Cabuy E. Reliable Cancer Therapies. Energy-based therapies. 2012;4(1):1-3. L’électrochimiothérapie dans le Traitement du Cancer Résumé de RCT à l’attention des patients Résumé L’électrochimiothérapie (ECT) est un traitement anticancéreux rendant les membranes des cellules cancéreuses plus perméables aux médicaments grâce à des impulsions électriques. Les chimiothérapies utilisées (bléomycine et cisplatine) perturbent la division des cellules cancéreuses, provoquant ainsi leur mort. L’ECT peut être utilisée dans le traitement de cancers pour lesquels les thérapies standards (par ex. radiothérapie, chimiothérapie et chirurgie) n’ont eu aucun résultat ou se sont avérées insuffisantes. Les tumeurs les plus fréquemment traitées par ECT sont les cancers de la peau, tels que le mélanome, les cancers basocellulaires et épidermoïdes, et le sarcome de Kaposi, certains cancers de la tête et du cou, et les récidives de cancer du sein au niveau de la paroi thoracique. Pour ces cancers, l’ECT est surtout proposée dans certains hôpitaux en Europe, alors que des études cliniques sont en cours en Australie et aux États-Unis. L’ECT fait l’objet de recherches pour le traitement de tumeurs plus grosses ou plus profondes, comme les métastases dans le foie ou les os. C’est quoi ? L’électroporation, c’est-à-dire le fait de rendre les membranes de cellules perméables, associée à l’administration de médicaments anticancéreux, a été appliqué pour la première fois en 1990 et est aujourd’hui connue sous le nom d’électrochimiothérapie (ECT). Un médicament cytotoxique (bléomycine ou cisplatine) est administré au patient, suivi par l’application d’impulsions électriques brèves, mais puissantes à l’emplacement de la tumeur. Les cellules deviennent alors perméables, ce qui permet une meilleure absorption du médicament par la cellule. À la fin du traitement, les pores des membranes cellulaires se referment en quelques minutes, et le médicament se trouve dans les cellules sans avoir causé de dommages directs notables. La division cellulaire est alors perturbée et les cellules seront lentement détruites. Des électrodes (plaque ou aiguille) sont utilisées pour administrer les impulsions électriques ; la source électrique peut ainsi être directement reliée au tissu traité. Les électrodes sont placées dans la tumeur et profondément dans le tissu sous-cutané environnant, de telle sorte que le tissu tumoral se trouve dans le champ électrique déclenché. Dans un futur proche, de nouveaux instruments seront développés pour traiter des tumeurs plus profondes ou plus difficilement accessibles. Un effet secondaire positif de l’ECT est que les vaisseaux sanguins dans la tumeur sont également endommagés, ce qui empêche l’afflux sanguin et l’arrivée de nutriments et d’oxygène dans les cellules tumorales. L’utilisation de l’ECT présente plusieurs avantages. Tout d’abord, les doses de médicament nécessaire sont très inférieures aux doses de chimiothérapie classique, ce qui réduit les effets secondaires. Le tissu traité guérit sans laisser de cicatrices, contrairement à d’autres techniques d’ablation. La procédure peut être réalisée en ambulatoire, parfois après une anesthésie locale. Sur la base de l’expérience des dernières Ce document a été rédigé par Reliable Cancer Therapies (RCT) et ne remplace pas un avis médical. Il est strictement interdit de reproduire ces informations sans l’autorisation explicite préalable demandée à [email protected] Page 1 sur 3 Cabuy E. Reliable Cancer Therapies. Energy-based therapies. 2012;4(1):1-3. années, cette procédure a évolué en un traitement du cancer simple, sûr et efficace. L’ECT peut être considérée comme une thérapie locale et palliative des métastases au niveau de la peau, indépendamment du type de tumeur. Plusieurs traitements peuvent être administrés au même endroit. Plus de 80 cliniques en Chine, en Europe (dont la plupart en Allemagne et en Italie) et aux États-Unis qui continuent d’étudier l’ECT et la proposent comme traitement pour un certain nombre de tumeurs difficiles à réséquer. Efficace ? Grâce aux résultats positifs des dernières années, l’ECT a reçu davantage d’attention. La thérapie a démontré son efficacité dans le traitement de tumeurs de la peau, dans des études tant précliniques que cliniques. En 2006, une importante étude sur l’ECT, à savoir la « European Standard Operating Procedures of Electrochemotherapy » (ESOPE), a révélé que plus de 80 % des tumeurs cutanées peuvent être guéries. Depuis la publication de ces résultats, des études cliniques décrivant la même procédure qu’ESOPE ont confirmé l’efficacité de l’ECT pour des métastases de mélanomes et des récidives de cancer du sein au niveau de la paroi thoracique, mais également pour des tumeurs de la peau primitives, le sarcome de Kaposi et certains cancers de la tête et du cou. L’ECT est une excellente alternative pour ces formes de cancer, car elle agit de manière sélective, elle offre de grandes chances de soulagement rapide, elle peut souvent être réalisée en hôpital de jour et elle entraîne peu d’inconforts. Le traitement existe dans plusieurs pays comme thérapie palliative relativement bon marché. Néanmoins, la technologie est toujours en voie de développement et offrira probablement d’autres possibilités de traiter, dans le futur, des cancers ou métastases dans d’autres organes. Quoi qu’il en soit, des études de suivi à long terme sont nécessaires avant de présenter l’ECT comme traitement à visée curative. Sans danger ? Des études cliniques ont démontré que l’ECT, combinée à une administration de bléomycine et cisplatine, est bien tolérée et que les effets secondaires généraux sont limités. Les effets secondaires les plus fréquents sont une douleur et une rougeur de la peau au niveau de la tumeur traitée. La plupart des patients considèrent que ces symptômes sont supportables. La douleur survenant lors de l’introduction des aiguilles et du champ électrique peut être réduite par le biais d’une anesthésie locale ou générale. La rougeur disparaît généralement après quelques jours. Dans de très rares cas, la blessure ou l’épanchement se résorbera plus lentement, après quelques semaines ou mois. En cas de cancer très avancé avec plus de 15 métastases, plusieurs traitements sont nécessaires. S’il s’agit d’une tumeur agressive, de nouvelles métastases peuvent éventuellement survenir suite au traitement, mais le traitement afin de soulager le patient vaut la peine d’être appliqué, même si la maladie progresse rapidement. La principale contre-indication de l’ECT est l’allergie à la bléomycine ou au cisplatine. Pour des raisons de sécurité, l’ECT ne peut être appliquée chez des patients ayant des implants électriques, tels que des pacemakers (stimulateurs cardiaques), à proximité des tumeurs. D’autres contrindications sont les insuffisances des organes vitaux (poumon, cœur, reins, foie), l’épilepsie, une infection et des métastases au cerveau. Ce document a été rédigé par Reliable Cancer Therapies (RCT) et ne remplace pas un avis médical. Il est strictement interdit de reproduire ces informations sans l’autorisation explicite préalable demandée à [email protected] Page 2 sur 3 Cabuy E. Reliable Cancer Therapies. Energy-based therapies. 2012;4(1):1-3. Plus d’informations : Un reportage du magazine de la santé de France 5 sur l’électrochimiothérapie http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-electro-chimiotherapie-moins-d-effetssecondaires-1567.asp?1=1&IdBloc=Tout# Électrochimiothérapie sur Internet (www.electrochemotherapy.org) European bioelectromagnetics association (www.ebea.org) The Bioelectromagnetics society (www.bems.org) International Network for Sharing Practice in Electrochemotherapy (INSPECT) database (www.insp-ect.com) Ce document a été rédigé par Reliable Cancer Therapies (RCT) et ne remplace pas un avis médical. Il est strictement interdit de reproduire ces informations sans l’autorisation explicite préalable demandée à [email protected] Page 3 sur 3