Article scientifique Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. Sécheresse 2008 ; 19 (2) : 123-8 Étude de la dynamique du système racinaire des plantules de certaines espèces arbustives autochtones de la Tunisie aride Farah Ben Salem Azaiez Ouled Belgacem Mohamed Neffati Laboratoire d’écologie pastorale, institut des régions arides, route Djorf, km 22, 4119 Médenine, Tunisie <[email protected]> <[email protected]> <[email protected]> Résumé Le présent travail a porté sur l’étude de la dynamique du système racinaire de trois arbustes autochtones présentant un grand intérêt économique et écologique en Tunisie aride (Acacia raddiana Savi., Ceratonia siliqua L. et Juniperus phoenicea L.), et cultivés dans des rhizotrons dans le but de maîtriser la culture de leurs plants en pépinière. Les résultats obtenus montrent que le développement du système racinaire des trois espèces étudiées est rapide, dès les premiers mois suivant leur germination (au mois de novembre), même si la croissance du système racinaire d’A. raddiana est affectée par les basses températures hivernales. Un tel comportement, qui, dans les conditions naturelles, constitue l’une des caractéristiques adaptatives de ces espèces aux conditions d’aridité climatique, doit être pris en compte en cas de culture de leurs plants dans des pépinières. Mots clés : arbuste, croissance racinaire, Tunisie, zone aride. Abstract Study of root system dynamics of some local arid Tunisian shrubs The present study was carried out to clarify the root dynamics of three local shrubs (Acacia raddiana Savi., Ceratonia siliqua L. and Juniperus phoenicea L.) of the Tunisian arid zone presenting high economic and ecological interest in southern Tunisia. Plants were cultivated in rhizotrons. The main results show rapid root development of the three species from the first months following germination (month of November), even though the growth of the Acacia raddiana rooting system was negatively influenced by the low winter temperatures. Such behaviour constitutes, in natural conditions, one of the adaptive characteristics to hard climatic conditions of the species studied and should be, therefore, taken into account when raising seedlings in nurseries. doi: 10.1684/sec.2008.0127 Key words: arid zone, root growth, shrub, Tunisia. L Tirés à part : M. Neffati Sécheresse vol. 19, n° 2, avril-mai-juin 2008 a pression animale et humaine croissante exercée depuis plusieurs décennies sur le couvert végétal de la Tunisie aride, s’est soldée par une régression considérable de certaines espèces pastorales ainsi qu’une dégradation souvent irréversible, notamment du milieu physique [1]. Cet effet dégradant de la population est amplifié par la sévérité des conditions pédoclimatiques. Dans les situations où la dégradation des parcours a atteint le seuil d’irréversibilité et 123 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. où la reconstitution de l’écosystème par une simple mise en défens n’est plus possible, la réaffectation [2] par plantation d’arbustes fourragers s’impose. Il y a lieu cependant de mentionner que la plupart des tentatives de resemis des parcours par des espèces herbacées introduites [3, 4] et des arbustes exotiques [5] ont été vouées à l’échec en raison de la mauvaise adaptation de ces espèces. Zaafouri a démontré que dans les zones dont la pluviométrie est comprise entre 150 et 200 mm, la réussite des plantations est tributaire de leur localisation dans les situations les plus favorables (sol profond, apport d’eau de ruissellement). Or, dans ces conditions, les agriculteurs considèrent comme prioritaires les cultures vivrières, céréalières et arboricoles. Dans les contextes écologiques les plus défavorables, représentant la majeure partie des superficies des systèmes écologiques, en Tunisie steppique, ce même auteur fait remarquer que les espèces autochtones sont les plus performantes. En zones arides, seules ces espèces peuvent en effet durablement conserver le sol et constituer des réserves fourragères sur pied pendant les années de disette. La réussite des plantations est tributaire du choix d’un matériel végétal adapté à la nature du milieu édaphique, aux techniques de culture des plants en pépinière qui sont fortement liées à la connaissance de l’architecture racinaire, des travaux d’entretien et de sauvegarde et des techniques de conduite et de gestion des plantations [6]. L’utilisation des espèces autochtones pour la réhabilitation des zones dégradées de la Tunisie présaharienne nécessite plusieurs informations précises sur les conditions de leur installation et sur les modalités de leur propagation [5]. C’est dans ce cadre que nous nous sommes proposés d’étudier trois espèces arbustives autochtones — Acacia raddiana Savi (AR), Ceratonia siliqua L. (CS) et Juniperus phoenicea L. (JP) — connues pour leurs usages multiples en Tunisie méridionale et leur rusticité face aux actions anthropozoïques. Il s’agit, en effet, d’espèces très prometteuses pour la réhabilitation des milieux dégradés. Elles sont de ce fait de plus en plus utilisées dans les programmes de reboisement par les services fores- tiers de la Tunisie centrale et méridionale, où leur réintroduction révèle un grand intérêt économique et écologique. Matériel et méthode L’étude de la cinétique de croissance du système racinaire a été réalisée dans des rhizotrons de différentes dimensions depuis 125 ans : [7-21]. Cette méthode nous permet de visualiser certaines caractéristiques morphologiques du système racinaire telles que la vitesse de croissance radiculaire, les ramifications des racines secondaires et leur positionnement sur la racine principale [21]. Les pots utilisés sont des rhizotrons, rectangulaires, de 96 cm de hauteur et de 50 × 15 cm de section et ayant un côté vitré. Ils sont remplis d’un mélange sablolimoneux et placés inclinés à 10° par rapport à la verticale dans des fosses où il est possible de protéger la face vitrée de la lumière. Cette face vitrée, qui permet lors des observations régulières (tous les 3 jours) de visualiser une partie du système racinaire et, donc, de suivre son développement, est protégée contre la lumière par des plaques de polystyrène de 9 cm d’épaisseur. Les rhizotrons sont placés en plein champ et exposés directement aux rayons de soleil [8, 10, 12, 13]. Des graines des espèces cibles en provenance de la banque de semences de l’institut des régions arides de Médenine ont été utilisées après différents traitements considérés comme efficaces à la levée de leur dormance et/ou inhibitions [4, 22]. Ces graines sont traitées à l’acide sulfurique concentré à 95 % pendant 45 minutes pour J. phoenicea, 1 heure pour A. raddiana et 2 heures pour C. siliqua. Les graines bien immergées sont remuées à l’aide d’une spatule. Elles sont ensuite retirées, égouttées à l’aide d’un tamis, puis lavées à l’eau courante pendant 10 à 15 minutes. Le semis a eu lieu le 23 novembre 2003, à proximité de la face vitrée, dans 6 rhizotrons à raison de 2 rhizotrons par espèce et de 16 graines par rhizotron réparties en quatre poquets. Un arrosage a été effectué juste après le semis. Par la suite, ils ont été effectués de façon à maintenir le sol dans les rhizotrons à un niveau proche de la capacité au champ. Après émergence, seules 4 plantules ont été conservées au niveau de chaque bac (8 plants par espèce). Il s’agit des plantules situées loin des deux côtés et proches de la face vitrée. Au niveau de cette face, une feuille plastique transparente a été fixée. Sur cette feuille ont été tracés, tous les trois jours, les changements observés au niveau du développement des racines. Les racines nouvelles et l’allongement des racines plus anciennes sont repérés sur ce calque (marqués de feutre permanent avec changement de couleur après chaque observation) [21]. Parallèlement au suivi du système racinaire, des mesures ont été effectuées sur la partie aérienne des trois espèces étudiées. L’apparition des feuilles et la ramification de la partie aérienne ont été relevées. Afin de comparer les différents paramètres et descripteurs de croissance suivis chez ces espèces (LCPA : longueur cumulée de la partie aérienne ; LCPR : longueur cumulée de la partie racinaire ; NbRS : nombre des racines secondaires ; LRS : longueur des racines secondaires ; NbF : nombre des feuilles), nous avons procédé à des analyses statistiques telles que l’analysis of variance (Anova) et le test de StudentNewman-Keuls. Suite à la mort, sous l’effet du froid, de la totalité des plants d’A. raddiana semés au mois de novembre 2003 (AR1), nous avons été contraints de reconduire l’essai en effectuant un second semis au mois d’avril 2004 (AR2). Les résultats présentés dans le cadre de ce travail sont ceux relatifs aux deux dates de semis. La période d’observation qui a débuté au semis était de 4 mois pour AR1, 2 mois pour AR2 et six mois pour CS et JP. La moyenne des températures mensuelles, minimales nocturnes et journalières, au cours de la période d’étude est rapportée au tableau 1. Résultats Longueur cumulée des racines et de la partie aérienne Rappelons que la longueur cumulée des racines et de la partie aérienne est obte- Tableau I. Valeurs mensuelles moyennes des températures (°C) minimales nocturnes et journalières enregistrées pendant la période d’observation (année biologique 2003–2004). Température minimale nocturne Température moyenne journalière 124 Septembre 23,7 31,9 Automne Octobre 19,0 25,2 Novembre 10,5 19,2 Décembre 8,5 12,9 Hiver Janvier 4,8 10,4 Février 7,5 16,1 Mars 12,1 16,6 Printemps Avril 12,7 20,1 Mai 13,2 20,9 Sécheresse vol. 19, n° 2, avril-mai-juin 2008 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. nue, pour chaque date, par addition de la valeur enregistrée lors de la mesure aux valeurs enregistrées lors des mesures précédentes. L’examen de la figure 1, illustrant la longueur cumulée de la partie visualisée des racines et de la partie aérienne des trois espèces étudiées, durant la période comprise entre le mois de novembre (date de semis) et la fin du mois de mai, montre que : – A. raddiana se caractérise par une croissance radiculaire rapide pendant toute la période automnale (1,37 cm/j) et faible durant la période hivernale (0,15 cm/j). De même, la croissance de la partie aérienne est faible, voire nulle pendant la période hivernale (brûlures des feuilles, puis mort de la totalité des plants). À cet effet, nous avons été contraints de reconduire l’essai en semant au mois d’avril de nouveaux plants d’A. raddiana (AR2). Ces plants ont présenté une croissance radiculaire régulière et rapide pendant la première quinzaine d’avril (1,44 cm/j) et relativement faible mais toujours régulière durant le reste de la période d’observation (1 cm/j). La partie aérienne montre également un développement très régulier et rapide à partir du 6e jour après le semis pour atteindre 12 cm au bout de 2 mois ; – C. siliqua présente une croissance régulière des deux parties, aérienne et souterraine, avec une légère supériorité de la partie aérienne au cours de la période hivernale. Le ralentissement de la croissance du pivot est compensé par le développement des ramifications secondaires et tertiaires. Ces ramifications atteignent la même longueur cumulée que celle du pivot vers la fin du mois de février (105e jour après semis), et cela malgré un développement tardif par rapport à la racine principale ; – J. phoenicea est caractérisée par une croissance régulière (0,66 cm/j) de son système racinaire dès la germination (à partir du 24e jour après le semis). La partie aérienne émerge dès que la radicule atteint 8,4 cm de longueur et continue son développement lentement en comparaison avec la partie souterraine. Il est à signaler que les trois espèces présentent une différence hautement significative (p < 0,001) au niveau de la croissance de leurs parties racinaires et aériennes. Les rapports d’allométrie entre la partie racinaire et la partie aérienne des espèces étudiées varient de 5,9 chez C. siliqua à 6,1 pour J. phoenicea et de 7 à 8,9 pour A. raddiana semée en avril et en novembre respectivement (figure 2). Sécheresse vol. 19, n° 2, avril-mai-juin 2008 Acacia raddiana (AR1) Longueur cumulée (cm) 20 0 20 40 60 80 3 27 54 81 Acacia raddiana (AR2) Longueur cumulée (cm) 20 0 20 40 60 80 27 3 54 Ceratonia siliqua (CS) Longueur cumulée (cm) 20 0 20 40 60 80 12 66 123 177 Juniperus phoenicea (JP) Longueur cumulée (cm) 20 0 20 40 60 80 12 66 123 177 Nombre de jours depuis le semis en rhizotron Partie aérienne Partie racinaire Figure 1. Longueur cumulée des racines et des parties aériennes des jeunes plants des espèces étudiées pendant la période d’observation en fonction du nombre de jours. 125 Acacia raddiana (AR1) P. racinaire/P. aérienne 12 10 8 6 4 2 0 9 0 18 27 45 54 63 72 84 Acacia raddiana (AR2) P. racinaire/P. aérienne Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. 36 8 7 6 5 4 3 2 1 0 0 18 9 27 36 45 54 66 Ceratonia siliqua (CS) P. racinaire/P. aérienne 7 6 5 4 3 2 1 0 12 30 48 P. racinaire/P. aérienne 66 84 105 123 141 159 177 195 213 159 177 195 213 Juniperus phoenicea (JP) 8 6 4 A. raddiana n’a développé ses ramifications qu’à 14 cm de profondeur. La distribution des racines secondaires le long de la racine principale se produit d’une façon homogène à partir de cette profondeur pour augmenter de vitesse dès le deuxième mois d’observation (mai 2004). C. siliqua montre des ramifications qui prennent naissance à partir des couches superficielles du sol (à partir de 12 cm du collet) et augmentent aussi bien en nombre qu’en longueur avec la profondeur [23]. Chez J. phoenicea, en revanche, les ramifications du système racinaire sont moins importantes et ne se développent qu’à partir de 8 cm de profondeur. De telles caractéristiques permettent à ces espèces de survivre même lorsque les précipitations sont espacées dans le temps (cas de C. siliqua) et de valoriser les petites pluies dès le stade jeune (cas de J. phoenicea). Cependant, les espèces étudiées présentent une différence hautement significative (p < 0,003) au niveau du nombre et de la longueur des racines secondaires. D’ailleurs, l’examen de la figure 3, qui illustre le nombre de racines secondaires des espèces étudiées développées au cours de la période d’observation, montre que pour C. siliqua, AR2 et J. phoenicea, l’émission de ces racines est importante au début du cycle végétatif, mais diminue considérablement pendant la saison sèche (avril, mai). Cela est fortement influencé par l’interaction entre l’environnement et le facteur génétique [24]. Il y a lieu de rappeler que le nombre de racines secondaires a été déterminé par le comptage de l’ensemble des racines issues de la racine principale et de ses réitérations. Au cours de notre étude, nous avons observé que le système racinaire des trois espèces a conservé sa structure primaire au sens de Canon [25] ; racine principale et ramifications secondaires. Selon la classification du système racinaire adoptée par Bendali [26], ce mode de ramification est dit « distale ». 2 0 12 30 48 66 84 105 123 141 Nombre de jours depuis le semis en rhizotron Figure 2. Rapport d’allométrie entre les parties aériennes et racinaires chez les trois espèces étudiées au cours de la période d’observation. AR1 : A. raddiana semée au mois de novembre ; AR2 : A. raddiana semée au mois d’avril. Ramification des racines Il y a lieu de signaler que les trois espèces étudiées présentent un pivot plus ou moins long et des ramifications secondaires. 126 Le système racinaire d’A. raddiana s’est très peu ramifié, du moins, au début de l’essai pour la première date de semis. À la deuxième date de semis (avril), Discussion La différence mise en évidence au niveau de la croissance des systèmes racinaires des espèces étudiées peut être expliquée par la différence de réaction de ces trois espèces au facteur thermique (tableau I). Plus tolérante au froid [23], C. siliqua a poursuivi régulièrement sa croissance racinaire (0,96 cm/j), même au cours de la période hivernale. La croissance du système racinaire d’AR1 est restée très lente (0,15 cm/j) et peu ramifiée durant toute la période hivernale. Cela pourrait être également imputé aux basses températures Sécheresse vol. 19, n° 2, avril-mai-juin 2008 Nb. de racines secondaires 30 25 AR1 20 CS 15 JP 10 AR2 5 0 Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Période d'étude (mois) Figure 3. Nombre de racines secondaires des espèces cibles au cours de la période d’étude. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. AR1 : A. raddiana semée au mois de novembre ; AR2 : A. raddiana semée au mois d’avril ; CS : C. siliqua ; JP : J. phoenicea. ayant caractérisé cette période. Les plants d’AR2 présentent une vitesse de croissance importante après augmentation des températures au début du printemps (1,44 cm/j), et moyenne à faible pendant le reste de la période d’observation. Il est à signaler que ce ralentissement de la vitesse de croissance a pour contrepartie une croissance des racines secondaires de l’ordre de 0,6 cm par jour. Chez AR1, le développement des racines secondaires à partir de 5 cm de profondeur lui permet de valoriser les petites pluies. Alors que, l’absence de racines secondaires au niveau des couches superficielles de substrat d’AR2 n’est qu’un argument d’appui pour expliquer la stratégie d’échappement à la sécheresse adoptée par A. raddiana [27]. Dans les conditions naturelles, de telles caractéristiques permettent à ces espèces de survivre même lorsque les précipitations sont espacées dans le temps (cas de C. siliqua) et de valoriser les petites pluies dès leurs jeunes stades (cas d’A. raddiana et de J. phoenicea). La croissance régulière du système racinaire de CS et très rapide de JP pendant toute la période hivernale prouve bien que ces deux espèces montagneuses tolèrent le froid. Il semble par conséquent qu’une espèce à grande vitesse d’élongation du système racinaire (cas d’espèces étudiées) peut rapidement atteindre une couche plus profonde et plus humide, ce qui améliore ses chances de survie [27-30]. La ramification du système racinaire des espèces étudiées semble être efficace pour l’extraction de l’eau sur des profondeurs importantes, mais aussi latéralement et en superficie à l’aide de ces réitérations distales. Il est cependant intéressant de signaler que ces arbustes autochtones pouvant survivre dans des milieux à pluviométrie moyenne annuelle très faible (50 mm/an) [25] doivent être sûrement dotés d’un système racinaire à capacité d’extraction d’eau très élevée. Sécheresse vol. 19, n° 2, avril-mai-juin 2008 Conclusion 5. Zaafouri MS. Contraintes du milieu et réponse de quelques espèces arbustives exotiques introduites en Tunisie présaharienne. Thèse de doctorat, université de droit, d’économie et de sciences. Aix–Marseille-III, 1993. 6. Zaafouri MS, Akrimi N, Floret C, Le Floc’h E, Pontanier R. Les plantations sylvopastorales en Tunisie présaharienne. Sécheresse 1994 ; 5 : 265-75. 7. Bates GH. A device for the observation of root growth in the soil. Nat (London) 1937 ; 139 : 966-7. 8. Berntson GM, Woodward FI. The root system architecture and development of Senecio vulgaris in elevated CO2 and drought. Funct Ecol 1992 ; 6 : 324-33. 9. Box Jr. JE. Modern methods for root investigations. In : Waisel Y, Eshel A, Kafkafi U, eds. Plant Roots–The Hidden Half. New York : Marcel Decker, 1996. Réalisée dans des rhizotrons, cette étude a pour objectif de suivre la dynamique du système racinaire de trois arbustes autochtones (A. raddiana Savi., C. siliqua L. et J. phoenicea L.) présentant un grand intérêt économique et écologique en Tunisie aride. Les résultats de cette étude montrent que le semis d’A. raddiana au mois d’avril est préconisé puisqu’il garantit un bon développement des plants en pépinière au cours d’une période plus courte, ce qui influe par la suite sur la réussite des plants après transplantation. C. siliqua L. et J. phoenicea L. semblent plus tolérantes au froid et un semis d’automne est par conséquent préconisé. La diminution d’émission de racines secondaires engendre une diminution d’apparition de feuilles chez les trois espèces étudiées, ce qui se traduit probablement par un ralentissement de la perte d’eau par évapotranspiration qui est l’une des stratégies adaptatives aux conditions climatiques des régions arides. ■ 12. Zhou ZC, Shangguan ZP. 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