Table des matières AVANT-PROPOS III 1 1 INTRODUCTION 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 2 CALCUL VECTORIEL 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 3 Définitions Applications Systèmes international d'unités (SI) Scalaires et vecteurs Lois de Newton (1642-1727) Trigonométrie et cosinus directeurs Étapes de la résolution d'un problème d'ingénierie Exercices Cosinus directeurs et projections cartésiennes Addition algébrique de vecteurs Produit scalaire Produit vectoriel Exercices OPÉRATIONS SUR LES FORCES 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 3.7 3.8 3.9 Introduction Addition de forces : calcul de la résultante par la méthode du parallélogramme Relation entre deux forces et leur résultante : règle des sinus Décomposition d'une force Moment d'une force et couple Déplacement de la ligne d'action d'une force Méthode des composantes : calcul de la résultante de plusieurs forces et du moment de la résultante par rapport à un point Moment d'une force par rapport à une droite Exercices 1 2 3 5 5 6 7 9 11 11 12 15 18 23 28 28 28 33 34 38 43 45 51 54 viii 4 Mécanique des corps rigides — Statique DEGRÉS DE LIBERTÉ, CONDITIONS D'APPUI ET DIAGRAMMES 60 DE CORPS LIBRES (DCL) 4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 5 ÉQUILIBRE D'UN POINT OU ÉQUILIBRE DE TRANSLATION 5.1 5.2 5.3 5.4 5.5 6 Introduction Équilibre de translation : approche vectorielle Équilibre de translation : approche simplifiée Exemples sur l'équilibre d'un point Exercices ÉQUILIBRE D'UN CORPS 6.1 6.2 6.3 6.4 6.5 6.6 7 Définitions Degrés de liberté et conditions d'appui Diagrammes de corps libres Diagrammes de corps libres partiels Exercices Introduction Équilibre d'un corps : approche vectorielle Équilibre d'un corps : approche simplifiée Réactions aux appuis Exemples sur l'équilibre d'un corps Exercices 76 76 76 77 78 86 92 92 93 95 96 97 120 STABILITÉ ET ÉQUILIBRE DES SYSTÈMES MÉCANIQUES ET EFFORTS INTERNES 7.1 7.2 7.3 7.4 7.5 7.6 7.7 7.8 8 60 61 63 66 70 Introduction Sollicitations Stabilité des systèmes mécaniques Combinaison de poutres, poteaux, bielles et tirants dans un système plan Efforts internes Exemples de calcul des efforts internes Exemples complémentaires Exercices STATIQUE DES TREILLIS ET DES CÂBLES 8.1 8.2 8.3 8.4 8.5 Définition et généralités sur les treillis Calcul des réactions dans les treillis Calcul des efforts axiaux dans les barres d'un treillis : méthode des nœuds Calcul des efforts axiaux dans les barres d'un treillis : méthode des coupes Câbles : définition 126 126 126 135 140 151 157 184 203 210 210 213 218 226 233 Table des matières 8.6 8.7 8.8 8.9 9 Charges réparties et charges concentrées Quelques notions théoriques Exemples sur les câbles Exercices 9.1 9.2 9.3 9.4 9.5 9.6 9.7 Introduction Théorie fondamentale du frottement sec : lois de Coulomb Frottement de roulement Frottement sur les surfaces planes : glissement sans renversement Glissement ou renversement ? Frottement dans les enroulements Frottement dans les pièces mécaniques Exercices PROPRIÉTÉS DES SURFACES PLANES 11.1 11.2 11.3 11.4 11.5 11.6 11.7 12 Introduction Travail virtuel Définition du travail dû à une force ou à un couple Principe du travail virtuel Exemples d'utilisation de la méthode du travail virtuel : poutres et treillis Exemples d'utilisation de la méthode du travail virtuel : autres systèmes mécaniques Exercices LE FROTTEMENT : UNE ÉTUDE PARTIELLE 10.1 10.2 10.3 10.4 10.5 10.6 10.7 10.8 11 233 235 239 251 MÉTHODE DU TRAVAIL VIRTUEL APPLIQUÉE À DES SYSTÈMES EN ÉQUILIBRE 10 ix Introduction Définition des contraintes Moments statiques et centre de gravité Moment d'inertie ou second moment de la surface d'une section plane Théorème des axes parallèles Axes centraux principaux et rotation d'axes Exercices PROPRIÉTÉS DES SURFACES SPATIALES ET DES VOLUMES 12.1 12.2 12.3 12.4 12.5 Introduction Masse d'un corps Centre de gravité d'une courbe dans l'espace Surface enveloppante et volume : comparaison Centre de gravité d'une surface spatiale 260 260 260 261 262 264 275 282 290 290 291 293 295 306 316 328 342 353 353 353 359 369 372 384 393 403 403 403 405 412 414 x Mécanique des corps rigides — Statique 12.6 12.7 12.8 12.9 12.10 Centre de gravité d'un volume Centre de masse Surfaces et volumes de révolution Moment d'inertie massique Exercices ANNEXE A RAPPELS : MATHÉMATIQUES ET GÉOMÉTRIE A.1 A.2 A.3 A.4 Notions fondamentales Intégrales Aire, centre de gravité et moments d'inertie des surfaces planes Géométrie dans l'espace 424 434 441 449 456 468 468 471 473 478 ANNEXE B QUESTIONNAIRE RÉCAPITULATIF 475 ANNEXE C LISTE DES EXEMPLES 482 ANNEXE D RÉPONSES AUX EXERCICES 486 BIBLIOGRAPHIE 509 INDEX 511 1 Introduction 1.1 DÉFINITIONS La mécanique des corps rigides est cette branche des sciences physiques qui étudie l'état des corps soumis à l'action de forces. La statique s'intéresse à l'état de repos des corps alors que la dynamique s'intéresse à l'état de mouvement. En statique, le corps au repos est en équilibre sous l'action des forces. En dynamique, le corps en mouvement est en équilibre sous l'action des forces si sa vitesse est constante (accélération nulle). Si l'accélération n'est pas nulle, le corps en mouvement n'est pas en équilibre, car l'accélération résulte du déséquilibre des forces. Comme le montre la figure 1.1, la mécanique classique comprend aussi l'étude des solides déformables qui ont un comportement élastique, plastique, ou élastoplastique. En fait, il s'agit de l'étude de la résistance des matériaux. On distingue également la mécanique des fluides parfaits, visqueux ou compressibles. Au début du XXe siècle (1900), les physiciens se posaient beaucoup de questions sur certains phénomènes inexplicables dans le cadre de la mécanique classique, particulièrement dans le monde de l'infiniment petit (atome) et de l'extrêmement grand (étoiles et galaxies). Max Planck, physicien allemand (1858-1947), émit alors l'hypothèse selon laquelle les échanges d'énergie s'effectuent de façon discontinue, hypothèse fondamentale de la « mécanique quantique », aussi appelée théorie des quanta d'énergie. Un autre physicien allemand, Albert Einstein (1879-1955), appliqua la théorie des quanta à l'énergie rayonnante et aboutit au concept de photon. Les photons sont des quanta de lumière. Einstein est surtout connu pour sa théorie de la relativité, qui a remis en question les principes de la mécanique classique, en particulier les notions d'espace et de temps. Selon cette théorie, il est possible d'exprimer les lois physiques par des équations valables dans tous les systèmes de coordonnées, ce qui signifie l'invariance des lois naturelles par rapport aux changements de référentiels spatiotemporels. Einstein a démontré que le temps ne s'écoule pas de la même manière, selon que l'on reste au repos ou que l'on se déplace avec des vitesses assez proches de celle de la lumière. La mécanique relativiste s'applique aux particules ayant de telles vitesses. Enfin, Einstein aboutit à la fameuse équation E = mc2, qui établit l'équivalence entre la masse et l'énergie (c = vitesse de la lumière dans le vide, soit environ 300 000 km par seconde ; année-lumière = distance parcourue par la lumière dans le vide pendant une année, soit environ 9,46 u 1012 km). 2 Mécanique des corps rigides — Statique Statique (équilibre des corps au repos) des corps rigides Dynamique (corps en mouvement) Élasticité des solides déformables Plasticité parfaits Mécanique des fluides (liquides et gaz) quantique (Planck) visqueux compressibles relativiste (Einstein) Figure 1.1 Branches de la mécanique 1.2 APPLICATIONS Les principes fondamentaux de la mécanique des corps rigides sont relativement peu nombreux, mais ils ont d'innombrables applications. En effet, les méthodes élaborées à partir de ces principes ont été transposées à de nombreux domaines de l'ingénierie. Ils se situent donc à la base des connaissances, entre autres, du génie civil et du génie mécanique (incluant la robotique et l'aéronautique). Considérons comme exemple trois domaines du génie civil, soit l'ingénierie des structures, l'hydraulique et la géotechnique. Les principes de base de la statique sont exploités dans ces trois domaines pour le calcul de toutes sortes d'ouvrages : bâtiments, ponts, pylônes de lignes électriques, etc. ; ouvrages hydrauliques (tels les barrages, les stations de pompage et les usines d'épuration des eaux, etc.) ; ouvrages relevant de la géotechnique (tels les murs de soutènement, les fondations et les routes). Quant aux principes de base de la dynamique, ils sont moins utilisés que ceux de la statique, mais ils trouvent néanmoins de nombreuses applications en génie. Par exemple, en génie civil, les principales applications sont les suivantes : pour les ponts, on retrouve l'étude des vibrations dues aux camions, aux séismes et au vent (ponts à câbles, haubanés ou suspendus), et la détermination des forces centrifuges dans les ponts courbes ; pour les bâtiments, on retrouve l'étude des vibrations dues aux séismes et au vent (bâtiments élevés et élancés, tours), l'étude des vibrations de planchers dues aux activités humaines rythmiques ou au fonctionnement de machines, et l'étude des vibrations dues aux ponts roulants dans les bâtiments industriels. 1 Introduction 1.3 3 SYSTÈME INTERNATIONAL D'UNITÉS (SI) Le système international d'unités (SI) est le seul utilisé dans ce texte. En mécanique des corps rigides, on utilise principalement trois unités de base et quatre unités dérivées, définies dans le tableau 1.1. Tableau 1.1 Unités couramment utilisées en statique et en dynamique Quantités Unités Symboles longueur masse temps force moment d'une force ou couple pression ou contrainte fréquence mètre kilogramme seconde newton newton-mètre pascal hertz m kg s N = kg•m / s2 N•m Pa = N /m2 Hz = cycle / s Les trois unités de base sont le mètre (m), unité de longueur ; le kilogramme (kg), unité de masse ; et la seconde (s), unité de temps. L'unité de force est le newton (N), définie de la façon suivante : le newton est la force qui communique à un corps ayant une masse d'un kilogramme une accélération d'un mètre par seconde carrée (1N = 1 kg•m/s2). L'accélération due à la gravité terrestre, dénotée g, étant de 9,81 m/s2, une masse d'un kilogramme exerce donc, sur la terre, une force de 9,81 newtons. En conséquence, si la masse d'un corps est connue et donnée en kilogrammes (kg), il faut multiplier cette masse par 9,81 pour obtenir la force verticale que ce corps exerce en newtons. Sur la terre, le poids, ou la force exercée, est donc égal à la masse (m) multipliée par 9,81 (W = mg). Dans le système SI, l'unité de contrainte ou de pression est le pascal (Pa), qui est égal à un newton par mètre carré (1 Pa = 1 N/m2). Toutefois, comme il s'agit d'une contrainte ou d'une pression très petite, on utilise généralement le mégapascal (MPa), égal à un newton par millimètre carré : 1 MPa = 1 MN/m2 = 106 N/m2 = 106 N/106 mm2 = 1 N/mm2. Les préfixes les plus courants sont présentés dans le tableau 1.2. Les lettres minuscules k et m, pour kilo (103) et milli (10ï3), et la lettre majuscule M, pour méga (106), représentent les préfixes les plus utilisés. Par exemple, un millimètre (mm) est égal à 10ï3 mètre, et un méganewton (MN) est égal à 106 newtons. Afin de travailler avec des données et des résultats numériques ne contenant que les chiffres significatifs, il est souvent nécessaire d'utiliser le facteur 10. Dans ce cas, il a été convenu, en ingénierie, que ce facteur doit être élevé à une puissance qui est un multiple de 3 (103, 106, 109, ..., 10ï3, 10ï6, etc.). Tableau 1.2 Préfixes couramment utilisés Préfixes Symboles Exemples 1 giganewton = 1 GN = 109 N 1 mégapascal = MPa = 106 Pa 1 kilonewton-mètre = 1 kN•m = 103 N•m 1 centimètre = 1 cm = 10í2 m 1 millimètre = 1 mm = 10í3 m 1 micromètre = 1 Pm = = 10í6 m giga méga kilo centi milli (109) (103) (10í2) (10í3) G M k c m micro (10í6) P (106) 4 Mécanique des corps rigides — Statique Le système international d'unités est implanté au Canada depuis une vingtaine d'années, mais les anciennes unités anglo-saxonnes doivent être connues. En effet, lorsque l'on rénove un vieux pont ou que l'on utilise une machine ou un équipement datant de plusieurs années, il est très probable que les anciennes unités soient utilisées dans les documents existants, tels les plans ou manuels d'opération. De plus, malgré les pressions des milieux scientifiques, les unités anglo-saxonnes sont encore les seules légales aux États-Unis. Compte tenu de l'importance du marché américain pour le Canada, il faut que ceux qui commercent avec les Américains soient familiers avec ces unités. Le tableau 1.3 donne quelques équivalences utiles dans divers domaines de l'ingénierie. À noter qu'avec les trois équivalences marquées d'un astérisque, on peut obtenir toutes les autres. Tableau 1.3 Quelques équivalences entre les unités anglo-saxonnes et les unités SI Longueur (*) 1 po = 25,4 mm = 0,0254 m (*) 1 pi = 12 po = 304,8 mm = 0,3048 m 1 m = 3,281 pi = 39,37 po 1 po2 = 645,2 mm2 Surface 1 pi2 = 144 po2 = 0,0929 m2 1 m2 = 10,76 pi2 = 1550 po2 Force (*) 1 lb = 4,448 N (1000 lb = 1 kip = 4,448 kN) 1 k/pi = 14,59 kN/m = 14, 59 N/mm (symbole k pour kip) 1 N = 0,2248 lb 1 kN = 224,8 lb = 0,2248 k 1 kN/m = 0,0685 k/pi = 5,71 lb/po Moment, travail 1 k•pi = 1,356 kN•m = 1,356 u 106 N•mm 1 lb•pi = 1,356 N•m = 1,356 J (symbole J pour joule) 1 J = 1 N•m = 0,7376 lb•pi Contrainte, pression 1 k/po2 = 1 ksi = 6,895 N/mm2 = 6,895 MPa 1 lb/po2 = 1 psi = 6,895 u 10í3 MPa 1 k/pi2 = 1000 lb/pi2 = 47,88 kN/m2 = 47,88 kPa 1 slug = 14,59 kg = 14,59 N•s2/m = 1 lb•s2/pi Masse 1 kg = 0,0685 slug = 0,0685 lb•s2/pi (1 kg = 1 N•s2/m) Accélération 1 pi/s2 = 0,3048 m/s2 1 m/s2 = 3,281 pi/s2 1 g = 9,81 m/s2 = 32,2 pi/s2 Notes : • ksi = kips per square inch ; psi = pounds per square inch • po = pouce(s) = in. (en anglais) = inch(es) • pi = pied(s) = ft (en anglais) = foot (feet) • slug = unité de masse dans le système d'unités anglo-saxon 1 Introduction 1.4 5 SCALAIRES ET VECTEURS En mécanique, deux types de quantités interviennent dans les calculs : les scalaires et les vecteurs. Une quantité scalaire est définie complètement par sa grandeur (aussi appelée intensité). Un scalaire est donc entièrement défini par un nombre qui quantifie son intensité. En voici quelques exemples : le volume et la masse d'un corps, respectivement en m3 et en kg ; le temps, en secondes ; le travail en joules. Comme l'indique la figure 1.2, qui montre un vecteur force, une quantité vectorielle est définie par trois paramètres, soit son intensité, sa ligne d'action et sa direction (aussi appelée sens d'action). Un vecteur est représenté par une flèche, et la longueur de la flèche représente son intensité relativement à d'autres vecteurs. À noter que, dans ce texte, la grandeur ou l'intensité d'un vecteur est dénotée par le symbole du vecteur sans la flèche. Il est souvent suffisant de travailler avec l'intensité, c'est-à-dire d'utiliser le symbole sans la flèche, en tenant compte de la ligne et du sens d'action. La ligne d'action et le sens d'action sont définis sur la figure 1.2. Si le point d'application ou origine du vecteur est indéterminé sur sa ligne d'action, on a un vecteur glissant ; s'il est déterminé, on a un vecteur lié. Voici quelques exemples de quantités vectorielles : le vecteur force dont l'intensité est en N ou kN ; le vecteur moment (ou couple) dont l'intensité est en N•mm ou kN•m ; les vecteurs vitesse et accélération dont l'intensité est respectivement en m/s et en m/s2. G sens d'action défini par la pointe de la flèche (extrémité du vecteur) vecteur force F G F intensité représentée par la longueur de la flèche (origine du vecteur) D ligne d'action définie par l'angle D par rapport à un axe de référence Figure 1.2 Définition d'un vecteur 1.5 LOIS DE NEWTON (1642-1727) Les lois fondamentales de la mécanique classique sont les suivantes : première loi de Newton, loi de l'équilibre (base de la statique) ; deuxième loi de Newton, loi de l'accélération (base de la dynamique) ; troisième loi de Newton, loi de l'action et de la réaction ; quatrième loi de Newton, loi de la gravitation universelle. 6 Mécanique des corps rigides — Statique On peut énoncer la première loi de la façon suivante : Si la résultante des forces agissant sur un corps est nulle, le corps demeure au repos s'il était au repos, ou il continue de se déplacer à vitesse constante s'il était en mouvement. À noter que, même si des corps peuvent se déplacer à vitesse constante pendant des temps assez longs, ils finissent par ralentir à cause des forces de résistance, tel le frottement. La deuxième partie de la première loi de Newton n'est donc possible que si le mouvement se fait dans le vide absolu. La deuxième loi peut s'énoncer comme suit : Si la résultante des forces agissant sur un corps n'est pas nulle, le corps subit une accélération dont l'intensité est directement proportionnelle à l'intensité de la force résultante et dans la direction de cette force (équation vectorielle bien G G connue : F ma ). La loi d'action et de réaction, ou troisième loi de Newton, peut s'écrire : dans le monde physique, à toute action correspond une réaction égale en grandeur et de sens opposé. En statique, cela signifie qu'une force ne peut pas exister toute seule. Il faut qu'elle soit équilibrée par une autre force de même grandeur et de sens contraire. La loi de la gravitation universelle peut être formulée de la façon suivante : entre deux corps, il existe toujours une force d'attraction proportionnelle au produit des masses des corps, inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare et dirigée suivant une droite qui les joint. Sur la surface de la terre, la seule force gravitationnelle importante est celle causée par l'attraction terrestre sur un corps. Cette force est appelée le poids du corps (W) et elle est égale à : W = mg (1.1) Dans cette équation, le poids du corps (W) est en newtons (N), la masse du corps (m) est en kilogrammes (kg), et l'accélération gravitationnelle terrestre (g) est en mètres par seconde carrée (g = 9,81 m/s2). 1.6 TRIGONOMÉTRIE ET COSINUS DIRECTEURS Pour la résolution de problèmes en mécanique, on utilise fréquemment des relations géométriques, telle la loi des triangles semblables, et des formules algébriques et trigonométriques, qui sont rappelées dans le texte lorsqu'elles sont appliquées. Dans le tableau 1.4, on présente les relations trigonométriques les plus utilisées. À noter que l'on peut obtenir d'autres relations à partir de celles présentées. Dans un système d'axes cartésiens, la ligne d'action d'une force est définie par les angles que fait cette ligne d'action avec les trois axes. Les cosinus de ces angles, appelés cosinus directeurs, servent à calculer les projections de la force sur chacun des axes. Considérons une force qui agit dans le plan xy, comme l'illustre la figure 1.3. Les angles Tx et Ty, qui définissent l'orientation de la ligne d'action de la force, sont considérés positifs s'ils sont comptés de façon antihoraire à partir des axes. De cette façon, quel que soit le quadrant dans lequel agit la force, le signe des projections apparaît directement dans le cosinus directeur. Ainsi, sur la figure 1.3, la projection sur l'axe x, F cos Tx , est négative, c'est-à-dire dans le sens contraire de l'axe x, puisque le cosinus d'un angle entre Ǒ / 2 et 3Ǒ/ 2 est négatif. Par contre, la projection sur l'axe y, F cos Ty , est positive puisque l'angle Ty est inférieur à Ǒ / 2.