Troisième intervention par cryothérapie - Institut Paoli

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Communiqué de presse de l’IPC Troisième intervention par cryothérapie : une alternative prometteuse à la chirurgie dans certains cancers se développe dans la région PACA. Marseille, le 14 novembre 2011. Ce lundi 14 novembre, l’équipe d’imagerie médicale de l’Institut Paoli‐Calmettes procédera à une intervention par cryothérapie sur un patient souffrant d’un cancer du rein. Cette intervention sera la troisième réalisée dans la région PACA, les deux premières ayant eu lieu à l’IPC depuis l’été 2011. Dans la foulée du CHU de Strasbourg, qui a figuré parmi les centres pilote en France – sous l’impulsion pionnière du Professeur Gandji et du Docteur Buy, l’IPC s’est équipé du matériel permettant de réaliser ces traitements innovants. L’IPC est le premier centre en PACA à ajouter cette arme à son arsenal de lutte contre le cancer, fidèle à sa tradition d’innovation en matière de lutte contre le cancer, explique le Docteur Anthony Sarran, responsable du département de radiologie de diagnostic et interventionnelle pour l’IPC. D’autres structures hospitalières de la région PACA devraient se doter de ce matériel de cancérologie compte tenu de l’augmentation des besoins pour cette méthode qui est une alternative efficace à la chirurgie pour un nombre croissant de patients. La cryothérapie requiert des radiologues interventionnels spécialisés et une équipe d’anesthésiste, l’intervention se réalisant dans un scanner interventionnel qui est transformé en bloc opératoire. La cryothérapie est une technique récente dans le traitement de certains cancers, dont le principe est d'éliminer des tumeurs grâce au froid. Connue depuis les années 1970, elle n’était utilisée quasiment que pour des patients dont les tumeurs étaient impossibles à extraire par voie chirurgicale. « Elle est aujourd’hui employée dans le traitement de cancers du rein, explique le Docteur François Casalonga, radiologue de l’IPC, mais d’autres indications se développent en particulier dans le traitement de certaines métastases osseuses, car la méthode fait aujourd’hui ses preuves. » Traitement conservateur, peu invasif, permettant d’éviter des complications liées au geste chirurgical, et dont l’efficacité est désormais prouvée, la cryothérapie est en effet une alternative très prometteuse à la chirurgie. L’intervention, qui est pratiquée dans les unités de radiologie interventionnelle, sous anesthésie générale, consiste à implanter des « cryosondes » ‐ de fines aiguilles ‐ qui vont geler la tumeur pour la détruire. Les sondes de cryothérapie sont introduites très précisément dans la tumeur sous guidage du scanner. Une fois en place, un gaz (le gaz Argon) circule au sein de l’aiguille et permet un refroidissement avoisinant les ‐ 40°C autour des aiguilles, ce qui permet de détruire la tumeur grâce au gel, la membrane cellulaire étant détruite à ces températures. La formation de ce « glaçon » se voit au scanner, ce qui permet de suivre en temps réel l’effet de l’intervention, c'est‐à‐dire la zone de destruction tumorale, et de préserver les tissus sains voisins avec une précision chirurgicale. Une fois détruite, la tumeur disparaîtra dans le temps, éliminée par le corps humain, laissant place à une cicatrice visible au scanner ou à l’IRM dans le suivi, systématique, des patients. Ainsi, le premier avantage de la cryothérapie est de préserver les organes sains autour de la tumeur, donc d’être un traitement conservateur. Dans le cas du cancer du rein, cette technique est particulièrement adaptée pour les patients présentant un rein unique, des tumeurs multiples, une insuffisance rénale, ou pour les patients jugés inopérables par la chirurgie conventionnelle. Elle permet de minimiser l’impact sur la fonction rénale en préservant le tissu rénal sain fonctionnel. Les patients peuvent en général regagner leur domicile le lendemain de l’intervention, la récupération étant très courte avec cette technique (la durée moyenne d’hospitalisation est de 48 heures). D’autres techniques, comme l’ablation par radiofréquence qui repose sur la chaleur produite par des ondes électriques, sont également utilisées dans le traitement mini‐invasif du cancer du rein, ainsi que du poumon et du foie. Bien que très efficace également, les dernières études tendent à montrer une supériorité de la cryothérapie. Efficace au vu de ses résultats sur les patients qui en ont bénéficié, la cryothérapie se développe donc en France dans un esprit de collaboration entre équipes médicales, aussi bien au niveau national et régional qu’au sein des structures de soins. Ainsi, « le choix de recourir à cette technique de soins, précise le Dr Casalonga, fait systématiquement l’objet d’une réunion collégiale entre médecins oncologues, chirurgiens et radiologues qui décident ensemble si la cryothérapie est le meilleur mode de traitement selon le cas du patient. L’Institut Paoli‐Calmettes – Marseille – Hôpital spécialisé en Cancérologie L’Institut Paoli‐Calmettes est le centre régional de cancérologie de la région PACA. Certifié par la Haute Autorité en Santé (HAS) et membre du groupe UNICANCER, l’Institut rassemble 1 200 chercheurs et personnels médicaux et non médicaux, engagés dans la prise en charge globale de l’ensemble des pathologies cancéreuses : recherche – fondamentale et clinique – soins médicaux et de support, enseignement et formation. Reconnu comme pôle d’excellence et de recours, l’Institut a réalisé plus de 64 000 consultations et accueilli 22 650 patients en 2010. La prise en charge à l’IPC s’effectue exclusivement sur la base des tarifs de la sécurité sociale et les dépassements d’honoraires ne sont pas pratiqués à l’IPC. Contacts presse Pour plus d’informations, (images vidéos, photos et textes), contactez le service communication de l’Institut Paoli‐Calmettes. Direction de la communication de l’Institut Paoli‐Calmettes Anne Fouchard – 04 91 22 37 48 [email protected] Jérôme Vernant, Chargé de communication – 04 91 22 33 25 [email protected] 
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