Y-mail septembre 2015 - Jan Yperman Ziekenhuis

publicité
PB- PP B- 15617
-mail
BELGIE(N) - BELGIQUE
BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE HOSPITALIER JAN YPERMAN
IEPER/POPERINGE - ANNÉE 16 - SEPTEMBRE 2015 - N° 27
www.yperman.net
Partenaires de soins
Aussi
Sp Gériatrie 2
Cardiologie 3
Pleins feux sur 4-5
TaTME 6
Rapid recovery 7
>Le centre hospitalier Jan
Yperman a toujours accordé
beaucoup d’importance à
une bonne coopération avec
les médecins généralistes
de la région. Ce partenariat
sera encore renforcé dans
les années à venir, comme
le promet le docteur Lieven
Allaert, médecin en chef. «Le
rôle du médecin généraliste
s’orientera davantage vers
celui de coordinateur des
soins.» <
De gauche à droite: dr. Jan De Groote, dr. Joke Fouvry, dr. Koen Bacquaert, dr. Benoit Denys, dr. Sigfried
Provoost, dr. Wim Debrabandere, dr. Olivier Rouseu, dr. Peter Chielens, dr. Geert Dekorte.
Le cercle de médecins généralistes Westhoek a élu
un nouveau conseil d’administration au début de
l’année. Ce renouvellement a été une véritable cure de
jouvence puisque, 7 membres sur les 10 sont nouveau.
«Au début, chacun a un peu cherché ses marques»,
explique le nouveau président Geert Dekorte, médecin
généraliste à Dikkebus. «Les premiers résultats sont
très prometteur. Nous voulons constituer une équipe
dynamique et nous avons l’ambition de travailler dans
la transparence. Le nouveau site a été rendu aussi
clair et aussi facile à consulter que possible.»
Lifting à Wervik 8
CONCERTATION INTENSIVE
Y-mail est le magazine du
centre hospitalier Jan Yperman
Briekestraat 12 – 8900 Ypres
T 057 35 35 35
[email protected]
www.yperman.net
E.R. : Eric Luyckx
Coordination : Jan Blontrock
[email protected]
P806231
Y-mail est réalisé par
f-twee communication
T 09 265 97 20
www.f-twee.be
Toelating gesloten verpakking 8/161
Afgiftekantoor Ieper-X
Terugzendadres: Briekestraat 12, 8900 Ieper
Nederlandse versie op aanvraag
Sur le site www.huisartsenwesthoek.be, les patients
sont en mesure de trouver la liste des généralistes
proches de chez eux ainsi que des informations sur
le régime des gardes. L’organisation de ce service de
garde (pour Ypres, Langemark-Poelkapelle, Vleteren,
Heuvelland et Poperinge) est une des missions les
plus importantes du cercle de médecins généralistes. Une autre tâche moins visible, mais tout aussi
importante, consiste à organiser la concertation
entre la première et la deuxième ligne, donc entre les
médecins généralistes, les spécialistes, l’hôpital, le
personnel infirmier, les praticiens paramédicaux et
les institutions de soins. «Les pouvoirs publics veulent
un approfondissement des réseaux horizontaux et verticaux dans les régions de soins», explique le docteur
Lieven Allaert. «Le médecin généraliste jouera un
rôle essentiel, car c’est lui qui sera de plus en plus le
coordinateur des soins médicaux et paramédicaux qui
sont prodigués au patient.»
La coopération entre le généraliste et l’hôpital est un
élément crucial des soins. Cela fait déjà plusieurs
années que le CH Jan Yperman invite les cercles de
médecins généralistes à des concertations. Cette
coopération passera bientôt à la vitesse supérieure.
Dr Dekorte: «A partir du mois de septembre, nous
allons planifier des réunions de concertation entre les
délégués du cercle de médecins généralistes et des
différentes disciplines présentes au centre hospitalier.
De cette manière, on pourra discuter des souhaits et
aspirations de chacun. Ces contacts intensifs permettront d’offrir des soins encore meilleurs.»
L’accréditation a déjà permis d’optimaliser la
communication avec les généralistes, affirme le
docteur Allaert. «Pensez à la transmission correcte
et rapide des lettres de sortie, à l’accès au dossier
médical et au transfert du trajet préopératoire vers
le médecin généraliste. La prochaine procédure
d’accréditation ira encore plus loin sur cette voie.»
Dr Geert Dekorte: «C’est une satisfaction pour le
­médecin généraliste de pouvoir diriger le patient près
de son domicile pour obtenir des soins de qualité,
mais il est toujours possible de faire mieux. Nous
sommes optimistes quant aux résultats de cette
concertation.»
Info: www.huisartsenwesthoek.be
[email protected]
2
Rééducation gériatrique
multidisciplinaire
Sp Gériatrie
De gauche à droite: dr. Bart Werbrouck, Lynn Crombez, dr. Geert Gabriel, Chantal Catteeuw,
Ellen Detavernier et dr. Philip Van Belle. Absent sur la photo: Hendrik Vandaele.
>Tous les patients gériatriques sont désormais réunis
sous un même toit. Le déménagement du département Sp
Gériatrie, qui accueille 21 patients gériatriques souffrant
d’un problème mental, fut l’avant-dernière phase du
déménagement vers le troisième étage du nouveau
bâtiment. La dernière phase de ce programme sera
l’ouverture, dans le courant du mois de septembre, d’un
troisième service G classique (G2) au deuxième étage. <
Le nouveau bloc G abritait déjà deux sections ‘ordinaires’ de
gériatrie, avec au total 76 lits. Depuis le déménagement du
service de gériatrie Sp, qui accueille des patients gériatriques
souffrant de problèmes mentaux, tous les patients sont à présent
réunis dans le même bloc. Le docteur Philip Van Belle (chef de
service): «L’étage supérieur est réservé à 21 patients gériatriques
présentant un profil spécifique: des patients souffrants de
moments d’égarement, d’absences, de confusion, de démence,
de dépression, etc. On leur a donc prévu l’espace nécessaire pour
que les patients puissent bouger et marcher à loisir. Des espaces
déparés distincts pour les personnes qui veulent s’isoler du
groupe pendant un certain temps ont également été emménagés.»
Les gériatres responsables sont les docteurs Van Belle, Geert Gabriel et Bart Werbrouck. L’équipe, responable des soins, se compose d’infirmières gériatriques et d’infirmières psychiatriques. Un
diététicien, un psychologue, un ergothérapeute et une infirmière
sociale sont en mesure de renforcer cette équipe lorsque ceci est
nécessaire. Dr Van Belle: «De cette manière, nous pouvons aider
les patients sous l’angle de diverses expertises. L’accent est mis
sur l’accompagnement et le soutien pratique et psychologique. Les
journées des patients sont structurées, ce qui est essentiel à leur
rééducation.» Les patients admis au Sp Gériatrie y séjournent en
moyenne un mois. «Pendant tout ce temps, les patients sont aidés
et stimulés à se laver eux-mêmes, à manger par eux-mêmes…
Bref, à retrouver leur autonomie. Après leur séjour dans ce service, deux tiers des patients vont pour la première fois dans une
résidence services. Les autres rentrent chez eux, mais avec un
maximum de soins à domicile.»
Info: Sp Gériatrie, 057 35 64 81, [email protected]
www.yperman.net/geriatrie
Nouveaux médecins
DR ELS VIAENE
APR. BIOL. STIJN JONCKHEERE
Service de Cardiologie
Laboratoire de Biologie clinique
Vu que son père fut médecin généraliste,
le docteur Els Viaene a été plongée, en
quelque sorte, dans la médecine depuis
sa plus tendre enfance. «Je me suis
spécialisée en cardiologie parce que
cette spécialité couvre un large éventail
de pathologies allant de problèmes
électriques à des problèmes de valve en
passant par des pannes de pompe et ce,
à tous les âges.»
La cardiologue, qui vient d’être diplomée, débutera au centre hospitalier Jan
Yperman en janvier 2016. «Je vais me
consacrer à la cardiologie générale, mais également à la rééducation.
Je me réjouis déjà de pouvoir travailler dans cet hôpital de pointe
équipé d’un nouveau cathlab, et disposant d’une équipe de collègues
dynamiques.»
Stijn Jonckheere intègre le Laboratoire de Biologie clinique à partir du 15
octobre. «Après mon assistanat, j’ai opté
pour un ‘Fellowship Clinique’ de deux ans
à l’OLV à Alost afin de me perfectionner
en microbiologie. Au centre hospitalier
Jan Yperman, mes domaines spécifiques se situent également au niveau
de la microbiologie ainsi que la biologie
moléculaire et la sérologie. J’ai hâte de
commencer. En décrochant le label de
qualité JCI, le centre hospitalier a prouvé
qu’il est capable de travailler en équipe.
Cette mentalité est indispensable pour optimaliser en permanence les
soins aux patients.» Après une formation complémentaire en mycologie médicale, gestion des antibiotiques et maladies infectieuses, Stijn
Jonckheere suit actuellement un master supplémentaire en hygiène
hospitalière. «À partir du second semestre 2016, c’est moi qui reprendrai les tâches de l’hygiéniste hospitalier Rafael Joseph.»
Info: Laboratoire de Biologie clinique, 057 35 73 20,
[email protected]
Info: Secrétariat Cardiologie – Pneumologie
057 35 71 90, [email protected]
Louvain
De gauche à droite: le docteur Veerle Soufflet, prof. dr. Werner Budts et le docteur Els Troost.
> Tous les trois mois, un cardiologue de l’UZ Leuven
se rend au CH Jan Yperman, pour y assurer, avec
la cardiologue Veerle Soufflet, le suivi de patients
adultes souffrant d’une maladie cardiaque
congénitale stable. <
Certaines malformations cardiaques congénitales
complexes requièrent un suivi pointu par un spécialiste
dans un centre universitaire. Actuellement, les patients
stables ont, dans la plupart des cas, la possibilité
d’obtenir ce suivi dans leur propre région grâce à
une coopération unique avec le professeur Werner
Budts de l’UZ Leuven, qui est un expert au niveau des
maladies cardiaques congénitales chez les adultes. Le
professeur Budts se rend à Ypres tous les trois mois
pour y assister à des consultations conjointes avec la
cardiologue yproise Veerle Soufflet.
Professeur Budts: «C’est le médecin qui se rend chez
renforce
Ypres
le patient et non l’inverse. Je viens à Ypres, ou bien
personnellement, ou c’est ma collègue, le docteur Els
Troost, qui se déplace.»
Le docteur Veerle Soufflet a fait de la recherche au
niveau des maladies cardiaques congénitales durant
ses stages à l’université. Au cours des trois dernières
années, elle s’est rendue chaque semaine à Louvain
pour assurer des consultations avec le professeur
Budts et le docteur Troost. Cette expérience s’avère
actuellement très utile. Dr Soufflet: «Les collègues de
Louvain viennent passer ici une demi-journée quatre
fois par an. Le reste du temps, nous disposons de suffisamment de savoir-faire en cardiologie pour évaluer,
par exemple, si un patient peut être suivi à Ypres ou s’il
est préférable de le diriger à Louvain.»
Info: Secrétariat Cardiologie – Pneumologie
057 35 71 90, [email protected]
L’aine
ou le poignet?
> Au cathlab du CH Jan Yperman, les cathéters se
posent aussi bien au niveau de l’aine qu’au niveau
du poignet. «Ceci est possible pour environ 70 %
de nos patients», explique le cardiologue Dries De
Cock. <
Depuis un quart de siècle le cathétérisme cardiaque
se pratique en passant via la veine fémorale. En effet,
cette voie d’accès était la seule voie suffisamment
large permettant l’introduction des gaines de cathéter
d’un diamètre d’environ 4 mm. «Actuellement le
diamètre des cathéters ne font plus que 1,5 à 2 mm »,
ajoute le docteur De Cock. «Nous pouvons donc
souvent passer par l’artère radiale au niveau du
poignet, pourvu que celle-ci soit suffisamment large.
Ceci n’est pas toujours le cas, entre autres chez les
femmes, les patients diabétiques et les patients plus
âgés. Environ 7 patients sur 10 entrent en ligne de
compte pour cette technique.»
Cette procédure est proposée depuis 18 mois au
cathlab du CH Jan Yperman. Dr De Cock: «Même
lorsqu’elle est effectuée correctement, la procédure
via l’aine présente un risque d’hémorragie de l’ordre
de 2 à 3 %. La prudence s’impose, d’autant plus que
beaucoup de nos patients prennent des anticoagulants.
Les complications se limitent la plupart du temps à
des ecchymoses. Plus rarement, il peut se produire
une hémorragie au niveau du rétropéritoine. La procédure via le poignet ne provoque aucune hémorragie.
Elle offre également plus de confort au patient qui ne
doit pas porter de pansement compressif et qui peut
s’asseoir directement à table. En cas de procédure par
l’aine, le patient doit rester alité pendant 6 à 12 heures
avec la jambe en position tendue.»
Info: Service de Cardiologie
057 35 71 90
[email protected]
Un robot
comme
Pharmacien
La pharmacie vient d’être
équipée d’un nouveau
robot – qu’on a appelé
‘Botti’. Ce robot met à la
disposition des différents
postes infirmiers tous les
médicaments à administrer par voie orale. Après
avoir été testé pendant
plusieurs mois dans le
département de gériatrie
G1, l’utilisitation du robot
sera déployé dans les
autres services à partir
du mois de septembre.
Eveline Lauwers (pharmacienne en chef): «Le robot
est couplé à la prescription
électronique aux patients.
Il prépare toutes les 24
heures les médicaments à
prendre par voie orale pour
chaque patient et ceci dans
l’ordre de leur administation.»
D’où vient le nom Botti?
«Les collaborateurs du
centre hospitalier ont
organisé un concours et
ils ont adopté le nom du
premier pharmacien de la
Belgique: Thomas Botti. Ce
nom est en outre facile à
retenir et à prononcer.»
3
4
Pleins feux sur
la prévention
du carcinome
colorectal
Les patients dont le test des selles donne un résultat positif sont envoyés par leur généraliste chez un gastro-entérologue pour subir
une coloscopie. Cet examen est pratiqué la plupart du temps sous sédation légère ou profonde en présence d’un anesthésiste.
La campagne de promotion de l’examen de dépistage du cancer du côlon a remporté un franc succès. Dans
les hôpitaux, le délai d’attente pour le test de suivi, c’est-à-dire la coloscopie, s’est considérablement allongé.
C’est pourquoi le centre hospitalier Jan Yperman a pris l’initiative d’ouvrir une clinique de jour dédicacée pour
cet examen. Le délai d’attente n’est maintenant plus que d’une petite semaine.
Tous les hommes et femmes âgés de 56 à 74
ans ont reçu ou vont bientôt recevoir par la
poste une invitation à se soumettre à un test
gratuit des selles. L’invitation est accompagnée d’un kit de prélèvement permettant de
récolter un échantillon de selles. Environ la
moitié des personnes contactées ont participé en renvoyant l’échantillon au labo. Deux
semaines plus tard, le patient et le médecin
reçoivent le résultat, comme l’explique le
gastro-entérologue Bart van Besien. «L’on
utilise le test iFOBT qui vise à détecter la
présence de sang occulte dans les selles, ce
qui peut être dû à la présence de polypes ou
de tumeurs. Le test iFOBT détecte spécifiquement l’hémoglobine humaine provenant
du côlon. L’ancien test donnait aussi un
résultat positif lié à la présence de sang dans
le tractus gastro-intestinal supérieur et à la
présence de sang animal. Le fait de manger
de la viande rouge ne donne plus aujourd’hui
un résultat positif au test.»
Info: secrétariat de Médecine interne,
057 35 72 70,
[email protected]
Ablation de polypes
Environ la moitié des iFOBT sont négatifs. Lorsqu’une personne a un test positif, son médecin généraliste l’envoie passer une coloscopie.
Dr Koen Thorrez (gastro-entérologue): «Lors des coloscopies, nous découvrons chez 25 à 30 % des patients des polypes qui sont enlevés directement au
cours de l’examen. La plupart sont bénins, mais certains peuvent dégénérer en
carcinome. En cas de doute sur la nature de la lésion, on effectue une biopsie.
Les polypes enlevés sont systématiquement envoyés au labo pour un examen
anatomopathologique par le pathologiste. Dans 10 % des cas, nous détectons
un carcinome colorectal et une intervention chirurgicale est alors nécessaire.
Le taux de survie dépend fortement du stade de la tumeur. À un stade précoce
et superficiel de la tumeur, le taux de survie s’élève
à 95 % des patients.»
Dr Bart van Besien: «Lorsque la coloscopie est
négative – aucun polype ni tumeur – un contrôle
tous les dix ans suffit. Le délai est ramené à cinq
ans lorsque l’on constate la présence d’un cancer
du côlon à un stade précoce. Lorsque des polypes
sont enlevés, un suivi intensif est nécessaire. Pour
les polypes à faible risque, un contrôle tous les cinq
ans suffit. Si les polypes font plus d’un centimètre ou
qu’ils ont une forme suspecte, le délai est tous les
trois ans.»
Dr. Bart van Besien
Prévention
du cancer
Chiffres et faits
• 40 à 50 % de la population développe au cours de sa vie des polypes au niveau du gros intestin.
La plupart restent bénins.
• Chaque année, plus de 5.000 Flamands sont atteints d’un cancer du côlon. C’est la deuxième forme de
cancer la plus répandue chez la femme et la troisième chez l’homme.
• Environ 1.750 personnes décèdent chaque année en Flandre des suites d’un cancer du côlon.
Le dépistage généralisé permettra de faire reculer ce nombre de décès de 400 unités.
• Plus ce cancer est détecté à un stade précoce, meilleur est le pronostic, le taux de survie atteignant
alors 95 % des patients. En cas de métastases, le taux de survie retombe à seulement 10 %.
Facteurs de risque?
L’âge et les antécédents familiaux sont des facteurs de risque important du cancer du côlon. Le tabac,
l’alcool, l’obésité, la viande rouge et le manque d’exercice augmentent également le risque.
Promenade virtuelle
Sédation profonde ou légère?
Il n’est parfois pas possible de
réaliser une coloscopie classique,
par exemple lorsque le patient a un
côlon anormalement long ou pour
d’autres raisons. Dans ce cas, on peut
malgré tout pratiquer un dépistage
par le biais d’une coloscopie virtuelle.
Dr Sofie Allewaert (service d’imagerie médicale): «Il s’agit en fait d’un
examen CT à faible dose. Comme
pour la coloscopie classique, l’intestin
doit être préparé. Un marqueur fait en
sorte de colorer les selles résiduelles
afin de bien voir la différence avec
les polypes. Le patient reçoit d’abord
un antispasmodique. Ensuite, nous
insufflons du CO2 dans le rectum au
moyen d’une sonde afin de dilater
l’intestin de telle manière que les
petites lésions ne puissent pas rester
cachées dans les plis de l’intestin.
Nous faisons ensuite un scan en position couchée dorsale et un en position
couchée ventrale. Un logiciel convertit
les images en images 3D, ce qui nous
permet de nous promener virtuellement dans le côlon du patient.»
La coloscopie virtuelle est rapide et
moins invasive. Mais si l’on découvre
des polypes suspects lors de cet
examen, une coloscopie classique
restera nécessaire pour les retirer.
La coloscopie nécessite un intestin propre. Le patient doit suivre
pendant deux jours un régime sans résidus et prendre une solution
de lavement intestinal. L’examen proprement dit s’effectue de plus en
plus souvent sous sédation profonde, en présence d’un anesthésiste.
Dr Koen Thorrez: «Comme il s’agit d’un examen de dépistage et qu’il
faut pouvoir motiver les patients à se soumettre à une coloscopie de
contrôle quelques années plus tard, la coloscopie ne peut pas être
une expérience traumatisante. C’est pourquoi nous optons souvent
pour un examen sous sédation profonde, même pour les patients
souffrant de problèmes cardiaques ou pulmonaires. Le patient qui le
Dr. Koen Thorrez
souhaite peut opter pour une sédation légère. Dans ce cas, c’est le gastro-entérologue qui administre lui-même un narcotique léger et un analgésique morphinique.» Comme la campagne de
dépistage a entraîné une forte augmentation du nombre de coloscopies, il a été décidé de consacrer à cet examen une clinique de jour spécialisée, distincte de la clinique de jour ordinaire.
Écho-endoscopie
Dr. Marie Gallant
Lorsque des tumeurs malignes sont découvertes, il est important
de savoir dans quelle mesure elles ont franchi la paroi de l’intestin
et si les ganglions voisins sont touchés. Quand il s’agit d’une tumeur
au rectum, elle peut être examinée par écho-endoscopie. La gastroentérologue Marie Gallant a suivi une formation spécifique et cet
examen est désormais aussi proposé à Ypres. Dr Marie Gallant: «À
l’extrémité de l’écho-endoscope, ce n’est pas une caméra qui est installée, mais une sonde échographique. Le résultat de cet examen est
déterminant pour la stratégie à suivre et pour l’ordre des différentes
parties du traitement: radiothérapie, chimiothérapie et intervention
chirurgicale (ndlr: pour en savoir plus sur les nouvelles technologies chirurgicales transanales, voir p.6). L’écho-endoscopie s’utilise
d’ailleurs aussi pour les tumeurs à l’œsophage et au pancréas ainsi
qu’en cas de problèmes au canal biliaire.»
Les trois gastro-entérologues, à savoir le Dr Bart van Besien, le Dr Koen Thorrez et le Dr Marie Gallant, forment une association au sein du groupe de Médecine interne.
5
6
TaTME
double
intervention
> Pour procéder à l’ablation de polypes et de
tumeurs superficielles au niveau du rectum, il
n’est, dans la plupart de cas, plus nécessaire
d’opérer en incisant l’abdomen. L’opération
endoscopique transanale (TEO) permet une autre
approche. Cette même technique TEO s’avère aussi
très utile pour procéder à une proctectomie. <
Chirurgie
‘fast track’
Actuellement les patients
constatent que la récupération après une intervention de chirurgie abdominale, même après une
chirurgie ouverte, se fait
de plus en plus vite. Ceci
a été possible parce qu’on
a abandonné la préparation intestinale, explique
le docteur Lieven Dedrye
(chirurgie abdominale).
«C’est en effet un des
principaux piliers de la
récupération rapide après
chirurgie. Ce concept est
connu dans le monde
anglo-saxon sous le nom
de ‘Enhanced Recovery
After Surgery’ ou ERAS
en abrégé. Le patient
ne doit être à jeun que
quelques heures avant
l’intervention et il peut
boire très vite après
l’opération. Un intestin qui
n’a pas fait l’objet d’une
préparation se remet à
fonctionner beaucoup
plus rapidement. Cette
méthode permet de
raccourcir la durée de
l’hospitalisation. Nous
appliquons déjà ce
principe de ‘fast track’
au sein du service, mais
nous allons bientôt
formaliser cette pratique
dans un protocole, pour
permettre au patient et au
médecin généraliste d’être
informés clairement sur
ce qui va exactement se
passer.»
Un tube rigide muni d’une caméra et de deux canaux
de travail et que le chirurgien introduit par voie anale
permet de procéder à l’ablation de polypes et de
certaines tumeurs rectales. Les instruments utilisés
sont comparables à ceux utilisés dans le cadre
d’une opération endoscopique et il n’est donc plus
nécessaire de faire des incisions dans la peau. «Une
opération endoscopique transanale ou TEO permet
dans beaucoup de cas de procéder à l’ablation de
polypes d’un certain volume et de tumeurs rectales,
sans devoir sacrifier le rectum», comme l’explique
le docteur Lieven Dedrye. «Il faut cependant qu’il
s’agisse de tumeurs invasives T1 précoces, à faible
risque de métastase. En pareil cas, la TEO est une
solution moins invasive qu’une opération classique
consistant à procéder à l’ablation complète du rectum
par une opération classique ou laparoscopique. Cette
intervention classique est plus lourde et le risque de
complications est plus élevé.»
Une étude d’Oncozuidwest (la synergie oncologique
entre le CH Jan Yperman, l’hôpital ‘OLV van Lourdes’
de Waregem et l’AZ Groeninge Kortrijk) a montré que
la TEO est effectivement une bonne alternative pour
l’ablation des grands polypes rectaux et que l’ablation
totale du rectum a pu être évitée dans la moitié des cas
de tumeurs rectales invasives précoces. Cette étude
KBC-Votre Partenaire
pour une vie meilleure
Le docteur Lieven Dedrye
a été présentée au congrès annuel de la European
Society of Coloproctology (ESCP) à Barcelone.
OPÉRATION SIMULTANÉE
La TEO est appliquée au CH Jan Yperman depuis peu
et récemment, cette technique a fait l’objet d’une nouvelle application. Lorsqu’il est nécessaire de procéder
à l’ablation complète du rectum, cette technique offre
une solution à un problème ancien.
Dr Dedrye: «Lorsqu’une proctectomie est inévitable,
nous préférons la réaliser par opération endoscopique.
Le résultat est aussi satisfaisant qu’avec la
chirurgie ouverte, mais le patient récupère plus vite.
L’anatomie spécifique du rectum rend cependant
difficile d’atteindre d’une façon correcte les derniers
centimètres qui se situent littéralement dans un
angle difficile. C’est alors qu’il faut avoir recours à
l’exérèse totale du mésorectum par voie transanale
(TaTME). Il s’agit de la combinaison d’une opération
laparoscopique abdominale et d’une intervention
endoscopique par voie anale. Nous parvenons ainsi
à retirer convenablement le rectum dans sa totalité.
Cette technique combinée nécessite l’intervention
simultanée de deux chirurgiens spécialisés dans
l’endoscopie colorectale: un qui s’occupe de la
laparoscopie abdominale et un qui s’occupe de
l’endoscopie transanale.»
La TaTME a été appliquée pour la première fois en
2013. L’équipe chirurgicale du centre hospitalier
yprois a suivi rapidement. Cette intervention a déjà été
pratiquée chez 5 patients depuis mars 2015.
Info: Secrétariat Chirurgie, 057 35 72 00
[email protected]
Portez-vous
mieux.
Vous voulez rester en bonne santé. Aussi en tant
qu’établissement de soins. En tant qu’entreprise, vous
voulez rester maître de l’évolution des affaires. Continuer
à planifier. Relever tous les défis. Nuit et jour. Nuit
après nuit. Votre remède ? Un véritable partenaire à part
entière. Quelqu’un qui vous comprend. Qui vous assiste.
Quelqu’un qui partage votre conception des choses.
Quelqu’un qui connaît bien les difficultés propres à votre
secteur. Quelqu’un de la trempe du Chargé de relations
«Social Profit KBC» qui vous garantit le meilleur service,
qui vous aide à investir. Dans le matériel. Dans le personnel. Dans les gens qui sont prêts à payer de leur personne.
Pour le bien de tous. Pour le bien d’autrui. Afin que tous
aient une qualité de vie meilleure.
Y compris vous !
www.kbc.be
De gauche à droite: les docteurs Johan Boury, Filip Lefevere et Luc Verbanck.
Etre rapidement
sur pied…
> Une durée d’hospitalisation plus courte, un rétablissement
plus rapide et un patient satisfait: voilà les objectifs du
Rapid Recovery. Ce concept a été conçu pour accompagner le
patient qui subit une opération de la hanche ou du genou. <
Les patients qui ont reçu une prothèse de la hanche ou du genou
au CH Jan Yperman bénéficient depuis plus de 10 ans d’un
programme d’accompagnement baptisé ‘Avanti’. Récemment ce
programme de soins a été amélioré en y introduisant le concept
de ‘Rapid Recovery’. Dr Johan Boury (service d’orthopédietraumatologie): “Actuellement nous allons encore plus loin au
niveau de l’information, de l’anesthésie, de la chirurgie, des
soins de plaie et de la rééducation, le tout avec le concours d’un
expert externe. L’objectif reste inchangé: limiter la durée de
l’hospitalisation et d’avoir un patient satisfait qui est rapidement
sur pied. Pour y arriver, nous faisons en sorte de limiter au
maximum l’impact psychologique pour le patient et ses proches.”
Tout d’abord, on pratique ce qu’on appelle la ‘gestion des attentes’.
«Certains patients sont trop optimistes quant au résultat, tandis
que d’autres sont trop inquiets. Nous essayons d’orienter le
patient vers la réalité en lui expliquant clairement ce que l’on peut
attendre de l’intervention.» L’approche immédiatement avant,
pendant et après l’opération a également été affinée. En concertation avec le docteur Luc Verbanck et ses collègues anesthésistes,
on évite les narcoses qui provoquent un état nauséeux au réveil
ou qui affectent le système locomoteur. On préfère utiliser une
anesthésie locale par infiltration, en combinaison avec un neurobloquant local. Dr Boury: «En optant pour ce mode d’anesthésie,
les patients sont rapidement capables de se lever d’une façon
autonome et de marcher, disons déjà après une petite heure de
l’intervention. Grâce à cela, le Dr Filip Lefevere et ses collègues
peuvent démarrer plus rapidement la rééducation. Rapid Recovery
est un exemple parfait de coopération multidisciplinaire entre les
chirurgiens, les anesthésistes, le personnel infirmier, les kinés,
les ergothérapeutes, le service des admissions, le service social…
Chaque maillon de la chaîne est important.»
Info: Service Orthopédie - traumatologie,
057 35 73 70, [email protected]
Le ménisque
artificiel
sous la loupe
> Lorsqu’un patient qui a subi une opération du ménisque,
continue à se plaindre de douleurs au niveau du genou, un
implant méniscal s’impose dans la plupart des cas. Le docteur
François Hardeman (Orthopédie-Traumatologie) a étudié la
meilleure manière d’implanter un ménisque artificiel. <
Le docteur François Hardeman
Le ménisque fonctionne comme un amortisseur dans le genou.
Si on le retire (ne fût-ce qu’en partie), le cartilage risque de subir
une pression trop importante. Certains patients ressentent des
douleurs persistantes et, en pareil cas, la pose d’un ménisque
artificiel s’impose. Depuis la première implantation d’un
ménisque il y a quinze ans, la technique a fortement évolué.
Dr Hardeman: «Les premiers implants méniscaux étaient fabriqués à partir de tissus animaliers. Actuellement ces implants
sont en matière synthétique et plus précisément en polyuréthane.
Une bonne fixation est la clé pour obtenir un bon résultat.»
Au cours de sa dernière année d’orthopédie à la KU Leuven,
le Dr Hardeman a étudié les techniques utilisées pour fixer
un ménisque artificiel. Il fut le premier à se pencher sur la
question. «J’ai cousu de diverses manières les implants dans
des ménisques provenant de genoux de porcs. Des tests
biomécaniques au banc d’étirement ont permis de montrer que
la structure diagonale est la plus solide. J’ai aussi comparé les
matériaux de suture et je me suis rendu compte que les sutures
lisses ont une meilleure résistance biomécanique que les
sutures tressées.»
Cela fait déjà trois ans que le docteur Hardeman applique cette
technique au centre hospitalier. Au mois de janvier, son étude a
été publié dans la revue ‘Knee Surgery, Sports, Traumatology,
Arthroscopy’. «Cela reste malgré tout une opération assez rare»,
explique-t-il. «Un ménisque artificiel coûte cher et seuls les
patients qui n’ont aucune lésion au niveau du cartilage entrent
en ligne de compte.»
Pour le texte complet de l’étude,
voir www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23579226
Info: Secrétariat Orthopédie-traumatologie,
057 35 73 70, [email protected]
7
8
Lifting à Wervik
> Au moment où le département locomoteur de
l’ancien hôpital Sint-Jan de Wervik a été repris
par le CH Jan Yperman, il y a deux ans, les
travaux concernant une rénovation importante
faisaient déjà partie des priorités de l’agenda.
Les transformations ont commencé en mai
dernier et le campus rénové sera mis en service à
la mi-septembre. <
De l’expo ‘Mens en Oorlog’ (dr. Alliet)
Avis de
recherche:
des œuvres
d’art
Chaque trimestre, un
artiste (occasionnel ou
non) a l’occasion d’exposer
ses œuvres au centre hospitalier. Les parois lelong
des escaliers menant
à l’auditoire sont à leur
disposition. «Les médecins généralistes de la
région sont également en
mesure d’exposer leurs
dessins, toiles, photos…»,
explique Cientia Cornille.
«Les œuvres doivent être
éthiquement justifiées
et s’adresser à un large
public. Elles ne peuvent
pas revêtir un caractère
idéologique ou choquant.»
Intéressé(e)? Introduisez
votre demande auprès
du groupe de travail ‘Art,
décoration et embellissement’ du centre hospitalier Jan Yperman, à
l’adresse cientia.cornille@
yperman.net,
057 35 70 15
Les aménagements effectués à Wervik avaient
comme but le groupement des services dans le but
d’en rendre l’utilisation plus confortable.
«Le département locomoteur compte 24 lits Sp»,
explique Jan Blontrock (directeur du personnel
infirmier). «Sp signifie soins spéciaux: ces lits sont
destinés aux patients qui ont besoin d’une période de
rééducation plus longue. Mais l’espace était mal aménagé: les chambres se trouvaient au premier étage et
la salle de rééducation au rez-de-chaussée. Il fallait
entreprendre chaque fois tout un déménagement
pour y amener le patient dans son lit ou en chaise
roulante. Ce problème est désormais résolu. Dorénavant, l’espace de rééducation se trouve également au
premier étage, au bout du couloir.»
Il y avait encore quelques chambres et pièces non
occupées ou qui servaient de local de stockage, de
bureau ou de salle de réunion. «Le bâtiment a subi
d’importantes transformations», nous explique Rik
Persyn (service technique). «Plusieurs murs ont été
abattus dans le but d’aménager une grande salle
pouvant accueillir les appareils de rééducation. À côté
de cette salle, il y a une petite pièce polyvalente avec
kitchenette, où les patients peuvent réapprendre à
cuisiner. Il y a également un bureau séparé pour la
logopédie et la coordination de la qualité. Nous avons
rafraîchi tout l’étage en adaptant la couleur des murs
et en prévoyant une TV par lit... Il s’agit donc d’une
amélioration importante tant pour les patients que
pour le personnel. Les travaux n’ont guère occasionné
de nuisances, car nous avons pu fermer cette partie
du couloir et le campus a continué à fonctionner
normalement.»
Info: Campus Wervik, 057 35 62 40
[email protected]
Départ et entrées
en service
> Deux nouveaux médecins ont rejoint le campus
de Wervik: le docteur Emmy Vanneste et le
docteur Koen Vercaemer. Ce couple – dans
tous les sens du mot – remplace le docteur Jan
D’Hoore qui a pris sa retraite. <
Dans les années ’60, l’hôpital de Wervik devint un arrêt
fréquent pour le docteur D’Hoore lorsqu’il se rendait
au chevet de ses patients. «En 1978, après avoir suivi
une spécialisation complémentaire en gériatrie, j’ai
repris la permanence médicale. L’hôpital comptait
alors 60 lits et il était dirigé par les sœurs Augustines.
Beaucoup de choses ont changé depuis lors, mais j’ai
toujours aimé travailler dans cet hôpital.»
Le 1er avril dernier, le docteur D’Hoore a passé la
torche à ses collègues généralistes les docteurs Vanneste et Vercaemer, qui sont mariés et qui tiennent un
cabinet commun à Wervik. Ils se partagent également
les tâches au campus de Wervik. «Nous nous y rendons
à tour de rôle pour régler les problèmes médicaux»,
explique le Dr Vanneste. «Détecter les infections à
temps et en assurer le suivi, adapter la médication…
Quel que soit le problème qui se pose, c’est notre rôle
De gauche à droite: les docteurs Koen Vercaemer, Emmy Vanneste et
Jan D’Hoore.
de le résoudre.» Cette activité est un complément passionnant à leur travail au cabinet, confirme son époux.
Dr Vercaemer: «Il est agréable de travailler dans un
cadre nouveau. Cela nécessite parfois d’adopter une
approche légèrement différente par rapport à celle
pratiquée au cabinet: sur le campus, nous travaillons
en étroite collaboration avec le gériatre Bart Werbrouck et les physiothérapeutes Geert Moyaert et Filip
Lefevere du CH Jan Yperman, et avec l’équipe d’infirmières. L’esprit d’équipe est excellente et l’ambiance y
est familiale. Les patients le confirment d’ailleurs: ils
sont contents et se sentent ici chez eux.»
Info: Campus Wervik, 057 35 62 40
[email protected]
Téléchargement