LA PEAU

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LA PEAU
Physiologie et Histologie
de la peau
Dr Agnès Sparsa
Dermatologue et Vénéréologue
Service de Médecine Interne
Clinique Mutualiste Catalane
[email protected]
06 70 65 82 65
Définitions
Enveloppe corporelle des vertébrés
Surface fonction de poids et taille
• 70 Kg/1,70 m # 1,80 m²
Poids de la peau d’un adulte # 6 kg
Est irriguée par 30% du volume de sang
La peau est
un organe complexe
Avec 4 fonctions
• Protection, Régulation immuno-hormonale et de la
température, Échanges.
Protection
• Coussin graisseux
de l’hypoderme
• Couche cornée
Aïe!!!
Régulation immunohormonale
Activation de vitamine D
Avant passage par le rein
Reconnaissance des antigènes
Cellules de Langerhans
• Présentent les antigènes aux lymphocytes
• Activent les lymphocytes
Sécrétion apocrine de phérormones
Production de neuromédiateurs
La Régulation
thermique: Chaud
Sudation :
• # 750 glandes sudoripares/cm2
Vasodilatation: rougissement
• Radiation et convection
La Régulation
thermique: Froid
La contraction du muscle arecteur des poils:
"chair de poule ».
Vasoconstriction périphérique
Graisse hypodermique
Barrière cutanée
Propriétés physico-chimiques
Hygrométrie locale et pH acide de l’épiderme (5,5)
Film lipidique (sébum)
Résistance et continuité de la couche cornée
Propriétés anti-bactériennes
Cellules immunitaires de Langerhans
Sébum : rôle fongistatique et antistreptococcique des acides
gras insaturés à longue chaîne
Sueur : immunoglobulines
Échanges
Elimination
Toxines
• Urée et Cl Na (sueur), ail
Toxiques
• Arsenic (affaire Marie Besnard, 1949)
Absorption
Huiles, médicaments
Toxiques
patchs, gels
• Mercure
Radiations
• UV
synthèse de provitamine D
Relation
Organe du toucher
Récepteurs stimulés par
•
•
•
•
Pression
Température
Chaleur
Douleur
(A)
corpuscule
de Meissner
Maturation fœtale
(B)
corpuscule
de Pacini
(C)
Corpuscule de
Krause
(D)
Corpuscule de
Ruffini
• Développement des connections
nerveuses
Récepteurs dermiques
Fonction sociale
• Tact = Sens du toucher
– Interaction neuro hormonale et affective
Anatomie de la
peau
Epiderme (ectoderme)
Derme (mésoderme)
nerfs et mélanocytes d’origine
neuro-ectodermique
Hypoderme (mésoderme)
Les 3 couches de la peau
La dermatologie
= étudie LA PEAU mais aussi muqueuses
buccale et génitale, annexes de type
phanérien (ongles et poils) et de type
sécrètoire
(glandes
sébacées
et
sudorales)
Caractéristiques
L'épaisseur de la peau varie
de 0,5 mm à 2 mm, à la paume des mains
et à la plante des pieds, 3 mm.
Sa résistance à l'étirement est considérable.
Sa couleur est due à 4 composants principaux:
mélanine : pigment brun
carotène dont la couleur varie du jaune à l'orange
oxyhémoglobine : rouge
carboxyhémoglobine : pourpre
Éléments
1. Épiderme
2. Derme
3. Pannicule adipeux
4. Tissu celluleux sous-cutané
5. Aponévrose superficielle de
revêtement
6. Papilles dermiques
7. Poil
8. Gaine du poil
9. Bulbe du poil
10.Glande sébacée ouverte dans la
gaine du poil
11.Muscle arrecteur
12.Glande sudoripare
13.Pore sudoripare
14.Nerf sensitif de la peau
15.Disque de Merkel (tact)
16.Terminaisons nerveuses libres
(douleur)
17.Corpuscule de Meissner (tact)
18.Corpuscule de Ruffini (chaleur)
19.Corpuscule de Krause (froid)
20.Corpuscule de Paccini (pression)
21.Corpuscule de Golgi (pression)
Épiderme
Plissée et sillonnée
Température de surface
de 32 à 36°C
L’épiderme
C’est épithélium pavimenteux pluristratifié, kératinisé,
pigmenté et hétérogène (plusieurs populations
cellulaires : kératinocytes +++)
100µm (0,1mm) d’épaisseur
50µm scrotum et paupière,
1mm paumes et plantes
Généralités
La surface de la peau présente :
des pores d’où émergent poils et glandes
cutanées
des sillons apparents et transversaux au
niveau des plis de flexion ; des sillons
discrets et de directions diverses
quadrillent la peau
des crêtes apparentes ou discrètes: les
dermatoglyphes = empreintes digitales
La Cellule épidermique:
Le Kératinocyte
Revêtement
Kératinocytes
• Représentent la majorité des cellules épidermiques
• Changent d'aspect au cours de leur ascension de la
couche basale à la surface de la peau
 stratum corneum
Couche cornée
 stratum granulosum Couche
granuleuse
 stratum spinosum Couche
épineuse
 stratum germinativum Couche
germinative
 Membrane basale
Cellules spécialisées
Mélanocytes
Produisent la mélanine
• Protection/UV
• Coloration de la peau
Cellules de Langerhans
Cellule immunitaire
Dans toutes les couches de
l’épiderme
Cellules de Merkel
Dans la couche basale
Récepteur sensoriel rare
Cycle
Stratum corneum
Stratum lucidum
Stratum granulosum
Stratum spinosum
Stratum basale
Jonction dermoépidermique
= une barrière physico-chimique entre
épiderme et derme,
Aspect d'une ligne ondulée, appelée aussi
"membrane basale",
élément clé de la cohésion dermeCrêtes
épidermiques
épiderme.
- composée d'un réseau de fibres réticuliniques
et de mucopolysaccharides. Hémidesmosomes
(antigène BPAG1 et BPAG2).
- MB faite de 2 feuillets la lamina lucida
puis la lamina densa.
- traversée par les canaux sudorifères et
les entonnoirs pilo-sébacés
LE DERME
la couche interne, épaisse de la peau.
(4X plus que l’épiderme)
un tissu élastique qui fixe l'épiderme
sur le corps.
formé de faisceaux de fibres
collagènes, de fibres élastiques et de
fibres réticuliniques.
la protection et la réparation des
tissus endommagés.
ARCHITECTURE DU DERME
derme superficiel ou papillaire avec réseaux
vasculaires superficiels et terminaisons sensitives, lâche,
papilles dermiques faisant saillies dans l’épiderme
derme moyen ou réticulaire riche en fibroblastes
synthétisant le collagène et l’élastine, englobant le
réseau vasculaire et les annexes
derme profond formé de gros trousseaux
collagènes surtout horizontaux.
Derme = Tissu
conjonctif
Substance fondamentale
Eau + Mucopolysaccharides
sorte de gel de remplissage
Fibres fournissent solidité &
support
Collagène
MEC*
Élastine
Réticuline
Cellules dermiquesCellules de
fabrication ou immunitaires
Fibroblastes
Fibrocytes
Cellules immunitaires
Capillaires
Fibres etTerminaisons
nerveuses
Cellules immunitaires
Macrophage
Polynucléaire neutrophile
Lymphocyte
Plasmocyte
Qualités du derme
Cohérence
Les papilles dermiques :
• Derme et épiderme sont engrenés
• Confèrent résistance et élasticité
Au cours du vieillissement, les
Résistance:
papilles s’aplatissent,
favorisant
le décollement de
Fibres collagène
l’épiderme lors des
Nutrition et équilibre thermique
traumatismes
Capillaires
Sensibilité
Contient les récepteurs sensibles
NB : Lors des incisions effectuées
pendant une opération chirurgicale,
Défenses immunitaires
L’exercice développe le réseau
capillaire superficiel et améliore la
résistance au froid et à la chaleur
la cicatrisation ultérieure est
d’autant meilleure que les incisions
sont faites parallèlement aux
faisceaux de fibres collagène
(lignes de Langer) et non
transversalement.
L’hypoderme
tissu adipeux séparant le derme
profond des fascias musculaires fait de
lobules adipeux (adipocytes) et de
septa interlobulaires
Hypoderme
Adipocyte
récepteurs du tact grossier : récepteurs de
Pacini (sensible à la pression)
Tissu conjonctif lâche
Matrice extracellulaire(MEC) de
mucopolysaccharides
(MPS)
Réseau de fibres lâche
Cellules = adipocytes
Vaisseaux +++
Adipocytes
Protection mécanique
Isolation
Réserve énergétique
Hypoderme
3 couches superposées :
en lobules graisseux par des travées conjonctives
Fascia superficialis ou toile sous-cutanée
• Limite logettes contenant les lobules
les rameaux vasculaires et nerveux sous-cutanés
Amincissement, perte
d’élasticité, baisse de
protection
Rôles de l’hypoderme
Stockage: Lipides + eau.
Défense:
Cellules immunocompétentes
Réseaux de fibres empêchant le passage des
bactéries.
Réparation:
grand pouvoir de régénération.
Nutrition et transport (vaisseaux++).
Protection mécanique (talon, fesse)
Rôle hormonal et régulation glycémique
LA VASCULARISATION
Importante et uniquement dans le derme (l’épiderme
se nourrit par imbibition) et hypoderme
LA VASCULARISATION
Le réseau artériel
un réseau sous papillaire
des artérioles de petit calibre pour les papilles
dermiques
il véhicule le sang oxygéné dans le sens « aller »,
c’est à dire du cœur vers le reste du corps
Le réseau veineux
un réseau sous papillaire avec veinules qui partent
des papilles dermiques
il véhicule le sang dépourvu d’oxygène dans le sens
« retour »
LA
VASCULARISATION
Anastomoses artério-veinulaires
très nombreuses
sous papillaires et en glomus dans le derme.
rôle des glomus dans la thermorégulation
Les lymphatiques
un réseau lymphatique superficiel qui naît de
toute l’étendue du revêtement cutané
Plus nombreux au niveau du pied
L’INNERVATION
par les rameaux cutanés des nerfs spinaux.
(31 paires de nerfs spinaux : 8 cervicaux, 12
thoraciques, 5 lombaires, 5 sacraux, 1
coccygien)
Les neuro-fibres sympathiques contrôlent la
vasomotricité, la sudation et l’horripilation.
Un territoire cutané innervé par un nerf
spinal constitue un dermatome.
On trouve un certain nombre de récepteurs
cutanés qui reçoivent et traduisent
l’information en signal électrique. Ces
récepteurs sont superficiels ou profonds.
LES ANNEXES
EPIDERMIQUES
GLANDULAIRES
La glande sébacée
Absente des régions
palmo-plantaires
Nombreuses dans le CC,
médio-face, interscapulaire,
présternale et périnée
Adjacente aux poils de
sécrétions holocrines
GLANDES
SUDORALES
Minuscules glandes exocrines dans le derme.
Nombreuses (2 à 3 millions) réparties dans toutes les
régions du corps.
Constituée d'un tube enroulé (glomérule) à son
extrémité sécrétant de la sueur par le pore
sudoripare, débouchant sur la peau par contraction de
cellules myo-épithéliales
innervation sympathique.
2 types de glandes sudorales :
les glandes apoccrines,
les glandes éccrines.
glande sudorale eccrine
100 à 200 glandes /cm2
Efficace dès la naissance
sur tout le corps, mais principalement au
niveau de la paume des mains et de la
plante des pieds, aisselle et front.
la sueur, qui est composé à 99 % d’eau et
de chlorure de sodium. Son pH est acide
Formée de :
glomérule sudoral à la jonction dermohypodermique
canal excréteur traverse le derme et l’épiderme
se termine par un pore sudoral, à
l’entrecroisement des sillons de surface
réseau de fibres nerveuses amyéliniques, de
capillaires et fibres élastiques
glande sudorale apocrine
uniquement au niveau des zones pileuses (aisselles).
toujours associées à un follicule pileux.
un liquide visqueux par la présence de lipides et
d’eau (95%), blanchâtre, qui peut acquérir une odeur
désagréable.
région axillaire, ano-génitale, aréole du mamelon,
ombilic, pubis, petites lèvres et le prépuce, glande
cérumineuse dans le CAE et des glandes de Moll
petites tailles dans l’enfance et deviennent
fonctionnelle à l’adolescence
Formée de deux parties:
glomérule dans l’hypoderme
canal excréteur, dans l’infundibulum pilosébacée au dessus du canal excréteur sébacé
POILS/ FOLLICULES
PILEUX
Le follicule pileux
cavité cutanée profonde et longue dans laquelle
pousse le poil.
La racine du poil s'y trouve.
même quantité de poils femme / homme ; femme
poil de taille plus petite
Les poils contiennent une protéine : la kératine et
un pigment : la mélanine.
Les bulbes sont très bien alimentés en éléments
nutritifs grâce aux capillaires.
gros, fins, longs, courts, raides, ondulés, frisés
3 catégories de poils : ( taille)
terminaux et intermédiaires (thorax,
abdomen, membres, jusqu’à 1cm de long):
• gros, rigides, pigmentés et médullaires
• cuir chevelu, cils, sourcils, barbe, moustache,
aisselles, pubis et membres
de duvets :
• apigmentés et/ ou invisible, courts, mous et très
fins
• avant-bras, joues, aréole de mamelon, front,
paupière, pavillon de l’oreille
couleur
noir au blanc en passant par le roux
variable en fonction du nombre et de la
distribution des mélanocytes
eumélanine : marron au noir
phéomélanine : marron rouge
surface du poil, dispersion de la
lumière, luminosité
Croissance
facteur influençant la croissance :
zones corporelles spécifiques
hérédité
hormones
sexe
race
âge
croissance jusqu’à atteindre une «
longueur » donnée caractéristique de
chaque zone et de chaque individu
Croissance
remplacement périodique par d’autres poils de
la même taille et longueur donc un follicule
pileux avec des périodes contrôlées de repos et
d’activité : cycle de croissance du poil
0,4 mm / j
« cils » croissent pendant 30 à 45 j, puis repos
pendant 105 j
« poils de barbes », les plus gros du corps, 0,3
mm / j, non rasés, ils peuvent atteindre une
longueur de 30 cm ou plus
Croissance
avec l’âge, modifications duvets en poils
intermédiaires voire terminaux du CAE, du
nez et narines
ménopause : poils visibles moustache, zone
latérale de la lèvre supérieure, menton,
mandibule, maxillaire
poils du pubis : frisés et enroulés sur leurs
axes (16 cm ! ! ), chez le sujets âgé : raides,
fins et longs
poils axillaires : enroulé sur son
axe, plus gros chez l’homme que
chez la femme ; disparition chez le
sujet âgé
cycle de croissance
phase anagène : croissance active
phase catagène :
arrêt de la
croissance
phase télogène : involution
Structure du poil
(de l’int vers ext)
MÉDULLA : absente des poils de duvet
CORTEX : cellules nucléés, allongées,
kératinisées, contenant du pigment
CUTICULE : couche la plus externe du
poil ; cellules très minces, aplaties,
ressemblant à des écailles, pigmentées,
imbriquées et orientées comme les
tuiles d ’ un toit, extrémité libre en
direction de la pointe du poil
FONCTION DE
L’ONGLE
effet pince  outil
grattage
protection physique, chimique
de la phalange terminale
véhicule cosmétique,
esthétique
défense
Anatomie
macroscopique
couvrent 1/7 de la surface dorsale de la
main et 50% de la surface du gros orteil
structure cornée plate, rectangulaire,
translucide lisse, à croissance constante
tout au long de la vie migrant distalement
Croissance de
l’ONGLE
mains : 0,1 mm/j, 0,5 à 0,75 mm d’épaisseur
pieds : poussent ½ moins vite ; 1 mm
d’épaisseur
Influencée par des facteurs physiologiques,
individuels, physiques, climatiques, sexuels,
médicamenteux, pathologiques
Innervation de
l’ONGLE
4 rameaux nerveux collatéraux, 2
palmaires et 2 dorsaux / doigt
Vascularisation de
l’ONGLE
Deux artères digitales propres convergent
vers la pulpe digitale et donnant naissance à
l’arcade sous-unguéale distale et proximale
Dans le repli sous-unguéale, les
capillaires sont orientés horizontalement ce
qui permet leur observation en
capillaroscopie
L’écoflore cutanée
Bactéries commensales
Hôtes saprophytes non pathogènes
Facteur majeur de protection immunitaire
• Déséquilibre : occupation par une flore
pathogène
Stimule et module
• Cellules immunocompétentes
• Cytokines pro-inflammatoires
• Certaines réponses immunitaires.
Les bactéries commensales
Staphylococcus
epidermidis
Corynebacterium
species
Staphylococcus
aureus…
Conclusion
La peau est la
première ligne de
défense de
l'organisme
La peau, cerveau
étalé, est un organe
indispensable
Il faut respecter son
intégrité
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