Gestion des violences dans un service des urgences Patricia GUÉRIN, CSS psy adulte du centre hospitalier de Haute Marne, Sylvie PIERRE, IDE du CHHM au SAU du centre hospitalier général de Chaumont Delphine PROSPER, CSS au CHG de Chaumont 1 Présentation de l'intervention Politique de prévention au CH Chaumont Bref historique sur la présence du personnel psy au CH de Chaumont Missions spécifiques de l'infirmier en psychiatrie au SAU Quelques aspects du travail infirmier en psychiatrie face aux situations de violence 2 Politique de prévention au CHC Structure des urgences=point d’entrée des patients à l’hôpital Soignants de cette structure sont les premiers touchés par certaines situations de violence: -longue file d’attente dans un espace confiné, -patients en état de choc -d’ébriété -en détresse psychique… 3 Apport de solutions en développant une politique de prévention: - Réflexion sur la sécurité du personnel : Port de PTI (protection travailleur isolé) Service de sécurité (présence d’un agent de sécurité toutes les nuits depuis 2010), Caméras, Protocole de contention physique du patient agité - Développer un accueil spécifique avec présence d’une IDE en psychiatrie - Former des infirmiers d’accueil et d’orientation pour limiter l’attente des patients - Former le personnel à la gestion de la violence et de l’agressivité. 4 Bref Historique En mars 2004, signature d'une convention relative à l'intervention du personnel infirmier du CHHM en vue d'assurer la prise en charge des urgences psychiatriques sur le site du CH de Chaumont. 4 postes infirmiers sont dédiés à cette mission afin d'assurer une permanence 7 jours sur 7, entre 8 et 24 heures par jour 5 Bref Historique ( suite) Faute de professionnels formés et volontaires pour ce travail spécifique Nous avons proposé à tous les infirmiers de passer 4 mois au SAU pour découvrir le métier, travailler en complémentarité avec les urgentistes, évaluer les risques psy, observer les symptômes cliniques psychiatriques, pour apporter l'éclairage nécessaire au médecin psychiatre de permanence 6 Bref Historique (suite) Nous avons eu jusqu'à 17 infirmiers différents en 2006 et c'est à partir de 2008 que nous avons pu fidéliser les infirmiers sur ces postes Nous nous sommes alignés sur les horaires du service des urgences pour une meilleure intégration dans l'équipe, en 12 heures. Le travail de nuit les vendredi samedi et dimanche était peu satisfaisant. A partir de 2012, nous fonctionnons avec 3 infirmiers en 12h, 7 jours sur 7 et une astreinte de nuit les VSD 7 Missions spécifiques de l'infirmier en psychiatrie Prendre en charge sur le plan psychiatrique toutes personnes se présentant aux urgences pour, de manière générale, des troubles du comportement Suivre des patients en UHCD et accompagner l'urgence psychiatrique en collaboration avec les médecins psychiatres et les urgentistes, sur prescription. 8 Missions spécifiques de l'infirmier en psychiatrie ( suite) Une présence infirmière de 7h à 19 h , 7 jours sur 7, au niveau du service d'accueil des urgences du CHG permet de réaliser une évaluation de l'état psychique des personnes accueillies et favorise l'orientation de ces personnes vers la prise en charge la plus adaptée. L'équipe travaille en étroite collaboration avec, entre autre le CMP 9 Missions spécifiques de l'infirmier en psychiatrie ( suite) Gestion de l'attente , en salle d'attente ou dans le service, pour - Apaiser les tensions - Désamorcer les conflits - Intervenir et prendre en charge les personnes nécessitant aussi rapidement que possible l'intervention des professionnels psy du fait de leur comportement singulier 10 Quelques aspects cliniques Les problèmes de violence au SAU sont principalement ciblés la nuit, souvent associés à des symptômes liés à une alcoolisation massive, avec opposition, incapacité de se prendre en charge, voir mise en danger de la personne et / ou du service, pouvant entrainer un recours à la contention physique 11 Quelques aspects cliniques ( suite) Autre source de violence ; lorsque le patient refuse une hospitalisation en psychiatrie, pourtant fondée et indiquée par le médecin psychiatre . Ce déni, malgré toute les informations données au patient et à sa famille peut déclencher des situations de refus catégorique de prise en charge, obligeant alors les soignants d'avoir recours au soins sans consentement et son cortège d'actes de contention 12 Conclusion Nous sommes à votre disposition pour toutes questions et débats autour de notre pratique et vous remercions de votre attention. 13