UN ÉVÊÇUE

Dimanche 1 1 Avril
Première année. — 3f* S »
DEUX
SUPPLEMENTS
ABONNEMENTS
Croix de la Drôme seule un an 2fr.»»
avec Supplément politique..
. 3 »•
avec les Deux Suppléments.
. 3 50
Poor département
non limitrophe 0 Ir. 50 en sus. ;
POLITIQUE & AGRICOLE,
Administration,
Place St-Jean à
Vàience. Plus spécialement
s'adresser : pour la rédaction, rue Perrollerie, 3 ; pour les abonnements
et
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avenue Victor Hugo, 2, à Valence.
—
VIE D ? S SAINTS
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Les nouvelles à insérer doivent parvenir mercredi matin.
Les demande« de colis le mardi au plus tard.
En même temps, on expulse les prédica- les élection . que la politique n'était pas
teurs ; au lieu de protéger les catholiques une allnire de conscience, el avec de tels
contre les anarchistes, on fermeles églises, enseignements ils ont poussé au Pouvoir
on interdit les conférences, on condamne tous les Juils, tous les protestants, une
de3 prêtres pour avoir fait tout leur devoir, multitude d'hommes qui n'ont jamais eu
on poursuit des évéques, on affiche à d'autres mérites qu'une impiété d'autant
grand frais des déclarations anti-religieu- plus insolente qu'ils veulent en retirer de
ses, on nous menace nous catholiques 1 bons émoluments.
Le péril, ce n'est pas la libre-pensée et
Nous espérons bien que le peuple cathol'anarchie qui en est la suite, le péril c'esl lique ne se laissera plus berner pas ses
LE CIXR1ST VAINQUEUR
nous ; aussi bien la Presse que le Parle- pires ennemis. M. Ricard peut suspendre
ment disent : « Ceux que nous combattons, le traitement des évéques, déjà à Saintce sont les catholiques ». On laisse publier Flour, à Marvejols, à Mende, le peuple a
partout, nous l'avons vu à Montélimar et acclamé l'évéque persécuté.
RESUKÏ1ECT10N
ailleurs,lesmensongesles plus dégoûtants.
Que le peuple le sache bien, les exploiM. Loubet laisse faire, M. Maurice Faure, teurs ont intérêt à éloigner du Pouvoir ia
Un magistrat de la première répuprésident d'un groupe anti-clérical qui Religion.
blique répondait u n jour à u n perprétend s'occuper exclusivement de quesNos pères, au temps des invasions des
sonnage qui lui présentait le plan
tions religieuses en faisant profession de barbares, avaient appelé leurs évéques
d'une religion nouvelle : « Si vous
QUELQUES FAITS
n'accepter aucune religion, accentue la Protecteurs des cités. Aujourd'hui encovoulez réussir, laissez-vous crucifier
lutte contre l'Eglise. Tous nos députés de re nous ne trouverons pas de protection
un vendredi et ressuscitez le diman1 — De tri9tes nouvelles nous arrivent de la Drôme ont voté l'ordre du jour minis- plus indépendante, plus courageuse.
che. «
nos colonies. C'est le juste châtiment de tériel invitant le gouvernement non pas ù
La résurrection de Jésus Christ e s t la haine contre la religion qui anime de punir les fauteurs de désordres, mais à
en effet u n e éclatante preuve de îa plus en plus les hommes du gouverne- exercer de nouvelles violences contre les
catholiques.
divinité de notre foi.
ment.
AIVTICLERICALISME
Au Tonkin, l'amiral Courbet, le grand
Aussi à l a - s u i t e et avec tant de
Cependant, la magistrature qui a conmillions et de millions d'âmes, de- chrétien que la France pleure encore, couru avec le gouvernement à chasser les
Vous avez tous lu, dan9 les journaux,
puis dix-huit siècles, n o u s chantons d'accord avec Mgr Pugînier, menait bien religieux de chez eux, il y a 12 ans, trouve les scandales qui se sont produits sur dilà-bas
nos
affaires.
Au
Dahomey,
l'amiral
avec peine aujourd'hui des logements à
le triomphe de Jésus ressuscité :
de Cuverviilij, catholique et breton, de Paris r les anarchistes ont trop de tendan- vers points de la France : les églises enAlléluia, Dieu soit loué I
vahies comme pendant la Commune, les
concert avec le Père Dorgére, avait paci- ces à les faire sauter !
«*
chaises
servant de projectiles pour atteinfié le pays et obtenu du roi Behanzin un
Cependant, on s'aperçoit que nos astro- dre les fidèles. 11 est de bon ton maintetraité
avantageux..
Madagascar
avait
ses
Dieu soit loué 1 car s o n triomphe
logues, qui cherchent au bout de leur lor- nant, même parmi les députés, de passer
est le nôtre ; il est le gage de notre missionnaires — dont les travaux ont été gnette le périlclérical,ne
réussissent qu'à
couronnés par l'Institut — et qui, avec la mettre leurs deux pieds sur la dynamite. sa soirée à l'église Comme on s'y prétend
espérance.
scienceella foi, étendaient l'influence fran- On s'aperçoit que la libre-pensée, la lranc- chez soi, on se livre à des incongruités
Les e n n e m i s de Jésus exultent : ils
çaise. Au Soudan, le cardinal Lavigerie maçonnerie, pas plus ici qu'il l'étranger qui ne dépareraient pas un bal de barrière. Et cela, pour protester contre de3
semblent devenus s e s maîtres ; ils le gngnait chaque jour du terrain avec ses
ne fait les affaires de la France, et que paroles qui blessent des convictions insoul'flètent maintenant quand il veut Pérès Blancs.
c'est nous, gens du peuple, paysans, times. Si le prédicateur ne donne pas maparler ; ils ont si bien fait qu'ils ont
Mais, c'était bien des cléricaux dans qui payons toutes ces aberrations.
tiere à protestation, on proteste quand
ameuté la foule contre Lui, cette toutes ces affaires ¡C'en était trop pour
Electeurs de la Drôme, sachons donc même ; on était venu pour cela, et on ne
foule à qui il n'a fait que du bien ! nos ministères et notre Parlement, prêts nous souvenir, et sachons agir !
se dérange pas pour rien. Au cas où les
ils obtiennent, s o u s la pression de la il sacrifier les colonies et la France a leurs
protestations n'auraient pas d'écho, il y u
peur, tous l e s jugements et la c o n - idées anli religieuses, malgré Je conseil
des chaises sous la main: elles volent ausdamnation qu'ils veulent ; et ils font de Gambelta lui-même.
sitôt, brisant les lustres et les têtes qui se
souffrir à Jésus mille morts dans la
Que fit-on 1 On arrêta Courbet, qui mourencontrent sur leur passage. La police
mort que lui-même veut bien subir. rut de chagrin peut-être. L'amiral de
regarde avec attendrissement ces maniOn a lu dans la Croix de Paris celle
Et le voilà, ce Jésus, transpercé, le Cu verville l'ut envoyé en A mérique. On vou- lettre deMgide Mende qui.à la Chambre,a festations de la tolérance ; le curé de la
lut diminueraussi l'influence des missionparoisse la prie d'intervenir : on lui révoilà enfin au tombeau, délaissé,
naires à Madagascar, en traduisant leur excité toutes les fureurs d'une majorité pond que l'ordre est donné de laisser
abandonné, sauf par s e s e n n e m i s êvêque devant les tribunaux. On supprima heureuse de se venger sur un évêque
faire.
dont la haine veille toujours. La la subvention du cardinal Lavigerie.
des frayeurs que lui inspirent les anarLa chose est portée ù la tribune ; un
lourde pierre du sépulcre est scellée.
Et on installa partout des gouverneurs chistes et des ennuis que lui cause le
ministre modéré répond qu'il fera, au
Dahomey.
Des soldats le gardent. C'en est bien bien civils, francs-maçons, ou autres, qui
Cet évêque u-t-il raison ? L'électeur est- besoin, fermer les églises ; le ministre
fait du Christ 1
établirent des Loges pour laiciser les
il
responsable des actes de son élu ? Est- des cultes — un protesta?it —- écrit aux
fidèles
à
peine
convertis,
et,
tout
en
laquiEt Jésus, malgré les scellés de
évéques qu'il ne peut tolérer ces désorPilate, malgré la force armée qui nautles missionnaires catholiques, fes- ce un crime de confier le mandai de député dres. Bien plus, Mgr l'évêque de Mende
ou de conseiller, à un homme dont l'imtoyèrent
avec
les
ministres
protestants
veut s'opposer à sa gloire, s'élance
ayant, avec raison, averti ses diocésains
chargés de propager l'influence anglaise piété est notoire ? Le simple bon sens révivant du sein de la mort I
qu'ils sont responsables de leurs votes depond o u i .
ou allemande.
Alléluia, Dieu soit loué !
Voici un homme bien connu comme un vant Dieu, ce même protestant annonce
Et dans toutes ces colonies on annonce
Et l'histoire du divin 'ondateur est aujourd'hui un grand désarroi,des révoltes, voleur, je lui livre lu clef d'une maison que le traitement de l'évéque est suppril'histoire perpétuelle de l'Eglise. On et la guerre au Dahomey et au Tonkin.
qui m'a été confiée, ne suis-je pas respon- mé, que son mandement est déféré au
Conseil d'Etat, et que tout prêtre, qui tiena ameuté la foule contre elle, Pilate
Pourvu qu'on ne dise pas encore que les sable des vola qu'il commettra ?
dra
ce langage, sera Irainê en police corDe même tel homme arfiche son irrélipar peur l'obandonne, s e s e n n e m i s missionnaires sont à la tète des rebelles...?
rectionnelle. Vous le voyez : plus ça chungion,
j'en
fais
un
député,
je
lui
confie
les
préparent le tombeau,et l'Eglise res- Un journal l'abiendit.il y aquelque temps,
ge, et plus c'est la même chose ; la raiet il y a en France desgens qui le croient ! intérêts de la Religion, de l'éducation, de son du plus fort esl toujours la meilleure.
suscite toujours.
ia
morale
publique,
de*
lois,
et
je
ne
seII._ On a bien dit, et on fait bien croire
Il est bien toujours vivant Jésus
Pendant ce temps, l'Union anticlérirais pas responsable de ses voles ?
ressuscité: et il veut que n o u s vi- au peuple que si main!enanten France les
cale.,
ou pontifie notre député Maurice
Donner un tel manduL a un impie, c'est
maisons sautaient, si les églises étaient
vions aussi. Le jour m ê m e de PûFaure, encore un protestant ! crie à l'intosaccagées, c'était la « faute aux jésuite* la plus grande de toutes les impiétés. Le
ques, en se présentant à s e s apôtres et ô la Droite ». Un journal a exploité catholique qui se rend coupable de ce lérance, de !a part des catholiques. La vue
étonnés, craintifs, et prêts à retour- cette idée. Et « l'Eclair » de Paris ne disait
crime esl un renégat. EL un évêque n'au- d'une boile de sardines dans leur escalier
ner à leur lac de Tibériade et ù leurs il pas, avant l'arrestation de l'anarchiste rait pas le droit de prémunir les fidèles les fait frissonner — on ne s'amuse pas
avec ces choses-là, en ce temps de dynafilets, il institue le grand sacrement,
Ravachol, qu'un haut fonctionnaire de la cuntre une telle apostasie 1
mite — ; mais si les anarchistes font du
Vraiment on nous en conte de belles t
le grand m o y t n de résurrection, la police lui avt.it déclaré formellement que
tapage à l'église, si on insulte un évêque,
Les
Francs
maçons
n'ont
cessé
de
répéconfession : Allez parmi les nations, « si l'on ne prenait pas Ravachol, c'esl
c >mme à Nancy, si on blesse un vicaire,
leur dit-il, en leur conférant leur qu'il avait trouvé asile dans un couvent ». ter que la Religion n'avait rien à voir dans
mission divine, les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez.
Seigneur Jésus, daignez n o u s préserver de tout mal ! Gardez notre
esprit de l'infiltration de tant d'erreurs qui n o u s environnent.
Animez-nous d'une foi ardente et
généreuse. Un jour l'ange qui a brisé
la pierre de votre sépulcre fera entendre sa voix s u r n o s cendres, et
n o u s qui, s u r cette terre, avons désiré et préparé le triomphe de JésusChrist, n o u s ressusciterons avec lui
pour contribuer à s o n triomphe
éternel.
UN ÉVÊÇUE