ESQUISSE HISTORIQUE DE LA PHILOSOPHIE CHEZ L E S JUIFS ; j • Connaitre Dieu et Ie faire connaitre au monde, telle fut la mission donnee au peuple juif; mais ce fut par les inspirations de la foi, par une rdvdlation spontande, que ce peuple fut conduit a la connaissance de Dieu, et ce fut en s'adressant au coeur de l'homme, a son sentiment moral, k son imagination, que les sages et les prophdtes des anciens Hebreux cherchaient a entretenir et a propager la croyance k Yilre unique, crdateur de toutes choses. Les Hdbreux ne chercherent pas a pendtrer dans le secret de Yilre; 1'existence de Dieu, la spirituality de fame, la connaissance du bien et du mal, ne sont pas chez eux les rdsultats d'une sdrie dc syllogismes; ils croyaient au Dieu crdateur qui s'dtait rdvdld a leurs ancdlrcs, et dont 1'existence leur semblait au-dessus du raisonnement des hommes, et leur morale decoulait nalurellcment do la conviction, du sentiment intime d'un Dicu juste et bon. 11 n'existe done dans leurs li־ vres aucune tface de ces spdculations metaphysiques que nous trouvons chez les Indiens et chez les Grecs, et ils n'ont pas de philosophie dans le sens que nous attachons a ce mot. Le mosaisme, dans sa partie thdorique, ne nous prdsente pas une thdologic savante, ni un systeme philosophique, mais une doctrine religieuse a laquelle on donnait pour fondement la revelation. Cependanl, plusieurs points de cette doctrine, quoique presentes sous une forme podtique, sontevidemmcnt du domaine de la philosophie, et on y reconnait les efforts de la pensee 1111mainc chcrchant a rdsoudre certains problemes dc l'£tre absolu dans ses rapports avec l'homme. Ce qui devait surtout