Problème méniscal - docteur

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Problème méniscal
A quoi servent les ménisques ?
Les ménisques sont des fibrocartilages en forme de croissants interposés entre
les condyles fémoraux et les plateaux tibiaux.
Il s’agit de véritables amortisseurs, qui jouent également un rôle dans la
stabilité du genou. Ils absorbent les contraintes et les répartissent en
améliorant la congruence articulaire. Des études biomécaniques ont montré
que les ménisques supportent une part importante des charges transmises
dans le genou (70% pour le ménisque externe, 50% pour l’interne).
Le ménisque interne a une forme de « C », et le ménisque externe est plus
fermé en forme de « O ».
1 : corne postérieure du ménisque interne
2 : ligament latéral interne
3 : corneantérieure du ménisque interne
4 : ligament interméniscal
5 : ligament croisé antérieur
6 :corne antérieure du ménisque externe
7 : ligament latéral externe
8 : tendon poplité
9 : corne postérieure du ménisque externe
11 : ligament croisé postérieur
Pourquoi et comment les ménisques se déchirent-ils ?
Les lésions méniscales sont des lésions fréquentes. Ces lésions surviennent à la
suite d’un traumatisme dans la plupart des cas. Les sports les plus incriminés
sont le football et le ski. Certaines professions où l’on rencontre une
hyperflexion prolongée (carreleurs) peuvent favoriser les lésions méniscales.
Après un certain âge, la lésion méniscale rentre dans le cadre d’une usure du
genou : les cartilages deviennent dépolis et rigides, et les ménisques sont
moins mobiles, dénutris et fragilisés : les lésions apparaissent alors sur des
traumatismes mineurs (faux-mouvement) ou des micro-traumatismes répétés.
Comment se manifeste une lésion du ménisque ?
Le début est plutôt brutal, secondaire à un traumatisme plus ou moins
important qu’il faut retrouver et faire préciser. Ce traumatisme, s’il est
important peut s’accompagner de lésions ligamentaires associées.
Il peut exister entre l’accident et la consultation, un intervalle libre : c’est
l’absence de symptômes entre l’accident et l’apparition de douleurs.
La douleur est le symptôme le plus fréquent. Il s’agit en général de douleurs
brèves, brutales pouvant survenir le jour comme la nuit.
Le gonflement : traduit un épanchement de synovie qui se manifeste par une
tuméfaction au-dessus de la rotule.
Les dérobements : il s’agit d’un genou qui lâche à la marche : cela s’explique
par l’incarcération d’un fragment méniscal entre le fémur et le tibia entraînant
un relâchement brutal réflexe du quadriceps.
Une impression de dérangement dans le genou.
Des claquements audibles voire visibles.
Un blocage vrai du genou : il peut survenir lors d’un relèvement d’une position
accroupie avec vive douleur, accompagnée d’une sensation de déchirure. Le
patient peut plier le genou mais ne peut plus l’étendre complètement : il s’agit
d’une urgence chirurgicale.
Quels sont les examens à faire pour confirmer le diagnostic ?
En général, l’examen clinique suffit.
Le bilan radiographique standard ne voit apparaître que les os, mais peut nous
apporter des renseignements et permettent d’éliminer dans le contexte de
l’urgence une fracture.
Seule l’IRM permet de voir les ménisques et les ligaments. Il s’agit d’un moyen
d’imagerie qui utilise un champ électro-magnétique (pas de rayons X). Le
patient doit être allongé dans un tube éclairé. La tête dépasse de ce tube.
L’examen dure 15 minutes et fait beaucoup de bruit et donne une sensation de
chaleur. Les contre-indications à cet examen sont la claustrophobie (peur
d’être enfermée), la présence de corps étrangers métalliques (pace-maker,
éclat métallique dans l’œil par exemple).
Qu’est-ce qu’un kyste poplité ?
Il s’agit d’un gonflement derrière le genou. Le kyste correspond à une bourse
séreuse communiquant avec l’intérieur du genou par un fin pertuis chez un
certain nombre de personnes. Lorsqu’il existe un problème dans le genou,
celui-ci réagit en augmentant sa production de liquide synovial et va alimenter
le kyste.
Ce kyste poplité est banal. Le fait de l’avoir découvert dans un compte-rendu
radiologique le rend souvent responsable des douleurs ressenties en arrière su
genou. Il faut surtout s’attacher à savoir pourquoi le genou est gonflé : il s’agit
souvent d’un problème méniscal. L’intervention sur le ménisque lésé suffira à
faire disparaître progressivement le kyste. On peut parfois être amener à
ponctionner le kyste et l’infiltrer par un produit cortisoné, exceptionnellement
l’opérer.
Que faire devant une lésion méniscale ?
Si la lésion méniscale devient gênante et douloureuse, il faudra réaliser une
arthroscopie du genou. (cf)
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