Mise en place de l hospitalisation a domicile a partir d un service d

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Creative commons : Paternité - Pas d’Utilisation Commerciale Pas de Modification 2.0 France (CC BY-NC-ND 2.0)
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD –LYON 1
FACULTE DE MEDECINE LYON EST
Année 2015 N°
Mise en place de l'hospitalisation à domicile à partir d'un service d'urgence.
'' Etude descriptive de 42 demandes d'hospitalisation à domicile venant d'un service des
urgences au sein du service d'HAD de Crest ''
THESE D'EXERCICE MEDECINE
Présentée
A l’Université Claude Bernard Lyon 1
et soutenue publiquement le 1 Décembre 2015
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
par
ROUBAUD Magali
Née le 26/05/1989 en Avignon
1
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD –LYON 1
FACULTE DE MEDECINE LYON EST
Année 2015 N°
Mise en place de l'hospitalisation à domicile à partir d'un service d'urgence.
'' Etude descriptive de 42 demandes d'hospitalisation à domicile venant d'un service des
urgences au sein du service d'HAD de Crest ''
THESE D'EXERCICE MEDECINE
Présentée
A l’Université Claude Bernard Lyon 1
et soutenue publiquement le 1 Décembre 2015
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
par
ROUBAUD Magali
Née le 26/05/1989 en Avignon
2
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1
___________________
Président de l'Université
François-Noël GILLY
Président du Comité de Coordination des Etudes Médicales
François-Noël GILLY
Directeur Général des Services
Alain HELLEU
SECTEUR SANTE
UFR DE MEDECINE LYON EST
Directeur : Jérôme ETIENNE
UFR DE MEDECINE ET DE MAIEUTIQUE
LYON SUD - CHARLES MERIEUX
Directeur : Carole BURILLON
INSTITUT DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES
ET BIOLOGIQUES (ISPB)
Directeur : Christine VINCIGUERRA
UFR D'ODONTOLOGIE
Directeur : Denis BOURGEOIS
INSTITUT DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE
READAPTATION
Directeur : Yves MATILLON
DEPARTEMENT DE FORMATION ET CENTRE
DE RECHERCHE EN BIOLOGIE HUMAINE
Directeur : Anne-Marie SCHOTT
SECTEUR SCIENCES ET TECHNOLOGIES
UFR DE SCIENCES ET TECHNOLOGIES
Directeur : Fabien DE MARCHI
UFR DE SCIENCES ET TECHNIQUES DES
ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES (STAPS) Directeur : Yannick VANPOULLE
POLYTECH LYON
Directeur : Pascal FOURNIER
I.U.T.
Directeur : Christophe VITON
INSTITUT DES SCIENCES FINANCIERES
ET ASSURANCES (ISFA)
DESCHAMPS
Directeur : Véronique MAUME-
I.U.F.M.
Directeur : Régis BERNARD
CPE LYON
Directeur : Gérard PIGNAULT
OBSERVATOIRE DE LYON
Directeur : Bruno GUIDERDONI
3
ROUBAUD
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Faculté de Médecine Lyon Est
Liste des enseignants 2014/2015
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers
Classe exceptionnelle Echelon 2
Cochat
Pierre
Cordier
Jean-François
Etienne
Jérôme
Gouillat
Christian
Guérin
Jean-François
Mauguière
Ninet
Peyramond
Philip
Raudrant
Rudigoz
François
Jacques
Dominique
Thierry
Daniel
René-Charles
Pédiatrie
Pneumologie ; addictologie
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Chirurgie digestive
Biologie et médecine du développement
et de la reproduction ; gynécologie médicale
Neurologie
Médecine interne ; gériatrie et biologie du
vieillissement ; médecine générale ; addictologie
Maladie infectieuses ; maladies tropicales
Cancérologie ; radiothérapie
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers
Classe exceptionnelle Echelon 1
Baverel
Gabriel
Blay
Jean-Yves
Borson-Chazot
Françoise
Denis
Finet
Guérin
Lehot
Lermusiaux
Martin
Mellier
Michallet
Miossec
Morel
Mornex
Neyret
Ninet
Ovize
Ponchon
Pugeat
Revel
Rivoire
Thivolet-Bejui
Vandenesch
Zoulim
Philippe
Gérard
Claude
Jean-Jacques
Patrick
Xavier
Georges
Mauricette
Pierre
Yves
Jean-François
Philippe
Jean
Michel
Thierry
Michel
Didier
Michel
Françoise
François
Fabien
Physiologie
Cancérologie ; radiothérapie
Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ;
gynécologie médicale
Ophtalmologie
Cardiologie
Réanimation ; médecine d’urgence
Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Urologie
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Hématologie ; transfusion
Immunologie
Biochimie et biologie moléculaire
Pneumologie ; addictologie
Chirurgie orthopédique et traumatologique
Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Physiologie
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ;
gynécologie médicale
Radiologie et imagerie médicale
Cancérologie ; radiothérapie
Anatomie et cytologie pathologiques
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
4
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers
Première classe
André-Fouet
Xavier
Cardiologie
Barth
Xavier
Chirurgie générale
Berthezene
Yves
Radiologie et imagerie médicale
Bertrand
Yves
Pédiatrie
Beziat
Jean-Luc
Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
Boillot
Olivier
Chirurgie digestive
Braye
Fabienne
Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ;
brûlologie
Breton
Pierre
Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
Chassard
Dominique
Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Chevalier
Philippe
Cardiologie
Claris
Olivier
Pédiatrie
Colin
Cyrille
Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Colombel
Marc
Urologie
Cottin
Vincent
Pneumologie ; addictologie
D’Amato
Thierry
Psychiatrie d’adultes ; addictologie
Delahaye
François
Cardiologie
Di Fillipo
Sylvie
Cardiologie
Disant
François
Oto-rhino-laryngologie
Douek
Philippe
Radiologie et imagerie médicale
Ducerf
Christian
Chirurgie digestive
Dumontet
Charles
Hématologie ; transfusion
Durieu
Isabelle
Médecine interne ; gériatrie et biologie du
vieillissement ; médecine générale ; addictologie
Edery
Charles Patrick
Génétique
Fauvel
Jean-Pierre
Thérapeutique ; médecine d’urgence ; addictologie
Gaucherand
Pascal
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Guenot
Marc
Neurochirurgie
Gueyffier
François
Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie
clinique ; addictologie
Guibaud
Laurent
Radiologie et imagerie médicale
Herzberg
Guillaume
Chirurgie orthopédique et traumatologique
Honnorat
Jérôme
Neurologie
Lachaux
Alain
Pédiatrie
Lina
Bruno
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Lina
Gérard
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Mabrut
Jean-Yves
Chirurgie générale
Mertens
Patrick
Anatomie
Mion
François
Physiologie
Morelon
Emmanuel
Néphrologie
Moulin
Philippe
Nutrition
Négrier
Claude
Hématologie ; transfusion
Négrier
Marie-Sylvie
Cancérologie ; radiothérapie
Nicolino
Marc
Pédiatrie
Nighoghossian
Norbert
Neurologie
Obadia
Jean-François
Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Picot
Stéphane
Parasitologie et mycologie
Rode
Gilles
Médecine physique et de réadaptation
Rousson
Robert-Marc
Biochimie et biologie moléculaire
Roy
Pascal
Biostatistiques, informatique médicale et
technologies de communication
Ruffion
Alain
Urologie
Ryvlin
Philippe
Neurologie
Scheiber
Christian
Biophysique et médecine nucléaire
5
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Schott-Pethelaz
Anne-Marie
Terra
Jean-Louis
Tilikete
Caroline
Touraine
Jean-Louis
Truy
Eric
Turjman
Francis
Vallée
Bernard
Vanhems
Philippe
Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Psychiatrie d’adultes ; addictologie
Physiologie
Néphrologie
Oto-rhino-laryngologie
Radiologie et imagerie médicale
Anatomie
Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers
Seconde Classe
Allaouchiche
Argaud
Aubrun
Badet
Bessereau
Boussel
Calender
Charbotel
Chapurlat
Cotton
Dalle
Dargaud
Devouassoux
Dubernard
Dumortier
Fanton
Faure
Fellahi
Ferry
Fourneret
Gillet
Girard
Gleizal
Guyen
Henaine
Roland
Hot
Huissoud
Jacquin-Courtois
Janier
Javouhey
Juillard
Jullien
Kodjikian
Krolak Salmon
Bernard
Laurent
Frédéric
Lionel
Jean-Louis
Loïc
Alain
Barbara
Roland
François
Stéphane
Yesim
Mojgan
Gil
Jérome
Laurent
Michel
Jean-Luc
Tristan
Pierre
Yves
Nicolas
Arnaud
Olivier
Lejeune
Hervé
Merle
Michel
Monneuse
Mure
Nataf
Pignat
Poncet
Philippe
Philippe
Olivier
Pierre-Yves
Serge
Jean-Christian
Gilles
Arnaud
Cyril
Sophie
Marc
Etienne
Laurent
Denis
Laurent
Pierre
Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Réanimation ; médecine d’urgence
Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Urologie
Biologie cellulaire
Radiologie et imagerie médicale
Génétique
Médecine et santé au travail
Rhumatologie
Radiologie et imagerie médicale
Dermato-vénéréologie
Hématologie ; transfusion
Anatomie et cytologie pathologiques
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Médecine légale
Dermato-vénéréologie
Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Maladie infectieuses ; maladies tropicales
Pédopsychiatrie ; addictologie
Pédiatrie
Pneumologie
Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
Chirurgie orthopédique et traumatologique
Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Médecine interne
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Médecine physique et de réadaptation
Biophysique et médecine nucléaire
Pédiatrie
Néphrologie
Dermato-vénéréologie
Ophtalmologie
Médecine interne ; gériatrie et biologie du
vieillissement ; médecine générale ; addictologie
Biologie et médecine du développement et de la
reproduction ; gynécologie médicale
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Chirurgie générale
Chirurgie infantile
Cytologie et histologie
Oto-rhino-laryngologie
Chirurgie générale
6
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Raverot
Gérald
Ray-Coquard
Richard
Rossetti
Rouvière
Saoud
Schaeffer
Souquet
Vukusic
Wattel
Isabelle
Jean-Christophe
Yves
Olivier
Mohamed
Laurent
Jean-Christophe
Sandra
Eric
Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ;
gynécologie médicale
Cancérologie ; radiothérapie
Réanimation ; médecine d’urgence
Physiologie
Radiologie et imagerie médicale
Psychiatrie d’adultes
Biologie cellulaire
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Neurologie
Hématologie ; transfusion
Professeur des Universités - Médecine Générale
Letrilliart
Moreau
Laurent
Alain
Professeurs associés de Médecine Générale
Flori
Lainé
Zerbib
Marie
Xavier
Yves
Professeurs émérites
Chatelain
Bérard
Boulanger
Bozio
Chayvialle
Daligand
Descotes
Droz
Floret
Gharib
Itti
Kopp
Neidhardt
Petit
Rousset
Sindou
Trepo
Trouillas
Trouillas
Viale
Pierre
Jérôme
Pierre
André
Jean-Alain
Liliane
Jacques
Jean-Pierre
Daniel
Claude
Roland
Nicolas
Jean-Pierre
Paul
Bernard
Marc
Christian
Paul
Jacqueline
Jean-Paul
Pédiatrie
Chirurgie infantile
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Cardiologie
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Médecine légale et droit de la santé
Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie
Cancérologie ; radiothérapie
Pédiatrie
Physiologie
Biophysique et médecine nucléaire
Anatomie et cytologie pathologiques
Anatomie
Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Biologie cellulaire
Neurochirurgie
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Neurologie
Cytologie et histologie
Réanimation ; médecine d’urgence
Maîtres de Conférence – Praticiens Hospitaliers
Hors classe
Benchaib
Mehdi
Biologie et médecine du développement et de la
reproduction ; gynécologie médicale
7
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Bringuier
Davezies
Germain
Jarraud
Jouvet
Le Bars
Normand
Persat
Pharaboz-Joly
Piaton
Rigal
Sappey-Marinier
Streichenberger
Timour-Chah
Pierre-Paul
Philippe
Michèle
Sophie
Anne
Didier
Jean-Claude
Florence
Marie-Odile
Eric
Dominique
Dominique
Nathalie
Quadiri
Voiglio
Wallon
Eric
Martine
Cytologie et histologie
Médecine et santé au travail
Physiologie
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Anatomie et cytologie pathologiques
Biophysique et médecine nucléaire
Médecine et santé au travail
Parasitologie et mycologie
Biochimie et biologie moléculaire
Cytologie et histologie
Hématologie ; transfusion
Biophysique et médecine nucléaire
Anatomie et cytologie pathologiques
Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie
clinique ; addictologie
Anatomie
Parasitologie et mycologie
Maîtres de Conférence – Praticiens Hospitaliers
Première classe
Ader
Florence
Barnoud
Raphaëlle
Bontemps
Laurence
Chalabreysse
Lara
Charrière
Sybil
Collardeau Frachon
Sophie
Cozon
Grégoire
Dubourg
Laurence
Escuret
Vanessa
Hervieu
Valérie
Kolopp-Sarda
Marie Nathalie
Laurent
Frédéric
Lesca
Gaëtan
MaucortBoulch
Delphine
Meyronet
Peretti
Pina-Jomir
Plotton
Rabilloud
David
Noel
Géraldine
Ingrid
Muriel
Ritter
Roman
Tardy
Tristan
Vlaeminck-Guillem
Jacques
Sabine
Guidollet
Anne
Virginie
Maladies infectieuses ; maladies tropicales
Anatomie et cytologie pathologiques
Biophysique et médecine nucléaire
Anatomie et cytologie pathologiques
Nutrition
Anatomie et cytologie pathologiques
Immunologie
Physiologie
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Anatomie et cytologie pathologiques
Immunologie
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Génétique
Biostatistiques, informatique médicale et
technologies de communication
Anatomie et cytologie pathologiques
Nutrition
Biophysique et médecine nucléaire
Biochimie et biologie moléculaire
Biostatistiques, informatique médicale et
technologies de communication
Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Physiologie
Véronique Biochimie et biologie moléculaire
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Biochimie et biologie moléculaire
Maîtres de Conférences – Praticiens Hospitaliers
Seconde classe
Casalegno
Jean-Sébastien
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
8
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Chêne
Duclos
Phan
Rheims
Rimmele
Gautier
Antoine
Alice
Sylvain
Thomas
Schluth-Bolard
Simonet
Thibault
Vasiljevic
Venet
Caroline
Thomas
Hélène
Alexandre
Fabienne
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Dermato-vénéréologie
Neurologie
Anesthésiologie-réanimation ;
médecine d’urgence
Génétique
Biologie cellulaire
Physiologie
Anatomie et cytologie pathologiques
Immunologie
Maîtres de Conférences associés de Médecine Générale
Chanelière
Farge
Figon
Marc
Thierry
Sophie
9
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Serment Hippocrate
Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l'exercice de la
Médecine.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans discrimination.
J'interviendrai pour les protéger si elles sont vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou
leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les
lois de l'humanité.
J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.
Je ne tromperai jamais leur confiance.
Je donnerai mes soins à l'indigent et je n'exigerai pas un salaire au dessus de mon travail.
Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés et ma conduite
ne servira pas à corrompre les mœurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement la vie ni ne
provoquerai délibérément la mort.
Je préserverai l'indépendance nécessaire et je n'entreprendrai rien qui dépasse mes
compétences. Je perfectionnerai mes connaissances pour assurer au mieux ma mission.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois
couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque.
10
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
COMPOSITION DU JURY
Président du jury :
Monsieur le Professeur Karim TAZAROURTE
Membres du jury :
Monsieur le Professeur Laurent LETRILLART
Madame le Professeur Marylène FILBET
Madame le Docteur Florence TARPIN LYONNET (directrice de thèse)
11
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
REMERCIEMENTS
A Monsieur le Professeur TAZAROURTE Karim,
Je vous remercie d'avoir accepté de présider ce jury. Merci pour votre disponibilité, votre
humanité.
A Monsieur le Professeur LETRILLART Laurent
Je vous remercie de me faire l'honneur de juger ce travail. Merci pour votre rôle de tuteur et
votre accompagnement au cours de mon internat.
A Madame le Professeur FILBET Marylène
Je vous remercie de me faire l'honneur de juger ce travail. Merci de l'attention que vous portez
à mon projet.
A Madame le Docteur TARPIN LYONNET Florence
Dans l'apprentissage de la médecine, vous avoir pour maitre est une chance. Travailler avec
vous est toujours un grand plaisir. Accepter de diriger ce travail fut pour moi un grand
honneur. Je vous en remercie.
12
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Au Docteur MONNET et Docteur AIZAC
Toujours attentives à l'avancement de ce travail, travailler avec vous fut une belle expérience.
Au Docteur ZAMOUR Claude
En acceptant que je fasse des gardes dans votre service vous avez permis la naissance de ce
travail. Je vous en remercie.
Au Docteur BOULAHIA Yasmina
Je vous remercie de m'avoir laissé du temps pour réaliser les finitions de ce travail et pour
l'intérêt que vous y avez porté.
A toutes l'équipe de l'HAD de Crest
Vous travaillez au quotidien dans le seul intérêt du malade. Merci de m'avoir accueilli au
seins de votre équipe soudée ainsi que de m'avoir fait découvrir les recoins de la Drôme.
A toutes l’équipe des urgences de Valences
La médecine s'apprenant à 5h du matin, avec vous que j'ai beaucoup appris.
Au service d'urgence de Romans sur Isère
Je vous remercie d'avoir accepté de participer à ce travail, notamment aux secrétaires qui
m'ont accompagné dans la salle des archives.
A Monsieur le Docteur KELOUL Nadir
Je vous remercie pour l'aide accordé pour les statistiques.
13
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
A mes parents, Pour y avoir toujours cru, pour votre soutien inconditionnel. (Pour la
Bouillabaisse qui refroidit…)
A mes grands-mères,Pour le modèle de femmes que vous êtes.
A mon frère,Pour être toujours à mes côtés... En souvenir de nos années marseillaises.
A ma tatie Elisabeth ''courrez, courrez, jamais vous ne l'attraperez''
A Audrey et Fabien Pour m'avoir accueillie à plusieurs reprises dans votre nid '' Eurreux''.
A ma Famille Pour votre soutient sans limite.
A Theo Tu ne renonces à aucune montagne, même pas celle de m'épauler dans ce travail.
Merci!
A Till J'aurais eu 26 raisons de te dire merci...
A Amy et EstellePour votre amitié.
A Julien Pour nos soirées où on parle de tout sauf de thèse.
A Julia Pour ton talent d’anxiolytique parfum chocolat.
A toute la clique du 5e rang de l'Amphi Grisoli et les apparentés.
Sans vous les années médecine auraient été sacrement longues et ennuyeuses.
A mes amis et co-internes qui ont suivi ce travail.
A mes baskets,
Que les enfants de ceux qui les fabriquentpuissent avoir accès à l'éducation.
14
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Sommaire
Glossaire ................................................................................................................................................ 17
Introduction........................................................................................................................................... 18
Partie 1 : Etat des lieux .......................................................................................................................... 20
I.
Historique de l’HAD. .................................................................................................................. 20
1.1 L'hospitalisation à domicile : un concept importé des Etats Unis. .......................................... 20
1.2 Des réformes permettant le développement de l'HAD ......................................................... 20
1.3 Un élargissement du champ d'action des services d'HAD. ..................................................... 21
II. Vers un développement de l'HAD en post urgence. .................................................................... 22
L'HAD semble avoir toute sa place à partir d'un SU. ......................................................................... 22
III. Les indications d’HAD ................................................................................................................... 23
3.1 Assistance respiratoire. ........................................................................................................... 23
3.2 Nutrition parentérale .............................................................................................................. 24
3.3 Traitement intraveineux .......................................................................................................... 25
3.4 Soins palliatifs .......................................................................................................................... 26
3.5 Chimiothérapie anticancéreuse .............................................................................................. 28
3.6 Nutrition entérale. ................................................................................................................... 28
3.7 Prise en charge de la douleur .................................................................................................. 29
3.8 Autres traitements. ................................................................................................................. 29
3.9 Pansements complexes et soins spécifiques (stomies compliquées) .................................... 30
3.10 Post traitement chirurgical ................................................................................................... 30
3.11 Rééducation orthopédique ................................................................................................... 31
3.12 Rééducation neurologique .................................................................................................... 31
3.13 Surveillance post chimiothérapie anticancéreuse................................................................ 32
3.14 Soins de nursing lourd ........................................................................................................... 32
3.15 Education du patient et/ou de son entourage. ..................................................................... 33
3.16 Surveillance de radiothérapie ............................................................................................... 33
3.17 La transfusion en HAD .......................................................................................................... 34
3.18 Prise en charge psycho-sociale .............................................................................................. 34
3.19 L’aplasie ................................................................................................................................. 35
IV. Synthèse première partie : .......................................................................................................... 36
Partie 2 : Etude descriptive de demandes d'HAD depuis un SU. .......................................................... 37
I. Justification de l'étude ................................................................................................................... 37
15
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
II. Matériel et Méthode ..................................................................................................................... 37
2.1 Question de recherche de l'étude .......................................................................................... 37
2.2 Objectifs de l'étude : ............................................................................................................... 38
2.3 Méthode choisie : ................................................................................................................... 38
2.4 La population cible : ................................................................................................................ 38
2.5 La réalisation du recueil des données : ................................................................................... 38
2.6 Grille d’évaluation : ................................................................................................................. 39
2.7 L’analyse des données ............................................................................................................. 42
III. Résultats ....................................................................................................................................... 43
3.1 Description des 42 patients ayant fait l’objet d’une demande d’HAD. ................................... 43
3.1.1Caractéristiques sociodémographiques. ............................................................................... 43
3.1.2 Environnement de vie, aides matérielles, aides paramédicales et conditionnement en
place au domicile des 42 patients ayant fait l'objet d'une demande d'HAD depuis un SU. ......... 45
3.1.5 Evaluation de la demande et cause de refus ....................................................................... 51
3.2 Identification des critères en faveur d’une admission en HAD. ............................................. 55
3.2.2 Comparaison des prises en charge en urgence des 29 patients dont la demande d'HAD a
été acceptée et des 13 patients dont la demande a été rejetée ................................................. 56
IV. Discussion ..................................................................................................................................... 58
4.1 Limites et forces de l'étude. .................................................................................................... 58
4.2 Caractéristiques des demandes d'HAD depuis un SU. ........................................................... 59
4.4 Confrontation à la littérature. ................................................................................................. 66
4.5 Nouvelles hypothèses de recherche ....................................................................................... 66
IV. Synthèse de la seconde partie : proposition d’une fiche d’aide à la demande d’HAD aux
urgences. ........................................................................................................................................... 67
Conclusions............................................................................................................................................ 69
Annexes ................................................................................................................................................. 71
Bibliographie.......................................................................................................................................... 87
16
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Glossaire
HAD : Hospitalisation ADomicile
SU : Service d'Urgence
APHP: Assistance Publique des Hôpitaux de Paris
FNEHAD : Fédération Nationale des Etablissements d'Hospitalisation à Domicile
EHPAD : Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes
CPAP : Constant Positive AirwayPression ( Pression en air positive continue )
BPCO : Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive
PCA : Patient Control Analgesy ( Contrôle de la douleur par le patient)
CNAMST : Caisse Nationale d'Assurance Maladie des Salariés Travailleurs
ICPC : International Classification of PrimaryCare ( classification internationale des soins
primaires)
MPP: Mode de Prises en chargePrincipal
MPA : Mode de Prise en charge Associé
AGGIR :Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources
AVQ : Actes de la Vie Quotidienne
HAS : Haute Autorité de Santé
IDE : Infirmière Diplômée d'Etat
USP : Unité de Soins Palliatifs
OFNV : Observatoire National de la Fin de Vie
INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
UHCD : Unité d'Hospitalisation de Courte Durée
17
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Introduction
La crise sanitaire concernant la canicule de l’été 2003 a eu pour principale
conséquence une remise en question de la gestion de l’aval des services d’urgence (SU).(1)
En 2012, la ministre de la santéMadame Marisol TOURAINE lançait ‘’le chantier des
urgences’’ avec pour garanties, un accès en moins de 30 minutes à chaque français ainsi que
le désengorgement des SU. Elle s’appuie pour cela sur un renforcement de la médecine de
proximité.(2)
Apparue après la seconde guerre mondiale,
l’hospitalisation à domicile (HAD)
s’est
développée depuis une quinzaine d’années, élargissant ses domaines d’activités.(3)Les services
d’HAD se situent entre la ville et l’hôpital.Ils servent de lien entre le milieu hospitalier et la
médecine de proximité.(4)
Dans la circulaire ministérielle du 4 décembre 2013 madame Marisol TOURAINE ministre de
la santéinvitait
à développer des pistes de réflexions pour évaluer la possibilité et les
conditions d’un positionnement de l’HAD en aval direct des services d’urgence. (5)
Une expérience d'interne en médecine générale au sein du service d'HAD de Crest avec la
réalisation en parallèle de gardes au sein des urgences du Centre Hospitalier de Valence m'ont
permises de ressentir qu'un lien était possible entre Urgences et HAD. Il semble donc
intéressant de se questionner sur les caractéristiques des patients dont une demande d’HAD
serait effectuée par un SU.
En 2006, le Docteur AGHA BABAI avait réalisé un travail de thèse sur les indications de
mise en place d’une HAD à partir d’un service d’urgence.(6)Ce travail se veut dans la
continuité de ce dernier.
Dans un premier temps, ce travail se concentrera sur la réalisation d’un état des lieux des
connaissances sur l’HAD. Une confrontation des données de la littérature aux modes de
prises en charge proposés par le guide méthodologique de production des recueils
d’informations standardisés de l’HAD permettra de mettre en évidence ceux envisageables à
partir d’un SU.(7)
18
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Dans un second temps, ce travail sera axé
sur la réalisation d’une étude descriptive
rétrospective de 42 patients ayant fait l’objet d’une demande d’HAD à partir d’un SU.
L’objectif principal est de décrire les caractéristiques des demandes de prise en charge en
HAD effectuées depuis un SU.
L’objectif secondaire est d’identifier des critères en faveur d’une admission en HAD en
comparant les demandes ayant été accepté à celle ayant été refusé.
19
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Partie 1 : Etat des lieux
I. Historique de l’HAD.
1.1 L'hospitalisation à domicile : un concept importé des Etats Unis.
Le
concept
d'hospitalisation
à
domicilevoit
le
jour
York.LeProfesseurBLUESTONE de l’hôpital de Montefiore face
en
1945à
New-
à une pénurie de
litsdansson service, décide de suivre ses patients à leur domicile. Ce mouvement se nomme le
Home care.
En France en 1951, face au même problème de pénurie de lits dans son service, le
Professeur Fred SEGUIER de l’hôpital Tenon à Paris initie les premiers soins à domicile.
C'est en 1957 que naît le premier service d'hospitalisation à domicile au sein de l'Assistance
publique des Hôpitaux de Paris (APHP). Un an plus tard, avec l'aide de la Ligue Nationale
contre le cancer, le Professeur DENOIX directeur de l'institut Gustave ROUSSY à Villejuif
crée la fondation ''santé et service ''.(4)
En 1961, une convention est signée entre le service de la fondation
‘’santé et
service’’, l’APHP et la caisse primaire d’assurance maladie reconnaissant l’HAD en tant que
tel. Elle définit les différents acteurs de l’HAD.
Dans la région Rhône Alpes, le premier service d’HAD fut celui de Grenoble érigé à
partir des services de gériatrie. Le service d'HAD de l'hôpital de Crest a été créé en 2004.
1.2 Des réformes permettant le développement de l'HAD
En 1970, une première loi portant sur la réforme hospitalière, reconnaît officiellement
l’HAD.(8) Elle autorise la prolongation au domicile des soins initiés en milieu hospitalier ;en
accord avec le patient, sa famille et l’implication du médecin traitant. Malheureusement cette
loi n’a pas été suivie de décret d’application. Ce n'est qu'en 1991 qu'une nouvelle loi sur la
20
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
réforme hospitalière reconnait l’HAD comme alternative à l’hospitalisation.(9) Elle a été suivie
d'un décret d’application le 2 octobre 1992. Elle définit le rôle du médecin coordonnateur, et
offre la possibilité auxmédecinslibéraux, médecins traitants de faire une demande d’HAD.
Elle impose aux structures d’HAD d’assurer une permanence de nuit et la continuité des soins
par un système de communication à distance.
C'est en 2004 que les services d'HAD se développentplus rapidement. Dans les suites
du plan urgence de 2003 une circulaire ministérielle, prévoit une enveloppe de 66 millions
d’euros pour la création de 8000 places d’HAD.(10) Cette croissance sera suivie d’une
nouvelle enveloppe en 2006 dans le cadre du plan Solidarité Grand âge afin d’atteindre les
15000 places en 2010.(12) Ce développement est favorisé par la réforme sur la tarification à
l'activité votée en 2005.
1.3 Un élargissement du champd'action des services d'HAD.
Après la création en 1973 de
la Fédération Nationale des Etablissements
d’Hospitalisation à Domicile (FNEHAD) regroupant tous les services d' HAD de France,
publics et privés, la circulaire de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Salariés
Travailleurs( CNAMST) autorise la création de service d’HAD en 1974.(11)(12)
En 1986 une circulaire ministérielle étend l’HAD à tous les malades, à l'exception es
malades mentaux.Elle autorise les demandes d’HAD après une simple consultation externe.(13)
En 2000 une circulaire définit l’HAD autour de quatre points qui sont : le projet
thérapeutique, clinique et psycho-social, la requalification des séjours, la qualité de la prise en
charge et la nécessité de développer les HAD.(14)
En 2007, une nouvelle circulaire ouvre la possibilité d’intervention de l’HAD dans
lesEtablissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes ( EHPAD) et elle sera
renforcée en mars 2013 en incluant les foyers d’accueil spécialisé, les établissements médicosociaux.(15)
21
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II. Vers un développement de l'HAD en post urgence.
En 2003, la crise sanitaire de la canicule a mis à jour le problème de la saturation des
services d’accueil des urgences. Suite à cet événement, le ministère de la Santé a lancé le
premier’’ Plan Urgences’’.(16) Ce plan avait pour but de réorganiser les urgences (ainsi que
leur aval et amont).
Dans la troisième partie concernant l’aval des urgences, il est requis une ouverture de places
d’HAD avec pour objectif 8000 places d’HAD en 2005.Le rapport d’évaluation du plan
urgence remis en janvier 2007 rend bien compte que cet objectif de 8000 lits a été atteint dès
2005.Or ces ouvertures de lits d’HAD n’étant pas spécifiquement dédiées à l’aval des
urgences, ils ont donc été très peu exploités en ce sens. (16)
En 2006, une nouvelle circulaire replace l’HAD comme une hospitalisation
alternative.(12)
En octobre 2013 , le rapport du Professeur Pierre CARLI, demandé par le ministère de
la santé, sur les propositions de recommandations de bonnes pratiques facilitant
l’hospitalisation des patients provenant des urgences, suggère
d’orienter les patients
directement vers des établissements de santé autre que ceux où se trouvent les urgences dans
le cadre d’une articulation territoriale après identification de ces dernières.(17)
En décembre 2013, une circulaire ministérielle relative au développement de l’HAD
souligne la nécessité du développement des prises en charge en HAD à partir d’un service des
Urgences.(5)
L'HAD semble avoir toute sa place à partir d'un SU.
22
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(CC BY-NC-ND 2.0)
III. Les indications d’HAD
L'HAD a pour objectif de raccourcir ou d'éviter une hospitalisation conventionnelle.
Ellepermet d’assurer au domicile du patient, des soins médicaux et paramédicaux différents
de ceux habituellement dispensés à domicile du fait de leur complexité. Elle s'adresse à des
patients dont l'état de santé nécessite des soins, dans un environnement adapté mais ne
nécessitant plus l'apport du plateau technique du milieu hospitalier.
Il n’existe pas de
réglementation sur les indications d’HAD mais uniquement sur les modalités de prise en
charge en HAD, celles-ci sont régies par le guide méthodologique de production des recueils
d'informations standardisés de l'hospitalisation à domicile.(7)
A partir de chaque mode de prise en charge décrit par le guide, il a été,ce que la
littérature rapportait, tentant de mettre en évidence ceux pouvant être retrouvés chez les
patients pour qui une demande d'HAD viendrait des Urgences.
Les banques de données consultées ont été : Cochrane,Pubmed, Pascal etEMPremium.
Les mots clefs étaient utilisés sous la forme de combinaison pour chaque mode de prise en
charge.
3.1 Assistance respiratoire.
« Ce mode de prise en charge concerne des patients dont l’autonomie respiratoire est
réduite : il comporte le suivi médico-infirmier du patient, la maintenance des appareillages,
et également les soins éducatifs du patient et de l’entourage. Il peut s’agir d’un motif de prise
en charge associé dans les situations suivantes :
1 : deux des soins suivants sont associés : CPAP,aérosols quotidiens et/ou aspirations, les
hétéro-soins pour les trachéotomies, la kinésithérapie respiratoire au moins trois fois par
semaine, les appareillages d’aide à l’expectoration, les thérapeutiques à visée respiratoire
spécifique administrées par voie inhalée ou sous-cutanée.
2. Kinésithérapie respiratoire réalisée 7 jours sur 7.
3. Oxygénothérapie seule ». (7)
23
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Les principales données retrouvées dans la littérature concernent la prise en charge de
pneumopathie et/ou d'exacerbation de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive
(BPCO).
Dans son travail de thèsesur les indications de l’hospitalisation à domicile à partir d'un service
d’accueil des urgences le DocteurAGHA BABAI reconnait que certaines formes
d’exacerbation de BPCO et pneumopathie aigue communautaire peuvent être des indications
à l’HAD en post-urgence.(6)
Les exacerbations de BPCO peuvent être prises en charge à domicile.(18)Elles requièrent une
hospitalisation lorsqu’un recours à une oxygénothérapie est nécessaire ou bien que le patient
présente des signes de gravité.(19)Une expérience de prise en charge des exacerbations de
BPCO en HAD a été réalisée en 2004 à Limoges montrant une amélioration de l’état de santé
du patient dans tous les cas de figure et une absence de réhospitalisation.(20)Cette alternative à
l’hospitalisation conventionnelle a pour bénéfice une réduction des couts de prise en
charge.(21)
Dans une revue de la littérature, le docteurJeppesenet son équipe ont démontré qu’il existait
une réduction significative des réadmissions aux urgences pour des patients présentant des
exacerbations de BPCO traitées en HAD versus une prise en charge hospitalière.(22) Il n’a pas
était montré de différence pour les taux de mortalité.
Du fait de leur fréquence le besoin de recourir à une assistance respiratoire dans le
cadre de pneumopathies communautaires aigües et l'exacerbation de BPCO pourrait être un
mode de prise en charge retrouvé dans les demandes.
Mots clefs: hospitalisationà domicile et assistance respiratoire,
home care and oxygenotherapy.
3.2Nutrition parentérale
«La nutrition parentérale à domicile consiste en la perfusion intraveineuse d’un mélange
nutritif ayant le statut de médicament : mélanges nutritifs de types solutions binaires (lipides
et protides ) ou solutions ternaires ( glucides, lipides et protides ). La prise en charge
24
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
comporte le suivi médical et biologique de l’alimentation et la mise en place des soins
infirmiers (surveillance de la voie d’abord, fourniture et maintenance des pompes, actions
éducatives liées à la mise en place de la nutrition parentérale conformément aux
recommandations de bonnes pratiques).»(7)
Selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé ( HAS) la nutrition parentérale est
réservée aux patients ayant une insuffisance intestinale définitive ou transitoire, totale ou
partielle, congénitale ou acquise résultant d’une obstruction, de troubles de la motricité, d’une
résection chirurgicale ou d’une malabsorption et se caractérisant par l’impossibilité de
maintenir, par la seule voie orale et/ou entérale, un équilibre hydro électrolytique et/ou
protéino-énergétique et/ou en micronutriments et/ou en minéraux.(23)
Pour les patients en soins palliatifs celle ci peut avoir un intérêt de support en fonction du
stade de la maladie.(24) La nutrition parentérale est utilisé couramment en HAD. (25)
Elle ne semble pas avoir sa place en aval direct des urgences.
Mots clefs : nutrition parentérale et hospitalisation à domicile.
parenteral nutrition and hospital at home
3.3Traitement intraveineux
« Il s’agit de mettre en place une antibiothérapie, un traitement antiviral, ou un autre
traitement à type de protocole hospitalier, comportant un ou plusieurs antibiotiques ou
antiviraux ou autre, par voie veineuse. La prise en charge comporte la mise en place du
traitement, l'évaluation et les réajustements thérapeutiques. Elle nécessite plusieurs passages
infirmiers par jour. Elle exclue la chimiothérapie anticancéreuse et la nutrition parentérale et
en aucun cas une injection isolée d'un médicament ne peut le justifier. » (7)
Dans sa thèse le Dr AGHA BABAI cite de nombreux exemples de pathologies infectieuses
pouvant être traitées à domicile : pneumopathie, exacerbation de BPCO, pyélonéphrite,
érysipèle.(6)
25
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Les principales données retrouvées concernent des antibiothérapies intraveineuses à domicile.
La réalisation d'antibiothérapie à domicile se pratique depuis de nombreuses années. Elle
permet des taux de guérison semblables à ceux en milieu hospitalier avec un coût moins
élevé.(26)(27)(28)Dans une étude comparative sur la prise en charge d'antibiothérapie parentérale
à domicile versus en milieu hospitaliser on s'aperçoit que les patients pouvaient être inclus
depuis un service d'urgences.(29)
Dans le cas des patients greffés rénaux, une étude a montré que pour faire face au manque de
lits d’hospitalisation conventionnelle, la prévention ou traitement du rejet humoral de greffes
pouvait être faite en HAD par traitement par Immunoglobulines intraveineux.(30)
Le mode de prise en charge ''traitement intraveineux'' a toute sa place en aval des urgences.
Mots clefs : Hospitalisation à domicile et antibiothérapie
Hospitalisation à domicile et traitement intraveineux
Hospitalat home and antibiotitherapy
Hospital at home and parenteraltherapy
3.4 Soins palliatifs
« La prise en charge palliative, dont la durée est variable, concerne le patient et son
entourage ; le patient est atteint d’une maladie grave en phase avancée ou terminale mettant
en jeu à plus ou moins court terme son pronostic vital.
Les soins prodigués visent à soulager la douleur physique, les symptômes d’inconfort, à
apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir
l’entourage ; ils permettent le maintien du patient dans son cadre habituel en lui évitant une
hospitalisation dans un établissement de santé avec hébergement. Les soins palliatifs en
hospitalisation à domicile présentent les caractéristiques de l’HAD définies par l’article
R.6121-4-1 du code de la santé publique ; ils permettent de raccourcir ou d’éviter une
hospitalisation avec hébergement. Le projet de soins individualisés est multidimensionnel et
interdisciplinaire, non seulement en raison des soins, mais aussi de la composante
psychosociale, de l’importance du temps passé auprès du malade et de son entourage, du
26
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
temps de concertation pluridisciplinaire nécessaire voir des besoins de soutien des soignants
du domicile. Le caractère pluridisciplinaire de la prise en charge implique du personnel
médical et soignant mais aussi un ou plusieurs autres intervenants (psychologue, diététicien,
assistant social, kinésithérapeute, ergothérapeute, …). Les soins palliatifs comprennent au
moins deux soins parmi les suivants :
- une prise en charge de la douleur
- une prise en charge psychologique du patient
- des soins de nursing
- un accompagnement du patient auquel peuvent participer tous les intervenants et en
particuliers les bénévoles,
- une prise en charge sociale : c’est dans ce cadre que l’intervention d’une assistante sociale
pourra être proposée,
- un accompagnement essentiellement psychologique de la famille et des proches.
Enfin, les soins palliatifs intègrent les investigations qui sont requises afin de mieux
comprendre les complications cliniques gênantes de manière à pouvoir les prendre en charge.
La pathologie et sa gravité, la mise en œuvre d’une démarche interdisciplinaire et
coordonnée, tous les soins effectués par l’ensemble des intervenants doivent impérativement
être tracés dans le dossier du patient. »(7)
En moyenne 25% des personnes meurent chaque année à leur domicile, et un grand
nombre désire mourir à domicile La prise en charge de la fin de vie à domicile ne posent pas
de problème aux intervenants libéraux.Cependant ils expriment le besoin d’être épaulés
notamment pour la gestion des symptômes de fin de vie, l’organisation et la continuité des
soins.(31) De même la prise en charge et le soutiende l’entourage sont essentielle au domicile.
La circulaire du 28 mars 2008 replace l’HAD comme acteur essentiel du soin palliatif,
du fait de sa capacité à pouvoir intervenir au domicile ou en milieu médico-social.(32)
Le nombre de personnes répondant à la définition de soins palliatifs est
important.Parmi les décès survenant aux urgences un quart concernerait des patients en fin de
vie.(33)Leurs admissions aux urgences peuvent la plus part du temps être évitées par une
meilleure prise en charge au domicile.(34)Le rapport de lObservatoireNational de la Fin de Vie
(ONFV) réalisé en 2012, souligne l'importance d'une bonne coordination entre ville et hôpital
afin de limiter le passage aux urgences des patients en fin de vie. Il reconnait l'HAD comme
27
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(CC BY-NC-ND 2.0)
un acteur des prise en charge des fins de vie.(35) Il est nécessaire pour chaque patient relevant
de soins palliatifs d’anticiper les prises en charge de la fin de vie, cela même depuis un SU.
Le Dr AGHA BABAI rappelle que cette indication peut être complexe mais elle ne
doit pas être exclue.(6)
Le mode de prise en charge pour soins palliatifs pourrait être retrouvé dans les
demandes.
Mots clefs : Hospitalisation à domicile et urgence et soins palliatifs.
Hospital at home and emergency departement and palliative care
3.5Chimiothérapieanticancéreuse
« La notion de chimiothérapie anticancéreuse s’entend en termes de produits administrés,
indépendamment de la maladie traitée : celle-ci peut ne pas être une tumeur. Elle comporte :
l’examen clinique et la vérification des critères biologiques préalables à l’administration de
la chimiothérapie ; l’administration de la chimiothérapie ; la surveillance médico-soignante
des thérapeutiques administrées ; le diagnostic, le traitement et la surveillance des effets
secondaires correspondant aux jours d’administration de la chimiothérapie. » (7)
Les protocoles de chimiothérapie étant toujours validés par une réunion de
concertation pluridisciplinaire, ils ne sont jamais introduitsdepuis un service d’accueil des
urgences.
3.6 Nutrition entérale.
«Ce mode de prise en charge concerne des patients porteurs de sonde nasogastriques,
gastrostomie, jéjunostomie et dont les produits spécifiques sont fournis par l’HAD. »(7)
La nutrition entérale au long cours est généralement prescrite par un médecin hospitalier avec
un avis spécialisé dans la prise en charge nutritionnelle. Elle n’est jamais introduite en
urgence.
28
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(CC BY-NC-ND 2.0)
3.7 Prise en charge de la douleur
« Ce mode de prise en charge comporte : l’évaluation médico-soignante de la douleur,lamise
en place du traitement et l’évaluation et les réajustements des thérapeutiques.
Ilnécessite l’utilisation d’un injecteur programmable, par exemple, une pompe ‘’ ACP’’.
Dans tous les cas ce type de prise en charge ne se justifie que le temps nécessaire à obtenir
l’équilibre ou à l’utilisation de l’injecteur. »(7)
Selon les recommandations de la société française d’accompagnement(36) et soins palliatifs,
le recours à l’utilisation d’une PCA de morphine à domicile requiert la présence d’un
personnel médical formé.Les personnels des services d'HAD sont aptes à délivrer une
formation aux personnels libéraux et à répondre en cas de dysfonctionnement ou
questionnement autour de l’utilisation de la pompe.
L'introduction de ce type de pompe peut se rencontrer dans un SU, mais dans le cadre de
douleur subaigüe. Il est préférable d'adapter les doses antalgiques initialement.
3.8 Autres traitements.
« Il s’agit de prises en charge de patients qui relèvent sans ambiguïté de l’HAD,
conformément à l’article R6121-4-1 du code de la santé publique, et nécessitant un suivi
médico-soignant spécifique pour des traitements exceptionnels ou peu fréquents ne pouvant
être complètement décrites par aucun des autres modes de prise en charge. »(7)
Ce mode de prise en charge n’étant pas spécifique, la recherche de données de la littérature
n'a pu être réalisée.
Dans le cas d’une prise en charge en post urgence il semble préférable que ce motif de prise
en charge soit laissé à l’appréciation du médecin coordonnateur.
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3.9 Pansements complexes et soins spécifiques (stomies compliquées)
« Ce mode de prise en charge concerne les patients souffrant de plaies complexes (escarres,
ulcères variqueux étendus…) et/ou multiples, ou de complications de stomies, nécessitant une
intervention (soins et coordination) de l’équipe soignante pluriquotidienne ou supérieure à 30
minutes par jour en moyenne sur la durée de la prise en charge ou nécessitant une
réévaluation régulière de la stratégie thérapeutique, y compris, le cas échéant, quand elle est
réalisée
à
distance
dans
le
cadre
de
la
télémédecine.
Dans certains cas (récidives, plaies chroniques, multiples échecs préalables…) il peut être
justifié
de
poursuivre
la
prise
en
charge
en
HAD
jusqu’à
la
cicatrisation.
La notion de stomie compliquée ne s’apprécie pas seulement sur le plan cutané et inclut
notamment la compensation de pertes digestives importantes et leur surveillance clinique
et/ou biologique, ou de multiples changements de supports . Il inclut le traitement des plaies
par pression négative selon les recommandations de la Haute Autorité de santé.»(7)
Chez les patients grabataires la prévention et la prise en charge des soins d'escarres
sont une priorité. Pour les stades avancés et pour certaines régions (notamment le sacrum) la
réfection des pansements demande du temps. Elle passe par l’aide de personnels compétents
entermes d'évaluation des plaies et le respect des recommandations de l’HAS en termes de
plaies et cicatrisation.L'existence de telles plaies aux urgences doit inviter à se poser la
question de la prise en charge au domicile.
Ce mode de prise en charge pourrait éventuellement être rencontré dans le cadre d'un motif
de prise en charge secondaire.
3.10 Post traitement chirurgical
« Il concerne les situations de surveillance post chirurgicale et post-interventionnelle (par
ex. pose de drain sous radioguidage) nécessitant une intervention de l’équipe soignante
pluriquotidienne ou supérieure à 30 minutes par jour en moyenne sur la durée de la prise en
charge.
30
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Il est à nouveau rappelé que, dans ce cadre, la lourdeur des soins ou l’instabilité de la
situation, dont les éléments figurant dans le dossier du patient doivent témoigner, doit
justifier le recours à l’hospitalisation.
Il inclut également le traitement post-traumatologique, par exemple alitement prolongé pour
fracture du bassin ou traction collée.»(7)
Cette indication s’adresse donc aux services de chirurgie et non des urgences.
3.11 Rééducation orthopédique
« Le projet thérapeutique nécessite une forte implication de l’équipe de rééducation avec
élaboration d’un projet spécifique au patient et à sa pathologie orthopédique.
Le nombre de passages minimum du ou des acteurs de rééducation au domicile du patient est
fixé à : 5 par semaine* lorsqu’il s’agit du mode de prise en charge principal ; 3 par semaine
lorsqu’il s’agit du mode de prise en charge associé. »(7)
Ce type de projet nécessite donc un travail pluridisciplinaire en aval, elle ne peut donc
être mis en place à partir d’un service des urgences.
3.12 Rééducation neurologique
« Le projet thérapeutique nécessite une forte implication de l’équipe de rééducation avec
l’élaboration d’un projet spécifique au patient et à sa pathologie neurologique.
Le nombre de passages minimum du ou des acteurs de rééducation au domicile du patient est
fixé à : 5 par semaine lorsqu’il s’agit du motif de prise en charge principal ; 3 par semaine
lorsqu’il s’agit du motif de prise en charge associé. »(7)
Ce mode de prise en charge nécessite un travail de construction du projet de rééducation
pluridisciplinaire en aval, il peut donner lieu à une demande depuis les urgences.
31
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3.13 Surveillance post chimiothérapie anticancéreuse.
« La surveillance post chimiothérapie anticancéreuse comporte les diagnostics, le traitement
et la surveillance médico-soignante des effets secondaires inhabituels et intenses à court
terme d’une chimiothérapie anticancéreuse hospitalière : soins de cathéter, surveillance
infectieuse, biologique, hématologique et nutritionnelle. »(7)
Les effets secondaires les plus fréquents lors des chimiothérapies sont les perturbations de la
formule sanguine avec notamment les aplasies, les neutropénies, les anémies, mais aussi les
conséquences digestives telles que les nausées, les
vomissements etlesdiarrhées.
Les demandes d'HAD pour ce mode de prise en charge relève plutôt des service d'oncologie.
3.14Soins de nursing lourd
« Ce mode de prise en charge quotidienne supérieure à 2 heures, chez des malades
dépendants ou très dépendants (IK<50%). Par « supérieure à 2 heures » on entend la durée
de présence cumulée des intervenants de l’équipe soignante. Lorsque la durée cumulée des
intervenants de l’équipe soignante impliquée dans la prise en charge est supérieure à une
heure, elle peut être codée en mode de prise en charge associée.» (7)
Ce mode de prise en charge est adapté à la prise en charge des sujets gériatriques dépendants.
Dans son travail de thèse le Dr BULTEL, souligne la difficulté d’orientation des sujets
âgés à partir d’un service des urgences.(38) Tout comme la conférence de consensus sur la
prise en charge de la personne âgée de plus de 75 ans aux urgences,elle reconnait l’HAD
comme éventuelle option mais limitée par sa difficulté de mise en place.(39)De ce fait plus de
10% des hospitalisations sont liées à l’impossibilité matérielle et psychologique de garder le
patient au domicile.
Les soins de nursings lourds sont là pour pallier à cette difficulté rencontrée par le
patient et ses proches.
32
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Une étude parue en 2009 sur la place de l’HAD dans la filière gériatrique conclue que
cette dernière a tout à fait sa place pour des sujets âgés polypathologiques lourds tout comme
le soutien l’HAD de l’APHP.(40)(41) Une demande d’HAD n’exclue pas une demande
d’évaluation par une équipe mobile gériatrique.
Le mode de prise en charge pour nursing lourd pourrait être retrouvé dans les
demandes de prise en charge.
3.15 Education du patient et/ou de son entourage.
« L’éducation du patient et/ou de son entourage comporte le suivi médico-soignant quasi
quotidien et l’éducation visant à rendre le patient le plus autonome possible ( pathologie
cardiaques, diabète, asthme, affections respiratoires…) formalisé sous forme d’un projet dans
le dossier du patient.» (7)
Avec près de 15000 patients souffrant de pathologies chroniques, l’éducation
thérapeutique du patient et de son entourage sont importants.
Une étude françaisemontre que 9 médecins généralistes sur 10 sont favorables à
l’éducation thérapeutique pour leur patient et que ces derniers sont prêts à déléguer
l’éducation thérapeutique à d’autres professionnels de santé.(42)
Ce mode de prise en charge pourrait être ajouté comme mode de prise en charge
associé pour des patients souffrant de pathologies chroniques.
3.16Surveillance de radiothérapie
« La surveillance de radiothérapie comporte le diagnostic ; le traitement, et la surveillance
des effets secondaires à court terme d’une radiothérapie : gestion des réactions locales et
surveillance nutritionnelle. Il est utilisé pendant la radiothérapie et dans le cadre de la
surveillance des effets secondaires immédiats ( dermites, mucites, effets secondaires
hématologiques, surveillance neurologique , effet antalgique…) »(7)
33
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Ce mode de prise en charge se retrouve plutôt pour des patients adressé par des
services de radiothérapie ou oncologie.
3.17 La transfusion en HAD
« La transfusion sanguine est assurée directement par l’équipe médico-soignante de la
structure d’HAD. Cet
acte nécessite la disponibilité d’un médecin transfuseur pouvant
intervenir à tout moment. »(7)
Dans le cas d’anémie chronique connue, la transfusion à domicile peut être une
alternative à l'hospitalisation.(43)
Dans les situations palliatives il est envisageable que les transfusions soient réalisées
en HAD.(44)
La mise en place de la transfusion nécessitant la présence du médecin sur place et une
organisation particulière,nous ne devrions pas nous attendre à recevoir ce mode de prise en
charge depuis un SU.
3.18 Prise en charge psycho-sociale
« Il s’agit du soutien psychologique ou social du malade et de son entourage par une prise en
charge par des professionnels spécialisés (psychologues et/ou assistants sociaux).
Un suivi psychologique et social « de base » devant être assuré pour tous les modes de prise
en charge, l’utilisation de ce mode de prise en charge nécessite l’intervention d’un
psychologue ou d’un assistant social du fait d’une situation complexe. Les éléments de
complexité motivant l’intervention d’un psychologue ou d’un assistant social doivent être
tracés dans le dossier médical. Le codage de ce mode de prise en charge n’est pas adapté si
l’intervention concernée est limitée à une intervention isolée, par exemple à l’occasion de
l’admission. En revanche, les interventions indirectes régulières (auprès des autres
professionnels, en participation à des synthèses, etc.), dès lors que le dossier du patient en
témoigne, doivent être prises en considération. »(7)
34
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Dans certains cas ce mode de prise en charge pourrait être associé selon l'évaluation
sociale.
3.19 L’aplasie
« La prise en charge comporte : la surveillance médico-soignante de l’aplasie médullaire sur
le plan biologique et clinique ; le diagnostic, le traitement et la surveillance des effets
secondaires (antibiothérapie, transfusions … ).»(7)
L'aplasie est un motif de consultation aux urgences des patients atteint d'hémopathie
maligne, elle ne nécessite pas toujours une hospitalisation en secteur protégé. Une
surveillance clinico-biologique pourrait alors être réalisé en HAD.
35
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
IV.Synthèse première partie :
Le guide méthodologique des modes de prise en charge d'HAD confrontés aux données de la
littérature mettent en évidence certains modes de prise en charge pouvant se retrouver dans
les demandes d'HAD depuis un SU.
Soins palliatifs
Traitement intraveineux.
Assistance respiratoire.
Soins de nursing lourds.
Prise en charge psychosociale
Tableau 1 : Modes de prise en charge pouvant être retrouvés dans les demandes d'HAD depuis un SU
selon les données de la littérature.
36
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Partie 2 : Etude descriptive de demandes d'HAD depuis un
SU.
I. Justification de l'étude
La crise sanitaire de la canicule de 2003 a mis en évidence le problème de la gestion
de l'aval des urgences. Les données actuelles de la littératurelaissent penser que la mise en
place d'une HAD est possible à partir d’un SU. Cette dernière pourrait concerner des patients
nécessitant plutôt des traitements intraveineux, des soins palliatifs, une assistance respiratoire,
des soins de nursings lourds, des pansements complexes, une éducation thérapeutique et/ou
une prise en charge psycho-sociale.
A ce jour plusieurs,SU et HAD font l’expérimentation d’une telle démarche, mais il n’existe
pas de publication de leurs résultats.
Dans le guide méthodologique des modes de prise en charge en HAD, il n’existe pas de
spécification concernant les contraintes liées à l'environnement de vie des patients. Pourtant
dans la pratique de mise en place d'HAD nul n'ignore à quel point il est important que le
domicile et l'environnement du patient soient adaptés.
II. Matériel et Méthode
2.1 Question de recherche de l'étude
L'étude tente de répondre à la question suivante : Quelles sont les caractéristiques des
patients faisant l’objet d’une demande d’ HAD à partir d’unSU ?
37
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
2.2 Objectifs de l'étude :
L’objectif principal de l’étude est de décrire les demandes de prise en charge reçues
par le service d’HAD de l’Hôpital de Crest provenant d’un SU entre le 1er Janvier 2014 et le
31 mars 2015.
L'objectif secondaire est d'identifier des critères en faveur d’une admission en HAD à
partir d’un SU.
2.3 Méthode choisie :
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective.
2.4 La population cible :
Ont été inclus tous les patientspris en charge dans un service d'accueil d'urgence ayant fait
l'objet d'une demande d'HAD au sein du service d'HAD du centre hospitalier de Crest entre le
1 janvier 2014 et le 31 mars 2015. N’ont pas été pris en compte les patients relevant de la
pédiatrie ou de la gynéco-obstétrique.
Toutes les demandes ont été analysées, qu’elles aient ou non abouti à une admission en HAD.
2.5La réalisation du recueil des données :
Le recueil des données a été réalisé sur la période du 01/01/2014 au 31/03/2015 par un seul
investigateur sous la forme de grilled’évaluation. Chaque grille était anonyme.
Les données ont été recueillies à partir de quatre sources :
38
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
La fiche de demande d’HAD. Cette fiche est remplie par le médecin urgentiste
et envoyée par fax à l’HAD.
(voir annexe2 )
Cette fiche est disponible dans le
dossier médical patient du service d'HAD, elle est contenue sur le logiciel
ARCAN®.
Le compte rendu de la visite de pré admission.(voir
annexe3 )
Cette visite est
réalisée par le médecin coordonnateur et l’infirmière de coordination du
service d’HAD. Ce compte renduest disponible dans le dossier médical patient
du service d'HAD, elle est contenue sur le logiciel ARCAN®.
La fiche dossier médical.(voir annexe 5) Elle est créée dans les suites de la visite de
pré-admission. Elle révèle les motifs de prise en charge HAD du patient,
l’évaluation de son autonomie et les soins mis en place. Cette fiche est
disponible dans le dossier médical patient du service d'HAD, elle est contenue
sur le logiciel ARCAN®.
Le dossier médical urgence. Selon les services et la période d’admission du
patient, il était informatisé sous les logiciels DMU® ou ORBIS® ou bien en
version papier.
Tous les dossiers ont été consultés sur place.
2.6Grille d’évaluation :
Les données ont été initialement recueillies sur une grille papier puis reportées au sein
d’un fichier Excel®. L'absence d'erreur dans le report des données a été vérifiée à deux
reprises.
Toutes les demandes ont été étudiées selon trois axes :
- les caractéristiques sociodémographiquesdu patient,
- l’environnement du patient et son conditionnement avant le passage au SU,
-le passage au SU.
39
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Les patients pour qui la demande d'HAD
a été admise ont été analysés selon un axe
supplémentaire : les caractéristiques de la mise en place de l'HAD. Pour les patients dont les
demandes ont été refusées, le motif de refus a été répertorié.
•
Les caractéristiques sociodémographiquesdu patient :
L'âge et le sexe de chaque patient a été relevé ainsi que le code postal afin de connaître le
nombre d'habitants dans sa commune de résidence. Les communes ont été divisées en deux
groupes : les communes de moins de 2000 habitants qui selon la définition de l'INSEE sont
des communes rurales et celles de plus de 2000 habitants qui sont urbaines.
•
L’environnement du patient et son conditionnement avant le passage SU :
o Le domicile et l'entourage :
Pour le type de domicile du patient il pouvait s'agir du domicile du patient, de celui
d’un apparenté, d’un établissement médico-social, d’un établissement social pour personne
âgée ou d’un EHPAD.
Pour l’entourage du patient il a été recherchés'il existait des personnes aidantes vivant
au même domicile, personnes capables d’alerter. Les personnes vivant en institution ont été
comptéesparmi ce groupe. Il a été également recherché s'il existait des personnes ne vivant
pas au domicile du patient mais impliquées dans sa prise en charge.
o Les aides en place :
Il a été recherché la présence d'un passage d'infirmières diplômées d'état (IDE), la présence
d'une aide pour les soins d'hygiènes (toilette et habillage), la présence d'une aide humaine
sociale pour les repas ou le ménage.
40
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Pour les aides matérielles, il a été recherché la présence au domicile d'une literie médicalisée,
de dispositif d'aides à la marche et/ou de dispositif d'oxygénothérapie à domicile (extracteur).
o Le conditionnement :
Pour le conditionnement du patientavant son admission: il a été recherché s'il était
porteur à domicile d'une voie veineuse centrale, d'une voie veineuse périphérique, d'une voie
sous cutanée, d'une sonde à demeure, d'une oxygénothérapie.
•
Admission et prise en charge au SU
Pour chaque demande le nom du centre hospitalier où se trouvaientle SU a été
recherché.
La date et les heures d’admissions ont été distinguées entre jour/ nuit/ weekend et
jours fériés.
La période jour s’étendait de 9h à 18h. La période nuit s’étendait de 18h à 9h. La
période weekend s’étendait du samedi midi au lundi 9h.
L’intérêt étant de voir si les
personnes consultaient aux urgences dans des périodes où le médecin traitant est indisponible.
Parmi les antécédents il a été recherché l’existence d’un cancer évolutif.
Les motifs d'admissions ont été répertoriés selon la deuxième édition de la
classification internationale des soins primaires (ICPC2 )(45).
La prise en charge aux urgences a été décrite par la réalisation d’examens
complémentaires d'imagerie ou biologie et par l'introduction ou modification du traitement.
Les diagnostics posés au SU ont été répertoriés selon la Classification Internationale
des Maladies CIM-10.(46)
Une admission en Unité d'Hospitalisation de Courte Durée (UHCD) a été recherchée.
La durée d'hospitalisation du patientau sein du SU a été prise en compte selon
différentes tranches horaires : moins de 12 heures, 12h à 24h, 24h à 48h et plus de 48 heures.
41
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Les réponses ont été classées en acceptées ou refusées. Les causes de refus ont été
recherchées.
•
Les caractéristiques de la prise en charge HAD :
Cette partie n’a pu être réalisée que chez les patients dont la demande a été acceptée.
L'évaluation de l'état général du patient a été faite selon l'indice de Karnofsky (IK)(voir annexe 5).
Le niveau d’autonomie et dépendance du patient a été évalué selon la grille AVQ (Actes de la
vie quotidienne). (voir
annexe
6)
Cette grille sert d’outil de référence dans le guide
méthodologique de production des recueils d'informations standardisées de l'hospitalisation à
domicile.Chaque demande acceptée a été décrite selon un Mode de Prise en charge Principal
(MPP) et plus ou moins un Mode de Prise en charge Associé (MPA).
2.7L’analyse des données
Les données recueillies ont été saisies sous Excel® et décrites selon leurs effectifs et leurs
fréquences exprimées en pourcentage.
Une analyse comparative des variables a été réalisée en fonction du caractère " demande
acceptée " ou " demande refusée" à l’aide d’un test de Fisher à partir du site internet
Biostatgv®(47). Le niveau de significativité retenu était de 5% (p<0,05).
42
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
III. Résultats
3.1 Description des 42 patients ayant fait l’objet d’une demande d’HAD.
1694 demandes de prise en charge au sein de l’HAD de Crest
42 demandes faites depuis un SU
29 acceptées (69%)
13 refusées (31%)
Figure 1 : Flow chart des demandes d'HAD au sein du service de Crest pour la période du 01/01/2014 au
31/10/2015.
3.1.1.Caractéristiques sociodémographiques.
n (%)
Classe d'âge
18 - 50 ans
3 (7.1%)
50 - 75 ans
16 (38.1%)
> 75 ans
23 (54.8%)
Sexe
Féminin
21 (50%)
Masculin
21(50%)
Nombre d'habitants dans la commune de résidence
< 2000 habitants
8 (19%)
≥ 2000 habitants
34 (81%)
Tableau 2 : Caractéristiques socio- démographiques des 42 patients ayant fait l'objet d'une demande
d'HAD au sein de l'HAD de Crest depuis un SU.
43
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
La classe d'âge la plus représentée est celle des personnes âgées de plus de 75 ans avec 23
patients soit 54.8%. La moyenne d'âge est de 76 ans avec une médiane à 78 ans et des
extrêmes
de
18
ans
et
100
ans.Le
sexe
ratio
était
retrouvé
à
1.
34 patients (81%) résidaient dans des communes de plus de 2000 habitants.
44
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
3.1.2 Environnement de vie,aides matérielles, aides paramédicales et conditionnement
en place au domicile des 42 patients ayant fait l'objet d'une demande d'HAD depuis un
SU.
n (%)
Domicile du patient
Domicile personnel du patient
26 (61.9%)
Domicile d'un apparenté
5 (11.9%)
EHPAD
7 (16.7% )
Etablissement médico-social
3 (7.1 %)
Maison de retraite
1 (2.4%)
Entourage personnel du patient
Aidant vivant au même domicile
33 (78.6%)
Aidant ne vivant pas au même 25(59.5% )
domicile
Isolement au domicile (aucun aidant)
2 (4.8%)
Aides paramédicales en place
Passage IDE pour soins
25 (59.5%)
Aides aux soins d'hygiène
20 (47.6%)
Aides humaines sociales
20 (47.6%)
Aides matérielles en place
Présence d'une literie médicalisée
18 (42.6%)
Présence d'aides à la marche
10 (23.8%)
Présence de matériel
3 (7.1%)
d'oxygénothérapie
Conditionnement du patient
Voie veineuse centrale
4 (9.5%)
Voie veineuse périphérique
0 (0%)
Voie sous cutanée
2 (4.7%)
Sonde à demeure
5 (12%)
Oxygénothérapie
4 (9.5%)
Tableau 3 Environnement de vieet aides matérielles et paramédicales en place au domicile des 42 patients
ayant fait l'objet d'une demande d'HAD depuis un SU
45
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Les 42 patients ayant fait l'objet d'une demande d'HAD depuis un SU pour la majorité
vivaient à leur propre domicile (26 patients soit 61.9 %), 7 patients vivaient en EHPAD soit
16.7%.
La présence d'un aidant vivant en permanence au domicile est retrouvée dans 33 cas
soit 78.6% et le cas d’un aidant ne vivant pas au même domicile était retrouvé dans 25 cas soit
59.5%.Seulement 2 (4.8%) patients étaient en isolement social.
Parmi les 23 patients de plus de 75 ans, 11 (45.8%) bénéficiaient à la fois d'un vivant au
domicile et d'un aidant ne vivant pas au domicile.
25 patients (59.5%) bénéficiaient des passages d'une IDE au moins une fois par jour.
La présence de matériel médical au domicile est essentiellement représentée par la présence
d’une literie médicale retrouvéechez 18 patients (42.6%).
46
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
3.1.3.Admission au SU
n (%)
Lieu du centre hospitalier du SU
Valence
15 (35.7%)
Roman sur Isère
25 (59.5%)
Crest
1 (2.4 %)
St Vallier
1 (2.4%)
Moment de la journée
Jour (9h-18h)
22 (52.4%)
Nuit (18h-9h)
12 (28.6%)
Weekend et jour férié
8 (19%)
Tableau 4 : SU et moments de la journée où les 42 patients ayant fait l'objet de demandes d'HAD ont
consulté.
En 2014, pour le SU de Valence il y a eu 51697 admissions, dont 23% ontconduit à
une hospitalisation, pour le SU de Roman sur Isère il y a eu 25649 admissions.
Le SU du centre hospitalier de Roman sur Isère était le service ayant fait le plus de
demandes (25 demandes soit 59.5%). LeSU du Centre Hospitalier de Valence a été à l’origine
de 15 demandes soit 35.7%.
Les patients ont consulté le jour comme la nuit ou les weekends et jours fériés.
La dyspnée est le motif de consultation retrouvé chez 15 patients soit 35.7%.Quand à
l’altération de l’état général, elle est retrouvée chez 5 patients soit 11.9%. Les autres patients
ont consulté pour des motifs divers décrits dans le tableau ci-dessous.
47
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
n (%)
A01 douleur
1 (2.4%)
A03 fièvre
1 (2.4%)
A04 asthénie
5 (11.9%)
A06 malaise
1 (2.4%)
A80 traumatisme
2 (4.8%)
B80 anémie par carence martiale
1 (2.4%)
D02 douleur abdominale
2 (4.8%)
D14 hématémèse
1 (2.4%)
K01 douleur thoracique
1 (2.4%)
K77 décompensation cardiaque
1 (2.4%)
L09 douleur au bras
2 (4.8%)
N29 autres signes neurologiques
2 (4.8%)
N88 épilepsie
1 (2.4%)
R02 dyspnée
15 (35.7%)
R80 grippe
1 (2.4%)
S76 infection de la peau
1 (2.4%)
U06 hématurie
2 (4.8%)
U70 pyélonéphrite
1 (2.4%)
Tableau 5 : Motif d'admission aux urgences des 42 patients ayant fait l'objet d'une demande d'HAD selon
la 2nd édition de classification internationale des soins primaires.
48
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
3.1.3.Prise en charge au SU.
n (%)
Prises en charge médicale au SU
Examen biologique en urgences
38 (90.5%)
Examen d’imagerie en urgences
32 (76.2%)
Modification ou introduction du traitement
38 (90.5%)
Devenir à très court terme
Passage à l’UHCD
25(59.5%)
Durée d'hospitalisation au sein du SU
< 12h
8 (19%)
12 à 24 h
12 (28.6%)
24 à 48 h
6 (14.3%)
> 48h
16 (38%)
Tableau 6 : Prise en charge médicale au sein des services d'acceuil d'urgences pour les 42 patients et
devenir à trés court terme et durée d'hospitalisation au sein du SU.
Dans plus de 75% des cas les patients ont bénéficié d’examens paracliniques et de
modification ou introduction de traitement.
A court terme 35 patients soit 83.3% ont été admis au sein de l'UHCD.
Dans 8 cas (19%) le patient est resté hospitalisé au sein du SU moins de 12h et dans 16
cas (38%) le patient est resté hospitalisé plus de 48h.
Le diagnostic de pneumopathie a été retenu chez 17 (40.5%) patients dont 13 (40.5%)
demandes on été acceptées.
24 (57.1)
patients présentaient des pathologies infectieuses dont 18 (42.9%) ont été
acceptées.
49
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Toutes
Demandes
demandes
acceptées
confonduesn(%) n(%)
B99 maladie infectieuse non identifiée *
2 (4.8%)
1 (2.4%)
C71 tumeur maligne cérébrale
1 (2.4%)
0 (0%)
D50 anémie par carence martiale
1 (2.4%)
1 (2.4%)
D61 aplasie
1 (2.4%)
1 (2.4%)
F00 démence d'Alzheimer
1 (2.4%)
0 (0%)
G40 épilepsie
1 (2.4%)
1 (2.4%)
I11 décompensation cardiaque
3 (7.1%)
3 (7.1%)
J13 pneumopathie *
17(40.5%)
13 (31%)
K25 lésion ulcéreuse de l'estomac 1 (2.4%)
0 (0%)
hémorragique
K57 sigmoïdite *
Demandesrejetées
n(%)
1 (2.4%)
1 (2.4%)
0 (0%)
0 (0%)
1 (2.4%)
0 (0%)
0 (0%)
4(9.5%)
1 (2.4%)
1 (2.4%)
1 (2.4%)
0 (0%)
1 (2.4%)
1 (2.4%)
0 (0%)
1 (2.4%)
1 (2.4%)
0 (0%)
1 (2.4%)
0 (0%)
1 (2.4%)
0 (0%)
0 (0%)
1 (2.4%)
2(4.8%)
0 (0%)
2(4.8%)
2(4.8%)
L08 infection de la peau et du tissu 2 (4.8%)
cellulaire sous-cutané *
N17 insuffisance rénale aigue
N39 pyélonéphrite *
N40 adénome prostatique
N41 prostatite aigüe *
S30 contusion du bassin
S42 fracture humérus
1 (2.4%)
1 (2.4%)
1 (2.4%)
1 (2.4%)
1 (2.4%)
2 (4.8%)
Z74 difficultés liées à une dépendance 4 (9.5%)
envers la personne qui donne les soins.
*pathologie sinfectieuses
Tableau 7 : Diagnostic posé en fin de prise en charge aux urgences des 42 patients ayant fait l'objet d'une
demande d'HAD selon la classification internationale des maladies CIM 10 version 2008 en fonction de la
réponse donnée à cette demande.
50
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
3.1.5. Evaluation de la demande et cause de refus
n (%)
Réponse à la demande (n=42)
Acceptée
29 (69%)
Refusée
13 (31%)
Causes de refus (n=13)
Refus médecin traitant et/ou des intervenants libéraux
Refus de la famille
2 (15.4%)
Insuffisance en soins
4 (30.8%)
Patient non stabilisé
4 (30.8%)
3 (23%)
Tableau 8: Réponse du service d'HAD aux 42 demandes provenant d'un SU et causes des 13 refus.
Les causes de refus les plus retrouvées étaient l'insuffisance en soins et l'instabilité du patient
avec chacune 4 (30.8%) cas.
51
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
3.1.6. Caractéristiques des 29 demandes acceptées en HAD.
•
Evaluation de l'état général et autonomie du patient
2 (6.9%)
3 (10.3%)
6 (20.7%)
1 (3.4%)
4 (13.8%)
5 (17.2%
7 (24.1%)
Evaluation de l'état général des 29 patients admis
selon l'indice de Karnofsky
0
0
10
20
30
40
50
60
70
0
0
80
90
0
100
Figure 2 : Evaluation de l'état général des 29patients admis selon l'indice de Karnofsky.
Evaluation de l'autonomie des 29 patients admis
selon le modèle de la grille AVQ
assistance partielle
assistance totale
Déplacements
et locomotions
Comportement
6 (20.7%)
Relation
Figure 3 : Evaluation de l'autonomie des 29 patients admis selon le modèle de la grille AVQ.
52
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
3 (10.3%)
3 (10.3%)
4 (13.8%)
4 (13.8%)
9 (31%)
4 (13.8%)
8 (27.6%)
Continence
6 (20.7%)
14 (48.3%)
Alimentation
8 (27.6%)
7 (24.1%)
2 (6.9%)
7 (24.1%)
13 (44.8%)
12 (41.4%)
10 (34.5%)
5 (17.2%)
2(6.9%)
8 (27.6%)
5 (17.2%)
2 (6.9%)
Habillage et
déplacements
16 (55.2%)
supervision ou arrangement
14 (48.3%)
indépendance complète ou modifiée
•
Modes de prise en charge
Modes de prise en charge principal et associé des 29
patients admis
mode de prise en charge associé
2 (6.9%)
0
1 (3.4%)
0
5 (17.2%)
2 (6.9%)
1 (3.4%)
0
1 (3.4%)
0
0
1 (3.4%)
13 (44.8%)
0
1 (3.4%)
8 (27.6%)
11 (37.9%)
0
1 (3.4%)
11 (37.9%)
mode de prise en charge principal
Figure 4 : Mode de prise en charge principale et associé des 29 patients admis.
D'un point de vue de l'état général
18 (62%)patients avaient un indice de
Karnofskycompris entre 30 et 50.
D'un point de vue de l'autonomie 14 (48.3%) patients étaient totalement dépendants
pour l'habillage, 12 (41.3%) pour les déplacements et 9 (31%) pour la continence. Alors que
pour l'alimentation, le comportement, et la relation la majorité des patients nécessitaient une
supervision.
53
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Les trois modes de prise en charge principaux les plus retrouvés étaient le mode ''
soins palliatifs'' (13 cas soit 44.8%); le mode ''traitement intraveineux‘‘ (8 cas 27.6%) et le
mode '' soins de nursing lourds'' (17.2%). Lorsqu’il est présent le mode de prise en charge
secondaire le plus retrouvé était l’assistance respiratoire dans 11 cas (37.9%).
Parmi les patients dont le motif de prise en charge principal était '' soin palliatifs '' 10 (76.7%)
avaient plus de 75 ans et ne souffraient pas d'une pathologie néoplasique évolutive.
54
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
3.2. Identification des critères en faveur d’une admission en HAD.
3.2.1. Comparaison de l'environnement de vie, des aides matérielles, des aides
paramédicales et du conditionnement en place au domicile des 29 patients dont la
demande d'HAD a été acceptée et des 13 patients dont la demande a été rejetée.
Patients admis en Patients non admis p- value
HAD n (%)
en HADn(%)
Domicile du patient
Domicile personnel du patient
16 (38%)
10 (9.5%)
0.30
Domicile d'un apparenté
5 (11.9%)
0 (0%)
0.30
EHPAD
4 (9.5%)
3 (7.1%)
0.65
Etablissement médico-social
3 (7.1%)
0 (0%)
0.54
Maison de retraite
1(2.4%)
0 (0%)
1
Aidant vivant au même domicile
22 (52.4%)
11 (26.2%)
0.69
Aidant ne vivant pas au même domicile
19 (45.2%)
6 (14.3%)
0.31
Isolement
0 (0%)
2 (4.8%)
0.09
Passage IDE pour soins
15 (35.7%)
8 (19%)
0.74
Aides aux soins d'hygiènes corporelles
15 (35.7%)
6 (14.3%)
1
Aides humaines sociales
14 (33.3%)
5 (11.9%)
0.74
Présence d'une literie médicale
12 (28.6%)
6 (14.3%)
1
Présence d'aides à la marche
7 (16.7%)
0 (0%)
0.08
Présence de matériel d'oxygénothérapie
3 (7.1%)
0 (0%)
0.54
Voie veineuse périphérique
0 (0%)
0 (0%)
1
Voie veineuse centrale
2(4.8%)
2(4.8%)
0.58
Voie sous cutanée
1 (2.4%)
1 (2.4%)
0.53
Sonde à demeure
4(9.5%)
0 (0%)
0.29
Oxygénothérapie
4(9.5%)
0 (0%)
0.29
Entourage personnel du patient
Aides paramédicales en place
Aides matérielles en place
Conditionnement du patient
Tableau 9 : Comparaison des éléments d'environnement de vie, de l'entourage, du conditionnement du
patient, des soins et matériels à domicile entre les 29 patients dont la demande a été acceptée et les 13
patients dont la demande a été rejetée(α = 0.05)
55
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Pour les éléments composant l'environnement de vie du patient, son entourage
personnel, les aides paramédicales et matérielles en place à son domicile et son
conditionnement personnel, aucune différence n'a été retrouvée comme statistiquement
significative entre le groupe des patients dont la demande d'HAD a été acceptée et celui où la
demande a été rejetée.
3.2.2. Comparaison des prises en charge en urgence des 29 patients dont la demande d'HAD
a été acceptée et des 13 patients dont la demande a été rejetée.
Patients
admis Patients
en HAD n (%)
non p- value
admis en HAD
n(%)
Prises
en
charge
médicale
aux
urgences
Examen biologique en urgences
27 (64.3%)
11 (26.1%)
0.58
Examen d’imagerie en urgences
22 (52.4%)
4 (9.5%)
0.01
du 26 (61.9%)
12 (28.6%)
1
15 (35.7%)
10 (23.8%)
0.18
< 12h
8 (19%)
0(0%)
0.04
12 à 24 h
9 (21.4%)
3 (7.1%)
0.72
24 à 48 h
5 (11.9%)
1 (2.4%)
0.65
> 48h
7 (16.7%)
9 (21.4%)
0.01
Modification
ou
introduction
traitement
Devenir à très court terme
Passage à l’UHTCD
Durée d'hospitalisation au sein du SU
Tableau 10 : Comparaison des éléments de la prise en charge aux urgences entre les 29 patients dont la
demande a été acceptée et les 13 patients dont la demande a été rejetée.
56
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Dans la comparaison des prises en charge aux urgences, la réalisation d'examens
d'imagerie est statistiquement en faveur d'uneacceptation de la demande d'HAD.
Dans le cas des 8 patients acceptés avec un délai de moins de 12 heures 5 l'ont été avec le
mode de prise en charge principal soins palliatifs.
Pour la majorité des demandes (17 soit 40.5%) la demande a été acceptée en moins de
24heures.
57
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
IV. Discussion
4.1 Limites et forcesde l'étude.
4.1.1Les limites
Biais de sélection
Cette étude est une étude mono-centrique, bien que les patients aient été adressés par plusieurs
services d’urgences, elle a été réalisée au sein d’un seul service d’HAD.
La répartition de l’offre d’ HAD sur le territoire français est inégale.L’étude a pu être biaisée
par le fait qu’elle a été réalisée dans une région bénéficiant d’une offre d’HAD satisfaisante.
La population étudiée est celle des patients ayant fait l’objet d’une demande, rien ne laisse
penser à ce jour, qu'il n’existe pas de protocole d’aide à la demande d’HAD depuis un SU.
Cette demande a été faite sur l’appréciation propre du médecin urgentiste.
Manque de puissance
Le manque de puissance de l’étude vient du faible nombre de patients inclus, 42 patients sur
une période de 15 mois.
4.1.2 La force
Un sujet innovant
La principale force de l’étude vient de son sujet qui est innovant. En effet aucune étude n'avait
été réalisée sur ce sujet auparavant. Elle a pour but d'apporter une meilleure connaissance sur
une population dont les caractéristiques restaient inconnues.
58
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Une problématique de santé publique
La canicule de 2003, provoquant une crise sanitaire a permis de mettre en lumière la
problématique de la gestion des urgences. De nombreuses pistes de réponse à cette
problématique ont été apportées depuis plus de 10 ans. Cette étude apporte une nouvelle
piste de réflexion vis-à-vis de la gestion de l’aval des urgences.
4.2 Caractéristiques des demandes d'HAD depuis un SU.
4.2.1Caractéristiques sociodémographiques.
•
Une population âgée
La majorité des patients [23 cas (54.8%)] avait plus de75 ans. Bien qu'il existe de
nombreuses définitions caractérisant les patients relevant de la gériatrie, 75 ans est l'âge
retrouvé comme âge limite dans les différentes définitions. La moyenne d'âge à 76 ans est au
dessus de la moyenne d'âge des patients admis au sein des différents services d’HAD en
France qui est de 56 ans mais ces dernières comptabilisentles prises en charge pédiatrique des
HAD.(48)
Les pathologies hivernales telles que les surinfections bronchiques ou pneumopathies
engendrent de nombreux passages aux urgences des personnes âgées. L'hospitalisation d'un
sujet âgé n'est pas sans risques, son intérêt doit donc être discuté. Une prise en charge à
domicile est une solution envisageable qui a d'ailleurs été évoquée à de nombreuses reprises
dans des travaux sur l'orientation des personnes âgées hospitalisées aux urgences.(40) La
principale limite était le manque de réactivité des servies d'HAD et leurs délais de mise en
place.(38) Les demandes provenant des urgences en HAD devraient être gérées en
priorité.Dans un second temps une sensibilisation auprès des médecins traitants
et des
différents acteurs des filières gériatriques pourrait permettre d'éviter le passage aux urgences
avec une inclusion en HAD depuis le domicile.(49)
59
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
•
Une population rurale
Les résultats sont en faveur d'une population à majorité urbaine. Cette étude a été réalisée
dans la Drôme, département français rural. La majorité des communes ont plus de
2000habitants mais il s'agit de communes étendues. Les résultats obtenus ne sont pas en
corrélation avec la réalité du terrain, il aurait judicieux d'utiliser un autre critère que le nombre
d'habitants de la commune pour caractériser le milieu rural.
4.2.3 Caractéristiques de l'environnement de vie du patient.
•
Le domicile du patient
Le domicile du patient est un élément important dans la prise en charge en HAD.
Dans l'étude, la majorité des patients vivaient à leur propre domicile ou au domicile d'un
apparenté [respectivement 26 cas (61.9%) et 5 (11.9%)], les autres vivaient en institution.
Une partie des ces institutions sont médicalisées. Elles disposent d’un médecin coordonnateur
qui n’a pas de droit de prescription.Lors d’un problème médical ce dernier doit donc faire
appel a un confrère (médecin traitant et à défaut médecin urgentiste) afin de prendre en charge
le patient. Nous pourrions nous demander si un droit de prescription accordé au médecin
coordonnateur ne permettrait-il pas de limiter les passages aux urgences ? De même, ces
structures ne disposent pas toujours d’une IDE la nuit, ce qui peut compliquer certaines prises
en charge thérapeutiques. Les agences régionales de santé réfléchissent actuellement à la
nécessité d’une IDE la nuit pour limiter les hospitalisations des résidents en institution.
L’HAD pourrait alors être mise en place en EHPAD ou institutions médico-sociales à la
demande du médecin coordonnateur en urgences sans transfert du patient vers un SU.
60
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
•
L’entourage du patient
La place de l'aidant dans la prise en charge d'un malade est de plus en plus mise en
valeur. Vivre avec une personne malade implique des profonds changements dans un domicile
et la mise en place d'une HAD peut être vécue comme une invasion par l'entourage.(50)
En HAD, en plus de son soutient,son rôle est de pouvoir alerter, d'où l'intérêt qu'il vive au
même domicile, ce qui est retrouvé dans 33 cas (78.6%). Analyserla présence d'un autre
aidant ne vivant pas au domicile, mais présent dans les soins était innovant, ce qui reflète
l'aide de l'aidant. La fragilité d'un aidant vient de son isolement autour du malade. L'HAD
peut être intrusive dans la vie d'un malade,de son entourage et dans son lieu de vie. Bien
souvent l'aidant principal est le conjoint du malade, la place des autres membres de
l'entourage tel que les enfants semble importante à prendre en compte dans l'entourage d'un
patient.
•
Les aides humaines et matérielles en place au domicile
Dans la majorité des cas les patients bénéficiaient déjà de soins à leur domicile avec la
présence de passage d'IDE, de personnes aidants pour les soins d'hygiène ou la préparation
des repas. Chez les patients dont la demande a été acceptée, la présence de ces aides est en
corrélation avec le niveau de dépendance.
Le matériel présent au domicile notamment la présence d'une literie médicale ou
dispositif d’aide à la marche est lui aussi en corrélation avec le niveau d'autonomie.
La présence d'intervenants libéraux intervenant au domicile avant la demande d'HAD
pourrait avoir tendance à faciliter la mise en place de l'HAD, or l'analyse comparative des
demandes acceptées et refusées n'a pas mis en évidence de différences statistiquement
significatives. Cette absence de différence est probablement due au manque de puissance de
l'étude. La compatibilité de l'environnement de vie du patient avec la possibilité d'une
admission en HAD repose essentiellement sur l'évaluation faite par le médecin et l'infirmière
de coordination.
61
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
4.2.4 L'admission et la prise en charge aux urgences.
Le SUdu centre hospitalier de Roman sur Isère a réalisé plus de demandes que le Centre
Hospitalier de Valence. L'étudea commencé début 2014, à cette même période correspond
l'extension du service d'HAD de Crest sur la zone de Roman sur Isère. Le service des
urgences a bénéficié en plus de la sensibilisation
faite dans le cadre de l'étude d'une
communication plus globale faite auprès du Centre Hospitalier de Roman sur Isère.
Les résultats montrent que les patients ont consulté le service d'accueil des urgences aussi
bien de jour comme de nuit en semaine ou les weekends et jours fériés. La fermeture du
cabinet de médecine générale ne semble donc pas expliquer les admissions.
Le motif d'admission le plus retrouvé était la dyspnée chez 15 patients (35.7%), ceci est en
corrélation avec les diagnostics les plus souvent retrouvés chez les patients dont les demandes
ont été acceptées soit la pneumopathie [17 cas (40.5%)]. La dyspnée est un symptôme
évoquant une situation d’urgence pour un patient.
•
La place de l’UHCD
L’admission dans une UHCD était retrouvée chez 35 patients (83.3%), bienque la mise en
place d'une HAD soit réalisable en moins de 12h.Le passage du patient par une unité
d'hospitalisation de très courte durée permettrait à l'HAD de disposer du temps nécessaire à
l'évaluation de la demande et la mise en place du dispositif dont le patient aurait besoin à son
retour à domicile. Le patient pourrait être plus confortablement installé que dans un SU. En 48
heures cela laisserait le temps au médecin coordonnateur de venir faire une visite au lit du
malade, contacter le médecin traitant pour discuter du projet thérapeutique. L’équipe de
coordination pourrait rencontrer la famille et organiser le domicile. Cette organisation rapide
repose bien entendu sur la connaissance du profil des demandes qu’apporte notre étude.
62
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
•
La place du médecin traitant
Le médecin traitant est indispensable à la prise en charge en HAD. Le patient pouvant
nécessiter une réévaluation médicale à court terme, son accord devra être rapidement
recherché lorsqu'il s'agit d'une demande depuis un SU. Avec 29 demandes acceptées notre
étude montre la confiance accordée par les médecins traitantsenvers l’HAD en acceptant sur
simple appel téléphonique une prise en charge. Les causes de refus due à l'opposition du
médecin traitant montrent leur meilleure connaissance du domicile du patient. Leur place est
donc essentielle pour la réussite d’un projet thérapeutique en HAD depuis une SU.
L’assouplissement du droit français et la réalisation d’un accord entre les médecins traitants et
médecins coordonnateurs permettent à ces derniers de réaliser des prescriptions facilitant la
répartition de la charge du travail entre médecins et d’obtentiond'une prise en charge
mutuelle. Il sera intéressant de prendre en compte les résultats d’un travail de thèse
actuellement en cours sur la relation des médecins traitants et l’HAD de Crest.
•
Les causes de refus
Les causes de refus de l'HAD sont multiples. En effet, elles peuvent être à l'initiative du
médecin traitant, de la famille, pour une insuffisance en soins, pour instabilité du patient. Le
patient est également en droit de refuser une HAD mais cette cause n’a pas été retrouvée dans
notre étude, montrant bien l’envie de retour à domicile des patients.
Nous pourrions penser que les 4 (30.5%) refus pour insuffisance en soins et les 4 (30.5%)
refus pour patients non stabilisés sont dues à un manque de connaissance des possibilités de
soins en HAD. Un travail de communication et un renforcement du lien urgences et HAD
devrait limiter ce manque.
63
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
4.2.5Caractéristiques des demandes acceptées en HAD
•
Etat général et dépendance
Les résultats de l'étude sur l'état général des patients avec 18 ( 62%) patients ayant un Indice
de Karnofskycompris entre 30 et 50 sont superposables auxrésultats du rapport d'activité des
HAD au niveau national pour l'année 2013.(49)Les patients admis depuis un SU peuvent être
considéréscomme similairesà la population des patients admis en HAD quelque soit le service
demandeur. C'est-à-dire des patients passant plus de 50% du temps alités et nécessitant une
assistance médicale.
Il est plus habituel d’utiliser la grille AGGIR pour évaluer l’autonomie d’un patient. Cette
grille s’adresse à des sujetsâgés, son but est d’évaluer l’autonomie pour positionner la
personne âgée dans un groupe iso-ressource en fonction duquel sont déterminées les aides
possibles pourle sujet. La grille AVQ s’adresse à tout type de personne sans notion d’âge,
d’où son utilisation en HAD. L’étude du profil des grilles AVQ des patients dont les
demandes ont été acceptées montre des patients plutôt autonomes pour la relation et la
communication. Leur capacité a pouvoir alerter est nécessaire en HAD. Ils nécessitaient des
aides pour les soins d’hygiène et d’habillage ce qui est en corrélation avec leur état général.
•
Les soins palliatifs en HAD
‘’Soins palliatifs’’ était le mode de prise en charge le plus retrouvé dans notre étude.
Historiquement l’HAD s’est développée à partir de soins palliatifs.(51) L’offre de soins en
service spécialisé en soins palliatifs en France est actuellement insuffisant.(52) Les unités de
soins palliatifs (USP) permettent de prendre en charge des symptômes d’inconfort, de
rééquilibrer des traitements mais ne peuvent à ce jour offrir des prises en charge de longue
durée. Ce relais peut être fait vers les HAD. Tous les patients relevant de soins palliatifs ne
nécessitent pas forcement une hospitalisation en USP, mais peuvent nécessiter de soins au
quotidien. Ce mode de prise en charge est le premier mode de prise en charge en HAD, tout
comme dans notre étude.
64
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Selon un sondage IFOP réalisé en 2010, 81% des français souhaiteraient mourir à domicile
entourés de leurs proches, alors que 23% des français décèdent à domicile. Plusieurs acteurs
se développent pour tenter de respecter le souhait des français tel que les réseaux de soins
palliatifs, les équipes mobiles de soins palliatifs et l’HAD. L’application des résultats de notre
étude pourrait contribuer à réduire le nombre de décès au sein d’un SU, en 2012, était de
13000 décès selon l'ONFV.(35)
Parmi les patients pris en charge en soins palliatifs en HAD, un seul souffrait d’un cancer
évolutif. Ces résultats montrent l’efficacité du plan cancer et de l’accompagnement des
patients cancéreux en phase palliative. Par contre ils laissent s’interroger sur la problématique
de la prise en charge palliative du sujet âgé, le récent travail de l’ONFV sur la fin de vie des
personnes âgées rend compte de l’intérêt de développer les soins palliatifs gériatriques.(53)
•
Les pathologies infectieuses
‘’ Traitements intraveineux ‘’ et ‘’ assistance respiratoire’’ sont les deux autres modes de
prise en charge principalement retrouvés.
Ils correspondent à la prise en charge de pneumopathies et exacerbations de BPCO. Ces
pathologies à recrudescence hivernale sont bien souvent à l’origine d’un encombrement des
SU. Les hospitalisations pour ces pathologies concernent des personnes âgées fragiles, dont
une hospitalisation pourrait être plus délétère que bénéfique. Un retour à domicile avec une
HAD en support permettrait de prendre encharge ces pathologies tout en maintenant le patient
dans un environnement qui lui est familier.
Les résultats retrouvés dans notre étude sont en concordance avec les résultats de la thèse du
docteurAGHA BABAI sur les indications d'HAD àpartir d'un SU.(6) En effet d'après son
travail les pathologiesinfectieuses ,et notamment les pneumopathies et exacerbations de
BPCO, la prise en charge peut être faite en HAD. De plus les travaux du docteur Jeppsen sont
en faveur d’une meilleure évolution des exacerbations de BPCO en HAD qu'en hospitalisation
conventionnelle.(22)
65
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
4.4 Confrontation à la littérature.
Nombreuses publications concernant la problématique de la gestion de l'aval des urgences
telles que d' une part, la note de synthèse sur la surcharge des structures d'urgence et la gestion
des hospitalisations rédigée par François BRAUN, Dominique PATERON, Marc GIROUD
en septembre 2013, et d'autre part,le rapport sur la gestion des urgences du Pr CARLI , place
l'HAD comme une alternative à l'aval des urgences.(17)(53) Les pouvoirs publics rappellent
aussi la possibilité de l'HAD en aval des urgences par différentes circulaires ministérielles.
Notre étude a su montrer qu'une prise en charge en HAD depuis un SU était possible, ce qui
n'avait pas à ce jour, été décrit en France au sein d'une étude descriptive.
4.5 Nouvelles hypothèses de recherche
Cette étude bien qu'innovante manque de puissance. L’HAD de Crest n’est pas la seule à
vouloir établir un lien avec les SU, de nombreux établissements en France ont réalisé
l’expérience sans aucun travail de publication.L’abord mono centrique de notre étude limite le
nombre de cas étudiés. Une étude descriptive multicentrique des demandes d'admissions
permettrait de renforcer la puissance de l'étude.
Il serait intéressant de mettre en place dans les services, la fiche d’aide aux urgentistes
proposée par notre étude et de réaliser une évaluation de cette dernière.
Les pathologies infectieuses sont les plus décrites dans notre étude, notamment les
pneumopathiesnécessitant la mise en place de traitement intraveineux avec selon les besoins
une assistance respiratoire.
Il semblerait intéressant de mettre en place une étude comparative entre une prise en charge
en milieu hospitalier et HAD pour ces pathologies.
66
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
IV. Synthèse de la seconde partie : proposition d’une fiche d’aide à la
demande d’HAD aux urgences.
Aide à la demande d'HAD depuis un SU
Etape 1 : Vérification des critères de prises en charge.
Votre patient nécessite une prise en charge pour : (au moins un critère )
•
•
Une antibiothérapie intraveineuse.
Des soins palliatifs (avec au moins 2 objectifs : PAC de la douleur, PEC psychologique du
patient ou sa famille, soins de nursing, PEC sociale, accompagnement du patient).
Une prise en charge de la douleur par antalgique de pallier 3 avec une PCA.
Des soins de nursings lourds (patient dépendant pour les actes de la vie quotidienne.)
•
•
Votre patient nécessite également :
•
•
d'une assistance respiratoire (oxygénothérapie/ kiné respi quotidienne/ aérosols)
d'une évaluation des aides sociales au domicile
Etape 2 : Vérification des critères de refus
Si présence d'un des critères suivants : pas de prise en charge en HAD
•
•
•
•
•
Isolement social, confusion ou patient seul
Nécessité d'accès au plateau technique hospitalier
Refus par le patient
Refus par l'entourage / la famille
Refus du médecin traitant ( son accords pourra être recherché par l'HAD)
Etape 3 : La demande
Contacter le médecin coordonateur et faxer la fiche de demande
67
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
68
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Conclusions
69
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
70
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Annexes
71
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Annexe 1 : grille d’évaluation
GRILLE EVALUATION
I ) Caractéristiques du patient :
•
Age :
...................
•
Sexe :
HOMME
> 75 ANS
50-75ans
25-50 ans
< 25ans
FEMME
Code postal : .......................................
URBAIN
RURAL
II) Environnement du patient et situation avant le passage aux urgences.
1. Domicile
•
type de lieu de domicile
Domicile
Domicile
personnel
d'un
du
apparenté
patient
ou
autre
Etablissement pour personnes âgées dépendantes EHPAD
Patient hébergé en établissement médico-social hors EHPAD
Patient hébergé en établissement social
2. Entourage du patient
•
Isolement social
•
Présence d'aidants familiaux vivant au domicile du patient
OUI
•
Présence d’aidants ne vivant pas au domicile
NON
OUI
NON
OUI
NON
72
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
3. Aide en place et conditionnement du patient
D'un point de vue social
•
Le patient bénéfice-t-il de passage d’aides humaines sociales
pour les repas ?
OUI
•
Existe-t- il des soins IDE à domicile ?
OUI
•
NON
NON
Existe-t-il des soins aides soignants à domicile ?
OUI
NON
De quel type de matériel médical le patient bénéficie-t-il à son
domicile ?
Literie médicalisée
Système d'aide à la marche
Matériel d’oxygénothérapie
Quels sont les voies d'abord mises en place sur le patient?
Voie veineuse centrale
Voie veineuse périphérique (VVP)
Voie sous cutanée
Oxygénothérapie
Sonde à demeure (SAD )
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ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
III) Passage aux urgences.
SU demandeurs : ………………………………
L’admission
•
Motif d’admission : ………………………..
•
Date :
Heure :
Jour
Nuit
weekend et jour fériés
Antécédents :
•
Le patient est-il porteur d’un cancer évolutif ?
OUI
NON
Prise en charge aux urgences
•
L’état du patient
a-t-il nécessité une bilan biologique en
urgence ?
OUI
•
NON
L’état du patient a-t-il nécessité un bilan radiologique en
urgence ?
OUI
•
NON
L’état du patient a-t-il nécessité la mise en place d’un
traitement
en
intraveineuse
OUI
en
urgence ?
NON
Devenir envisagé
•
Le patient a-t-il était hospitalisé en Unité d’hospitalisation courte durée ( UHCD) ?
OUI
NON
74
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Quel a été la durée d’hospitalisation aux service des urgences du
patient ?
<12h
12h à 24h
24h à 48h
>48h
IV) Caractéristique de la prise en charge en HAD.
La demande d’admission a-t-elle été acceptée ou refusée ?
ACCEPTEE
•
REFUSEE
Si la demande a été refusée quel était la cause de refus ?
………………………………
Evaluation clinique du patient
•
Indice de Karnofsky : ………
•
Score d’autonomie selon la grille AVQ ( réponse de 1 à 4 )
Habillement…..
Déplacement….
Alimentation….
Continence….
Comportement….
Relation….
Motif de prise en charge selon la grille du guide méthodologique
HAD ?
•
Mode de prise en charge principale : ………..
•
Mode de prise en charge secondaire : ………..
75
ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Annexes 2 fiche de demandes d'HAD
HOSPITALISATION A DOMICILE : DEMANDE D'ADMISSION
Centre Hospitalier de Crest
Antenne de Valence et Die
Antenne de Romans
Antenne du Cheylard
Allée Barthélémy Thimonnier
225 Allée du lyonnais
Hôpital local- 1 rue Lafond
26000 VALENCE
26300 BOURG DE PEAGE
07160 LE CHEYLARD
Tel : 04/75/25/53/67 -
Tel : 04/28/08/00/60
Tel : 04/89/87/42/92
Fax: 04/75/42/62/84
Fax: 04/75/05/21/23
Fax: 04/75/42/62/84
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Dr TARPIN-LYONNET 06 70 96 34 30 Dr TARPIN-LYONNET 06 70 96 34 30
Dr AIZAC
06 78 58 64 04 Dr REY
06 64 57 04 45
Dr MONNET
06 84 77 36 19
Dr GIRARD
06 88 08 58 25
Service et Hôpital demandeur :
Cadre infirmier :
Téléphone :
PATIENT
NOM :
Nom de naissance:
Prénom :
Date de naissance :
ADRESSE :
Médecin demandeur :
Tel :
Etiquette Patient
MEDECIN GENERALISTE :
INFIRMIERS LIBERAUX :
ACCORD DU PATIENT : OUI
NON
DE LA FAMILLE : OUI
CONTEXTE FAMILIAL, PERSONNES A PREVENIR
DUREE DE PRISE EN CHARGE SOUHAITEE :
NON
A PARTIR DU :
MOTIF D'ADMISSION
ANTECEDENTS
TRAITEMENTS EN COURS
SOINS A PROGRAMMER
Toilette:
complète
partielle
autonome
Transfert avec aide 1 personne
2 personnes
3 personnes
pansement: lieu .............................
Durée ..................................
Incontinence: OUI
NON
VVP
VVC
PAC
Alimentation avec aide :
OUI
NON
Signature
76
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Annexes 3 Trame de la fiche de pré admission vierge
77
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78
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(CC BY-NC-ND 2.0)
79
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(CC BY-NC-ND 2.0)
80
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(CC BY-NC-ND 2.0)
81
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(CC BY-NC-ND 2.0)
82
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83
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Annexe 4 Dossier Médical HAD
HOSPITALISATION A DOMICILE du centre de CREST
Allée Barthélémy Thimonnier 26000 VALENCE tel 04.75.25.53.67 fax 04.75.42.62.84 [email protected]
Dr
Dr
Dr
Dr
Florence TARPIN-LYONNET
Olivia AIZAC
Catherine MONNET
Taos GIRARD
06
06
06
06
70
78
84
88
96 34 30
58 64 04
77 36 19
08 58 25
NOM Prénom :
Date de naissance :
Adresse :
PATIENT
Ddn ( Age ans)
Adresse
CP Ville
Téléphone :
Tel portable
Personne à prévenir :
Prénom Nom Qualité tel portable
Prénom Nom Qualité tel portable
Personne de confiance : Prénom Nom Qualité tel portable
Médecin généraliste :
Dr Nom du médecin généraliste Ville MG
Médecin spécialiste :
Dr (s) Spécialiste (s)
Médecin coordonnateur référent : Coordonateur
Dr Nom du médecin demandeur Service demandeur
Médecin demandeur :
DOSSIER MEDICAL
Date de prise en charge en HAD : Date d'entrée pour un mois renouvelable
Mode de
prise en
MP ( Principal) : MP
MA (Associé) : MA
DP MP
Diagnostic Principal
DA MA
charge
Pathologie
IK
Habillage
Habillage
Diagnostic associé
Déplacement
Alimentation
Déplacements Alimentation
Taille ( en cm)
Taille
Comportement
Comportement
Relation
Communication
Antécédents :
Diagnostic associé secondaire :
DAS
Diagnostic associé secondaire
Poids (en Kg)
Poids
Continence
Continence
IMC
IMC
Escarre stade
Escarre stade
Braden
BRADEN
EVA
EVA
Type d'abord veineux central et date de pose : VVC/ PicLine/PAC/ Posé le
Infection BMR : BMR
Traitement : Cf ordonnance d'entrée
Le patient est autonome:
Pour la gestion de son traitement
le patient est
Si non, personne référente:
personne référente pour la gestion
autonome pour la
gestion
Pour la prise de son traitement
le patient est
personne référente pour la prise
autonome pour la
prise
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Annexe 5 : Evaluation de l'indice de Karnofsky
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ROUBAUD
(CC BY-NC-ND 2.0)
Annexe 6 : La grille AVQ
6 variables de la dépendances
Habillage ou toilette
Locomotion et déplacement
Continence
Comportement
Alimentation
Relation et communication
4 niveaux de dépendances
1 Indépendance
Complète : le patient est totalement autonome.
Modifiée : le patient a besoin d’aides techniques qu’il maîtrise
parfaitement ; ou il a besoin d’un temps plus long mais
acceptable ; ou il le fait avec un risque acceptable.
2 Supervision ou
arrangement
La présence d’une tierce personne est nécessaire pour réaliser
l’action mais elle n’a aucun contact physique avec le patient.
À l’exception de : mise en place ou ablation d’une orthèse ou
d’une prothèse.
3 Assistance partielle
Une tierce personne et son contact physique avec le patient sont
nécessaires pour réaliser partiellement au moins une action.
4 Assistance totale
Une tierce personne et son contact physique avec le patient sont
nécessaires pour réaliser la totalité d’au moins une action.
86
ROUBAUD
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ROUBAUD Magali: Mise en place de l'hospitalisation à domicile à partir d'un
service d'urgence. ''Etude descriptive de 42 demandes d'hospitalisation
àdomicile venant d'un service des urgences au sein du service d'HAD de Crest
''.
Th. Méd : Lyon 2007 n°
____________________________________________________________________________
Résumé :
Introduction :L’hospitalisation à domicile (HAD) vise à réduire ou éviter une
hospitalisation, elle pourrait être mise en place à partir d’un service d’Urgence
(SU). Une première partie de ce travail rapporte une confrontation de la
littérature aux modes de prise en charge décrit par le guide méthodologique du
recueil standardisé des données. L’objectif de la seconde partie était de décrire
les demandes d’HAD faites depuis un SU. Matériel et Méthode :Entre le 1 janvier
2014 et le 31 mars 2015 toutes les demandes faites auprès de l’HAD de Crest
depuis un SU ont été analysées selon quatre axes : les caractéristiques sociodémographies, l’environnement et conditionnement du patient avant son
admission au SU, les conditions d’admission et prise en charge au SU et enfin
les pour les demandes ayant été acceptées les caractéristiques de la prise en
charge HAD.Résultats : 42 demandes ont été réalisées; 13 ont été refusées et 29
acceptées. 26 patients vivaient à leur propre domicile. Un aidant au même
domicile était retrouvé dans 33 cas (78.6%). Le motif d’admission le plus
retrouvé était la dyspnée [15 cas (35.7%)]. Il a été retrouvé 24 cas (57.1%) de
pathologies infectieuses dont 17 cas (40.5%) de pneumopathies. Parmi les
demandes acceptées le motif de prise en charge principal le plus retrouvé était ‘’
soins palliatifs’’ et ‘’traitement intraveineux’’. Ces résultats ont permis
l’élaboration d’une fiche d’aide à la demande d’HAD depuis un SU. Discussion :
Bien que manquant de puissance cette étude est innovante. Notre étude replace
l’HAD comme acteur des soins palliatifs. En accord avec les données de la
littérature la prise en charge des pneumopathies en HAD à partir d’un SU à
toute sa place. Cette étude replace le médecin traitant et les aidants familiaux
comme élément essentiel à une prise en charge en HAD.Conclusions : La prise
en charge des pneumopathies et de patients relevant de soins palliatifs sont les
indications principales pour lesquelles une demande d’HAD peut être faite
depuis un SU.
____________________________________________________________________________
MOTS CLES : hospitalisation à domicile, service d'urgence, soins palliatifs,
traitement intraveineux, assistance respiratoire.
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JURY :
Président : Monsieur le Professeur TAZAROURTE
Membres : Monsieur le Professeur LEUTRILLART
Madame le Professeur FILBET
Madame le Docteur TARPIN-LYONNET
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DATE DE SOUTENANCE : 1 décembre 2015
Adresse de l’auteur :
[email protected]
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