PB- PP B- 15617 -mail BELGIE(N) - BELGIQUE BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE HOSPITALIER JAN YPERMAN IEPER/POPERINGE - ANNÉE 16 - SEPTEMBRE 2015 - N° 27 www.yperman.net Partenaires de soins Aussi Sp Gériatrie 2 Cardiologie 3 Pleins feux sur 4-5 TaTME 6 Rapid recovery 7 >Le centre hospitalier Jan Yperman a toujours accordé beaucoup d’importance à une bonne coopération avec les médecins généralistes de la région. Ce partenariat sera encore renforcé dans les années à venir, comme le promet le docteur Lieven Allaert, médecin en chef. «Le rôle du médecin généraliste s’orientera davantage vers celui de coordinateur des soins.» < De gauche à droite: dr. Jan De Groote, dr. Joke Fouvry, dr. Koen Bacquaert, dr. Benoit Denys, dr. Sigfried Provoost, dr. Wim Debrabandere, dr. Olivier Rouseu, dr. Peter Chielens, dr. Geert Dekorte. Le cercle de médecins généralistes Westhoek a élu un nouveau conseil d’administration au début de l’année. Ce renouvellement a été une véritable cure de jouvence puisque, 7 membres sur les 10 sont nouveau. «Au début, chacun a un peu cherché ses marques», explique le nouveau président Geert Dekorte, médecin généraliste à Dikkebus. «Les premiers résultats sont très prometteur. Nous voulons constituer une équipe dynamique et nous avons l’ambition de travailler dans la transparence. Le nouveau site a été rendu aussi clair et aussi facile à consulter que possible.» Lifting à Wervik 8 CONCERTATION INTENSIVE Y-mail est le magazine du centre hospitalier Jan Yperman Briekestraat 12 – 8900 Ypres T 057 35 35 35 [email protected] www.yperman.net E.R. : Eric Luyckx Coordination : Jan Blontrock [email protected] P806231 Y-mail est réalisé par f-twee communication T 09 265 97 20 www.f-twee.be Toelating gesloten verpakking 8/161 Afgiftekantoor Ieper-X Terugzendadres: Briekestraat 12, 8900 Ieper Nederlandse versie op aanvraag Sur le site www.huisartsenwesthoek.be, les patients sont en mesure de trouver la liste des généralistes proches de chez eux ainsi que des informations sur le régime des gardes. L’organisation de ce service de garde (pour Ypres, Langemark-Poelkapelle, Vleteren, Heuvelland et Poperinge) est une des missions les plus importantes du cercle de médecins généralistes. Une autre tâche moins visible, mais tout aussi importante, consiste à organiser la concertation entre la première et la deuxième ligne, donc entre les médecins généralistes, les spécialistes, l’hôpital, le personnel infirmier, les praticiens paramédicaux et les institutions de soins. «Les pouvoirs publics veulent un approfondissement des réseaux horizontaux et verticaux dans les régions de soins», explique le docteur Lieven Allaert. «Le médecin généraliste jouera un rôle essentiel, car c’est lui qui sera de plus en plus le coordinateur des soins médicaux et paramédicaux qui sont prodigués au patient.» La coopération entre le généraliste et l’hôpital est un élément crucial des soins. Cela fait déjà plusieurs années que le CH Jan Yperman invite les cercles de médecins généralistes à des concertations. Cette coopération passera bientôt à la vitesse supérieure. Dr Dekorte: «A partir du mois de septembre, nous allons planifier des réunions de concertation entre les délégués du cercle de médecins généralistes et des différentes disciplines présentes au centre hospitalier. De cette manière, on pourra discuter des souhaits et aspirations de chacun. Ces contacts intensifs permettront d’offrir des soins encore meilleurs.» L’accréditation a déjà permis d’optimaliser la communication avec les généralistes, affirme le docteur Allaert. «Pensez à la transmission correcte et rapide des lettres de sortie, à l’accès au dossier médical et au transfert du trajet préopératoire vers le médecin généraliste. La prochaine procédure d’accréditation ira encore plus loin sur cette voie.» Dr Geert Dekorte: «C’est une satisfaction pour le ­médecin généraliste de pouvoir diriger le patient près de son domicile pour obtenir des soins de qualité, mais il est toujours possible de faire mieux. Nous sommes optimistes quant aux résultats de cette concertation.» Info: www.huisartsenwesthoek.be [email protected] 2 Rééducation gériatrique multidisciplinaire Sp Gériatrie De gauche à droite: dr. Bart Werbrouck, Lynn Crombez, dr. Geert Gabriel, Chantal Catteeuw, Ellen Detavernier et dr. Philip Van Belle. Absent sur la photo: Hendrik Vandaele. >Tous les patients gériatriques sont désormais réunis sous un même toit. Le déménagement du département Sp Gériatrie, qui accueille 21 patients gériatriques souffrant d’un problème mental, fut l’avant-dernière phase du déménagement vers le troisième étage du nouveau bâtiment. La dernière phase de ce programme sera l’ouverture, dans le courant du mois de septembre, d’un troisième service G classique (G2) au deuxième étage. < Le nouveau bloc G abritait déjà deux sections ‘ordinaires’ de gériatrie, avec au total 76 lits. Depuis le déménagement du service de gériatrie Sp, qui accueille des patients gériatriques souffrant de problèmes mentaux, tous les patients sont à présent réunis dans le même bloc. Le docteur Philip Van Belle (chef de service): «L’étage supérieur est réservé à 21 patients gériatriques présentant un profil spécifique: des patients souffrants de moments d’égarement, d’absences, de confusion, de démence, de dépression, etc. On leur a donc prévu l’espace nécessaire pour que les patients puissent bouger et marcher à loisir. Des espaces déparés distincts pour les personnes qui veulent s’isoler du groupe pendant un certain temps ont également été emménagés.» Les gériatres responsables sont les docteurs Van Belle, Geert Gabriel et Bart Werbrouck. L’équipe, responable des soins, se compose d’infirmières gériatriques et d’infirmières psychiatriques. Un diététicien, un psychologue, un ergothérapeute et une infirmière sociale sont en mesure de renforcer cette équipe lorsque ceci est nécessaire. Dr Van Belle: «De cette manière, nous pouvons aider les patients sous l’angle de diverses expertises. L’accent est mis sur l’accompagnement et le soutien pratique et psychologique. Les journées des patients sont structurées, ce qui est essentiel à leur rééducation.» Les patients admis au Sp Gériatrie y séjournent en moyenne un mois. «Pendant tout ce temps, les patients sont aidés et stimulés à se laver eux-mêmes, à manger par eux-mêmes… Bref, à retrouver leur autonomie. Après leur séjour dans ce service, deux tiers des patients vont pour la première fois dans une résidence services. Les autres rentrent chez eux, mais avec un maximum de soins à domicile.» Info: Sp Gériatrie, 057 35 64 81, [email protected] www.yperman.net/geriatrie Nouveaux médecins DR ELS VIAENE APR. BIOL. STIJN JONCKHEERE Service de Cardiologie Laboratoire de Biologie clinique Vu que son père fut médecin généraliste, le docteur Els Viaene a été plongée, en quelque sorte, dans la médecine depuis sa plus tendre enfance. «Je me suis spécialisée en cardiologie parce que cette spécialité couvre un large éventail de pathologies allant de problèmes électriques à des problèmes de valve en passant par des pannes de pompe et ce, à tous les âges.» La cardiologue, qui vient d’être diplomée, débutera au centre hospitalier Jan Yperman en janvier 2016. «Je vais me consacrer à la cardiologie générale, mais également à la rééducation. Je me réjouis déjà de pouvoir travailler dans cet hôpital de pointe équipé d’un nouveau cathlab, et disposant d’une équipe de collègues dynamiques.» Stijn Jonckheere intègre le Laboratoire de Biologie clinique à partir du 15 octobre. «Après mon assistanat, j’ai opté pour un ‘Fellowship Clinique’ de deux ans à l’OLV à Alost afin de me perfectionner en microbiologie. Au centre hospitalier Jan Yperman, mes domaines spécifiques se situent également au niveau de la microbiologie ainsi que la biologie moléculaire et la sérologie. J’ai hâte de commencer. En décrochant le label de qualité JCI, le centre hospitalier a prouvé qu’il est capable de travailler en équipe. Cette mentalité est indispensable pour optimaliser en permanence les soins aux patients.» Après une formation complémentaire en mycologie médicale, gestion des antibiotiques et maladies infectieuses, Stijn Jonckheere suit actuellement un master supplémentaire en hygiène hospitalière. «À partir du second semestre 2016, c’est moi qui reprendrai les tâches de l’hygiéniste hospitalier Rafael Joseph.» Info: Laboratoire de Biologie clinique, 057 35 73 20, [email protected] Info: Secrétariat Cardiologie – Pneumologie 057 35 71 90, [email protected] Louvain De gauche à droite: le docteur Veerle Soufflet, prof. dr. Werner Budts et le docteur Els Troost. > Tous les trois mois, un cardiologue de l’UZ Leuven se rend au CH Jan Yperman, pour y assurer, avec la cardiologue Veerle Soufflet, le suivi de patients adultes souffrant d’une maladie cardiaque congénitale stable. < Certaines malformations cardiaques congénitales complexes requièrent un suivi pointu par un spécialiste dans un centre universitaire. Actuellement, les patients stables ont, dans la plupart des cas, la possibilité d’obtenir ce suivi dans leur propre région grâce à une coopération unique avec le professeur Werner Budts de l’UZ Leuven, qui est un expert au niveau des maladies cardiaques congénitales chez les adultes. Le professeur Budts se rend à Ypres tous les trois mois pour y assister à des consultations conjointes avec la cardiologue yproise Veerle Soufflet. Professeur Budts: «C’est le médecin qui se rend chez renforce Ypres le patient et non l’inverse. Je viens à Ypres, ou bien personnellement, ou c’est ma collègue, le docteur Els Troost, qui se déplace.» Le docteur Veerle Soufflet a fait de la recherche au niveau des maladies cardiaques congénitales durant ses stages à l’université. Au cours des trois dernières années, elle s’est rendue chaque semaine à Louvain pour assurer des consultations avec le professeur Budts et le docteur Troost. Cette expérience s’avère actuellement très utile. Dr Soufflet: «Les collègues de Louvain viennent passer ici une demi-journée quatre fois par an. Le reste du temps, nous disposons de suffisamment de savoir-faire en cardiologie pour évaluer, par exemple, si un patient peut être suivi à Ypres ou s’il est préférable de le diriger à Louvain.» Info: Secrétariat Cardiologie – Pneumologie 057 35 71 90, [email protected] L’aine ou le poignet? > Au cathlab du CH Jan Yperman, les cathéters se posent aussi bien au niveau de l’aine qu’au niveau du poignet. «Ceci est possible pour environ 70 % de nos patients», explique le cardiologue Dries De Cock. < Depuis un quart de siècle le cathétérisme cardiaque se pratique en passant via la veine fémorale. En effet, cette voie d’accès était la seule voie suffisamment large permettant l’introduction des gaines de cathéter d’un diamètre d’environ 4 mm. «Actuellement le diamètre des cathéters ne font plus que 1,5 à 2 mm », ajoute le docteur De Cock. «Nous pouvons donc souvent passer par l’artère radiale au niveau du poignet, pourvu que celle-ci soit suffisamment large. Ceci n’est pas toujours le cas, entre autres chez les femmes, les patients diabétiques et les patients plus âgés. Environ 7 patients sur 10 entrent en ligne de compte pour cette technique.» Cette procédure est proposée depuis 18 mois au cathlab du CH Jan Yperman. Dr De Cock: «Même lorsqu’elle est effectuée correctement, la procédure via l’aine présente un risque d’hémorragie de l’ordre de 2 à 3 %. La prudence s’impose, d’autant plus que beaucoup de nos patients prennent des anticoagulants. Les complications se limitent la plupart du temps à des ecchymoses. Plus rarement, il peut se produire une hémorragie au niveau du rétropéritoine. La procédure via le poignet ne provoque aucune hémorragie. Elle offre également plus de confort au patient qui ne doit pas porter de pansement compressif et qui peut s’asseoir directement à table. En cas de procédure par l’aine, le patient doit rester alité pendant 6 à 12 heures avec la jambe en position tendue.» Info: Service de Cardiologie 057 35 71 90 [email protected] Un robot comme Pharmacien La pharmacie vient d’être équipée d’un nouveau robot – qu’on a appelé ‘Botti’. Ce robot met à la disposition des différents postes infirmiers tous les médicaments à administrer par voie orale. Après avoir été testé pendant plusieurs mois dans le département de gériatrie G1, l’utilisitation du robot sera déployé dans les autres services à partir du mois de septembre. Eveline Lauwers (pharmacienne en chef): «Le robot est couplé à la prescription électronique aux patients. Il prépare toutes les 24 heures les médicaments à prendre par voie orale pour chaque patient et ceci dans l’ordre de leur administation.» D’où vient le nom Botti? «Les collaborateurs du centre hospitalier ont organisé un concours et ils ont adopté le nom du premier pharmacien de la Belgique: Thomas Botti. Ce nom est en outre facile à retenir et à prononcer.» 3 4 Pleins feux sur la prévention du carcinome colorectal Les patients dont le test des selles donne un résultat positif sont envoyés par leur généraliste chez un gastro-entérologue pour subir une coloscopie. Cet examen est pratiqué la plupart du temps sous sédation légère ou profonde en présence d’un anesthésiste. La campagne de promotion de l’examen de dépistage du cancer du côlon a remporté un franc succès. Dans les hôpitaux, le délai d’attente pour le test de suivi, c’est-à-dire la coloscopie, s’est considérablement allongé. C’est pourquoi le centre hospitalier Jan Yperman a pris l’initiative d’ouvrir une clinique de jour dédicacée pour cet examen. Le délai d’attente n’est maintenant plus que d’une petite semaine. Tous les hommes et femmes âgés de 56 à 74 ans ont reçu ou vont bientôt recevoir par la poste une invitation à se soumettre à un test gratuit des selles. L’invitation est accompagnée d’un kit de prélèvement permettant de récolter un échantillon de selles. Environ la moitié des personnes contactées ont participé en renvoyant l’échantillon au labo. Deux semaines plus tard, le patient et le médecin reçoivent le résultat, comme l’explique le gastro-entérologue Bart van Besien. «L’on utilise le test iFOBT qui vise à détecter la présence de sang occulte dans les selles, ce qui peut être dû à la présence de polypes ou de tumeurs. Le test iFOBT détecte spécifiquement l’hémoglobine humaine provenant du côlon. L’ancien test donnait aussi un résultat positif lié à la présence de sang dans le tractus gastro-intestinal supérieur et à la présence de sang animal. Le fait de manger de la viande rouge ne donne plus aujourd’hui un résultat positif au test.» Info: secrétariat de Médecine interne, 057 35 72 70, [email protected] Ablation de polypes Environ la moitié des iFOBT sont négatifs. Lorsqu’une personne a un test positif, son médecin généraliste l’envoie passer une coloscopie. Dr Koen Thorrez (gastro-entérologue): «Lors des coloscopies, nous découvrons chez 25 à 30 % des patients des polypes qui sont enlevés directement au cours de l’examen. La plupart sont bénins, mais certains peuvent dégénérer en carcinome. En cas de doute sur la nature de la lésion, on effectue une biopsie. Les polypes enlevés sont systématiquement envoyés au labo pour un examen anatomopathologique par le pathologiste. Dans 10 % des cas, nous détectons un carcinome colorectal et une intervention chirurgicale est alors nécessaire. Le taux de survie dépend fortement du stade de la tumeur. À un stade précoce et superficiel de la tumeur, le taux de survie s’élève à 95 % des patients.» Dr Bart van Besien: «Lorsque la coloscopie est négative – aucun polype ni tumeur – un contrôle tous les dix ans suffit. Le délai est ramené à cinq ans lorsque l’on constate la présence d’un cancer du côlon à un stade précoce. Lorsque des polypes sont enlevés, un suivi intensif est nécessaire. Pour les polypes à faible risque, un contrôle tous les cinq ans suffit. Si les polypes font plus d’un centimètre ou qu’ils ont une forme suspecte, le délai est tous les trois ans.» Dr. Bart van Besien Prévention du cancer Chiffres et faits • 40 à 50 % de la population développe au cours de sa vie des polypes au niveau du gros intestin. La plupart restent bénins. • Chaque année, plus de 5.000 Flamands sont atteints d’un cancer du côlon. C’est la deuxième forme de cancer la plus répandue chez la femme et la troisième chez l’homme. • Environ 1.750 personnes décèdent chaque année en Flandre des suites d’un cancer du côlon. Le dépistage généralisé permettra de faire reculer ce nombre de décès de 400 unités. • Plus ce cancer est détecté à un stade précoce, meilleur est le pronostic, le taux de survie atteignant alors 95 % des patients. En cas de métastases, le taux de survie retombe à seulement 10 %. Facteurs de risque? L’âge et les antécédents familiaux sont des facteurs de risque important du cancer du côlon. Le tabac, l’alcool, l’obésité, la viande rouge et le manque d’exercice augmentent également le risque. Promenade virtuelle Sédation profonde ou légère? Il n’est parfois pas possible de réaliser une coloscopie classique, par exemple lorsque le patient a un côlon anormalement long ou pour d’autres raisons. Dans ce cas, on peut malgré tout pratiquer un dépistage par le biais d’une coloscopie virtuelle. Dr Sofie Allewaert (service d’imagerie médicale): «Il s’agit en fait d’un examen CT à faible dose. Comme pour la coloscopie classique, l’intestin doit être préparé. Un marqueur fait en sorte de colorer les selles résiduelles afin de bien voir la différence avec les polypes. Le patient reçoit d’abord un antispasmodique. Ensuite, nous insufflons du CO2 dans le rectum au moyen d’une sonde afin de dilater l’intestin de telle manière que les petites lésions ne puissent pas rester cachées dans les plis de l’intestin. Nous faisons ensuite un scan en position couchée dorsale et un en position couchée ventrale. Un logiciel convertit les images en images 3D, ce qui nous permet de nous promener virtuellement dans le côlon du patient.» La coloscopie virtuelle est rapide et moins invasive. Mais si l’on découvre des polypes suspects lors de cet examen, une coloscopie classique restera nécessaire pour les retirer. La coloscopie nécessite un intestin propre. Le patient doit suivre pendant deux jours un régime sans résidus et prendre une solution de lavement intestinal. L’examen proprement dit s’effectue de plus en plus souvent sous sédation profonde, en présence d’un anesthésiste. Dr Koen Thorrez: «Comme il s’agit d’un examen de dépistage et qu’il faut pouvoir motiver les patients à se soumettre à une coloscopie de contrôle quelques années plus tard, la coloscopie ne peut pas être une expérience traumatisante. C’est pourquoi nous optons souvent pour un examen sous sédation profonde, même pour les patients souffrant de problèmes cardiaques ou pulmonaires. Le patient qui le Dr. Koen Thorrez souhaite peut opter pour une sédation légère. Dans ce cas, c’est le gastro-entérologue qui administre lui-même un narcotique léger et un analgésique morphinique.» Comme la campagne de dépistage a entraîné une forte augmentation du nombre de coloscopies, il a été décidé de consacrer à cet examen une clinique de jour spécialisée, distincte de la clinique de jour ordinaire. Écho-endoscopie Dr. Marie Gallant Lorsque des tumeurs malignes sont découvertes, il est important de savoir dans quelle mesure elles ont franchi la paroi de l’intestin et si les ganglions voisins sont touchés. Quand il s’agit d’une tumeur au rectum, elle peut être examinée par écho-endoscopie. La gastroentérologue Marie Gallant a suivi une formation spécifique et cet examen est désormais aussi proposé à Ypres. Dr Marie Gallant: «À l’extrémité de l’écho-endoscope, ce n’est pas une caméra qui est installée, mais une sonde échographique. Le résultat de cet examen est déterminant pour la stratégie à suivre et pour l’ordre des différentes parties du traitement: radiothérapie, chimiothérapie et intervention chirurgicale (ndlr: pour en savoir plus sur les nouvelles technologies chirurgicales transanales, voir p.6). L’écho-endoscopie s’utilise d’ailleurs aussi pour les tumeurs à l’œsophage et au pancréas ainsi qu’en cas de problèmes au canal biliaire.» Les trois gastro-entérologues, à savoir le Dr Bart van Besien, le Dr Koen Thorrez et le Dr Marie Gallant, forment une association au sein du groupe de Médecine interne. 5 6 TaTME double intervention > Pour procéder à l’ablation de polypes et de tumeurs superficielles au niveau du rectum, il n’est, dans la plupart de cas, plus nécessaire d’opérer en incisant l’abdomen. L’opération endoscopique transanale (TEO) permet une autre approche. Cette même technique TEO s’avère aussi très utile pour procéder à une proctectomie. < Chirurgie ‘fast track’ Actuellement les patients constatent que la récupération après une intervention de chirurgie abdominale, même après une chirurgie ouverte, se fait de plus en plus vite. Ceci a été possible parce qu’on a abandonné la préparation intestinale, explique le docteur Lieven Dedrye (chirurgie abdominale). «C’est en effet un des principaux piliers de la récupération rapide après chirurgie. Ce concept est connu dans le monde anglo-saxon sous le nom de ‘Enhanced Recovery After Surgery’ ou ERAS en abrégé. Le patient ne doit être à jeun que quelques heures avant l’intervention et il peut boire très vite après l’opération. Un intestin qui n’a pas fait l’objet d’une préparation se remet à fonctionner beaucoup plus rapidement. Cette méthode permet de raccourcir la durée de l’hospitalisation. Nous appliquons déjà ce principe de ‘fast track’ au sein du service, mais nous allons bientôt formaliser cette pratique dans un protocole, pour permettre au patient et au médecin généraliste d’être informés clairement sur ce qui va exactement se passer.» Un tube rigide muni d’une caméra et de deux canaux de travail et que le chirurgien introduit par voie anale permet de procéder à l’ablation de polypes et de certaines tumeurs rectales. Les instruments utilisés sont comparables à ceux utilisés dans le cadre d’une opération endoscopique et il n’est donc plus nécessaire de faire des incisions dans la peau. «Une opération endoscopique transanale ou TEO permet dans beaucoup de cas de procéder à l’ablation de polypes d’un certain volume et de tumeurs rectales, sans devoir sacrifier le rectum», comme l’explique le docteur Lieven Dedrye. «Il faut cependant qu’il s’agisse de tumeurs invasives T1 précoces, à faible risque de métastase. En pareil cas, la TEO est une solution moins invasive qu’une opération classique consistant à procéder à l’ablation complète du rectum par une opération classique ou laparoscopique. Cette intervention classique est plus lourde et le risque de complications est plus élevé.» Une étude d’Oncozuidwest (la synergie oncologique entre le CH Jan Yperman, l’hôpital ‘OLV van Lourdes’ de Waregem et l’AZ Groeninge Kortrijk) a montré que la TEO est effectivement une bonne alternative pour l’ablation des grands polypes rectaux et que l’ablation totale du rectum a pu être évitée dans la moitié des cas de tumeurs rectales invasives précoces. Cette étude KBC-Votre Partenaire pour une vie meilleure Le docteur Lieven Dedrye a été présentée au congrès annuel de la European Society of Coloproctology (ESCP) à Barcelone. OPÉRATION SIMULTANÉE La TEO est appliquée au CH Jan Yperman depuis peu et récemment, cette technique a fait l’objet d’une nouvelle application. Lorsqu’il est nécessaire de procéder à l’ablation complète du rectum, cette technique offre une solution à un problème ancien. Dr Dedrye: «Lorsqu’une proctectomie est inévitable, nous préférons la réaliser par opération endoscopique. Le résultat est aussi satisfaisant qu’avec la chirurgie ouverte, mais le patient récupère plus vite. L’anatomie spécifique du rectum rend cependant difficile d’atteindre d’une façon correcte les derniers centimètres qui se situent littéralement dans un angle difficile. C’est alors qu’il faut avoir recours à l’exérèse totale du mésorectum par voie transanale (TaTME). Il s’agit de la combinaison d’une opération laparoscopique abdominale et d’une intervention endoscopique par voie anale. Nous parvenons ainsi à retirer convenablement le rectum dans sa totalité. Cette technique combinée nécessite l’intervention simultanée de deux chirurgiens spécialisés dans l’endoscopie colorectale: un qui s’occupe de la laparoscopie abdominale et un qui s’occupe de l’endoscopie transanale.» La TaTME a été appliquée pour la première fois en 2013. L’équipe chirurgicale du centre hospitalier yprois a suivi rapidement. Cette intervention a déjà été pratiquée chez 5 patients depuis mars 2015. Info: Secrétariat Chirurgie, 057 35 72 00 [email protected] Portez-vous mieux. Vous voulez rester en bonne santé. Aussi en tant qu’établissement de soins. En tant qu’entreprise, vous voulez rester maître de l’évolution des affaires. Continuer à planifier. Relever tous les défis. Nuit et jour. Nuit après nuit. Votre remède ? Un véritable partenaire à part entière. Quelqu’un qui vous comprend. Qui vous assiste. Quelqu’un qui partage votre conception des choses. Quelqu’un qui connaît bien les difficultés propres à votre secteur. Quelqu’un de la trempe du Chargé de relations «Social Profit KBC» qui vous garantit le meilleur service, qui vous aide à investir. Dans le matériel. Dans le personnel. Dans les gens qui sont prêts à payer de leur personne. Pour le bien de tous. Pour le bien d’autrui. Afin que tous aient une qualité de vie meilleure. Y compris vous ! www.kbc.be De gauche à droite: les docteurs Johan Boury, Filip Lefevere et Luc Verbanck. Etre rapidement sur pied… > Une durée d’hospitalisation plus courte, un rétablissement plus rapide et un patient satisfait: voilà les objectifs du Rapid Recovery. Ce concept a été conçu pour accompagner le patient qui subit une opération de la hanche ou du genou. < Les patients qui ont reçu une prothèse de la hanche ou du genou au CH Jan Yperman bénéficient depuis plus de 10 ans d’un programme d’accompagnement baptisé ‘Avanti’. Récemment ce programme de soins a été amélioré en y introduisant le concept de ‘Rapid Recovery’. Dr Johan Boury (service d’orthopédietraumatologie): “Actuellement nous allons encore plus loin au niveau de l’information, de l’anesthésie, de la chirurgie, des soins de plaie et de la rééducation, le tout avec le concours d’un expert externe. L’objectif reste inchangé: limiter la durée de l’hospitalisation et d’avoir un patient satisfait qui est rapidement sur pied. Pour y arriver, nous faisons en sorte de limiter au maximum l’impact psychologique pour le patient et ses proches.” Tout d’abord, on pratique ce qu’on appelle la ‘gestion des attentes’. «Certains patients sont trop optimistes quant au résultat, tandis que d’autres sont trop inquiets. Nous essayons d’orienter le patient vers la réalité en lui expliquant clairement ce que l’on peut attendre de l’intervention.» L’approche immédiatement avant, pendant et après l’opération a également été affinée. En concertation avec le docteur Luc Verbanck et ses collègues anesthésistes, on évite les narcoses qui provoquent un état nauséeux au réveil ou qui affectent le système locomoteur. On préfère utiliser une anesthésie locale par infiltration, en combinaison avec un neurobloquant local. Dr Boury: «En optant pour ce mode d’anesthésie, les patients sont rapidement capables de se lever d’une façon autonome et de marcher, disons déjà après une petite heure de l’intervention. Grâce à cela, le Dr Filip Lefevere et ses collègues peuvent démarrer plus rapidement la rééducation. Rapid Recovery est un exemple parfait de coopération multidisciplinaire entre les chirurgiens, les anesthésistes, le personnel infirmier, les kinés, les ergothérapeutes, le service des admissions, le service social… Chaque maillon de la chaîne est important.» Info: Service Orthopédie - traumatologie, 057 35 73 70, [email protected] Le ménisque artificiel sous la loupe > Lorsqu’un patient qui a subi une opération du ménisque, continue à se plaindre de douleurs au niveau du genou, un implant méniscal s’impose dans la plupart des cas. Le docteur François Hardeman (Orthopédie-Traumatologie) a étudié la meilleure manière d’implanter un ménisque artificiel. < Le docteur François Hardeman Le ménisque fonctionne comme un amortisseur dans le genou. Si on le retire (ne fût-ce qu’en partie), le cartilage risque de subir une pression trop importante. Certains patients ressentent des douleurs persistantes et, en pareil cas, la pose d’un ménisque artificiel s’impose. Depuis la première implantation d’un ménisque il y a quinze ans, la technique a fortement évolué. Dr Hardeman: «Les premiers implants méniscaux étaient fabriqués à partir de tissus animaliers. Actuellement ces implants sont en matière synthétique et plus précisément en polyuréthane. Une bonne fixation est la clé pour obtenir un bon résultat.» Au cours de sa dernière année d’orthopédie à la KU Leuven, le Dr Hardeman a étudié les techniques utilisées pour fixer un ménisque artificiel. Il fut le premier à se pencher sur la question. «J’ai cousu de diverses manières les implants dans des ménisques provenant de genoux de porcs. Des tests biomécaniques au banc d’étirement ont permis de montrer que la structure diagonale est la plus solide. J’ai aussi comparé les matériaux de suture et je me suis rendu compte que les sutures lisses ont une meilleure résistance biomécanique que les sutures tressées.» Cela fait déjà trois ans que le docteur Hardeman applique cette technique au centre hospitalier. Au mois de janvier, son étude a été publié dans la revue ‘Knee Surgery, Sports, Traumatology, Arthroscopy’. «Cela reste malgré tout une opération assez rare», explique-t-il. «Un ménisque artificiel coûte cher et seuls les patients qui n’ont aucune lésion au niveau du cartilage entrent en ligne de compte.» Pour le texte complet de l’étude, voir www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23579226 Info: Secrétariat Orthopédie-traumatologie, 057 35 73 70, [email protected] 7 8 Lifting à Wervik > Au moment où le département locomoteur de l’ancien hôpital Sint-Jan de Wervik a été repris par le CH Jan Yperman, il y a deux ans, les travaux concernant une rénovation importante faisaient déjà partie des priorités de l’agenda. Les transformations ont commencé en mai dernier et le campus rénové sera mis en service à la mi-septembre. < De l’expo ‘Mens en Oorlog’ (dr. Alliet) Avis de recherche: des œuvres d’art Chaque trimestre, un artiste (occasionnel ou non) a l’occasion d’exposer ses œuvres au centre hospitalier. Les parois lelong des escaliers menant à l’auditoire sont à leur disposition. «Les médecins généralistes de la région sont également en mesure d’exposer leurs dessins, toiles, photos…», explique Cientia Cornille. «Les œuvres doivent être éthiquement justifiées et s’adresser à un large public. Elles ne peuvent pas revêtir un caractère idéologique ou choquant.» Intéressé(e)? Introduisez votre demande auprès du groupe de travail ‘Art, décoration et embellissement’ du centre hospitalier Jan Yperman, à l’adresse cientia.cornille@ yperman.net, 057 35 70 15 Les aménagements effectués à Wervik avaient comme but le groupement des services dans le but d’en rendre l’utilisation plus confortable. «Le département locomoteur compte 24 lits Sp», explique Jan Blontrock (directeur du personnel infirmier). «Sp signifie soins spéciaux: ces lits sont destinés aux patients qui ont besoin d’une période de rééducation plus longue. Mais l’espace était mal aménagé: les chambres se trouvaient au premier étage et la salle de rééducation au rez-de-chaussée. Il fallait entreprendre chaque fois tout un déménagement pour y amener le patient dans son lit ou en chaise roulante. Ce problème est désormais résolu. Dorénavant, l’espace de rééducation se trouve également au premier étage, au bout du couloir.» Il y avait encore quelques chambres et pièces non occupées ou qui servaient de local de stockage, de bureau ou de salle de réunion. «Le bâtiment a subi d’importantes transformations», nous explique Rik Persyn (service technique). «Plusieurs murs ont été abattus dans le but d’aménager une grande salle pouvant accueillir les appareils de rééducation. À côté de cette salle, il y a une petite pièce polyvalente avec kitchenette, où les patients peuvent réapprendre à cuisiner. Il y a également un bureau séparé pour la logopédie et la coordination de la qualité. Nous avons rafraîchi tout l’étage en adaptant la couleur des murs et en prévoyant une TV par lit... Il s’agit donc d’une amélioration importante tant pour les patients que pour le personnel. Les travaux n’ont guère occasionné de nuisances, car nous avons pu fermer cette partie du couloir et le campus a continué à fonctionner normalement.» Info: Campus Wervik, 057 35 62 40 [email protected] Départ et entrées en service > Deux nouveaux médecins ont rejoint le campus de Wervik: le docteur Emmy Vanneste et le docteur Koen Vercaemer. Ce couple – dans tous les sens du mot – remplace le docteur Jan D’Hoore qui a pris sa retraite. < Dans les années ’60, l’hôpital de Wervik devint un arrêt fréquent pour le docteur D’Hoore lorsqu’il se rendait au chevet de ses patients. «En 1978, après avoir suivi une spécialisation complémentaire en gériatrie, j’ai repris la permanence médicale. L’hôpital comptait alors 60 lits et il était dirigé par les sœurs Augustines. Beaucoup de choses ont changé depuis lors, mais j’ai toujours aimé travailler dans cet hôpital.» Le 1er avril dernier, le docteur D’Hoore a passé la torche à ses collègues généralistes les docteurs Vanneste et Vercaemer, qui sont mariés et qui tiennent un cabinet commun à Wervik. Ils se partagent également les tâches au campus de Wervik. «Nous nous y rendons à tour de rôle pour régler les problèmes médicaux», explique le Dr Vanneste. «Détecter les infections à temps et en assurer le suivi, adapter la médication… Quel que soit le problème qui se pose, c’est notre rôle De gauche à droite: les docteurs Koen Vercaemer, Emmy Vanneste et Jan D’Hoore. de le résoudre.» Cette activité est un complément passionnant à leur travail au cabinet, confirme son époux. Dr Vercaemer: «Il est agréable de travailler dans un cadre nouveau. Cela nécessite parfois d’adopter une approche légèrement différente par rapport à celle pratiquée au cabinet: sur le campus, nous travaillons en étroite collaboration avec le gériatre Bart Werbrouck et les physiothérapeutes Geert Moyaert et Filip Lefevere du CH Jan Yperman, et avec l’équipe d’infirmières. L’esprit d’équipe est excellente et l’ambiance y est familiale. Les patients le confirment d’ailleurs: ils sont contents et se sentent ici chez eux.» Info: Campus Wervik, 057 35 62 40 [email protected]