Les Achats Introduction : Utilité des achats : Constat de départ : les achats sont une fonction très peu auditée, analysée C’ est parfois la seule source de profit d’ une entreprise Marketing d’ offre, d’ achat Contexte économique : on ne peut plus tirer du profit (ou presque) sur le consommateur, il faut aller le chercher chez le fournisseur. Le métier : Ü L’ acheteur approvisionneur : il fournit du petit matériel, du consommable… C’ est une personne désignée ou secrétaire qui achète au ré des commandes. Ü L’ acheteur Industriel : technicien qui répond à un cahier des charges (qui peut aller jusqu’ à l’ obligation de passer par un fournisseur particulier. Ils mettent rarement en concurrence) Ils se battent essentiellement sur des critères qualitatifs. Ü L’ achat commercial : il référence les fournisseurs et ne touche pas au produit, il achète et revend en l’ état. Il agit en terme d’ assortiment. Ü L’ approvisionneur : dans le négoce, le métier d’ acheteur et d’ approvisionneur sont bien différents. Il s’ occupe de la gestion quotidienne des entrepôts, de l’ approvisionnement des magasins. Son objectif est le zéro sur-stock et le zéro rupture de stock. Actuellement, les entreprises qui font le plus de bénéfices ont renvoyé la logistique au client : les grands distributeurs, Macdonald… Faire peau de lapin : recyclage La logistique est le problème de demain : pétrole, eau, gaz… CHAPITRE 1 : La Fonction Achat a. Le poids des achats Pas de problématique sans enjeux. Les investissements sont indépendants, différents de la direction des achats. L’ achat de production : achat de machines etc… L’ achat de fonctionnement : consommables, petits produits … L’ achat de Marketing : achat de communication, de PLV… b. Les impacts i. L’ achat influence directement les bénéfices. L’ effort sur les achats est répercuté directement sur le bénéfice. ii. impact au niveau des stocks BFR = créances clients – stocks – dettes fournisseur Le seul problème d’ une enterprise de service concerne les créances clients. iii. le service à la clientèle les achats y contribuent lors de l’ avant vente. iv. l’ image de marque véhiculée L’ acheteur doit veiller à l’ image de son entreprise. Il doit avoir du respect et se faire respecter (bonne image…) c. La place des achats Demande Utilisateurs Signification des exigences Fonction Achat Doit répondre à 2 objectifs : Ü Exigence de coût d’achat le plus bas Ü Exigence de coût d’utilisation pour l’entreprise le plus bas (utilité Commande au fournisseur marginale) Vision à long terme de l’ acheteur Achat du fournisseur + Valeur ajoutée du fournisseur + Profit du fournisseur = Prix de vente du fournisseur + Transport + Emballage + Assurances = Prix rendu (ou prix d’ achat : c’ est le seuil de revente à perte) La revente à perte est autorisée pour les périssables et les soldes. La vente à perte est interdite uniquement quand le concurrent peut porter plainte pour concurrence déloyale. Le coût rendu s’ anticipe. Il faut savoir si les coûts annexes (coûts d’ usure…) sont importants ou pas. Prix rendu + Coût de passation = Coût d’ acquisition + Frais de stockage =Coût de possession +Coûts d’ exploitation (manutention, amortissements, catalogues, mise en rayon…) = Coût d’ utilisation + - Démarques/Casse = Coût Global Le stock profite lorsqu’ il y a inflation sur le produit/secteur. d. La mission des achats Faut il ou non créer un service achat ? Quelle serait sa mission ? Il a pour mission d’ acquérir un bien ou service demandé : - en qualité souhaité - en quantité voulue - au coût le plus bas (coût global le plus bas) - Dans les meilleures conditions de logistique - Dans les délais Si ces questions ne sont pas stratégiques, alors ce n’ est pas la peine de mettre en place un service achat e. la politique La politique achat est une stratégie qui vient de la DG (imposée par la DG). Qu’ est ce qu’ une politique d’ achat : - objectifs : par exemple, objectif de stock (en jours). Les acheteurs peuvent participer à l’ élaboration d’ un produit puisqu’ ils connaissent bien les matières premières, les relations fournisseurs. le marketing achat peut aider à la mise en place d’ un système de contrôle. Cela implique que l’ acheteur : - sache enregistrer les demandes - sache participer au cahier des charges - étudier son marché fournisseur - consulter et négocier avec les fournisseurs (mode de sélection, de négociation) - passation de contrats f. le métier d’ acheteur Inventaire - des aptitudes et compétences : connaître les projets et prévisions de l’ entreprise (anticipation) analyser une structure de coût produit (coût global) Analyser ses différents marchés Capacité à comprendre la technologie du produit en terme de « fait pour » quoi (non pas de « fait en quoi ») Maîtrise des critères de sélection (grilles de sélection, sélection…) Compétences de négociation Etre interactif avec la R&D Participer à une politique d’ approvisionnement (ou bien l’ améliorer) Participer aux cercles de qualité (amélioration produit) CHAPITRE II : Mise en œ uvre de la démarche achat Politique d’achat : Objectifs, mission, leviers, stratégies… Identification des besoins de l’entreprise La démarche achat Prospection, maîtrise du marché achat Processus achat, approvisionnement a. politique d’ achat Mission : - profit Qualité Service Image La politique ne marche qu’ avec des objectifs : verbe + chiffre + Date On a des objectifs généraux et opérationnels. Exemples d’ objectifs généraux : - optimisation des coûts de revient (meilleur coût global) - amélioration produit (norme, SAV…) - mise en place des partenariats (outsourcing…) - développement de nouveaux produits - meilleure organisation du service et renforcement de la veille technologique Exemples d’ objectifs opérationnels : - Etre plus exigent dans la sélection des fournisseurs - Accroître la performance des fournisseurs (délais, fiabilité..) - Accroître les performances de négociation Les leviers (outils) : - la mise en concurrence - la globalisation (réduction du nombre de fournisseurs, augmentation des volumes…) - planification des achats (connaissance des besoins, sécurisation des approvisionnements (délais, argent..)) - L’ analyse des coûts (décomposition des prix de vente des fournisseurs : historique des coûts…) - Standardisation : uniformisation des produits jusqu’ à réduction de coûts + sécurisation des approvisionnements (standardisation de gamme...ex : FACOM) - Expression fonctionnelle des besoins : cahier des charges précis… b. politique d’ achat et choix stratégique Les changements stratégiques (raisons pour la mise en place d’ un service achat), résultent essentiellement de l’ évolution du contexte économique : - course effrénée à l’ innovation : veille technologique permanente - réduction drastique des délais - optimisation de la qualité des produits : produits accompagnés de services avant, pendant et après vente. - Recherche permanente de la rentabilité financière L’ acheteur ne peut pas toujours tout suivre : alors il externalise. Avec la spécialisation continue dans tous les domaines, il faut parfois faire appel à des professionnels des cœ urs de métiers nécessaires à l’ élaboration du produit fini. « Ce qui se conçoit bien, s’ énonce clairement » Les exemples d’ externalisation : - Le contrat de coopération : la maison mère assure la conception, la réalisation, voir la maintenance. Cette entreprise va ensuite chercher des entreprises en réseau (entreprises satellites). Ces entreprises vont fabriquer certains éléments (les entreprises coopèrent à bonne fin). - Les GME : Groupements momentanés d’ entreprise : Une entreprise acheteuse remet une proposition commerciale sur le marché, conjointement avec d’ autres entreprises (mandataire, mandatés). Chacun reste autonome. - Le marché de compensation : Système de troc. Pour éviter les problèmes de trésorerie, de taux de change. Il doit y avoir des intérêts liés. En Angleterre, on appelle cela le SWITCH (accord de SWITCH). C’ est un bon moyen d’ éviter la finance. - Le Joint Venture (entreprise en commun). Les 3 raisons de créer une Joint Venture : i. Synergie de capitaux ii. Synergie de technologie iii. Synergie commerciale C’ est une mise en commun à moyen terme. A long terme, les intérêts se délient (cannibalisation ou divorce) - les contrats de fabrication : Le fournisseur se spécialise dans la fabrication d’ un produit complexe (ou famille de produits). Ce sont des contrats reconductibles. Les risques de l’ externalisation : Risque de perte d’ information, de savoir faire, risque de dépendance, risque de non performance, risque de défaillance, risque social. CHAPITRE III : Les étapes du processus d’ achat et les outils respectifs a. Identification des besoins de l’ entreprise i. Stratégies différenciés par famille d’ achat La méthode : - Typologie des achats : la nature des besoins entraîne un cheminement différent. - Les volumes d’ achat - Possibilité de globaliser, standardisation - Segmenter ses besoins, achats - Déterminer le degré de risque (Fig. 5 6 7) ii. La mie en place du processus (fig. 8-9) - Typologie : Stratégiques, déterminants, banals (Fig. 5-6) Cahier des charges : Technique, fonctionnel Qu’ est ce qu’ un cahier des charges ? Il est clair et explicité Il doit permettre au fournisseur de le réaliser (il permet de tirer le meilleur du fournisseur) Il dépend du type de produit recherché : - Achat de matières premières : 1. A quoi est destiné le produit ? 2. Caractéristiques exigées (composition, propriétés) 3. Conditions de stockage, d’ emballage, de conditionnement 4. Conditions de livraison 5. Cadence de livraison 6. Conditions de transport - Les produits d’ équipement : 1. En quoi ce produit va t il être fonctionnel ? 2. Confort d’ utilisation 3. Performances 4. Fiabilité 5. Durée de vie 6. normes d’ utilisation 7. Conditions de maintenance - Les services : 1. Type de service attendu 2. Les opérations spécifiques (tâches, cadences, prévisions des opérations effectuées) 3. le suivi et contrôle des opérations (qui le fait ?) 4. Les moyens logistiques du prestataire (équipement du prestataire) 5. fréquence de la prestation 6. délais de réaction - Qu’ est ce qu’ un appel d’ offre : But : mettre en concurrence des fournisseurs Présélection des fournisseurs Facteurs discriminant lors d’ appels d’ offres : - Organisationnel : géographique, logistique - Qualité (certifications ISO, habilitations…) - Production / Technique (l’ entreprise maîtrise t elle sa production) - Finance (entreprise rentable…) - Ressources humaines b. Prospection des fournisseurs è Veille technologique (fig. 15-16) Moyens pour le sourcing : - desk research - Recherche terrain - But de l’ acheteur : Aller le plus rapidement possible au maximum d’ information c. Sélection des fournisseurs Voir fig. 11 : enquête auprès d’ acheteurs industriels Voir fig. 13, 20 Mesure des performances des fournisseurs : Il y a 4 types d’ indicateurs de performances : - les indicateurs généraux (IG) : le CA achat par rapport au mois précedant. Le CA vente par rapport au mois précédent. è si j’ achète bien mon CA vente augmente. Mettre en place un ratio CA achat / Ca Vente ou CA Achat / Taux d’ utilisation - Portefeuille fournisseurs Actifs / Passif - Portefeuille fournisseurs sous traitants - Nombre de jours de crédit fournisseur - Taux de nouveaux fournisseurs (annuel) Les indicateurs doivent être analysés dans leur dynamique/Evolution. Le rapport dette fournisseur sur moyenne d’ achat journalier. Qualitatif achat : Ü Nombre de livraisons refusées (è mauvaise entente enter les services achat et approvisionnement et les fournisseurs) Ü Nombre de livraisons non conformes Ü Nombre de retards de livraison (en jours) Nécessité de mettre en place un tableau de bord. La partie administrative des achats est importante : Ü La commande minimum (la notion de coûts fixes de passation de commande) Ü Le relevé de facture Ü Les lignes de facture, les valeurs de facture Ü Les ports dus : supplément lors du transport La négociation proprement dite : Ü La méthode de négociation achat vs vente La technique de vente s’ applique à des « clients passifs », il n’ a plus qu’ à conclure. La technique d’ achat recherche le compromis. C’ est la tactique achat Les tactiques du vendeur : Ü Dénigrer la concurrence Ü Entente entre concurrents Ü Différenciation/Amélioration des positions Si le vendeur réduit sa marge (Sa marge de manœ uvre), il peut faire un effort pour obtenir un client (éventuellement passer sous son SR) étant donné que tacitement il se rattrapera sur les commandes à venir (nouvelles options facturées, nouveaux produits, qualité des produits…) Des exemples de stratégie enter acheteurs et vendeurs professionnels : Ü Stratégie distributive : Gagnant/perdant, la négociation est une épreuve de force. Le frustré, acheteur ou vendeur, voudra se venger. Ü Stratégie intégrative : gagnant/Gagnant, on constate une adaptation de la politique commerciale du vendeur avec les attentes des clients. Ü Stratégie mixte : entre intégratif et distributif Ü Stratégie du compromis : jugement de Salomon, pis aller : petits compromis. (diplomatie de pis aller) La Matrice de négociation Vendeur / Acheteur Négociation Difficile Zone 1 Zone 2 Négociation facile Zone 3 Négociation difficile Zone 1 V Zone 2 II Négociation facile Zone 3 I II I IV III III III Zone 1 : « je ne cède pas sur ce point » Zone 2 : « je ne suis pas en mesure de céder mais la négociation est possible » « oui, mais » Zone 3 : marge de négociation possible I : Négociation facile, l’ un des deux interlocuteurs est disposé à faire des concessions II : Négociation possible : l’ un des deux interlocuteurs est ouvert. III : Un point sur lequel on est en mesure de céder (délais de paiement, prix…) IV : Zone de troc, chacun des interlocuteurs est prêt à discuter V : ni l’ un ni l’ autre n’ est prêt à céder. 2 solutions : fin de la relation , retour au point 4. Les éléments de négociation (Fig. 17 et 18) Les 7 zones possibles, selon les cas de figure. Préparation de la négociation : Ü Déterminer les enjeux Ü Quelle est sa délégation de pouvoir ? (marge de manœ uvre) Ü Obtenir le maximum des documents, dossiers (informations techniques…) Ü Fixer ses objectifs de négociation (matrice) Les éléments fortement négociés : Ü Prix global (montant/forme) Ü Conditions de paiement (termes, délais, mode…) Ü Délais de livraison, de chantier, pénalités de retard Ü Les conditions de réception Ü Les conditions générales applicables (cas de force majeure, pénalités…) Ü Les transferts de propriété, de risque. Les ruptures de charge Lors d’ une négociation chez l’ acheteur Ü L’ acheteur est maître du déroulement de l’ entretien Ü Dès l’ ouverture de l’ entretien, il informe le vendeur de ce qu’ il est ce qu’ il fait, sa progression Ü Ne jamais commencer une discussion sur les points de désaccord Ü Contrairement au vendeur, l’ acheteur ne donne jamais l’ ordre du jour, ses objectifs Ü Le chemin pertinent de l’ acheteur : négocier les choses dans un ordre de difficulté croissant Ü Les tactiques de l’ acheteur : o Les échanges de concession réciproques, rien sans rien o La tactique de la « parade » : impressionner le vendeur dès le commencement de l’ entretien. Ex : « il n’ est pas question de négocier les prix, les délais de livraison… » è Fixer les zones IV et V (tactique plutôt anglo-saxonne) o La tactique du détour : détourner l’ attention de l’ autre sur d’ autres zones (noyer le poisson). o La technique de « vidage de sac » : L’ un des deux décharge son affectivité pour attirer la sympathie, la pitié (tactique plutôt latine) o La technique du « baroud d’ honneur » : Sauver l’ honneur ; donner l’ impression qu’ on a tout perdu (bon prince). o Tactique de la carte gardée o Tactique de la marinade (utilisé en grande distribution dans les années 80) o Tactique des petits pas : on avance par accords partiels o Tactique du compromis o Tactique du marchandage : jusqu’ au point de rupture o Tactique du « bon et du méchant » o L’ accouchement sans douleur : maïeutique CHAPITRE IV : LE PROCESSUS D’ ACHAT Evolution des processus d’ achat 1. Achat sur Internet : le « e-procurement » Gestion des achats de biens/services via internet. Facilités, attentes du e-procurement : Ü Raccourcir les cycles d’ achat en simplifiant les procédures Ü Transactions plus rapides : augmenter la rapidité des échanges Ü Réduction des coûts administratifs (environ 50%) Ü Il doit procurer des économies sur les achats (de 5 à 25%). Allégement des frais administratifs des fournisseurs… Ü Mieux contrôler ses dépenses, maximiser le profit de chaque utilisateur, contrôle des dépenses Ü Faciliter le choix de produits (catalogue en ligne) Ü Mise en place de règles administratives (sécurisation des relations) 2. Les nouveaux rapports de partenariat : le trade marketing Le trade marketing se repose sur les relations du fournisseur avec le distributeur et son client, c’ est un triangle vertueux : Client Fournisseur Distributeur Les échanges entre les trois entités se fait via les EDI (échanges de données informatiques) dont l’ objectif est l’ ECR (Efficient Consummer Response) Voir figure 21 Le « Category management » C’ est l’ approfondissement du triangle vertueux, on négocie par univers : cela permet de faire des économies d’ environ 20 à 30% de marge. Cela se retrouve dans la mise en forme (merchandising) des magasins : on a des univers clients. Conséquences du passage d’ un marketing classique à un marketing moderne : Classique : Fournisseur (2), Distributeur (3), Client (1) Moderne : Fournisseur et distributeur (2,5), Client (3) Nécessité de maximiser la marge : d’ où le souci de transférer la logistique (on n’ aura bientôt plus de caissières) Grâce à ce nouveau marketing, on travaille en partenariat à long terme. Dans le trade marketing, on est condamné à restreindre le nombre de ses fournisseurs. Moins de fournisseurs, plus de contrôle. C’ est un problème commun. CHAPITRE V. LE MARKETING ACHAT Il faut trader son fournisseur (le rapprocher de son client). On est à la rencontre du marketing vente et du marketing achat. C’ est l’ industriel qui crée insidieusement le besoin (ex : SMS, climatisation…) Comment définir le marketing achat ? C’ est la recherche permanente de produits sur le marché fournisseur en fonction des besoins actuels et futurs, dans des conditions optimales de rentabilité pour l’ entreprise. Les conséquences sur l’ acheteur : Ü Tirer le meilleur parti des fournisseurs (le meilleur produit) aux meilleures conditions Ü Construire un réseau marché/fournisseur pour un nouveau produit à acheter (faciliter la veille fournisseur) Deux environnements s’ affrontent : L’ environnement fournisseur / Marketing achat L’ environnement Client / Marketing vente Objectif général de profit et de satisfactionè Etudes de marché fournisseur/ Services techniques è Etude de marché consommateur La fonction achat est une fonction stratégique : elle ne répond plus uniquement à des objectifs de prix, de quantité et de délais. Ü Ü Ü Ü Ü Ü Ü Quelle est la nature précise de l’ achat ? Faut il faire ou faire faire ? Quels sont les enjeux en terme d’ approvisionnement ? Qui traitera le marché avec le plus de pertinence ? Quel type de relation a t on avec le marché ? (CT, MT, LT) Quel est le coût global attendu ? Où acheter ? Aujourd’ hui, l’ acheteur n’ a plus un rôle défensif mais offensif. Avant le marketing achat Vendeur è Persuasion è acheteur Avec le marketing achat Acheteur è Initiative, incitation è Vendeur Le pendule du marketing achat : Au départ, on va chercher à perfectionner le produit au maximum, notamment pendant la période de croissance du produit. Cela va entraîner la gadgétisation des produits. Lors de l’ arrivée à maturité du produit, on va retourner sur le produit basique. Les étapes du marketing achat Ü Classification : Fonctionnelle, technique, technologique, stratégique, segments de métier Ü Analyse du marché Ü Visualisation du portefeuille achat, 3 éléments sont à rechercher : § Contraintes d’ achat § Politique d’ achat § Besoins (cahier des charges) Ü Plan d’ action marketing (PAM) : o Purchasing mix : § Prix achat § Produit § Communication § Marché Elément Prix achat : Définir le prix à payer pendant toute la durée de la relation. Il repose sur 2 notions : Ü Coût : le prix d’ achat : coût + marge Ü Prix du marché : il est fonction de l’ utilisation que je fais du produit (revente ou transformation) Elément Produit : Il faut résonner en terme de fonctionnalité (« fait pour quoi » ?). D’ où la nécessité d’ avoir un cahier des charges fonctionnel. Elément communication : Dispenser une information interne et externe. Interne : informer l’ entreprise sur la vie des achats, sur le marché de l’ offre (transparence) Externe : faire connaître au fournisseurs le potentiel de l’ entreprise de l’ acheteur. Proposition adéquate = Besoins adéquats Communication transparente Elément marché : Il consiste à distinguer les fournisseurs selon 3 niveaux de critères : Ü Niveau 1 / Classique : A qui achète t on ? Dans quels délais ? Avec quelle sécurité ? Quelle logistique ? Ü Niveau 2 / Marketing achat : Développement commun ? fabrication spéciale ? sur mesure ? partenariats spécifiques à long terme ? Ü Niveau 3 / Marketing achat : Fournisseurs avec qui je travaille sur des produits très sensibles ? stratégiques ? Limiter les risques d’ approvisation. Achat traditionnel Partenaires opposés Orientation à CT Multitude de fournisseurs Décision d’ achat pilotée par le critère prix Spécification du produit préalable Qualité standard Le produit est porté sur son constituant « C’ est votre problème » Beaucoup de pertes en livraison Prévisions peu pertinentes Nouvelle politique d’ achat (NPA) Partenaires agissant ensemble Orientation à LT Peu de fournisseurs Décision portant sur le prix global (produit + Service), Coûts de réparation + Délai de réparation = réactivité Travail commun : EDI è ECR Spécifications élaborées ensemble Mesures quantitatives Le produit est porté sur ses fonctions « C’ est notre problème » Responsabilité commune Livraisons plus fréquentes et mieux réparties (moins de pertes) Prévisions plus justes CHAPITRE VI. L’ APPROVISIONNEMENT Figures 8 et 9. Dans certaines entreprises, le passage Achat/approvisionnement ne se fait pas. Ü Quelles informations sont données par les achats au service achat ? o Informations concernant le transport o Quantités globales o Délais de livraison Ü Quelles informations sont données à la comptabilité ? o Conditions de paiement o Délais de paiement o Remises/Ristournes… Ü Quelles informations sont données par le service approvisionnement à la comptabilité ? o Confirmation de livraison o Confirmation de transport 1. Pourquoi un service approvisionnement ? Pour être efficace, la fonction achat doit disposer, être accompagnée d’ un système d’ approvisionnement rigoureux. On distingue 4 étapes à ce processus : Ü Planifier la cadence des approvisionnements Ü Mise en place d’ un système de gestion des stocks (optimisation économique des stocks, Juste à temps…) Ü Se prémunir du risque de rupture grâce à la mise en place de stocks de sécurité. Ü Mettre en place la logistique la plus performante possible. 2. Les raisons de la mise en place d’ un service approvisionnement Le lot important implique des approvisionnements / stocks importants. Les incertitudes obligent la mise en place de stocks pour pallier : Ü Aux ruptures d’ approvisionnement Ü A l’ anticipation de pannes (stock d’ appoint) Ü Aux demandes irrégulières Ü Aux productions de produits défectueux Les approvisionnements servent de régulateurs. è Stocks L’ entreprise planifie mal ses achats de matières premières è Obligation de stocks 3. le coût des approvisionnements Il y a deux types de coûts générés par les approvisionnements : Ü Les coûts de surstock : Que coûtent les stocks ? Rapports à la valeur du produit stocké à l’ année. o Coûts de possession § Frais de magasinage : 3 à 15% § Risque de détérioration : 2 à 5% § Charge financière : 10 à 15% o Coûts d’ acquisition § Liés au re-approvisionnement, il faut trouver le bon modèle (rythme, par exemple le modèle de Wilson) o Coûts de rupture § Manque à gagner (en industrie l’ arrêt de la chaîne, en commerce la perte de clients) § Degré d’ insatisfaction clientèle 3. Les méthodes d’ approvisionnement Il y a deux systèmes permettant l’ équilibre des stocks : Ü Le juste à temps Il repose sur les principes suivants : - une base de données fixe les besoins à moyen terme pour chaque atelier (quelques mois ou un an) - une seconde base de données fixe les flux d’ approvisionnement (J+1, J+2…) Ü La méthode ABC Affinement de la méthode de Pareto : 20% des produits stockés représentent 80% des ventes. A 10 % des articles B 40% des articles C 49% des articles D 1% des articles 60% des ventes Ricard, Coca Cola… 30% des ventes Biscuits, plats cuisinés, conserves… 10% des ventes Produits à forte marge : vins fins… 0% des ventes Ü Principe du stock de sécurité L’ entreprise va devoir pallier aux aléas de délai, d’ entrée/sortie par la mise en place de stocks de sécurité. Délai entre la passation de commande et la livraison/Mise à disposition de l’ utilisateur. Calcul de rotation : R : rotation CAPA : CA à prix d’ achat SMP : Stock moyen du produit (Stock initial – stock final / 2) R = CAPA / SMP