NOTED’INTENTION CyrilleLouge-Miseenscène L’harmoniedesdissonances Ailleurs l’herbe est plus verte Quinerêvepasd’unailleursoùtoutseraitplusfacile?Quinejettepasunœilsurlavied’unami, avec l’impression qu’elle est plus agréable et plus harmonieuse? Qui n’a pas, enfant, envié la maison,lesparents,lesjeuxetlesvacances–bref,lemonde–d’unpetitcamarade? LesyeuxdePetitLoupsemettentàbrillerquandilsseposentsurlespaisiblesmoutonsd’à-côté, réunisdanslaverdeurdeleurclairière.Ilssontaussicalmesetblancsquelesloupssontvifset tranchants.Etmalgrétoussesefforts,c’estunfait,PetitLoupn’estpasàl’aisedanslameutequi luisertdefamille.Iln’estpasàsaplace:ilneparvientniàmarcherenrythmeetdanslerang,ni à hurler et à chanter comme un vrai loup, rien comme il faut, rien comme les autres. Et c’est mêmeavechorreurqu’ildécouvreleballetdesloupsrevenantdelachasseavecdanslagueule… desmoutons! L’amour et l’admiration de Petit Loup pour les moutons ne connaît plus de bornes lorsqu’il découvrequecesêtrespoétiquessontégalementcapablesdes’éleverdanslesairsetdepeupler le ciel de la blancheur de leurs volutes. Pour le vilain petit loup mal dans sa peau, c’est un véritable vent de liberté qui souffle là-bas, de l’autre côté de la forêt… Alors, pour changer littéralementdepeauetallerverscequ’ilpense,aufonddelui,êtresavraienature,PetitLoupse déguise:ilsetravestitenmoutonetsortdubois.C’estuneaventurepleinedesurprisesetde révélations qui l’attend. Non, la vie des autres n’est peut-être pas ce qu’elle paraît, et ailleurs, l’herben’estpastoujoursplusverte.Non,cedontonrêven’estpeut-êtrepastoutàfaitceque l’oncherche.Maislaréalisationdesoin’estpasnécessairementnonplusauboutducheminque l’onatracépournous. 2 Jeu est un autre «Leloupquivoulaitêtreunmouton»estlerécitd’unrêve:celuid’unpetitquivoulaitêtreun autre,sanssavoirquecetautre,c’estlui-même.N’est-cepaslerécitdurêvedechacundenous? Adapterunehistoire,passerdel’écritaujeu,dupapierauplateau,c’estenchercherladimension visuelle. C’est la nécessité et l’occasion d’approfondir le sujet et les personnages, en mettant à profitlatransitiond’unouvragecourtàunspectacled’environunedemi-heure.Etc’estaussi,à partir de l’étincelle de départ – pourquoi cette histoire? –, et de ce qu’elle a éveillé en nous, donneruneversionpersonnelleetcomplémentairedel’originale. Alafindel’album,PetitLoupn’estpasdevenuunmouton,iln’apasaccomplisonrêve,mais,et c’est encore mieux, il s’est accompli lui-même. Il est vraiment devenu un loup, mais un loup unique,avecsonparcoursetsapersonnalitépropres.Notreadaptationraconteques’ilyabien différentesfaçonsdedevenirunloup–oudedevenirunmouton-ilyaaussidifférentesfaçons d’êtreunloup–etd’êtreunmouton.Ainsi,PetitLoupfaitlarencontredeMoutonDifférent,luimême rejeté par son groupe d’origine, et tous deux partiront vers leur destin, vers leur réalisationpersonnelle.Nousavonsvouluprolongerlegestedel’auteur,luiresterfidèletouten lefaisantrésonnerdenouveauxéchos,laisserplusdeplaceencoreàl’interprétationdechacun, car chaque chemin est unique. Aujourd’hui, ici et maintenant, qu’est-ce que se réaliser soimême? Est-ce emprunter un temps la voie de la rébellion ou de l’égarement, pour finir par devenircequed’autresavaientprévupournous?Oucelapeut-ilêtreaussid’inventersonpropre chemin, quel qu’il soit, pourvu qu’il soit le nôtre? Les questions de l’identité, de l’orientation personnelle,dumodedevie,del’appartenance,sontaujourd’huiaucœurdenossociétés.Elles demandent – et suscitent – une grande ouverture d’esprit. Nous avons vu dans cette histoire l’alliagedelasimplicitédurécitetdelarichessedessenspropiceàlaculturedecetteouverture. 3 Haïku de marionnettes Commedanstouslesalbumsmettantenscènedesanimaux,lesprotagonistesdeMarioRamos sont avant tout des personnages, ni animaux réalistes, ni humanoïdes. La marionnette a cette même faculté d’être suffisamment différente de nous pour garder la distanciation et en même tempsintimement,étrangementprochepoursusciteruneidentificationprofonde.Pourle(petit ou non) spectateur, c’est la possibilité d’observer les aventures d’un autre et de les vivre, d’en ressentirtouteslesémotions,sansdanger. La «patte» graphique de Mario Ramos est pour beaucoup dans le charme de cet album. La tendresse,lapoésieetl’humourenimprègnentchaquepage.Pourêtrefidèleàl’espritplusqu’à lalettreetnepassecontenterd’unesimplemiseenimage,nousavonsimaginéunprincipede haïkudemarionnettequi,parlascénographieetl’esthétiquedesmarionnettes,miseàsontour sur la simplicité et la pureté du trait, sur une présence choisie et précise des couleurs, une présenceassuméedesmanipulateursdonnantvieauspectaclesousnosyeux.Evoquer,suggérer, pourouvrirlesportesdel’imaginairedechacunetdonnertoutesaplaceàcettebellehistoire,à sonuniversalité. 4 Scénographie LascénographiedessineleparcoursintimedePetitLoup.Ilpartàl’aventure,àladécouverte delui-même,etpourcelaildoitaccomplirunerévolution,ausenspropre.Ainsi,ilvaeffectuerun cheminencercle,commeuntourcompletdel’univers–toutenpassantpardifférenteshauteurs, tropbas,trophaut,commeautantd’étapesinconfortables–pour,enfin,seretrouveraucentre: biencentrédanssapropreexistence. Cetterévolutions’effectueprogressivement,aurythmedesdécouvertesdePetitLoup.Luiquine connaissaitjusqu’alorsquelemondetroprigideettropfroiddesameute,décidedes’aventurer plusloin.Chaquenouvelleétapeestunenouvellefacettedumondequisedévoileàlui,dansle voyage sans retour qui nous mène de l’enfance à l’âge adulte. Ainsi, manipulateurs et marionnettesévoluenteux-mêmesdansl’espace,d’unesurfaceàl’autre,sansjamaisreveniren arrière. Chaque nouvelle aire est littéralement dévoilée à nos yeux, pour retourner ensuite à l’obscurité:iln’estpasd’autrechoixqued’avancer.Symboliquement,l’espacefinalestceluidela meutedesloups,maisréinventéetorientéversl’avenir. 5 CHOIXDEL’HISTOIREETDEL’EQUIPE GhislaineLaglantine–DirectriceArtistiquedeLadgyProd Le choix de l’auteur et de l’histoire Après avoir détourné le Petit Chaperon Rouge dans «Histoires de Chaperons», puis adapté «Plouf!» de Philippe Corentin, j’étais à la recherche d’une autre histoire de loups, connue des enfants, afin de former un triptyque autour de cet animal si symbolique dans le bestiaire de la littérature jeune public. Par ailleurs, étant donné que les deux premières créations de la compagnieétaientaxéessurlemouvement(rotatifpourlatablede«HistoiresdeChaperons»et verticalpourlepuitsde«Plouf!»,jerecherchaisuntextepermettantdecontinuerd’explorerle personnageloupetlemouvementdanslascénographie.Deplus,travailleràpartird’unehistoire connueétaitaussiimportantafindeconserverl’unitédecetriptyque.Cechoixnouspermettait departird’uneformedeconnaissancepartagéeparlepublicfavorisantunetranspositionetune adaptation marionnettique sans concession permettant d’emmener le public dans un univers autrequeceluidulivre(toutenveillantàcequeceuxquineconnaissaientpasl’histoirepuissent toujours s’y retrouver). Cette double et exigeante contrainte que de travailler pour ces deux publicsimpliquaitégalementlapossibilitédepouvoirproposeràl’issuedesreprésentationsdes rencontres ou même un simple bord de scène afin d’explorer avec enfants et adultes leur adhésionàlatranspositiondulivredansununiversradicalementdifférentdecelui-ciquecesoit dans la ré-écriture ou au contraire dans l’absence de texte, dans un décor réaliste ou non, ou encore dans la proposition de personnages figuratifs ou totalement abstraits (un mètre pour évoquerunescargotouunécroupourévoquerunemouchedans«Plouf!»parexemple).Mario Ramosetsonmagnifiquealbum«Leloupquivoulaitêtreunmouton»s’estimposédemanière évidente, du fait qu’il était un auteur connu, que son livre avec sa tendresse graphique parlait d’untouchantpetitloupetrestaitenmémoiredeslecteursmaiségalementparcequesonunivers nous permettait à nouveau d’explorer une qualité de mouvement en effectuant avec le personnage une révolution terrestre et aérienne, tout en abordant le thème fort de la quête de soi. 6 Le choix de l’équipe Créerunspectacleestuneaventureintime,elleimposequelquesoitletypedetranched’âgeet d’universdepartagerl’aventuredespersonnages,leursémotions,etdesemettred’unecertaine manièreànuedevantsespartenairesdetravailpourexplorerennouscequinoustouchedans l’histoirequel’onvaraconterafindeletransposerdanslejeuetdeletransmettreaumieuxau public.LaquêtedePetitLoupémeutetattendritleslecteurscarnoussommestous,àunmoment donné de nos vies, passés par cette recherche de soi avec les errances et erreurs d’aiguillages qu’elle comporte. Mais au même titre que Petit Loup rencontre Mouton Différent, qu’ils se reconnaissentcommeuneévidenceetdécidentdepartirensemblesurlaroutepourcréerleur destinéeetunemanièredevieenaccordaveccequ’ilssont,Cyrille,Cédricetmoi-mêmeavonseu cetteformed’évidencelorsdenosrencontresdansuncadreaudépartstrictementprofessionnel surlesprojetsdelaCompagnieMarizibill.Evidencesdansnosmanièresd’envisagernotretravail, nosrelationsàl’autreetàl’altérité,etdoncévidencesquiraisonnaientdefaitdansnosmanières devoirlemondeetdenousréaliserdansnosviesprivées.C’estdoncavecplaisirquepourcette nouvelle création de la compagnie Ladgy Prod, j’ai souhaité confronter nos sensibilités, nos différences,nossingularitésetracontercettehistoiredePetitLoupdanslaquellechacundenous quatrenousnousreconnaissonspourdesraisonsquinoussontpropres. L’EQUIPEARTISTIQUE Ghislaine Laglantine : Direction artistique de Ladgy Prod, fabrication des marionnettes, interprétation Enparallèledesaformationdecomédienneeffectuéeàl’Ecole des Enfants Terribles, elle s’initie à la marionnette en suivant des stages de fabrication et de manipulation au Théâtre aux MainsNuesdeParis,àlaNefManufactured’UtopiesdePantin et à la Levinsky Université de Tel Aviv. En 2009, elle initie la création de la compagnie Ladgy Prod et crée «Histoires de Chaperons» spectacle de marionnettes sur table, puis «Plouf!»spectacleencasteletpourmarionnettesaimantéeset bruitages variés. Elle entame en 2008 sa collaboration artistique en tant que regard extérieur et marionnettiste avec la compagnie Marizibill sur plusieurs des projets de la compagnie («Isidore et la plume bleue», «Rumba sur la Lune» et «Gracela femme à tête de mule»). On la croise également en 2011 et 2012 dans le collectif La MoutonnecrééàlaNefsurlesspectacles«ParcoursdeSanté»,et«Lamoutonnenewneftour», ainsiqu’aucôtédePascaleBastarddelacompagniePatachonen2014pour«Blancheneige».En parallèle,elleencadredesateliersdefabricationetdemanipulationdemarionnettesenmilieu scolaire, périscolaire et dans le cadre des actions artistiques menées autour des résidences d’artistedelaNefainsiquepourlacompagniel’AtelierdesMarionnettesdirigéeparFrancesca Testi. Elle travaille actuellement à la création d’un solo pour marionnettes et musique pour adolescentsetadultes,misenscèneparMarineMane(CieInVitro)autourduthèmedel’impact desimagespornographiquesdanslasociétécontemporaine. 7 Cyrille Louge : Adaptation et mise en scène Après des études de cinéma, il entreprend une formation de comédien et de marionnettiste. Puis il se consacre à la mise en scène, à la recherche d’une écriture contemporaine, en conversation intime avec l’inconscient: explorer les espaces mentaux,donneràvoirlesubjectifetleressenti,lesurgissement du rêve et du refoulé. Il fonde en 2006 la Compagnie Marizibill. Ses spectacles «jeune public» sont des créations marionnettiques contemporaines pour les tout-petits, dont «Rumba sur la lune». En 2014, il écrit et met en scène Cr&atures, un diptyque, «Grace», pour adultes,et«Bazarmonstre»,pourtousàpartirde3ans–quiexplorelelienentrelenormaletle monstrueux à travers celui de l’acteur à la marionnette. En 2015, il adapte et met en scène l’albumd’IsabelleCarrier,«Lapetitecasseroled’Anatole»(AvignonetThéâtreParis-Villette). EndehorsdelaCieMarizibill,en2013,iladapteetmetenscènel’albumjeunesse«Plouf!»de PhilippeCorentinpourlaCieLadgyProd(Avignon2014et2015,etactuellemententournée).En 2012, il est également à l’origine de la création du Collectif TraumA, qui réunit des artistes du spectaclevivantautourd’unerechercheconsacréeaurêveetàsareprésentationàlascène,basée principalement sur des improvisations. Le premier spectacle du collectif, «(Pas) toute nue!», une version rêvée et très libre du classique de Feydeau mettant en scène la folie galopante du protagoniste,aétécrééenoctobre2014. Cédric Revollon : Interprétation Formé à l’université de Nice où il passe une licence d’Arts du spectacle ainsi qu’au conservatoire du Xème arrondissement de Paris avec Jean-Louis Bihoreau, Cédric Revollon continue ensuite saformationensuivantdesstagesprofessionnelsauprèsdeDaniel Benoin,ArianeMnouchkine,RobinRenucci,MyriamAzencot,Scott Williams, Philippe Genty notamment. Acteur depuis ses 16 ans, il jouedésormaissurParisdepuisprèsde15ansetmonteégalement saproprecompagniePanamePilotisaveclaquelleilmetenscène«Justelafindumonde»de Largarceainsiquesonpremierspectaclejeunepublic«Lepaysdetoutencarton».Ilinterprète tout au long de son parcours différents rôles dont Coelio dans «Les Caprices de Marianne» de Mussetm.e.sLuceColmant,Hamletdans«Hamlet»deShakespearem.e.sdeBernardDoréainsi qu’Eros et le messager dans «Antoine et Cléopâtre» m.e.s de Noël Casale, Simon dans «Simon Labrosse» de Carole Fréchette m.e.s Claude Viala, Luc dans «Les Muses Orphelines» de M.M Bouchard m.e.s Jason Ducas et Emmanuelle Sliman, Orso dans «Colomba» de Mérimée m.e.s Frédérique Lazarini, Etéocle et Polynice dans «La Thébaide» de Sophocle m.e.s Claude Bonin, Paulodans«AyCarmela»deJoséSanchisSinisterram.e.sLuceColman,Elmerdans«Grace»de CyrilleLouge.Pourlethéâtrejeunepublic,ilinterprètedifférentsrôlesdans«LechatBotté»de ClaudePerraultm.e.sNedGrujic,ainsiqueLelLpinBlanc,LeLoiretLeValetPoissondans«Alice auxpaysdesmerveilles»deLewisCarollm.e.sJean-PhilippeDaguerre. 8 Ilintègrel’équipede«LaLaborieuseEntreprise»dansunemiseenscènedeMyriamAzencot cetteannéeoùilreprendralerôledeGounkelquisejoueraauThéâtredePocheMontparnasse. FrancescaTesti:Fabricationdesmarionnettesetregardmarionnettique Elle commence le théâtre à 14 ans, en Italie. Passionnée par le travail de troupe, avec ce qu’il implique de recherche, d’investissement et de polyvalence, elle s’implique dans toutes les facettes de la création d’un spectacle et très vite, elle est amenéeàconstruiredesaccessoiresetdesdécorsetàcréerdes costumes pour diverses compagnies. Installée en France, elle continue à jouer mais c’est surtout pour elle le terrain de sa rencontre avec la marionnette. Formée à la construction avec Ava Petrova, marionnettiste praguoise,puisàLaNefdePantin(formateursCaroleAllemandetPascaleBlaison)etauCFPTS deBagnolet,ellecréeen2003saproprecompagnie,L’AtelierdesMarionnettes,aveclaquelleelle met en place une formule originale d'improvisation auprès de la petite enfance avec des marionnettesdesaconception.Parallèlement,elleentameunecollaborationavecleThéâtredu Shabano, en tant que manipulatrice et constructrice. En 2006, elle crée avec Cyrille Louge la CompagnieMarizibill,dontellecréelesmarionnettesdechaquespectacle.Depuis,elleconstruit pour d’autres spectaclesnotamment pour «Magicien malgré lui» un spectacle de magie de Sébastien Mossière, les comédies musicales «Raiponceet le Prince aventurier et le Prince Aventurier»m.e.sNicolasSoulier,ouencore«Lapetitefilleauxallumettes»m.e.sDavideRozen et collabore à la création et la direction marionnettique de la compagnie Ladgy Prod pour les spectacles«Histoiresdechaperons»et«Plouf!». SandrineLamblin:Fabricationdudécor Sandrine Lamblin a suivi une formation à Saint Luc en Belgique et auxArtsdécoratifsdeStrasbourg. Elleconçoittouteslesscénographiesdesspectaclesdelacompagnie duMatamore,delacompagnieLaMandarineBlanche. Depuis 2004, elle crée les décors des spectacles de l’Aria Corse et intervientcommeformatrice. Elle a réalisé de nombreuses scénographies pour l’Opéra Studio de Genève, l’Opéra du Rhin, le collectif Hic et Nunc, la compagnie du théâtredelarencontre,lacompagnieHoudart-Heuclin,lesTréteaux deFrance.En2013,elleconçoitlesdécorsde«Grace»spectaclemesparCyrilleLouge. 9 Angélique Bourcet : Eclairagiste D'abord intéressée par le domaine du son, Angélique a suivi une formation professionnelle au sein de l'EMC de Malakoff. Très vite ses rencontres et son travail en tant que régisseuse polyvalente dans les théâtres parisiens, l'ont amenée à comprendre son véritable intérêt pourlalumière.Elledécidedoncdequittercesthéâtresenfaveurde collaborationsavecplusieurscompagniesthéâtralesetmusicales,afin d'apprendre la technique lumière et d'ouvrir sa sensibilité à la création. Elle suit un stage de création lumière, dirigé par Marie Hélène Pinon au CFPTS de Bagnolet et parfait ses connaissances en travaillant régulièrement avecMathieuCourtaillier.Aujourd'hui,elletravailleavecdifférentescompagniescomme:Miroir et Métaphore - Cie Daniel Mesguich («Le prince travesti», «Trahisons») ; Le théâtre de l'Etreinte - Cie William Mesguich («Mozart, l'enchanteur», «Les mystères de Paris») ; L'ensemble FA7 («Veillée Douce», «concert-tôt» «Rencontre»), En votre compagnie («la mate»,«l'apprentieSage-femme»). L’AUTEUR Mario Ramos «Je suis né à Bruxelles, en 1958, de mère belge et de père portugais. Mon enfanceestrythméeparlesséjourschezmagrand-mère,àl’oréedubois,et les vacances au soleil du Portugal. Comme tous les enfants, je dessinais. Je n’aitoutsimplementjamaisarrêté.Ledessinm’atoujoursaidéàvivre.Très tôt, je suis fasciné par tout ce qu'on peut transmettre par un petit dessin. Cheznous,onn’avaitpaslatélévision.JemerappelledesalbumsdeTintin et des films de Charlie Chaplin. Etudes supérieures de communication graphique. J’ouvre les yeux sur le monde du graphisme et de l’image qui envahitnotresociété.JedécouvrelesfabuleuxdessinsdeSaulSteinberg(le père de tous les dessinateurs), et de Tomi Ungerer. On s’inscrit toujours dans une continuité. En 1983 je commence à gagner ma vie comme dessinateur. J’ai dû un peu m’accrocher mais assez vite, je réussis à faire passer quelques belles idées. Le reste a suivi. Je publiedeuxlivreschezunpetitéditeurquifaitfaillite.Cacalmemesenviesd’édition.Jeréalisede nombreuses affiches, dessins de presse, couvertures, dessins de pub, un peu tout ce qu’on me propose.J’étaiscurieux.Toutm’intéressait.Vers91,aveclacrise,lesclientsdeviennentfrileux. De toute façon, je commençais à me lasser de la publicité (que j’ai arrêtée définitivement), ça n’étaitplusdrôledutout:lesmeilleuresidéesrestaientdanslescartons.Jesuisdoncrevenuvers leslivres.Jesuisallévoir«Pastel»,lebureaubelgedel’éditeurquimefaisaitrêver:«l’Ecoledes loisirs».Ilsm’ontfaitconfianceetçam’apermisdedéveloppermonunivers.J’aicommencépar illustrer des textes mais ce que je voulais, c'était raconter mes histoires. En 1995, sort mon premier livre (texte et dessins) : « Le monde à l’envers ». Depuis, je n’ai plus arrêté, et le livre pourenfantsestdevenumonactivitéprincipale.Unbonlivrec’estd’abordunebonnehistoire.Le 10 texteetlesdessinssontintimementliés,lesdeuxracontentl’histoire.Sansoublierl’humour(la politesse du désespoir ). Je recherche la simplicité (qui demande parfois beaucoup de travail). L’albumpourenfantsparleaussiauxadultes,d’oùl’importancedesdifférentsniveauxdelecture. Detoutefaçon,unenfantcomprendtoujoursbeaucoupplusquecequ’oncroit.Ilfautêtretrès humbleparrapportàlacréation.Onattrapedesidéesquisontlà,autourdenous.Ellesnefont quenoustraverserpouratterrirsurlafeuilleblanche.Notretravail,c’estderendrecelavisible. C’estunefaçondecommuniquer.Avecuncrayonetdupapier,toutestpossible.C’estmagique!» -MarioRamos Auteurengagéauprèsdesenfantsetdesprofessionnels,MarioRamosapublié33albumsparmi lesquels«Leroiestmort»,«Loup,loupyestu»,«C’estmoileplusfort»,«Lecodedelaroute» etreçudenombreuxprix.MarioRamosestpartirejoindrelesétoilesendécembre2012. LACOMPAGNIELADGYPROD Créeen2009,lacompagnieLadgyProd,dédiéeàl’écriture,l’adaptation,lacréationetlamiseen scènedepiècesdethéâtre,despectaclesdemarionnettesetdespectaclesvivantsausenslarge, soutientunthéâtrepopulaireetancrédanssonépoque. La volonté de travailler pour le jeune public et de permettre aux enfants d’accéder à un éveil artistique et culturel est très présente dans les choix de la compagnie. Nous avons en effet ce souhait de proposer des spectacles permettant aux enfants d’accéder à un univers drôle et poétique tout en organisant en parallèle des rencontres ou des ateliers de fabrication et de manipulationmarionnettes. Cette volonté de permettre au plus grand nombre d’accéder à la culture se retrouve aussi fortementdanslesoucideproduiredesspectaclespouvantêtreprésentéssurunlargeterritoire, danstoustypesdesallesetdeconfigurations. Ainsi «Histoires de chaperons» et «Plouf!» ont été présenté dans des théâtre parisiens ayant uneprogrammationjeunepublic(AktéonThéâtre,ComédiedelaPasserelle)puiségalementen Avignon(LaLuna,CollègedelaSalle,ThéâtredesBéliers)etdansdessallesallantd’auditorium de médiathèques à des scènes nationales ou conventionnées, centres culturels, théâtre municipaux. Par ailleurs, des tournées dans des écoles, centres de loisirs et programmation itinérantesontégalementétéorganiséespermettantainsid’alleràlarencontred’unpublicqu’il neseraitpasforcémentpossibledecroiserparailleurs.Enfin,lorsquec’estpossible,desbords plateauxsontorganisésspontanémentàl’issuedesreprésentationsafind’échangeraveclepublic surlespectacle,demontrerlesmarionnettesetd’enexpliquerleurfabrication. 11 LESCREATIONSLADGYPROD « Plouf ! » - Création 2013 Un spectacle pour marionnettes aimantées et bruitages variés. A partir de 2 ans ! Mise en scène et scénographie: Cyrille Louge et Ghislaine Laglantine – Adaptation: Cyrille Louge – Interprétation: Ghislaine Laglantine – Collaboration marionettique: Francesca Testi – Lumières: Thomas Costerg–Fabricationdesmarionnettes:GhislaineLaglantine Unloup-scie,uncochonquality-électrique,deslapins-pincesetunesamba-grenouillevontvous emmenerdanscettefolleaventurelibrementadaptéeducélèbrealbum« Plouf!»dePhilippeCorentin. Dansununiversinsolitecomposéd’objetsdétournés,d’étrangesanimaux, gourmands,curieuxouaffamés,vontjoueraujeudutelestprisquicroyait prendreensepiégeantàtourderôleaufondd’unpuitsoù,semble-t-il,le refletdelaluneseseraittransforméenunalléchantfromage Pour transposer l’univers dessiné en espace scénique, la scénographie et les marionnettes allient matériaux bruts et stylisation, concret et évocation. La scénographie emprunte aux dessins d’enfants sa compositionprincipalementendeuxdimensions:faitdetôlesdecuivre,deboisetdegrillage,le puitssedessinedeface.Toutyestsuggéréenplansverticauxouhorizontaux:latôledecuivre évoque le minéral, la terre; le grillage et le tissu bleus pour l’eau; le bois, enfin, donne une structureàl’ensemble.Lesmarionnettessontdefacturesimple,trèspeuarticulées,assembléesà l’aide de boulons, de ressorts et de fils de fer. En deux dimensions elles aussi, elles s’intègrent dansledécorcommelespersonnagesdesdessinsd’enfants,defaceoudeprofil.Ellesfontainsi écho à la spontanéité des jeux d’enfants, dont l’imagination sait lire un personnage en chaque objet. De plus, les assemblages proposés ici s’amusent du sens donné par la nature même des matériauxutilisés:qu’uneboîtedeQualityStreetdeviennelecorpsducochonetcelui-cidevient aussitôtl’incarnationdelagourmandise;qu’unescieservedegueuleauloupetl’onsaisirad’un coupladangerositédupersonnage.Lesenfantsnes’ytrompentpasetreconnaissentlesanimaux qu’on leur donne à imaginer. Dans l’univers de Philippe Corentin les animaux voient la satisfactionimmédiatedeleurgourmandiselespiégeraufonddupuits.Sansparlerdestupidité, ilyatoutdemêmedanssespersonnagesundegrédenaïvetéquinousaégalementpousséàaller vers des marionnettes permettant une lecture au second degré, proche des Shaddock ou des cartoons. 12 Revue de presse « Plouf ! » Télérama TT: «Plouf! raconte l'histoire d'un loup, d'un cochon et d'une famille lapin qui, tous affamés et gourmands,vontdescendrelesunsaprèslesautresdansunpuitscroyantytrouverunexcellentfromage…Voilàune adaptationoriginaleetexquisedel'albumdePhilippeCorentin,dontl'histoiredu«telestprisquicroyaitprendre» débordaitdéjàd'humour.Lecasteletenboisetenmétalreprésentelepuits,lesmarionnettesrigolotessontcréées astucieusementàpartird'objetsdétournés:unesciefigureleloup,uneboîtedebonbonsetunepriseélectrique,le cochon… Et pour compléter le plaisir visuel, chaque personnage possède son univers sonore aux influences jazzy. Uneréussite.» Vaucluse Matin – Avignon: UnplongeondanslaménagerieimaginairedeGhislaineQuandonentre,lepuits etsonseausontdéjàsurleplateau.Lachouettearriveet,àsasuite,touslesinsectesetcréaturesnocturnes.LaCie LadgyProdsigneuneadaptationlibre,mairéussie,del'albumdePhilippeCorentin,"Plouf!".Onretrouvelatramede l'histoire, la lune qui se reflète dans l'eau du puits, le loup affamé, le cochon, les lapins et le loup à nouveau, qui tombent tour à tour au fond de ce puits. Mais quelle ingéniosité dans la scénographie et les décors! Ghislaine Laglantine fait tout toute seule avec des animau fabriqués de bric et de broc, mais toujours en rapport avec les caractéristiques propres à chaque animal. Ainsi le loup est une scie, le cochon un couvercle de Quality Street, l'araignée une éponge spontex... Il suffit de se laisser proter par la voix de la conteuse, les bruits de la nuit et les dialoguesdecesanimauxàquiGhislainedonnevie. Criticomique: Un loup tombe au fond d’un puits, attiré par le reflet de la lune qu’il a pris pour un fromage - on pense à la Fable d’Ésope reprise par la Fontaine, le corbeau et le renard. Comme un cochon passe par là, il l’appelle et l’invite à monter sur la poulie qui lui permettra de remonter, en lui promettant un fromage... Ainsi, à tour de rôle, le loup-scie, le cochon-électrique, le lapin-pince tombent dans le puits. Mais point de fromage, car « au fond d’un puits il y a de l’eau et de la nuit pour tourner en rond ». Tel est le ton poétique de l’adaptation de Cyrille Louge. Pour l’illustrer, Ghislaine Laglantine a constitué des marionnettes-objets avec un vrai sens du détournement artistique : outre le loup-scie et le lapinpince, le mètre sert à faire l’escargot, une boite de Quality Streets un cochon aux narines figurées par une prise électrique, une brosse incarne un hérisson, tandis l’araignée est conçue avec une éponge et du fil de fer... En eux-mêmes, les objets sont des éléments dramatiques et comiques. Il ne reste à la marionnettiste, plus visible que dans Histoires de Chaperons où elle portait des gants noirs et les cheveux attachés, à les manipuler en les prêtant sa voix pour déchaîner le jeune public durant plus d’une demi-heure. Si ces enfants entre 2 et 6 ans exultent, leurs parents aussi se plaisent au jeu, loin des spectacles cucul-la-praline et infantilisants... Les musiques sont, comme le texte, poétiques et suggestives, Charles Mingus, Nino Rota ou Pascal Comelade. Entre le théâtre d’objet et la marionnette, voici une création très originale. Côté Famille : Plongez dans "Plouf!". Un bonheur d'invention. Dès 3 ans, vos enfants se laisseront embarqués dans ce seau, sur fond de musique d'ascenseur, qui promet de décrocher la lune ! Maman on bouge: Les marionnettes de ce spectacle sont exceptionnelles. Nous avons été scotché par le travail ingénieux réalisé ! Clément et moi nous avons passé un agréable moment en compagnie de ces marionnettes plus surprenantes les unes que les autres. L'histoire est parfaitement ficelée et la mise en scène bien pensée, le show alterne entre ombres, mimes et marionnettes. Le jeu de lumière quasi permanent et la musique sont sublimes. De la poésie, de l'humour et de bonheur voilà les ingrédients de ce chouette spectacle. Bravo pour ce petit bijou, un vrai travail d’orfèvre ! 13 « Histoires de chaperons » - Création 2011 Spectacle de marionnettes sur plateau tournant. A partir de 5 ans ! Spectacledemarionnettessurtablestournanteenmusiquepourlesenfantsàpartirde4ans. Adaptationetmiseenscène:GhislaineLaglantine–Interprétation:CoralieManiezenalternanceavecLeslieSéveniret Ghislaine Laglantine – Collaboration artistique: Cyrille Louge et Francesca Testi – Lumières: Thomas Costerg – Musiqueoriginale:JonathanKlein Cepremierspectacledelacompagnieracontelesaventuresd’une petitetroupedemarionnettes,qui,lasséedetoujoursinterpréter lePetitChaperonRouge,décidedejouerdestoursàleurconteuse pourlaforceràraconterd’autreshistoires. Lespectacleestcomposédetroishistoiresdanslesquelleschaque marionnette joue le méchant à tour de rôle. Variation sur les personnages, mise en abyme du conte traditionnel, multiplicité des niveaux de lecture, comique de répétition et humour décalé caractérisent«HistoiresdeChaperons». Lascénographiereposesurunplateautournantaucentreduquellesmarionnettistesjouentetsurlequel les différents espaces du conte sont installés. Ce dispositif permet d’aller et venir dans les différentes scènesaugrédeshistoiresettransposelecontedansununiversminiatureetpoétique.Lamusique,très présente dans le spectacle, souligne les moments importants des trois histoires tout en caractérisant chaque personnage par une famille d’instruments particuliers. Les marionnettes sont inspirées du style Bunraku. Le corps est fait de mousse taillée dans laquelle est fixé un pantin de bois. Les visages de la grand-mèreetduchaperonsontrecouvertsderésineépoxy. Revuedepresse«HistoiresdeChaperons» Télérama TT: Quand le Chaperon rouge, la grand-mère et le loup en ont assez de jouer toujours la même histoire et réclament tour à tour le premier rôle, les adaptations du conte se multiplient, les méchants deviennent gentils et inversement. La fable ainsi détournée joue sur le comique de répétition, le décalage entre contraintes du récit traditionnel et revendications de liberté. Au centre d'un plateau tournant sur lequel défilent les différents espaces scéniques (maison du Chaperon, de la grand-mère ou forêt), les deux comédiennes racontent, manipulent ou dialoguent avec les marionnettes rebelles. Une ingénieuse scénographie pour une version inédite et drôle du “Petit Chaperon rouge”. Rue du Théâtre – Avignon : « Le caprice des marionnettes ! ». Un loup, un petit chaperon rouge, une grandmère et une forêt « du genre qui fait très peur », dixit la conteuse. On croit connaître. Mais quand les marionnettes se rebellent et veulent récrire l’histoire, c’est une toute autre fable, avec loup gentil, petit chaperon tyrannique et grand-mère excentrique. Régulièrement sollicités par la conteuse, les enfants ont leur mot à dire face à cette drôle de mutinerie. Car si de Pedro (l’attachant louveteau), de la petite fille ou de la grand-mère mégalomane, chacun y va de son petit moment de gloire, il y a tout de même un spectacle à tenir et la conteuse, un brin exaspérée, n’entend pas à ce qu’il lui file entre les doigts. Alors les marionnettes ne seront pas les seules à vouloir échanger les rôles et, avec la complicité du public, on rejouera ainsi la scène de l’arroseur arrosé. Le décor miniature, par sa mobilité, accompagne les deux marionnettistes : grâce au plateau tournant, la forêt, la maison de la grand-mère et celle du petit chaperon rouge défilent ainsi sous nos yeux. Ce petit monde est 14 accompagné par une musique originale signée Jonathan Klein, qui ajoute à cet univers parodique une dimension poétique. Ghislaine Laglantine, comédienne et marionnettiste, signe ici la première création de la compagnie Ladgy Prod. Empreint d’humour et de dérision, ce joli spectacle évoluant dans un univers de cartoons, coloré et résolument décalé, joue habilement avec les codes de la représentation. Face aux marionnettes à l’étroit dans des rôles typiques devenus carcans, « Histoire de Chaperons », au-delà du conte, fait part à son jeune public (spectacle à partir de 5 ans) des aléas de la création artistique ! Rhinocéros, la critique à la dent féroce : Après avoir travaillé plusieurs années pour les pièces des autres, Ghislaine Laglantine, comédienne et marionnettiste, présente sa première création : Histoires de chaperons.Despersonnagesquiserebellent,uneconteusedébordée,çasentlerififidanslemondedes contes pour enfants ! L’écriture joue habilement avec les codes du genre, recycle le vieux pour faire du neuf et multiplie les clins d’oeil à d’autres classiques de la littérature enfantine. Résultat : Histoires de chaperons captive les enfants dès 5 ans tout en amusant beaucoup les adultes venus avec eux. Les marionnettes sont attachantes, l’univers visuel réussi, coloré sans être tape-à-l’œil. L’ensemble est servi par une mise en scène habile, basée sur un plateau tournant qui permet aux deux marionnettistes de changerdedécorsaugrédespéripétiesduchaperon,duloupetdelagrand-mère.Unjolipremieressai quidonneenviedesuivrelesprochainesaventuresdecettejeunecompagnie,avecousanschaperon! Criticomique: Rayon marionnettes, vous connaissez Guignol, qui fait hurler les enfants en échappant toujours à l’attention des gendarmes. C’est sur cette interactivité que joue la marionnettiste Ghislaine Laglantine en reprenant l’histoire du Petit Chaperon rouge, où une petite fille est confrontée au méchant loup lorsqu’elle traverse la forêt pour apporter des vivres à sa grand-mère. Ghislaine Laglantine a décidé de changer le cours des choses. Ses personnages se révoltent contre la conteuse qu’elle incarne, contrainte à inventer deux variantes à l’histoire : La petite chasseuse rusée et Le petit cabas rapide. A la différence du castelet qui cache d’ordinaire les marionnettistes, celles-ci prennent ici le risque de manipuler à vue, mais la convention est acceptée par les enfants comme par les adultes. Accompagnée de Coralie Maniez ou Leslie Sevenier qui animent en alternance la grand-mère et le chaperon doté d’une petite voix enfantine, la conteuse transforme le méchant animal en gentil loulou pataud, tout aussi décalé que les répliques du chaperon : « j’m’ennuie comme un nougat tout raplapla, j’m’ennuie comme un ouistiti tout rabougri ». Sur une musique prenante, les marionnettistes font tourner le plateau à toute vitesse et se prêtent à un combat bruité qui rappelle les meilleurs jeux vidéo de baston. Les grands s’amusent des variations et les petits exultent, avant de voir de près les marionnettes à l’issue du spectacle. 15 TOURNEES Juillet2016/Avignon/ Festival Off /Leloupquivoulaitêtreunmouton–Les10et11 avril2016/Rambouillet / La Lanterne /Plouf!-Le15mars2016/Colmar / Théâtre Municipal / Plouf! - Les 27 et 28 janvier 2016/ Jarville-la-Malgrange / L’Atelier / Plouf! - Le 15 janvier 2016 / Livry-Gargan / Livry Gargan / Centre Culturel Yves Montand /Plouf!-Du9janvierau20mars2016/Paris / Aktéon Théâtre /Le loup qui voulait être un mouton - Le 12 décembre 2015 / Rueil-Malmaison / Centre Culturel Edmond Rostand /Plouf!-Le28novembre/Arques / Auditorium /Plouf!- Le14novembre2015/Epone / Médiathèque /Plouf!/Le29octobre2015/La Voultesur-Rhônes / Salle Lucy Aubrac / Plouf! - Le 28 octobre 2015 / Saint-Paul-TroisChâteaux / Médiathèque / Plouf! - Le 21 octobre 2015/ Mauguio / Théâtre Samuel Bassaguet / /Plouf!-Le19octobre2015/Orsay / Espace Jacques Tati / Festi-Mômes / Plouf!-Le30septembre/Draveil / Café Culture /Plouf!-Le4août2015/Evreux / Médiathèque /Plouf!-Du4au26juillet2015/Avignon / Collège de la Salle / Festival off /Plouf!-Le20juin2015/Saint-Mandé / Médiathèque /Plouf!-Le6juinà10h30 2015/Roanne / Médiathèque /Plouf!-Du26avrilau8mai2015/Ile de la Réunion / Festival Komidi / Plouf ! - Les 22 avril et 23 avril 2015 Beauvais / Théâtre du Beauvaisis – Scène Nationale de l’Oise / Plouf !-Le15avrilau17avril2015/SaintMaur-des-Fossés / Théâtre de l’Abbaye /Plouf!-Les16marset17mars2015/Ile de Ré / ARDC La Maline /Plouf!-Le18mars2015/Bussy-Saint-Martin / Parc Culturel de Rentilly /Plouf!Les13marset14mars2015/Villabé / Espace culturel La Villa / Plouf!Le13janvier2015/Noisy-le-Sec / Ecoles maternelles /Plouf!-Du6septembre au 30 novembre 2014 / Paris / Akéton Théâtre / Plouf ! - Le 14 septembre 2014 / Evreux / Médiathèque /Plouf!-Du5au27juillet2014/Avignon / Théâtre des Béliers / Festival off /Plouf!-Le29juin2014/Montesquieu Volvestre / Festival L’Ile au Théâtre / Plouf !-Du7au25juin2014/Paris / Théâtre Paris Villette Paris / / Plouf !-Le22 mai2014/Ecole maternelle Gambetta /Plouf!-Le21mai2014/Verneuil-sur-Seine / Médiathèque /Plouf!-Le16avril2014/Alfortville / Médiathèque /Plouf!-Les26et 28 mars 2014 / Ivry-sur-Seine / Médiathèque / Plouf ! - Le 15 mars 2014 / Issy-lesMoulineaux / Le Clavim / Plouf ! - Le 9 février 2014 / Saint-Malo / Festival les Coquecigrues/Plouf!-Du7septembreau17novembre2013/Paris / Akéton Théâtre / Plouf ! - Le 7 octobre 2012 / Issy-les-Moulineaux / Le Clavim / Histoires de Chaperons-Du 20 au 27 avril 2012 / Maisons-Laffitte – Tournée Ecoles Maternelle / HistoiresdeChaperons-Du3décembre2011au3mars2012/Paris / Comédie de la Passerelle / Histoires de Chaperons-Du 8 au 31 juillet 2011 / Avignon / La Luna / Festival Off / Histoires de Chaperons-Du12marsau1erMai2011 / Paris / Akéton Théâtre /HistoiresdeChaperons-Les9et10février2011/Saint-Maur-des-Fossés / Théâtre de l’Abbaye / Histoires de Chaperons. 16 INFORMATIONSADMINISTRATIVES CompagnieLadgyProd–AssociationLoi1901 Adresse:21placedelaRépublique-75003Paris Tel:0148916951 N°Siret:51932532800028 CodeNAF:9001Z Licences:N°2–1039312etN°3–1039313 LadgyProdestassuréeparlaMAIFcenced'entrepreneurdu Mail:[email protected] Site:www.ladgyprod.com Présidente:HortenseBertrand Trésorier:MarekNusynowicz Contactsadministrationetproduction: AlexandraDaigneau/LaBoussole Tel:0645165513/Mail:[email protected] Contactsartistiques:GhislaineLaglantine Tel:0687556244/Mail:[email protected] 17