourse copulatrice
peuvent donc coexister les spermatophores de plusieurs individus, ce qui favorise un brassage génétique. Les
œufs (3 mm de diamètre) sont pondus dans le sol où ils se développent en 15 à 20 jours. Des comportements
similaires ont été observés chez Arianta arbustorum (Photos 6 à 8).
Photos 6,7,8 : Hélices des bois (Arianta arbustorum). Les escargots, placés tête-bêche ou côte à côte, font sortir par
leur orifice génital la région proximale de leur appareil reproducteur, afin d’échanger des spermatophores.
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II - Reproduction des limaces
Photo 9 : Accouplement de limaces rouges (Arion rufus)
Comme les escargots, les limaces sont hermaphrodites ; certaines se reproduisent par autofécondation alors
que d’autres pratiquent la fécondation croisée.
C’est le cas d’Arion rufus, l’une des espèces les plus communes dans les jardins et les forêts, dont la couleur
peut varier du rouge vif au noir. Elle vit de douze à dix-huit mois si les conditions sont favorables et se
reproduit au printemps et en automne.
Pendant les périodes de reproduction, elle signale sa présence à des partenaires potentiels par son mucus qui
libère des molécules odorantes. Ces limaces ne possèdent pas de dard ; les préliminaires à l’accouplement ne
durent pas très longtemps, une demi-heure à une heure durant laquelle les animaux tournent l’un autour de
l’autre, se frôlent, émettent du mucus… puis l’accouplement a lieu pendant une longue période d’immobilité ;
les corps arqués des limaces, en position opposée l’un par rapport à l’autre, forment un cercle à l’intérieur
duquel les organes génitaux dévaginés, amas translucide bleuté, s’accolent (Photos 9 à 11) ; le pénis de chaque
partenaire pénètre dans le vagin de l’autre et lui transfère son sperme encapsulé dans des spermatophores. La
symétrie notée dans le comportement et dans la position des animaux (Photo 9) lors de la copulation montre
que tous deux sont en phase mâle, c’est-à-dire que les gamètes mâles sont parvenus à maturité (protandrie)
alors que les éléments femelles n’ont pas achevé leur différenciation. Dans un délai de 15 jours à plusieurs
semaines après la copulation, chaque individu peut pondre jusqu’à 500 œufs par paquets de 10 à 50. Les œufs
légèrement ovales (4 x 5 mm) sont déposés, à raison d’1 toutes les 30 min, dans un trou creusé dans le sol ou
sous des feuilles mortes. En fonction des conditions environnementales, température en particulier, l’éclosion
intervient après un laps de temps variant entre 3 semaines et 3 mois. A la naissance, les petites limaces,
transparentes, ont une longueur de 2 à 5 mm.
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Photos 10,11 : Limaces rouges (Arion rufus). Les corps arqués des limaces, orientés à l’opposé l’un de
l’autre, forment un cercle plus ou moins fermé autour de la masse génitale dévaginée, translucide et
bleutée. Le pneumostome, orifice respiratoire, est bien visible sur le côté droit des animaux, au niveau du
manteau ; il se situe au-dessus de l’orifice génital.
Les limaces rouges sont de taille et d’aspect très variables. Les couples des photos 9 et 10, rencontrés dans les
forêts humides du Doubs, étaient brillants, d’un rouge-orange vif et d’un très fort gabarit, plus de 15 cm. Celui
de la photo 11, croisé dans le Val d’Orge, présentait un aspect plus mat, des teintes plus fades, et mesurait
moins de 10 cm. Notez d’ailleurs que malgré son nom (rufus signifie « rouge » en latin), Arion rufus compte
des individus de couleurs variables allant jusqu’au noir. Enfin, il existe en France deux autres espèces moins
communes de limaces rouges (Arion vulgaris et Arion ater) qui ne se distinguent pas d’Arion rufus par simple
inspection visuelle mais par l’examen des organes internes.
Bibliographie :
Pour en savoir plus sur la vie et les moeurs des escargots des haies et des jardins, nous vous recommandons
vivement le n° 98 de l’excellente revue naturaliste la Hulotte (disponible sur prêt dans la bibliothèque de
l’AINVO), accessible à tous les publics.
Pour des sources plus détaillées sur la biologie des escargots et leur mode de reproduction, vous pouvez
consulter les documents suivants:
 Gomot L. et Deray A. La Recherche, 1987, n°186, vol. 18, 302-311.
 Guyard A. Balades naturalistes. L’Escargot (4) et (5), 2009.
 Heusser S. et Dupuy H.G. Folia conchyliologica, 2011, n° 11, 3-37.
Bernadette et Jérôme GRIFFOND
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TOUT SUR LE COUCOU !
Le Coucou gris (Cuculus canorus) est une espèce d'oiseau de la famille des cuculidés.
Il doit son nom vernaculaire à son chant.
Son comportement est caractérisé par la pratique du parasitisme de couvée.
Insectivore, il est de la taille d'un faucon crécerelle ou d'un épervier.
Le chant du coucou :
https://www.youtube.com/watch?v=NrTJ_v_acP8
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Le coucou est un oiseau discret, longiligne, de taille moyenne (environ 30 cm), avec de longues ailes pointues
et une longue queue arrondie. En vol, il ressemble à l’épervier d'Europe avec des ailes pointues similaires.
Il vole avec des battements d’ailes réguliers, les ailes n’étant que très peu soulevées au-dessus du corps.
Le bec est alors tendu vers l’avant. Il perche souvent seul, sur les lignes et poteaux, les ailes tombant
légèrement, alors que la queue est légèrement relevée. Dans cette position, il a l’air courtaud et court sur pattes.
À l'âge adulte, le coucou se nourrit généralement des chenilles ; il est le seul oiseau à pouvoir digérer les plus
velues. Faute de mieux, il se rabat sur les vers de terre. Sa vue est si perçante qu'il peut repérer la tête
d'un lombric à 15 ou 20 mètres.
Solitaire lors de la période de nidification, la femelle coucou est polyandre.
Aire de répartition et migrations
Le coucou gris est un migrateur largement répandu. Il se reproduit à la belle saison dans une aire qui comprend
l'Europe, presque toute l'Asie et le nord du Maghreb. Ses quartiers d'hiver sont le sud de l'Afrique et l'Asie du
Sud-Est.
Son arrivée fin mars en Europe signe le retour du printemps. Il y fréquente les milieux ouverts mais ses
pattes zygodactyles comme celles des Picidés trahissent une adaptation forestière ancienne.
Habitat
On le trouve dans tous les milieux : plaines, régions vallonnées ou montagneuses (jusqu'à 2000 m
d'altitude), bois.
Polygame, il effectue diverses déplacements d'un milieu à l'autre au cours d'une même saison.
Le parasitisme de couvée
Le coucou pratique le parasitisme de couvée, qui consiste pour la femelle à pondre dans le nid d'une autre
espèce afin que celle-ci assure la couvaison de l’œuf puis l'alimentation du jeune individu.
La femelle coucou gobe un œuf dans le nid parasité, avant d'y pondre le sien. Elle peut ainsi tromper ses
victimes, qui connaissent spontanément le compte d'œufs de leur couvée, grâce à une aire de peau sensible et
dénudée qu'elles ont alors sous le ventre, la plaque incubatrice.
Ce repas éclair apporte en outre à l'escamoteuse les protéines et le calcium qu'elle dépensera elle-même : elle
pond au printemps jusqu'à une vingtaine d'œufs, répartis dans autant de nids différents. Avant de se livrer à sa
mystification, elle s'assure que les parents légitimes sont éloignés : s'ils la prenaient en flagrant délit, ils
abandonneraient leur couvée.
Josette JOLY
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POEMES
Bruits de forêt
Ecoute bien ces bruits de forêt, mon enfant,
Et tu comprendras qu’elle vit paisiblement,
Ecoute le grincement de ces arbres-là
Qui se caressent amoureusement les bras,
Ecoute le doux bruissement de ces feuillages
Qui balancent leur chevelure d’un autre âge,
Ecoute le crissement des feuilles séchées
Lançant un dernier soupir avant de céder,
Ecoute le craquement des branches à terre,
Ecoute ces crépitements dans la bruyère,
Ecoute le frémissement de la fougère,
Ecoute bien … et ne crie pas à la légère.
Pierre Bouvier
La forêt
Je parcours la forêt, aujourd’hui comme hier,
Caressant le sable endormi par les années,
Au long des sentiers égarés dans la bruyère,
Au pied de ces rochers, au creux de ces vallées,
Revoyant ça et là de lointains souvenirs,
Composant un repos dans un monde meilleur
Et vivant un élan que je ne peux tenir
Où je trouve ici-bas ce que je cherche ailleurs
Et qui est à la fois si pur, si doux, si chaud
Que la gaieté s’installe déjà en mon cœur
Et regagne l’espoir issu de son cachot
Où sommeille une compagne oubliée dans l’heure.
O forêt enchanteresse aux mille facettes
Etalant tes attributs sans aucun détour,
O lieux familiers pour qui chaque jour est fête
Où chacun peut s’adonner à son libre cours.
Pierre Bouvier
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TOURBIERES A RAMBOUILLET
Dimanche 26 juin 2016
Marche découverte avec Daniel Prugne.
On aurait pu rencontrer la couleuvre Coronelle, corps lisse,
marron clair, qui est commune dans cette forêt.
Les Mousses et Hépatiques : Il existe cinq groupes de
mousses :
1/ mousses hépatiques à feuilles (+ courantes) qui ont des
feuilles fines.
2/ mousses hépatiques à thalles qui ont une membrane large et épaisse (comme un chapeau de champignon)
3/ mousses Acrocarpes = mousses dont l’oeuf se forme au sommet de la tige.
Bryophytes mousse : mousse avec fruit en gouttes suspendues au-dessus du tapis de mousse.
4/ mousses pleurocarpes.
5/ les sphaignes : ce sont les éponges des tourbières (très courantes). Elles peuvent contenir jusqu’à 80%
d’eau.
6/ mousses Polytric qui poussent en milieu plus acide. C’est une mousse acrocarpe.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------LES TOURBIERES
La Tourbière nécessite de l’eau, de la lumière, un milieu ouvert avec peu d’arbres, un sol de grès ou schistes,
ou sables. Ici c’est du sable.
La Tourbe utilisée pour se chauffer était soit noire, soit plus claire.
La tourbe est vivante au-dessus, et morte en dessous.
L’acidité est de PH 5 à 6 ; cela « conserve » le bois et évite la pourriture.
La décomposition est donc très lente. Ici, la tourbière s’assèche à cause des jeunes bouleaux qui y poussent,
elle va mourir, et si en plus on marche dessus, elle se
tasse et disparaît. C’est pourquoi il ne faut pas y
marcher.
Ici c’est une ZNIEFF = Zone naturelle de 75 ha
protégée - Altitude 142 à 152 m.
On appelle « la Guelle », le petit ru (rivière) traversant
le versant de la forêt de Rambouillet. Cette forêt
comprend 17 sites différents. Nous allons en visiter
cinq.
Type de plantes rencontrées :
-
-
Paturin
Leiches ou Carex : genre de plante de la famille des Cyperaceae, vit en milieu humide, acide, ses
feuilles sont fines et coupantes, les fleurs en épis de blé. Ses racines sont adaptées à un milieu acide
et aquatique. Elle émet du méthane. Se présente en touffes.
Hélianthème à gouttes, 5 pétales, voisine des cistes, cultivée pour décorer les rocailles.
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-
Arbuste « myrica » (plante médicinale ou Gale palutris) à forte odeur, à ne pas confondre avec le
saule, la feuille ici est moins épaisse et un peu plus ronde à son extrémité. (voir photo)
Poivre d’eau (voir herbier)
Potentille tourmentée (fleur jaune) genre rosacée. Ex : quintefeuille et tormentille utilisée en
médecine pour ses qualités astringentes.
La Bruyère tétralixe (à 4 angles) ayant des clochettes mauves et une tige blanc-gris (ressemble au
thym).
Lycopodes ou « pied de loup » est une mousse terrestre. La poudre de lycopode, d’un jaune pâle, est
employé pour enrober des comprimés. Cette poudre est très inflammable.
Rhycosphora (fleur blanche)
Linegrette blanche,
Les Ericaceae, ou éricacées, sont des plantes à fleurs (proche des myrtilles, arbousiers, raisins)
Les DROSERAS, PLANTES
CARNIVORES DES MARAIS
ANIMAUX et INSECTES rencontrés :
- Limaces noires et orangées,
- Scarabée dit « bouseux »,
- 2 sortes de libellules dont une très grosse et mouchetée jaune et
noire.
- Ragondin (fugitivement).
Martine DUBOC
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OEDICNEME CRIARD
Burhinus oedicnemus
A la recherche de l'Oedicnème dans les
plaines agricoles en Essonne
COURLIS DE TERRE
- C'est un oiseau de plaine , un roi du
camouflage.
- Plumage brun-sable
- Gros yeux jaunes.
- Discret, confondu avec la végétation
environnante.
- Vit au milieu des terres caillouteuses et des
jachères rases.
ESPECE EN DECLIN EN ESSONNE
Pour l'observer:
C'est un oiseau migrateur qui arrive dans le 91 en Mars-Avril.
Repart en Afrique du Nord ou en Espagne entre Août et Novembre.
La nuit il se fait moins discret et entonne de puissants cris.
En vol il ressemble à une mouette par sa taille et sa silhouette.
HABITUDES ALIMENTAIRES
Insectes et larves ( bousiers, sauterelles, fourmis, carabes....)
Vers de terre.
Araignées.
Escargots, limaces.
Rarement, mais !!!! petits vertébrés (mulots, lézards, grenouilles....)
Graines et pousses de plantes.
CHASSE AU CREPUSCULE
Il se nourrit au sol à l'affut capture ses proies à l'aide de son bec conique et pointu.
Régurgite des pelotes après digestion.
REPRODUCTION
Dès Avril les couples rejoignent leur site de nidification auquel ils sont fidèles.
Dans le 91 la ponte intervient début Mai.
En général deux oeufs colorés grisâtres tachés de brun ; se confondent avec les cailloux
Les poussins naissent au bout de 26 jours et sont mobiles en quelques heures; ils se figent en cas de danger; Ils
sont capables de voler vers un mois et demi.
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ESPECE PROTEGEE en forte régression
- Disparition des sites de nidification.
- Diminution de la ressource alimentaire ( baisse de la biodiversité en plaine)
- Augmentation de la mortalité, destruction des nids ( engins agricoles, irrigation) pesticides parfois collisions
(lignes électriques, autos)
EN ESSONNE LOCALISES ESSENTIELLEMENT DANS LE SUD DU DEPARTEMENT
Vu fin Septembre vers Champmotteux à la tombée de la nuit. J'en ai compté 42 l'an dernier)
Georges ANDRE
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POEME
De l’art
Un nuage assombrit l’horizon de la vie,
Noircissant les contours du moment déchiré,
Et la vie tourmentée quelques fois réagit,
Parvenant au repos sans jamais oublier,
La musique s’anime et le cœur se détend,
Investi peu à peu d’un saisissant émoi,
Balancé par les rythmes des airs qu’il entend,
Au-delà des soucis dont il oublie la loi,
La peinture expose ses éclats réfléchis,
On y voit la couleur, le relief et les formes
Où souvent l’émotion dans ses moindres soucis
Doucement apparaît dans un rêve sans norme,
En poésie un objet n’est plus une chose,
Les fées et les sorcières sont toujours vivantes,
Et les mots sont lâchés, Pégase en est la cause,
Et les folles pensées sont toutes enivrantes,
Un nuage parfois te suffit à l’éveil,
Un arrêt sur image t’en ouvre les yeux,
Une larme libère ton cœur sans pareil,
Et la vie s’en exhale au plus haut de tes cieux.
Pierre Bouvier
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ASTRO : Le système Solaire
La planète VENUS
Après Mercure, Vénus est la 2ème planète du système
solaire.
Astre le plus brillant du ciel après le soleil et la Lune.
Distance moyenne par rapport au Soleil : 108.2 millions de
Km.
Planète tellurique comme la Terre, à laquelle elle
ressemble beaucoup par sa taille et sa masse.
Elle tourne sur elle-même dans le sens rétrograde
(contraire au sens habituellement observé) très lentement :
2 jours correspondent à environ une année : le cycle diurne
est de 116.75 jours terrestres et sa révolution autour du
Soleil est de 224.7 jours terrestres. Son orbite est presque
sphérique.
Champ magnétique faible et aucun satellite naturel.
Géologie
Reliefs peu élevés et de grandes plaines à priori volcaniques, très jeunes.
Présence de cratères d’impact météoritiques.
Nombreux volcans sans coulées de lave avec des formations géologiques particulières :
Corona : Structure volcanique très vaste
Arachnoïde : Type particulier de corona, de taille modérée, caractérisé par des fractures radiales. Se rencontre
uniquement sur la planète Vénus.
Farum : formation volcanique dite en « galette ». Ne se rencontre que sur Vénus.
En l’absence de tectonique des plaques, on pense que Vénus évacue sa chaleur interne périodiquement par des
éruptions volcaniques massives qui remodèlent entièrement sa surface, ce qui explique aussi la jeunesse du sol.
La croute silicatée mesure environ 20 km d’épaisseur.
Arachnoïde
Farum
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Structure interne
Présence d’un gros noyau métallique (fer et nickel), liquide
dans sa partie externe et solide dans sa partie interne.
Mais l’absence de champ magnétique indiquerait plutôt que
le noyau pourrait être entièrement liquide.
Atmosphère
Avec une température moyenne de 460°, c’est la planète la plus chaude
du système solaire.
Cette température résulte d’un effet de serre provoqué par une pression
atmosphérique très élevée : 92 fois la pression existant sur Terre.
Très dense, l’atmosphère est composée en majorité de dioxide de
carbone et d’un peu d’azote.
L’atmosphère peut se divisée en 3 couches :
Basse atmosphère : entre 0 et 48 km, dioxide de carbone en majorité,
relativement transparente.
Couche nuageuse : entre 45 et 70 km. Opaque, composée en majorité de
dioxide de carbone, mais aussi de dioxide de soufre, d’eau à l’état solide ou gazeux, acide sulfurique et
chlorydrique sous forme de gouttelettes.
Haute atmosphère : entre 68 et 90 km. Dioxide de carbone en majorité à 96%.
Présence de vents violents (350km heure) au-dessus des nuages dans le même sens que la rotation de la planète.
Mais vents à la surface très faibles.
Exploration
L’exploration de la planète a débuté au début des années 60 par des sondes spatiales en simple survol.
Mariner 2, Vénéra 4 (soviétique) et Mariner 5 permettent d’affiner la connaissance de l’atmosphère et de la
pression.
Dans les années 70, plusieurs sondes du programme Vénéra permettent d’observer la surface.
En 1990, la sonde Galiléo prend des observations en proche
infrarouge.
En orbite entre 1990 et 1994, la sonde Magellan réalise une
cartographie complète de la planète grâce à un radar, seul
instrument capable de percer la couche nuageuse.
La sonde Vénus express (Agence spatiale européenne) depuis
2006 a achevé sa mission en 2014. Collecte d’informations
sur l’atmosphère, la chimie et la structure de la planète.
Pour la suite : sonde japonaise Akatsuki (2015)
BEPICOLOMBO : Destiné à Mercure, fera un survol de
Vénus
Colonisation humaine
Vénus express
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Le projet de la NASA (HAVOC) prévoit d’envoyer des hommes sur Vénus, mais en haute altitude car en
surface les conditions empêchent la colonisation.
En haute altitude, il ne fait que 70° et la pression est égale à celle de la Terre.
Plus de détails ?? Voir WIKIPEDIA, la super encyclopédie.
Gisele HOLTGE

LE FAUCON DE L’AMOUR
Le faucon de l'Amour (Falco amurensis) doit son nom à sa zone
d'habitat, la région du fleuve Amour en Sibérie et Nord de la Chine.
Il se nourrit essentiellement d'insectes ( sauterelles, coléoptères,
termites... ) Il capture ses proies dans les airs comme sur le sol. Il
pratique le vol stationnaire. Le mâle pèse de 100 à 155g, la femelle
de 110 à 190g.
Ils nichent en couple ou en petites colonies dans des anciens nids
de corvidé ou dans des cavités naturelles.
En mai-juin ils pondent 3 ou 4 œufs qui sont couvés environ un
mois. Les petits atteignent leur indépendance au bout d'un mois.
Ils migrent en automne vers des contrées plus chaudes, mais au lieu
de se diriger simplement vers le Sud en Asie tropicale, ils
choisissent de passer l'hiver dans le sud de l'Afrique. Ils
contournent l'Himalaya et font une halte deux semaines en
novembre dans l'Est de l'Inde, au Nagaland. Les faucons de l'Amour s'y regroupent par milliers pour faire
bombance de termites qui y pullulent en cette saison. Ils
poursuivent ensuite leur voyage et traversent l'océan Indien entre
l'Inde et la corne de l'Afrique. En Afrique, ils consomment
beaucoup de fourmis et termites ailés.
Les faucons de l'Amour parcourent plus de 11 000 km deux fois par
an !
Faucon mâle
Faucon femelle
Christian SIMON
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