Boloria dia (Linnaeus, 1767) - Bourgogne

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Famille
Nymphalidae
Boloria dia (Linnaeus, 1767)
Sous-famille
Heliconiinae
la Petite Violette
Statut
Jean-François MARADAN
La Petite Violette n’est pas menacée actuellement, bien que les effectifs soient en baisse.
RE
CR
EN
VU
NT
Bourgogne
Franche-Comté
LC
DD
NA
NE
Europe – LC
France – LC
Mâle (Doubs, 2009).
Écologie et biologie
Difficulté de
détermination
La Petite Violette est mésophile, préférant les milieux frais. Son affection pour
les secteurs ouverts et semi-ouverts lui
offre des possibilités d’installation dans
de nombreux milieux. Les coupes de
régénération, l’élagage permanent des
allées forestières et des routes départementales, favorisent beaucoup la colonisation des Violettes (V. reichenbachiana,
V. hirta, V. riviniana, V. odorata), qui sont
ses plantes-hôtes. Elle affectionne aussi
les talus et les chemins décapés des pelouses proches des ourlets forestiers. Les
femelles ne pondent pas uniquement sur
la plante nourricière : il est fréquent de
trouver des œufs sur d’autres supports,
tels qu’herbes sèches, branches basses
de buissons, voire plantes appartenant à
d’autres familles botaniques que les Violacées. C’est la chenille qui hiverne au
troisième ou quatrième stade larvaire.
Les adultes sont très floricoles et visitent
de nombreuses plantes nectarifères au fil
des générations (Potentille printanière,
Origan, Serpolets…).
Description et risques de
confusion
Diagramme
écologique
4
Chaud
3
2
1
Humide
Sec
Boloria dia est une espèce d’assez
petite taille, au vol rapide et capricieux,
évoluant toujours au ras du sol. Le
dessus est fauve orangé, orné de dessins noirs très marqués qui rendent le
papillon assez sombre au vol. L’envers
de l’aile postérieure est caractéristique,
d’un brun violacé marqué de taches discales nacrées.
Des confusions sont possibles sur
le terrain avec B. selene, B. euphrosyne,
B. titania ou B. aquilonaris, mais la taille
et le revers sont suffisamment caractéristiques pour que le doute soit rapidement
écarté. Il n’existe par ailleurs que peu de
stations communes avec B. titania.
Distribution
Espèce eurosibérienne présente
quasiment partout en France.
Orientations de gestion et
mesures conservatoires
L’entretien raisonné des abords
de routes forestières, le maintien de
clairières, de lisières étagées, de zones
pâturées en secteurs bocagers ou encore
de prés-bois pâturés, sont autant de
mesures favorables qui contribuent à
l’extension des violettes et à la préservation du papillon.
Même constat dans nos régions où
elle est bien représentée sur toutes les
côtes et les plateaux, délaissant toutefois les secteurs agricoles et restant rare
dans les stations d’altitude (atteignant
1 100 m à Lamoura ou aux Molunes).
Phénologie
Espèce plurivoltine, donnant trois
générations qui se succèdent les années
favorables.
Dates extrêmes : 30 mars – 9 octobre.
Atteintes et menaces
L’ouverture de certains milieux
(bords de chemins et pelouses sèches)
favorise le développement de l’espèce.
Contrairement à d’autres papillons plus
strictement liés aux lisières riches en
violettes pour l’accomplissement de
leur cycle larvaire (Argynnis adippe,
aglaja…), B. dia s’accommode d’une
gamme de milieux plus large, ce qui
explique pour partie un statut de conservation plus favorable.
Froid
314
Rev. sci. Bourgogne-Nature - Hors-série 13-2013
Jean-François MARADAN
Jean-François MARADAN
Jean-Marie PROT
Mâle (Doubs, 2009).
Denis JUGAN
Mâle (Doubs, 2009).
La Violette de Rivin dont les jeunes pousses
forment un mets apprécié de C. dia.
120
9000
n = 1044
Femelle (Haute-Saône, 2010).
100
7500
80
6000
60
4500
40
3000
20
1500
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52
Janv. Févr. Mars
Avr.
Mai
Juin
Juil.
Août Sept. Oct.
Nov.
Déc.
Phénologie de Boloria dia.
avant 1970
1970 - 1999
2000 - 2011
Distribution de Boloria dia en Bourgogne et Franche-Comté.
Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes)
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