Etat initial de l`Environnement

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TITRE 2 : ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SOMMAIRE
..... ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX
1.
Situation et contexte de la Communauté de Communes du Canton
d’Oulchy-le-Château
Localisation
La Communauté de Communes du Canton d’Oulchy-le-Château (CCCOC) est située au Sud du
département de l’Aisne (région Picardie) à environ 1 h de Paris et fait partie de l’arrondissement de
Soissons. La CCCOC est entourée de cinq communautés de communes (Pays de la Vallée de l’Aisne ;
Villers-Cotterêts - Forêt de Retz ; Ourcq et Clignon ; Tardenois et Val de l’Aisne) et d’une
Communauté d’Agglomération (la Communauté d’Agglomération du Soissonnais).
Situation de la CCCOC dans l’Aisne
Situation de la CCCOC dans le Pays du Soissonnais
(Source : Pays de l’Aisne)
Infrastructures routières
La Communauté de Communes se localise au centre de quatre
pôles urbains principaux : Soissons au Nord, Château-Thierry
au Sud, Villers-Cotterêts à l’Ouest, et Fère-en-Tardenois à l’Est.
Même si la CCCOC n’est pas traversée par de grands axes
structurants, elle est toutefois à proximité de l’autoroute A4 (à
15 km au Sud) qui relie Reims à Paris, la RN 2 (à environ 17 km
au Nord-Ouest) qui connecte Soissons à la région parisienne,
et la RN 31 (à environ 18 km au Nord-Est) qui relie Soissons à
Reims. La principale route présente sur la CCCOC est un axe de
transit : la RD 1 reliant Soissons à Château-Thierry.
(Source : IGN)
La création de l’Etablissement Public de Coopération Intercommunale de la Communauté de
Communes du canton d’Oulchy-le-Château date de 1994 ce qui est relativement ancien. Le périmètre
de la CCCOC est le même que celui du canton du même nom. Les 26 communes qui la composent
regroupent 5 679 habitants. La commune la plus peuplée est Oulchy-le-Château avec 853 habitants
(source : INSEE 2007), pour une superficie de 232 km², soit une densité démographique de 24,5
habitants / km².
Une région de passage
La situation géographique de la Picardie en fait historiquement une terre de passage et de liaison.
Dès le Moyen-âge, les villes, situées le long des axes de communication avec l’Angleterre et les
Flandres, ont favorisé la commercialisation des productions picardes. La voie d’eau a contribué au
transport des marchandises. Le réseau ferroviaire, à partir de la seconde moitié du XIXème siècle, a
complété ces infrastructures sans pour autant bouleverser l’organisation territoriale, puisqu’il suit les
grandes routes.
Aujourd’hui, la Picardie se vit encore comme une « terre traversée » :
 par le grand corridor Nord-Sud (A1, LGV Paris-Lille vers Londres et Bruxelles) dont elle ne tire
pas suffisamment profit (seule Compiègne en tire réellement bénéfice), et dont elle subit
parfois les désagréments (forte pollution, effet coupure…) ;
 par d’autres corridors, pour l’instant moins importants : d’une part, les autoroutes (A16, A4,
A26) et d’autre part la LGV (LGV Est qui traverse le Sud de l’Aisne) ;
 par le projet Canal Seine Nord Europe : avec 82km en Picardie, il représente pour toute la
région un axe stratégique structurant, facteur d’aménagement du territoire. Les productions
agricoles et industrielles bénéficieront pleinement des avantages apportés par Seine-Nord
Europe : massification des flux de marchandises, réduction des coûts de transport et
ouverture vers de nouveaux débouchés. Pour les agro-industries, Seine-Nord Europe
profitera tout particulièrement aux industries de transformation des productions du
territoire (amidonnerie, unité de biocarburant,…) et agira en complémentarité de la
dynamique du pôle de compétitivité « Industrie et Agro-ressources ».
L’accessibilité à la CCCOC
A l’échelle européenne, la région est intégrée au pentagone formé par les 5 mégapoles que sont
Londres, Paris, Milan, Munich et Hambourg. Ce vaste espace se caractérise par une forte
urbanisation, la présence de près d’un tiers des habitants de l’Union Européenne et génère 43% du
PIB de l’UE.
A l’échelle nationale, la Picardie, pour la grande majorité de son territoire, fait partie de la zone peu
dense entre les grandes régions Île-de-France et Nord-Pas de Calais.
A l’échelle du territoire de la communauté de communes du canton d’Oulchy-le-Château :
 Les autoroutes les plus proches sont l’A1 (Paris – Lille) et l’A4 (Paris – Strasbourg via Metz et
Reims). Depuis Oulchy-le-Château, le temps d’accès à l’autoroute du Nord (A1) est de 1h et
06 minutes (69 km) tandis que le temps d’accès à l’autoroute de l’Est (A4) n’est que de 15
minutes (16 km). Par ailleurs, le temps d’accès à Reims pour rejoindre l’A26 depuis Oulchy-leChâteau est de 47 minutes (70 km).
 La gare TGV la plus aisément accessible depuis notre territoire (depuis Oulchy-le-Château) est
celle de Reims. Le temps d’accès y est de 48 minutes (70 km). La Gare du Nord à Paris est
située à une distance de 114 km du territoire, soit à 1h et 20 minutes. La gare TGV de Haute
Picardie est, quant à elle, située à une distance de 138 km du territoire du SCOT, soit à 1h 28
minutes.
 L’aéroport le plus proche est l’aéroport de Roissy – Charles de Gaulle (74 km, soit 1h 14
minutes) qui constitue d’ailleurs un pôle d’emplois important pour le territoire du SCOT.
L’aéroport régional de Beauvais-Tillé est à une distance de 122 km de la CCCOC, soit à 1h 40
minutes.
2. Le territoire dans ses limites physiques
Le contexte topographique
Limites et entités géographiques de la CCCOC
(Source : SoREPA, Géoportail, Corine Land Cover)
La CCCOC s’étend sur une superficie de 232 km². Elle se caractérise par un plateau vallonné, le point
haut culminant à plus de 200 m se situe sur la crête en partie centrale du territoire. Tout autour, des
vallées viennent entailler le plateau. Le découpage de la Communauté de communes, qui est aussi
celui du canton, ne vient pas recouper des limites géographiques mais se définit plutôt par les grands
ensembles qui l’entourent :
-
la forêt de Retz et la vallée de la Savière à l’ouest, dont les affluents atteignent le
territoire ;
-
l’agglomération soissonnaise au nord,
-
la vallée de la Vesle au nord-est,
-
un ensemble de massifs forestiers autour de Fère-en-Tardenois au sud-est ;
-
la vallée de l’Ourcq au sud, qui vient traverser la pointe du territoire de la CCCOC au
niveau de Breny, et former sa limite sur quelques kilomètres.
Relief de la CCCOC (Source : Géoportail et SoREPA)
Deux grands axes structurent le relief :
- axe Est / Ouest, celui de l’Aisne, de l’Ourcq, et des crêtes centrales ;
- axe Nord-ouest / Sud-est, celui de la vallée de la Crise.
Sur le territoire de la CCCOC, les lignes de crête centrales contrastent avec les vallées qui viennent
entailler le territoire : la Crise au nord, les affluents de la Vesle à l’est, l’Ourcq et ses affluents au sud,
la Savière et ses affluents à l’ouest. L’altitude oscille ainsi entre plus de 200 m sur les crêtes qui
marquent la partie centrale territoire, et une altitude de 70 à 80 m dans les vallées.
Le contexte géologique
Les plateaux calcaires s’apparentent à une véritable dalle. Ses variations d’épaisseur sont souvent les
seuls accidents topographiques. Les déclinaisons du limon présent se traduisent dans le paysage par
des variations de teinte et d’aspect, notamment lorsque le sol nu a été battu par les pluies.
Au-dessous du calcaire, argiles et sables affleurent sur les versants raides, et sont mis en évidence à
l’occasion de carrières ou d’excavations. Ces sables sont fins, relativement homogènes, avec des
stratifications argileuses ou ferreuses.
La coupe géologique E – F ci-dessous, orientée Ouest – Est, montre le territoire de la CCCOC inclus
entre les vallées de la Savières et de l’Ourcq. Des terrains du bartonien sont principalement présents
près de la surface, parfois recouvert de terrains plus récents. A proximité des vallées, sous les
alluvions, sont aussi identifiés des terrains du Lutétien ou de l’Yprésien. Ces deux couches, ainsi que
celle qui les supporte, (Thanétien) contiennent une ressource en eau importante.
La coupe géologique C – D, orientée sud – nord, fait apparaître le relief mouvementé du territoire de
la CCCOC, entre la vallée de l’Ourcq et Soissons.
Extrait de la coupe géologique E - F
Extrait de la coupe géologique C - D
Source : Atlas hydrogéologique de l’Aisne
Le contexte climatique
Source : Météo-France
Le département de l’Aisne possède un climat tempéré, plutôt froid et humide.
La station Météo-France la plus proche est celle de Creil (à 70 km environ d’Oulchy-le-Château).
Concernant la pluviométrie, les normales saisonnières font état de 124 jours avec précipitations par
an pour une hauteur moyenne de 689,4 mm. Elles sont réparties de manière relativement régulière
sur l’année. Les températures moyennes mensuelles oscillent entre 6°C pour la température
minimale et 14,8°C pour la température maximale.
Précipitations et températures pour la station de Creil
Pour l’ensoleillement, les données les plus proches concernent la station de Reims (à 70 km environ
d’Oulchy-le-Château), la durée d’insolation est de 204 jours en moyenne par an, avec 52 jours à fort
ensoleillement et 152 jours à faible ensoleillement. Ce sont les mois de juillet et août qui sont les plus
ensoleillés.
Ensoleillement mensuel de la station de Reims Courcy
SYNTHESE
Le territoire de la CCCOC se définit par les grands ensembles qui l’entourent :
- la forêt de Retz et la vallée de la Savière à l’ouest,
- l’agglomération soissonnaise au nord,
- la vallée de la Vesle au nord-est,
- un ensemble de massifs forestiers autour de Fère-en-Tardenois au sud-est ;
- la vallée de l’Ourcq au sud.
Le territoire possède un climat tempéré, froid et humide avec des températures moyennes
mensuelles oscillant entre 6°C et 14,8°C.
3. Paysages et cadre de vie
Les grandes entités paysagères
Grandes entités du sud de l’Aisne (Source : SoREPA, inventaire des paysages de l’Aisne)
Le territoire de la CCCOC se divise entre deux unités paysagères : le plateau du Soissonnais au nord,
et le paysage ondulé du Tardenois au sud. Il est aussitôt fortement marqué par les vallées, et
notamment celle de la Crise, quasi totalement présente sur le territoire.
 Le plateau du Soissonnais
Le plateau du Soissonnais représente le nord de la CCCOC, quand apparaissent les vallées des
affluents de l’Aisne, axe central du plateau du Soissonnais. Les paysages du Soissonnais qui
s’étendent plus au nord, sont visibles par un chapelet de villages en bord de cours d’eau, dans des
vallées au relief marqué. Le plateau de grandes cultures apparaît sur Chaudun et en bordure nord-est
du territoire.
Unité paysagère : plateau du Soissonnais
(Source : SoREPA et « Inventaire des paysages de l’Aisne »)
Présentation de l’unité
Au Sud des collines mouvementées du Laonnois, le plateau du Soissonnais s’érige comme une vaste
étendue de cultures céréalières, sillonnée de nombreuses vallées où se nichent verdures et villages,
et ponctuée d’imposantes fermes médiévales aux robustes enceintes de pierres.
L’entité se constitue de part et d’autre de l’entaille que détermine d’Est en Ouest la vallée de l’Aisne,
paysage suffisamment fort et distinct pour être considéré comme une unité autonome.
A l’ouest, le plateau se confronte aux deux massifs forestiers de Saint-Gobain et de Retz, avec
lesquels il partage les enclaves des villages implantés en lisière.
A la limite Sud avec le Tardenois, la transition entre le système de plateau tabulaire entaillé et celui
d’ondulations ponctuées de buttes boisées s’appuie sur l’apparition de mares forestières plus denses
dans un relief moins vigoureux.
Quant à l’appellation de l’entité, elle se réfère à la ville de Soissons, qui pourtant n’y est pas incluse,
mais qui de tout temps, en raison de son rayonnement, historique, géographique et culturel, a servi à
qualifier ce territoire.
Lisibilité de l’unité
A l’échelle d’un territoire plus large, les paysages du Soissonnais forment un ensemble très cohérent,
où le contraste est fort entre le plateau tabulaire, avec ses vastes étendues cultivées, et les vallées
échancrées qui l’entaillent. Sur le plateau, les seules animations sont offertes par les couleurs
différentes des céréales, les alignements des meules de foin, les moissonneuses batteuses ou la
silhouette des robustes fermes médiévales. Pourtant l’horizon n’est jamais ici à perte de vue, l’oeil
perçoit une ligne boisée, un clocher, un repli qui laissent deviner un vallon.
Dans les sinuosités de ces vallées, se découvrent intimement enchevêtrées une végétation
abondante et variée, et une architecture puissante où la pierre de taille calcaire, les pignons en pas
de moineau, les clochers des églises, dessinent de vigoureux élans dans la clarté du ciel.
La partie de l’unité présente sur la CCCOC répond bien à ses caractéristiques par les vallées et les
boisements associés présents dans la partie nord du canton d’Oulchy-le-Château.
Menaces sur les paysages de l’unité
Cette cohérence de l’entité paysagère n’est que peu perturbée actuellement.
Seules l’extension anarchique de quelques villages, la dégradation du bâti, ou l’adjonction d’annexes
mal adaptées à des architectures de qualité, représentent des points noirs qui, s’ils se développaient,
pourraient menacer la lisibilité de ce paysage.
 Les buttes de l’Orxois – Tardenois
Le territoire de la CCCOC s’étend vers le sud dans le paysage des buttes de l’Orxois – Tardenois.
Unité paysagère : buttes de l’Orxois – Tardenois
(Source : SoREPA et « Inventaire des paysages de l’Aisne »)
Présentation de l’unité
L’unité paysagère « les buttes de l’Orxois – Tardenois » constitue une région dominée par la présence
de buttes boisées posées sur des étendues cultivées, et sillonnée par de petites vallées, humides et
encaissées. Cette entité, organisée autour de la Vallée de l’Ourcq et de ses affluents, recouvre des
territoires qui possèdent une forte charge historique et identitaire : le Tardenois et l’Orxois.
Par rapport aux autres entités, la limite nord au contact avec le Soissonnais, est constituée par un
ruban de buttes qui ondule de Villers-Cotterêts à Fismes. Au Nord-Est, le fossé Savière-Ourcq qui
délimite le contact avec le Massif de Retz.
Ambiances
Le voyageur déambule sur les routes en montagnes russes qui soulignent les amples ondulations du
relief. Si l’on a la sensation de posséder une ouverture visuelle très lointaine, celle-ci est en réalité
fictive. Les boisements qui semblent souligner les buttes du relief viennent continuellement créer des
barrières visuelles, et constituent une succession d’espaces plus ou moins intimes. Les ondulations
du relief créent en outre un rythme qui tend à augmenter encore la sensation de diversité puisqu’à
chaque sommet de butte, le voyageur s’attend à un nouveau spectacle, qui même s’il est proche,
reste toutefois dissemblable du cadre précédent.
L‘Orxois-Tardenois est un milieu qui fourmille d’éléments qui attisent la curiosité. Il n’est pas rare de
croiser, au détour d’un chemin, caché par la végétation ou en point de mire, les ruines d’un château
ou un moulin encore en état de fonctionner. Ici ce sont les amas de roches qui semblent jaillir de
terre et qui sont le reflet d’un sous-sol particulier; plus loin, ce sont les cavités creusées dans la roche
et qui servent tout comme dans le Soissonnais d’entrepôts à l’arrière des maisons.
Ailleurs, on retrouvera une flore riche et parfois rare : des bruyères, présentes sur les terrains
sableux, on passe aux orchidées sur les prairies, et aux roseaux dans les zones humides des vallées.
Ces roches, bruyères, bois, vallons marécageux, donnent au Tardenois un caractère à demi sauvage
qui n’est pas sans grâce.
Paysage ondulé et boisements (Montgru-saint-Hilaire)
Lisibilité de l’unité
L’entité du Tardenois-Orxois se caractérise essentiellement par ses buttes boisées, et par sa
structuration principale Est-Ouest autour du bassin de l’Ourcq.
Pour le reste, c’est une très grande variété qui prédomine : on passe très rapidement de grands
plateaux cultivés à de petites vallées humides, de bosquets épars à des masses boisées denses, des
grosses fermes isolées sur les hauteurs aux villages lovés dans les vallons.
Les ondulations du relief mettent en scène des paysages extrêmement divers, qui se découvrent au
détour d’un virage, ou en franchissant une crête. La forêt, les pâtures, les cultures, n’ont pas de place
imposée dans l’espace, comme c’est le cas plus au Nord. La présence de l’eau est partout évidente,
révélée tantôt par les arbres de ripisylves, par les lavoirs et fontaines, ou par l’humidité des
tourbières. Dans cet ensemble harmonieux de vallonnements où alternent toutes les composantes
du paysage, il suffit de s’attarder pour découvrir de petits bijoux du patrimoine : l’architecture y brille
par ses églises, ses maisons de tisserands et ses petits édifices; la nature y dispose de mystérieux
amas de roches, des marais, ou des prairies à orchidées.
Menaces sur les paysages de l’unité
Tout proche de l’Ile de France, ce territoire où se révèle une campagne préservée n’est pas pour
l’instant le lieu d’une urbanisation intensive. Mais c’est là que se situent les enjeux, et tout
développement mériterait un accompagnement vigilant, pour limiter les risques de déstructuration.
Les paysages de vallées et zones humides
 La vallée de la Crise
La vallée de la Crise sillonne le plateau du
Soissonnais. La Crise est un affluent de l’Aisne,
orienté Nord-ouest/ Sud-est. Son parcours est de
24,5 km. La rivière prend sa source à Launoy. Elle
sépare d’abord Rozières de Septmonts et de
Noyant, puis Vauxbuin de Soissons. Elle
alimentait encore 14 moulins en 1890, vocation
industrielle qu’elle a perdue. Par contre, son
vallon pittoresque offre au touriste un excellent
chemin qui joint Septmonts à la route de Fère en
Tardenois. Certains hameaux gardent encore les
vestiges d’un habitat troglodyte comme à
Violaine ou Crouttes.
Paysage de vallée à Rozières-sur-Crise
Le territoire accidenté de la vallée de la Crise est entrecoupé de vallons resserrés entre des coteaux à
pentes variables. La végétation sur les coteaux compose des écrans semi-opaques pour les villages.
La composition végétale de la vallée, structurée par les peupliers et animée par les fruitiers et les
saules, nous indique qu’en son cœur s’écoule une rivière. Celle-ci dessine un large ruban de verdure
parfaitement lisible dans le paysage de prairies naturelles et de cultures qui occupent la seconde
moitié de la vallée. Cette ligne végétale nous renseigne sur le cheminement du cours d’eau sans
jamais le laisser se dévoiler à notre vue. Le ruisseau traverse des terrains marécageux et se dilate
parfois pour donner naissance à des étangs.
D’un point de vue de la botanique, ses bois, ses pentes et ses marais sont une réserve susceptible
d’intéresser le monde écologique. Les boisements se composent d’essences variées telles le hêtre, le
frêne, le bouleau, l’aulne, le charme, l’orme, le peuplier, .... Et les prairies accueillent de nombreuses
espèces de milieux humides et des orchidées.
 La vallée de l’Ourcq
Cette vallée est définie comme paysage reconnu par l’inventaire des paysages de l’Aisne. Elle
traverse la pointe sud du territoire de la CCCOC, les communes de Breny, Montgru-Saint-Hilaire et
Oulchy-le-Château (Ru de Chaudailly).
L’Ourcq est un modeste cours d’eau par rapport à de grandes rivières comme l’Aisne et la Marne qui
l’encadrent à peu de distances. Pourtant, il présente beaucoup plus de variété, comparable en cela à
l’Oise. Comme elle, l’Ourcq est montagnarde, puis traverse des plaines faiblement ondulées avant de
s’encaisser de nouveau et enfin de devenir navigable.
La voie ferrée accompagne la vallée de l’Ourcq sur toute sa partie qui côtoie notre territoire.
 Les Marais de Branges
Les Marais de Branges se situent au sein de la vallée de la Muze qui sert de trait d’union entre le
Soissonnais et le Tardenois, en partie sur la pointe est de la CCCOC.
Desservis par des axes routiers secondaires,
en retrait de la départementale 6 qui relie
Fère-en-Tardenois à Soissons, le site des
marais est un site intimiste. La voie ferrée,
implantée sur le rebord de la vallée, la longe
dans toute son étendue, et relie Reims à Paris.
Il y a là une permanence de l’humidité liée à la
présence
de
sources
d’alimentation
nombreuses ainsi qu’à un comblement
colluvionnaire
qui
contribue
à
l’imperméabilisation du fond de vallée.
Zone Natura 2000 à Branges
Sur le plan paysager, l’attrait principal de la vallée de la Muze est sa longueur et la variété des
physionomies des fonds marécageux. Tantôt, ce ne sont que des peupleraies, tantôt des formations à
hautes herbes, tantôt des roselières uniformes qui sont de plus en plus rares dans nos régions, enfin
des bois tourbeux complètent cet ensemble. De plus, dans de nombreux secteurs, le contact entre la
vallée et le marais se fait d’une manière directe, on passe de la pâture à la roselière sans transition,
ce qui donne une lisibilité des éléments du paysage extrêmement appréciable.
L’évolution des paysages et artificialisation des espaces
 L’espace agricole
Le développement très modéré de l’urbanisation n’a pas entraîné de mitage de l’espace agricole par
de nouvelles constructions récentes. Celui-ci a cependant fortement évolué au cours des XIXe et XXe
siècles. La physionomie actuelle du territoire a des origines anciennes : les premières traces de
cultures remontent aux installations humaines les plus précoces et plus particulièrement aux
Romains qui ont fondé les principaux domaines agricoles de la région. Patrimoine social et paysager,
l’agriculture a fondé, peut-être encore plus qu’ailleurs, une société de grands cultivateurs.
Les principales cultures aujourd’hui recensées ont des origines assez anciennes. Certaines ont été
introduites au siècle dernier, d’autres semblent avoir toujours existé. Avec l’évolution des pratiques
culturales et des habitudes de consommations et de productions, de nombreuses cultures comme la
luzerne qui servaient principalement à l’alimentation du bétail, ont disparu. Quelques espèces très
récemment cultivées semblent pourtant faire partie de notre patrimoine agricole : tournesol,
légumes...
De manière générale, on note une réduction du nombre d’élevages, tandis que la surface agricole
utile dans l’ensemble croît légèrement sur le territoire. La diminution des prairies se fait au profit de
l’enfrichement ou du boisement des vallées et des coteaux, notamment par des plantations de
peupliers.
Le paysage agricole en 2011
 Les vallées et zones humides
Les vallées changent d’image au fil des années : les herbages humides tendent à disparaître au profit
de nombreuses peupleraies et d’une ripisylve grandissante. A l’échelle d’une vallée, le peuplier se
différencie des essences forestières habituelles par sa couleur et sa texture, constituant ainsi un
intérêt paysager particulier.
On remarque une végétation caractéristique du bord des eaux, tels le saule et l’aulne.
Zones humides
La présence de l’eau est particulièrement visible dans les vallées, en raison des nombreux étangs et
plans d’eau présents. Ils ajoutent une dimension au cadre bucolique des vallées, et le reflet de la
végétation dans l’eau crée une ambiance propice à la détente.
Plan d’eau à Vierzy
L’Ourcq à Breny
Peupleraies
D’abord plantés exclusivement en zones humides, les peupliers ont été progressivement améliorés
pour résister à des terrains plus secs. Aujourd’hui, la culture de peupliers s’étend en vallée comme
sur les coteaux. Le peuplier est un arbre le plus souvent utilisé en plantation dense, mais il peut aussi
se présenter en alignement ou isolé, marquant de sa silhouette élancée la présence d’un calvaire ou
d’une fontaine. La tendance actuelle semble orientée vers la recolonisation des périphéries de
villages par les peupleraies, qu’elles soient communales ou privées.
De nombreuses peupleraies sont présentes sur le territoire. Leur texture particulière, la transparence
de leurs feuillages et la régularité des plantations, donne un aspect particulier aux vallées, avec un
côté presque artificiel dans certains cas.
Breny
Le Plessier-Huleu
Blanzy
Buzancy
Rozières
Jeunes plantations
Les coteaux et les pelouses
Les coteaux autrefois plus ouverts ont acquis un aspect sauvage. Ils sont envahis progressivement
d’essences colonisatrices telles le frêne, les lianes, le cornouiller, ... Mais on y trouve également des
essences arborées habituelles telles l’érable, le chêne, le charme, ... Sur certains coteaux, un reliquat
d’arbres fruitiers, image des vergers d’antan, se mêle à cette végétation envahissante. Les prairies
sont aussi ponctuées par des arbres fruitiers, isolés ou regroupés en vergers.
Les vergers
Les vergers sont le plus souvent implantés à proximité des bourgs. Même si certains ont disparu avec
l’évolution des productions agricoles, des exploitations de pommiers sont présentes sur le territoire
et apportent une couleur particulière.
Eléments repères du paysage
Quand les vues s’élargissent, dans les clairières ou les espaces de cultures agricoles, des points
d’appel, éléments bâtis particuliers, ressortent du paysage, visibles en raison de leur hauteur.
Donjon de Septmonts et antenne à l’arrière-plan (hors de la CCCOC)
 Silos et châteaux d’eau
Perçus depuis différents lieux alentour, ils constituent des points de repère dans le grand paysage.
Les silos et les châteaux d’eau, présents dans de nombreux villages, constituent aussi des éléments
remarquables. Leur position en point haut, nécessaire à leur fonction, rajoute à leur visibilité.
Certains pylônes ont aussi un rôle, comme à Billy-sur-Ourcq.
Billy-sur-Ourcq
Silos depuis la RD 1 à Oulchy-leChâteau
Chaudun
Vierzy
 Clochers
La présence dans chaque village d’une église particulière lui apporte son identité et offre aussi un
point d’appel marquant dans le paysage.
Exemples de clochers marquant les villages
 Arbre isolé et alignements
La végétation, lorsqu’elle se détache sur une ligne d’horizon plane, par un arbre isolé, ou un
alignement, joue aussi un grand rôle en animant des paysages de culture qui pourraient paraître
monotones.
Arbres isolés
Alignement d’arbres
 Carrières
L’industrie et l’exploitation des matériaux du sous-sol est aussi bien visible sur le territoire de la
CCCOC. Au-delà du calcaire qui apparaît par ses usages comme habitat troglodyte notamment,
plusieurs carrières sont présentes.
Les excavations imposantes de la sablière de Montgru-Saint-Hilaire restent peu visibles car entourées
de boisements et accessibles seulement par une voie privée dédiée. Cette dernière qui relie
directement le site d’exploitation et l’usine de traitement des matériaux, par une voie goudronnée
rectiligne intrigue aussi le promeneur.
Carrière de Montgru-Saint-Hilaire
Carrière à Vierzy
Usine Mapei et cheminées fumantes (Montgru-Saint-Hilaire)
Certains éléments sont aussi plus immatériels, comme la fumée des cheminées qui monte dans le ciel
et se trouve alors visible depuis de nombreux points, à Breny.
Cheminées fumantes : vues lointaines
Vues plus proches
La nature en ville : espaces verts et espaces publics
De manière générale, l’espace public est particulièrement soigné dans tous les cœurs de village. La
végétation est partout présente et met en valeur le bâti en constituant un atout indéniable pour la
qualité du cadre de vie. De petits espaces publics, enherbés et plantés d’arbres, agrémentent les
centres. Ils viennent aussi souligner le bâti historique (murs anciens, église,…).
Les vergers peuvent être associés à l’identité de la commune, comme à Ambrief, ou de beaux arbres
accompagnent l’entrée du village.
Breny
Oulchy-le-Château
Oulchy-la-Ville
Billy-sur-Ourcq
Villemontoire
Chacrise
Arcy-Sainte Restitue
Hartennes-et-Taux
Ambrief
Les secteurs « sensibles » du point de vue paysager
 Entrées de village
Les entrées de village présentent des aspects variés selon la disposition de ces derniers. Les bas-côtés
enherbés associés à des murs anciens donnent dans certains cas un cachet au village. La vue sur
l’église ajoute aussi dans certains cas une qualité à cette 1ère perception du village (Cugny-lesCrouttes, Billy-sur-Ourcq).
Dans d’autres cas, la première image qui est donnée est celle de constructions récentes établies dans
le prolongement du bourg, avec un aménagement plus urbain (Chacrise).
Le relief a aussi une grande importance, permettant une vue large sur l’ensemble du noyau urbain
depuis l’entrée, ou ne donnant en premier qu’une perception végétale, sans vue sur le bâti du
village.
 Entrées de ville : Oulchy-le-Château et Hartennes-et-Taux
Oulchy-le-Château est perçue de manières très différentes selon le point d’entrée sur la commune ;
Par la végétation puis les bâtiments d’activités lorsque l’on vient du sud, par les constructions
pavillonnaires puis le village ancien lorsque l’on vient du nord-est.
Entrée d’Oulchy-le-Château par l’ancienne RD1 au sud
Entrée nord d’Oulchy-le-Château par la RD 22
Traversée du bourg et vues lointaines en venant du nord
Hartennes-et-Taux, elle aussi à l’écart d’importantes nuisances de circulation dans son centre, en
raison de la déviation, possède un relief plus régulier. On perçoit en entrant dans la ville, le bâti établi
de part et d’autre de la voie, et l’église, en point d’appel.
Entrée et traversée d’Hartennes-et-Taux
 Vues remarquables et perception des villages
Le relief entraîne des configurations particulières, avec des villages établis sur les coteaux abrupts
(pente supérieure à 10%). Cette situation renforce la visibilité de certains villages et de leur bâti
remarquable (château, église). A l’inverse, des vues remarquables sont offertes depuis certains
points hauts, comme à Vierzy.
Pour les villages de plateau, leur position peut les rendre particulièrement visibles. On peut
distinguer le bâti agricole, les constructions récentes établies en extension, et le clocher qui pointe
généralement au cœur du village, comme une image traditionnelle.
Vierzy
Chacrise
Vue depuis Buzancy
 Perceptions paysagères depuis la RD 1
La RD1 traverse le territoire du sud au nord, reliant Château-Thierry et le sud du département à
Soissons et Saint-Quentin, ce qui en fait un des axes majeurs de l’Aisne. Le trafic y est conséquent, de
6000 à 7000 véhicules par jour en moyenne avec 11 à 12% de poids lourds.
En passant par la RD1, on découvre un panorama large du territoire de la CCCOC, de Breny au sud,
aux déviations d’Oulchy-le-Château et d’Hartennes-et-Taux. La déviation d’Oulchy-le-Château
consiste en une large courbe dont le rayon oscille entre 700 et 1100 m, elle passe de parties en
remblai à d’autres en déblai, afin de franchir les différents valons présents.
Entrée sur le territoire de la CCCOC par le sud (carrefour RD 1 – RD 79)
Entrée à Oulchy-le-Château par le sud
Arrivée sur le Bois Saint-Jean (Grand-Rozoy)
SYNTHESE PAYSAGE ET CADRE DE VIE
Trois unités paysagères caractérisent le territoire de la CCCOC :
- Le plateau du Soissonnais au nord avec ses cultures céréalières et ses vallées échancrées ;
- Les buttes de l’Orxois – Tardenois au sud avec un relief ondulé, des buttes boisées et des vallées
encaissées
Le territoire présente également des paysages de vallées et zone humides intéressants, constitués
par les vallées de la Crise, l’Ourcq et les marais de Branges.
Le développement très modéré de l’urbanisation n’a pas entraîné de mitage de l’espace agricole ; la
surface agricole utile croit même légèrement.
De nombreuses peupleraies existent sur le territoire, en vallée comme sur les coteaux, tendance
actuelle orientée vers la recolonisation des périphéries de villages.
Le paysage de la CCCOC est également marqué par des éléments repères variés comme les silos, les
châteaux d’eau, les clochers, des arbres isolés et des alignements, les sites de certaines carrières. Le
relief a une grande importante dans le paysage, en permettant une vue large sur l’ensemble de
noyaux urbanisés depuis les entrées de village ou au contraire en ne donnant en premier qu’une
perception végétale, sans vue sur le bâti.
Dans les villages, les espaces publics et les espaces verts sont généralement soignés. Toutefois,
l’intégration des constructions récentes dans ces villages reste difficile.
La CCCOC est traversé par un axe structurant, la RD1 qui offre un panorama large du territoire.
4. Milieu naturel
L’essentiel des milieux naturels recensés sont des zones humides, des boisements, des coteaux et des
pelouses, dont la richesse biologique est notamment liée aux sols calcaires.
Les milieux naturels identifiés
 Les sites Natura 20001
Un site Natura 2000 est en partie présent sur le territoire : les Coteaux calcaires du Tardenois et du
Valois (FR 22000399). Il s’étend sur 327 hectares, et concerne sur la CCOC le secteur des marais de
Branges, sur la commune d’Arcy-Sainte-Restitue, à l’est du territoire, pour 82,5 hectares.
Le document d’objectifs (DOCOB) de la zone a été approuvé par arrêté préfectoral le 10 avril 2012. La
CCOC porte actuellement l’animation du DOCOB.
1
Il s’agit d’un réseau écologique européen destiné à préserver la biodiversité. Ce réseau est constitué des Zones de
Protection Spéciale (ZPS) issues de la directive « Oiseaux » et des Sites d’Importance Communautaire (SIC) issus de la
directive « Habitat » qui, une fois désignés formellement par la Commission et la France, deviendront des Zones Spéciales de
Conservation (ZSC),
 Des sites reconnus par le biais d’inventaires : ZNIEFF2
L’ensemble de la vallée de la Crise est couverte par une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique
Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type II. Elle regroupe l’essentiel des caractéristiques des
vallées du Soissonnais, (géomorphologie, hydrographie de surface, milieux présents...) et constitue
l’espace naturel majeur du territoire. Sur le territoire de la CCOC, la ZNIEFF de type II comprend 5
ZNIEFF de type I :
- Côtes Boisées du Phénix et du bois Lévêque : ce site est très varié et se constitue notamment
de boisements humides (Aulnaie), acides ou plus calcaires (hêtraie calcicole) mais aussi de
pelouses calcicoles thermophiles et de petits ruisseaux ;
- Réseau de pelouses de la vallée de la Crise : réseau de pelouses calcaires qui se compose de
plusieurs petites entités le long de la Crise permettant l’échanges de populations. Les
contours se limitent aux noyaux de pelouses, de fourrés thermophiles associés et aux bois de
pentes.
- Coteau de Buzancy et de Villemontoire : ces coteaux se composent de prairies calcaires, de
lisière forestières thermophiles et autres fourrés ;
- Savarts de Visigneux et de Chazelles : même s’il se compose de différents types d’habitats
(boisements, fourrés), l’intérêt du site réside, avant tout, dans ses pelouses et ses pelousesourlets calcicoles. On y retrouve notamment plusieurs espèces tels que le Lézard vert ou le
Criquet rouge-queue ;
- Cours de la Crise et de ses affluents : les cours d’eau de la Crise sont en bon état écologique
(selon la DCE). On y observe de nombreuses espèces remarquables comme l’Ecrevisse à
pattes blanches, la Truite fario, le Chabot...
Sur le reste du territoire, on trouve également 9 autres ZNIEFF de type I :
- Vallée de la Muze : un peu comme la vallée de la Crise, cette vallée regroupe des formations de
pelouses calcicoles intéressantes, et des ourlets comportant des espèces protégées. Cette
zone contient le site Natura 2000 des Coteaux calcaires du Tardenois et du Valois ;
- Butte Chalmont aux Fantômes : la zone, située sur l’éperon Est d’une butte témoin
d’orientation nord-est / sud-ouest, représente l’emprise d’un monument dédié aux morts de
la guerre 1914-1918. La zone considérée est installée majoritairement sur les sables de
Beauchamp, lesquels sont occupés par différents types de végétation en fonction de la
teneur des sables en calcaire ;
- Côte de Cramoiselle à Cramaille : site de pelouses et landes ;
- Marais de Montchevillon et Bois de Lud : Le marais de Montchevillon se trouve dans la vallée
de l’Ourcq. En étroite connexion fonctionnelle et complémentaire avec le Bois de Lud, ce site
constitue l’un des derniers marais du complexe de vallées du Valois ;
- Pelouses de Latilly et cours du ru de Wadon : zone de pelouses calcaires et siliceuses
accompagnée d’un cours d’eau défini comme zone à truites ;
Dont 4 protégeant exclusivement des milieux boisés :
-
Bois de la Baillette à Oulchy-la-Ville ;
Bois d’Arcy ;
Bois de Saint Jean ;
Bois des Crouttes et bois d’Housse.
 Les Espaces Naturels Sensibles3
Pour prendre en compte des entités naturelles dont l’intérêt et la fonctionnalité ne peuvent se
traduire par un ensemble de sites ponctuels, deux échelles d’ENS ont été distinguées :
- ENS « habitat naturel »
- ENS « grand territoire »
La délimitation du réseau des espaces naturels a été élaborée à partir des données produites dans les
deux inventaires suivants réalisés en 2005 dans le cadre des diagnostics du patrimoine naturel des
territoires du département de l’Aisne du Conservatoire des sites de Picardie (CSNP) et de la base de
données floristiques DIGITALE du Conservatoire botanique de Bailleul (CBNBI), qui a identifié un
ensemble de 357 sites floristiques.
Sur le territoire du SCOT de la CCOC, 12 ENS potentiels « habitat naturel » ont été recensés dont 4
font l’objet d’un fort enjeu de conservation, il s’agit principalement de pelouses calcicoles.
Un ENS « Grand Territoire » correspond au bassin versant de la Crise, identifié déjà par ailleurs,
mais dont l’importance (identitaire, écologique, paysagère, etc.) lui vaut d’être aussi répertorié par le
Conseil Général. Il concerne 12 des 26 communes de la CCOC.
Les grandes unités écologiques
 Coteaux, pelouses et landes
Les espaces de pelouses calcaires et de landes se situent principalement au niveau des vallées et
coteaux. On les retrouve principalement au niveau de la vallée de la Crise, du site Natura 2000 des
Coteaux calcaires du Tardenois et du Valois et au sud du canton (butte Chalmont, cote de Cramaille).
L’ensemble de ces zones bénéficient d’un zonage d’inventaire ou réglementaire (ENS, ZNIEFF ou
Natura 2000).
3
Les espaces naturels sensibles sont un outil de protection des espaces naturels par leur acquisition foncière ou par la
signature de conventions avec les propriétaires privés ou publics mis en place dans le droit français et régis par le code de
l’urbanisme : « le département est compétent pour élaborer et mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et
d'ouverture au public des espaces naturels sensibles, boisés ou non. (...) Pour mettre en œuvre la politique prévue à l'article
L. 142-1, le département peut instituer, par délibération du conseil général, une taxe départementale des espaces naturels
sensibles ».
Le Schéma départemental des Espaces Naturels Sensibles définit le réseau écologique que le Département souhaite
contribuer à préserver, restaurer et valoriser, notamment en accompagnant et soutenant les projets portés par les acteurs
locaux.
4
ENS « Habitat naturel » : il s’agit d’un espace comprenant un ou quelques habitats à enjeux et/ou une ou quelques
populations d’espèces à enjeux. Il est généralement d’une superficie limitée, et son contour peut être défini précisément.
5
ENS « Grand territoire » : il s’agit d’un territoire de grande superficie qui intègre les fonctionnalités écologiques à l’échelle
des grands paysages.
 Les boisements
Le schéma régional d’aménagement des forêts des collectivités et des établissements publics de
Picardie (SRA) décline à l’échelle régionale les engagements internationaux et nationaux de la France
en matière de gestion durable des forêts, en choix techniques et sylvicoles. Sa portée est à la fois
politique et technique. Ce document a été préparé par l’Office National des Forêts (ONF).
Le ministre chargé de l’agriculture a approuvé le SRA par un arrêté du 30 juillet 2009.
http://draaf.picardie.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/SRA_Picardie_8_cle88be64.pdf
Il s’agit, pour la plupart, de groupements forestiers sur sables et calcaires composés de groupements
forestiers relativement variés et originaux. En accueillant des cortèges de plantes remarquables, et
des habitats propices à de nombreuses espèces, ces boisements jouent un rôle écologique important
et constituent bien souvent des zones de déplacement favorables pour plusieurs espèces
(notamment pour la grande faune).
Ils sont protégés par 5 ZNIEFF de type 1. On y retrouve : le bois des Crouttes et le bois d’Housse, le
bois d’Arcy, le bois de la Baillette, le bois de Saint Jean, et les côtes boisées du Phoenix et du Bois
Lévèque.
 Les zones humides
La DREAL Picardie (Serveur CARMEN du Ministère en charge de l’écologie) recense les zones à
dominante humide présentes sur le territoire de la CCOC. Il s’agit principalement de la vallée de la
Crise, de la vallée de l’Ourcq et de la vallée de la Savière. Les zones à dominante humide (ZDH) se
composent principalement de boisements de type peupleraie et de quelques boisements naturels
relictuels boisements (aulnaie-frênaie). On y retrouve également quelques plans d’eau et marais ou
encore des espaces de mégaphorbiaies (sous peupleraie) et de terres arables. Les prairies humides
ont quasiment disparu.
 Les cours d’eau
Les cours d’eau sont relativement nombreux sur le canton d’Oulchy-le-Château. Ils sont
généralement de faible profondeur et de faible débit mais jouent un rôle écologique majeur. Sur le
territoire on peut notamment citer l’Ourcq, la Crise, le Murton et la Savière.
 Les espaces verts communaux, parcs et jardins privés
Les espaces verts, parcs et jardins privés, au-delà de leur valeur ajoutée pour le cadre de vie, peuvent
aussi constituer des sources diversité biologique. Ils doivent pour cela faire l’objet d’un mode de
gestion qui limite fortement l’utilisation de produits phytosanitaires et de modes d’entretien
différenciés.
La Trame Verte et Bleue
Voir annexe étude Trame Verte et Bleue de la Communauté de Communes du Canton d’Oulchy-leChâteau
Schéma régional de cohérence écologique, schéma d’aménagement du territoire et de protection
de certaines ressources naturelles (biodiversité, réseau écologique, habitats naturels, bon état
écologique de l’eau). Il a pour objectif de définir la trame verte et bleue, qui doit permettre la
préservation et la restauration d’un maillage d’espaces et de milieux vitaux pour la faune et la flore
sauvages, contribuant ainsi à l’équilibre des territoires. Chaque document d’urbanisme devra
préciser les orientations du schéma au niveau du territoire.
Le SRCE de Picardie est en cours d’élaboration.
Une trame est un réseau (ou continuité) écologique constitué de plusieurs milieux naturels de même
type, adjacents ou distants, mais connectés par des espaces qui sont favorables aux déplacements
des espèces animales et végétales. Elle peut être considérée « verte » lorsqu’il s’agit d’espaces
faisant référence aux milieux terrestres (forêts, pelouses calcaires, landes...) et « bleue » en
référence aux milieux aquatiques et humides (cours d’eau, marais...).
Les continuités écologiques permettent les
brassages génétiques qui conditionnent la survie à
long terme des espèces sauvages. Elles se
constituent à la fois de milieux naturels qui abritent
une grande diversité d’espèces (réservoirs de
biodiversité), mais aussi de zones moins riches,
parfois utilisées pour les activités humaines
(agriculture,
urbanisation,
voies
de
communication…), qui présente des caractéristiques
favorables aux déplacements d’espèces (corridors
écologiques).
Sur la partie sud du territoire de la CCOC, les différents boisements forment un réseau de corridors.
Les pelouses calcicoles ou calcaro-sabulicoles accompagnant les cours d’eau forment elles aussi des
corridors pour la faune.
Un couloir migratoire pour les oiseaux traverse aussi le territoire du sud au nord, sur une trajectoire
qui suit à peu près celle de la RD1.
La biodiversité recensée
Source : d’après le conservatoire d’espaces naturels de Picardie : « Valorisation du patrimoine naturel
du Soissonnais – Vallée de l’Aisne », d’après les fiches ZNIEFF de l’inventaire du patrimoine naturel du
Muséum national d'Histoire naturelle et d’après les données naturalistes (Picardie Nature,
Conservatoire National Botanique de Bailleul et Conservatoire d’Espaces Naturels de Picardie).
Le cortège faunistique et floristique du territoire du Soissonnais illustre et renforce les
caractéristiques du territoire. La compilation de données utilisées pour la définition de la Trame
Verte et Bleue a permis d’établir la diversité faunistique et floristique du territoire de la CCOC.
Ainsi parmi les habitats naturels et les espaces remarquables, on retrouve notamment pour les
mieux représentées, les espèces suivantes :
La flore :
La Flore remarquable du territoire du Soissonnais compte au moins 191 espèces, soit plus du quart
de la flore remarquable de Picardie (26 %). Parmi elles, sont dénombrées en termes de rareté en
Picardie :
- 19 espèces exceptionnelles,
- 33 espèces très rares,
- 51 espèces rares,
- 73 espèces assez rares.
Et en termes de menaces en Picardie :
- 12 espèces sont gravement menacées d’extinction,
- 26 espèces sont menacées d’extinction,
- 35 espèces présentent des populations vulnérables.
Sur le canton d’Oulchy-le-Château, on dénombre plus d’une cinquantaine d’espèces inscrites à la liste
rouge régional, 21 bénéficient d’une protection réglementaire et 7 d’une réglementation sur les
cueillettes. On retrouve notamment :
Espèces
Indice de rareté Statut de menace régional
Aconit du Portugal
RR
VU
Mouron délicat
R
NT
Prêle d'hiver
R
LC
Linaigrette à larges feuilles
E
CR
Gentiane des marais (pneumonanthe)
RR
EN
Inule à feuilles de saule
R
NT
Limodore à feuilles avortées
R
VU
Ményanthe trifolié
R
NT
Ophrys abeille
PC
LC
Parnassie des marais
R
VU
Grassette commune
E
CR
Polygala chevelu
R
NT
Potamot coloré
AR
NT
Germandrée des montagnes
AR
LC
Séneçon à feuilles en spatule
E
EN
E : Exceptionnelle ; RR : Très rare ; R : Rare ; AR : Assez rare ; PC : Peu commun ; AC : Assez commun
CR : En danger critique d'extinction ; EN : En danger ; VU : Vulnérable ; NT : Quasi menacée ; LC : Préoccupation mineure
Photo : J.-C. Hauguel
Le Séneçon à feuilles spatulées
La Grassette commune
La faune :
Différentes espèces de haute valeur patrimoniale inventoriées sur le territoire du Soissonais lui
confère une forte valeur régionale. Parmi-elles, on observe :
- 12 espèces de mammifères ;
- 20 à 25 espèces d’oiseaux nicheur ;
- 5 espèces de reptiles ;
- 5 espèces d’amphibiens ;
- 10 espèces de poissons ;
- 4 espèces d’odonates.
Sur le territoire du canton d’Oulchy-le-Château, on peut plus particulièrement retrouver :
Groupe d’espèces
Mammifères
Oiseaux
Espèces
Grand Rhinolophe
Petit Rhinolophe
Grand Murin
Martre
Torcol fourmilier
Photo : © J. Delpech - Colibri
Indice
de
rareté
R
AR
R
AR
-
Statut de
menace
régional
EN
VU
EN
VU
EN
Statut réglementaire
Annexe II directive habitat
Annexe II directive habitat
Annexe II directive habitat
Annexe V directive habitat
Photo : V. Chapuis / CSNP
Photo : © L. Arthur
Le Petit Rhinolophe
Le Torcol fourmilier
La Coronelle lisse
Photo : J.-L. Hercent
Photo : J.-C. Hauguel
Le Caloptéryx vierge
Le Lézard vert
La relation à l’environnement et les usages
Les milieux naturels font l’objet d’une pression de plus en plus forte de la part d’un public désireux
de découvrir des espaces de qualité et « consommer » des paysages.
Sur certains espaces comme les zones humides, la multiplicité des usages, à la fois productif avec
l’exploitation des peupleraies, récréatif de par le rôle de promenade et d’espace de loisirs, et
écologique en raison de la diversité végétale présente, peut entraîner des conflits.
Si l’on prend l’exemple des coteaux calcaires du Tardenois et du Valois, plusieurs activités sont
présentes, dont certaines influencent grandement la conservation des habitats naturels et des
espèces d’intérêt communautaire :
l’agriculture est une activité essentielle sur le site : l’élevage, encore très présent
dans la vallée du ruisseau du fond de Vau, favorise le maintien des pelouses calcaires
sur les coteaux et des habitats utilisés par le Sonneur à ventre jaune pour se
reproduire (mares et zones de suintement piétinées). Quelques parcelles de grandes
cultures sont également présentes ;
la chasse est présente sur l’ensemble du site : le grand gibier (sanglier pour
l’essentiel) est principalement chassé mais le petit gibier (faisan, lièvre…) fait
également l’objet de prélèvements occasionnels ;
la gestion conservatoire : les marais de Branges et de Lhuys sont gérés depuis peu
par le Conservatoire des Sites Naturels de Picardie, en partenariat avec les
communes de Lhuys et d’Arcy-Sainte-Restitue, et les chasseurs locaux. La gestion
consiste pour le moment principalement à entretenir des layons de chasse où se
développent une flore remarquable caractérisée par la présence de nombreuses
espèces végétales rares ;
la sylviculture est également présente et concerne principalement quelques
plantations de peupliers localisées en grande partie sur la vallée de la Muze.
SYNTHESE MILIEUX NATURELS
De espaces protégés ou inventoriés :
- Une zone Natura 2000 : Coteaux calcaires du Tardenois et du Valois (Marais de Branges)
- La vallée de la Crise : espace naturel majeur en Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et
Floristique : ZNIEFF de type 2 (grands ensembles) et 5 ZNIEFF de type 1
- 9 autres ZNIEFF de type 1 (dont 4 pour des boisements)
- De nombreux espaces naturels sensibles (Conseil général)
Une grande diversité de milieux
- Des espaces en réseau (corridors biologiques) : boisements, prairies, pelouses calcicoles, landes,
marais, tourbières, cours d’eau et plans d’eau
- Des espèces remarquables : chauve-souris, oiseaux, insectes, amphibiens, flore calcicole,….
Des menaces potentielles :
- Compatibilité des fonctions écologiques, récréatives et productives
- Drainage et remblaiement des zones humides
5. La ressource en eau
Photo : © J. Delpech - Colibri
Photo : V. Chapuis / CSNP
Les eaux superficielles
Le réseau hydrographique et les bassins versants
Le territoire se caractérise par la vallée de la Crise dans sa partie nord-est, la vallée de l’Ourcq et ses
affluents au sud (Ru de Chaudailly,…), et la présence d’affluents de la Savière à l’Ouest (Ru de
Pudeval, Ru des Gorgeats) et d’affluents de la Muze à l’Est (Ruisseaux de Chouy).
Carte des cours d’eau et zones à dominante humide
Source : SoREPA et DREAL Picardie
En accord avec l’hydrographie, le territoire de la CCCOC se partage entre les bassins versants de
l’Aisne (pour les communes du nord du territoire), et de l’Ourcq (pour le reste du territoire).
Extrait de la carte des bassins versants hydrographiques du département de l'Aisne
(Source : Atlas hydrogéologique numérique de l’Aisne, notice, p42)
L’Ourcq et ses affluents, au sud du territoire
L’Ourcq prend sa source dans le département de l’Aisne, dans la forêt de Ris, au Sud- Est de Fère-enTardenois. Le bassin versant de l’Ourcq couvre une superficie de 333 km² en amont de la station
hydrométrique de Chouy. L’altitude du bassin versant de l’Ourcq s’échelonne de 230 à 75 m NGF,
avec une altitude moyenne et médiane de 156 m environ. L’Ourcq reçoit les eaux de nombreux petits
ruisseaux, tant en rive gauche qu’en rive droite. Contrairement aux bassins versants de la Somme et
de l’Oise dont le relief est peu marqué, ici les pentes sont plus fortes.
La gestion de l’Ourcq appartient au Syndicat Intercommunal pour la gestion du bassin versant de
l’Ourcq amont auquel 13 communes de la Communauté de Communes adhèrent.
Deux nappes sont susceptibles d’être exploitées dans le bassin de l’Ourcq :
la nappe des sables et calcaires du Bartonien ;
la nappe des calcaires du Lutétien.
La première est très peu exploitée, à cause de sa faible productivité dans ce secteur. En revanche, la
deuxième est exploitée, essentiellement pour les usages domestiques (10 forages) et agricoles (4
forages). Les prélèvements industriels sont anecdotiques (1 forage). Deux captages agricoles
prélèvent par ailleurs l’eau de l’Ourcq.
Les volumes prélevés pour l’alimentation en eau potable sont de l’ordre de 900 000 m 3 par an entre
2004 et 2007. Ils constituent le premier poste de consommation d’eau dans le bassin versant de
l’Ourcq. L’agriculture et l’industrie à elles deux totalisent 10% des volumes prélevés.
Les masses d’eau superficielles de l’unité hydrographique de l’Ourcq présentent un objectif de bon
état en 2006. Des efforts considérables restent à faire pour améliorer la qualité de certaines masses
d’eau sur les paramètres biologie et chimie.
La Savière est un cours d’eau fortement remanié par l’homme, celui-ci ayant artificialisé le lit mineur.
C’est l’exploitation forestière qui a conduit à ce remaniement. Celui-ci a eu deux objectifs :
permettre le flottage du bois,
permettre l’exploitation forestière du fond de vallée (naturellement inondable et très humide).
Les affluents de rive gauche (en partie sur la CCCOC) traversent des terrains à dominante agricole
alors que ceux de rive droite traversent plutôt des terrains forestiers.
La Savière est caractérisée par des basses eaux en juin-juillet-août et ses hautes-eaux en automnehiver. Les crues peuvent survenir en automne-hiver et aussi en été (crues d’orages).
Elles sont modestes, le rapport entre le débit moyen annuel et le débit de crue décennale (on parle
de crues décennales en autre pour caractériser la rareté des phénomènes observés. Elle correspond
à une probabilité de 1/10 = 10 % d'être atteinte ou dépassée chaque année) n’étant que de 5 (alors
que ce rapport est de 16 sur le Grand Morin par exemple – autre cours d’eau du bassin aval de la
Marne).
La vallée de la Crise au nord du territoire
La vallée de la Crise sillonne le plateau du Soissonnais. La Crise est un affluent de l’Aisne, orienté
Nord-ouest/ Sud-est. Son parcours est de 24,5 km. La rivière prend sa source à Launoy puis est
alimentée par différents petits affluents : le ruisseau des Aulnes (sur Courmelles), le ruisseau de
Visigneux (sur Noyant-et-Aconin), le ruisseau de Buzancy (sur Noyant-et-Aconin et Rozières-surCrise), la Violaine (sur Nampteuil-sous-Muret), le ru des Crouttes. Elle est gérée par le syndicat
intercommunal pour l’aménagement et l’entretien de la Crise et de ses affluents auquel 14
communes de la Communauté de Communes adhèrent.
En raison de phénomènes liés au ruissellement sur les terres agricoles, les petites vallées telles celle
de la Crise peuvent être touchées par des inondations. C’est ainsi que la Crise a connu plusieurs
épisodes d’érosion violente en haut du bassin-versant qui se sont transformés en crues. Ces crues
sont en général brèves.
La Crise est une rivière des plus régulières. Elle présente des fluctuations saisonnières de débit peu
importantes, avec des hautes eaux d'hiver de décembre à avril inclus (maximum en janvier), et des
basses eaux d'été de juin à début octobre.
La lame d'eau écoulée dans le bassin de la Crise est de 209 millimètres annuellement, ce qui est très
moyen, nettement inférieur à la moyenne d'ensemble de la France, mais également à celle de
l'ensemble du bassin versant de la Seine (240 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint 6,6
litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
 La qualité des eaux superficielles
La Directive Cadre sur l’Eau (DCE), adoptée le 23 octobre 2000, détermine des objectifs jusqu’en
2015 pour l’eau et les milieux aquatiques. Sur le territoire du SCOT, elle fixe des objectifs de bon état
des cours d’eau à échéance 2015, 2021 ou 2027.
Objectif global de bon état
(Source : DREAL Picardie et SoREPA)
 Les prélèvements de surface
Les nombreux plans d’eau du territoire ont aussi un usage pour l’agriculture. Deux sites de
prélèvements de surface sont recensés :
A Rozières-sur-Crise, l’Earl d’Aconin a prélevé un volume moyen de 42 203 m3/an
entre 2001 et 2006.
A Nampteuil-sous-Muret, un volume moyen de 8608 m3/an a été prélevé entre 2001
et 2006 sur l’étang LD La Fontaine Fredoy. Un autre prélèvement, dans le Ru de
Violaine, était en activité jusqu’en 2002.
Prélèvements de surface pour l’agriculture et stations d’épuration
Source : Atlas hydrogéologique numérique de l’Aisne et SoREPA
Les eaux souterraines
Dans l’Aisne, l’eau potable prélevée est principalement d’origine souterraine, de la nappe des sables
du Thanétien et de la craie, de la nappe des calcaires de Saint-Ouen et marno-calcaires ou de la
nappe des calcaires grossiers du Lutétien inférieur.
Plus précisément, les captages d’eau potable d’Oulchy-la –Ville puisent dans la nappe des Calcaires
de Champigny. Il s’agit de la masse d’eau EOCENE DU BASSIN VERSANT DE L'OURCQ (3105), à
dominante Sédimentaire - Lutétien-Yprésien et Oligocène associé.
Les eaux souterraines du département sont de façon générale légèrement dures, bicarbonatées
calciques et magnésiennes, à l’exception des sables de l’Albien dont l’eau est sulfato-sodique et
potassique à pH acide. Les eaux de la craie sont faiblement minéralisées, très dures, à pH faiblement
basique, tandis que celles des sables et calcaires tertiaires sont davantage minéralisées.
Dans le département de l’Aisne les nitrates atteignent régulièrement des concentrations élevées
mais relativement stables. Les analyses témoignent parfois de la présence d’atrazine qui est un
herbicide interdit d’utilisation depuis 2003 et la déséthylatrazine qui est un produit de dégradation
de l’atrazine.
Plus précisément, des mesures de qualité sont effectuées au niveau des captages d’eau potable.
 Prélèvements d’eau et captages : localisation et nature
Répartition des volumes prélevés dans l’Aisne
L’exploitation pour l’AEP est diffuse sur l’ensemble du territoire avec au total 402 captages. 96% des
52 millions de m3 prélevés en 2005 proviennent des nappes (le reste, 4%, des rivières).
Concernant l’usage agricole, la densité des captages dans certaines zones s’explique par le type de
culture qui y est pratiqué. Il s’agit en général de grandes exploitations céréalières, ou de betteraves
et de la pomme de terre.
Les zones comptant peu de captages pratiquent l’élevage, la viticulture (Sud du département) et
comptent moins d’exploitants agricoles. Au total, les 412 captages agricoles ont prélevé 9,1 millions
de m3 en 2005, 87% de ce volume dans la nappe.
L’industrie a un impact réparti sur l’ensemble du département mais de façon peu dense, seulement
208 captages pour des prélèvements plus importants que ceux de l’agriculture. Les volumes prélevés
par l’industrie ont diminué de façon significative entre 2001 et 2006, notamment en raison de la
fermeture d’usines consommatrices d’eau telles que des sucreries, des industries agroalimentaires et
de textile. Le nombre de captage à beaucoup diminué entre 2004 (156 points) et 2005 (111 points)
mais l’ouverture d’une papeterie ainsi que la reprise d’activité de sucreries a limité l’impact sur les
volumes prélevés. Depuis 2005, les industries de l’Aisne prélèvent autour de 30 millions de m3 par
an. La part des eaux souterraines est d’environ 43%.
Volumes prélevés par usage et nature de l’eau captée dans l’Aisne
Source : atlas hydrogéologique de l’Aisne
 La protection de la ressource
13 sites de captages d’eau potable sont recensés sur le territoire de la CCCOC. Les deux captages
d’Arcy-Sainte-Restitue sont déclarés d’utilité publique. Pour les autres captages, la procédure est en
cours et certains sont en projet d’abandon. La commune de Rozières-sur-Crise est aussi concernée
par le périmètre de protection d’un captage situé à Septmonts.
De source communale, certaines communes, dont Beugneux, ont une problématique de ressource en
eau potable limitée, et ne peuvent accueillir de nouveaux logements, ne pouvant leur fournir la
ressource suffisante.
COMMUNE concernée et
localisation du captage
Billy-sur-Ourcq
CODE BSS
Etat actuel
0130-5X-0072
Droizy
0130-2X-0031
Procédure en cours au stade du dossier de
consultation interservices
Projet de protection en instance
Droizy
0130-2X-0061
Non protégé, problèmes de qualité
Parcy-et-Tigny
0130-1X-0058
Arcy-Sainte-Restitue
0130-4X-0065
Procédure en cours au stade du dossier
d’enquête publique
DUP du 29/12/2008
Arcy-Sainte-Restitue
0130-4X-0090
DUP du 29/12/2008
Oulchy-la-Ville
0130-6X-0070
Oulchy-le-Château
0130-6X-0062
Breny
0130-6X-0050
Saint-Rémy-Blanzy
0130-1X-0061
Procédure en cours au stade avant le dossier
de consultation interservices
Procédure suspendue, le captage va être
abandonné
Procédure en cours au stade avant le dossier
de consultation interservices
Non protégé, projet d’abandon
Beugneux
0130-2X-0032
Beugneux
0130-3X-0082
Beugneux
0130-7X-0133
Non protégé, de bonne qualité, capacité à
fournir suffisamment d’eau à tester
Non protégé, projet d’abandon immédiat
pour présence de résidus d’atrazine
Non protégé, projet d’abandon
 Les prélèvements pour l’industrie et l’agriculture
Deux sites de prélèvements dans les nappes souterraines pour l’agriculture sont recensés sur la
CCCOC :
Sur la commune de Maast-et-Violaine, un forage à 65 m à Saint-Ursace, pour la SCEA
de Maast, sur lequel un volume moyen de 62055 m3/an a été prélevé entre 2001 et
2006.
Sur la commune de Cramaille, un forage à 95 m sur le site du Marais, sur lequel un
volume moyen de 60 550 m3/an a été prélevé entre 2001 et 2006.
Captages d’eau potable et prélèvements dans les nappes souterraines
Source : Atlas hydrogéologique numérique de l’Aisne et SoREPA
 Organisation de la distribution d’eau potable
La distribution de l’eau potable sur la CCCOC est gérée par sept syndicats intercommunaux qui
associent des communes situées sur la Communauté de Communes du Canton d’Oulchy-le-Château
et des communes extérieures.
Structure
gestionnaire et
origine de l’eau
Communes membres (siège,
communes hors CCCOC)
Informations complémentaires et
qualité de l'eau (Source : DDASS 2008)
Syndicat
intercommunal des
eaux d’Hartennes
& Parcy-et-Tigny
Buzancy, Ambrief, Chacrise,
Hartennes-Et-Taux, Le PlessierHuleu, Maast-Et-Violaine, Muretet-Crouttes,
Nampteuil-sousMuret, Parcy-et-Tigny, RozièresSur-Crise, Villemontoire
+ Septmonts (hors CCCOC)
- Eau potable : distribution
- 2633 habitants (dont 2120 sur la CCCOC)
- 1 218 abonnés
- 208 035 m3 produits en 2007
- 2 574 habitants desservis
- 130 602 m3 vendus en 2007
- 77 km de réseau
En affermage avec la Lyonnaise des eaux.
Bonne qualité sauf pour le carbone organique total
(forage de Septmonts)
Bonne qualité sauf ponctuellement la bactériologie.
Surveillance des nitrates (Source : Parcy-et-Tigny)
Forage : Septmonts
Source : Parcy-etTigny
Syndicat des eaux
du sud de Soissons
et du Nadon
(SESN)
Chaudun et Vierzy
Syndicat des eaux
de la région d’ArcySainte Restitue
Arcy-Sainte-Restitue, Cramaille
+ Bruys, Jouaignes, Lhuys, QuincySous-Le-Mont (hors CCCOC)
+ Belleu, Berzy-Le-Sec, Corcy,
Courmelles, Missy-Aux-Bois,
Noyant-Et-Aconin,
Ploisy,
Vauxbuin, Dommiers, SaconinEt-Breuil, Saint-Pierre-Aigle,
Louatre, Longpont, VillersHelon (hors CCCOC)
2 Forages : ArcySainte-Restitue
- 10277 habitants (dont 679 sur la CCCOC)
Eau potable : pompage, traitement, distribution
263 km de réseau, 10 799 habitants desservis, 666 842
m3 produits et 572 994 m3 vendus en 2008
Exploitation en régie
Source à Louâtre
Qualité conforme pour tous les paramètres sauf
bactériologie pour certains prélèvements et nitrates et
déséthylatrazine à surveiller.
- Eau potable : pompage, traitement, adduction,
distribution
- 821 habitants (dont 479 sur la CCCOC)
- 470 abonnés
- 808 habitants desservis
- 51 007 m3 produits en 2007
- 52 384 m3 vendus en 2007
- 35,29 km de réseau
En affermage avec la Lyonnaise des eaux.
Très bonne qualité
- 3772 habitants (dont 113 sur la CCCOC)
- Eau potable : pompage, traitement, adduction,
distribution
- 80,5 km de réseau
- 244 408 m3 produits en 2007
- 189 724 m3 vendus en 2007
- En affermage avec la Lyonnaise des Eaux
Bonne qualité sauf de manière récurrente pour les
sulfates et la conductivité. Mesures à mettre en œuvre.
Autorisation d’exploitation d’un nouveau forage en
2008.
Syndicat des eaux
de la vallée de la
Vesle
3 forages à CirySalsogne
Cuiry-Housse
+ Acy, Serches, Sermoise ; Augy,
Cerseuil,
Chassemy,
CirySalsogne,
Couvrelles,
Limé,
Vasseny (hors CCCOC)
Syndicat des eaux
de la région de
Neuilly-Saint-Front
Montgru-Saint-Hilaire,
+ Latilly, Marizy-Saint-Mard,
Neuilly-Saint-Front,
Priez,
Sommelans,
Vichel-Nanteuil,
Rozet-Saint-Albin (hors CCCOC)
Eau potable : traitement, adduction, distribution
- 2879 habitants (dont 41 sur la CCCOC)
- 235 190 m3 produits en 2007
- 163 292 m3 vendus en 2007
- 49,2 km de réseau
- En affermage avec Veolia.
Bonne qualité. Eau consommable par tous.
Union des services
d’eau du sud de
l’Aisne (USESA)
Oulchy-Le-Château
+ … (100 communes axonaises au
total)
Eau potable : gestion du service d’eau potable.
En affermage avec Veolia.
62 330 habitants desservis
SIAEP des
communes de
Launoy et Grand
Rozoy
Launoy et Grand-Rozoy
Eau potable : traitement, adduction, distribution
Exploitation en régie
Bonne qualité sauf bactériologie (84% des analyses
conformes) ; Surveillance des nitrates (45,7 mg/l)
Le Syndicat intercommunal des eaux d’Hartennes & Parcy-et-Tigny a fusionné avec le syndicat des
eaux du sud de Soissons et du Nadon (SESN) depuis le 1er janvier 2012.
Certaines communes fonctionnent seules en régie.
Commune
Réseau public de
Beugneux
2 sources sur la
commune
Réseau public de
Beugneux hameau Wallée
1 source
Caractéristiques du réseau et qualité de l'eau (Source : DDASS 2008)
Exploitation en régie
Bonne qualité mais surveillance des nitrates et pesticides nécessaire
Bonne qualité sauf nitrates et bactériologie ponctuellement
Réseau public de
Billy-sur-Ourcq
1 source
Exploitation en régie
Prestation de service à la Lyonnaise des eaux
Qualité conforme pour tous les paramètres sauf présence de nitrates et déséthylatrazine à
surveiller, ainsi que bactériologie pour certains prélèvements.
Exploitation en régie
Qualité conforme pour tous les paramètres
Bonne qualité sauf bactériologie ponctuellement.
Réseau public de
Breny
1 puits sur la
commune
Réseau public de
Droizy
1 source sur la
commune
Réseau public
d’Oulchy-la-Ville
1 source sur la
commune
Réseau public de
Saint-Rémy Blanzy
1 source sur la
commune
Exploitation en régie
Bonne qualité mais surveillance des nitrates et pesticides nécessaire
Bonne qualité sauf nitrates et bactériologie ponctuellement. Surveillance des nitrates.
Consommable par tous sauf nourrissons et femmes enceintes
Exploitation en régie
Conforme sauf nitrates (54,3 mg/l en valeur moyenne) et bactériologie (71% des analyses
conformes). Qualité médiocre, déconseillé aux nourrissons et femmes enceinte.
Exploitation en régie
Qualité conforme pour tous les paramètres sauf déséthylatrazine (0,18µg/l) et bactériologie
pour certains prélèvements et nitrates à surveiller (45,4 mg/l). Mauvaise qualité mais
consommable par tous.
Exploitation par la SAUR
Qualité conforme pour tous les paramètres sauf déséthylatrazine (0,23µg/l). Phytosanitaires
et nitrates à surveiller (48,7 mg/l).
La commune de Saint Rémy Blanzy prévoit de se raccorder au SESN en 2014.
 Qualité de l’eau potable
L’eau est principalement d’’origine souterraine, de la nappe des sables du Thanétien et de la craie, de
la nappe des calcaires de Saint-Ouen et marno-calcaires ou de la nappe des calcaires grossiers du
Lutétien inférieur.
Bactériologie : Elle est évaluée par la recherche de microorganismes dont la présence dans l’eau
révèle une contamination survenue à la ressource ou en cours de distribution. Dès qu’une
contamination est mise en évidence, il est immédiatement demandé à l’exploitant de prendre sans
délai les mesures les plus appropriées pouvant éventuellement comprendre une interdiction
temporaire de consommation.
Plusieurs sites font l’objet de désinfection de l’eau avant distribution et des contaminations ont été
détectées en 2008.
Nitrates : Les nitrates présents dans les eaux souterraines proviennent de la dégradation naturelle de
la matière organique, des eaux usées et des engrais azotés. L’eau ne doit pas contenir plus de 50
mg/l de nitrates.
Sur de nombreux sites, le taux mesuré est élevé et se rapproche de cette valeur, voire la dépasse à
Droizy, rendant l’eau non consommable pour les nourrissons et femmes enceintes. Une surveillance
doit être poursuivie.
Dureté : La dureté exprime dans une unité particulière la teneur de l’eau en calcium et magnésium.
L’eau est généralement très calcaire sur le territoire.
Pesticides ou produits phytosanitaires : Leur présence dans les ressources en eau est la
conséquence d’une maîtrise insuffisante de leur utilisation. Même à très faible dose, les pesticides
sont suspectés d’avoir des effets sur la santé lorsqu’ils sont consommés durant toute une vie. Par
précaution, les exigences réglementaires pour les eaux de boisson ont été fixées à des valeurs bien
inférieures aux seuils de toxicité connus.
De la déséthylatrazine a été détectée sur plusieurs sites, et une surveillance doit être poursuivie.
L’assainissement
Toutes les communes de la CCCOC ont réalisé des schémas directeurs d’assainissement, document
étudiant différentes hypothèses et leur coût selon l’étendue des secteurs passant en assainissement
collectif et les systèmes mis en place. Cependant, seuls quatre sont opposables et ces documents ne
sont généralement plus à jour.
La quasi-totalité du territoire est en assainissement non collectif, à l’exception d’une partie des
communes d’Hartennes-et-Taux, Breny et Grand-Rozoy qui sont en assainissement collectif.
La station d’épuration d’Hartennes-et-Taux est dimensionnée pour 500 équivalents habitants et
fonctionne par un système de lagune + infiltration. Elle fait l’objet d’une auto surveillance
règlementaire. Il n’y a pas de récépissé de déclaration pour les boues.
A Breny, où un réseau public d’assainissement collectif associé à une mini-station d’épuration est en
place, une réflexion est en cours pour réhabiliter cette station d’épuration qui n’est plus aux normes.
A Grand-Rozoy, une station d’épuration avait été projetée en 2004, mais aucune suite n’a été
donnée. Ce projet pourrait être relancé.
La CCCOC est compétente en matière d’assainissement individuel. Un Service Public
d’Assainissement Non Collectif (SPANC) a été mis en œuvre à l’échelle de l’intercommunalité par une
délibération fixant la création du SPANC le 5/10/2010. Les services s’assurent de la conformité et de
la qualité du système individuel des particuliers.
Dans un souci de mise aux normes des installations d’ANC non conformes, un diagnostic est proposé
aux administrés et des subventions peuvent être accordées selon un programme de réhabilitation
financé par l’Agence de l’eau Seine Normandie et par le Conseil Général de l’Aisne (sous conditions).
Menaces sur la ressource
La majorité des communes est en assainissement non collectif. Par conséquent, il existe des rejets
plus ou moins directs des agglomérations et hameaux riverains dans les cours d’eau de la Savière et
de ces affluents. C’est le cas notamment des communes de Vierzy et Chaudun qui rejettent
directement ou indirectement leurs effluents domestiques et les eaux pluviales dans la Savière via le
ru de Chaudun.
L’activité agricole est essentiellement tournée vers les cultures. Ce constat est mis en valeur par les
résultats physico-chimiques (les nitrates, paramètre déclassant). Par conséquent, il doit y avoir
certains rejets domestiques diffus provenant de terres cultivées et des apports de MES
accompagnées (cf. résultats physico-chimiques) probablement de produits de traitement des
cultures et des sols, voire des traces de glyphosate.
Les pollutions par les nitrates d’origine agricole touchent aussi les eaux souterraines. La totalité du
département de l’Aisne est classée en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine
agricole. L’arrêté préfectoral relatif au quatrième programme d'action à mettre en œuvre en vue de
la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole en date du 30 juin 2009
définit des mesures pour le raisonnement de la fertilisation azotée, de la fertilisation sur cultures et
sur prairies, pour la maîtrise des apports azotés issus d’effluents d’élevage. Il indique aussi quelles
sont les périodes d’interdiction d’épandage.
Le type d’assainissement des eaux pluviales dépend essentiellement du type d’occupation des sols
présent sur un territoire. De manière générale, un des problèmes récurrents rencontré dans le
domaine de l’assainissement des eaux pluviales est le nombre d’inversions de branchements eaux
usées vers eaux pluviales qui engendrent une pollution des fossés exutoires, avec les problèmes
sanitaires et esthétiques qui s’en suivent. Le contrôle de l’assainissement des filières dites
"autonomes" et les diagnostics des réseaux d’assainissement collectifs peuvent contribuer à
résoudre, tout au moins diminuer, ces problèmes.
En zone rurale, peu ou pas habitée, les eaux pluviales ruissellent sur les fils d’eau des voiries, sont
collectées par des fossés et acheminées vers les exutoires pluviaux des bassins versants concernés
(plan d’eau, marais, cours d’eau). L’emploi des fossés, outre l’aspect naturel, présente l’avantage de
moins accélérer les écoulements en comparaison de canalisations de collecte.
Les villages ruraux présentent souvent des réseaux mixtes pour la collecte des eaux pluviales :
- des fossés le plus souvent dans les zones peu densément habitées,
- et des petits tronçons de réseaux d’assainissement que l’on rencontre de plus en plus souvent
le long des voiries principales et dans les centres bourgs. Les ouvrages de traitement des
eaux pluviales (hydrocarbures notamment), y sont rares.
SYNTHESE EAU
- Le territoire se caractérise par la vallée de la Crise dans sa partie nord-est, la vallée de l’Ourcq et
ses affluents au sud (Ru de Chaudailly,…), et la présence d’affluents de la Savière à l’Ouest (Ru de
Pudeval, Ru des Gorgeats) et d’affluents de la Muze à l’Est (Ruisseaux de Chouy).
- Captages d’eau potable : des procédures de DUP en cours pour protéger la ressource, des
communes avec une ressource limitée à sa capacité maximum.
- Un territoire en assainissement non collectif pour la plupart des communes : menace potentielle
pour la qualité de l’eau
La production d’eau potable est assurée majoritairement par des syndicats intercommunaux ou les
communes en régie. L’assainissement est non collectif sur la totalité du territoire, excepté
Hartennes-et-Taux et Breny. Des études ont été réalisées pour déterminer les secteurs potentiels
d’assainissement collectif, mais aucune démarche de travaux n’a été réalisée. Sur ce point, un des
enjeux du territoire consiste à améliorer les systèmes d’assainissement dans un souci de préservation
de l’environnement.
6. Les ressources air et sol
La qualité de l’air sur le territoire
La qualité de l’air est globalement bonne sur le territoire. Restent quelques points noirs potentiels
difficiles à appréhender et améliorer tels que les espaces bâtis proches des émissions polluantes du
trafic routier.
Le suivi de la qualité de l’air est assuré par Atmo Picardie, une association de loi 1901 créée le 30
octobre 1978. Pour des mesures sur l’ensemble des polluants, la station la plus proche est celle de
Creil. L’environnement urbain et industriel est cependant différent de celui du territoire du SCOT, ne
permettant pas d’extrapoler totalement ces mesures.
Pour l’agglomération creilloise, les teneurs en dioxyde de soufre sont faibles. L’ozone et le dioxyde
d’azote sont relativement stables depuis quelques années. Les teneurs en PM quant à elles sont plus
fortes en hiver.
La station de mesure plus proche avec un contexte moins différent est celle de Chauny, à 58 km
d’Oulchy-le-Château, pour laquelle les données relatives à l’indice de la qualité de l’air au cours de
l’année 2009 sont disponibles. Sur 365 jours, dans 2,6% des cas l’indice est très bon, dans 76,8% des
cas bon, dans 14,7% des cas moyen, dans 5,6% des cas médiocre et dans à peine 1% des cas mauvais.
Pour la station de Crouy, plus proche (27 km d’Oulchy-le-Château), seules des mesures relatives à la
teneur en plomb sont effectuées. L’évolution mensuelle des teneurs de plomb atmosphérique
montre une oscillation des teneurs tout au long de l’année. La moyenne annuelle de 2009 est plus
faible que celle de 2008.
 Origine des principales émissions
Les principales sources de pollution atmosphérique sont :
Les transports : la combustion des carburants dégage des oxydes d’azote, de l’oxyde
de carbone, des hydrocarbures imbrûlés ainsi que les produits à base de plomb
incorporés dans les carburants.
Les installations de combustion du secteur résidentiel et tertiaire et du secteur
industriel : l’utilisation des combustibles tels que le charbon ou les produits
pétroliers que ce soit dans les générateurs de fluides caloporteurs ou dans les
installations industrielles de chauffage est à l’origine d’une pollution atmosphérique
sous les formes gazeuse et particulaire.
Les processus industriels : ils émettent des poussières et des gaz spécifiques à
chaque procédé de fabrication et à chaque produit fabriqué.
Les déchets : le traitement des déchets est à l’origine de plusieurs types de polluants
dont le méthane abondamment dégagé par la décomposition des matières
organiques, l’acide chlorhydrique produit par l’incinération, les métaux lourds
résultant de l’incinération des déchets industriels et des déchets ménagers et les
dioxines et les furanes générés par les installations d’incinération d’ordures
ménagères.
Les activités agricoles : les pollutions générées sont liées à la décomposition des
matières organiques et à l’utilisation de produits phytosanitaires.
Les émissions liées au secteur résidentiel sont en grande partie dues aux combustibles utilisés pour le
chauffage (fuel, gaz naturel, charbon, bois…). Les émissions étant considérablement augmentées
lorsque les modes de chauffage sont anciens ou mal entretenus. Ces émissions polluantes se
concentrent principalement en milieu urbain, puisque celui-ci concentre les principales activités
tertiaires, commerciales, et comporte le plus grand nombre de résidences.
SYNTHESE AIR
- Une qualité de l’air bonne, excepté principalement à proximité des axes routiers majeurs
- Un impact des polluants sur la santé à ne pas négliger
La ressource du sous-sol
Le département dispose de ressources naturelles variées et importantes en matériaux de carrière :
La pierre de construction calcaire, dont les gisements sont principalement situés au
sud
de
Soissons, est utilisée depuis plusieurs siècles en France et même à l’étranger, tant en construction
neuve qu’en restauration de monuments historiques. Il est donc nécessaire d’assurer la protection et
la pérennité de ces gisements. En vue d’une utilisation économe et rationnelle des matériaux,
notamment des granulats alluvionnaires, le Schéma départemental des Carrières de l’Aisne suggère
de mettre en place un « Observatoire des matériaux » qui guiderait les prescripteurs et
consommateurs dans leurs décisions sur le choix du matériau et les techniques d’utilisation.
Quatre grands groupes d’extraction sont ou ont été pratiqués dans le sud de l’Aisne, les granulats
dans la vallée de la Marne et de l’Aisne, les sables et grès en Tardenois, le calcaire en Soissonnais et
une multitude d’autres matériaux qui ont généré un impact apparemment plus limité dans le
paysage.
Cinq communes possèdent des carrières en activité sur leur territoire.
SCREG Oulchy La Ville
SAMIN Hartennes
SIBELCO Montgru « carrière du
Chêne »
FULCHIRON Saint-Rémy-Blanzy
GENARD PERE ET FILS SARL (VIERZY)
Oulchy-la-Ville
Hartennes-et-Taux
Montgru-Saint-Hilaire
Carrières
Carrières
Carrières
Saint-Rémy-Blanzy
Vierzy
Carrières
Carrières
SYNTHESE SOLS ET SOUS-SOLS
- Un sous-sol calcaire, ossature des plateaux, recouverts de limons
- La présence de sables, d’argiles et secteurs tourbeux
- Cinq carrières ou sablières en activité
- De nombreuses anciennes carrières et cavités, utilisées parfois comme champignonnières
7. La consommation énergétique et le défi du changement climatique
Les émissions de CO2
 Emissions actuelles à l’échelle du Soissonnais (Source : ADEME - Conseil régional)
Avec 13 tonnes équivalent CO2 par habitant en moyenne, le Soissonnais dépasse d’un quart la
moyenne régionale. Ce haut niveau s’explique principalement par les émissions liées aux activités
industrielles (deux fois plus importantes que la moyenne régionale). Les émissions non énergétiques
sont à l’origine de 35,8% des émissions de GES, principalement du fait des fertilisants, dont la part
s’élève à 60% des émissions non énergétiques, alors que l’élevage constitue seulement 4% du total.
 Bilan carbone des déplacements domicile-travail
Quand ils occupent un emploi dans une commune différente de leur commune de résidence, les
Axonais parcourent, début 2005, en moyenne 27 km (4 km de plus qu’en 1999), soit autant que le
Picard moyen. Mais le trajet de la moitié d’entre eux n’excède pas 14 km. C’est 2 km de plus qu’en
1999, mais cela reste, début 2005, inférieur de 2,3 km au niveau régional. Ce sont les cadres qui
effectuent les déplacements les plus longs (46 km en moyenne dont un sur deux fait plus de 27 km).
C’est un trajet deux fois plus important que celui que font les employés et ouvriers pour aller dans
leur commune d’emploi.
Ce sont surtout les salariés des Pays du nord de l’Aisne qui parcourent en moyenne la distance
domicile-travail la moins élevée ; elle se situe autour de 25 km dans le Chaunois, la Thiérache et le
Saint-Quentinois. Et plus on descend dans le sud du département, plus les distances moyennes
s’allongent : 27 km pour le Grand Laonnois, 29 km pour le Soissonnais, 34 km pour le Sud de l’Aisne.
Cela résulte du fait que les salariés vont plus souvent occuper des postes de travail en dehors de la
région, en Île-de-France ou dans la Marne. Cependant, la moitié des salariés de ces pays font des
trajets bien inférieurs à cette moyenne, tirée parfois vers le haut par des situations particulières.
Ainsi, en raison de l'importance du pôle d'emploi et de la concentration urbaine, la moitié des
salariés du Saint-Quentinois ne font pas plus de 11 km. En revanche, dans le sud de l'Aisne, ce chiffre
est de 19 km, 4 de plus qu'en 1999, évolution que l'on peut rapprocher de la croissance des sorties
des salariés hors Picardie.
La distance domicile-travail moyenne sur la CCCOC est donc de 29km. Il convient ensuite de
multiplier ce nombre par la somme cumulée de tous les déplacements domicile-travail comptabilisés
quotidiennement sur le territoire (intra CCCOC, depuis la CCCOC et vers la CCCOC).
On obtient dès lors 29 (nombre moyen de kilomètres pour une distance domicile-travail) X 7878
(nombre total de déplacements domicile-travail par jour) = 228462 (nombre de kilomètres cumulés
parcourus par les habitants et/ou travailleurs de la CCCOC quotidiennement).
Afin d’obtenir un état moyen des rejets carbone liés aux déplacements domicile-travail, il suffit de
multiplier ce nombre de kilomètres cumulés parcourus par 0,058 correspondant à la quantité de kg
équivalent carbone émise en zone mixte (urbain/rural) par kilomètre parcouru.
Les déplacements domicile-travail émettent donc 13250,796 kg (soit environ 13 tonnes) équivalent
carbone quotidiennement.
Et pour point de comparaison, 1 tonne équivalent carbone c’est :
-
1 an de chauffage au gaz pour un 3 pièces à Paris ;
1 aller-retour Paris - New York en avion ;
1,8 tonne de papier ;
8500 km de 4×4 en ville
20 allers retours Paris- Londres en avion
Les potentialités d’énergie renouvelable : éolien, géothermie, solaire, filière
bois
 L’éolien
L’analyse de la Région fait état d’un potentiel éolien sur une grande partie de la CCCOC. A ce titre, un
schéma de développement éolien a été effectué à l’échelle de la CCCOC en 2007 et a permis de
définir plus précisément les secteurs favorables à l’éolien. Après prise en compte des enjeux
paysagers, des marges de recul et de protection, des impératifs techniques, des zones préférentielles
ont pu être définies. Un choix entre ces zones a ensuite été fait afin d’éviter la covisibilité entre parcs
notamment, qui peut produire un effet d’encerclement et nuire à la cohérence de l’aménagement
d’ensemble. Le scénario choisi par les élus a été proposé en préfecture.
Source : schéma de développement éolien de la CCCOC
Par arrêté préfectoral du 24/2/2010, une partie du territoire de la CCCOC a été définie comme Zone
de Développement de l’Eolien : il s’agit du secteur 2 situé sur le territoire des communes de Parcy-etTigny et de Vierzy. Les autres secteurs proposés ont été rejetés car présentant déjà des projets de
parc éolien à proximité, ou en raison de leur sensibilité patrimoniale ou paysagère (forêt de Retz,
Butte de Chalmont).
Un projet de parc avec 9 éoliennes a par ailleurs été autorisé à Billy-sur-Ourcq – Chouy6.
A noter cependant que la plupart des communes de la CCCOC sont concernées par une servitude liée
à la zone de dégagement de l’aérodrome de Soissons-Courmelles. L’arrêté du 25 juillet 1990 soumet
toute installation de plus de 50 m de hauteur à l’accord du Ministre chargé de l’aviation civile et à
l’accord du ministre chargé des armées.
 La géothermie
La géothermie vise à utiliser la ressource énergétique présente dans le sous-sol, dans les terrains ou
les aquifères, pour produire de la chaleur ou d’énergie. Sur le secteur du SCOT, des aquifères
continus profonds, dont la température dépasse 70°C, sont vraisemblablement présents est
constituées une ressource potentielle d’énergie.
 L’énergie solaire
Le rayonnement solaire moyen annuel est d’environ 1150 kWh/m² dans l’Aisne, soit seulement 20 %
de moins que dans le sud de la France. Même si l’ensoleillement moyen annuel est plus faible au
nord de la Loire que dans le Sud de la France, l’énergie du soleil peut en revanche y être utilisée sur
une plus grande période (saison de chauffe plus longue) et il suffit d’installer seulement 20 % de
surface de capteurs supplémentaires pour capter la même quantité d’énergie que dans le sud de la
France.
Les conditions d’ensoleillement sur la CCCOC permettent d’envisager la mise en place de production
d’énergie solaire photovoltaïque ou thermique.
Des dispositifs particuliers sont déjà présents sur certaines habitations et bâtiments agricoles du
territoire.
Panneaux solaires en toiture sur la CCCOC
 La filière Bois
Les nombreux boisements présents sur le territoire de la CCCOC sont exploités, ce qui donne lieu à
l’apparition d’empilements de bois en lisière de forêt.
Le territoire du SCOT possède de nombreux boisements qui constituent un potentiel pour le
développement du Bois-énergie.
SYNTHÈSE ENERGIE
- Une augmentation de la consommation énergétique et des émissions de CO2 liés aux transports et
au bâtiment
- Mais une volonté de lutter contre la croissance des émissions de gaz à effet de serre est présente.
- L’éolien : un potentiel fort à l’échelle de l’Aisne et sur le territoire de la CCCOC (projet en cours)
- D’autres sources d’énergies qui peuvent être développées (géothermie, solaire, filière bois…)
- D’autres politiques territoriales demandent à être développées ou généralisées telle l’appréhension
des déplacements sur l’ensemble du territoire ou la connaissance en termes de consommation
énergétique.
8. Risques, nuisances et pollutions
Les risques
 Le risque inondation
Un établissement public territorial de Bassin, l’Entente départementale pour la protection contre les
inondations de l’Oise, de l’Aisne, de l’Aire et de leurs affluents a été créé le 25 septembre 1968 par
les Conseils Généraux concernés. Une charte de gestion du risque Inondation sur les bassins versants
de l’Aisne et de l’Oise a été adoptée le 8/01/2001. Elle institue un partenariat entre les différents
acteurs qui s’engagent à coordonner leurs politiques, et définit un programme d’actions cohérentes.
Sur le Bassin de Seine-Normandie, le Plan de prévention des risques7 « Inondation et coulées de
boue », « entre Berzy-le-Sec et Latilly » (14 communes) a été prescrit le 17/06/2008 et concerne 8
communes de la CCCOC : Breny, Hartennes-et-Taux, Le Plessier-Huleu, Montgru-Saint-Hilaire, Oulchyle-Château, Parcy-et-Tigny et Villemontoire.
Il s’agit à la fois des risques liées au débordement des cours d’eau et au ruissellement.
Selon les communes de la CCCOC, entre 1 et 7 arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle
ont été publiés entre 1988 et 2002. Dans toutes les communes de la CCCOC, la catastrophe naturelle
qui a eu lieu du 25 au 29/12/1999 est reconnue par l’arrêté du 29/12/1999. Elle est relative aux
inondations, coulées de boue et mouvements de terrain.
 Les risques liés aux mouvements et tassements de sols, et aux effondrements de carrières
souterraines
Des cavités souterraines sont présentes sur le territoire et peuvent être à l’origine de mouvements
de sol ou effondrements. La cartographie montre la présence de cavités souterraines principalement
au niveau des falaises calcaires des vallées. Des cavités référencées sont présentes dans 21 des
26 communes de la CCCOC, ce qui montre l’importance des cavités calcaires sur le secteur.
Carrières en cours d’activité
Carte des cavités souterraines et sites de mouvements de terrain
(Sources : BRGM, DREAL Picardie, SoREPA)
 Risques industriels et installations classées pour la protection de l’environnement
La base de données Installations Classées pour la protection de l’environnement (ICPE) soumises à
autorisation ou à enregistrement et dont l’inspection relève de la compétence de la DRIRE recense
13 installations classées soumises à autorisation ou enregistrement dont 5 carrières et 6 activités
liées à l'agriculture et l'agro-alimentaire.
ADEM
LES TROIS HORIZONS
SPDO
MANSCOURT (GAEC)
Chaudun
Cramaille
Cramaille
Hartennes-et-Taux
MJ
Hartennes-et-Taux
CONDITIONNEMENT
SAMIN Hartennes
Hartennes-et-Taux
SIBELCO
Montgru Montgru-Saint-Hilaire
« carrière du Chêne »
Non-Seveso
Non-Seveso
Non-Seveso
Non-Seveso
Seveso bas
Non-Seveso
Seveso bas
Traitement de surface
Elevage bovin
Récupération non-ferreux
Elevage porcin (plus de 450
animaux)
Stockage et conditionnement
des gaz liquéfiés
Carrières
Carrières
SIBELCO (ex SIFRACO) Montgru-Saint-Hilaire
La couture
Non-Seveso
SCREG Oulchy La Ville
HUBAU Parcy-et-Tigny
FULCHIRON
SaintRémy-Blanzy
GENARD PERE ET FILS
SARL (VIERZY)
TEREOS (VIERZY)
Oulchy-la-Ville
Parcy-et-Tigny
Saint-Rémy-Blanzy
Non-Seveso
Non-Seveso
Non-Seveso
Fabrication d’autres matériaux
de construction : l’extraction, le
traitement et la vente de sables
siliceux, de silice broyée.
Carrières
Stockage de céréales
Carrières
Vierzy
Non-Seveso
Carrières
Vierzy
Non-Seveso
Industrie du sucre
Des installations classées soumises à déclaration sont implantées sur 21 communes du territoire, il
s’agit en grande partie d’élevages, notamment de bovins.
SYNTHESE RISQUES NATURELS ET INDUSTRIELS
- Risque naturel majeur : inondations et coulées de boues par débordement ou ruissellement
- Un Plan de Prévention des Risques (PPRI) « entre Berzy-le-Sec et Latilly » prescrit en 2008 et valable
sur 8 communes de la CCCOC
- 13 installations classées soumises à autorisation ou enregistrement dont 5 carrières et 6 activités
liées à l'agriculture et l'agro-alimentaire. De nombreux élevages.
Les nuisances sonores
Le bruit est aujourd’hui une réelle source de pollution, à la ville comme à la campagne : circulation
routière, aérienne, activités de construction, industrielles, touristiques et de loisirs, ainsi que les
gênes dues au voisinage. La notion de gêne est variable selon les individus, la pollution sonore
touche l’ensemble des citoyens pouvant occasionner nervosité, troubles du sommeil, perturbation
de la communication.
L’arrêté préfectoral du 12/12/2003 pris en application du décret 95-21 du 9/01/1995 et de l’arrêté
ministériel du 30 mai 1996 a classé certaines routes du département comme axes bruyants.
La RN2, frôle le territoire sur son extrémité nord-ouest à Chaudun. Elle fait l’objet d’un classement en
catégorie 2. La RD1, axe majeur du territoire qui le traverse du sud au nord, est classée en catégorie
3 au sud et au centre de la CCCOC, et en catégorie 4 au nord.
Les voies ferrées sont aussi source de nuisances, même si leur trafic moindre ne les fait pas
mentionner dans les infrastructures bruyantes.
Route Catégorie
Communes
RN 2
2
Chaudun
RD1
3
Breny, Grand-Rozoy, Hartennes-et-Taux, Oulchy-le-Château, Parcy-et-Tigny
RD1
4
Buzancy, Villemontoire
Niveau sonore de
référence
LAeq (6 h - 22 h) en
dB(A)
L > 81
76 < L < 81
70 < L < 76
65 < L < 70
60 < L < 65
Niveau sonore de
référence
LAeq (22 h - 6 h) en
dB(A)
L > 76
71 < L < 76
65 < L < 71
60 < L < 65
55 < L < 60
Catégorie
de l’infrastructure
1
2
3
4
5
Largeur maximale des secteurs
affectés par le bruit de part et
d’autre de
l’infrastructure
d = 300m
d = 250m
d = 100m
d = 30m
d = 10m
SYNTHESE BRUIT
- Des voies faisant l’objet de classement sonore : RN 2 à Chaudun et RD 1.
- Des nuisances sonores potentielles : activités économiques,…
- Une prise en compte juridique : marges de recul, installations classées, …
Les sites pollués
Le site Internet BASOL référence un site sur la CCCOC. Il s’agit de FISCHER SCIENTIFIC (ex OSI) situé à
Oulchy-le-Château, ancien atelier de reconditionnement de produits chimiques, exploité de 1976 à
1995 par Omnium Scientific puis de 1995 à 1999 par Fischer Scientific. L’impact sur les eaux
souterraines est surveillé quatre fois par an.
La gestion des déchets
Une étude visant à proposer à la collectivité des optimisations techniques et financières sur les
différents postes de gestion des déchets ménagers et assimilés à l’échelle de la CCCOC a été achevée
en 2009. Les données suivantes se basent sur l’état des lieux de cette étude.
 Production et gisements de déchets
La quantité d’ordures ménagères résiduelles produites en moyenne par habitant est de
264 kg/hab/an en 2009. Ce qui constitue une baisse de 15 % par rapport à 2008.
En ce qui concerne les déchets recyclables, tandis qu’une baisse était constatée depuis 2006, le
passage en monoflux (un seul bac) en 2009 a permis une augmentation de 38% du tonnage
collecté par rapport à 2008, qui s’élève à 42,7 kg / habitant.
Une même évolution est constatée pour la collecte du verre : en 2009, suite aux changements de
système de collecte, les tonnages collectés montent à 222 tonnes, soit une augmentation de 43%. La
performance par habitant est de 38 kg en 2009.
 Répartition de la compétence « déchets ménagers » entre la CCCOC et Valor’Aisne
La collecte des ordures ménagères est gérée par la CCCOC. Le transfert et le traitement des déchets
sont assurés par le syndicat départemental Valor’Aisne. La répartition est figurée ci-après :
 OMr en sac
 CShV en bac 120L
 Verre en bac 120L
 Collecte
Les Ordures Ménagères résiduelles sont collectées une fois par semaine par SITA Dectra. La collecte
se fait en porte à porte.
La collecte sélective est effectuée en porte à porte mono-flux : un bac pour le verre et un bac pour
les autres déchets recyclables : BMP (briques – métal – Plastique) et CJ (Cartons et Journaux) depuis
2009 (entre 2008 et 2009, les déchets correspondant aux catégories BMP et CJ étaient collectés à
part).
Les flux BMP et CJ sont collectés une fois par semaine, par le prestataire SITA Dectra. Le verre l’est
une fois par mois. La collecte des encombrants a été effectuée deux fois en 2008 et une fois en 2009.
 Tri et traitement des déchets
Dans le cadre de sa compétence traitement des ordures ménagères, Valor’Aisne utilise quatre
centres d’enfouissement privés pour les ordures ménagères et encombrants, tous situés dans l’Aisne,
notamment celui de Allemant.Un nouveau site a ouvert en mars 2010 à Grisolles (l’EcoCentre-La
Tuilerie) afin de combler le manque de capacité de stockage du sud de l’Aisne.
Les déchets ultimes de la CC du Canton d’Oulchy le Château (OMr, Encombrants) étaient enfouis
dans l’Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux d’Allemant et sont aujourd’hui enfouis à
Grisolles.
Les déchets valorisables hors Verre de la Communauté de Communes du Canton d’Oulchy le
Château sont traités sur le site de Villeneuve Saint Germain. Ce site a subi en 2007 une extension et
des modernisations pour accueillir les déchets recyclables des collectivités du centre et du sud de
l’Aisne. Il répond également à l’évolution des nouveaux modes de collecte (monoflux). La capacité de
traitement du centre de tri est dorénavant dimensionnée pour 10 000 tonnes par an (capacité
autorisée aujourd’hui). En 2008, 168 tonnes de la collectivité ont été triées sur le site, ce qui
représente 2,1% des tonnes triées sur le même site sur l’ensemble des adhérents Valor’Aisne.
Le verre collecté par la CCOC est traité sur le site de l’entreprise SAMIN à Rozet Saint Albin.
Il n’y pas de déchetterie sur le territoire de la CCCOC. La collectivité a signé une convention avec la
Communauté de communes de l’Ourcq et du Clignon, permettant ainsi à ses habitants de pouvoir
utiliser librement la déchèterie de Neuilly-Saint-Front. En 2008, 1 136 visiteurs provenant de la
CCCOC sont venus déposer leurs déchets, représentant 11% des visites sur le site de la déchèterie.
Pour les habitants de la CCCOC, ces 1 136 visites représentent 0,5 visites par foyer par an.
L’association Emmaüs – Fondation Abbé Pierre est présente sur le territoire à Rozières-sur-Crise. Elle
assure la récupération et la restauration d’objets, meubles, etc. Le Bric à Brac assurant la vente des
objets est ouvert 3 demi-journées par semaine.
SYNTHÈSE DÉCHETS
La quantité d’ordures ménagères résiduelles produites en moyenne par habitant est en baisse de
15% par rapport à 2008 à l’échelle de la CCCOC. Cette baisse est à lier à l’augmentation des déchets
recyclables sur la même période, une augmentation également due à un passage au mono-flux.
La collecte des ordures ménagères est gérée par la CCCOC, le transfert et le traitement sont quant à
eux gérés par Valor’Aisne.
ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX
CCCOC
FORCES / OPPORTUNITES
Une station d'épuration
Hartennes-et-Taux.
Une bonne
potable.
qualité
de
FAIBLESSES / MENACES
ENJEUX
à Des captages AEP (eau potable) Agir en faveur d'une meilleure
vulnérables.
gestion de la ressource en eau, aux
niveaux qualitatif et quantitatif.
l'eau Une qualité variable de l’eau
potable (nitrates, phytosanitaires, Maîtriser les rejets agricoles et
bactériologie).
industriels.
Une bonne qualité des eaux.
Un territoire rural en très grande
Une ressource en eau suffisante.
partie en assainissement non
RESSOURCE EN EAU & SOUScollectifs (ANC) dont les rejets dans
SOL
l’environnement
sont
moins
Des ressources dans le sous-sol : maitrisables.
matériaux, etc.
Des menaces sur le territoire :
Des cavités et creuttes aux rôles risque de pollution lié à
multiples (écologique, habitat, l’agriculture
intensive
et
carrière, etc.)
épandages.
Une relative instabilité des sols
CCCOC
FORCES / OPPORTUNITES
FAIBLESSES / MENACES
ENJEUX
Un risque fort pour les inondations Prendre en compte les risques et
et coulées de boue dans certains nuisances dans les projets.
secteurs : 8 communes en PPRI, en
cours d’élaboration.
Des
infrastructures
routières
source de nuisances sonores et de
pollutions potentielles (D1, etc.).
RISQUES MAJEURS ET
NUISANCES
Une bonne qualité de l’air.
AIR
Des flux routiers importants
pouvant entraîner un risque
d'accident impliquant des matières
dangereuses (grands axes).
Des
pollutions
localisées
à Diminuer la pollution induite par les
proximité des axes routiers majeurs déplacements.
(RN2, D1).
La faiblesse des transports en
commun et l'éloignement des
équipements qui rendent la voiture
indispensable.
CCCOC
FORCES / OPPORTUNITES
Un
potentiel
géothermique et éolien.
Un
potentiel
important.
ENERGIES RENOUVELABLES
FAIBLESSES / MENACES
ENJEUX
solaire, Des énergies renouvelables peu Promouvoir le développement des
exploitées sur le territoire.
énergies renouvelables (filière bois,
solaire, éolien et géothermie).
bois-énergie
Un projet de parc éolien sur le
territoire (Billy-sur-Ourcq).
Une Zone de Développement de
l’Eolien sur le territoire (Parcy-etTigny et Vierzy).
CCCOC
DECHETS
FORCES / OPPORTUNITES
FAIBLESSES / MENACES
ENJEUX
Une production de déchets en Une valorisation
des déchets Diminuer la quantité de déchets
baisse et inférieure à la moyenne recyclables dont la quantité en produite.
départementale.
kg/hab/an est inférieure à l'objectif
2012 du Plan Départemental.
Des performances de collecte
sélective en croissance suite à une Un traitement des déchets hors du
modification du système de territoire dépendant de l'évolution
collecte.
des centres de traitement à
l’échelle départementale.
Un système de collecte et de tri
sélectif en place sur l'ensemble du
territoire.
Une déchetterie accessible sur un
territoire voisin (Neuilly-SaintFront).
CCCOC
MILIEUX NATURELS ET
BIODIVERSITE
FORCES / OPPORTUNITES
FAIBLESSES / MENACES
Des protections règlementaires ou Des actions anthropiques pouvant
inventaires sur une grande partie être impactantes :
du territoire.
- Des zones humides
sensibles : remblaiement,
Une diversité de milieux (forêts
drainage, introduction
sèches, coteaux calcaires,
d’espèces invasives,
pelouses calcicoles, zones
déstructuration des sols,
humides, tourbières, plans d'eau)
comblement des mares ….
formant un réseau.
qui peuvent être source
d'une perte de richesse.
Une grande biodiversité.
- Pression urbaine et
étalement urbain.
La
RD1 :
environnementale
territoire.
coupure
forte sur le
ENJEUX
Préserver les espaces naturels les
plus sensibles.
Maintenir la multifonctionnalité
(fonctions écologiques, récréatives et
productives) des vallées et des
coteaux par une gestion raisonnée.
Maintenir et développer les corridors
biologiques (trame verte et bleue).
CCCOC
FORCES / OPPORTUNITES
Un territoire jusqu'à présent
relativement
préservé
de
l'urbanisation
massive,
notamment en raison de la
rétention foncière.
ESPACES AGRICOLES,
NATURELS ET FORESTIERS
FAIBLESSES / MENACES
ENJEUX
Une pression urbaine sur le nord du Préserver les surfaces en espaces
territoire proche de
agricoles, naturels et forestiers.
l’agglomération soissonnaise.
Pas de protection des espaces
naturels et forestiers pour les
Une consommation raisonnée de communes en RNU.
l’espace naturel à l’échelle de la
CCCOC.
Des boisements dans la vallée de la
Crise en cours de défrichement.
CCCOC
FORCES / OPPORTUNITES
Un relief marqué offrant une
diversité de paysages et
d'ambiances (vallées, relief
ondulé, plateau agricole,
boisements).
Des cœurs de village aux espaces
verts soignés.
PAYSAGE ET CADRE DE VIE
Des paysages relativement
préservés.
FAIBLESSES / MENACES
ENJEUX
Des activités économiques ayant Préserver la diversité paysagère et
un impact fort sur le paysage lutter contre la banalisation des
notamment en entrée de villes paysages.
(carrières, silos , etc.)
Maintenir l’identité du territoire
Des constructions récentes mal porté par les entités paysagères
intégrées et en contact direct avec (plateau du Soissonnais, vallée de la
les terres agricoles : des villages Crise, Buttes de l’Orxois-Tardenois et
sensibles avec un risque de vallée de l’Ourcq).
dégradation de la qualité du cadre
de vie.
Des entrées sud et est du territoire
de la communauté de communes
peu qualitatives (silos, activités
économiques).
Des entrées de bourgs parfois
marquée par le développement de
l’urbanisation
linéaire
et
l’étalement urbain.
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