Généralités

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Généralités
2.11 S1
2012/2015
SG
• La pharmacie (du grec φάρµακον/pharmakôn
signifiant drogue, venin ou poison) est la science
s'intéressant à la conception, au mode d'action,
à la préparation et à la dispensation des
médicaments. Cette dispensation prend en
compte les interactions médicamenteuses
possibles entre les molécules chimiques ou bien
encore, les interactions avec des produits
comestibles. Elle permet également la
vérification des doses et/ou d'éventuelles contreindications. C'est à la fois une branche de la
biologie, de la chimie et de la médecine.
• Le terme pharmacie désigne également une officine,
soit un lieu destiné à l'entreposage et à la dispensation
de médicament. Ce lieu est sous la responsabilité d'un
pharmacien qui peut y fabriquer des préparations
magistrales ordonnées par un médecin pour un patient
donné et superviser le travail des préparateurs en
pharmacie en France ou des Assistants techniques en
pharmacie au Canada. La dispensation des
médicaments dans une officine de pharmacie se fait
sous l'entière responsabilité du pharmacien, que ce
soient des médicaments délivrés sur prescription
médicale ou non.
• Au sein de l'officine, le pharmacien peut
également faire le suivi de la médication
du patient, substituer un princeps par un
générique, adapter les posologies,
renouveler les traitements des pathologies
chroniques et proposer des modifications
de thérapeutique en accord avec le
médecin.
Historique
Si tu ne sait pas ou tu vas saches
au moins d’où tu viens
Confusius
• L'ancêtre du médecin, l'apothicaire est repéré
dès 2600 avant JC à Sumer où des textes
médicaux, mêlés à des incantations religieuses,
sont attestés sur deux tablettes d'argile dont les
cunéiformes mentionnent des symptômes, des
prescriptions et des conseils pour les combiner.
La plus ancienne compilation de substances
médicales est le Sushruta Samhita (en), traité
indien ayurvédique écrit par le chirurgien
Sushruta au VIIe siècle av. J.-C..
• Le Papyrus Ebers et le papyrus Edwin Smith de l'Égypte
ancienne, écrits autour de 1500 avant JC, contiennent
une collection de prescriptions et médicaments. En
Grèce antique, Dioscoride écrit son traité De materia
medica vers 60 après J.-C. qui fournit une base
scientifique et critique aux pharmacopoles, droguistes
qui fabriquent et vendent leurs produits chimiques aux
médecins (les plantes médicinales sont quant à elles
préparées par des herboristes) Outre ces
pharmacopoles existent de nombreux métiers
parapharmaceutiques dans le monde gréco-romain :
murépsoï (bouilleur de myrrhe), pèméntarioï
(préparateur), rizotomoi (coupeur de racines),
pigmentarius (droguiste pigmentaire), aromatarii
(parfumeurs ou épiciers), etc5
• En Chine ancienne, les alchimistes ont été des
pionniers, ils transformaient à l'aide de dosages
minutieux des poisons souvent mortels en
médicaments soulageant la douleur ou sources
de guérison. Shennong est réputé avoir goûté
de nombreuses substances pour tester leurs
vertus médicinales, à la suite de quoi il a écrit
une des premières pharmacopées incluant 365
remèdes issus de minéraux, plantes, animaux
• Au cours du Moyen Âge,la profession d'apothicaire
prend de l'importance, se constituant en corporations. La
déclaration royale du 25 avril 1777 considère la
Pharmacie comme « art précieux à l’humanité », lui
donnant sa totale indépendance à la corporation des
apothicaires sous la forme du « Collège de Pharmacie »,
futur Académie nationale de pharmacie. Au début du
XXe siècle, il n'y avait qu'une douzaine de molécules
chimiques avec une centaine de produits naturels alors
qu'au début du XXIe siècle, nous avons plusieurs
centaines de molécules chimiques et que très peu de
remèdes courants de source exclusivement naturelle
• Le médicament, sans être un produit
systématiquement dangereux, est un
produit à risque : il n'est jamais anodin. Sa
manipulation, son utilisation, sa délivrance
et son administration doivent répondre à
des exigences de sécurité pour les
patients. Chaque intervenant se doit de
respecter la réglementation et le rôle qui
lui est assigné.
Et l’infirmier ?
• Seuls les personnels infirmiers (et les médecins dont la
compétence est générale) peuvent administrer les
médicaments dans le service sur prescription médicale
(C. santé publ., art. R. 4311-5 et R. 4311-7).
• L'infirmier ne peut pas administrer de médicaments de
sa propre initiative (sauf cas d'urgence et sur protocole
préétabli). Toutefois, il arrive que, pour des médicaments
à usage courant qui ne sont pas soumis obligatoirement
à prescription médicale, l'infirmier prenne l'initiative de
les délivrer. Cette pratique n'est pas sans danger quant
aux contre-indications possibles
• Le pharmacien hospitalier est responsable de la
pharmacie à usage intérieur, dont le rôle est
notamment d'assurer la gestion,
l’approvisionnement, la préparation, le contrôle,
la détention et la dispensation des médicaments
(C. santé publ., art. L. 5126-5). C'est donc le
pharmacien qui a en charge d'effectuer les
commandes d'approvisionnement et de gérer les
médicaments au sein de la pharmacie de
l'établissement
• Tous les médicaments sont gardés à la pharmacie (centrale ou non
selon l'organisation des établissements) sous la responsabilité du
pharmacien. Toutefois, il est nécessaire que chaque service puisse
disposer d'un stock spécifique (dotation) lui permettant de répondre
aux besoins des patients. Les médicaments jugés indispensables
ou nécessaires à la prise en charge correcte des patients font l'objet
d'un bon de commande.
• Responsabilité du signataire du bon de commande
Il revient au personnel infirmier et notamment au cadre de remplir le
formulaire de commande de médicaments, lequel doit
obligatoirement être signé par le médecin chef de service, ou un
personnel le représentant et désigné par lui. Ce formulaire doit être
vérifié par le responsable. Aussi, la pratique consistant à signer
d'avance les formulaires est dangereuse et doit être prohibée,
puisqu'elle suppose que la commande ne sera pas contrôlée. Ce
bon de commande relève de la responsabilité du signataire, qui doit
s'assurer personnellement de son contenu.
• Dans la plupart des établissements où la dispensation
nominative n'est pas mise en place, le rôle de la
pharmacie peut se résumer à celui du grossiste
répartiteur, qui approvisionne les stocks des armoires à
pharmacie de chaque service sur bon de commande du
responsable du service. Il reste néanmoins responsable
des moyens mis à disposition de chaque service pour
stocker correctement les médicaments fournis.
• Dans le cas contraire, le rôle du pharmacien est bien
plus précis puisque, dans l'hypothèse de la dispensation
nominative journalière, il devra analyser et vérifier
l'ordonnance avant de préparer et de délivrer le
médicament prescrit mais :
• L’ide est le dernier filtre
• Les médicaments doivent être rangés
séparément selon leur classification (liste
I, II ou hors liste), dans des armoires ou
des locaux fermés à clé ou disposant d'un
mode de fermeture assurant la même
sécurité.
• Le pharmacien est responsable de
l'inventaire de la dotation de médicaments
détenus dans le service, et doit réviser la
dotation chaque année
• MAIS:
• Le personnel infirmier est responsable de la gestion des armoires ou
locaux réservés aux médicaments. L'infirmière, selon l'article R.
4312-15 du Code de la santé publique, doit prendre toutes les
précautions en son pouvoir pour éviter que les personnes non
autorisées puissent avoir accès aux médicaments et produits qu'elle
est appelée à utiliser dans le cadre de son exercice.
• Dans les établissements de santé, il incombe au cadre de l'unité de
soins de fixer les dispositions propres à éviter tout vol ou perte des
clés des armoires à pharmacie de service. Les modalités de
détention, de mise à disposition ou de transmission des clés doivent
faire l'objet d'une procédure écrite (arrêté du 31 mars 1999, art. 11).
• la préparation extemporanée des médicaments ainsi que
la réalisation des techniques afférentes sont de la
compétence de l'infirmier. Le juge a d'ailleurs, à
plusieurs reprises, retenu la responsabilité de l'infirmier
suite à des erreurs de préparation ayant entraînées le
décès du patient.
• Cependant, cette responsabilité de l'infirmier n'exonère
pas le pharmacien de donner les explications
nécessaires à la préparation, à la conservation et à
l'administration des médicaments, à charge pour le
personnel infirmier de s'y conformer.
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