PhotoStudio - Untitled-Sca

Bull. Annls Soc. r. belge Ent. 124 / E 988) : 99-104
Aphanogmus goniozi sp. n.,
hyperparasite d'un Bbthylidk au Sri Lanka
(Hymenoptera Ceraphronoidea Ceraphronidae)
par Paul OESSART'
Description dlAphanogmusgoniozi n. sp. (Hym. Ceraphronidae), hyperparasite au Sri Lanka
de Goniorus n~plrantidis{IWUESEBECK, 1934) (Hym.Bethylidae), parasire primarre dlOptsinaomnosella WALKER(=Nephantis serinom M E Y R ~ c K ][Lep. Xylorictidae). a latves devoreuses de palmedecocotier, CocosnlrciferaL. C'cst la premiere folsqu'un BkthylidCest Formcllementcitecornme
hBre d'un Aphanogmus. L a hBtes des espkes de ce genre sont brievement passes en revue.
Abstract
Description of Aphanogmwgoniezi n. sp. (Hym. Ceraphronidae), hyperparasite in Sri LAnka
of Goniozus nephmtidis (MUESEBECK,
1934) (Hym. Bethylidne), primary parasite of O~isinaarenoseIIa W A L K E ~(=iVephonrisserinopaMEYRICK) (Lep. ~ylorictidae),whbse raterpillars Feed on
palms of coconut, Cocos nncqera L.This is the first record of a bethylid as a host of an Aphorrogmus species. The hosts of Aphunogmus sspp. are briefly reviewed.
L'esph dtcrite ci-dessousa ttt obtenue par eIwage, au Sri Lanka,comme hyperparasite d'un BethyiidC. parasite primaire d'un papjlIon d'importance konomique s'attaquant au cocotiw: c'est la premiere fois qu'un Aphanogmus est cite comme tel en
association avec un B4thylidt. Tautefois,il ne Cait guere de doute qu'il s'agisse de la meme
espece que mile ttudike par JAYARATNAM(1941) et identifiie comme Caliicems sp. : le
pays, la plante, l'hdte. le parasite primaire sont exactement les mernes.
Manuscrit acccptt Ic 3 juin 1987.
' Enstitut
royal des Sciences naturelles de Belgique, section d'Entomologie, rue Yauticr 29, 1044
Bruxe!les.
Bull. ArrnIs Soc. r. beige End 124, 1988
Aphanogmus goniozi n. sp.
Femelle (male inconnu)
Corps noir; antennes : scape p s e , funicule graduellement assombri, les trois derniers
articIes brun fond; pattes brunes, les fkmurs anthieurs nettement plus sombres; ailes
hyalines.
Cette espkce (figs 1 et 2) appartient au groupe caracterise par un sillon mtsoscutal longitudinal mdianet par la base du gaster rebardkeet cannelk. La t&teposdde une depression supraclypbk profonde et une lunule prkoccipitale trts rnarquk, concave et limitie
anttrieurement par une arete nette, passant relativement loin en arrikre des orbites; les
anrennes (fig. 3) sont graduellement elargies : les 3 derniers flagellomeres, tranchant par
leur teinte plus sombre,peuvent Etre consideres comme formant une massue: les articles
VIII et IX sont pratiquement aussi longs que larges, subegaux, plus courts ensemble que
I'anicle apical. M~sasomanettement cornprime, le mesoscutum avec des rudiments de
notauiices aux ipaules; scurellum ties convexe transversalement et longitudinalement,
carent latbalement ; trait axillaire midian modiriment long ; propodkum inerme medialement mais ses angles posterieurs en dent hyaline ;cBt6 du pronotum brillant anterieurement, alutad en arriere du sillon en Y ;prepecrus alutace ; mesopleure er metapleure non
separees par un sillon, presque entitlement (sauf vers la face ventrale) et finement striees
longitudinalement ; portions ventrale et laterale de la mtsopIeure s e p a r k par une carkne ;
grand terglte gastral relativement long (76 To de la longueur du gasrer), avec un rebord
basal suivi d'une trks courte cannelure.
IUU m
Figures 1 3 :Aphonogmusgoniozin. sp. femelle. I. Profil droit. 2. Vue dorsale. 3. Antmne droite.
Bull. Annls Soc. r. belge Enf. 124, 1988
Principales mensurarions (longueur/largeur/éventueUement hauteur enpm ;antennes :
longueur/largeur en Pm,en % de la longueur du scape, en valeur absolue).
Holotype femelle: tête: 200/385/535; rnésosoma: 385/275/360; mCtasoma:
535/295/305.
Paratype femelle : tête: 175/250/245 ; rnésosoma: 320/220/265 ;mésoscutum :105; trait
axillaire t scutellum : 185;scutellum : 165/95 ;rnétasoma : 370/200/130; grand tergite :
280; antennes : scape: 147/38 (100/26) 3,87; pédicelle :57/25 (39/ 17) 2,28; II1 : 30/21
(20/14) 1,43;IV: 21/24(14/16)0,88; V : 23/25(16/17)0,92;VI:28/28(19/19) 1,-;VII:
28/3 1 (19/21) 0.90; VI11 :35/35 (24/24) 1 ,-: 1X :39/37 (27/25) 1.05 ; X : 77/39 (52/27)
l,97 ; longueur totale : 485 ; longueurs cumulées des 3 tagmesl 865.
Affinifés:cette espèce rappelle Aphanogmus hakonensb ASHUEAD, 1904, par ses pleures srriees, mais sa lunule préoccipitale est plus éloignée des orbites, son scape est moins
épaissi, son flagellomère apical moins grêle et moins aigu. Aphonogmus dictynnç
(WATERSTON,1923), également strié sur les flancs, présente une portion alutacée sur la
métapleure. La présente espèce diffère également de certaines des espèces australiennes
décrites par DODD(1914) et révisées par nous-même (DESSART
1964), de même que des
espèces cingalaises que nous avons précédemment décrites (DESSART,1975).
Biologie: l'espèce est hyperparasire de Goniozus nephontidis (MUESEBECK,
1934j
(i-iym. Berhylidae), parasite primaire des chenilles d'Oiisina orenosella WALKER
(également connu comme Nephanris serinop MEY RICK) (Lep. Xyloriccidae). sur Cocos nucion peut toujours
fera L., le cocotier. S'il s'agit bien de l'espèce étudiée par JAYARATNAM.
ajouter que les femelles decelle-ci n'attaquent que le stade prépupal du béthylidé; le développement préimagina] dure 15 jours dans le nord duSri-Lanka et les femelles ont été maintenues en vie pendant 14 jours.
Localisation et fypes. Holotype femelle et 8 paratypes femelles : Sri Lanka. d'une récoite
a Wallamé, le 3 février 1987,suivie d'un élevagea Lunuwila, au Coconut Research Instituie; 3 paratypes femelles: Sri Lanka, d'une récolte a Nikadalupotha, le 28 août 1986.
par K. A. S. CWANDRASIRI.
suivie d'un élevage au même institut. Holotype et 5 paraiypes au British Museum (Natural History), h Londres; 6 paratypes à 1'1nstit;t royal des
Sciences naturelles de Belgique, a Bruxelles.
Remarques sur les bâtes des Aphanogmus
Les Aphanogmu obtenus d'élevages menés avec rigueur, ne laissant aucun doute sur
l'identité de leur hôte réel, se répartissent essentiellement en deux catégories ; la première
comprend surtout des epéces à larves parasites primaires, émergeant de cocons de Diptères Cecidomyiidae dont les larves sont libres et prédatrices d'acariens, de cochenilles
ou de pucerons; la seconde, des espèces a larves ettoparasites secondaires de nymphes
d'Hyménoptères, trés généralement des Braconidae, quj, avant leur nymphose, avaient
parasité des chenilles de Lépidoptères.
Dans les deux catégories, il existe de petites variantes. Une espèce indéterniin& a été
obtenue de cécidomyie cécidogène, plus précisément productrice de galles foliaires : Pmconrarinia rnaneiana KIEFFER
& CECCONI,
1906, sur manguier, en Inde (AUSTIN,
1984).
Nous avons identifie comme Aphonogmus abdominalis (THOMSON,
1858) des exemplai-
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res parasitant h y n e u r a brarricae (WINNERTZ.1853), ckidomyie dont les larves se dbeloppent dans les siliques du colza, puis hivernent'dans le sol et s'y nymphosent.
Aphanogrnussreinitzi PRIESNER,
1936, possede des larves indiscutablement parasites de
nymphs de Nhropttres Coniopterygidts, B larves predatrices dlAc;triens, d9Aleurodes
et de Cochenilles (l'hctent different mais chase les rnernes prwies que les hdtw habituels) :
rnais il a aussi 6tk obtenu de ckcidomyies Asynapta larick SKRZYPCZYNSKA,
1977, A larves vivant dans des cBnes de melkze; ceux-ci on1 fourni 79 esptws d'insectes, mais la Iiste
ne comprend aucun Conioptkrygidt (SKR~YPCZYNSKA, 19783. Nous avons d'abord tenti
(DESSART,
1963) de d h o n t r e r que I'espkce-type, Aphanugmus fumipennir THOMSON,
1858, ttait parasite de Ckidomyies $ Iarves libres, dont la prhence avait dil passer inaperwe chaque fois que des h6tes diffkrents avaient e t i citb: mais peu apres (DESSART
& BOLIRNIER,
1971), nous rapportions un cas indiscutable, photo de l'hate parasite i
l'appui, d'une femelle d'A. fumipennis &closed'un Thysanoptire phytophage: Thrips
rabaci (LINDMAN,
1888). D'autre part, nous avons dicrit, dlAfrique, Aphanogmw trioz e DESSART,
1978, une esptce parasite d'un Nornopti.re Psyllide, Trioza eryrreae (DEL
GUERCIO),
Dans la seconde catigorie, I'espke inditemink obtenue de Trioxys (BinodoxysJ indicus
SUBBARAO (cfr SINGH
et alii, 1982), un Hymknoptkre AphidiidC, parasite de Pucerons,
se rapproche de certaines espkes du premier groupe. Les autres hates hymenopthes sont
des Braconidls ou des Encyrtides, s'attaquant li de petites chenilles; c'est aussi le cas de
Goniotus nephanlidis (MUESEBECK,
1934), le seul BCthylidi hate d'une espkce d'Aphanogmus(mais des Dryinidis sont les hBtes d'une espbedu genre voisin : Ceraphron abnormis PERKINS,
1910).
Si Goniozusnephantidk devait s'averer intkressant pour la lutte biologique contre Opisina arenosello, il est manifeste qu'il faudrait tenir compte, comme facteur limitant,
d'Apkanogmus goniozi, dont le parasitisme ne semble pas accidenrel ou exceptionnel,
puisque I'associatioa a it9 observte a plusieurs reprises,
I1 nous parait en outre interessant de remarquer qu'en Inde, on vient de signaler
(GHOSH
& ABDURAHIMAN,
1986) une autre association parasi taire d'Opi3ina arenosella :
les parasites primaires sont des Braconides :Bracon 6~vicornisWESMAELet Apanteles
un
hutsoni VIERECK,tandis que les hyperparasites sont Meteoridea hutsoni (NIXON),
autre Braconide, et Elasmw nephantidk ROHWER,un Chalcidien Elasmid6 : on pourrait
s'attendre i y trsuver egaIement Goniazus nephanridk er Aphanogmusgoniozi, ou m h e ,
puisqu'il y a des Braconidts. d'autres Apkenogmtls.
D'autre part, A plusieurs reprises,des Aphanogmus ont it6 signales comme parasites
de colhptkres et ces associations ont tte fortement mises en doute. C'est prkclshent le
cas d'Aphanogmus dictynna (WATERSTON,1923) D E ~ R T197
, 1. Cette esp&ceaurait CtO
obtenue d'un ilevage du scolyte des cerise du cafeier, Hypothenemus hampei (FERRI~RE)
[=Siephonodereshammi (FERRI~~RE)]
; or, les rntmes ilevages ont fourni un Btthylidt
que WATERSTON
a decrit en m&metemps: Prorops nasuta WATERSTON,1923 (*). Mais
par la suite, ['Aphanogmusa ktk icartC comme parasite du scotyte (cfr LEEFMANS,
1934:
201) et considkrk comme trks probablement hyperparasite (cfr TICHELER, 1961 : 33). Ne
serait-ce pas aussi une association Btthylide-Aphanogmus? Notons enfin que le mtme
TICHELERa obtenu, du mkme scolyte, quelques exemplaires de Prorops nasuta et une
* L'introduction de ce parasite africain au Sri Lanka s'est stsold& par un &hec (cfr TICHELER,
1%1:34)
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autre espkce, alors nouvelle, de BCthylidt: Cephalonomiastephanoderis BETREM,1961:
mais au cours de ses recherches kpidkmiologiques, il n'a jamais obtenu de Ctraphronidb.
Remerciements
Nous sommes reconnaissant au Dr Andrew POMSZEK
du C. A. 3.International Institute of Entomalogy, London,denous avoir confit I'itude de cette espke et pour le partage de la serie typique.
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