Corrigé TD N°5 Exercice1: 1)-Une économie se compose des agents économiques suivants : -Les ménages ont pour principale fonction la consommation finale de biens et services. Leurs revenus proviennent essentiellement des salaires, dividendes et loyers ainsi que des transferts et des prestations sociales. -Les sociétés non financières sont les unités résidentes dont la fonction économique consiste à produire des biens et services marchands non financiers et dont les ressources proviennent de la vente de leurs productions. Ces entreprises peuvent être publiques ou privées. -Les sociétés financières sont essentiellement des banques commerciales et des banques de développement qui assurent le lien entre les épargnants ou les détenteurs de fonds et les investisseurs. Leur rôle consiste à assurer un équilibre entre ces groupes. -L’Etat produit essentiellement des services non marchands et effectue aussi des opérations de répartition au profit des ménages sous forme d’aides ou prestations et aussi au bénéfice des entreprises débutantes ou en difficultés sous la forme de subventions. -Les institutions sans but lucratif: se subdivisent en deux sous-secteurs: d'une part les syndicats, les partis politiques, les clubs sportifs et les associations diverses et de l'autre, les organismes de charité et de bienfaisance. Toutes ces institutions sans but lucratif ont pour vocation de fournir aux ménages des biens et des services non marchands, elles ont pour ressources principalement des contributions volontaires et des subventions publiques. -L’extérieur représente les non-résidents on dit aussi reste du monde par simplification. L’extérieur effectue des opérations commerciales d’achat et vente mais aussi des opérations financières comme par exemple les transferts de revenus et dividendes, les aides reçus et versés aux unités résidentes. 2)-Représentation du circuit économique : Flux financier :Prestations sociales/subventions, épargne/investissement importation/exportation marché du travail/salaires et consommation finale/consommation intermédiaire. Zerzeri Feriel 1 Etat impôts Prestations sociales marché des b/s impôts subventions consommationintermédiaire Salaires Ménages Y marché du travail Consommation finale Epargne Investissement marché financier Flux financier FLUX réel Entreprises RVRDM Importation exportation RRRDM Extérieur 3)-a)-Le produit intérieur brut est un agrégat majeur des comptes nationaux. Cet indicateur nous renseigne sur la capacité productive de la nation c’est-à-dire la production réalisée à l’intérieur d’un pays donnée par les différents agents économiques. Son taux de croissance pour une période donnée, mesure l'augmentation de la richesse. La différence de taux de croissance entre les économies montre une évolution de la compétitivité relative des États. Le PIB total est composé du PIB marchand et du PIB non marchand. Le PIB non marchand représente l'estimation de la valeur des services proposés à un prix inférieur (de 50% par convention) à leur coût de production. C'est principalement la valeur produite par les administrations publiques, valeur estimée au coût des facteurs de production utilisés. b)-Le PIB est un agrégat économique qui peut être défini selon trois optiques différentes :l’optique de la production, l’optique de la demande, l’optique des revenus. PIB = somme des valeurs ajoutées + impôts sur les produits – subventions à l’importation PIB marchand = somme des valeurs ajoutées des branches d’activité –consommation intermédiaire des branches d’activité PIB aux prix du marché = Rémunération des salariés + EBE + Impôts (sur la production et les importations) - subventions. Selon l’approche demande le calcul du PIB correspond à : Zerzeri Feriel 2 PIB aux prix du marché = Dépenses de consommation finale + FBCF + exportations– importations PIB = CF +I +G +X –M = 1230 +741 +258+400 -700 = 1929 Millions d’Euros 4)-Le revenu national brut est l'ensemble des revenus reçus par les résidents il est égal au produit intérieur brut diminué des revenus versés par les unités non résidentes et augmenté des revenus reçus du reste du monde. RNB = PIB + revenus reçus du reste du monde - revenus versés du reste du monde RNB = 1929 +12 -14 = 1927 Millions d'Euros. Exercice 2 : Représentation du circuit économique : Flux financier :Prestations sociales/subventions, épargne/investissement importation/exportation, salaires et consommation finale/consommation intermédiaire. Etat impôts Prestations sociales Salaires Ménages marché des b/s marché du travail Consommation finale Epargne impôts subventions consommationintermédiaire Y Entreprises Investissement marché financier Flux financier Importation exportation FLUX réel Extérieur 2)-a)-Déficit commercial :Le solde de la balance commerciale est la différence entre les valeurs des exportations et des importations de biens et de services dans une économie sur une période donnée. Une balance commerciale positive signifie que le pays exporte plus de biens et services qu’il n’en importe : on parle alors d’excédent commercial et quand elle est négative, c’est le déficit commercial. Zerzeri Feriel 3 -Déficit budgétaire :c’est quand les recettes de l’Etat sont inférieurs à ces dépenses, d’où un solde budgétaire négatif dit déficit. Le déficit public affecte la dette de l’Etat qui augmente, l’Etat s’endette pour financer son déficit soit par emprunt interne ou par emprunt externe sur les marchés financiers internationaux. Le cas contraire correspond à un excédent budgétaire. b)-Déficit commercial = 6000 – 9000 = -3000 millions de Dinars Déficit budgétaire de= (221 + 345) – (182 + 123 + 286) = 566 – 591 = - 25 millions Dinars Cette économie présente un déficit commercial beaucoup plus important que son déficit budgétaire. L’Etat gère mieux son budget que la balance commerciale. Le pays doit augmenter ses exportations pour retrouver un l’équilibre commercial. 3)-a) Epargne brute = revenu national disponible brut -dépenses de consommation finale revenu national disponible brut =revenu national brut+ transferts courants reçus du reste du monde brut- transferts courants versés au reste du monde revenu national brut= PIB + revenus primaires reçus du reste du monde- revenus primaires versés au reste du monde Epargne brute =PIB + revenus primaires reçus du reste du monde- revenus primaires versés au reste du monde + transferts courants reçus du reste du monde - transferts courants versés au reste du monde -dépenses de consommation finale on a: PIB = C+I+G+X-M Epargne brute = C+I+G+X-M + revenus primaires reçus du reste du monde- revenus primaires versés au reste du monde + transferts courants reçus du reste du monde transferts courants versés au reste du monde -dépenses de consommation finale Epargne brute = I+G+X-M + revenus primaires reçus du reste du monde- revenus primaires versés au reste du monde + transferts courants reçus du reste du monde - transferts courants versés au reste du monde Epargne brute =9411 +(123+286+182)+ (6000-9000) +24-16+11-9= 7012 millions de Dinars b)-Le solde épargne-investissement est: S - I = 7012- 9411 = - 2 399 millions de dinars. L'écart entre les deux agrégats est complété par des crédits, c'est la création monétaire réalisée par le système bancaire. Zerzeri Feriel 4 Texte: 1)- Alors que pour les classiques, la monnaie est neutre, c’est un simple intermédiaire dans les échanges, pour J. M. KEYNES, nous sommes dans une économie monétaire de production où une augmentation de la masse monétaire (quantité de monnaie en circulation à disposition des agents économiques) permet d’accroître la demande globale donc la production et l’emploi. L’économie réelle est ainsi influencée par la sphère financière. De plus, les individus peuvent thésauriser, ce qui engendre une incertitude économique car la monnaie introduit la liquidité. Pour J. M. KEYNES, l’épargne peut être investie ou thésaurisée. Selon lui, les agents renoncent à convertir la totalité de leur épargne en placements afin d’en garder une partie sous forme de monnaie qui permet de conserver, pour les périodes à venir, le pouvoir de choix général attaché à la détention de monnaie. L’intérêt versé à celui qui a placé son épargne en actifs financiers représente la récompense de la renonciation à la liquidité . J. M. KEYNES s’oppose ainsi aux auteurs classiques pour lesquels la monnaie n’est qu’un simple intermédiaire des échanges... La théorie keynésienne distingue entre différents motifs de constitution d'encaisses monétaires : - Le motif de transaction : La détention de monnaie est nécessaire pour les ménages, il s’agit d’un motif de revenu pour combler l’intervalle entre l’encaissement et le décaissement du revenu; pour les entreprises, il s’agit d’un motif d’entreprise qui correspond au besoin de conserver de la monnaie pour combler l’intervalle entre l’époque où on engage des dépenses professionnelles et celle où on reçoit le produit de la vente; - Le motif de précaution : Il s’agit de constituer une réserve dans le souci de parer aux éventualités qui exigent des dépenses inopinées, le désir de conserver une richesse d’une valeur monétaire immuable . Le montant de l’encaisse de transaction et celui de l’encaisse de précaution dépendent du niveau du revenu global. Ces encaisses entraînent une demande de monnaie croissante du revenu global; - Le motif de spéculation : Il est lié aux opérations de bourse sur titres et créances, le terme «spéculation » désignant pou J. M. KEYNES l’activité qui consiste à prévoir la psychologie du marché. ainsi, il propose le développement d'une politique monétaire qui permet d'assurer le financement de l’économie pour la croissance et l’emploi tout en préservant la valeur de la monnaie (limitant l’inflation et stabilisant les taux de change) ceci à travers des actions Zerzeri Feriel 5 indirectes (politique des taux d’intérêts, réserves obligatoires) ou directes (encadrement du crédit, open market , contrôle des changes). 2)- La Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la Monnaie est la principale œuvre de l’anglais John Maynard Keynes (1883 -1946) elle a été publiée à Londres en 1936. Les travaux de Keynes offrent une solution plausible à l'angoissant problème du chômage où le taux de chômage a été supérieur à 10% en Grande Bretagne. L’explication des crises selon la pensée keynésienne s’ordonne autour des points suivants : - La Théorie Générale s'attaque à la loi de Say "L'offre crée sa demande" qui suppose que le système économique fonctionne à pleine capacité et où la stabilisation des marchés est automatique et le chômage involontaire. La théorie générale remet en question ces affirmations, elle suppose que les crises économiques (surproduction, chômage,..) sont le reflet d’une défaillance des marchés, de la loi de l’offre et la demande. Une solution au problème serait une intervention de l’Etat, on passe alors de la logique classique de l’Etat Gendarme non interventionniste à l'importance du rôle de l’Etat Providence. Cette intervention de l’Etat s’effectue sous forme de politiques économiques. - La théorie générale a également pour vocation de démontrer que le volume réel de la production et de l'emploi dépend, non de la capacité de production ou du niveau préexistant des revenus, mais des décisions courantes de produire, lesquelles dépendent à leur tour des décisions d'investir et de l'estimation actuelle des montants de la consommation courante et future. Dès que l'on connaît la propension à consommer et à épargner, on peut calculer le niveau des revenus et le niveau de la production et de l'emploi qui correspondant à un niveau d'investissement donné. - La théorie générale insiste sur le rôle joué par l’investissement. On peut ainsi penser que celui-ci constitue le remède spécifique au chômage involontaire (tout du moins à court terme). Le remède spécifique au chômage est l'accroissement de la consommation laquelle est la fin de l'activité économique, et non l'augmentation de l'investissement qui n'en est que le moyen. L’investissement est par nature instable, il résulte des prévisions sur la rentabilité du capital, plus précisément de l’efficacité marginale du capital (comportement des entrepreneurs) et du niveau de l’intérêt qui dépend en partie du comportement des ménages (demande de monnaie). Zerzeri Feriel 6 -La confiance et « le climat des affaires » étant des paramètres importants, on préfère alors parler d’anticipation de la demande globale. Si les anticipations des milieux d’affaires sont pessimistes, le niveau de l’emploi sera faible, ce qui entraînera une croissance du chômage. Keynes stipule que le chômage est le résultat d'une insuffisance de la demande effective. L'Etat peut agir sur les 2 composantes de la demande globale : - Sur la consommation: l'Etat peut augmenter les revenus disponibles en réduisant la fiscalité. Plus directement, l'Etat peut accroître sa propre consommation (la consommation publique). -Sur l'investissement : en réduisant les taux d'intérêt, l'Etat va réduire le coût des emprunts pour les ménages et le coût de financement des investissements pour les entreprises. Dans les faits, l’action de l’Etat se traduira par une politique budgétaire expansive (dépenses >recettes), plus précisément l'Etat va chercher à augmenter ses investissements publiques. L'impact sur l'économie sera plus que proportionnel, c’est ce qu’on appelle "l’effet multiplicateur". Enfin la théorie générale a pour vocation de présenter le fonctionnement du système économique pris dans son ensemble. En considérant les revenus globaux, les profits globaux, la production globale, l'emploi global, l'épargne et l'investissement global, bien plus que les revenus, la production, l'emploi..., d'industries, d'entreprises ou d'individus considérés isolément. L’analyse keynésienne est donc avant tout une approche macroéconomique. Zerzeri Feriel 7