Les Achats - Nouvelle année, nouveaux projets

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Les Achats
Introduction :
Utilité des achats :
Constat de départ : les achats sont une fonction très peu auditée,
analysée
C’
est parfois la seule source de profit d’
une entreprise
Marketing d’
offre, d’
achat
Contexte économique : on ne peut plus tirer du profit (ou presque) sur le
consommateur, il faut aller le chercher chez le fournisseur.
Le métier :
Ü L’
acheteur approvisionneur : il fournit du petit matériel, du
consommable… C’
est une personne désignée ou secrétaire qui
achète au ré des commandes.
Ü L’
acheteur Industriel : technicien qui répond à un cahier des charges
(qui peut aller jusqu’
à l’
obligation de passer par un fournisseur
particulier. Ils mettent rarement en concurrence) Ils se battent
essentiellement sur des critères qualitatifs.
Ü L’
achat commercial : il référence les fournisseurs et ne touche pas
au produit, il achète et revend en l’
état. Il agit en terme
d’
assortiment.
Ü L’
approvisionneur : dans le négoce, le métier d’
acheteur et
d’
approvisionneur sont bien différents. Il s’
occupe de la gestion
quotidienne des entrepôts, de l’
approvisionnement des magasins.
Son objectif est le zéro sur-stock et le zéro rupture de stock.
Actuellement, les entreprises qui font le plus de bénéfices ont renvoyé la
logistique au client : les grands distributeurs, Macdonald…
Faire peau de lapin : recyclage
La logistique est le problème de demain : pétrole, eau, gaz…
CHAPITRE 1 : La Fonction Achat
a. Le poids des achats
Pas de problématique sans enjeux.
Les investissements sont indépendants, différents de la direction des
achats.
L’
achat de production : achat de machines etc…
L’
achat de fonctionnement : consommables, petits produits …
L’
achat de Marketing : achat de communication, de PLV…
b. Les impacts
i.
L’
achat influence directement les bénéfices.
L’
effort sur les achats est répercuté directement sur le bénéfice.
ii.
impact au niveau des stocks
BFR = créances clients – stocks – dettes fournisseur
Le seul problème d’
une enterprise de service concerne les créances
clients.
iii.
le service à la clientèle
les achats y contribuent lors de l’
avant vente.
iv.
l’
image de marque véhiculée
L’
acheteur doit veiller à l’
image de son entreprise. Il doit avoir du respect
et se faire respecter (bonne image…)
c. La place des achats
Demande
Utilisateurs
Signification des exigences
Fonction Achat
Doit répondre à 2 objectifs :
Ü Exigence de coût d’achat le plus bas
Ü Exigence de coût d’utilisation pour
l’entreprise le plus bas (utilité
Commande au fournisseur
marginale)
Vision à long terme de l’
acheteur
Achat du fournisseur
+ Valeur ajoutée du fournisseur
+ Profit du fournisseur
= Prix de vente du fournisseur
+ Transport
+ Emballage
+ Assurances
= Prix rendu (ou prix d’
achat : c’
est le seuil de revente à perte)
La revente à perte est autorisée pour les périssables et les soldes. La
vente à perte est interdite uniquement quand le concurrent peut porter
plainte pour concurrence déloyale.
Le coût rendu s’
anticipe. Il faut savoir si les coûts annexes (coûts
d’
usure…) sont importants ou pas.
Prix rendu
+ Coût de passation
= Coût d’
acquisition
+ Frais de stockage
=Coût de possession
+Coûts d’
exploitation (manutention, amortissements, catalogues, mise en
rayon…)
= Coût d’
utilisation
+ - Démarques/Casse
= Coût Global
Le stock profite lorsqu’
il y a inflation sur le produit/secteur.
d. La mission des achats
Faut il ou non créer un service achat ? Quelle serait sa mission ?
Il a pour mission d’
acquérir un bien ou service demandé :
- en qualité souhaité
- en quantité voulue
- au coût le plus bas (coût global le plus bas)
- Dans les meilleures conditions de logistique
- Dans les délais
Si ces questions ne sont pas stratégiques, alors ce n’
est pas la peine de
mettre en place un service achat
e. la politique
La politique achat est une stratégie qui vient de la DG (imposée par la
DG).
Qu’
est ce qu’
une politique d’
achat :
- objectifs : par exemple, objectif de stock (en jours). Les
acheteurs peuvent participer à l’
élaboration d’
un produit
puisqu’
ils connaissent bien les matières premières, les
relations fournisseurs. le marketing achat peut aider à la mise
en place d’
un système de contrôle.
Cela implique que l’
acheteur :
- sache enregistrer les demandes
- sache participer au cahier des charges
- étudier son marché fournisseur
- consulter et négocier avec les fournisseurs (mode de sélection,
de négociation)
- passation de contrats
f. le métier d’
acheteur
Inventaire
-
des aptitudes et compétences :
connaître les projets et prévisions de l’
entreprise (anticipation)
analyser une structure de coût produit (coût global)
Analyser ses différents marchés
Capacité à comprendre la technologie du produit en terme de
« fait pour » quoi (non pas de « fait en quoi »)
Maîtrise des critères de sélection (grilles de sélection,
sélection…)
Compétences de négociation
Etre interactif avec la R&D
Participer à une politique d’
approvisionnement (ou bien
l’
améliorer)
Participer aux cercles de qualité (amélioration produit)
CHAPITRE II : Mise en œ uvre de la démarche achat
Politique d’achat :
Objectifs, mission,
leviers, stratégies…
Identification des
besoins de
l’entreprise
La démarche achat
Prospection, maîtrise
du marché achat
Processus achat,
approvisionnement
a. politique d’
achat
Mission :
-
profit
Qualité
Service
Image
La politique ne marche qu’
avec des objectifs : verbe + chiffre + Date
On a des objectifs généraux et opérationnels.
Exemples d’
objectifs généraux :
- optimisation des coûts de revient (meilleur coût global)
- amélioration produit (norme, SAV…)
- mise en place des partenariats (outsourcing…)
- développement de nouveaux produits
- meilleure organisation du service et renforcement de la veille
technologique
Exemples d’
objectifs opérationnels :
- Etre plus exigent dans la sélection des fournisseurs
- Accroître la performance des fournisseurs (délais, fiabilité..)
- Accroître les performances de négociation
Les leviers (outils) :
- la mise en concurrence
- la globalisation (réduction du nombre de fournisseurs,
augmentation des volumes…)
- planification des achats (connaissance des besoins,
sécurisation des approvisionnements (délais, argent..))
- L’
analyse des coûts (décomposition des prix de vente des
fournisseurs : historique des coûts…)
- Standardisation : uniformisation des produits jusqu’
à
réduction de coûts + sécurisation des approvisionnements
(standardisation de gamme...ex : FACOM)
- Expression fonctionnelle des besoins : cahier des charges
précis…
b. politique d’
achat et choix stratégique
Les changements stratégiques (raisons pour la mise en place d’
un service
achat), résultent essentiellement de l’
évolution du contexte économique :
- course effrénée à l’
innovation : veille technologique
permanente
- réduction drastique des délais
- optimisation de la qualité des produits : produits accompagnés
de services avant, pendant et après vente.
- Recherche permanente de la rentabilité financière
L’
acheteur ne peut pas toujours tout suivre : alors il externalise. Avec la
spécialisation continue dans tous les domaines, il faut parfois faire appel à
des professionnels des cœ urs de métiers nécessaires à l’
élaboration du
produit fini.
« Ce qui se conçoit bien, s’
énonce clairement »
Les exemples d’
externalisation :
- Le contrat de coopération : la maison mère assure la
conception, la réalisation, voir la maintenance. Cette
entreprise va ensuite chercher des entreprises en réseau
(entreprises satellites). Ces entreprises vont fabriquer certains
éléments (les entreprises coopèrent à bonne fin).
- Les GME : Groupements momentanés d’
entreprise : Une
entreprise acheteuse remet une proposition commerciale sur
le marché, conjointement avec d’
autres entreprises
(mandataire, mandatés). Chacun reste autonome.
- Le marché de compensation : Système de troc. Pour éviter les
problèmes de trésorerie, de taux de change. Il doit y avoir des
intérêts liés. En Angleterre, on appelle cela le SWITCH
(accord de SWITCH). C’
est un bon moyen d’
éviter la finance.
- Le Joint Venture (entreprise en commun). Les 3 raisons de
créer une Joint Venture :
i. Synergie de capitaux
ii. Synergie de technologie
iii. Synergie commerciale
C’
est une mise en commun à moyen terme. A long terme, les
intérêts se délient (cannibalisation ou divorce)
- les contrats de fabrication : Le fournisseur se spécialise dans
la fabrication d’
un produit complexe (ou famille de produits).
Ce sont des contrats reconductibles.
Les risques de l’
externalisation : Risque de perte d’
information, de savoir
faire, risque de dépendance, risque de non performance, risque de
défaillance, risque social.
CHAPITRE III : Les étapes du processus d’
achat et les
outils respectifs
a. Identification des besoins de l’
entreprise
i.
Stratégies différenciés par famille d’
achat
La méthode :
- Typologie des achats : la nature des besoins entraîne un
cheminement différent.
- Les volumes d’
achat
- Possibilité de globaliser, standardisation
- Segmenter ses besoins, achats
- Déterminer le degré de risque (Fig. 5 6 7)
ii.
La mie en place du processus (fig. 8-9)
-
Typologie : Stratégiques, déterminants, banals (Fig. 5-6)
Cahier des charges : Technique, fonctionnel
Qu’
est ce qu’
un cahier des charges ?
Il est clair et explicité
Il doit permettre au fournisseur de le réaliser (il permet de tirer le meilleur
du fournisseur)
Il dépend du type de produit recherché :
- Achat de matières premières :
1. A quoi est destiné le produit ?
2. Caractéristiques exigées (composition, propriétés)
3. Conditions de stockage, d’
emballage, de
conditionnement
4. Conditions de livraison
5. Cadence de livraison
6. Conditions de transport
- Les produits d’
équipement :
1. En quoi ce produit va t il être fonctionnel ?
2. Confort d’
utilisation
3. Performances
4. Fiabilité
5. Durée de vie
6. normes d’
utilisation
7. Conditions de maintenance
- Les services :
1. Type de service attendu
2. Les opérations spécifiques (tâches, cadences,
prévisions des opérations effectuées)
3. le suivi et contrôle des opérations (qui le fait ?)
4. Les moyens logistiques du prestataire (équipement
du prestataire)
5. fréquence de la prestation
6. délais de réaction
- Qu’
est ce qu’
un appel d’
offre :
But : mettre en concurrence des fournisseurs
Présélection des fournisseurs
Facteurs discriminant lors d’
appels d’
offres :
- Organisationnel : géographique, logistique
- Qualité (certifications ISO, habilitations…)
- Production / Technique (l’
entreprise maîtrise t elle sa
production)
- Finance (entreprise rentable…)
- Ressources humaines
b. Prospection des fournisseurs
è Veille technologique (fig. 15-16)
Moyens pour le sourcing :
- desk research
- Recherche terrain
- But de l’
acheteur : Aller le plus rapidement possible au
maximum d’
information
c. Sélection des fournisseurs
Voir fig. 11 : enquête auprès d’
acheteurs industriels
Voir fig. 13, 20
Mesure des performances des fournisseurs :
Il y a 4 types d’
indicateurs de performances :
- les indicateurs généraux (IG) : le CA achat par rapport au
mois précedant. Le CA vente par rapport au mois précédent.
è si j’
achète bien mon CA vente augmente. Mettre en place
un ratio CA achat / Ca Vente ou CA Achat / Taux d’
utilisation
- Portefeuille fournisseurs Actifs / Passif
- Portefeuille fournisseurs sous traitants
- Nombre de jours de crédit fournisseur
- Taux de nouveaux fournisseurs (annuel)
Les indicateurs doivent être analysés dans leur dynamique/Evolution.
Le rapport dette fournisseur sur moyenne d’
achat journalier.
Qualitatif achat :
Ü Nombre de livraisons refusées (è mauvaise entente enter les
services achat et approvisionnement et les fournisseurs)
Ü Nombre de livraisons non conformes
Ü Nombre de retards de livraison (en jours)
Nécessité de mettre en place un tableau de bord.
La partie administrative des achats est importante :
Ü La commande minimum (la notion de coûts fixes de passation de
commande)
Ü Le relevé de facture
Ü Les lignes de facture, les valeurs de facture
Ü Les ports dus : supplément lors du transport
La négociation proprement dite :
Ü La méthode de négociation achat vs vente
La technique de vente s’
applique à des « clients passifs », il n’
a plus qu’
à
conclure.
La technique d’
achat recherche le compromis. C’
est la tactique achat
Les tactiques du vendeur :
Ü Dénigrer la concurrence
Ü Entente entre concurrents
Ü Différenciation/Amélioration des positions
Si le vendeur réduit sa marge (Sa marge de manœ uvre), il peut faire un
effort pour obtenir un client (éventuellement passer sous son SR) étant
donné que tacitement il se rattrapera sur les commandes à venir
(nouvelles options facturées, nouveaux produits, qualité des produits…)
Des exemples de stratégie enter acheteurs et vendeurs professionnels :
Ü Stratégie distributive : Gagnant/perdant, la négociation est une
épreuve de force. Le frustré, acheteur ou vendeur, voudra se
venger.
Ü Stratégie intégrative : gagnant/Gagnant, on constate une
adaptation de la politique commerciale du vendeur avec les attentes
des clients.
Ü Stratégie mixte : entre intégratif et distributif
Ü Stratégie du compromis : jugement de Salomon, pis aller : petits
compromis. (diplomatie de pis aller)
La Matrice de négociation
Vendeur /
Acheteur
Négociation
Difficile
Zone 1
Zone 2
Négociation facile
Zone 3
Négociation
difficile Zone 1
V
Zone 2
II
Négociation facile
Zone 3
I
II
I
IV
III
III
III
Zone 1 : « je ne cède pas sur ce point »
Zone 2 : « je ne suis pas en mesure de céder mais la négociation est
possible » « oui, mais »
Zone 3 : marge de négociation possible
I : Négociation facile, l’
un des deux interlocuteurs est disposé à faire des
concessions
II : Négociation possible : l’
un des deux interlocuteurs est ouvert.
III : Un point sur lequel on est en mesure de céder (délais de paiement,
prix…)
IV : Zone de troc, chacun des interlocuteurs est prêt à discuter
V : ni l’
un ni l’
autre n’
est prêt à céder. 2 solutions : fin de la relation ,
retour au point 4.
Les éléments de négociation (Fig. 17 et 18)
Les 7 zones possibles, selon les cas de figure.
Préparation de la négociation :
Ü Déterminer les enjeux
Ü Quelle est sa délégation de pouvoir ? (marge de manœ uvre)
Ü Obtenir le maximum des documents, dossiers (informations
techniques…)
Ü Fixer ses objectifs de négociation (matrice)
Les éléments fortement négociés :
Ü Prix global (montant/forme)
Ü Conditions de paiement (termes, délais, mode…)
Ü Délais de livraison, de chantier, pénalités de retard
Ü Les conditions de réception
Ü Les conditions générales applicables (cas de force majeure,
pénalités…)
Ü Les transferts de propriété, de risque. Les ruptures de charge
Lors d’
une négociation chez l’
acheteur
Ü L’
acheteur est maître du déroulement de l’
entretien
Ü Dès l’
ouverture de l’
entretien, il informe le vendeur de ce qu’
il est ce
qu’
il fait, sa progression
Ü Ne jamais commencer une discussion sur les points de désaccord
Ü Contrairement au vendeur, l’
acheteur ne donne jamais l’
ordre du
jour, ses objectifs
Ü Le chemin pertinent de l’
acheteur : négocier les choses dans un
ordre de difficulté croissant
Ü Les tactiques de l’
acheteur :
o Les échanges de concession réciproques, rien sans rien
o La tactique de la « parade » : impressionner le vendeur dès le
commencement de l’
entretien. Ex : « il n’
est pas question de
négocier les prix, les délais de livraison… » è Fixer les zones
IV et V (tactique plutôt anglo-saxonne)
o La tactique du détour : détourner l’
attention de l’
autre sur
d’
autres zones (noyer le poisson).
o La technique de « vidage de sac » : L’
un des deux décharge
son affectivité pour attirer la sympathie, la pitié (tactique
plutôt latine)
o La technique du « baroud d’
honneur » : Sauver l’
honneur ;
donner l’
impression qu’
on a tout perdu (bon prince).
o Tactique de la carte gardée
o Tactique de la marinade (utilisé en grande distribution dans
les années 80)
o Tactique des petits pas : on avance par accords partiels
o Tactique du compromis
o Tactique du marchandage : jusqu’
au point de rupture
o Tactique du « bon et du méchant »
o L’
accouchement sans douleur : maïeutique
CHAPITRE IV : LE PROCESSUS D’
ACHAT
Evolution des processus d’
achat
1. Achat sur Internet : le « e-procurement »
Gestion des achats de biens/services via internet.
Facilités, attentes du e-procurement :
Ü Raccourcir les cycles d’
achat en simplifiant les procédures
Ü Transactions plus rapides : augmenter la rapidité des échanges
Ü Réduction des coûts administratifs (environ 50%)
Ü Il doit procurer des économies sur les achats (de 5 à 25%).
Allégement des frais administratifs des fournisseurs…
Ü Mieux contrôler ses dépenses, maximiser le profit de chaque
utilisateur, contrôle des dépenses
Ü Faciliter le choix de produits (catalogue en ligne)
Ü Mise en place de règles administratives (sécurisation des relations)
2. Les nouveaux rapports de partenariat : le trade
marketing
Le trade marketing se repose sur les relations du fournisseur avec le
distributeur et son client, c’
est un triangle vertueux :
Client
Fournisseur
Distributeur
Les échanges entre les trois entités se fait via les EDI (échanges de
données informatiques) dont l’
objectif est l’
ECR (Efficient Consummer
Response)
Voir figure 21
Le « Category management »
C’
est l’
approfondissement du triangle vertueux, on négocie par univers :
cela permet de faire des économies d’
environ 20 à 30% de marge.
Cela se retrouve dans la mise en forme (merchandising) des magasins :
on a des univers clients.
Conséquences du passage d’
un marketing classique à un marketing
moderne :
Classique : Fournisseur (2), Distributeur (3), Client (1)
Moderne : Fournisseur et distributeur (2,5), Client (3)
Nécessité de maximiser la marge : d’
où le souci de transférer la logistique
(on n’
aura bientôt plus de caissières)
Grâce à ce nouveau marketing, on travaille en partenariat à long terme.
Dans le trade marketing, on est condamné à restreindre le nombre de ses
fournisseurs.
Moins de fournisseurs, plus de contrôle. C’
est un problème commun.
CHAPITRE V. LE MARKETING ACHAT
Il faut trader son fournisseur (le rapprocher de son client). On est à la
rencontre du marketing vente et du marketing achat. C’
est l’
industriel qui
crée insidieusement le besoin (ex : SMS, climatisation…)
Comment définir le marketing achat ?
C’
est la recherche permanente de produits sur le marché fournisseur en
fonction des besoins actuels et futurs, dans des conditions optimales de
rentabilité pour l’
entreprise.
Les conséquences sur l’
acheteur :
Ü Tirer le meilleur parti des fournisseurs (le meilleur produit) aux
meilleures conditions
Ü Construire un réseau marché/fournisseur pour un nouveau produit à
acheter (faciliter la veille fournisseur)
Deux environnements s’
affrontent :
L’
environnement fournisseur / Marketing achat
L’
environnement Client / Marketing vente
Objectif général de profit et de satisfactionè Etudes de marché
fournisseur/ Services techniques è Etude de marché consommateur
La fonction achat est une fonction stratégique : elle ne répond plus
uniquement à des objectifs de prix, de quantité et de délais.
Ü
Ü
Ü
Ü
Ü
Ü
Ü
Quelle est la nature précise de l’
achat ?
Faut il faire ou faire faire ?
Quels sont les enjeux en terme d’
approvisionnement ?
Qui traitera le marché avec le plus de pertinence ?
Quel type de relation a t on avec le marché ? (CT, MT, LT)
Quel est le coût global attendu ?
Où acheter ?
Aujourd’
hui, l’
acheteur n’
a plus un rôle défensif mais offensif.
Avant le marketing achat
Vendeur è Persuasion è
acheteur
Avec le marketing achat
Acheteur è Initiative,
incitation è Vendeur
Le pendule du marketing achat :
Au départ, on va chercher à perfectionner le produit au maximum,
notamment pendant la période de croissance du produit. Cela va entraîner
la gadgétisation des produits. Lors de l’
arrivée à maturité du produit, on
va retourner sur le produit basique.
Les étapes du marketing achat
Ü Classification : Fonctionnelle, technique, technologique, stratégique,
segments de métier
Ü Analyse du marché
Ü Visualisation du portefeuille achat, 3 éléments sont à rechercher :
§ Contraintes d’
achat
§ Politique d’
achat
§ Besoins (cahier des charges)
Ü Plan d’
action marketing (PAM) :
o Purchasing mix :
§ Prix achat
§ Produit
§ Communication
§ Marché
Elément Prix achat :
Définir le prix à payer pendant toute la durée de la relation. Il repose sur
2 notions :
Ü Coût : le prix d’
achat : coût + marge
Ü Prix du marché : il est fonction de l’
utilisation que je fais du produit
(revente ou transformation)
Elément Produit :
Il faut résonner en terme de fonctionnalité (« fait pour quoi » ?). D’
où la
nécessité d’
avoir un cahier des charges fonctionnel.
Elément communication :
Dispenser une information interne et externe.
Interne : informer l’
entreprise sur la vie des achats, sur le marché de
l’
offre (transparence)
Externe : faire connaître au fournisseurs le potentiel de l’
entreprise de
l’
acheteur.
Proposition adéquate = Besoins adéquats
Communication transparente
Elément marché :
Il consiste à distinguer les fournisseurs selon 3 niveaux de critères :
Ü Niveau 1 / Classique :
A qui achète t on ?
Dans quels délais ?
Avec quelle sécurité ?
Quelle logistique ?
Ü Niveau 2 / Marketing achat :
Développement commun ? fabrication spéciale ? sur mesure ? partenariats
spécifiques à long terme ?
Ü Niveau 3 / Marketing achat :
Fournisseurs avec qui je travaille sur des produits très sensibles ?
stratégiques ?
Limiter les risques d’
approvisation.
Achat traditionnel
Partenaires opposés
Orientation à CT
Multitude de fournisseurs
Décision d’
achat pilotée par le
critère prix
Spécification du produit préalable
Qualité standard
Le produit est porté sur son
constituant
« C’
est votre problème »
Beaucoup de pertes en livraison
Prévisions peu pertinentes
Nouvelle politique d’
achat (NPA)
Partenaires agissant ensemble
Orientation à LT
Peu de fournisseurs
Décision portant sur le prix global
(produit + Service), Coûts de
réparation + Délai de réparation =
réactivité
Travail commun : EDI è ECR
Spécifications élaborées ensemble
Mesures quantitatives
Le produit est porté sur ses
fonctions
« C’
est notre problème »
Responsabilité commune
Livraisons plus fréquentes et mieux
réparties (moins de pertes)
Prévisions plus justes
CHAPITRE VI. L’
APPROVISIONNEMENT
Figures 8 et 9.
Dans certaines entreprises, le passage Achat/approvisionnement ne se fait
pas.
Ü Quelles informations sont données par les achats au service achat ?
o Informations concernant le transport
o Quantités globales
o Délais de livraison
Ü Quelles informations sont données à la comptabilité ?
o Conditions de paiement
o Délais de paiement
o Remises/Ristournes…
Ü Quelles informations sont données par le service approvisionnement
à la comptabilité ?
o Confirmation de livraison
o Confirmation de transport
1. Pourquoi un service approvisionnement ?
Pour être efficace, la fonction achat doit disposer, être accompagnée d’
un
système d’
approvisionnement rigoureux.
On distingue 4 étapes à ce processus :
Ü Planifier la cadence des approvisionnements
Ü Mise en place d’
un système de gestion des stocks (optimisation
économique des stocks, Juste à temps…)
Ü Se prémunir du risque de rupture grâce à la mise en place de stocks
de sécurité.
Ü Mettre en place la logistique la plus performante possible.
2. Les raisons de la mise en place d’
un service approvisionnement
Le lot important implique des approvisionnements / stocks importants.
Les incertitudes obligent la mise en place de stocks pour pallier :
Ü Aux ruptures d’
approvisionnement
Ü A l’
anticipation de pannes (stock d’
appoint)
Ü Aux demandes irrégulières
Ü Aux productions de produits défectueux
Les approvisionnements servent de régulateurs. è Stocks
L’
entreprise planifie mal ses achats de matières premières è Obligation
de stocks
3. le coût des approvisionnements
Il y a deux types de coûts générés par les approvisionnements :
Ü Les coûts de surstock : Que coûtent les stocks ? Rapports à la valeur
du produit stocké à l’
année.
o Coûts de possession
§ Frais de magasinage : 3 à 15%
§ Risque de détérioration : 2 à 5%
§ Charge financière : 10 à 15%
o Coûts d’
acquisition
§ Liés au re-approvisionnement, il faut trouver le bon
modèle (rythme, par exemple le modèle de Wilson)
o Coûts de rupture
§ Manque à gagner (en industrie l’
arrêt de la chaîne, en
commerce la perte de clients)
§ Degré d’
insatisfaction clientèle
3. Les méthodes d’
approvisionnement
Il y a deux systèmes permettant l’
équilibre des stocks :
Ü Le juste à temps
Il repose sur les principes suivants :
- une base de données fixe les besoins à moyen terme pour
chaque atelier (quelques mois ou un an)
- une seconde base de données fixe les flux
d’
approvisionnement (J+1, J+2…)
Ü La méthode ABC
Affinement de la méthode de Pareto : 20% des produits stockés
représentent 80% des ventes.
A
10 % des
articles
B
40% des
articles
C
49% des
articles
D
1% des articles
60% des
ventes
Ricard, Coca Cola…
30% des
ventes
Biscuits, plats
cuisinés, conserves…
10% des
ventes
Produits à forte
marge : vins fins…
0% des ventes
Ü Principe du stock de sécurité
L’
entreprise va devoir pallier aux aléas de délai, d’
entrée/sortie par la
mise en place de stocks de sécurité. Délai entre la passation de
commande et la livraison/Mise à disposition de l’
utilisateur.
Calcul de rotation :
R : rotation
CAPA : CA à prix d’
achat
SMP : Stock moyen du produit (Stock initial – stock final / 2)
R = CAPA / SMP
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