RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE B S V G R A N D E S C U L T U R E S – N ° 2 4 D U 1 2 J U I L L E T 2 0 1 6 rédigé par Adeline CHASTRUSSE Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique ACTUALITÉS M AÏS Maïs Réseau d’observations Début de vol de la pyrale en Sarthe et nord Mayenne. 37 parcelles sont renseignées cette semaine sous VGOBS avec la répartition suivante : Loire Atlantique 9 (dont 5 parcelles pièges), Maine et Loire 8 (dont 1 parcelle piège), Mayenne 2, Sarthe 8 et Vendée 10 (dont 9 parcelles pièges) Tournesol Fin de période de risque pucerons . Limaces Les gérer l’interculture. pendant Les parcelles pièges sont des parcelles où sont suivi uniquement des pièges phéromones ou lumineux pour la pyrale et la sésamie. Stade phénologique et état des cultures Dans les parcelles du réseau, les stades vont de 6 feuilles à 9 feuilles et plus. Les stades sont très hétérogènes suivant la date de semis. La majorité des parcelles du réseau sont au stade 9 feuilles et plus. La tige s’allonge. Les premières panicules devraient être visibles semaine prochaine pour les semis d’avril. Bactériose du pois Conséquences sur les prochains semis de pois d’hiver (Terres Inovia). Stades des parcelles de maïs du réseau (en % du total de parclles de maïs observées) sem 27 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 89% 86% 2% 0% 4 feuilles étalées 2% 5% 6 feuilles étalées 4% 2% 0% 7 feuilles étalées Des dégâts de cicadelles sont signalés dans 9 parcelles du réseau. En général, les symptômes concernent les feuilles les plus basses. 3 parcelles en Sarthe sont concernées par des dégâts sur des feuilles plus récentes (8 ou 12e feuille). 8% 8 feuilles étalées 9 ou davantage de feuilles étalées Dégâts de cicadelles CA44 Retrouver dans cet encadré, les différentes méthodes alternatives existantes pour lutter contre les différents b ioagr es s eu rs : lut t e agronomique, produits non chimique, bio contrôle … sem 28 ABONNEMENT BSV Retrouvez le bulletin de santé du végétal sur le web... www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr www.paysdelaloire.chambagri.fr www.fredonpdl.fr … ou inscrivez-vous en ligne pour être informé directement par mail de chaque nouvelle parution : http://www.paysdelaloire.chambagri.fr/menu/ vegetal/surveillance-biologique-du-territoire/sinscrireau-bsv-cest-gratuit.html Page 2 RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE So mm air e BSV GRANDES CULTURES–N°24 Pucerons Arrivée des pucerons cette semaine. Le temps chaud de la semaine dernière leur a été favorable. Ils restent tout de même encore très discrets. 3 parcelles signalent 1 à 10 pucerons Metopolophium dirhodum par plante en moyenne. 3 autres parcelles observent la présence de Sitobion avenae. Les populations restent peu nombreuses (1 à 10 pucerons) sauf dans une parcelle où 11 à 50 individus par plantes en moyenne ont été vus (parcelle où les pucerons sont présents depuis plusieurs semaine). Toutes les parcelles sont situées en Sarthe et Maine et Loire. CA 44 Le niveau de population actuelle se situe très en dessous des seuils de risques. De plus des auxiliaires sont observés : coccinelles, syrphes, pucerons parasités. Le risque continue d’être faible pour le moment mais à surveiller. Période de risque Seuil de risque De 3 feuilles jusqu’à floraison. Il est en fonction de l’espèce de puceron. Pucerons Caractéristiques Période de risque Seuils de nuisibilité Metopolophium dirhodum Puceron vert (ou jaune) 3 feuilles à 10 feuilles avec une bande longitudinale foncée Cornicules (*) et antennes claires INRA Avant 3-4 feuilles : 5 pucerons/ plante De 4 à 6 feuilles : 10 pucerons plante De 6 à 8 feuilles : 20 à 50 pucerons/plante Après 8-10 feuilles : 100 pucerons/plante Sitobion avenae 3 feuilles à 10 feuilles également présent sur épis des céréales Cornicules (*) et antennes Début juillet à début noires août INRA Puceron vert à rouge, 500 pucerons/plante (avec de nombreux ailés) Avant la sortie des soies : présence miellat sur les feuilles au-dessus de l’épi Rhopalosiphum padi Tom MURRAY Puceron vert foncé avec des taches rougeâtres à l’insertion des cornicules (*) Forme globuleuse Début juillet à début août (possible dès 5-6 feuilles) En présence de peu d’auxiliaires, le seuil sera atteint dès que les populations se développeront avec peu de mortalité * cornicule = tubes pairs portés sur le dos Page 3 RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE So mm air e BSV GRANDES CULTURES–N°24 Pyrales Observations et analyse du risque Pièges phéromone Départements Pièges lumineux Cumul* pyrales Pièges positifs/ Pièges totaux Cumul* pyrales Pièges positifs/ Pièges totaux Vendée 8 3/9 0 0/1 Loire-Atlantique 19 8/8 0 0/1 Maine et Loire 4 2/6 - - Sarthe 26 5/8 2 1/1 Mayenne 0 0/2 0 0/1 * Cumul sur la semaine à l’échelle du département Pièges à phéromone En Vendée nombre de captures (8 pyrales piégées) et pourcentage de pièges positifs (~30%) similaires aux deux semaines précédentes. Ces captures confirment que le vol est très étalé cette année. En Loire-Atlantique, les 8 pièges relevés sont positifs avec un total de 19 captures. Celle-ci sont réparties sur l’ensemble du département. Le vol est toujours en cours. Captures très importantes en Sarthe (26 pyrales piégées notamment dans le sud mais également dans le nord du département) avec 63% des pièges positifs. Le début de vol est confirmé. Pas de capture en Mayenne dans notre réseau qui compte peu de pièges. Hors réseau, un piège phéromone situé en Mayenne a capturé 8 pyrales. CA 85 Diminution du nombre de captures (4 contre 9 la semaine précédente) et du pourcentage du pièges positifs (33 contre 50%) dans le Maine et Loire pour notre réseau. Vol toujours en cours. Cumul des captures de Pyrale par semaine dans chaque département - pièges à phéromone du réseau SBT Pays de la Loire - 2016 35 25 20 15 10 5 0 sem 21 Tom MURRAY Nombre de pyrale 30 sem 22 Vendée sem 23 sem 24 Loire-Atlantique sem 25 sem 26 Maine et Loire sem 27 Sarthe sem 28 sem 29 Mayenne sem 30 RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE Page 4 So mm air e BSV GRANDES CULTURES–N°24 Pyrales (suite) Pièges lumineux Seul le piège situé en Sarthe a capturé des pyrales confirmant le début de vol. Le réseau de pièges lumineux Dupont montre une poursuite du vol de la pyrale en Vendée, en Loire-Atlantique et en Maine et Loire (nombreuses captures dans ce département). Le réseau à également enregistré des captures (de 3 à 8 pyrales/relevé/ piège) dans les départements de la Mayenne et de la Sarthe (notamment dans le nord). Ces captures confirment le début de vol dans la Sarthe et indiquerait la même chose pour la Mayenne. L RAPPE Les trichogrammes utilisent les œufs des pyrales pour y déposer leurs propres œufs. Le positionnement des capsules de trichogrammes doit se faire dès que le début de vol est confirmé. Dans les pièges à phéromone, seuls les mâles sont capturés Dans les pièges lumineux, le nombre de captures correspond à la fois aux individus mâles et femelles. Cartographie des captures des pyrales dans les pièges à phéromone dans les Pays de la Loire (Légende : vert : absence, orange : 1-4 pyrales, rouge : 5 et + pyrales) Début de vol Vol en cours Vol toujours en cours, étalé Pour lutter efficacement contre la pyrale sans avoir recours aux insecticides, des méthodes de lutte alternative existent. C’est le cas du trichogramme, un petit hyménoptère qui détruit les populations de pyrale. Une méthode qui a fait ses preuves à grande échelle. Plus d’information sur : http://grandes-cultures.ecophytopic.fr/node/2099 Page 5 So mm air e RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE BSV GRANDES CULTURES–N°24 CA 44 Repérer dans la parcelle les traces du passage des larves Symptômes de type « coup de fusil » Passage de la larve dans la tige, présence de sciure CA 44 CA 72 CA 44 Larve de pyrale Pour compléter votre analyse de risque, contrôler les pontes. Pour cela, il suffit de regarder les faces inférieures de toutes les feuilles sur une cinquantaine de pieds. Les pyrales déposent leurs œufs le long de la nervure centrale. Les pontes de pyrales (ou ooplaques) sont des sortes de plaquettes dans lesquelles les œufs se recouvrent les uns les autres. La taille d’une ooplaque est comprise entre 0,5 et 1 cm. Source : BSV Franche Comté Page 6 RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE So mm air e BSV GRANDES CULTURES–N°24 Sésamie Observations Dans la parcelle au sud de la Loire dans le 49, 4 sésamies ont de nouveau été capturée (8 semaine dernière). De nouveau des captures dans 2 parcelles en Sarthe avec un cumul de 11 sésamies (dont une parcelle avec 10 captures). Pas de captures dans les autres pièges du réseau. Cumul des captures de Sésamies par semaine dans chaque département - pièges à phéromone du réseau SBT Pays de la Loire - 2016 16 Nombre de sésamie 14 12 10 8 6 4 2 0 sem 21 sem 22 sem 23 Vendée sem 24 Loire-Atlantique sem 25 sem 26 Maine et Loire sem 27 Sarthe sem 28 sem 29 sem 30 Mayenne CA 44 CA 44 Soufflet Atlantique Dans certaines parcelles (réseau et hors réseau), des pieds de pontes et des larves à des stades avancées sont visibles. Il semble que la pression larvaire soit globalement importante malgré des piégeages de faible intensité par rapport à l’année précédente. Passage de la larve Larve de sésamie RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE Page 7 BSV GRANDES CULTURES–N°24 So mm air e T OURNESOL Réseau d’observations 2 parcelles sont renseignées cette semaine sous VGOBS avec la répartition suivante : Maine-et-Loire 1, et Sarthe 1 Stade phénologique et état des cultures Comme pour le maïs, les stades sont très hétérogènes selon les dates de semis. Les tournesols sont globalement aux stades « Boutons floraux ». La floraison est proche pour les premiers semis. CRAPL Les 2 parcelles sont respectivement au stade E2 (on distingue les bractées de l’inflorescence des vraies feuilles) et E4 (l’inflorescence est nettement séparée des feuilles). Stade Bouton étoilé (E1) Vanesse CA 85 Quelques vanesses ont pu être observées dans la parcelle de tournesol en Vendée. Cette chenille a également été observée dans ce département dans des parcelles de soja. Ces chenilles se nourrissent des feuilles de la culture. Leur nuisibilité est faible sauf en cas de pullulation. Les tournesols sont sortis de la période de risque vis-à-vis des pucerons. Maladies Le temps plus sec est moins favorable aux maladies. Pas de phomopsis dans les 2 parcelles du réseau renseigné cette semaine. Dans la parcelle en Sarthe, quelques plantes (< 5%) sont touchées par du sclérotinia sur feuilles, de l’alternariose et de la Verticilliose. Page 8 RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE BSV GRANDES CULTURES–N°24 So mm air e L imaces Les gérer pendant l’interculture Les conditions climatiques du printemps ont été très favorables aux limaces qui ont été très nombreuses sur les cultures, aussi bien en maïs que sur les céréales même en fin de cycle. Le risque pour les cultures qui seront implantées à l’automne (colza, céréales, protéagineux) est donc potentiellement important. L’interculture est une période où il est possible de mettre en place certaines mesures pour réguler les populations : Déchaumages successifs : ils auront une action sur les adultes et les œufs mais aussi sur le sol en créant des conditions défavorables aux limaces. Choisir des couverts peu appétant : moutarde, phacélie par exemple. Retrouver plus d’informations sur les limaces : http://www.pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/publications/publications-des-pays-de-la-loire/detail-de-la-publication/ actualites/limaces-prevenir-par-lagronomie-plutot-que-guerir-par-des-traitements/ É cophytoPIC Retrouvez toute l’actualité sur la protection intégrée des cultures via le portail dédié : http://grandes-cultures.ecophytopic.fr/grandes-cultures (*) 1 = risque faible; 2 = risque assez faible; 3 = risque moyen; 4 = risque assez fort; 5 = risque fort RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE Rédacteur : Adelline CHASTRUSSE - CA 44 - [email protected] Directeur de publication : Jean-Loïc LANDREIN - président du Comité régional de surveillance biologique du territoire Groupe technique restreint : Arvalis, Chambres départementales d’agriculture (CA 44, CA 49, CA 53, CA 72, CA 85), CRAPL, Coop de France Ouest, Négoce Ouest, Terres Inovia Observateurs : Acti Négoce, Agriculteurs, Agrial, AgriNégoce, AMC, Anadiag France, Arvalis, Bernard Agriservice, Brouard AgroSolutions, CAM, CAPL, CAVAC, CA 44, CA 49, CA 53, CA 72, CA 85, CER France 53 et 72, Coop Herbauges, ECLA, FNAMS, GEVES, Hautbois SAS, Pelé Agri-Conseil, SAS Jeusselin, Soufflet Atlantique, Terrena, UCAL. Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAPL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu’ils auront réalisées sur leurs parcelles. Action pilotée par le ministère chargé de l’Agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. 07 juillet 2016 Quelle conséquence des fortes attaques de bactériose pour les prochains semis de pois d’hiver ? Les importants symptômes de bactériose observés sur pois d’hiver cette année sont dus à une conjonction de facteurs climatiques exceptionnels, qui ont permis les premières contaminations, et la progression rapide de la maladie dans les parcelles. Les connaissances actuelles sur la biologie de la bactérie concernée et les expériences passées, permettent de penser qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure des conséquences de ces attaques inédites pour la prochaine campagne 2016/2017 en pois d’hiver. En effet, bien que le risque d’avoir plus d’inoculum dans l’environnement ou sur les semences soit identifié, il semble bien que le facteur déterminant pour le déclenchement de la maladie ne soit pas l’inoculum, qui semble être plus ou moins présent tous les ans, mais plutôt les conditions climatiques favorables à l’expression de la maladie. Qu’est-ce que la bactériose ? La bactériose, également appelée graisse du pois, est une maladie aérienne due à une bactérie : Pseudomonas syringae. Cette maladie apparait en foyers dans la parcelle. Le feuillage présente des plages nécrotiques de formes irrégulières et anguleuses, de couleur marron clair à brun foncé, souvent translucides et les tiges sont ceinturées par des nécroses brunes translucides. Les organes touchés finissent par dessécher. Foyers de bactériose et symptômes sur plantes (Crédit : Terres Inovia) Une maladie connue de longue date Des attaques sévères ont surtout concerné le Sud-Ouest de la France dans les années 80 sur des pois de printemps semés à l’automne. Depuis le début des années 90, la maladie a pratiquement disparu. Elle est observée occasionnellement sur quelques plantes ou plus rarement en petits foyers, sans conséquence pour la production. La bactérie semble néanmoins présente chaque année sur les cultures de pois ou dans l’environnement proche, sans pour autant provoquer de symptômes. En effet, la bactérie issue de semences contaminées ou de plantes hôtes pouvant générer des contaminations aériennes (principalement des légumineuses hôtes sauvages ou cultivées, des repousses de pois ou encore sur des résidus de cultures contaminés) se multiplie à la Terres Inovia – Bactériose : quelle conséquence sur les semis de 2017 ? Page 1 sur 2 07 juillet 2016 surface des plantes de façon très importante lorsque les conditions sont favorables, sans occasionner de dégâts (phase épiphyte). Hormis la présence sur résidus, elle ne se conserve pas plus d’un an dans le sol. A titre d’exemple, entre 1990 et 2000, la fréquence et la sévérité de la maladie étaient faibles à nulles en France alors que la bactérie était détectée chaque année dans 30 à 50% des lots de semences analysés. Ce n’est que par des lésions ou blessures provoquées par des phénomènes mécaniques, de gel, etc., que la bactérie pénètre dans les tissus du pois et qu’elle provoque alors des dégâts visibles. De plus, la bactérie possède un pouvoir glaçogène : elle constitue un noyau de cristallisation, ce qui favorise le gel des tissus des plantes à des températures habituellement supportées par celles-ci (dès -2, -3°C). La maladie évolue ensuite uniquement dans certaines conditions de températures et d’humidité. Un niveau d’attaque exceptionnel dû à des conditions climatiques exceptionnelles Cette année, d’importantes attaques de bactériose se sont produites, là où la pluviométrie a été la plus abondante associée à des séquences de gels, notamment dans la moitié nord de la France. Cela s’explique par une conjonction de plusieurs facteurs : des plantes particulièrement développées en sortie d’hiver même avec une date de semis adaptée, suite à un automne et un hiver très doux. des conditions climatiques (températures douces et humidité) favorables à une multiplication importante de la bactérie durant l’automne et l’hiver (vie épiphyte à la surface des tissus des plantes). un gel fin janvier-début février, qui a pu occasionner des blessures sur les plantes constituant ainsi une première porte d’entrée à la bactérie. Des gels tardifs en mars et fin avril, (températures sous abris -2°C à -5°C), qui ont été déterminants en raison du stade de développement avancé des pois d’hiver (plus sensibles au gel) et de la présence de grandes quantités de bactéries sur les plantes (pouvoir glaçogène amplifiant les dégâts). Les conditions de température et d’humidité consécutives à ces gels étant favorables au développement de la maladie, les premiers symptômes ont ensuite été observés très rapidement. de fortes pluviométries continues d’avril à juin qui ont favorisé l’extension des foyers de maladie, alors qu’en conditions sèches, les symptômes ont tendance à sécher et ne plus progresser. Ainsi l’attaque très importante de bactériose observée cette année résulte de la conjonction de plusieurs facteurs qui ont favorisé son extension : gels tardifs sur des plantes très développées et non endurcies en sortie d’hiver, suivis d’épisodes de redoux et pluvieux qui ont favorisé le développement de la maladie. Les pluies excessives ont également favorisé la propagation des foyers présents. Pour finir, les nécroses liées à la bactériose ont favorisé dans un deuxième temps le développement d’ascochytose, autre maladie qui a fortement affecté les pois d’hiver. Qu’en est-il pour la prochaine campagne de pois d’hiver ? Pour la campagne à venir, il n’y a a priori pas d’inquiétudes à avoir par rapport aux semences qui seront utilisées. Si la bactérie est présente, la maladie ne se développera que si un ensemble de conditions climatiques favorables est réuni, ce qui semble être assez exceptionnel. Par ailleurs, il est important de respecter les dates de semis préconisées et de ne pas semer trop tôt. Cela permet en effet d’éviter d’avoir des plantes trop développées en sortie d’hiver. Enfin, rappelons que des densités de semis excessives, encore trop fréquentes, augmentent le risque de développement de l’ascochytose et qu’il faut là encore respecter les préconisations. Terres Inovia – Bactériose : quelle conséquence sur les semis de 2017 ? Page 2 sur 2