TITRE 2 : ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT SOMMAIRE ..... ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX 1. Situation et contexte de la Communauté de Communes du Canton d’Oulchy-le-Château Localisation La Communauté de Communes du Canton d’Oulchy-le-Château (CCCOC) est située au Sud du département de l’Aisne (région Picardie) à environ 1 h de Paris et fait partie de l’arrondissement de Soissons. La CCCOC est entourée de cinq communautés de communes (Pays de la Vallée de l’Aisne ; Villers-Cotterêts - Forêt de Retz ; Ourcq et Clignon ; Tardenois et Val de l’Aisne) et d’une Communauté d’Agglomération (la Communauté d’Agglomération du Soissonnais). Situation de la CCCOC dans l’Aisne Situation de la CCCOC dans le Pays du Soissonnais (Source : Pays de l’Aisne) Infrastructures routières La Communauté de Communes se localise au centre de quatre pôles urbains principaux : Soissons au Nord, Château-Thierry au Sud, Villers-Cotterêts à l’Ouest, et Fère-en-Tardenois à l’Est. Même si la CCCOC n’est pas traversée par de grands axes structurants, elle est toutefois à proximité de l’autoroute A4 (à 15 km au Sud) qui relie Reims à Paris, la RN 2 (à environ 17 km au Nord-Ouest) qui connecte Soissons à la région parisienne, et la RN 31 (à environ 18 km au Nord-Est) qui relie Soissons à Reims. La principale route présente sur la CCCOC est un axe de transit : la RD 1 reliant Soissons à Château-Thierry. (Source : IGN) La création de l’Etablissement Public de Coopération Intercommunale de la Communauté de Communes du canton d’Oulchy-le-Château date de 1994 ce qui est relativement ancien. Le périmètre de la CCCOC est le même que celui du canton du même nom. Les 26 communes qui la composent regroupent 5 679 habitants. La commune la plus peuplée est Oulchy-le-Château avec 853 habitants (source : INSEE 2007), pour une superficie de 232 km², soit une densité démographique de 24,5 habitants / km². Une région de passage La situation géographique de la Picardie en fait historiquement une terre de passage et de liaison. Dès le Moyen-âge, les villes, situées le long des axes de communication avec l’Angleterre et les Flandres, ont favorisé la commercialisation des productions picardes. La voie d’eau a contribué au transport des marchandises. Le réseau ferroviaire, à partir de la seconde moitié du XIXème siècle, a complété ces infrastructures sans pour autant bouleverser l’organisation territoriale, puisqu’il suit les grandes routes. Aujourd’hui, la Picardie se vit encore comme une « terre traversée » : par le grand corridor Nord-Sud (A1, LGV Paris-Lille vers Londres et Bruxelles) dont elle ne tire pas suffisamment profit (seule Compiègne en tire réellement bénéfice), et dont elle subit parfois les désagréments (forte pollution, effet coupure…) ; par d’autres corridors, pour l’instant moins importants : d’une part, les autoroutes (A16, A4, A26) et d’autre part la LGV (LGV Est qui traverse le Sud de l’Aisne) ; par le projet Canal Seine Nord Europe : avec 82km en Picardie, il représente pour toute la région un axe stratégique structurant, facteur d’aménagement du territoire. Les productions agricoles et industrielles bénéficieront pleinement des avantages apportés par Seine-Nord Europe : massification des flux de marchandises, réduction des coûts de transport et ouverture vers de nouveaux débouchés. Pour les agro-industries, Seine-Nord Europe profitera tout particulièrement aux industries de transformation des productions du territoire (amidonnerie, unité de biocarburant,…) et agira en complémentarité de la dynamique du pôle de compétitivité « Industrie et Agro-ressources ». L’accessibilité à la CCCOC A l’échelle européenne, la région est intégrée au pentagone formé par les 5 mégapoles que sont Londres, Paris, Milan, Munich et Hambourg. Ce vaste espace se caractérise par une forte urbanisation, la présence de près d’un tiers des habitants de l’Union Européenne et génère 43% du PIB de l’UE. A l’échelle nationale, la Picardie, pour la grande majorité de son territoire, fait partie de la zone peu dense entre les grandes régions Île-de-France et Nord-Pas de Calais. A l’échelle du territoire de la communauté de communes du canton d’Oulchy-le-Château : Les autoroutes les plus proches sont l’A1 (Paris – Lille) et l’A4 (Paris – Strasbourg via Metz et Reims). Depuis Oulchy-le-Château, le temps d’accès à l’autoroute du Nord (A1) est de 1h et 06 minutes (69 km) tandis que le temps d’accès à l’autoroute de l’Est (A4) n’est que de 15 minutes (16 km). Par ailleurs, le temps d’accès à Reims pour rejoindre l’A26 depuis Oulchy-leChâteau est de 47 minutes (70 km). La gare TGV la plus aisément accessible depuis notre territoire (depuis Oulchy-le-Château) est celle de Reims. Le temps d’accès y est de 48 minutes (70 km). La Gare du Nord à Paris est située à une distance de 114 km du territoire, soit à 1h et 20 minutes. La gare TGV de Haute Picardie est, quant à elle, située à une distance de 138 km du territoire du SCOT, soit à 1h 28 minutes. L’aéroport le plus proche est l’aéroport de Roissy – Charles de Gaulle (74 km, soit 1h 14 minutes) qui constitue d’ailleurs un pôle d’emplois important pour le territoire du SCOT. L’aéroport régional de Beauvais-Tillé est à une distance de 122 km de la CCCOC, soit à 1h 40 minutes. 2. Le territoire dans ses limites physiques Le contexte topographique Limites et entités géographiques de la CCCOC (Source : SoREPA, Géoportail, Corine Land Cover) La CCCOC s’étend sur une superficie de 232 km². Elle se caractérise par un plateau vallonné, le point haut culminant à plus de 200 m se situe sur la crête en partie centrale du territoire. Tout autour, des vallées viennent entailler le plateau. Le découpage de la Communauté de communes, qui est aussi celui du canton, ne vient pas recouper des limites géographiques mais se définit plutôt par les grands ensembles qui l’entourent : - la forêt de Retz et la vallée de la Savière à l’ouest, dont les affluents atteignent le territoire ; - l’agglomération soissonnaise au nord, - la vallée de la Vesle au nord-est, - un ensemble de massifs forestiers autour de Fère-en-Tardenois au sud-est ; - la vallée de l’Ourcq au sud, qui vient traverser la pointe du territoire de la CCCOC au niveau de Breny, et former sa limite sur quelques kilomètres. Relief de la CCCOC (Source : Géoportail et SoREPA) Deux grands axes structurent le relief : - axe Est / Ouest, celui de l’Aisne, de l’Ourcq, et des crêtes centrales ; - axe Nord-ouest / Sud-est, celui de la vallée de la Crise. Sur le territoire de la CCCOC, les lignes de crête centrales contrastent avec les vallées qui viennent entailler le territoire : la Crise au nord, les affluents de la Vesle à l’est, l’Ourcq et ses affluents au sud, la Savière et ses affluents à l’ouest. L’altitude oscille ainsi entre plus de 200 m sur les crêtes qui marquent la partie centrale territoire, et une altitude de 70 à 80 m dans les vallées. Le contexte géologique Les plateaux calcaires s’apparentent à une véritable dalle. Ses variations d’épaisseur sont souvent les seuls accidents topographiques. Les déclinaisons du limon présent se traduisent dans le paysage par des variations de teinte et d’aspect, notamment lorsque le sol nu a été battu par les pluies. Au-dessous du calcaire, argiles et sables affleurent sur les versants raides, et sont mis en évidence à l’occasion de carrières ou d’excavations. Ces sables sont fins, relativement homogènes, avec des stratifications argileuses ou ferreuses. La coupe géologique E – F ci-dessous, orientée Ouest – Est, montre le territoire de la CCCOC inclus entre les vallées de la Savières et de l’Ourcq. Des terrains du bartonien sont principalement présents près de la surface, parfois recouvert de terrains plus récents. A proximité des vallées, sous les alluvions, sont aussi identifiés des terrains du Lutétien ou de l’Yprésien. Ces deux couches, ainsi que celle qui les supporte, (Thanétien) contiennent une ressource en eau importante. La coupe géologique C – D, orientée sud – nord, fait apparaître le relief mouvementé du territoire de la CCCOC, entre la vallée de l’Ourcq et Soissons. Extrait de la coupe géologique E - F Extrait de la coupe géologique C - D Source : Atlas hydrogéologique de l’Aisne Le contexte climatique Source : Météo-France Le département de l’Aisne possède un climat tempéré, plutôt froid et humide. La station Météo-France la plus proche est celle de Creil (à 70 km environ d’Oulchy-le-Château). Concernant la pluviométrie, les normales saisonnières font état de 124 jours avec précipitations par an pour une hauteur moyenne de 689,4 mm. Elles sont réparties de manière relativement régulière sur l’année. Les températures moyennes mensuelles oscillent entre 6°C pour la température minimale et 14,8°C pour la température maximale. Précipitations et températures pour la station de Creil Pour l’ensoleillement, les données les plus proches concernent la station de Reims (à 70 km environ d’Oulchy-le-Château), la durée d’insolation est de 204 jours en moyenne par an, avec 52 jours à fort ensoleillement et 152 jours à faible ensoleillement. Ce sont les mois de juillet et août qui sont les plus ensoleillés. Ensoleillement mensuel de la station de Reims Courcy SYNTHESE Le territoire de la CCCOC se définit par les grands ensembles qui l’entourent : - la forêt de Retz et la vallée de la Savière à l’ouest, - l’agglomération soissonnaise au nord, - la vallée de la Vesle au nord-est, - un ensemble de massifs forestiers autour de Fère-en-Tardenois au sud-est ; - la vallée de l’Ourcq au sud. Le territoire possède un climat tempéré, froid et humide avec des températures moyennes mensuelles oscillant entre 6°C et 14,8°C. 3. Paysages et cadre de vie Les grandes entités paysagères Grandes entités du sud de l’Aisne (Source : SoREPA, inventaire des paysages de l’Aisne) Le territoire de la CCCOC se divise entre deux unités paysagères : le plateau du Soissonnais au nord, et le paysage ondulé du Tardenois au sud. Il est aussitôt fortement marqué par les vallées, et notamment celle de la Crise, quasi totalement présente sur le territoire. Le plateau du Soissonnais Le plateau du Soissonnais représente le nord de la CCCOC, quand apparaissent les vallées des affluents de l’Aisne, axe central du plateau du Soissonnais. Les paysages du Soissonnais qui s’étendent plus au nord, sont visibles par un chapelet de villages en bord de cours d’eau, dans des vallées au relief marqué. Le plateau de grandes cultures apparaît sur Chaudun et en bordure nord-est du territoire. Unité paysagère : plateau du Soissonnais (Source : SoREPA et « Inventaire des paysages de l’Aisne ») Présentation de l’unité Au Sud des collines mouvementées du Laonnois, le plateau du Soissonnais s’érige comme une vaste étendue de cultures céréalières, sillonnée de nombreuses vallées où se nichent verdures et villages, et ponctuée d’imposantes fermes médiévales aux robustes enceintes de pierres. L’entité se constitue de part et d’autre de l’entaille que détermine d’Est en Ouest la vallée de l’Aisne, paysage suffisamment fort et distinct pour être considéré comme une unité autonome. A l’ouest, le plateau se confronte aux deux massifs forestiers de Saint-Gobain et de Retz, avec lesquels il partage les enclaves des villages implantés en lisière. A la limite Sud avec le Tardenois, la transition entre le système de plateau tabulaire entaillé et celui d’ondulations ponctuées de buttes boisées s’appuie sur l’apparition de mares forestières plus denses dans un relief moins vigoureux. Quant à l’appellation de l’entité, elle se réfère à la ville de Soissons, qui pourtant n’y est pas incluse, mais qui de tout temps, en raison de son rayonnement, historique, géographique et culturel, a servi à qualifier ce territoire. Lisibilité de l’unité A l’échelle d’un territoire plus large, les paysages du Soissonnais forment un ensemble très cohérent, où le contraste est fort entre le plateau tabulaire, avec ses vastes étendues cultivées, et les vallées échancrées qui l’entaillent. Sur le plateau, les seules animations sont offertes par les couleurs différentes des céréales, les alignements des meules de foin, les moissonneuses batteuses ou la silhouette des robustes fermes médiévales. Pourtant l’horizon n’est jamais ici à perte de vue, l’oeil perçoit une ligne boisée, un clocher, un repli qui laissent deviner un vallon. Dans les sinuosités de ces vallées, se découvrent intimement enchevêtrées une végétation abondante et variée, et une architecture puissante où la pierre de taille calcaire, les pignons en pas de moineau, les clochers des églises, dessinent de vigoureux élans dans la clarté du ciel. La partie de l’unité présente sur la CCCOC répond bien à ses caractéristiques par les vallées et les boisements associés présents dans la partie nord du canton d’Oulchy-le-Château. Menaces sur les paysages de l’unité Cette cohérence de l’entité paysagère n’est que peu perturbée actuellement. Seules l’extension anarchique de quelques villages, la dégradation du bâti, ou l’adjonction d’annexes mal adaptées à des architectures de qualité, représentent des points noirs qui, s’ils se développaient, pourraient menacer la lisibilité de ce paysage. Les buttes de l’Orxois – Tardenois Le territoire de la CCCOC s’étend vers le sud dans le paysage des buttes de l’Orxois – Tardenois. Unité paysagère : buttes de l’Orxois – Tardenois (Source : SoREPA et « Inventaire des paysages de l’Aisne ») Présentation de l’unité L’unité paysagère « les buttes de l’Orxois – Tardenois » constitue une région dominée par la présence de buttes boisées posées sur des étendues cultivées, et sillonnée par de petites vallées, humides et encaissées. Cette entité, organisée autour de la Vallée de l’Ourcq et de ses affluents, recouvre des territoires qui possèdent une forte charge historique et identitaire : le Tardenois et l’Orxois. Par rapport aux autres entités, la limite nord au contact avec le Soissonnais, est constituée par un ruban de buttes qui ondule de Villers-Cotterêts à Fismes. Au Nord-Est, le fossé Savière-Ourcq qui délimite le contact avec le Massif de Retz. Ambiances Le voyageur déambule sur les routes en montagnes russes qui soulignent les amples ondulations du relief. Si l’on a la sensation de posséder une ouverture visuelle très lointaine, celle-ci est en réalité fictive. Les boisements qui semblent souligner les buttes du relief viennent continuellement créer des barrières visuelles, et constituent une succession d’espaces plus ou moins intimes. Les ondulations du relief créent en outre un rythme qui tend à augmenter encore la sensation de diversité puisqu’à chaque sommet de butte, le voyageur s’attend à un nouveau spectacle, qui même s’il est proche, reste toutefois dissemblable du cadre précédent. L‘Orxois-Tardenois est un milieu qui fourmille d’éléments qui attisent la curiosité. Il n’est pas rare de croiser, au détour d’un chemin, caché par la végétation ou en point de mire, les ruines d’un château ou un moulin encore en état de fonctionner. Ici ce sont les amas de roches qui semblent jaillir de terre et qui sont le reflet d’un sous-sol particulier; plus loin, ce sont les cavités creusées dans la roche et qui servent tout comme dans le Soissonnais d’entrepôts à l’arrière des maisons. Ailleurs, on retrouvera une flore riche et parfois rare : des bruyères, présentes sur les terrains sableux, on passe aux orchidées sur les prairies, et aux roseaux dans les zones humides des vallées. Ces roches, bruyères, bois, vallons marécageux, donnent au Tardenois un caractère à demi sauvage qui n’est pas sans grâce. Paysage ondulé et boisements (Montgru-saint-Hilaire) Lisibilité de l’unité L’entité du Tardenois-Orxois se caractérise essentiellement par ses buttes boisées, et par sa structuration principale Est-Ouest autour du bassin de l’Ourcq. Pour le reste, c’est une très grande variété qui prédomine : on passe très rapidement de grands plateaux cultivés à de petites vallées humides, de bosquets épars à des masses boisées denses, des grosses fermes isolées sur les hauteurs aux villages lovés dans les vallons. Les ondulations du relief mettent en scène des paysages extrêmement divers, qui se découvrent au détour d’un virage, ou en franchissant une crête. La forêt, les pâtures, les cultures, n’ont pas de place imposée dans l’espace, comme c’est le cas plus au Nord. La présence de l’eau est partout évidente, révélée tantôt par les arbres de ripisylves, par les lavoirs et fontaines, ou par l’humidité des tourbières. Dans cet ensemble harmonieux de vallonnements où alternent toutes les composantes du paysage, il suffit de s’attarder pour découvrir de petits bijoux du patrimoine : l’architecture y brille par ses églises, ses maisons de tisserands et ses petits édifices; la nature y dispose de mystérieux amas de roches, des marais, ou des prairies à orchidées. Menaces sur les paysages de l’unité Tout proche de l’Ile de France, ce territoire où se révèle une campagne préservée n’est pas pour l’instant le lieu d’une urbanisation intensive. Mais c’est là que se situent les enjeux, et tout développement mériterait un accompagnement vigilant, pour limiter les risques de déstructuration. Les paysages de vallées et zones humides La vallée de la Crise La vallée de la Crise sillonne le plateau du Soissonnais. La Crise est un affluent de l’Aisne, orienté Nord-ouest/ Sud-est. Son parcours est de 24,5 km. La rivière prend sa source à Launoy. Elle sépare d’abord Rozières de Septmonts et de Noyant, puis Vauxbuin de Soissons. Elle alimentait encore 14 moulins en 1890, vocation industrielle qu’elle a perdue. Par contre, son vallon pittoresque offre au touriste un excellent chemin qui joint Septmonts à la route de Fère en Tardenois. Certains hameaux gardent encore les vestiges d’un habitat troglodyte comme à Violaine ou Crouttes. Paysage de vallée à Rozières-sur-Crise Le territoire accidenté de la vallée de la Crise est entrecoupé de vallons resserrés entre des coteaux à pentes variables. La végétation sur les coteaux compose des écrans semi-opaques pour les villages. La composition végétale de la vallée, structurée par les peupliers et animée par les fruitiers et les saules, nous indique qu’en son cœur s’écoule une rivière. Celle-ci dessine un large ruban de verdure parfaitement lisible dans le paysage de prairies naturelles et de cultures qui occupent la seconde moitié de la vallée. Cette ligne végétale nous renseigne sur le cheminement du cours d’eau sans jamais le laisser se dévoiler à notre vue. Le ruisseau traverse des terrains marécageux et se dilate parfois pour donner naissance à des étangs. D’un point de vue de la botanique, ses bois, ses pentes et ses marais sont une réserve susceptible d’intéresser le monde écologique. Les boisements se composent d’essences variées telles le hêtre, le frêne, le bouleau, l’aulne, le charme, l’orme, le peuplier, .... Et les prairies accueillent de nombreuses espèces de milieux humides et des orchidées. La vallée de l’Ourcq Cette vallée est définie comme paysage reconnu par l’inventaire des paysages de l’Aisne. Elle traverse la pointe sud du territoire de la CCCOC, les communes de Breny, Montgru-Saint-Hilaire et Oulchy-le-Château (Ru de Chaudailly). L’Ourcq est un modeste cours d’eau par rapport à de grandes rivières comme l’Aisne et la Marne qui l’encadrent à peu de distances. Pourtant, il présente beaucoup plus de variété, comparable en cela à l’Oise. Comme elle, l’Ourcq est montagnarde, puis traverse des plaines faiblement ondulées avant de s’encaisser de nouveau et enfin de devenir navigable. La voie ferrée accompagne la vallée de l’Ourcq sur toute sa partie qui côtoie notre territoire. Les Marais de Branges Les Marais de Branges se situent au sein de la vallée de la Muze qui sert de trait d’union entre le Soissonnais et le Tardenois, en partie sur la pointe est de la CCCOC. Desservis par des axes routiers secondaires, en retrait de la départementale 6 qui relie Fère-en-Tardenois à Soissons, le site des marais est un site intimiste. La voie ferrée, implantée sur le rebord de la vallée, la longe dans toute son étendue, et relie Reims à Paris. Il y a là une permanence de l’humidité liée à la présence de sources d’alimentation nombreuses ainsi qu’à un comblement colluvionnaire qui contribue à l’imperméabilisation du fond de vallée. Zone Natura 2000 à Branges Sur le plan paysager, l’attrait principal de la vallée de la Muze est sa longueur et la variété des physionomies des fonds marécageux. Tantôt, ce ne sont que des peupleraies, tantôt des formations à hautes herbes, tantôt des roselières uniformes qui sont de plus en plus rares dans nos régions, enfin des bois tourbeux complètent cet ensemble. De plus, dans de nombreux secteurs, le contact entre la vallée et le marais se fait d’une manière directe, on passe de la pâture à la roselière sans transition, ce qui donne une lisibilité des éléments du paysage extrêmement appréciable. L’évolution des paysages et artificialisation des espaces L’espace agricole Le développement très modéré de l’urbanisation n’a pas entraîné de mitage de l’espace agricole par de nouvelles constructions récentes. Celui-ci a cependant fortement évolué au cours des XIXe et XXe siècles. La physionomie actuelle du territoire a des origines anciennes : les premières traces de cultures remontent aux installations humaines les plus précoces et plus particulièrement aux Romains qui ont fondé les principaux domaines agricoles de la région. Patrimoine social et paysager, l’agriculture a fondé, peut-être encore plus qu’ailleurs, une société de grands cultivateurs. Les principales cultures aujourd’hui recensées ont des origines assez anciennes. Certaines ont été introduites au siècle dernier, d’autres semblent avoir toujours existé. Avec l’évolution des pratiques culturales et des habitudes de consommations et de productions, de nombreuses cultures comme la luzerne qui servaient principalement à l’alimentation du bétail, ont disparu. Quelques espèces très récemment cultivées semblent pourtant faire partie de notre patrimoine agricole : tournesol, légumes... De manière générale, on note une réduction du nombre d’élevages, tandis que la surface agricole utile dans l’ensemble croît légèrement sur le territoire. La diminution des prairies se fait au profit de l’enfrichement ou du boisement des vallées et des coteaux, notamment par des plantations de peupliers. Le paysage agricole en 2011 Les vallées et zones humides Les vallées changent d’image au fil des années : les herbages humides tendent à disparaître au profit de nombreuses peupleraies et d’une ripisylve grandissante. A l’échelle d’une vallée, le peuplier se différencie des essences forestières habituelles par sa couleur et sa texture, constituant ainsi un intérêt paysager particulier. On remarque une végétation caractéristique du bord des eaux, tels le saule et l’aulne. Zones humides La présence de l’eau est particulièrement visible dans les vallées, en raison des nombreux étangs et plans d’eau présents. Ils ajoutent une dimension au cadre bucolique des vallées, et le reflet de la végétation dans l’eau crée une ambiance propice à la détente. Plan d’eau à Vierzy L’Ourcq à Breny Peupleraies D’abord plantés exclusivement en zones humides, les peupliers ont été progressivement améliorés pour résister à des terrains plus secs. Aujourd’hui, la culture de peupliers s’étend en vallée comme sur les coteaux. Le peuplier est un arbre le plus souvent utilisé en plantation dense, mais il peut aussi se présenter en alignement ou isolé, marquant de sa silhouette élancée la présence d’un calvaire ou d’une fontaine. La tendance actuelle semble orientée vers la recolonisation des périphéries de villages par les peupleraies, qu’elles soient communales ou privées. De nombreuses peupleraies sont présentes sur le territoire. Leur texture particulière, la transparence de leurs feuillages et la régularité des plantations, donne un aspect particulier aux vallées, avec un côté presque artificiel dans certains cas. Breny Le Plessier-Huleu Blanzy Buzancy Rozières Jeunes plantations Les coteaux et les pelouses Les coteaux autrefois plus ouverts ont acquis un aspect sauvage. Ils sont envahis progressivement d’essences colonisatrices telles le frêne, les lianes, le cornouiller, ... Mais on y trouve également des essences arborées habituelles telles l’érable, le chêne, le charme, ... Sur certains coteaux, un reliquat d’arbres fruitiers, image des vergers d’antan, se mêle à cette végétation envahissante. Les prairies sont aussi ponctuées par des arbres fruitiers, isolés ou regroupés en vergers. Les vergers Les vergers sont le plus souvent implantés à proximité des bourgs. Même si certains ont disparu avec l’évolution des productions agricoles, des exploitations de pommiers sont présentes sur le territoire et apportent une couleur particulière. Eléments repères du paysage Quand les vues s’élargissent, dans les clairières ou les espaces de cultures agricoles, des points d’appel, éléments bâtis particuliers, ressortent du paysage, visibles en raison de leur hauteur. Donjon de Septmonts et antenne à l’arrière-plan (hors de la CCCOC) Silos et châteaux d’eau Perçus depuis différents lieux alentour, ils constituent des points de repère dans le grand paysage. Les silos et les châteaux d’eau, présents dans de nombreux villages, constituent aussi des éléments remarquables. Leur position en point haut, nécessaire à leur fonction, rajoute à leur visibilité. Certains pylônes ont aussi un rôle, comme à Billy-sur-Ourcq. Billy-sur-Ourcq Silos depuis la RD 1 à Oulchy-leChâteau Chaudun Vierzy Clochers La présence dans chaque village d’une église particulière lui apporte son identité et offre aussi un point d’appel marquant dans le paysage. Exemples de clochers marquant les villages Arbre isolé et alignements La végétation, lorsqu’elle se détache sur une ligne d’horizon plane, par un arbre isolé, ou un alignement, joue aussi un grand rôle en animant des paysages de culture qui pourraient paraître monotones. Arbres isolés Alignement d’arbres Carrières L’industrie et l’exploitation des matériaux du sous-sol est aussi bien visible sur le territoire de la CCCOC. Au-delà du calcaire qui apparaît par ses usages comme habitat troglodyte notamment, plusieurs carrières sont présentes. Les excavations imposantes de la sablière de Montgru-Saint-Hilaire restent peu visibles car entourées de boisements et accessibles seulement par une voie privée dédiée. Cette dernière qui relie directement le site d’exploitation et l’usine de traitement des matériaux, par une voie goudronnée rectiligne intrigue aussi le promeneur. Carrière de Montgru-Saint-Hilaire Carrière à Vierzy Usine Mapei et cheminées fumantes (Montgru-Saint-Hilaire) Certains éléments sont aussi plus immatériels, comme la fumée des cheminées qui monte dans le ciel et se trouve alors visible depuis de nombreux points, à Breny. Cheminées fumantes : vues lointaines Vues plus proches La nature en ville : espaces verts et espaces publics De manière générale, l’espace public est particulièrement soigné dans tous les cœurs de village. La végétation est partout présente et met en valeur le bâti en constituant un atout indéniable pour la qualité du cadre de vie. De petits espaces publics, enherbés et plantés d’arbres, agrémentent les centres. Ils viennent aussi souligner le bâti historique (murs anciens, église,…). Les vergers peuvent être associés à l’identité de la commune, comme à Ambrief, ou de beaux arbres accompagnent l’entrée du village. Breny Oulchy-le-Château Oulchy-la-Ville Billy-sur-Ourcq Villemontoire Chacrise Arcy-Sainte Restitue Hartennes-et-Taux Ambrief Les secteurs « sensibles » du point de vue paysager Entrées de village Les entrées de village présentent des aspects variés selon la disposition de ces derniers. Les bas-côtés enherbés associés à des murs anciens donnent dans certains cas un cachet au village. La vue sur l’église ajoute aussi dans certains cas une qualité à cette 1ère perception du village (Cugny-lesCrouttes, Billy-sur-Ourcq). Dans d’autres cas, la première image qui est donnée est celle de constructions récentes établies dans le prolongement du bourg, avec un aménagement plus urbain (Chacrise). Le relief a aussi une grande importance, permettant une vue large sur l’ensemble du noyau urbain depuis l’entrée, ou ne donnant en premier qu’une perception végétale, sans vue sur le bâti du village. Entrées de ville : Oulchy-le-Château et Hartennes-et-Taux Oulchy-le-Château est perçue de manières très différentes selon le point d’entrée sur la commune ; Par la végétation puis les bâtiments d’activités lorsque l’on vient du sud, par les constructions pavillonnaires puis le village ancien lorsque l’on vient du nord-est. Entrée d’Oulchy-le-Château par l’ancienne RD1 au sud Entrée nord d’Oulchy-le-Château par la RD 22 Traversée du bourg et vues lointaines en venant du nord Hartennes-et-Taux, elle aussi à l’écart d’importantes nuisances de circulation dans son centre, en raison de la déviation, possède un relief plus régulier. On perçoit en entrant dans la ville, le bâti établi de part et d’autre de la voie, et l’église, en point d’appel. Entrée et traversée d’Hartennes-et-Taux Vues remarquables et perception des villages Le relief entraîne des configurations particulières, avec des villages établis sur les coteaux abrupts (pente supérieure à 10%). Cette situation renforce la visibilité de certains villages et de leur bâti remarquable (château, église). A l’inverse, des vues remarquables sont offertes depuis certains points hauts, comme à Vierzy. Pour les villages de plateau, leur position peut les rendre particulièrement visibles. On peut distinguer le bâti agricole, les constructions récentes établies en extension, et le clocher qui pointe généralement au cœur du village, comme une image traditionnelle. Vierzy Chacrise Vue depuis Buzancy Perceptions paysagères depuis la RD 1 La RD1 traverse le territoire du sud au nord, reliant Château-Thierry et le sud du département à Soissons et Saint-Quentin, ce qui en fait un des axes majeurs de l’Aisne. Le trafic y est conséquent, de 6000 à 7000 véhicules par jour en moyenne avec 11 à 12% de poids lourds. En passant par la RD1, on découvre un panorama large du territoire de la CCCOC, de Breny au sud, aux déviations d’Oulchy-le-Château et d’Hartennes-et-Taux. La déviation d’Oulchy-le-Château consiste en une large courbe dont le rayon oscille entre 700 et 1100 m, elle passe de parties en remblai à d’autres en déblai, afin de franchir les différents valons présents. Entrée sur le territoire de la CCCOC par le sud (carrefour RD 1 – RD 79) Entrée à Oulchy-le-Château par le sud Arrivée sur le Bois Saint-Jean (Grand-Rozoy) SYNTHESE PAYSAGE ET CADRE DE VIE Trois unités paysagères caractérisent le territoire de la CCCOC : - Le plateau du Soissonnais au nord avec ses cultures céréalières et ses vallées échancrées ; - Les buttes de l’Orxois – Tardenois au sud avec un relief ondulé, des buttes boisées et des vallées encaissées Le territoire présente également des paysages de vallées et zone humides intéressants, constitués par les vallées de la Crise, l’Ourcq et les marais de Branges. Le développement très modéré de l’urbanisation n’a pas entraîné de mitage de l’espace agricole ; la surface agricole utile croit même légèrement. De nombreuses peupleraies existent sur le territoire, en vallée comme sur les coteaux, tendance actuelle orientée vers la recolonisation des périphéries de villages. Le paysage de la CCCOC est également marqué par des éléments repères variés comme les silos, les châteaux d’eau, les clochers, des arbres isolés et des alignements, les sites de certaines carrières. Le relief a une grande importante dans le paysage, en permettant une vue large sur l’ensemble de noyaux urbanisés depuis les entrées de village ou au contraire en ne donnant en premier qu’une perception végétale, sans vue sur le bâti. Dans les villages, les espaces publics et les espaces verts sont généralement soignés. Toutefois, l’intégration des constructions récentes dans ces villages reste difficile. La CCCOC est traversé par un axe structurant, la RD1 qui offre un panorama large du territoire. 4. Milieu naturel L’essentiel des milieux naturels recensés sont des zones humides, des boisements, des coteaux et des pelouses, dont la richesse biologique est notamment liée aux sols calcaires. Les milieux naturels identifiés Les sites Natura 20001 Un site Natura 2000 est en partie présent sur le territoire : les Coteaux calcaires du Tardenois et du Valois (FR 22000399). Il s’étend sur 327 hectares, et concerne sur la CCOC le secteur des marais de Branges, sur la commune d’Arcy-Sainte-Restitue, à l’est du territoire, pour 82,5 hectares. Le document d’objectifs (DOCOB) de la zone a été approuvé par arrêté préfectoral le 10 avril 2012. La CCOC porte actuellement l’animation du DOCOB. 1 Il s’agit d’un réseau écologique européen destiné à préserver la biodiversité. Ce réseau est constitué des Zones de Protection Spéciale (ZPS) issues de la directive « Oiseaux » et des Sites d’Importance Communautaire (SIC) issus de la directive « Habitat » qui, une fois désignés formellement par la Commission et la France, deviendront des Zones Spéciales de Conservation (ZSC), Des sites reconnus par le biais d’inventaires : ZNIEFF2 L’ensemble de la vallée de la Crise est couverte par une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type II. Elle regroupe l’essentiel des caractéristiques des vallées du Soissonnais, (géomorphologie, hydrographie de surface, milieux présents...) et constitue l’espace naturel majeur du territoire. Sur le territoire de la CCOC, la ZNIEFF de type II comprend 5 ZNIEFF de type I : - Côtes Boisées du Phénix et du bois Lévêque : ce site est très varié et se constitue notamment de boisements humides (Aulnaie), acides ou plus calcaires (hêtraie calcicole) mais aussi de pelouses calcicoles thermophiles et de petits ruisseaux ; - Réseau de pelouses de la vallée de la Crise : réseau de pelouses calcaires qui se compose de plusieurs petites entités le long de la Crise permettant l’échanges de populations. Les contours se limitent aux noyaux de pelouses, de fourrés thermophiles associés et aux bois de pentes. - Coteau de Buzancy et de Villemontoire : ces coteaux se composent de prairies calcaires, de lisière forestières thermophiles et autres fourrés ; - Savarts de Visigneux et de Chazelles : même s’il se compose de différents types d’habitats (boisements, fourrés), l’intérêt du site réside, avant tout, dans ses pelouses et ses pelousesourlets calcicoles. On y retrouve notamment plusieurs espèces tels que le Lézard vert ou le Criquet rouge-queue ; - Cours de la Crise et de ses affluents : les cours d’eau de la Crise sont en bon état écologique (selon la DCE). On y observe de nombreuses espèces remarquables comme l’Ecrevisse à pattes blanches, la Truite fario, le Chabot... Sur le reste du territoire, on trouve également 9 autres ZNIEFF de type I : - Vallée de la Muze : un peu comme la vallée de la Crise, cette vallée regroupe des formations de pelouses calcicoles intéressantes, et des ourlets comportant des espèces protégées. Cette zone contient le site Natura 2000 des Coteaux calcaires du Tardenois et du Valois ; - Butte Chalmont aux Fantômes : la zone, située sur l’éperon Est d’une butte témoin d’orientation nord-est / sud-ouest, représente l’emprise d’un monument dédié aux morts de la guerre 1914-1918. La zone considérée est installée majoritairement sur les sables de Beauchamp, lesquels sont occupés par différents types de végétation en fonction de la teneur des sables en calcaire ; - Côte de Cramoiselle à Cramaille : site de pelouses et landes ; - Marais de Montchevillon et Bois de Lud : Le marais de Montchevillon se trouve dans la vallée de l’Ourcq. En étroite connexion fonctionnelle et complémentaire avec le Bois de Lud, ce site constitue l’un des derniers marais du complexe de vallées du Valois ; - Pelouses de Latilly et cours du ru de Wadon : zone de pelouses calcaires et siliceuses accompagnée d’un cours d’eau défini comme zone à truites ; Dont 4 protégeant exclusivement des milieux boisés : - Bois de la Baillette à Oulchy-la-Ville ; Bois d’Arcy ; Bois de Saint Jean ; Bois des Crouttes et bois d’Housse. Les Espaces Naturels Sensibles3 Pour prendre en compte des entités naturelles dont l’intérêt et la fonctionnalité ne peuvent se traduire par un ensemble de sites ponctuels, deux échelles d’ENS ont été distinguées : - ENS « habitat naturel » - ENS « grand territoire » La délimitation du réseau des espaces naturels a été élaborée à partir des données produites dans les deux inventaires suivants réalisés en 2005 dans le cadre des diagnostics du patrimoine naturel des territoires du département de l’Aisne du Conservatoire des sites de Picardie (CSNP) et de la base de données floristiques DIGITALE du Conservatoire botanique de Bailleul (CBNBI), qui a identifié un ensemble de 357 sites floristiques. Sur le territoire du SCOT de la CCOC, 12 ENS potentiels « habitat naturel » ont été recensés dont 4 font l’objet d’un fort enjeu de conservation, il s’agit principalement de pelouses calcicoles. Un ENS « Grand Territoire » correspond au bassin versant de la Crise, identifié déjà par ailleurs, mais dont l’importance (identitaire, écologique, paysagère, etc.) lui vaut d’être aussi répertorié par le Conseil Général. Il concerne 12 des 26 communes de la CCOC. Les grandes unités écologiques Coteaux, pelouses et landes Les espaces de pelouses calcaires et de landes se situent principalement au niveau des vallées et coteaux. On les retrouve principalement au niveau de la vallée de la Crise, du site Natura 2000 des Coteaux calcaires du Tardenois et du Valois et au sud du canton (butte Chalmont, cote de Cramaille). L’ensemble de ces zones bénéficient d’un zonage d’inventaire ou réglementaire (ENS, ZNIEFF ou Natura 2000). 3 Les espaces naturels sensibles sont un outil de protection des espaces naturels par leur acquisition foncière ou par la signature de conventions avec les propriétaires privés ou publics mis en place dans le droit français et régis par le code de l’urbanisme : « le département est compétent pour élaborer et mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d'ouverture au public des espaces naturels sensibles, boisés ou non. (...) Pour mettre en œuvre la politique prévue à l'article L. 142-1, le département peut instituer, par délibération du conseil général, une taxe départementale des espaces naturels sensibles ». Le Schéma départemental des Espaces Naturels Sensibles définit le réseau écologique que le Département souhaite contribuer à préserver, restaurer et valoriser, notamment en accompagnant et soutenant les projets portés par les acteurs locaux. 4 ENS « Habitat naturel » : il s’agit d’un espace comprenant un ou quelques habitats à enjeux et/ou une ou quelques populations d’espèces à enjeux. Il est généralement d’une superficie limitée, et son contour peut être défini précisément. 5 ENS « Grand territoire » : il s’agit d’un territoire de grande superficie qui intègre les fonctionnalités écologiques à l’échelle des grands paysages. Les boisements Le schéma régional d’aménagement des forêts des collectivités et des établissements publics de Picardie (SRA) décline à l’échelle régionale les engagements internationaux et nationaux de la France en matière de gestion durable des forêts, en choix techniques et sylvicoles. Sa portée est à la fois politique et technique. Ce document a été préparé par l’Office National des Forêts (ONF). Le ministre chargé de l’agriculture a approuvé le SRA par un arrêté du 30 juillet 2009. http://draaf.picardie.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/SRA_Picardie_8_cle88be64.pdf Il s’agit, pour la plupart, de groupements forestiers sur sables et calcaires composés de groupements forestiers relativement variés et originaux. En accueillant des cortèges de plantes remarquables, et des habitats propices à de nombreuses espèces, ces boisements jouent un rôle écologique important et constituent bien souvent des zones de déplacement favorables pour plusieurs espèces (notamment pour la grande faune). Ils sont protégés par 5 ZNIEFF de type 1. On y retrouve : le bois des Crouttes et le bois d’Housse, le bois d’Arcy, le bois de la Baillette, le bois de Saint Jean, et les côtes boisées du Phoenix et du Bois Lévèque. Les zones humides La DREAL Picardie (Serveur CARMEN du Ministère en charge de l’écologie) recense les zones à dominante humide présentes sur le territoire de la CCOC. Il s’agit principalement de la vallée de la Crise, de la vallée de l’Ourcq et de la vallée de la Savière. Les zones à dominante humide (ZDH) se composent principalement de boisements de type peupleraie et de quelques boisements naturels relictuels boisements (aulnaie-frênaie). On y retrouve également quelques plans d’eau et marais ou encore des espaces de mégaphorbiaies (sous peupleraie) et de terres arables. Les prairies humides ont quasiment disparu. Les cours d’eau Les cours d’eau sont relativement nombreux sur le canton d’Oulchy-le-Château. Ils sont généralement de faible profondeur et de faible débit mais jouent un rôle écologique majeur. Sur le territoire on peut notamment citer l’Ourcq, la Crise, le Murton et la Savière. Les espaces verts communaux, parcs et jardins privés Les espaces verts, parcs et jardins privés, au-delà de leur valeur ajoutée pour le cadre de vie, peuvent aussi constituer des sources diversité biologique. Ils doivent pour cela faire l’objet d’un mode de gestion qui limite fortement l’utilisation de produits phytosanitaires et de modes d’entretien différenciés. La Trame Verte et Bleue Voir annexe étude Trame Verte et Bleue de la Communauté de Communes du Canton d’Oulchy-leChâteau Schéma régional de cohérence écologique, schéma d’aménagement du territoire et de protection de certaines ressources naturelles (biodiversité, réseau écologique, habitats naturels, bon état écologique de l’eau). Il a pour objectif de définir la trame verte et bleue, qui doit permettre la préservation et la restauration d’un maillage d’espaces et de milieux vitaux pour la faune et la flore sauvages, contribuant ainsi à l’équilibre des territoires. Chaque document d’urbanisme devra préciser les orientations du schéma au niveau du territoire. Le SRCE de Picardie est en cours d’élaboration. Une trame est un réseau (ou continuité) écologique constitué de plusieurs milieux naturels de même type, adjacents ou distants, mais connectés par des espaces qui sont favorables aux déplacements des espèces animales et végétales. Elle peut être considérée « verte » lorsqu’il s’agit d’espaces faisant référence aux milieux terrestres (forêts, pelouses calcaires, landes...) et « bleue » en référence aux milieux aquatiques et humides (cours d’eau, marais...). Les continuités écologiques permettent les brassages génétiques qui conditionnent la survie à long terme des espèces sauvages. Elles se constituent à la fois de milieux naturels qui abritent une grande diversité d’espèces (réservoirs de biodiversité), mais aussi de zones moins riches, parfois utilisées pour les activités humaines (agriculture, urbanisation, voies de communication…), qui présente des caractéristiques favorables aux déplacements d’espèces (corridors écologiques). Sur la partie sud du territoire de la CCOC, les différents boisements forment un réseau de corridors. Les pelouses calcicoles ou calcaro-sabulicoles accompagnant les cours d’eau forment elles aussi des corridors pour la faune. Un couloir migratoire pour les oiseaux traverse aussi le territoire du sud au nord, sur une trajectoire qui suit à peu près celle de la RD1. La biodiversité recensée Source : d’après le conservatoire d’espaces naturels de Picardie : « Valorisation du patrimoine naturel du Soissonnais – Vallée de l’Aisne », d’après les fiches ZNIEFF de l’inventaire du patrimoine naturel du Muséum national d'Histoire naturelle et d’après les données naturalistes (Picardie Nature, Conservatoire National Botanique de Bailleul et Conservatoire d’Espaces Naturels de Picardie). Le cortège faunistique et floristique du territoire du Soissonnais illustre et renforce les caractéristiques du territoire. La compilation de données utilisées pour la définition de la Trame Verte et Bleue a permis d’établir la diversité faunistique et floristique du territoire de la CCOC. Ainsi parmi les habitats naturels et les espaces remarquables, on retrouve notamment pour les mieux représentées, les espèces suivantes : La flore : La Flore remarquable du territoire du Soissonnais compte au moins 191 espèces, soit plus du quart de la flore remarquable de Picardie (26 %). Parmi elles, sont dénombrées en termes de rareté en Picardie : - 19 espèces exceptionnelles, - 33 espèces très rares, - 51 espèces rares, - 73 espèces assez rares. Et en termes de menaces en Picardie : - 12 espèces sont gravement menacées d’extinction, - 26 espèces sont menacées d’extinction, - 35 espèces présentent des populations vulnérables. Sur le canton d’Oulchy-le-Château, on dénombre plus d’une cinquantaine d’espèces inscrites à la liste rouge régional, 21 bénéficient d’une protection réglementaire et 7 d’une réglementation sur les cueillettes. On retrouve notamment : Espèces Indice de rareté Statut de menace régional Aconit du Portugal RR VU Mouron délicat R NT Prêle d'hiver R LC Linaigrette à larges feuilles E CR Gentiane des marais (pneumonanthe) RR EN Inule à feuilles de saule R NT Limodore à feuilles avortées R VU Ményanthe trifolié R NT Ophrys abeille PC LC Parnassie des marais R VU Grassette commune E CR Polygala chevelu R NT Potamot coloré AR NT Germandrée des montagnes AR LC Séneçon à feuilles en spatule E EN E : Exceptionnelle ; RR : Très rare ; R : Rare ; AR : Assez rare ; PC : Peu commun ; AC : Assez commun CR : En danger critique d'extinction ; EN : En danger ; VU : Vulnérable ; NT : Quasi menacée ; LC : Préoccupation mineure Photo : J.-C. Hauguel Le Séneçon à feuilles spatulées La Grassette commune La faune : Différentes espèces de haute valeur patrimoniale inventoriées sur le territoire du Soissonais lui confère une forte valeur régionale. Parmi-elles, on observe : - 12 espèces de mammifères ; - 20 à 25 espèces d’oiseaux nicheur ; - 5 espèces de reptiles ; - 5 espèces d’amphibiens ; - 10 espèces de poissons ; - 4 espèces d’odonates. Sur le territoire du canton d’Oulchy-le-Château, on peut plus particulièrement retrouver : Groupe d’espèces Mammifères Oiseaux Espèces Grand Rhinolophe Petit Rhinolophe Grand Murin Martre Torcol fourmilier Photo : © J. Delpech - Colibri Indice de rareté R AR R AR - Statut de menace régional EN VU EN VU EN Statut réglementaire Annexe II directive habitat Annexe II directive habitat Annexe II directive habitat Annexe V directive habitat Photo : V. Chapuis / CSNP Photo : © L. Arthur Le Petit Rhinolophe Le Torcol fourmilier La Coronelle lisse Photo : J.-L. Hercent Photo : J.-C. Hauguel Le Caloptéryx vierge Le Lézard vert La relation à l’environnement et les usages Les milieux naturels font l’objet d’une pression de plus en plus forte de la part d’un public désireux de découvrir des espaces de qualité et « consommer » des paysages. Sur certains espaces comme les zones humides, la multiplicité des usages, à la fois productif avec l’exploitation des peupleraies, récréatif de par le rôle de promenade et d’espace de loisirs, et écologique en raison de la diversité végétale présente, peut entraîner des conflits. Si l’on prend l’exemple des coteaux calcaires du Tardenois et du Valois, plusieurs activités sont présentes, dont certaines influencent grandement la conservation des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire : l’agriculture est une activité essentielle sur le site : l’élevage, encore très présent dans la vallée du ruisseau du fond de Vau, favorise le maintien des pelouses calcaires sur les coteaux et des habitats utilisés par le Sonneur à ventre jaune pour se reproduire (mares et zones de suintement piétinées). Quelques parcelles de grandes cultures sont également présentes ; la chasse est présente sur l’ensemble du site : le grand gibier (sanglier pour l’essentiel) est principalement chassé mais le petit gibier (faisan, lièvre…) fait également l’objet de prélèvements occasionnels ; la gestion conservatoire : les marais de Branges et de Lhuys sont gérés depuis peu par le Conservatoire des Sites Naturels de Picardie, en partenariat avec les communes de Lhuys et d’Arcy-Sainte-Restitue, et les chasseurs locaux. La gestion consiste pour le moment principalement à entretenir des layons de chasse où se développent une flore remarquable caractérisée par la présence de nombreuses espèces végétales rares ; la sylviculture est également présente et concerne principalement quelques plantations de peupliers localisées en grande partie sur la vallée de la Muze. SYNTHESE MILIEUX NATURELS De espaces protégés ou inventoriés : - Une zone Natura 2000 : Coteaux calcaires du Tardenois et du Valois (Marais de Branges) - La vallée de la Crise : espace naturel majeur en Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique : ZNIEFF de type 2 (grands ensembles) et 5 ZNIEFF de type 1 - 9 autres ZNIEFF de type 1 (dont 4 pour des boisements) - De nombreux espaces naturels sensibles (Conseil général) Une grande diversité de milieux - Des espaces en réseau (corridors biologiques) : boisements, prairies, pelouses calcicoles, landes, marais, tourbières, cours d’eau et plans d’eau - Des espèces remarquables : chauve-souris, oiseaux, insectes, amphibiens, flore calcicole,…. Des menaces potentielles : - Compatibilité des fonctions écologiques, récréatives et productives - Drainage et remblaiement des zones humides 5. La ressource en eau Photo : © J. Delpech - Colibri Photo : V. Chapuis / CSNP Les eaux superficielles Le réseau hydrographique et les bassins versants Le territoire se caractérise par la vallée de la Crise dans sa partie nord-est, la vallée de l’Ourcq et ses affluents au sud (Ru de Chaudailly,…), et la présence d’affluents de la Savière à l’Ouest (Ru de Pudeval, Ru des Gorgeats) et d’affluents de la Muze à l’Est (Ruisseaux de Chouy). Carte des cours d’eau et zones à dominante humide Source : SoREPA et DREAL Picardie En accord avec l’hydrographie, le territoire de la CCCOC se partage entre les bassins versants de l’Aisne (pour les communes du nord du territoire), et de l’Ourcq (pour le reste du territoire). Extrait de la carte des bassins versants hydrographiques du département de l'Aisne (Source : Atlas hydrogéologique numérique de l’Aisne, notice, p42) L’Ourcq et ses affluents, au sud du territoire L’Ourcq prend sa source dans le département de l’Aisne, dans la forêt de Ris, au Sud- Est de Fère-enTardenois. Le bassin versant de l’Ourcq couvre une superficie de 333 km² en amont de la station hydrométrique de Chouy. L’altitude du bassin versant de l’Ourcq s’échelonne de 230 à 75 m NGF, avec une altitude moyenne et médiane de 156 m environ. L’Ourcq reçoit les eaux de nombreux petits ruisseaux, tant en rive gauche qu’en rive droite. Contrairement aux bassins versants de la Somme et de l’Oise dont le relief est peu marqué, ici les pentes sont plus fortes. La gestion de l’Ourcq appartient au Syndicat Intercommunal pour la gestion du bassin versant de l’Ourcq amont auquel 13 communes de la Communauté de Communes adhèrent. Deux nappes sont susceptibles d’être exploitées dans le bassin de l’Ourcq : la nappe des sables et calcaires du Bartonien ; la nappe des calcaires du Lutétien. La première est très peu exploitée, à cause de sa faible productivité dans ce secteur. En revanche, la deuxième est exploitée, essentiellement pour les usages domestiques (10 forages) et agricoles (4 forages). Les prélèvements industriels sont anecdotiques (1 forage). Deux captages agricoles prélèvent par ailleurs l’eau de l’Ourcq. Les volumes prélevés pour l’alimentation en eau potable sont de l’ordre de 900 000 m 3 par an entre 2004 et 2007. Ils constituent le premier poste de consommation d’eau dans le bassin versant de l’Ourcq. L’agriculture et l’industrie à elles deux totalisent 10% des volumes prélevés. Les masses d’eau superficielles de l’unité hydrographique de l’Ourcq présentent un objectif de bon état en 2006. Des efforts considérables restent à faire pour améliorer la qualité de certaines masses d’eau sur les paramètres biologie et chimie. La Savière est un cours d’eau fortement remanié par l’homme, celui-ci ayant artificialisé le lit mineur. C’est l’exploitation forestière qui a conduit à ce remaniement. Celui-ci a eu deux objectifs : permettre le flottage du bois, permettre l’exploitation forestière du fond de vallée (naturellement inondable et très humide). Les affluents de rive gauche (en partie sur la CCCOC) traversent des terrains à dominante agricole alors que ceux de rive droite traversent plutôt des terrains forestiers. La Savière est caractérisée par des basses eaux en juin-juillet-août et ses hautes-eaux en automnehiver. Les crues peuvent survenir en automne-hiver et aussi en été (crues d’orages). Elles sont modestes, le rapport entre le débit moyen annuel et le débit de crue décennale (on parle de crues décennales en autre pour caractériser la rareté des phénomènes observés. Elle correspond à une probabilité de 1/10 = 10 % d'être atteinte ou dépassée chaque année) n’étant que de 5 (alors que ce rapport est de 16 sur le Grand Morin par exemple – autre cours d’eau du bassin aval de la Marne). La vallée de la Crise au nord du territoire La vallée de la Crise sillonne le plateau du Soissonnais. La Crise est un affluent de l’Aisne, orienté Nord-ouest/ Sud-est. Son parcours est de 24,5 km. La rivière prend sa source à Launoy puis est alimentée par différents petits affluents : le ruisseau des Aulnes (sur Courmelles), le ruisseau de Visigneux (sur Noyant-et-Aconin), le ruisseau de Buzancy (sur Noyant-et-Aconin et Rozières-surCrise), la Violaine (sur Nampteuil-sous-Muret), le ru des Crouttes. Elle est gérée par le syndicat intercommunal pour l’aménagement et l’entretien de la Crise et de ses affluents auquel 14 communes de la Communauté de Communes adhèrent. En raison de phénomènes liés au ruissellement sur les terres agricoles, les petites vallées telles celle de la Crise peuvent être touchées par des inondations. C’est ainsi que la Crise a connu plusieurs épisodes d’érosion violente en haut du bassin-versant qui se sont transformés en crues. Ces crues sont en général brèves. La Crise est une rivière des plus régulières. Elle présente des fluctuations saisonnières de débit peu importantes, avec des hautes eaux d'hiver de décembre à avril inclus (maximum en janvier), et des basses eaux d'été de juin à début octobre. La lame d'eau écoulée dans le bassin de la Crise est de 209 millimètres annuellement, ce qui est très moyen, nettement inférieur à la moyenne d'ensemble de la France, mais également à celle de l'ensemble du bassin versant de la Seine (240 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint 6,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin. La qualité des eaux superficielles La Directive Cadre sur l’Eau (DCE), adoptée le 23 octobre 2000, détermine des objectifs jusqu’en 2015 pour l’eau et les milieux aquatiques. Sur le territoire du SCOT, elle fixe des objectifs de bon état des cours d’eau à échéance 2015, 2021 ou 2027. Objectif global de bon état (Source : DREAL Picardie et SoREPA) Les prélèvements de surface Les nombreux plans d’eau du territoire ont aussi un usage pour l’agriculture. Deux sites de prélèvements de surface sont recensés : A Rozières-sur-Crise, l’Earl d’Aconin a prélevé un volume moyen de 42 203 m3/an entre 2001 et 2006. A Nampteuil-sous-Muret, un volume moyen de 8608 m3/an a été prélevé entre 2001 et 2006 sur l’étang LD La Fontaine Fredoy. Un autre prélèvement, dans le Ru de Violaine, était en activité jusqu’en 2002. Prélèvements de surface pour l’agriculture et stations d’épuration Source : Atlas hydrogéologique numérique de l’Aisne et SoREPA Les eaux souterraines Dans l’Aisne, l’eau potable prélevée est principalement d’origine souterraine, de la nappe des sables du Thanétien et de la craie, de la nappe des calcaires de Saint-Ouen et marno-calcaires ou de la nappe des calcaires grossiers du Lutétien inférieur. Plus précisément, les captages d’eau potable d’Oulchy-la –Ville puisent dans la nappe des Calcaires de Champigny. Il s’agit de la masse d’eau EOCENE DU BASSIN VERSANT DE L'OURCQ (3105), à dominante Sédimentaire - Lutétien-Yprésien et Oligocène associé. Les eaux souterraines du département sont de façon générale légèrement dures, bicarbonatées calciques et magnésiennes, à l’exception des sables de l’Albien dont l’eau est sulfato-sodique et potassique à pH acide. Les eaux de la craie sont faiblement minéralisées, très dures, à pH faiblement basique, tandis que celles des sables et calcaires tertiaires sont davantage minéralisées. Dans le département de l’Aisne les nitrates atteignent régulièrement des concentrations élevées mais relativement stables. Les analyses témoignent parfois de la présence d’atrazine qui est un herbicide interdit d’utilisation depuis 2003 et la déséthylatrazine qui est un produit de dégradation de l’atrazine. Plus précisément, des mesures de qualité sont effectuées au niveau des captages d’eau potable. Prélèvements d’eau et captages : localisation et nature Répartition des volumes prélevés dans l’Aisne L’exploitation pour l’AEP est diffuse sur l’ensemble du territoire avec au total 402 captages. 96% des 52 millions de m3 prélevés en 2005 proviennent des nappes (le reste, 4%, des rivières). Concernant l’usage agricole, la densité des captages dans certaines zones s’explique par le type de culture qui y est pratiqué. Il s’agit en général de grandes exploitations céréalières, ou de betteraves et de la pomme de terre. Les zones comptant peu de captages pratiquent l’élevage, la viticulture (Sud du département) et comptent moins d’exploitants agricoles. Au total, les 412 captages agricoles ont prélevé 9,1 millions de m3 en 2005, 87% de ce volume dans la nappe. L’industrie a un impact réparti sur l’ensemble du département mais de façon peu dense, seulement 208 captages pour des prélèvements plus importants que ceux de l’agriculture. Les volumes prélevés par l’industrie ont diminué de façon significative entre 2001 et 2006, notamment en raison de la fermeture d’usines consommatrices d’eau telles que des sucreries, des industries agroalimentaires et de textile. Le nombre de captage à beaucoup diminué entre 2004 (156 points) et 2005 (111 points) mais l’ouverture d’une papeterie ainsi que la reprise d’activité de sucreries a limité l’impact sur les volumes prélevés. Depuis 2005, les industries de l’Aisne prélèvent autour de 30 millions de m3 par an. La part des eaux souterraines est d’environ 43%. Volumes prélevés par usage et nature de l’eau captée dans l’Aisne Source : atlas hydrogéologique de l’Aisne La protection de la ressource 13 sites de captages d’eau potable sont recensés sur le territoire de la CCCOC. Les deux captages d’Arcy-Sainte-Restitue sont déclarés d’utilité publique. Pour les autres captages, la procédure est en cours et certains sont en projet d’abandon. La commune de Rozières-sur-Crise est aussi concernée par le périmètre de protection d’un captage situé à Septmonts. De source communale, certaines communes, dont Beugneux, ont une problématique de ressource en eau potable limitée, et ne peuvent accueillir de nouveaux logements, ne pouvant leur fournir la ressource suffisante. COMMUNE concernée et localisation du captage Billy-sur-Ourcq CODE BSS Etat actuel 0130-5X-0072 Droizy 0130-2X-0031 Procédure en cours au stade du dossier de consultation interservices Projet de protection en instance Droizy 0130-2X-0061 Non protégé, problèmes de qualité Parcy-et-Tigny 0130-1X-0058 Arcy-Sainte-Restitue 0130-4X-0065 Procédure en cours au stade du dossier d’enquête publique DUP du 29/12/2008 Arcy-Sainte-Restitue 0130-4X-0090 DUP du 29/12/2008 Oulchy-la-Ville 0130-6X-0070 Oulchy-le-Château 0130-6X-0062 Breny 0130-6X-0050 Saint-Rémy-Blanzy 0130-1X-0061 Procédure en cours au stade avant le dossier de consultation interservices Procédure suspendue, le captage va être abandonné Procédure en cours au stade avant le dossier de consultation interservices Non protégé, projet d’abandon Beugneux 0130-2X-0032 Beugneux 0130-3X-0082 Beugneux 0130-7X-0133 Non protégé, de bonne qualité, capacité à fournir suffisamment d’eau à tester Non protégé, projet d’abandon immédiat pour présence de résidus d’atrazine Non protégé, projet d’abandon Les prélèvements pour l’industrie et l’agriculture Deux sites de prélèvements dans les nappes souterraines pour l’agriculture sont recensés sur la CCCOC : Sur la commune de Maast-et-Violaine, un forage à 65 m à Saint-Ursace, pour la SCEA de Maast, sur lequel un volume moyen de 62055 m3/an a été prélevé entre 2001 et 2006. Sur la commune de Cramaille, un forage à 95 m sur le site du Marais, sur lequel un volume moyen de 60 550 m3/an a été prélevé entre 2001 et 2006. Captages d’eau potable et prélèvements dans les nappes souterraines Source : Atlas hydrogéologique numérique de l’Aisne et SoREPA Organisation de la distribution d’eau potable La distribution de l’eau potable sur la CCCOC est gérée par sept syndicats intercommunaux qui associent des communes situées sur la Communauté de Communes du Canton d’Oulchy-le-Château et des communes extérieures. Structure gestionnaire et origine de l’eau Communes membres (siège, communes hors CCCOC) Informations complémentaires et qualité de l'eau (Source : DDASS 2008) Syndicat intercommunal des eaux d’Hartennes & Parcy-et-Tigny Buzancy, Ambrief, Chacrise, Hartennes-Et-Taux, Le PlessierHuleu, Maast-Et-Violaine, Muretet-Crouttes, Nampteuil-sousMuret, Parcy-et-Tigny, RozièresSur-Crise, Villemontoire + Septmonts (hors CCCOC) - Eau potable : distribution - 2633 habitants (dont 2120 sur la CCCOC) - 1 218 abonnés - 208 035 m3 produits en 2007 - 2 574 habitants desservis - 130 602 m3 vendus en 2007 - 77 km de réseau En affermage avec la Lyonnaise des eaux. Bonne qualité sauf pour le carbone organique total (forage de Septmonts) Bonne qualité sauf ponctuellement la bactériologie. Surveillance des nitrates (Source : Parcy-et-Tigny) Forage : Septmonts Source : Parcy-etTigny Syndicat des eaux du sud de Soissons et du Nadon (SESN) Chaudun et Vierzy Syndicat des eaux de la région d’ArcySainte Restitue Arcy-Sainte-Restitue, Cramaille + Bruys, Jouaignes, Lhuys, QuincySous-Le-Mont (hors CCCOC) + Belleu, Berzy-Le-Sec, Corcy, Courmelles, Missy-Aux-Bois, Noyant-Et-Aconin, Ploisy, Vauxbuin, Dommiers, SaconinEt-Breuil, Saint-Pierre-Aigle, Louatre, Longpont, VillersHelon (hors CCCOC) 2 Forages : ArcySainte-Restitue - 10277 habitants (dont 679 sur la CCCOC) Eau potable : pompage, traitement, distribution 263 km de réseau, 10 799 habitants desservis, 666 842 m3 produits et 572 994 m3 vendus en 2008 Exploitation en régie Source à Louâtre Qualité conforme pour tous les paramètres sauf bactériologie pour certains prélèvements et nitrates et déséthylatrazine à surveiller. - Eau potable : pompage, traitement, adduction, distribution - 821 habitants (dont 479 sur la CCCOC) - 470 abonnés - 808 habitants desservis - 51 007 m3 produits en 2007 - 52 384 m3 vendus en 2007 - 35,29 km de réseau En affermage avec la Lyonnaise des eaux. Très bonne qualité - 3772 habitants (dont 113 sur la CCCOC) - Eau potable : pompage, traitement, adduction, distribution - 80,5 km de réseau - 244 408 m3 produits en 2007 - 189 724 m3 vendus en 2007 - En affermage avec la Lyonnaise des Eaux Bonne qualité sauf de manière récurrente pour les sulfates et la conductivité. Mesures à mettre en œuvre. Autorisation d’exploitation d’un nouveau forage en 2008. Syndicat des eaux de la vallée de la Vesle 3 forages à CirySalsogne Cuiry-Housse + Acy, Serches, Sermoise ; Augy, Cerseuil, Chassemy, CirySalsogne, Couvrelles, Limé, Vasseny (hors CCCOC) Syndicat des eaux de la région de Neuilly-Saint-Front Montgru-Saint-Hilaire, + Latilly, Marizy-Saint-Mard, Neuilly-Saint-Front, Priez, Sommelans, Vichel-Nanteuil, Rozet-Saint-Albin (hors CCCOC) Eau potable : traitement, adduction, distribution - 2879 habitants (dont 41 sur la CCCOC) - 235 190 m3 produits en 2007 - 163 292 m3 vendus en 2007 - 49,2 km de réseau - En affermage avec Veolia. Bonne qualité. Eau consommable par tous. Union des services d’eau du sud de l’Aisne (USESA) Oulchy-Le-Château + … (100 communes axonaises au total) Eau potable : gestion du service d’eau potable. En affermage avec Veolia. 62 330 habitants desservis SIAEP des communes de Launoy et Grand Rozoy Launoy et Grand-Rozoy Eau potable : traitement, adduction, distribution Exploitation en régie Bonne qualité sauf bactériologie (84% des analyses conformes) ; Surveillance des nitrates (45,7 mg/l) Le Syndicat intercommunal des eaux d’Hartennes & Parcy-et-Tigny a fusionné avec le syndicat des eaux du sud de Soissons et du Nadon (SESN) depuis le 1er janvier 2012. Certaines communes fonctionnent seules en régie. Commune Réseau public de Beugneux 2 sources sur la commune Réseau public de Beugneux hameau Wallée 1 source Caractéristiques du réseau et qualité de l'eau (Source : DDASS 2008) Exploitation en régie Bonne qualité mais surveillance des nitrates et pesticides nécessaire Bonne qualité sauf nitrates et bactériologie ponctuellement Réseau public de Billy-sur-Ourcq 1 source Exploitation en régie Prestation de service à la Lyonnaise des eaux Qualité conforme pour tous les paramètres sauf présence de nitrates et déséthylatrazine à surveiller, ainsi que bactériologie pour certains prélèvements. Exploitation en régie Qualité conforme pour tous les paramètres Bonne qualité sauf bactériologie ponctuellement. Réseau public de Breny 1 puits sur la commune Réseau public de Droizy 1 source sur la commune Réseau public d’Oulchy-la-Ville 1 source sur la commune Réseau public de Saint-Rémy Blanzy 1 source sur la commune Exploitation en régie Bonne qualité mais surveillance des nitrates et pesticides nécessaire Bonne qualité sauf nitrates et bactériologie ponctuellement. Surveillance des nitrates. Consommable par tous sauf nourrissons et femmes enceintes Exploitation en régie Conforme sauf nitrates (54,3 mg/l en valeur moyenne) et bactériologie (71% des analyses conformes). Qualité médiocre, déconseillé aux nourrissons et femmes enceinte. Exploitation en régie Qualité conforme pour tous les paramètres sauf déséthylatrazine (0,18µg/l) et bactériologie pour certains prélèvements et nitrates à surveiller (45,4 mg/l). Mauvaise qualité mais consommable par tous. Exploitation par la SAUR Qualité conforme pour tous les paramètres sauf déséthylatrazine (0,23µg/l). Phytosanitaires et nitrates à surveiller (48,7 mg/l). La commune de Saint Rémy Blanzy prévoit de se raccorder au SESN en 2014. Qualité de l’eau potable L’eau est principalement d’’origine souterraine, de la nappe des sables du Thanétien et de la craie, de la nappe des calcaires de Saint-Ouen et marno-calcaires ou de la nappe des calcaires grossiers du Lutétien inférieur. Bactériologie : Elle est évaluée par la recherche de microorganismes dont la présence dans l’eau révèle une contamination survenue à la ressource ou en cours de distribution. Dès qu’une contamination est mise en évidence, il est immédiatement demandé à l’exploitant de prendre sans délai les mesures les plus appropriées pouvant éventuellement comprendre une interdiction temporaire de consommation. Plusieurs sites font l’objet de désinfection de l’eau avant distribution et des contaminations ont été détectées en 2008. Nitrates : Les nitrates présents dans les eaux souterraines proviennent de la dégradation naturelle de la matière organique, des eaux usées et des engrais azotés. L’eau ne doit pas contenir plus de 50 mg/l de nitrates. Sur de nombreux sites, le taux mesuré est élevé et se rapproche de cette valeur, voire la dépasse à Droizy, rendant l’eau non consommable pour les nourrissons et femmes enceintes. Une surveillance doit être poursuivie. Dureté : La dureté exprime dans une unité particulière la teneur de l’eau en calcium et magnésium. L’eau est généralement très calcaire sur le territoire. Pesticides ou produits phytosanitaires : Leur présence dans les ressources en eau est la conséquence d’une maîtrise insuffisante de leur utilisation. Même à très faible dose, les pesticides sont suspectés d’avoir des effets sur la santé lorsqu’ils sont consommés durant toute une vie. Par précaution, les exigences réglementaires pour les eaux de boisson ont été fixées à des valeurs bien inférieures aux seuils de toxicité connus. De la déséthylatrazine a été détectée sur plusieurs sites, et une surveillance doit être poursuivie. L’assainissement Toutes les communes de la CCCOC ont réalisé des schémas directeurs d’assainissement, document étudiant différentes hypothèses et leur coût selon l’étendue des secteurs passant en assainissement collectif et les systèmes mis en place. Cependant, seuls quatre sont opposables et ces documents ne sont généralement plus à jour. La quasi-totalité du territoire est en assainissement non collectif, à l’exception d’une partie des communes d’Hartennes-et-Taux, Breny et Grand-Rozoy qui sont en assainissement collectif. La station d’épuration d’Hartennes-et-Taux est dimensionnée pour 500 équivalents habitants et fonctionne par un système de lagune + infiltration. Elle fait l’objet d’une auto surveillance règlementaire. Il n’y a pas de récépissé de déclaration pour les boues. A Breny, où un réseau public d’assainissement collectif associé à une mini-station d’épuration est en place, une réflexion est en cours pour réhabiliter cette station d’épuration qui n’est plus aux normes. A Grand-Rozoy, une station d’épuration avait été projetée en 2004, mais aucune suite n’a été donnée. Ce projet pourrait être relancé. La CCCOC est compétente en matière d’assainissement individuel. Un Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) a été mis en œuvre à l’échelle de l’intercommunalité par une délibération fixant la création du SPANC le 5/10/2010. Les services s’assurent de la conformité et de la qualité du système individuel des particuliers. Dans un souci de mise aux normes des installations d’ANC non conformes, un diagnostic est proposé aux administrés et des subventions peuvent être accordées selon un programme de réhabilitation financé par l’Agence de l’eau Seine Normandie et par le Conseil Général de l’Aisne (sous conditions). Menaces sur la ressource La majorité des communes est en assainissement non collectif. Par conséquent, il existe des rejets plus ou moins directs des agglomérations et hameaux riverains dans les cours d’eau de la Savière et de ces affluents. C’est le cas notamment des communes de Vierzy et Chaudun qui rejettent directement ou indirectement leurs effluents domestiques et les eaux pluviales dans la Savière via le ru de Chaudun. L’activité agricole est essentiellement tournée vers les cultures. Ce constat est mis en valeur par les résultats physico-chimiques (les nitrates, paramètre déclassant). Par conséquent, il doit y avoir certains rejets domestiques diffus provenant de terres cultivées et des apports de MES accompagnées (cf. résultats physico-chimiques) probablement de produits de traitement des cultures et des sols, voire des traces de glyphosate. Les pollutions par les nitrates d’origine agricole touchent aussi les eaux souterraines. La totalité du département de l’Aisne est classée en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole. L’arrêté préfectoral relatif au quatrième programme d'action à mettre en œuvre en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole en date du 30 juin 2009 définit des mesures pour le raisonnement de la fertilisation azotée, de la fertilisation sur cultures et sur prairies, pour la maîtrise des apports azotés issus d’effluents d’élevage. Il indique aussi quelles sont les périodes d’interdiction d’épandage. Le type d’assainissement des eaux pluviales dépend essentiellement du type d’occupation des sols présent sur un territoire. De manière générale, un des problèmes récurrents rencontré dans le domaine de l’assainissement des eaux pluviales est le nombre d’inversions de branchements eaux usées vers eaux pluviales qui engendrent une pollution des fossés exutoires, avec les problèmes sanitaires et esthétiques qui s’en suivent. Le contrôle de l’assainissement des filières dites "autonomes" et les diagnostics des réseaux d’assainissement collectifs peuvent contribuer à résoudre, tout au moins diminuer, ces problèmes. En zone rurale, peu ou pas habitée, les eaux pluviales ruissellent sur les fils d’eau des voiries, sont collectées par des fossés et acheminées vers les exutoires pluviaux des bassins versants concernés (plan d’eau, marais, cours d’eau). L’emploi des fossés, outre l’aspect naturel, présente l’avantage de moins accélérer les écoulements en comparaison de canalisations de collecte. Les villages ruraux présentent souvent des réseaux mixtes pour la collecte des eaux pluviales : - des fossés le plus souvent dans les zones peu densément habitées, - et des petits tronçons de réseaux d’assainissement que l’on rencontre de plus en plus souvent le long des voiries principales et dans les centres bourgs. Les ouvrages de traitement des eaux pluviales (hydrocarbures notamment), y sont rares. SYNTHESE EAU - Le territoire se caractérise par la vallée de la Crise dans sa partie nord-est, la vallée de l’Ourcq et ses affluents au sud (Ru de Chaudailly,…), et la présence d’affluents de la Savière à l’Ouest (Ru de Pudeval, Ru des Gorgeats) et d’affluents de la Muze à l’Est (Ruisseaux de Chouy). - Captages d’eau potable : des procédures de DUP en cours pour protéger la ressource, des communes avec une ressource limitée à sa capacité maximum. - Un territoire en assainissement non collectif pour la plupart des communes : menace potentielle pour la qualité de l’eau La production d’eau potable est assurée majoritairement par des syndicats intercommunaux ou les communes en régie. L’assainissement est non collectif sur la totalité du territoire, excepté Hartennes-et-Taux et Breny. Des études ont été réalisées pour déterminer les secteurs potentiels d’assainissement collectif, mais aucune démarche de travaux n’a été réalisée. Sur ce point, un des enjeux du territoire consiste à améliorer les systèmes d’assainissement dans un souci de préservation de l’environnement. 6. Les ressources air et sol La qualité de l’air sur le territoire La qualité de l’air est globalement bonne sur le territoire. Restent quelques points noirs potentiels difficiles à appréhender et améliorer tels que les espaces bâtis proches des émissions polluantes du trafic routier. Le suivi de la qualité de l’air est assuré par Atmo Picardie, une association de loi 1901 créée le 30 octobre 1978. Pour des mesures sur l’ensemble des polluants, la station la plus proche est celle de Creil. L’environnement urbain et industriel est cependant différent de celui du territoire du SCOT, ne permettant pas d’extrapoler totalement ces mesures. Pour l’agglomération creilloise, les teneurs en dioxyde de soufre sont faibles. L’ozone et le dioxyde d’azote sont relativement stables depuis quelques années. Les teneurs en PM quant à elles sont plus fortes en hiver. La station de mesure plus proche avec un contexte moins différent est celle de Chauny, à 58 km d’Oulchy-le-Château, pour laquelle les données relatives à l’indice de la qualité de l’air au cours de l’année 2009 sont disponibles. Sur 365 jours, dans 2,6% des cas l’indice est très bon, dans 76,8% des cas bon, dans 14,7% des cas moyen, dans 5,6% des cas médiocre et dans à peine 1% des cas mauvais. Pour la station de Crouy, plus proche (27 km d’Oulchy-le-Château), seules des mesures relatives à la teneur en plomb sont effectuées. L’évolution mensuelle des teneurs de plomb atmosphérique montre une oscillation des teneurs tout au long de l’année. La moyenne annuelle de 2009 est plus faible que celle de 2008. Origine des principales émissions Les principales sources de pollution atmosphérique sont : Les transports : la combustion des carburants dégage des oxydes d’azote, de l’oxyde de carbone, des hydrocarbures imbrûlés ainsi que les produits à base de plomb incorporés dans les carburants. Les installations de combustion du secteur résidentiel et tertiaire et du secteur industriel : l’utilisation des combustibles tels que le charbon ou les produits pétroliers que ce soit dans les générateurs de fluides caloporteurs ou dans les installations industrielles de chauffage est à l’origine d’une pollution atmosphérique sous les formes gazeuse et particulaire. Les processus industriels : ils émettent des poussières et des gaz spécifiques à chaque procédé de fabrication et à chaque produit fabriqué. Les déchets : le traitement des déchets est à l’origine de plusieurs types de polluants dont le méthane abondamment dégagé par la décomposition des matières organiques, l’acide chlorhydrique produit par l’incinération, les métaux lourds résultant de l’incinération des déchets industriels et des déchets ménagers et les dioxines et les furanes générés par les installations d’incinération d’ordures ménagères. Les activités agricoles : les pollutions générées sont liées à la décomposition des matières organiques et à l’utilisation de produits phytosanitaires. Les émissions liées au secteur résidentiel sont en grande partie dues aux combustibles utilisés pour le chauffage (fuel, gaz naturel, charbon, bois…). Les émissions étant considérablement augmentées lorsque les modes de chauffage sont anciens ou mal entretenus. Ces émissions polluantes se concentrent principalement en milieu urbain, puisque celui-ci concentre les principales activités tertiaires, commerciales, et comporte le plus grand nombre de résidences. SYNTHESE AIR - Une qualité de l’air bonne, excepté principalement à proximité des axes routiers majeurs - Un impact des polluants sur la santé à ne pas négliger La ressource du sous-sol Le département dispose de ressources naturelles variées et importantes en matériaux de carrière : La pierre de construction calcaire, dont les gisements sont principalement situés au sud de Soissons, est utilisée depuis plusieurs siècles en France et même à l’étranger, tant en construction neuve qu’en restauration de monuments historiques. Il est donc nécessaire d’assurer la protection et la pérennité de ces gisements. En vue d’une utilisation économe et rationnelle des matériaux, notamment des granulats alluvionnaires, le Schéma départemental des Carrières de l’Aisne suggère de mettre en place un « Observatoire des matériaux » qui guiderait les prescripteurs et consommateurs dans leurs décisions sur le choix du matériau et les techniques d’utilisation. Quatre grands groupes d’extraction sont ou ont été pratiqués dans le sud de l’Aisne, les granulats dans la vallée de la Marne et de l’Aisne, les sables et grès en Tardenois, le calcaire en Soissonnais et une multitude d’autres matériaux qui ont généré un impact apparemment plus limité dans le paysage. Cinq communes possèdent des carrières en activité sur leur territoire. SCREG Oulchy La Ville SAMIN Hartennes SIBELCO Montgru « carrière du Chêne » FULCHIRON Saint-Rémy-Blanzy GENARD PERE ET FILS SARL (VIERZY) Oulchy-la-Ville Hartennes-et-Taux Montgru-Saint-Hilaire Carrières Carrières Carrières Saint-Rémy-Blanzy Vierzy Carrières Carrières SYNTHESE SOLS ET SOUS-SOLS - Un sous-sol calcaire, ossature des plateaux, recouverts de limons - La présence de sables, d’argiles et secteurs tourbeux - Cinq carrières ou sablières en activité - De nombreuses anciennes carrières et cavités, utilisées parfois comme champignonnières 7. La consommation énergétique et le défi du changement climatique Les émissions de CO2 Emissions actuelles à l’échelle du Soissonnais (Source : ADEME - Conseil régional) Avec 13 tonnes équivalent CO2 par habitant en moyenne, le Soissonnais dépasse d’un quart la moyenne régionale. Ce haut niveau s’explique principalement par les émissions liées aux activités industrielles (deux fois plus importantes que la moyenne régionale). Les émissions non énergétiques sont à l’origine de 35,8% des émissions de GES, principalement du fait des fertilisants, dont la part s’élève à 60% des émissions non énergétiques, alors que l’élevage constitue seulement 4% du total. Bilan carbone des déplacements domicile-travail Quand ils occupent un emploi dans une commune différente de leur commune de résidence, les Axonais parcourent, début 2005, en moyenne 27 km (4 km de plus qu’en 1999), soit autant que le Picard moyen. Mais le trajet de la moitié d’entre eux n’excède pas 14 km. C’est 2 km de plus qu’en 1999, mais cela reste, début 2005, inférieur de 2,3 km au niveau régional. Ce sont les cadres qui effectuent les déplacements les plus longs (46 km en moyenne dont un sur deux fait plus de 27 km). C’est un trajet deux fois plus important que celui que font les employés et ouvriers pour aller dans leur commune d’emploi. Ce sont surtout les salariés des Pays du nord de l’Aisne qui parcourent en moyenne la distance domicile-travail la moins élevée ; elle se situe autour de 25 km dans le Chaunois, la Thiérache et le Saint-Quentinois. Et plus on descend dans le sud du département, plus les distances moyennes s’allongent : 27 km pour le Grand Laonnois, 29 km pour le Soissonnais, 34 km pour le Sud de l’Aisne. Cela résulte du fait que les salariés vont plus souvent occuper des postes de travail en dehors de la région, en Île-de-France ou dans la Marne. Cependant, la moitié des salariés de ces pays font des trajets bien inférieurs à cette moyenne, tirée parfois vers le haut par des situations particulières. Ainsi, en raison de l'importance du pôle d'emploi et de la concentration urbaine, la moitié des salariés du Saint-Quentinois ne font pas plus de 11 km. En revanche, dans le sud de l'Aisne, ce chiffre est de 19 km, 4 de plus qu'en 1999, évolution que l'on peut rapprocher de la croissance des sorties des salariés hors Picardie. La distance domicile-travail moyenne sur la CCCOC est donc de 29km. Il convient ensuite de multiplier ce nombre par la somme cumulée de tous les déplacements domicile-travail comptabilisés quotidiennement sur le territoire (intra CCCOC, depuis la CCCOC et vers la CCCOC). On obtient dès lors 29 (nombre moyen de kilomètres pour une distance domicile-travail) X 7878 (nombre total de déplacements domicile-travail par jour) = 228462 (nombre de kilomètres cumulés parcourus par les habitants et/ou travailleurs de la CCCOC quotidiennement). Afin d’obtenir un état moyen des rejets carbone liés aux déplacements domicile-travail, il suffit de multiplier ce nombre de kilomètres cumulés parcourus par 0,058 correspondant à la quantité de kg équivalent carbone émise en zone mixte (urbain/rural) par kilomètre parcouru. Les déplacements domicile-travail émettent donc 13250,796 kg (soit environ 13 tonnes) équivalent carbone quotidiennement. Et pour point de comparaison, 1 tonne équivalent carbone c’est : - 1 an de chauffage au gaz pour un 3 pièces à Paris ; 1 aller-retour Paris - New York en avion ; 1,8 tonne de papier ; 8500 km de 4×4 en ville 20 allers retours Paris- Londres en avion Les potentialités d’énergie renouvelable : éolien, géothermie, solaire, filière bois L’éolien L’analyse de la Région fait état d’un potentiel éolien sur une grande partie de la CCCOC. A ce titre, un schéma de développement éolien a été effectué à l’échelle de la CCCOC en 2007 et a permis de définir plus précisément les secteurs favorables à l’éolien. Après prise en compte des enjeux paysagers, des marges de recul et de protection, des impératifs techniques, des zones préférentielles ont pu être définies. Un choix entre ces zones a ensuite été fait afin d’éviter la covisibilité entre parcs notamment, qui peut produire un effet d’encerclement et nuire à la cohérence de l’aménagement d’ensemble. Le scénario choisi par les élus a été proposé en préfecture. Source : schéma de développement éolien de la CCCOC Par arrêté préfectoral du 24/2/2010, une partie du territoire de la CCCOC a été définie comme Zone de Développement de l’Eolien : il s’agit du secteur 2 situé sur le territoire des communes de Parcy-etTigny et de Vierzy. Les autres secteurs proposés ont été rejetés car présentant déjà des projets de parc éolien à proximité, ou en raison de leur sensibilité patrimoniale ou paysagère (forêt de Retz, Butte de Chalmont). Un projet de parc avec 9 éoliennes a par ailleurs été autorisé à Billy-sur-Ourcq – Chouy6. A noter cependant que la plupart des communes de la CCCOC sont concernées par une servitude liée à la zone de dégagement de l’aérodrome de Soissons-Courmelles. L’arrêté du 25 juillet 1990 soumet toute installation de plus de 50 m de hauteur à l’accord du Ministre chargé de l’aviation civile et à l’accord du ministre chargé des armées. La géothermie La géothermie vise à utiliser la ressource énergétique présente dans le sous-sol, dans les terrains ou les aquifères, pour produire de la chaleur ou d’énergie. Sur le secteur du SCOT, des aquifères continus profonds, dont la température dépasse 70°C, sont vraisemblablement présents est constituées une ressource potentielle d’énergie. L’énergie solaire Le rayonnement solaire moyen annuel est d’environ 1150 kWh/m² dans l’Aisne, soit seulement 20 % de moins que dans le sud de la France. Même si l’ensoleillement moyen annuel est plus faible au nord de la Loire que dans le Sud de la France, l’énergie du soleil peut en revanche y être utilisée sur une plus grande période (saison de chauffe plus longue) et il suffit d’installer seulement 20 % de surface de capteurs supplémentaires pour capter la même quantité d’énergie que dans le sud de la France. Les conditions d’ensoleillement sur la CCCOC permettent d’envisager la mise en place de production d’énergie solaire photovoltaïque ou thermique. Des dispositifs particuliers sont déjà présents sur certaines habitations et bâtiments agricoles du territoire. Panneaux solaires en toiture sur la CCCOC La filière Bois Les nombreux boisements présents sur le territoire de la CCCOC sont exploités, ce qui donne lieu à l’apparition d’empilements de bois en lisière de forêt. Le territoire du SCOT possède de nombreux boisements qui constituent un potentiel pour le développement du Bois-énergie. SYNTHÈSE ENERGIE - Une augmentation de la consommation énergétique et des émissions de CO2 liés aux transports et au bâtiment - Mais une volonté de lutter contre la croissance des émissions de gaz à effet de serre est présente. - L’éolien : un potentiel fort à l’échelle de l’Aisne et sur le territoire de la CCCOC (projet en cours) - D’autres sources d’énergies qui peuvent être développées (géothermie, solaire, filière bois…) - D’autres politiques territoriales demandent à être développées ou généralisées telle l’appréhension des déplacements sur l’ensemble du territoire ou la connaissance en termes de consommation énergétique. 8. Risques, nuisances et pollutions Les risques Le risque inondation Un établissement public territorial de Bassin, l’Entente départementale pour la protection contre les inondations de l’Oise, de l’Aisne, de l’Aire et de leurs affluents a été créé le 25 septembre 1968 par les Conseils Généraux concernés. Une charte de gestion du risque Inondation sur les bassins versants de l’Aisne et de l’Oise a été adoptée le 8/01/2001. Elle institue un partenariat entre les différents acteurs qui s’engagent à coordonner leurs politiques, et définit un programme d’actions cohérentes. Sur le Bassin de Seine-Normandie, le Plan de prévention des risques7 « Inondation et coulées de boue », « entre Berzy-le-Sec et Latilly » (14 communes) a été prescrit le 17/06/2008 et concerne 8 communes de la CCCOC : Breny, Hartennes-et-Taux, Le Plessier-Huleu, Montgru-Saint-Hilaire, Oulchyle-Château, Parcy-et-Tigny et Villemontoire. Il s’agit à la fois des risques liées au débordement des cours d’eau et au ruissellement. Selon les communes de la CCCOC, entre 1 et 7 arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle ont été publiés entre 1988 et 2002. Dans toutes les communes de la CCCOC, la catastrophe naturelle qui a eu lieu du 25 au 29/12/1999 est reconnue par l’arrêté du 29/12/1999. Elle est relative aux inondations, coulées de boue et mouvements de terrain. Les risques liés aux mouvements et tassements de sols, et aux effondrements de carrières souterraines Des cavités souterraines sont présentes sur le territoire et peuvent être à l’origine de mouvements de sol ou effondrements. La cartographie montre la présence de cavités souterraines principalement au niveau des falaises calcaires des vallées. Des cavités référencées sont présentes dans 21 des 26 communes de la CCCOC, ce qui montre l’importance des cavités calcaires sur le secteur. Carrières en cours d’activité Carte des cavités souterraines et sites de mouvements de terrain (Sources : BRGM, DREAL Picardie, SoREPA) Risques industriels et installations classées pour la protection de l’environnement La base de données Installations Classées pour la protection de l’environnement (ICPE) soumises à autorisation ou à enregistrement et dont l’inspection relève de la compétence de la DRIRE recense 13 installations classées soumises à autorisation ou enregistrement dont 5 carrières et 6 activités liées à l'agriculture et l'agro-alimentaire. ADEM LES TROIS HORIZONS SPDO MANSCOURT (GAEC) Chaudun Cramaille Cramaille Hartennes-et-Taux MJ Hartennes-et-Taux CONDITIONNEMENT SAMIN Hartennes Hartennes-et-Taux SIBELCO Montgru Montgru-Saint-Hilaire « carrière du Chêne » Non-Seveso Non-Seveso Non-Seveso Non-Seveso Seveso bas Non-Seveso Seveso bas Traitement de surface Elevage bovin Récupération non-ferreux Elevage porcin (plus de 450 animaux) Stockage et conditionnement des gaz liquéfiés Carrières Carrières SIBELCO (ex SIFRACO) Montgru-Saint-Hilaire La couture Non-Seveso SCREG Oulchy La Ville HUBAU Parcy-et-Tigny FULCHIRON SaintRémy-Blanzy GENARD PERE ET FILS SARL (VIERZY) TEREOS (VIERZY) Oulchy-la-Ville Parcy-et-Tigny Saint-Rémy-Blanzy Non-Seveso Non-Seveso Non-Seveso Fabrication d’autres matériaux de construction : l’extraction, le traitement et la vente de sables siliceux, de silice broyée. Carrières Stockage de céréales Carrières Vierzy Non-Seveso Carrières Vierzy Non-Seveso Industrie du sucre Des installations classées soumises à déclaration sont implantées sur 21 communes du territoire, il s’agit en grande partie d’élevages, notamment de bovins. SYNTHESE RISQUES NATURELS ET INDUSTRIELS - Risque naturel majeur : inondations et coulées de boues par débordement ou ruissellement - Un Plan de Prévention des Risques (PPRI) « entre Berzy-le-Sec et Latilly » prescrit en 2008 et valable sur 8 communes de la CCCOC - 13 installations classées soumises à autorisation ou enregistrement dont 5 carrières et 6 activités liées à l'agriculture et l'agro-alimentaire. De nombreux élevages. Les nuisances sonores Le bruit est aujourd’hui une réelle source de pollution, à la ville comme à la campagne : circulation routière, aérienne, activités de construction, industrielles, touristiques et de loisirs, ainsi que les gênes dues au voisinage. La notion de gêne est variable selon les individus, la pollution sonore touche l’ensemble des citoyens pouvant occasionner nervosité, troubles du sommeil, perturbation de la communication. L’arrêté préfectoral du 12/12/2003 pris en application du décret 95-21 du 9/01/1995 et de l’arrêté ministériel du 30 mai 1996 a classé certaines routes du département comme axes bruyants. La RN2, frôle le territoire sur son extrémité nord-ouest à Chaudun. Elle fait l’objet d’un classement en catégorie 2. La RD1, axe majeur du territoire qui le traverse du sud au nord, est classée en catégorie 3 au sud et au centre de la CCCOC, et en catégorie 4 au nord. Les voies ferrées sont aussi source de nuisances, même si leur trafic moindre ne les fait pas mentionner dans les infrastructures bruyantes. Route Catégorie Communes RN 2 2 Chaudun RD1 3 Breny, Grand-Rozoy, Hartennes-et-Taux, Oulchy-le-Château, Parcy-et-Tigny RD1 4 Buzancy, Villemontoire Niveau sonore de référence LAeq (6 h - 22 h) en dB(A) L > 81 76 < L < 81 70 < L < 76 65 < L < 70 60 < L < 65 Niveau sonore de référence LAeq (22 h - 6 h) en dB(A) L > 76 71 < L < 76 65 < L < 71 60 < L < 65 55 < L < 60 Catégorie de l’infrastructure 1 2 3 4 5 Largeur maximale des secteurs affectés par le bruit de part et d’autre de l’infrastructure d = 300m d = 250m d = 100m d = 30m d = 10m SYNTHESE BRUIT - Des voies faisant l’objet de classement sonore : RN 2 à Chaudun et RD 1. - Des nuisances sonores potentielles : activités économiques,… - Une prise en compte juridique : marges de recul, installations classées, … Les sites pollués Le site Internet BASOL référence un site sur la CCCOC. Il s’agit de FISCHER SCIENTIFIC (ex OSI) situé à Oulchy-le-Château, ancien atelier de reconditionnement de produits chimiques, exploité de 1976 à 1995 par Omnium Scientific puis de 1995 à 1999 par Fischer Scientific. L’impact sur les eaux souterraines est surveillé quatre fois par an. La gestion des déchets Une étude visant à proposer à la collectivité des optimisations techniques et financières sur les différents postes de gestion des déchets ménagers et assimilés à l’échelle de la CCCOC a été achevée en 2009. Les données suivantes se basent sur l’état des lieux de cette étude. Production et gisements de déchets La quantité d’ordures ménagères résiduelles produites en moyenne par habitant est de 264 kg/hab/an en 2009. Ce qui constitue une baisse de 15 % par rapport à 2008. En ce qui concerne les déchets recyclables, tandis qu’une baisse était constatée depuis 2006, le passage en monoflux (un seul bac) en 2009 a permis une augmentation de 38% du tonnage collecté par rapport à 2008, qui s’élève à 42,7 kg / habitant. Une même évolution est constatée pour la collecte du verre : en 2009, suite aux changements de système de collecte, les tonnages collectés montent à 222 tonnes, soit une augmentation de 43%. La performance par habitant est de 38 kg en 2009. Répartition de la compétence « déchets ménagers » entre la CCCOC et Valor’Aisne La collecte des ordures ménagères est gérée par la CCCOC. Le transfert et le traitement des déchets sont assurés par le syndicat départemental Valor’Aisne. La répartition est figurée ci-après : OMr en sac CShV en bac 120L Verre en bac 120L Collecte Les Ordures Ménagères résiduelles sont collectées une fois par semaine par SITA Dectra. La collecte se fait en porte à porte. La collecte sélective est effectuée en porte à porte mono-flux : un bac pour le verre et un bac pour les autres déchets recyclables : BMP (briques – métal – Plastique) et CJ (Cartons et Journaux) depuis 2009 (entre 2008 et 2009, les déchets correspondant aux catégories BMP et CJ étaient collectés à part). Les flux BMP et CJ sont collectés une fois par semaine, par le prestataire SITA Dectra. Le verre l’est une fois par mois. La collecte des encombrants a été effectuée deux fois en 2008 et une fois en 2009. Tri et traitement des déchets Dans le cadre de sa compétence traitement des ordures ménagères, Valor’Aisne utilise quatre centres d’enfouissement privés pour les ordures ménagères et encombrants, tous situés dans l’Aisne, notamment celui de Allemant.Un nouveau site a ouvert en mars 2010 à Grisolles (l’EcoCentre-La Tuilerie) afin de combler le manque de capacité de stockage du sud de l’Aisne. Les déchets ultimes de la CC du Canton d’Oulchy le Château (OMr, Encombrants) étaient enfouis dans l’Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux d’Allemant et sont aujourd’hui enfouis à Grisolles. Les déchets valorisables hors Verre de la Communauté de Communes du Canton d’Oulchy le Château sont traités sur le site de Villeneuve Saint Germain. Ce site a subi en 2007 une extension et des modernisations pour accueillir les déchets recyclables des collectivités du centre et du sud de l’Aisne. Il répond également à l’évolution des nouveaux modes de collecte (monoflux). La capacité de traitement du centre de tri est dorénavant dimensionnée pour 10 000 tonnes par an (capacité autorisée aujourd’hui). En 2008, 168 tonnes de la collectivité ont été triées sur le site, ce qui représente 2,1% des tonnes triées sur le même site sur l’ensemble des adhérents Valor’Aisne. Le verre collecté par la CCOC est traité sur le site de l’entreprise SAMIN à Rozet Saint Albin. Il n’y pas de déchetterie sur le territoire de la CCCOC. La collectivité a signé une convention avec la Communauté de communes de l’Ourcq et du Clignon, permettant ainsi à ses habitants de pouvoir utiliser librement la déchèterie de Neuilly-Saint-Front. En 2008, 1 136 visiteurs provenant de la CCCOC sont venus déposer leurs déchets, représentant 11% des visites sur le site de la déchèterie. Pour les habitants de la CCCOC, ces 1 136 visites représentent 0,5 visites par foyer par an. L’association Emmaüs – Fondation Abbé Pierre est présente sur le territoire à Rozières-sur-Crise. Elle assure la récupération et la restauration d’objets, meubles, etc. Le Bric à Brac assurant la vente des objets est ouvert 3 demi-journées par semaine. SYNTHÈSE DÉCHETS La quantité d’ordures ménagères résiduelles produites en moyenne par habitant est en baisse de 15% par rapport à 2008 à l’échelle de la CCCOC. Cette baisse est à lier à l’augmentation des déchets recyclables sur la même période, une augmentation également due à un passage au mono-flux. La collecte des ordures ménagères est gérée par la CCCOC, le transfert et le traitement sont quant à eux gérés par Valor’Aisne. ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX CCCOC FORCES / OPPORTUNITES Une station d'épuration Hartennes-et-Taux. Une bonne potable. qualité de FAIBLESSES / MENACES ENJEUX à Des captages AEP (eau potable) Agir en faveur d'une meilleure vulnérables. gestion de la ressource en eau, aux niveaux qualitatif et quantitatif. l'eau Une qualité variable de l’eau potable (nitrates, phytosanitaires, Maîtriser les rejets agricoles et bactériologie). industriels. Une bonne qualité des eaux. Un territoire rural en très grande Une ressource en eau suffisante. partie en assainissement non RESSOURCE EN EAU & SOUScollectifs (ANC) dont les rejets dans SOL l’environnement sont moins Des ressources dans le sous-sol : maitrisables. matériaux, etc. Des menaces sur le territoire : Des cavités et creuttes aux rôles risque de pollution lié à multiples (écologique, habitat, l’agriculture intensive et carrière, etc.) épandages. Une relative instabilité des sols CCCOC FORCES / OPPORTUNITES FAIBLESSES / MENACES ENJEUX Un risque fort pour les inondations Prendre en compte les risques et et coulées de boue dans certains nuisances dans les projets. secteurs : 8 communes en PPRI, en cours d’élaboration. Des infrastructures routières source de nuisances sonores et de pollutions potentielles (D1, etc.). RISQUES MAJEURS ET NUISANCES Une bonne qualité de l’air. AIR Des flux routiers importants pouvant entraîner un risque d'accident impliquant des matières dangereuses (grands axes). Des pollutions localisées à Diminuer la pollution induite par les proximité des axes routiers majeurs déplacements. (RN2, D1). La faiblesse des transports en commun et l'éloignement des équipements qui rendent la voiture indispensable. CCCOC FORCES / OPPORTUNITES Un potentiel géothermique et éolien. Un potentiel important. ENERGIES RENOUVELABLES FAIBLESSES / MENACES ENJEUX solaire, Des énergies renouvelables peu Promouvoir le développement des exploitées sur le territoire. énergies renouvelables (filière bois, solaire, éolien et géothermie). bois-énergie Un projet de parc éolien sur le territoire (Billy-sur-Ourcq). Une Zone de Développement de l’Eolien sur le territoire (Parcy-etTigny et Vierzy). CCCOC DECHETS FORCES / OPPORTUNITES FAIBLESSES / MENACES ENJEUX Une production de déchets en Une valorisation des déchets Diminuer la quantité de déchets baisse et inférieure à la moyenne recyclables dont la quantité en produite. départementale. kg/hab/an est inférieure à l'objectif 2012 du Plan Départemental. Des performances de collecte sélective en croissance suite à une Un traitement des déchets hors du modification du système de territoire dépendant de l'évolution collecte. des centres de traitement à l’échelle départementale. Un système de collecte et de tri sélectif en place sur l'ensemble du territoire. Une déchetterie accessible sur un territoire voisin (Neuilly-SaintFront). CCCOC MILIEUX NATURELS ET BIODIVERSITE FORCES / OPPORTUNITES FAIBLESSES / MENACES Des protections règlementaires ou Des actions anthropiques pouvant inventaires sur une grande partie être impactantes : du territoire. - Des zones humides sensibles : remblaiement, Une diversité de milieux (forêts drainage, introduction sèches, coteaux calcaires, d’espèces invasives, pelouses calcicoles, zones déstructuration des sols, humides, tourbières, plans d'eau) comblement des mares …. formant un réseau. qui peuvent être source d'une perte de richesse. Une grande biodiversité. - Pression urbaine et étalement urbain. La RD1 : environnementale territoire. coupure forte sur le ENJEUX Préserver les espaces naturels les plus sensibles. Maintenir la multifonctionnalité (fonctions écologiques, récréatives et productives) des vallées et des coteaux par une gestion raisonnée. Maintenir et développer les corridors biologiques (trame verte et bleue). CCCOC FORCES / OPPORTUNITES Un territoire jusqu'à présent relativement préservé de l'urbanisation massive, notamment en raison de la rétention foncière. ESPACES AGRICOLES, NATURELS ET FORESTIERS FAIBLESSES / MENACES ENJEUX Une pression urbaine sur le nord du Préserver les surfaces en espaces territoire proche de agricoles, naturels et forestiers. l’agglomération soissonnaise. Pas de protection des espaces naturels et forestiers pour les Une consommation raisonnée de communes en RNU. l’espace naturel à l’échelle de la CCCOC. Des boisements dans la vallée de la Crise en cours de défrichement. CCCOC FORCES / OPPORTUNITES Un relief marqué offrant une diversité de paysages et d'ambiances (vallées, relief ondulé, plateau agricole, boisements). Des cœurs de village aux espaces verts soignés. PAYSAGE ET CADRE DE VIE Des paysages relativement préservés. FAIBLESSES / MENACES ENJEUX Des activités économiques ayant Préserver la diversité paysagère et un impact fort sur le paysage lutter contre la banalisation des notamment en entrée de villes paysages. (carrières, silos , etc.) Maintenir l’identité du territoire Des constructions récentes mal porté par les entités paysagères intégrées et en contact direct avec (plateau du Soissonnais, vallée de la les terres agricoles : des villages Crise, Buttes de l’Orxois-Tardenois et sensibles avec un risque de vallée de l’Ourcq). dégradation de la qualité du cadre de vie. Des entrées sud et est du territoire de la communauté de communes peu qualitatives (silos, activités économiques). Des entrées de bourgs parfois marquée par le développement de l’urbanisation linéaire et l’étalement urbain.