L'hôpital à domicile, outil au service des patients Ille-et-Vilaine - 09 Décembre Avant leur conseil d'administration, les acteurs d'Hôpital à domicile 35 ont fait le point sur leur structure, née il y a 10 ans. « Un dispositif insuffisamment connu », selon Rémi Coudron, président (2e à gauche). Les soins palliatifs, 30 % de l'activité. Bénéficier d'une hospitalisation à domicile est avant tout le choix du patient et de son entourage. Mais le dispositif reste encore peu connu. Il fête pourtant ses 10 ans dans le département. L'HAD, c'est quoi ? Hôpital à domicile 35 est un « hôpital sans les murs, donc qui doit répondre à toutes les réglementations des établissements de santé », indique Rémi Coudron, son président. Porté par une association loi 1901 créée en 2002, à l'initiative de la Mutualité française d'Ille-et-Vilaine et l'Una d'Ille-et-Vilaine, il réalise des prises en charge hospitalières au domicile des patients. L'autorisation a été donnée en 2004 pour 30 places, sur toute l'aire urbaine de Rennes. « Au départ, HAD 35 a surtout fonctionné sur Rennes », note le président. En dix ans, les choses ont bien changé : la structure couvre aujourd'hui l'essentiel du département (sauf le secteur de Saint-Malo), plus un canton de Loire-Atlantique (Guémené-Penfao et Saint-Nicolas-de-Redon) et deux cantons du Morbihan. « Soit 100 à 110 patients par jour. » De quelle façon ? L'HAD 35 coordonne et met en place l'intervention d'une équipe pluridisciplinaire de professionnels, salariés ou libéraux (médecins, sages-femmes, infirmiers...), pour prendre en charge, dans leur lieu de vie, des patients de tous âges (enfants, adolescents, adultes), « en garantissant la même qualité de soins que ceux dispensés dans un établissement de santé avec hébergement ». C'est une modalité d'hospitalisation à part entière, pas une simple alternative à l'hospitalisation. Pour qui ? De multiples pathologies sont prises en charge par l'HAD 35 : graves, aiguës ou chroniques, souvent multiples et évolutives. « Notre activité, c'est 30 % de soins palliatifs, 30 % de pansements complexes, mais aussi des soins post-opératoires, des soins de nursing lourds ou supérieurs à 2 h, de l'activité pédiatrique et la surveillance de grossesses à risque », souligne le Dr Jean-Charles Repessé, médecin coordonateur et président de la CME. « 70 % des patients viennent des services hospitaliers et 30 % sont envoyés par les médecins généralistes, une demande de plus en plus forte. » Le médecin traitant reste le référent de la prise en charge. Quelle organisation ? Le siège social se situe à Chartres-de-Bretagne, mais les équipes opérationnelles ont été réparties sur cinq secteurs : Rennes Métropole et les quatre points cardinaux, « avec cinq comités d'animation et de suivi pour qu'il y ait plus d'échanges et garantir la proximité du domicile », reprend Rémi Coudron. Pour chaque antenne, une équipe médico-soignante : médecin coordonnateur, sage-femme, cadre de santé, infirmier référent, infirmiers et aides-soignants. La continuité des soins est assurée 24 h/24 et 7 jours sur 7. HAD 35 emploie 86 salariés (en complément des professionnels de santé libéraux du territoire) et elle a un budget annuel de 8,5 millions d'euros. Perspectives ? Avec 110 patients par jour en moyenne et près de 45 000 journées d'hospitalisation par an, HAD 35 a « une marge de progression encore importante, note Rémi Coudron. D'après les ratios, on pourrait doubler notre capacité, et avoir 220 à 250 patients par jour, si l'on considère notre territoire de 600 000 à 700 000 habitants. Mais l'objectif n'est pas de faire du chiffre, juste d'être mieux connu pour que ceux qui peuvent y prétendre puissent y accéder. » HAD 35, espace Brocéliande à Chartres-de-Bretagne. Tél. 02 99 41 14 33. www.had35.fr