PETITGIBIER (Page 1)

publicité
Petit Gibier ●●► La gestion du faisan
LE FAISAN
SUR LE TERRITOIRE
FRANÇAIS en 2009
© C-A HANZEL
L
e faisan commun est un galliforme. Originaire d'Asie, il a été introduit en Europe dès l'Antiquité.
On trouve énormément de races de faisans, du faisan de Mongolie au Hoki blanc en passant
par le faisan Mikado. Sa grande facilité d’adaptation en fait un oiseau que l’on retrouve sur pratiquement tout le territoire français.
HISTOIRE
Le faisan commun fut introduit en France par les romains. Au moyen Age, en France et en Grande
Bretagne, on le retrouve déjà comme oiseau de volière. Jusqu’à la Révolution, il existait en France des faisanderies royales où le faisan était considéré comme oiseau prestigieux pour l’ornement, la consommation
mais surtout pour la chasse en vol. C’est au milieu du XIXe siècle, que se développera l’élevage du faisan
pour la chasse en battue. C’est alors un signe de richesse qui sera repris plus tard, au XXe siècle par la bourgeoisie (battues en Sologne). Dans les années 1970, les lapins de garenne sont décimés par la myxomatose, le faisan devient alors plus populaire. L’élevage du faisan connaît alors une forte croissance due à la très
forte demande des chasseurs pour ce gibier, entraînant une amélioration des conditions d’élevage et de la
qualité des espèces.
Magazine n° 3
1
Petit Gibier ●●► La gestion du faisan
DESCRIPTION
Le faisan a un plumage coloré rouille et ocre avec des reflets brillants et des marques noirs et bleu ciel. Il
possède une longue queue dorée barrée de noir, le bas de son dos a des couleurs qui varient du brun au
bleu ciel. Sa tête se distingue de son corps par une séparation blanche (comme un collier).
Sa tête est colorée d’un vert profond avec des irridescences bleu foncé. Des barbes rouges et deux petites
touffes vertes viennent compléter sa tête, ainsi qu’une tâche gris vert brillante se terminant en pointe sur la
nuque. Ses yeux sont dorés, son bec dans les tons de blanc et de noir est puissant.
La durée de vie d’un faisan est de 6 à 8 ans.
La femelle, plus petite, pèse 1 100 g et son pelage
est plus terne, brun à beige, lui permettant un camouflage efficace.
Le mâle mesure de 60 à 89 cm de long (30
à 45 cm pour la queue) avec une envergure
de 70 à 90 cm et pèse en moyenne 1 400 g.
Magazine n° 3
2
Petit Gibier ●●► La gestion du faisan
LES RACES DE FAISANS
Les faisans ordinaires : faisan ordinaire (colchide, commun), faisan de Mongolie, faisan à collier de Chine,
faisan Versicolore, faisan de Formose.
Les autres espèces : faisan doré, faisan argenté, faisan noir, faisan vénéré, faisan de Lady Amherst, faisan
de Swinhoe, faisan Prélat, faisan de Bulwer, faisan Hoki bleu, faisan Hoki blanc, faisan Wallich, , faisan
d’Elliot, faisan Mikado, faisan de soemmering.
ENVIRONNEMENT ET ADAPTATION
On remarque chez le faisan une grande capacité d’adaptation, en effet, il est présent sur pratiquement
tous types de territoire, dans différents milieux.
Il aime les paysages variés avec des petits bosquets, des haies touffues, les lisières des forêts… On le rencontre également dans les marais, les landes le maquis et la garrigue.
Le faisan est sédentaire mais peut cependant se déplacer sur un peu plus d’un kilomètre pour satisfaire ses
besoins. On le rencontre un peu partout en France, avec des pics de populations plus importantes dans certaines régions (Centre, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Alsace…). On le rencontre plus fréquemment entre
avril et août.
Le nombre élevé d’élevage contribue à altérer l’image de l’oiseau sauvage et risque de modifier les processus d’évolution des populations. L’avenir de cet oiseau dépend beaucoup de la volonté des chasseurs de
lui restituer son statut d’oiseau sauvage, c’est d’ailleurs le cas depuis plusieurs années et le nombre de populations naturelles est en constante augmentation.
Magazine n° 3
3
Petit Gibier ●●► La gestion du faisan
L’ÉLEVAGE
NOURRITURE :
Le régime alimentaire du faisan est mixte, se composant aussi bien d’aliments d’origine animale que végétale. Les faisans d’élevage (en volière) ont besoin d’une alimentation complète : blé, maïs concassé, légumes,
fruits, viandes, déchets de poissons et de fromages.
Un poussin consomme presque exclusivement des insectes jusqu’à l’âge de 3 semaines.
Les chasseurs tireront des faisans à poncho
HABITAT :
Le faisan d’élevage peut aussi bien être élevé en liberté qu’en volière.
L’élevage en liberté nécessite un territoire offrant un bon habitat avec points d’eau, bosquets, haies, buissons, bois, sous-bois touffus… Il doit pouvoir y trouver des aliments végétaux comme des baies, graines, châtaignes, glands… Il faut également que ce lieu soit calme et paisible. Le nombre de mâles vivants dans le
territoire doit être proportionnel au nombre de femelles, le bon rapport étant de un mâle pour cinq femelles.
Si les femelles sont trop nombreuses, les couvées seront moins fécondes et si elles ne sont pas assez nombreuses, le mâle s’éloignera. Rappelons en effet que le faisan est polygame.
Magazine n° 3
4
Petit Gibier ●●► La gestion du faisan
La mise en oeuvre d’une volière à ciel ouvert (ou volière "anglaise") est une
solution pour arriver à implanter une population naturelle ou pour renforcer
une population d’oiseaux nés sur le territoire.
Une volière doit mesurer au moins 2m de haut, 2 à 3 m de large sur 5 à 6
m de long (la surface idéale étant d’un hectare). Une volière doit contenir au
maximum un mâle pour cinq femelles. Une cloison mobile peut être nécessaire s’il faut isoler un sujet. Le sol doit être légèrement incliné avec une évacuation d’eau. La volière doit comporter un abri fermé, un espace en plein air
et des perchoirs
LES PRÉDATEURS
Le faisan est une proie assez facile pour les prédateurs comme les renards, les chats et chiens errants,
les buses... le piégeage est le seul moyen de défendre
le faisan et sa progéniture.
Magazine n° 3
5
Petit Gibier ●●► La gestion du faisan
LES MALADIES DES FAISANS
Les maladies les plus répandues sont le suivantes :
Aspergillose : les symptômes de la maladie se caractérisent par un écoulement nasal, une respiration haletante
puis par des accès de toux, un état fébrile , une soif intense et une diarrhée jaune verdâtre. La maladie évolue plus
ou moins vite mais se termine souvent par la mort.
Avitaminose : Il s’agit d’un manque total de vitamines.
Les sujets atteints apparaissent apathiques et ont un plumage hérissé.
Cannibalisme : c’est une maladie provoquée par la carence en sels minéraux ou en protéines dans l’organisme. Les
volatiles atteints de cannibalisme arrachent les plumes de
leurs congénères ou piquent les cloaques ou les doigts
jusqu’au sang.
Choléra : c’est une affection bactérienne très contagieuse.
Coccidiose : les symptômes : fiente diarrhée blanchâtre et
sanguine, état d’abattement, inappétence et forte soif. La
mortalité est fréquente chez les jeunes mais rare chez
l’adulte.
Colibacillose : maladie infectieuse et contagieuse.
Coryza infectieux : inflammation des muqueuses de l’appareil respiratoire. C’est une maladie bénigne et le faisan
guérit en un temps plus ou moins long.
Diphtéro-variole : c’est une maladie courante et contagieuse. Le moyen de prévention est le vaccin.
Encéphalomyélite : Les sujets ont alors du mal à se déplacer et à garder leur équilibre.
Entérite : Elle se manifeste par des diarrhées hémarrogiques, inappétence et fièvre. Le taux de mortalité est
important.
Erythroblastose : Elle se manifeste par un état anémique
progressif. Les sujets atteints doivent être isolés et doivent
prendre des antibiotiques.
Hépatite : c’est un processus inflammatoire du foie. Un
traitement donné à temps favorisera alors la guérison du
faisan.
Leucitose : elle est provoquée par des parasites qui sucent
le sang ; dans la plupart des cas elle n’entraîne pas la mort
et ne présente pas de facteurs externes.
Listériose : elle se caractérise par la formation de lésions
au niveau du système sanguin et nerveux. Les symptômes
de la maladie ne sont pas très clairs et la mort est subite
dans de nombreux cas.
Maladie respiratoire chronique : le taux de mortalité est
élevé, c’est une maladie contagieuse par contact direct ;
les symptômes sont multiples : écoulement nasal, éternuements, râles respiratoires, sinusites, inflammations
oculaires…
Pullorose : c’est une maladie infectieuse et contagieuse.
Chez le poussin elle se manifeste par des états fébriles, la
somnolence.. chez l’adulte elle est localisée au niveau de
l’appareil génital ; on peut suspecter cette maladie par un
taux bas d’éclosion des œufs et par la viabilité des poussins. La gravité de la maladie réside justement dans la
transmission des germes.
Septicémie : maladie infectieuse due à des germes pathogènes qui circulent dans le sang, provoquant une intoxication générale.
Tuberculose : le diagnostic ne peut être que clinique, la
contagion peut de faire l’ingestion de substances alimentaires contaminées, par les déjections et par les voies respiratoires. Cette maladie est incurable et mortelle ; il faut
impérativement brûler tous les sujets et leurs excréments.
La stérilisation ou l’élimination de tout matériel est indispensable, il faut donc désinfecter soigneusement les
locaux et les volières.
Typhus : les symptômes sont les suivants : plumes hérissées et ailes tombantes, inappétence, diarrhée.. La maladie se transmet de faisan à faisan, par la nourriture et l’eau
de boisson ainsi que par contact avec les déjections. Il
faut donc nettoyer et désinfecter minutieusement les bâtiments et le matériel.
Les vers : il s sont transmis par les limaces et les insectes,
ils sont présents dans l’appareil respiratoire et digestif. Il
est alors nécessaire de nettoyer et désinfecter les faisans et
de faire un traitement de vermifuges.
Laryngo-trachéite : maladie contagieuse qui se caractérise par une inflammation du larynx et de la trachée.
Magazine n° 3
6
Téléchargement