la peau - Flanders

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Groupe B1/
Bourgeois Yann
Brozicevic Stéphane
Engerer Aurélien
Le revêtement cutané et ses substituts
On évalue le poids de la peau à 4 kg environ, son épaisseur moyenne est de 2 mm, mais elle varie en fonction des
régions du corps. A maturité, la peau est presque imperméable, alors que chez les enfants et en particularité chez
les nourrissons elle ne l’est pas. La peau est typiquement formée par 3 tissus :
-l’épiderme : L'épiderme est la couche superficielle de la peau, qu'il
recouvre intégralement. Cet épithélium pavimenteux stratifié
kératinisant repose sur le derme dont il est séparé par une membrane
basale.
-le derme : Le derme est un tissu fin (jusqu'à 1 cm au niveau du dos),
contenant éventuellement des expansions musculaires. On distingue
habituellement deux étages dont seul le premier possède une
individualité histophysiologique, le derme superficiel situé dans les
papilles dermiques et dans une mince bande collagène souspapillaire, et le derme réticulaire des étages moyen et profond du
derme.
-l’hypoderme : L'hypoderme, présent partout sauf au niveau des
paupières, des oreilles, des organes génitaux externes masculins, est
constitué d'un tissu conjonctivo-graisseux avec des lobes subdivisés
en lobules graisseux.
Mais la peau constitue surtout une interface entre les milieux extérieur et intérieur. On lui prête différents rôles :
-Protection mécanique par la kératinisation, la résistance et l’élasticité du derme. L’hypoderme jouant
aussi le rôle d’amortisseur, car les lipides sont liquides à la température du corps.
-Protection thermique pour le maintien de l’homéothermie, via un système de
vasoconstriction/dilatation, et via la transpiration.
-Protection contre des facteurs physiques comme les rayonnements solaires qui sont captés par la
mélanine, et permettant la protection du patrimoine génétique des cellules.
-Protection contre les germes de l’environnement par un système immunitaire spécifique ( il est à-noter
que chez d’autres espèces animales, la peau joue un rôle plus défensif).
-Réception sensorielle avec des mécanorécepteurs, des thermorécepteurs et des nocirecepteurs.
L’une des pathologies les plus graves touchant la peau est celle des brûlures. Mais il ne faut pas confondre les
petites brûlures domestique auxquelles personne n’échappe, avec les brûlures profondes qui touchent la quasitotalité du revêtement cutané et qui représente un traumatisme important. La prise en charge d’un brûlé
commence toujours par une bonne évaluation de la gravité de ces brûlures. Une mauvaise évaluation de cette
dernière pourrait entraîner des perturbations grave de l’homéostasie. La gravité d’une brûlure dépend de différent
facteur :
-La surface de la brûlure : Elle est évaluée en pourcentage de la surface corporelle totale. Pour les
brûlures peu étendues, on fixe qu’une paume de main (celle de la victime) représente environ 1% de la
surface corporelle. Une évaluation rigoureuse ne sera possible qu’en ayant recours à des tables plus
détaillées tenant compte de l’âge, telles les tables de Berkow. Il faut noter qu’il existe une grande
variabilité de cette estimation, il est donc indispensable d’y apporter une attention toute particulière.
-L’âge : C’est un élément déterminant du pronostic. Les âges extrêmes de la vie sont plutôt
défavorables, surtout pour les patients âgés (même pour une brûlure, modeste).
-La localisation de la brûlure : Les brûlures du visage sont particulièrement défavorables. Elle peut en
cas de lésions profondes, laisser des cicatrices dont les conséquences psychosociologiques sont
majeures. Les brûlures des mains, très fréquentes, peuvent entraîner des séquelles fonctionnelles et
esthétiques particulièrement handicapantes.
-L’existence d’états pathologiques préexistants : Certaine maladie entraînant des déficits immunitaires
représente des risques d’aggravations.
-La profondeur de la brûlure : Dans les brûlures thermiques, la profondeur dépend d’une part de la
température atteinte par la surface cutanée et, d’autre part, de la durée de l’exposition à cette
température. En cas de brûlures chimiques, la profondeur dépend de la durée du contact et de l’écart
entre le pH du produit corrosif et le pH neutre.
• Le premier degré correspond à une atteinte des couches superficielles de l’épiderme sans lésion
de la basale. La cicatrisation spontanée se fait en 2 à 3 jours sans aucune séquelle.
• Le deuxième degré superficiel correspond à une lésion de la quasi-totalité de l’épiderme y
compris une partie de la basale et des cellules de Malpighi. La cicatrisation spontanée en 1 à 2
semaines, sans séquelle, est la règle, mais on ne peut écarter le risque de cicatrice indélébile
notamment chez les enfants, les sujets de couleur et d’une façon plus générale lorsque la
cicatrisation est retardée par une complication (infection locale le plus souvent).
• Le deuxième degré profond est une des truction complète de l’épiderme et du derme superficiel.
Ne restent intacts que le derme profond et les annexes épidermiques (poils, glandes sudoripares
et sébacées). La cicatrisation spontanée à partir des annexes est possible mais longue (2 à 4
semaines). Souvent, l’état général du patient ou une surinfection locale, entraînera un
approfondissement des lésions par destruction des quelques cellules épidermiques survivantes
qui ne permettront pas la cicatrisation spontanée.
• Le 3ème degré correspond à une destruction totale de la peau incluant, au minimum, la totalité
de l’épiderme et du derme. La complète disparition des cellules épidermiques ne permet pas la
cicatrisation spontanée. La fermeture cutanée définitive ne peut alors être obtenue que par
autogreffe (ou greffe), c’est à dire par l’importation de tissus épidermiques prélevés sur une
zone de peau intacte. Cette greffe ne sera possible qu’après excision de la nécrose cutanée.
Par exemple, lors de l’immersion dans de l’eau chaude, une brûlure en 3ème degré est provoquée en 2
secondes à 65°C, 10 secondes à 60°C et en 30 secondes à 54°C.
Dans la pratique, on classe les brûlures dans 4 classes :
-Brûlures bénignes : Il s’agit de lésions peu étendues (moins de 2% de la surface corporelle), du premier
et du deuxième degré superficiel, ne touchant ni la face, ni le siège, ni les mains.
-Brûlures de gravité intermédiaire : Elle corresponde soit à des brûlures peu étendues mais profondes ou
siégeant au niveau du visage, du siège ou des mains, soit à des brûlures dont l’étendue dépasse 2% de la
surface corporelle mais reste inférieur à 10% de celle-ci. Il n’existe pas de lésions respiratoires
(pas d’inhalation de fumée) ni de risque particulier.
-Brûlures graves : Il s’agit de brûlures dont l’étendue (entre 15 et 50% de la surface corporelle) et la
profondeur (2ème et 3ème degré) entraînent un risque vital, risque qui peut aussi être le fait de lésions
pulmonaires par inhalation de fumées, d’un blast (explosion de gaz), de l’origine de la brûlure (brûlures
électriques, brûlures chimiques), d’un traumatisme associé ou d’un terrain débilité.
-Brûlures très graves : Brûlures en majorité profondes dont la surface dépasse 50% de la surface
corporelle. Les risques vitaux sont majeurs pour ces brûlures qui ne peuvent évoluer favorablement que
si l’on utilise toutes les ressources thérapeutiques modernes.
La technique utilisée habituellement pour le traitement des brûlures est la greffe de peau du patient-même ou
d'un donneur. Malheureusement, cette méthode ne suffit pas. Souvent, l'approvisionnement de la banque de peau
fait défaut. Il arrive aussi que les victimes soient brûlées à 80%. Il ne reste alors plus que 20 % de peau utilisable.
Il existe bien toutes sortes de techniques pour étirer et agrandir celle-ci, mais cela ne suffit pas toujours. Afin
d'éviter que la peau ne devienne trop fine pour pouvoir l'appliquer, son extension est en effet limitée à 300 %. Au
début des années 80, un laboratoire américain a élaboré un procédé de culture de l'épiderme. Cette technique
permet d'obtenir une surface cutanée maximale de dix mille cm2 à partir d'un lambeau d'un cm2 , en quelques
semaines seulement. Plusieurs études dans ce domaine ont permis de constater qu'en greffant la véritable peau du
patient combiné à l'épiderme régénéré, la guérison était beaucoup plus rapide (la plaie se refermait deux fois plus
vite).
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