Association mathématique du Québec L’Association Mathématique du Québec regroupe des personnes, des sociétés, écoles, commissions scolaires, collèges, universités, instituts de recherche, sociétés industrielles, ou commerciales qui s’intéressent à l’enseignement, à la recherche, au développement, à la diffusion ou la vulgarisation des mathématiques. Elle vise à aider les éducateurs, du primaire à l’Université, dans leur travail en mettant à leur disposition divers services et ressources. Elle favorise les échanges entre les différents ordres d’enseignement des mathématiques et collabore aux initiatives du Ministère de l’éducation qui s’inscrivent dans ce sens. Elle favorise une mise à jour continue de l’enseignement des mathématiques, et pour ce faire elle collabore avec les institutions d’enseignement, les éditeurs et divers mathématiciens qui oeuvrent en dehors des milieux académiques. Elle suscite par ses activités et ses publications un intérêt plus grand pour les mathématiques. www.mat.ulaval.ca/amq/ Article Papier pointé, papier blanc, pliage : les propriétés des figures géométriques en jeu L’Association Mathématique du Québec publie le Bulletin AMQ 4 fois par année, soit les 15 mars, 15 mai, 15 octobre et 15 décembre. Les numéros des années antérieures sont déposés sur le site de l’AMQ un an après leur parution en version sur papier. Tous les membres de l’Association Mathématique du Québec reçoivent une versionAnnette sur papier duBraconne-Michoux, Bulletin AMQ. Pour devenir membre, remplir et envoyer à l’adresse indiquée le formulaire d’adhésion Université de Montréal disponible sur le site. En consultant sur le site la Politique de rédaction du Bulletin AMQ, on trouve la structure de contenu du bulletin ainsi que les thèmes abordés par celui-ci. On y trouve aussi la manière dont sont gérés les droits de reproduction, d’adaptation et de traduction des textes publiés Résumé dans le bulletin. Les auteurs potentiels y trouveront aussi l’adresse à laquelle envoyer leurs propositions de textes Cet article est un d’arbitrage. prolongement de la réflexion que les participants au congrès de ainsi que la description du processus Ils devraient de plusont consulter les àNormes de des présentation en vigueurde au figures bulletin. sur différents supports : papier l’AMQ menée propos constructions Enfin, c’est dans la section Gabarits quetriangulé, les auteurs papier potentiels trouveront deux gabaritsde TeX, l’un quadrillé, papier pointé blanc et instruments géométrie, papier blanc pour débutants (GabaritAMQ101) et l’autre pour les initiés (GabaritAMQpro). Ils trouveront des et pliages. Nous nous sommes intéressés à la construction de deux figures : deux droites consignes d’ordre typographique dans les Normes de présentation. sont-elles les mêmes ? perpendiculaires et un triangle équilatéral. Nous avons constaté que, selon les acteurs et le support, la même figure n’était pas construite selon les mêmes démarches : les propriétés Merci de faire connaı̂tre l’Association Mathématique du Québec et sa revue autour de géométriques jeu sont à la connaissance de l’acteur sur ou le à son insu. vous et d’y proposer ouensusciter desdifférentes, articles (indications pour les soumissions site de l’association) Lors du dernier congrès de l’AMQ, reprenant l’idée de Jore (2007 [1]), j’ai proposé aux participants de produire des figures de géométrie sur différents supports, de commenter leurs démarches et, si possible, de les justifier. Cet article prend donc sa source dans les productions et les réactions des participants à l’atelier et propose une réflexion plus globale sur la richesse des constructions géométriques dans le cadre de la classe, qu’elle soit de niveau primaire ou 1 rapportés (présentés entre guillemets dans le texte) sont secondaire. C’est ainsi que les propos ceux des participants à l’atelier. Nous avons travaillé essentiellement sur deux figures : la construction de deux droites perpendiculaires et celle d’un triangle équilatéral. Les différents supports utilisés sont le papier quadrillé (carrés de 1 cm de côté), le papier pointé triangulé (la distance entre deux points sommets d’un triangle équilatéral est de 1 cm), le papier blanc avec les instruments de géométrie (sauf l’équerre !) et le papier blanc par pliages (sans référence aux bords de la feuille). Les démarches 8 –Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 e Textes du 57 congrès c Association mathématique du Québec sont différentes selon les acteurs et les supports, mais surtout les propriétés des figures en jeu ne sont pas les mêmes, que ce soit en pleine connaissance de l’actant ou à son insu ! 1 Deux droites perpendiculaires 1.1 Sur papier quadrillé Bien sûr on ne traitera pas du cas où la première droite suit le tracé du quadrillage, puisque toute autre droite qui suivra l’autre direction donnée par le quadrillage lui sera perpendiculaire et que ce sont ces deux directions qui sont privilégiées à l’école primaire pour l’apprentissage et le dessin des droites perpendiculaires et des angles droits. Construisons une droite δ perpendiculaire à la droite d à l’aide du quadrillage ci-dessous (Figure 1). On peut remarquer que la droite d passe par des nœuds du quadrillage reliés entre eux par le même déplacement : 2 carreaux vers la droite et 3 carreaux vers le bas (Figure 2). Figure 1–La droite d Figure 2–La droite d et un vecteur directeur Figure 3–Les droites d et d1 sont parallèles Utilisons cette remarque pour construire une autre droite, on obtient une droite d1 parallèle à d. Autrement dit le déplacement (2 vers la droite, 3 vers le bas) est « caractéristique » 1 de la direction des droites d et d1 dans ce quadrillage (Figure 3). 1. Tel qu’annoncé dans l’introduction, les expressions entre guillemets rapportent les propos des participants à l’atelier. Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 –9 Pour obtenir une droite δ perpendiculaire à la droite d, il « faut » donc un tracé qui ait une pente différente dans le quadrillage, une droite penchée « exactement dans l’autre sens », « à l’envers », « dans le sens contraire » ou, pour être plus précise au plan mathématique, selon « la direction orthogonale » à la droite d. Figure 4 – Les droites d et δ sont perpendiculaires Il apparaît qu’en échangeant les rôles des nombres 2 et 3 (dans les directions horizontales et verticales) et le sens de l’un des deux, on obtient le déplacement suivant : 3 vers la droite ; 2 vers le haut (voir Figure 4). On peut vérifier à l’équerre que ces droites sont perpendiculaires. Le quadrillage permet donc de tracer des droites perpendiculaires sans utiliser l’équerre ! Les élèves de primaire et de début secondaire sont tout à fait en mesure de suivre une telle démarche sans pouvoir la justifier, sinon mettre la feuille dans une position telle que d est « horizontale » devant eux et δ est « verticale » donc « ça marche ». On aurait pu aussi choisir de changer le sens associé au déplacement horizontal (3 horizontal et vers la gauche) et garder le sens associé au déplacement vertical (2 vers le bas) (voir Figure 5). Si le quadrillage permet cette construction sans instrument, c’est parce qu’il est utilisé comme le serait un repère cartésien du plan. Dans le langage des mathématiciens, on dira que la droite d a pour pente − 23 . Tracer une droite perpendiculaire à la droite d, c’est tracer une droite qui aura une pente opposée et inverse de − 32 , donc de 23 . On retrouve ici une illustration du résultat de cours de secondaire 3 : « Deux droites perpendiculaires sont deux droites dont le produit des pentes est égal à -1 ». Dans une telle situation, le quadrillage est à lui seul un instrument de construction que 10 –Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 Figure 5 – Les droites d et δ sont perpendiculaires l’élève utilise avec pertinence, mais sa validation est perceptive (quand il est convaincu que « ça marche ») ou instrumentée (quand il place son équerre pour contrôler). La justification théorique relève du programme de géométrie analytique de secondaire 5. 1.2 Sur papier pointé Le papier sur lequel nous travaillons est un papier triangulé où tous les points sont distants de 1 cm. La figure de base est donc un triangle équilatéral. Ici encore, on ne considérera pas le cas où la droite d est « horizontale » dans la feuille puisque toute droite perpendiculaire sera « verticale » et pourra être tracée en repérant des points alignés dans cette direction. Si la droite d est oblique dans la feuille, elle passe par des points qui sont des sommets de triangles équilatéraux. Figure 6 – La droite d Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 – 11 Pour trouver une droite perpendiculaire à la droite d, on peut tourner la feuille de façon à placer la droite « horizontalement » devant soi (Figure 7). On constate alors que l’on retrouve des points alignés « verticalement » et toute droite passant par ces points sera une solution (Figure 8) ! Figure 7–La droite d est en position « horizontale » Figure 8–La droite δ est perpendiculaire à la droite d Figure 9–Le triangle ABM est un triangle équilatéral On peut aussi, sans tourner la feuille, compter le nombre d’espaces entre A et B (« mesurer » la distance entre A et B) et chercher un point M qui sera à égales distances de A et de B en comptant le même nombre d’espaces à partir de A et de B, pour former un triangle équilatéral M AB (Figure 9). On applique alors la définition du triangle équilatéral pour placer le point M . Trouver une droite perpendiculaire à cette droite, c’est trouver l’axe de symétrie du triangle équilatéral qui passe par M . Il se peut que le milieu de AB soit un point de la feuille, auquel 12 –Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 perpendiculaire à la droite d F igure 6: la droite position " horizontale " F igure 8: le triangle A B M est un triangle équilatéral d en F igure 7: la droite G est perpendiculaire à la droite d F igure 8: le triangle A B M est On peut aussi, sans tourner la feuille, FRPSWHU OH QRPEUH G¶HVSDFHV HQWUHun $ HW % triangle équilatéral (« mesurer » la distance entre A et B) et chercher un point M qui sera à égales distances GH$HWGH%HQFRPSWDQWOHPrPHQRPEUHG¶HVSDFHVjSDUWLUGHA B, pour formerHQWUH $ HW % On peut aussi, sans tourner la feuille, FRPSWHU et OH de QRPEUH G¶HVSDFHV mesurer la distancealors entrela A définition et B) et chercher un point M qui serapour à égales distances un triangle équilatéral («MAB. On» applique du triangle équilatéral GH$HWGH%HQFRPSWDQWOHPrPHQRPEUHG¶HVSDFHVjSDUWLUGHA et de B, pour former SODFHUOHSRLQW07URXYHUXQHGURLWHSHUSHQGLFXODLUHjFHWWHGURLWHF¶HVWWURXYHUO¶D[HGH un triangle qui équilatéral par MAB. alors le la définition du triangle équilatéral pour symétriecas duletriangle équilatéral M.On Illaapplique sedroite peutqui que soit un tracé de la perpendiculaire passe se fait en traçant passe milieu par M etde parAB le milieu SODFHUOHSRLQW07URXYHUXQHGURLWHSHUSHQGLFXODLUHjFHWWHGURLWHF¶HVWWURXYHUO¶D[HGH point de de la AB. feuille, len’est tracé lapoint perpendiculaire fait en traçant 0 la droite qui Si le auquel milieu decas, ABdu pasde unéquilatéral de laqui feuille, on se cherche point M que symétrique symétrie triangle passe par M. Ille se peut le milieu de AB soit un SDVVHSDU0HWSDUOHPLOLHXGH$%6LOHPLOLHXGH$%Q¶HVWSDVXQSRLQWGHODIHXLOOHRQ 0 de M par rapport à la droite AB et la perpendiculaire à la droite AB est la droite M . On point de la feuille, auquel cas, le tracé de la perpendiculaire se faitMen traçant la droite qui FKHUFKHOHSRLQW0¶V\PpWULTue de M par rapport à la droite AB et la perpendiculaire à la vient d’appliquerSDVVHSDU0HWSDUOHPLOLHXGH$%6LOHPLOLHXGH$%Q¶HVWSDVXQSRLQWGHODIHXLOOHRQ la propriété des diagonales du losange d’être perpendiculaires l’une à l’autre GURLWH$%HVWODGURLWH00¶2QYLHQWG¶appliquer la propriété des diagonales du losange FKHUFKHOHSRLQW0¶V\PpWULTue de M par rapport à la droite AB et la perpendiculaire à la (Figures 10 et 11). G¶rWUHSHUSHQGLFXODLUHVO¶XQHjO¶DXWUH GURLWH$%HVWODGURLWH00¶2QYLHQWG¶appliquer la propriété des diagonales du losange G¶rWUHSHUSHQGLFXODLUHVO¶XQHjO¶DXWUH F igureA 10: leMquadrilatère A M B M ' est un losange 9: le triangle M est équilatéral (2) 10: le quadrilatère F igure M BBM ' 0est un losange F igure 9: le triangle A BFigure M estF igure équilatéral (2) A BABM 10–Le triangle Figure 11–Le quadrilatère AM est équilatéral (2) est un losange On peut aussi déplacer B pour que le milieu de AB soit un point de la feuille et se On peut aussi déplacer B pour que le milieu de AB soit un point de la feuille et se ramener au 1er FDV« er ramener au 1 FDV« On peut aussi déplacer B pour que le milieu de AB soit un point de la feuille et se ramener au 1er cas . . . 3 3 Sur un tel papier, le problème a toujours une solution. En effet, les points A et B étant deux points du papier triangulé, dans la rotation de centre A et d’angle +60◦ , l’image de B est à la fois le 3e sommet d’un triangle équilatéral de côté AB mais aussi un point de la feuille. Si le milieu de AB est un point de la feuille, la droite passant par M et le milieu de AB est l’un des axes de symétrie du triangle ABM : elle est donc perpendiculaire à AB. Si le milieu de AB n’est pas un point de la feuille, on place M 0 symétrique de M par rapport à AB en appliquant la rotation de centre A et d’angle −60◦ . On obtient alors le losange AM BM 0 . Comme avec le papier quadrillé, les élèves et certains participants à l’atelier mènent leurs recherches de façon perceptive ou empirique. On entend des remarques du genre : « Je ne sais pas pourquoi ça marche mais je suis bien certaine que mes droites sont perpendiculaires. ». Leur demander de justifier leurs actions est particulièrement difficile. Ces deux supports sont autant d’instruments de construction géométrique dont les règles de fonctionnement (la théorie Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 – 13 sous-jacente) échappent aux élèves, voire aux étudiants futurs maîtres. 1.3 Sur papier blanc à l’aide des instruments Le défi est maintenant de construire une perpendiculaire à une droite d sur du papier blanc sans utiliser l’équerre ni le rapporteur d’angle (trop facile !). Nous utiliserons donc la règle et le compas. Immédiatement se posent deux problèmes : tracer une perpendiculaire à une droite d mais passant par où ? Par un point appartenant à d ? Par un point extérieur à d ? Puisque les seuls instruments autorisés sont le compas et la règle, c’est bien le compas que l’on doit utiliser en premier et, pour ce faire, il faut savoir où planter le compas, donc se donner un point. Choisissons un point de d : A. À partir d’une ouverture quelconque du compas planté en A, Figure 12 – Le point A est sur la droite d Figure 13 – Le point A est le milieu du segment BC on peut repérer sur la droite d deux points B et C ; BC est alors le diamètre d’un cercle de centre A. Avec une ouverture de compas plus grande utilisée à partir de B puis de C, on trace deux arcs de cercle de même rayon qui se coupent en M . La droite AM (figure 14) est alors perpendiculaire à la droite d. Mais pourquoi ? En plaçant les points B et C de part et d’autre de A, A est le milieu du segment BC. Comme l’ouverture du compas est la même quand on pique sur B puis sur C, on construit un triangle 14 –Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 Figure 14–Le triangle M AB est isocèle en M Figure 15–La droite M A est perpendiculaire à la droite d isocèle de base BC et de sommet M , sans en tracer les côtés isométriques. La droite AM est alors l’axe de symétrie du triangle isocèle M AB : elle est donc perpendiculaire au côté BC et donc à la droite d. Si le point A n’appartient pas à la droite d, en piquant le compas sur A, on trace un cercle de centre A qui coupe la droite d en deux points B et C. On ne garde que la trace de deux arcs de cercle sur la droite d pour repérer les points B et C (figure 16). On trace ensuite deux arcs de cercles de même rayon, l’un de centre C, l’autre de centre B ; ces deux arcs de cercles se coupent en un point D qui est à égale distance de C et de B (figure 17). Figure 16–Un cercle de centre A coupe la droite d en B et C Figure 17–Les cercles de centres C et B sont de même rayon et se coupent en D Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 – 15 La droite AD est perpendiculaire à la droite d (figure 19). Figure 18–La figure ACDB est un cerf-volant Figure 19–La droite AD est est perpendiculaire à la droite d Une telle construction s’appuie sur les propriétés de symétrie du triangle isocèle et du cerf-volant. Quand on trace les points B et C, on place deux points d’un même cercle de centre A. Donc par définition du cercle, les longueurs AC et AB sont égales et le triangle ABC est alors un triangle isocèle en A, même si ses côtés isométriques ne sont pas dessinés. Le point D est à l’intersection de deux cercles de même rayon, l’un de centre B et l’autre de centre C. Donc le triangle DCB est aussi un triangle isocèle en D. La figure ABDC est un cerf-volant dont la diagonale AD est aussi l’axe de symétrie : la droite AD est donc perpendiculaire à la droite d (figure 19). Une autre justification utilise le fait que les points équidistants des extrémités d’un segment sont des points de la médiatrice du segment. A et D sont donc deux points de la médiatrice du segment BC. En traçant la droite AD, on trace la médiatrice du segment BC, donc la perpendiculaire à la droite d passant par A. Par économie gestuelle (Offre B., 2006 [2]), on peut garder le même écartement de compas à partir de C et à partir de B. On trace alors deux arcs de cercle de même rayon, qui se coupent en un autre point que A : le point D. Les longueurs des segments AB, AC, CD et BD sont alors égales. Par définition, le quadrilatère ABDC est un losange et ses diagonales sont perpendiculaires. Donc les droites AD et d sont perpendiculaires. Une telle construction et 16 –Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 Figure 20 – La figure ACDB est un losange ses justifications ne relèvent sans doute pas du primaire. En revanche elle permet aux élèves du secondaire d’utiliser des propriétés géométriques qu’ils connaissent dans un contexte de sériation au sens de Tanguay et Geeraerts (Tanguay D., 2012 [3]) puisque chaque action est associée à une propriété particulière. 1.4 Sur papier blanc par pliage Cette fois, le défi est de faire apparaître deux droites perpendiculaires en pliant une feuille de papier sans référence aux bords. Le premier geste est donc de plier la feuille « en deux », sans se référer aux bords de la feuille. On a donc « tracé » une droite sur la feuille. S’offrent alors deux possibilités : – soit on déplie la feuille et on fait apparaître le 1er pli. Pour obtenir une droite perpendiculaire à cette première droite, il va falloir plier la feuille de telle sorte que le 1er pli soit recouvert partiellement ou totalement par lui-même. Quand on ouvre la feuille, les deux plis « en creux » représentent des droites perpendiculaires. Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 – 17 (Tanguay D., 2012) puisque chaque action est associée à une propriété particulière. Surpar papier blanc par pliage. d. Sur papierd.blanc pliage. fois,delefaire défi apparaître est de faire apparaître droites perpendiculaires Cette fois, leCette défi est deux droites deux perpendiculaires en pliant uneen pliant une feuille de papier sans référence aux bords. feuille de papier sans référence aux bords. Le premier est donc de plier feuille « en se deux », sans référer Le premier geste est doncgeste de plier la feuille « enladeux », sans référer auxsebords de aux la bords de la feuille. On a»donc « tracésur » une droite sur la feuille. feuille. On a donc « tracé une droite la feuille. F igure 20: laenfeuille pliée en deux F igure 20: la feuille est pliée deux estest Figure 21–La feuille pliée en deux F igure 21: le tracé d'une droite F igure 21: le tracé d'une droite Figure 22–Le tracé d’une droite 6¶RIIUHQWDORUVGHX[SRVVLELOLWpV : 6¶RIIUHQWDORUVGHX[SRVVLELOLWpV : er - soit on déplie la feuille et on fait le 1obtenir pli. Pour obtenir une droite - soit on déplie la feuille et on fait apparaître le apparaître 1er pli. Pour une droite perpendiculaire à cette première droite, il va falloir plier la feuille perpendiculaire à cette première droite, il va falloir plier la feuille de telle sorte de telle sorte er er que recouvert le 1 pli soit recouvert partiellement que le 1 pli soit partiellement ou totalementou partotalement lui-même.par lui-même. F igure 22: le pli est replié sur lui-même F igure 22: le pli est replié sur lui-même 7 Figure 23–Le pli est replié sur lui-même 7 F igure 23: les deux deux droites sont perpendiculaires Figure 24–Les droites sont perpendiculaires F igure 23: les deux droites sont perpendiculaires Quand on ouvre la feuille, les les deuxdeux plis plis « en « creux » représentent des des droites Quand on ouvre la feuille, en creux » représentent droites perpendiculaires. perpendiculaires. – Soit on garde la feuille pliée (figure 21) et on replie le pli sur lui-même avec soin. On obtient - alors Soit garde la de feuille pliée (figure 20) onest le plidroit lui-même soin.soin. - Soit on garde la feuille pliée (figure 20) etreplie on lesur pli(figure sur lui-même 4onépaisseurs papier. L’angle entre les et plis un replie angle 26). avecavec 2QREWLHQW DORUV pSDLVVHXUVGHSDSLHU /¶DQJOHHQWUHOHVSOLVHVW XQDQJOHGURLW 2QREWLHQW DORUV pSDLVVHXUVGHSDSLHU XQDQJOHGURLW Quand on ouvre la feuille (figure 26), on obtient aussi /¶DQJOHHQWUHOHVSOLVHVW deux plis donc deux droites perpendicu(figure 24) (figure laires. Mais les 24) deux plis ne sont pas « en creux » ; le 2e est pour une part « en relief » par rapport aux autres. Cette dernière technique peut se révéler fort utile en classe dans la mesure où, à l’issue du 2e pliage, on obtient un angle droit en quatre épaisseurs de papier. Les élèves ont là une équerre dont ils ne doutent pas des angles ou des côtés à utiliser : le seul service que cet instrument puisse rendre c’est précisément sa raison d’être, à savoir vérifier ou construire des angles droits. C’est un instrument qui ne peut servir à rien d’autre que vérifier ou construire des angles droits ou des droites perpendiculaires, surtout pas à tracer des segments perpendiculaires de longueurs données lessur graduations n’estdroites pas au sommet de l’angle F igurel’origine 25: les deux sont perpendiculaires. F igure 24:en onutilisant replie le pli lui-même de l’équerre dont F igure 24: on replie le pli sur lui-même 18 –Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 F igure 25: les deux droites sont perpendiculaires. Quand on ouvre la feuille (figure 25), 25), on obtient aussiaussi deuxdeux plis plis doncdonc deuxdeux droites Quand on ouvre la feuille (figure on obtient droites e epour une part « en perpendiculaires. Mais les deux plis ne sont pas « en creux » ; le 2 est perpendiculaires. Mais les deux plis ne sont pas « en creux » ; le 2 est pour une part « en reliefrelief » par»rapport aux autres. par rapport aux autres. &HWWHGHUQLqUHWHFKQLTXHSHXWVHUpYpOpHIRUWXWLOHHQFODVVHGDQVODPHVXUHRjO¶LVVXH &HWWHGHUQLqUHWHFKQLTXHSHXWVHUpYpOpHIRUWXWLOHHQFODVVHGDQVODPHVXUHRjO¶LVVXH e du 2du pliage, on obtient un angle droitdroit en quatre épaisseurs de papier. Les Les élèves ont là 2e pliage, on obtient un angle en quatre épaisseurs de papier. élèves ont là une équerre dontdont ils neilsdoutent pas des ou des à utiliser : le seul service que que une équerre ne doutent pas angles des angles ou côtés des côtés à utiliser : le seul service FHW LQVWUXPHQW SXLVVH UHQGUH F¶HVWF¶HVW SUpFLVpPHQW VD UDLVRQ G¶rWUH j VDYRLU YpULILHU RX RX FHW LQVWUXPHQW SXLVVH UHQGUH SUpFLVpPHQW VD UDLVRQ G¶rWUH j VDYRLU YpULILHU construire des angles sont sont droits. &¶HVWXQLQVWUXPHQWTXLQHSHXWVHUYLUjULHQG¶DXWUHTXH construire des angles droits. &¶HVWXQLQVWUXPHQWTXLQHSHXWVHUYLUjULHQG¶DXWUHTXH vérifier ou construire des angles droits ou des droites perpendiculaires, surtout pas pas à à vérifier ou construire des angles droits ou des droites perpendiculaires, surtout Quand on ouvre la feuille, les deux plis plis « en «creux » représentent des des droites Quand on ouvre la feuille, les deux en creux » représentent droites perpendiculaires. perpendiculaires. - Soit la feuille pliée pliée (figure 20) et20) onetreplie le plilesur avec avec soin. soin. - on Soitgarde on garde la feuille (figure on replie plilui-même sur lui-même 2QREWLHQW DORUV pSDLVVHXUVGHSDSLHU /¶DQJOHHQWUHOHVSOLVHVW XQDQJOHGURLW 2QREWLHQW DORUV pSDLVVHXUVGHSDSLHU /¶DQJOHHQWUHOHVSOLVHVW XQDQJOHGURLW (figure 24) 24) (figure F igureF25: les25: deux sont perpendiculaires. igure lesdroites deux droites perpendiculaires. Figure 26–Les deux droites sontsont perpendiculaires F igure on replie le pli sur lui-même F24: igure 24: on replie replie lelepli lui-même Figure 25–On plisursur lui-même Quand on (Offre, ouvre la feuille (figure 25), 25), on obtient aussiaussi deux deux plis donc deux deux droites Quand on ouvre la feuille (figure on obtient plis donc droites droit 2006 [2]). e e perpendiculaires. MaisMais les deux plis ne sont en creux » ; le»2; le est2pour une part en « en perpendiculaires. les deux plis ne pas sont«pas « en creux est pour une «part Si les »droites perpendiculaires reliefrelief » par rapport aux autres. par rapport aux autres.apparaissent différemment à l’issue de ces pliages, c’est parce que les propriétés géométriques de la symétrie par rapport à une droite mises en œuvre sont &HWWHGHUQLqUHWHFKQLTXHSHXWVHUpYpOpHIRUWXWLOHHQFODVVHGDQVODPHVXUHRjO¶LVVXH &HWWHGHUQLqUHWHFKQLTXHSHXWVHUpYpOpHIRUWXWLOHHQFODVVHGDQVODPHVXUHRjO¶LVVXH er du 2edu pliage, on: leobtient un angle droit en quatre épaisseurs de Dans papier. élèves ont làont 2e pliage, onest obtient un angle droit enunquatre de papier. Les élèves différentes pli dans toutes les situations axe deépaisseurs symétrie. le 1Les cas, en repliant la là e : le seul une équerre dont ils ne doutent pas des angles ou des côtés à utiliser service que une équerre dont ils ne doutent pas des angles ou des côtés à utiliser : le seul service droite sur elle-même, on cherche l’axe d’une symétrie dans laquelle la 1 droite sera globalement que FHW LQVWUXPHQW SXLVVHdroite UHQGUH F¶HVWF¶HVW SUpFLVpPHQW VD UDLVRQ G¶rWUH j VDYRLU YpULILHU RX FHW LQVWUXPHQW UHQGUH SUpFLVpPHQW UDLVRQ G¶rWUH YpULILHU invariante : touteSXLVVH perpendiculaire à la 1e devientVD une solution. Dansjle VDYRLU 2e cas, on peut RX construire des angles sont droits. &¶HVWXQLQVWUXPHQWTXLQHSHXWVHUYLUjULHQG¶DXWUHTXH construire des angles sont droits. &¶HVWXQLQVWUXPHQWTXLQHSHXWVHUYLUjULHQG¶DXWUHTXH considérer que l’on cherche la bissectrice c’est-à-dire l’axe de symétrie d’un angle plat dont les vérifier ou construire des angles droits ou des perpendiculaires, surtout pas àpas à vérifier ou construire des angles droits ou droites des droites perpendiculaires, surtout côtés sont le 1er pli. Le 2e pli devient alors la bissectrice des deux angles plats formés par le tracertracer des segments perpendiculaires de longueurs données en utilisant les graduations de de des segments perpendiculaires de longueurs données en utilisant les graduations er e er 1 pli : ce 2 pli est donc perpendiculaire au 1 mais il présente deux aspects selon les angles O¶pTXHUUHGRQWO¶RULJLQHQ¶HVWSDVDXVRPPHWGHO¶DQJOHGURLW(Offre B., 2006) O¶pTXHUUHGRQWO¶RULJLQHQ¶HVWSDVDXVRPPHWGHO¶DQJOHGURLW(Offre B., 2006) plats dont il est la bissectrice. Dans le 1er cas, le 2e pli apparaît complètement « en bosse » ou « droites en » ; dans le 2e cas, apparaissent le 2e apparaissent pli apparaît « en bosse » j dans unO¶LVVXH demi-plan de laSOLDJHV feuille etF¶HVW Si lesSi perpendiculaires difIpUHPPHQW O¶LVVXH GH FHV F¶HVW lescreux droites perpendiculaires difIpUHPPHQW j GHSOLDJHV FHV parceparce que les propriétés géométriques de la symétrie par rapport à une droite, mises en que »lesdans propriétés géométriques de la symétrie par rapport à une droite, mises en « en creux l’autre demi-plan. °XYUHVRQWGLIIpUHQWHV : le pli toutestoutes les situations un axe symétrie. DansDans le 1erle 1er °XYUHVRQWGLIIpUHQWHV : leestplidans est dans les situations unde axe de symétrie. cas, en la droite sur elle-PrPHRQFKHUFKHO¶D[HG¶XQHV\PpWULHGDQVODTXHOOHOD cas,repliant en repliant la droite sur elle-PrPHRQFKHUFKHO¶D[HG¶XQHV\PpWULHGDQVODTXHOOHOD re re 1 droite sera globalement invariante : toute droitedroite perpendiculaire à la 1àreladevient une une 12 droite sera globalement invariante : toute perpendiculaire 1re devient Le triangle équilatéral e e solution. DansDans le 2 le FDVRQSHXWFRQVLGpUHUTXHO¶RQFKHUFKHODELVVHFWULFHGRQFO¶D[HGH solution. 2 FDVRQSHXWFRQVLGpUHUTXHO¶RQFKHUFKHODELVVHFWULFHGRQFO¶D[HGH 2.1 Sur papier quadrillé 8 8 Construire un triangle équilatéral ABC sur du papier quadrillé est un vrai défi puisque le support se révèle être une source de difficulté. En effet, si le côté AB est dessiné en suivant le quadrillage, pour terminer la construction, il faut par exemple, repérer si l’axe de symétrie perpendiculaire au côté AB est sur l’un des traits du quadrillage ou non. Dans le 1er cas (figure 28), le sommet C se trouve sur cet axe et tel que les longueurs AC et AB sont égales. Il faut donc utiliser le compas pour reporter la longueur AB à partir de A jusqu’à ce que l’arc de Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 – 19 V\PpWULHG¶XQangle plat dont les côtés sont le 1er erpli. Le 2e pli devient alors la bissectrice V\PpWULHG¶XQangle plat dont les côtés sont le 1 pli. Le 2e pli devient alors la bissectrice des deux angles plats formés par le 1er erpli : ce 2e pli est donc perpendiculaire au 1er ermais e des deux angles plats formés par le 1 pli : ce 2 pli est donc perpendiculaire au 1 mais il présente deux aspects selon les angles plats dont il est la bissectrice. il présente deux aspects selon les angles plats dont il est la bissectrice. 2. L e triangle équilatéral 2. L e triangleplat équilatéral V\PpWULHG¶XQangle les côtés sont le 1er pli. Le 2e pli devient alors la bissectrice a. sur papierdont quadrillé e a. plats sur papier quadrillé des deux angles formés par leABC 1er plisur : ce pli estquadrillé donc perpendiculaire aupuisque 1er maisle Construire un triangle équilatéral du2papier est un vrai défi Construire unaspects triangleselon équilatéral ABC sur dont du papier quadrillé est un vrai défi puisque le ilsupport présente les angles plats il estsila sedeux révèle est une source de difficulté. En effet lebissectrice. côté AB est dessiné en suivant support se révèle est une source de difficulté. En effet si le côté AB est dessiné en suivant le quadrillage, pour terminer la construction, LO IDXW SDU H[HPSOH UHSpUHU VL O¶D[H GH le2.quadrillage, terminer la construction, LO IDXW SDU H[HPSOH UHSpUHU VL O¶D[H GH L e trianglepour équilatéral V\PpWULHSHUSHQGLFXODLUHDXF{Wp$%HVWVXUO¶XQGHVWUDLWVGXTXDGULOODJHRXQRQ'DQVOH V\PpWULHSHUSHQGLFXODLUHDXF{Wp$%HVWVXUO¶XQGHVWUDLWVGXTXDGULOODJHRXQRQ'DQVOH er a. sur papier quadrillé 1 ercas (figure 27), le sommet C se trouve sur cet axe et tel que les longueurs AC et AB 1 cas (figure 27), leéquilatéral sommet CABC se trouve cet axe et tel est queun lesvrai longueurs AC et AB Construire un triangle sur dusur papier quadrillé défi sont égales. Il faut donc utiliser le compas pour reporter la longueur AB à puisque partir deleA sontl’axe égales. Ilsymétrie. fautune donc utiliser le compas pour reporter la AB longueur ABdeux àenpartir de A support se révèle est source de difficulté. En effet si le côté est dessiné suivant cercle coupe de Par symétrie, la longueur BC est égale aux autres. MXVTX¶jFHTXHO¶DUFGHFHUFOHFRXSHO¶D[HGHV\PpWULH3DUV\PpWULHODORQJXHXU%&HVW MXVTX¶jFHTXHO¶DUFGHFHUFOHFRXSHO¶D[HGHV\PpWULH3DUV\PpWULHODORQJXHXU%&HVW leégale quadrillage, terminer la construction, LO IDXW SDU H[HPSOH UHSpUHU VL O¶D[H GH aux deuxpour autres. égale aux deux autres. V\PpWULHSHUSHQGLFXODLUHDXF{Wp$%HVWVXUO¶XQGHVWUDLWVGXTXDGULOODJHRXQRQ'DQVOH 1er cas (figure 27), le sommet C se trouve sur cet axe et tel que les longueurs AC et AB sont égales. Il faut donc utiliser le compas pour reporter la longueur AB à partir de A MXVTX¶jFHTXHO¶DUFGHFHUFOHFRXSHO¶D[HGHV\PpWULH3DUV\PpWULHODORQJXHXU%&HVW égale aux deux autres. F igure 26: le côté A B suit le quadrillage F igure 26: le côté A B suit le quadrillage Figure 27–Le côté AB suit le quadrillage F igure 27OHVRPPHW&Q HVWSDVXQQ°XGGX F igure 27OHVRPPHW&Q HVWSDVXQQ°XGGX Figure 28–Lequadrillage sommet C n’est pas quadrillage un nœud du quadrillage 6LO¶D[HGHV\PpWULHQ¶HVWSDVVXUO¶XQGHVWUDFpVGXTXDGULOODJHOHVRPPHW&GXWULDQJOH 6LO¶D[HGHV\PpWULHQ¶HVWSDVVXUO¶XQGHVWUDFpVGXTXDGULOODJHOHVRPPHW&GXWULDQJOH F igure 26:se le côté A B suit équilatéral trouve aule «quadrillage milieu ª G¶XQH FDVH HWigure OH TXDGULOODJH Q¶HVW SOXV XQ VXpport équilatéral se trouve au « milieu ª G¶XQH FDVHFHW OH27OHVRPPHW&Q HVWSDVXQQ°XGGX TXDGULOODJH Q¶HVW SOXV XQ VXpport efficace au sens où il guide vers une solution. Il faut appliquerquadrillage la définition du triangle efficace au sens où il guide une Il faut appliquer laledéfinition Si l’axe équilatéral de symétrie n’est sur vers l’un dessolution. tracés du quadrillage, sommetondu Cletriangle du triangle (trois côtéspas de même longueur) et donc utiliser le compas comme ferait équilatéral (trois côtés de même longueur) et donc utiliser le compas comme on le ferait sur se papier blanc le côté» AB étaitcase dessiné travers du quadrillage 28). efficace au équilatéral trouve auou«ousi milieu d’une et leenen quadrillage plus(figure un support sur papier blanc si le côté AB était dessiné travers du n’est quadrillage (figure 28). 6LO¶D[HGHV\PpWULHQ¶HVWSDVVXUO¶XQGHVWUDFpVGXTXDGULOODJHOHVRPPHW&GXWULDQJOH sens oùéquilatéral il guide vers une solution. Il faut appliquer la définition du triangle équilatéral se trouve au « milieu ª G¶XQH FDVH HW OH TXDGULOODJH Q¶HVW SOXV XQ VXpport (trois efficace au sens où il une le solution. faut appliquer la définition du triangle côtés de même longueur) etguide donc vers utiliser compasIl comme on le ferait sur papier blanc ou si le équilatéral (trois côtés de même longueur) et donc utiliser le compas comme on le ferait côté AB dessiné ensitravers du quadrillage (figure 29). surétait papier blanc ou le côté AB était dessiné en travers du quadrillage (figure 28). F igure 28: le triangle A B C est équilatéral F igure 28: le triangle A B C est équilatéral F igure 28: le triangle 9A 9 B C est équilatéral Figure 29 – Le triangle ABC est équilatéral On utilise une ouverture de compas égale à la9longueur AB. En traçant les arcs de cercle de centre A et de centre B qui se coupent en C, on construit trois points à égales distances les uns des autres donc, un triangle équilatéral. On voit que dans certains cas on utilise non seulement la définition du triangle équilatéral mais 20 –Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 Onaussi utilise une ouverture de compas égale à laqu’il longueur AB. En les arcs de cercle certaines de ses propriétés comme le fait ait au moins un traçant axe de symétrie. de centre A et de centre B qui se coupent en C, on construit trois points à égales distances remarque la plus importante est sans doute le(figure fait que, si deux des sommets du triangle sont lesLauns des autres donc un triangle équilatéral 28). e Onsurvoit dansducertains cas on nonneseulement la définition du triangle équilatéral desque nœuds quadrillage, le 3utilise sommet le sera jamais. mais DXVVLFHUWDLQHVGHVHVSURSULpWpVFRPPHOHIDLWTX¶LODLWDXPRLQVXQD[HGHV\Pétrie. √ En effet, la relation entre la hauteur du triangle équilatéral et son côté est telle que h = 3 2 c : le 3 sommet sera jamaisest sursans l’un doute des nœuds quadrillage que soit la Ladonc remarque la plusneimportante le faitduque, si deuxquelle des sommets dulongueur triangle √e VRQWVXUGHVQ°XGVGXTXDGULOODJHle 3 sommet ne le sera jamais. du côté que l’on prenne, puisque h = 3 est incommensurable ! En effet, la relation entre la hauteur du triangle équilatéral et son côté est telle que e ξଷ ݄ 2.2 ൌ ଶ ܿSur doncpapier le 3e VRPPHWQHVHUDMDPDLVVXUO¶XQGHVQ°XGVGXTXDGULOODJHTXHOOHTXH pointé soit la lRQJXHXUGXF{WpTXHO¶RQSUHQQHSXLVTXH ξ͵ est incommensurable ! Dans ce cas, le papier est à lui seul l’instrument qui permet de construire un triangle dans b. surdepapier pointé toutes positions A et de B sur des points du papier. Nous ne nous attarderons pas sur le Dans ce cas, OHSDSLHUHVWjOXLVHXOO¶LQVWUXPHQWTXLSHUPHWGHFRQstruire un triangle dans cas où le côté AB suit un alignement de points du papier. Le triangle est dessiné en position toutes positions de A et de B sur des points du papier. Nous ne nous attarderons pas sur le prototypique 2 et la validation est perceptive. Comme nous l’avons vu à propos de la construction cas où le côté AB suit un alignement de points du papier. Le triangle est dessiné en des droites perpendiculaires, les points du papier sont images les uns des autres par rotations position prototypique1 et la validation est perceptive. &RPPHQRXVO¶DYRQVYXà propos de ◦ d’angle 60 . Il suffit donc de repérer le point du la définition la construction des droites perpendiculaires, lespapier pointsquidurépond papierà sont images du lestriangle uns des équilatéral en comptant, par 60°, exemple, les espaces entre A et le B point et en cherchant d’espaces autres SDUURWDWLRQVG¶DQJOH il suffit donc de repérer du papierautant qui répond à la définition triangle équilatéral exemple, espaces entre A et B et en de même du nature à partir de A et deenB.comptant, Le trianglepar équilatéral estles alors construit perceptivement. FKHUFKDQWDXWDQWG¶HVSDFHVGHPrPHQDWXUHjSDUWLUGH$HWGH%/HWULDQJOHpTXLODWpUDO On peut vérifier à la règle que les trois côtés sont de même longueur ; elle valide la démarche estperceptive. alors construit perceptivement. On peut vérifier à la règle que les trois côtés sont de même longueur ; elle valide la démarche perceptive. F igure 29: les trois côtés du triangle A B C ont la même longueur Figure 30 – Les trois côtés du triangle ABC ont la même longueur /¶pOqYH TXL FRQQDvW OHV SURSULpWpV WKpRULTXHV GH OD URWDWLRQ Q¶DXUD SDV EHVRLQ G¶XQH 2. On appelle figure en position prototypique dessinéeTX¶LO selon les canonsHVW habituels : les côtés d’un YpULILFDWLRQ LQVWUXPHQWpH SXLVTX¶LO VDLWtoute TXH figure OH SDSLHU XWLOLVH XQ LQVWUXPHQW GH rectangle sont parallèles aux bords de la feuille ; les diagonales du losange sont parallèles aux bords de la feuille ; FRQVWUXFWLRQG¶LPDJHVG¶REMHWVSDUURWDWLRQVGH un côté du triangle équilatéral est parallèle au bord inférieur de la feuille et le 3e sommet se trouve « au-dessus » côté ; etc. Il deestce intéressant de noter que, de même que le papier quadrillé est un obstacle à une construction perceptive du triangle équilatéral, le papier pointé triangulé ne permet pas la o FRQVWUXFWLRQ G¶XQ FDUUp : les distances entre Bulletin deux points situés des directions AMQ, Vol. LIV, nsur 3, octobre 2014 – 21 1 On appelle figure en position prototypique, toute figure dessinée selon les canons habituels : les côtés G¶XQUHFWDQJOHsont parallèles aux bords de la feuille ; les diagonales du losange sont parallèles aux bords de la feuille ; un côté du triangle équilatéral est parallèle au bord inférieur de la feuille et le 3 e sommet se trouve « au dessus » de ce côté ; etc. 10 L’élève qui connaît les propriétés théoriques de la rotation n’aura pas besoin d’une vérification instrumentée puisqu’il sait que le papier qu’il utilise est un instrument de construction d’images d’objets par rotations de 60◦ . Il est intéressant de noter que, de même que le papier quadrillé est un obstacle à une construction perceptive du triangle équilatéral, le papier pointé triangulé ne permet pas la construction d’un carré : les distances entre deux points situés sur des directions perpendiculaires sont dans des √ rapports valant n 3 (avec n rationnel), donc incommensurables. 2.3 Sur papier blanc à l’aide des instruments La démarche utilisée sur le papier quadrillé (figure 28) est aussi applicable sur papier blanc. Une autre méthode utilisant le compas consiste à tracer un cercle de centre C, marquer un point A sur ce cercle et tracer un arc de cercle de centre A et de même rayon (figure 32). L’intersection de cet arc de cercle avec le cercle de centre C est le point B. Figure 31–Le cercle de centre C passant par A Figure 32–L’arc de cercle de centre A et de rayon AC Figure 33–Le triangle ABC est équilatéral On obtient un triangle équilatéral en joignant les points A, B et C . En effet, les longueurs AC et AB sont égales (ce sont deux rayons du cercle de centre A) et les longueurs CA et CB sont aussi égales (ce sont deux rayons du cercle de centre C). Dans cette construction, on utilise à la fois la définition du cercle (ensemble des points situés à égale distance du centre) et la définition du triangle équilatéral (trois côtés de même longueur). 22 –Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 F igure 30: 30: le cercle de centre C C F igure le cercle de centre passant par par A A passant 2.4 F igure 31: 31: l'arcl'arc de cercle de de F igure de cercle centre A etAde ACAC centre et rayon de rayon F igure 32: 32: le triangle A B CA Best F igure le triangle C est équilatéral équilatéral Quand on on joint lesles points A, A, B et obtient un un triangle équilatéral. Quand joint points BC et on C on obtient triangle équilatéral. EnEn effet, lesles longueurs ACAC et AB sont égales (ce(ce sont deux rayons du du cercle de de centre A) A) effet, longueurs et AB sont égales sont deux rayons cercle centre et les longueurs CA et CB sont aussi égales (ce sont deux rayons du cercle de centre C). et les longueurs CA et CB sont aussi égales (ce sont deux rayons du cercle de centre C). Dans cette construction, on on utilise à laà fois la définition du du cercle (ensemble desdes points Dans cette construction, utilise la fois la définition cercle (ensemble points situés à égale distance du du centre) et la du du triangle équilatéral (trois côtés de de situés à égale distance centre) et définition la définition triangle équilatéral (trois côtés même longueur). même longueur). Par pliage d. d.parpar pliage pliage Pour 3RXUGHVUDLVRQVGHORQJXHXUGHWH[WHQRXVQHSUpVHQWHURQVLFLTXHO¶XQHGHVSURFpGXUHV des raisons de longueur de texte, nous ne présenterons ici que l’une des procédures 3RXUGHVUDLVRQVGHORQJXHXUGHWH[WHQRXVQHSUpVHQWHURQVLFLTXHO¶XQHGHVSURFpGXUHV SHUWLQHQWHV OD OD SURGXFWLRQ WULDQJOH pTXilatéral pliages G¶XQH IHXLOOH GHGH Nous SHUWLQHQWHV SURGXFWLRQ G¶XQ WULDQJOH pTXilatéral par pliages G¶XQH IHXLOOH pertinentes pourSRXU la SRXU production d’unG¶XQ triangle équilatéral par par pliages d’une feuille de papier. papier. Nous laissons au lecteur ou jODOHFWULFHOHSODLVLUG¶HQGpFRXYULUG¶DXWUHV« papier. Nous laissons au lecteur ou jODOHFWULFHOHSODLVLUG¶HQGpFRXYULUG¶DXWUHV« laissons ausûr, lecteur ou à la lectrice le plaisiren d’en découvrir d’autres. .des . bords de celleBien on on commence parpar plier la feuille deux, sans se préoccuper Bien sûr, commence plier la feuille en deux, sans se préoccuper des bords de celleci. ci.on commence par plier la feuille en deux, sans se préoccuper des bords de celle-ci. Bien sûr, F igure 33 :33 on: plie la feuille en deux F igure on plie la feuille en deux F igure 34 : la feuille est repliée en deux pour 34 : lafeuille feuille est repliée en deux pour FigureF igure 35–La est repliée former un angle droit en Oen O en deux former un angle droit pour former un angle droit droit dont en Oon OnOn replie ensuite le le pli pli sursur lui-même de de façon à reproduire un un angle replie ensuite lui-même façon à reproduire angle droit dont on appellera le sommet O (figure 33 ± 34). appellera le sommet O (figure 33 ± 34). Figure 34–On plie la feuille en deux On replie ensuite le pli sur lui-même de façon 11à11reproduire un angle droit dont on appellera le sommet O (figures 34 – 35). On replie ensuite parallèlement au dernier SOLVXUO¶DXWUHF{WpGHO¶DQJOHGURLWSRXUUHSpUHU replie ensuite parallèlement au pli dernier SOLVXUO¶DXWUHF{WpGHO¶DQJOHGURLWSRXUUHSpUHU On On replie parallèlement au dernier sur l’autre côté de l’angle droit pour repérer deux deux points A etensuite B V\PpWULTXHVO¶XQGHO¶DXWUHSDUUDSSRUWDXSOLTXLDSHUPLVGHIRUPHU deux points A et B V\PpWULTXHVO¶XQGHO¶DXWUHSDUUDSSRUWDXSOLTXLDSHUPLVGHIRUPHU points A et B symétriques l’un de l’autre par rapport au pli quiODa IHXLOOH permis TXH de former l’angle O¶DQJOH GURLW de sommet O (figures 35 et 36). &¶HVW HQ GpSOLDQW O¶RQ SHXW O¶DQJOH GURLW de sommet O (figures 35 et 36). &¶HVW HQ GpSOLDQW OD IHXLOOH TXH O¶RQ SHXW de sommet repérer droit les points A et OB.(figures 36 et 37). C’est en dépliant la feuille que l’on peut repérer les points repérer les points A et B. A et B. F igure 35: O n plie pour obtenir A et B symétriques F igure O36–On n plieà pour A et B symétriques les points A et B sont symétriques par35: rapport Oplieobtenir Figure pour obtenir A et B F igure 36: Figure 37–Les points A et B O¶XQ F igure GHO¶DXWUH 36: les points A et B sont symétriques O¶XQ par rapport à O symétriques par rapport à O symétriques l’un de l’autre GHO¶DXWUH On constate aussi TXHO¶on a trois plis parallèles et équidistants, les points A et B étant On constate aussi TXHO¶on a trois plis parallèles et équidistants, les points A et B étant symétriques O¶XQGHO¶DXWUHpar rapport au pli identifié par le point O. O¶XQGHO¶DXWUHpar rapport au plietidentifié par leles point O. A et B étant On symétriques constate aussi que l’on a trois plis parallèles équidistants, points symétriques au sur pli identifié par le point En pliant autour del’un A de del’autre façon par querapport B arrive le pli identifié parO. O, la position du pli En pliant autour de A de façon que B arrive sur le pli identifié par O, la position du pli AB donne la trace du futur côté AC (figure 37). On obtient le pli associé au côté AC en AB donne la trace du futur côté AC (figure 37). On obtient le pli associé au côté AC en o Bulletin AMQ, LIV, nsur 3, octobre 2014 – 23 repliant selon le pli AB, ODSDUWLHTXLQ¶DSDVpWpXWLOLVpH(celle deVol. gauche nos figures) repliant selon le pli AB, ODSDUWLHTXLQ¶DSDVpWpXWLOLVpH(celle de gauche sur nos figures) et qui ne comprend que 2 épaisseurs de papier (figure 38). et qui ne comprend que 2 épaisseurs de papier (figure 38). F igure 35: OFnigure plie pour A etobtenir B symétriques 35: Oobtenir n plie pour A et B symétriques F igure 36: les points36: A les et Bpoints sont symétriques O¶XQ par rapport par à O rapport à O F igure A et B sont symétriques O¶XQ GHO¶DXWUH F igure F35: O n plie pour obtenir A et B symétriques GHO¶DXWUH igure 35: O n plie pour obtenir A et B symétriques F igure F36: les 36: points A et B sont symétriques O¶XQ O¶XQ par rapport àa Otrois igure les points points Ales et B On constate TXHO¶on parallèles et équidistants, les A etsont B symétriques étant par rapport à Oplis On aussi constate aussi TXHO¶on a trois plis parallèles et équidistants, points A et B étant GHO¶DXWUH GHO¶DXWUH symétriques O¶XQGHO¶DXWUHpar rapport aurapport pli identifié le point symétriques O¶XQGHO¶DXWUHpar au plipar identifié parO.le point O. On En constate aussi TXHO¶on a trois parallèles leslapoints A du et pli B pliant autouraussi de ATXHO¶on de façon que B arrive sur leetpliéquidistants, identifié par O, position ABB étant On constate a plis trois plis parallèles et équidistants, les points A étant et symétriques O¶XQGHO¶DXWUHpar rapport au pli identifié par le point O. En pliant autour deautour Adu defutur façon B(figure arrive sur lepli pliidentifié identifié par la côté position pli du pli donne la trace On obtient le associé au AC la endu repliant symétriques O¶XQGHO¶DXWUHpar rapport leO, point O. O, En pliant de côté A que deAC façon que38). B au arrive sur le pli plipar identifié par position AB donne la trace du futur côté AC (figure 37). On obtient le pli associé au côté AC en selon pli ABla latrace partie n’acôté pas été ne AC en ABledonne duqui futur ACutilisée (figure(celle 37). de Ongauche obtientsurlenos pli figures) associé etauqui côté En pliant autour de A de façon que B arrive sur le pli identifié par O, la position du plidu pli repliantcomprend selon le pli AB, ODSDUWLHTXLQ¶DSDVpWpXWLOLVpH(celle de gauche sur nos figures) En pliant autour de A de façon que B arrive sur le pli identifié par O, la position 2 épaisseurs papier (figure 39). repliantque selon le pli AB,deODSDUWLHTXLQ¶DSDVpWpXWLOLVpH(celle de gauche sur nos figures) ABnedonne la trace du futur côté de AC (figure 37). On obtient le pli associé au côté AC en et qui comprend que 2 épaisseurs papier (figure 38). AB donne la trace du côté AC de 37). On obtient et qui ne comprend quefutur 2 épaisseurs papier (figure 38). le pli associé au côté AC en repliant selon selon le pli le AB, de gauche sur nos repliant pli ODSDUWLHTXLQ¶DSDVpWpXWLOLVpH(celle AB, ODSDUWLHTXLQ¶DSDVpWpXWLOLVpH(celle de gauche surfigures) nos figures) et quietnequi comprend que 2 épaisseurs de papier (figure 38). ne comprend que 2 épaisseurs de papier (figure 38). F igure39–On 38: on rabat les deux épaisseurs. F igure 37: laF igure position A C est donnée par le Figure 38–La position ACpar le Figure rabat38: leson deux épaisseurs F igure rabat les deux épaisseurs. 37:du la côté position du côté A Cdu estcôté donnée côté A B est donnéecôté parA Ble côté AB F igure F38: on 38: rabat deuxlesépaisseurs. F igure F37: la position du côtédu A Ccôté est Adonnée par le par le igure onles rabat deux épaisseurs. igure 37: la position C est donnée côté A Bcôtéde On obtient alors 6 épaisseurs papier et le pli suit le côté AC. AB On obtient alors 6 épaisseurs de papier et le pli suit le côté AC. En dépliant, obtienton le obtient côté ACledu triangle (figure 39). En on dépliant, côté AC duéquilatéral triangle équilatéral (figure 39). On obtient alors 6 épaisseurs dedepapier et suit côtéleAC. AC. On obtient alors 6 épaisseurs papier et le le pli pli suit côté On obtient alors 6 épaisseurs de papier et le plilelesuit côté AC. En dépliant, on on obtient le lecôté triangle équilatéral (figure 39). 39). dépliant, on obtient leAC côté AC du triangle équilatéral (figure EnEn dépliant, obtient côté ACdu du triangle équilatéral (figure 40). F igure 39: leF côté C du igureA39: le triangle côté A C équilatéral du triangle équilatéral F igure F39: le côté A Ccôté du Atriangle équilatéral igure 39: le C du triangle équilatéral Figure 40–Le côté AC du triangle équilatéral 12 F igure 40: leF triangle est équilatéral igure 40:AleB Ctriangle A B C est équilatéral F igure41–Le le triangle AABC B C est Figure triangle F40: igure 40: le triangle Aest Béquilatéral C équilatéral est équilatéral 12 12 12 équilatéral, il suffit de faire un pli qui Pour obtenir le pli qui donnera le côté CB du triangle passe par les points B et C et de déplier (figure 41). Le triangle équilatéral ABC est composé du premier pli (AB) et des deux derniers (AC et BC). On le « voit » complètement si on déplie entièrement la feuille. 24 –Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 Pour obtenir le pli qui donnera le côté CB du triangle équilatéral, il suffit de faire un pli qui passe par les points B et C et de déplier (figure 40). Le triangle équilatéral ABC est composé du premier pli (AB) et des deux derniers (AC et BC). On le « voit » complètement si on déplie entièrement la feuille. Si on ouvre complètement la feuille, les plis indiquent aussi les côtés d’un losange, ses axes de Si on ouvre complètement la feuille, les pliVLQGLTXHQW DXVVLOHVF{WpVG¶XQORVDQJHVHV symétrie ainsi que deux des trois axes de symétrie de chacun des triangles équilatéraux. axes de symétrie ainsi que deux des trois axes de symétrie de chacun des triangles équilatéraux. F igure 41: le triangle A B C et les autres figures Figure 42 – Le triangle ABC et les autres figures Les propriétés géométriques en jeu lors de ces pliages sont celles de la symétrie par rapport à une droite et en particulier le fait que le triangle équilatéral a au moins deux Lesdepropriétés axes symétrie.géométriques en jeu lors de ces pliages sont celles de la symétrie par rapport à une XQ droite et en particulier le fait que le triangle équilatéral a au moins deux axes de symétrie. 'DQV SUHPLHU WHPSV OHV VRPPHWV $ HW % VRQW FRQVWUXLWV V\PpWULTXHPHQW O¶XQ GH O¶DXWUHSDr rapport à la droite CO (figure 32). À ce stade du pliage, tout triangle dont le 3e Dans un premier temps, les sommets A et B sont construits symétriquement l’un de l’autre par sommet sera sur le pli CO sera un triangle isocèle de base AB. Quand on plie les deux e rapport àde la façon droite CO (figureB37). stade CO du pliage, triangle sommet37), seraon épaisseurs à placer surÀlacedroite et quetout le pli passedont parleA3 (figure sur leleplifait COque serales uncôtés triangle de base AB. Quand les deux épaisseurs façon à le utilise duisocèle triangle équilatéral sonton deplie même longueur : ondecherche placer la droite CO et queWHO le pli passe par A$%. (figure utilise leun faitdeuxième que les côtés SRLQW &BGHsurO¶D[H GH V\PpWULH TXH &$ Ce37), pliondevient axedude symétrie trianglesont équilatéral. pliage: on décrit dans la figure permet de marquer triangledu équilatéral de même Le longueur cherche le point C de38 l’axe de symétrie tel que le F{Wp$&HWHQSDUWLFXOLHUOHSRLQW&jO¶LQWHUVHFWLRQGHFHSOLHWGXSOL&2Le dernier CA = AB. Ce pli devient un deuxième axe de symétrie du triangle équilatéral. Le pliage décritpli passant B et38Cpermet permet terminer le AC triangle Quand on dépliedeen dans lapar figure de de marquer le côté et en équilatéral particulier leABC. point C à l’intersection gardant la feuille pliée en deux, on voit non seulement le triangle équilatéral ABC mais ce pli et du pli CO. Le dernier pli passant par B et C permet de terminer le triangle équilatéral aussi deux de ses trois axes de symétrie (figure 40).On a appliqué la propriété suivante : ABC. Quand on déplie en gardant la feuille pliée en deux, on voit non seulement le triangle VLXQWULDQJOHDGHX[D[HVGHV\PpWULHDORUVF¶HVWXQWULDQJOHpTXLODWpUDO En effet, si les équilatéral ABC mais aussi deux de ses trois axes de symétrie (figure 41).On a appliqué la SRLQWV$HW%G¶XQHSDUW%HW&G¶DXWUHSDUWVRQWV\métriques les uns des autres, ils sont propriété un triangleisocèles a deux axes alors c’estisométriques un triangle équilatéral. autant de « suivante bases » :desi triangles doncdedesymétrie, paires de côtés : AC = CB les points A et B d’une B et C d’autre sontdemander symétriques desde et En ABeffet, = ACsi donc le triangle ABC part, est équilatéral. Ici part encore, à les un uns élève secondaire les« bases différentes étapes isocèles, du pliage qui la construction autres, ils d¶expliciter sont autant de » de triangles donc de conduit paires deàcôtés isométriques :du triangle équilatéral c¶est lui permettre de sérier les propriétés géométriques qu¶il connaît. AC = CB et AB = AC ; donc le triangle ABC est équilatéral. Ici encore, demander à un élève de secondaire d’expliciter les différentes étapes du pliage qui conduit à la construction du triangle équilatéral, c’est lui permettre de sérier les propriétés géométriques qu’il connaît. Conclusion Nous avons étudié les constructions de deux figures élémentaires sur différents supports : Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014 – 25 deux droites perpendiculaires ; un triangle équilatéral. 13 3 Conclusion Nous avons étudié les constructions de deux figures élémentaires sur différents supports : deux droites perpendiculaires et un triangle équilatéral. Nous avons pu constater que selon les supports, les démarches changent ainsi que les propriétés géométriques sous-jacentes. Dans un premier temps, nous avons constaté que les papiers quadrillé ou pointé sont en euxmêmes des instruments de géométrie qui favorisent des démarches empiriques, et les validations peuvent être perceptives ou instrumentées. Nous avons pu souligner aussi les limites de ces supports : toutes les constructions ne gagnent pas à être faites sur n’importe quel papier, quadrillé ou pointé. Certaines figures peuvent être réalisées dès le primaire sur papier blanc à l’aide du compas : le triangle équilatéral en est un exemple. D’autres s’y prêtent moins et c’est le cas des droites perpendiculaires. Il en est de même pour les pliages où, dès le primaire, la construction de droites perpendiculaires peut devenir l’opportunité d’une fabrication d’« équerremaison », alors que la construction du triangle équilatéral relève du secondaire. Il nous semble important de rappeler que les justifications théoriques associées à chaque construction, quel que soit le support, sont autant d’occasions pour les élèves du secondaire d’entrer dans la démonstration. Références [1] Jore F. (2007). Pliages et constructions à la règle et au compas. Actes de la XXXIVe COPIRELEM, atelier A4. Troyes, France. [2] Offre B., Perrin.-Glorian. M. J., Verbaere O. (2006). Usage des instruments et des propriétés géométriques en fin de CM2. Grand N, 77, 7 - 34. [3] Tanguay D., Geeraerts. L. (2012). D’une géométrie du perceptible à une géométrie déductive : à la recherche du paradigme manquant. Petit x, 88, 5 - 24. 26 –Bulletin AMQ, Vol. LIV, no 3, octobre 2014