DEFIS CONTEMPORAINS DU MANAGEMENT 1 – L`évolution du

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DEFIS CONTEMPORAINS DU MANAGEMENT
1 – L’évolution du contexte économique et politique.
 L’évolution du contexte économique est marquée depuis trente ans par une activité économique croissante,
le développement des échanges internationaux, la dématérialisation et le déplacement de la croissance vers des
pays émergeants :
Phénomène
Dé réglementation,
globalisation
financière, titrisation
Fonds de pension,
fonds souverains
Mondialisation
Baisse de l’emploi
industriel occidental
Restructurations,
recherche de taille
critique internationale
NTIC (nouvelles
technologies de
l’information et de la
communication)
Raréfaction relative des
matières premières
Evolution géopolitique
et économique
mondiale
« Terrorisme »
Développement durable
Traduction
Libre circulation des capitaux, accès
des particuliers au marché boursier
(direct, OPCVM et SICAV)
Poids d’investisseurs institutionnels
cherchant un haut rendement
financier (dividendes, valorisation)
Liberté des échanges internationaux
Automatisation, délocalisation
Optimisation des entreprises,
abaissement des coûts, économies
d’échelle, volonté d’influencer le
marché
Dématérialisation des échanges,
réseaux (dont internet)
Recherche de substituts, exploration
minière, coûts d’exploitation accrus
Transformation des économies
collectivistes, pays émergents (Chine,
Inde, Brésil, Russie)
Croissance de la population (4 à 6 ,7
milliards de 1970 à 2008)
Pression de groupes armés peu ou pas
contrôlés
Recherche d’une croissance équitable
et respectueuse de l’environnement
Effets
 du financement des entreprises sur le
marché boursier
 pression sur le management des
entreprises concernées
 concurrence, délocalisation (biens et
services), recentrage, transports
 emploi occidental, influence des
politiques
 commerce, services, chômage,
charge sociale
Recentrages, externalisations, fusions,
délocalisations, constitution de grands
groupes internationaux
Nouveau commerce, marché mondial,
nouvelle distribution.
Délocalisation du travail intellectuel.
Concurrence accrue
 coûts, variations de cours des
matières, déstabilisations politiques
 Libéralisme, nouvelles menaces
/opportunités, partage des ressources,
inégalités.
 Soutien aux PVD
Déstabilisations régionales, charge des
dépenses militaires mondiales
Pression sur les entreprises (états,
associations de consommateurs,
écologistes, ONG)
Problème du rattrapage des pays
émergents.
2 – Les défis du management
 Dans ce contexte évolutif, voire tourmenté, la construction d’une vision crédible (composante du leadership)
est essentielle. Les principaux défis du management peuvent se résumer ainsi :
Objectif du
management
Construire une vision
Réactivité et flexibilité
(à tous niveaux)
Dégager des profits
Exploiter les nouvelles
technologies
Bâtir des alliances
(contrats, fusions)
Valoriser l’image
Gérer les risques
Gérer le changement
Innover
Ouverture
internationale
Justification
Eclairer l’avenir de l’entreprise,
souder, motiver
S’adapter rapidement au marché
Rémunérer les apporteurs de
capitaux, s’autofinancer
Réactivité, ajuster coûts et délais,
répondre au marché, fidéliser les
clients
Développer une activité, limiter les
coûts de transaction, atteindre une
taille critique, se recentrer sur une
activité profitable, accéder à une
technologie
Attirer les clients, favoriser les
alliances, donner confiance,
fidéliser les parties prenantes
Faire face aux aléas politiques,
économiques, sociaux,
technologiques, écologiques et
légaux
Faire face aux évolutions :
- demande, prix
- marché, concurrence, alliances
- financières, boursières
- technologiques
- politiques et réglementaires
- sociologiques
- internes (direction …)
Garder ou trouver un avantage
concurrentiel, se différencier
Elargir le marché, saisir les
opportunités
Facteurs de réussite
Effort réel de prospection, volontarisme
de la direction, bonne communication
Bonne organisation, personnel compétent,
autonome et motivé, structure
hiérarchique allégée, robotisation, ...
Ajuster stratégie, coûts et structures
SI pertinent, éviter le coût excessif
d’investissements trop en « pointe »
(« essuyer les plâtres »), utiliser
judicieusement les services extérieurs
Dominer les processus de production,
avoir une identité lisible, parfois
externaliser, se doter d’une capacité
financière adaptée
Instaurer des règles de gouvernance,
intégrer le développement durable,
respecter l’environnement
Système d’alerte, gestion des crises,
apprentissage, contrôle interne
Bonne communication (donner du sens au
changement, obtenir l’adhésion)
Rassembler, gérer la culture
Gérer les connaissances, les compétences,
former le personnel
Veille technologique et commerciale,
intelligence économique, investissement,
organisation de la RD
Veille commerciale, partenariats, internet
3 – Les techniques face aux défis
 Les techniques de gestion et de management évoluent et apportent des outils pour faire face aux défis
contemporains.
Remarque : les nouvelles techniques sont elles-mêmes génératrices de défis dès lors qu’elles s’imposent
par la concurrence.
Principaux concepts / techniques / outils
Internet
- e-commerce (commerce électronique, site entreprise,
B2C), places de marché (B2B)
- CRM ou GRC (gestion de la relation client)
- e-procurement (gestion des approvisionnements par
le réseau)
- messagerie électronique
- e-recrutement
Intranet, réseau d’entreprise, SI
- knowledge management (gestion des connaissances)
- e-learning (apprentissage en ligne)
- plateforme de travail collaboratif (groupware)
- workflow (circulation électronique de documents,
enchaînement de processus)
- e-RH, portail RH (libre accès aux postes à pourvoir,
informations, candidatures, …)
- PGI (progiciel de gestion intégré) ou ERP
Logistique intégrée
Supply Chain Management (SCM), gestion de la
logistique (incluant les approvisionnements)
Valorisation du capital humain
GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et
compétences)
Coaching
Empowerment (empouvoirement)
Approches transversales
Management de processus, de produits
Management par projets
Démarche qualité totale (TQM – total quality
management)
Benchmarking, réingéniérie
Management par la valeur
Parties prenantes
Collaboration inter organisations
Réseaux d’entreprises, alliances
EDI (échange de données informatisées), extranet
Impartition, externalisation (outsourcing)
Ethique d’entreprise
Gouvernance d’entreprise (mode de direction encadré
par des règles)
Rôle sociétal (RSE), développement durable,
environnement
Incidence principale sur
Vente, accès au marché
Relation client personnalisée, fidélisation
Délais, coûts
Communication, transfert de données (pièces jointes),
tous domaines
Communication, recrutement
Innovation, capacité au changement, veille
documentaire
Formation du personnel, accompagnement des
changements
Coordination, communication interne
Coordination
Communication interne (externe si ouverture
internet), climat d’entreprise, recrutement, plans de
carrières, …
Coûts, changement d’organisation, difficultés
d’implémentation, fiabilité du système d’information,
délais, continuité des activités
Processus de production, délais, coûts
Externalisation
Réactivité de l’entreprise, optimisation des
compétences, rendements individuels,  turn-over,
motivation
Efficacité et progrès individuels, contrôle, régulation
Autonomie, compétences des employés
Coûts, qualité, délais, flexibilité, décloisonnement des
activités, organisation et compétences, externalisation
Adaptation à des situations non standard,
personnalisation des produits, adaptation des moyens
aux charges
Amélioration des processus (métiers et supports)
Amélioration des processus, restructuration
Satisfaction des parties prenantes, financement,
motivation, collaborations, …
Coûts, recentrage, investissements, lancement
d’activité
Coûts, réactivité, délais, relations avec
l’administration
Coûts, recentrage, limitation des investissements,
accès aux technologies et savoirs-faires
Image de l’entreprise, régulation du top management,
relations actionnaires
Image, évite des pénalités, objectifs stratégiques
4 – La gestion du risque
 La gestion du risque est essentielle dans un environnement instable. Elle consiste à faire face aux aléas
exposant l’organisation à un danger significatif.
 La prévention (l’adaptation des projets et des méthodes) permet de limiter les risques, mais il n’y a pas de
risque nul.
 Il est nécessaire d’évaluer les risques et de les filtrer selon leur importance : la recherche du risque « 0 »
peut paralyser l’organisation et conduire à l’échec (blocage, lourdeur procédurale).
 Quand l’événement risqué survient, il faut savoir réagir et traiter la crise éventuelle.
 Les risques peuvent être distingués.
 Par leur origine : conjoncture, sociale, politique, accident, malveillance.
 Par leur nature : réglementaire (non respect des lois), technologique, organisationnel (inadaptation),
économique (stratégie, marché), financier, humain (social ou individuel), informationnel, environnemental,
etc.
 Par leur niveau : vital, important et exceptionnel, courant.
 Les méthodes permettant de faire face au risque sont principalement :
- l’anticipation (s’assurer, prévoir des procédures palliatives en urgence pour les risques prévisibles) ;
- au niveau stratégique, l’élaboration de plusieurs scénarios ;
- la création d’un système d’alerte rapide (qui concerne aussi les risques imprévisibles) ;
- la prévision de la gestion de la crise (réaction organisée = prévoir une structure ou cellule de crise,
s’informer et voir la situation réelle, envisager des scénarios de crise, limiter les effets et le développement de
la crise, poursuivre l’exploitation en contexte instable) ;
- la mise en place de procédures d’apprentissage (amélioration des réactions au fil des événements) en
associant les parties prenantes concernées ;
- le transfert de risque (assurance, sous-traitance) ;
- la répartition du risque (diversification des activités, décentralisation …).
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