Résolution 1304 de la Conférence Mondiale (RCM) – Prières baptismales Introduction La Conférence Mondiale 2013 a approuvé cette résolution : RCM 1304 Prières baptismales Attendu que, la Première Présidence a participé depuis un certain temps déjà à des discussions sur la déclaration baptismale prescrite de l’Eglise ; et Attendu que, il existe des questions d’ordre scripturaire, théologique, sacramentel, et de traduction qui doivent être soigneusement étudiées lorsqu’il s’agit d’envisager toute alternative à la prière baptismale prescrite dans Doctrine et Alliances 17:21c ; en conséquence, il est Résolu que, la Conférence Mondiale demande à la Première Présidence, en tant que principal enseignant et interprète des Ecritures et de la loi de l’Eglise, de développer une déclaration baptismale alternative en option qui soit sensible à un langage inclusif et aux difficultés de traduction tout en maintenant une intégrité scripturaire, théologique, et sacramentelle à travers l’Eglise ; et il est de plus Résolu que, RCM 48 soit abrogée. La Première Présidence a demandé à divers groupes d’étudier les enjeux d’ordre scripturaire, théologique, sacramentel, pastoral, éthique et de traduction concernés. Parmi les groupes consultés, il y avait l’équipe de la Formation en Théologie, l’équipe des Ministères Œcuméniques et Interreligieux, le Conseil de Direction de l’Eglise Mondiale, le Conseil des Présidents des Soixante-dix, et l’équipe des traductions. La Présidence a également étudié tous les commentaires émanant des membres à ce sujet. Résumé des rapports Bien qu’il ne soit pas possible de présenter le contenu de tous les rapports et discussions, la Présidence pense qu’il est important de résumer : RCM 1304—Prières baptismales 1 juin 2015 1. Les chrétiens ont plusieurs points en commun, et la version baptismale dans Matthieu 28:19 en fait partie. Cette version a été utilisée en continuité depuis la fin du premier siècle de l’ère chrétienne. Elle nous unit en tant que chrétiens dans le temps et l’espace. 2. L’expression « Père, Fils, et Saint Esprit » renferme toute l’histoire de l’évangile sous forme condensée. La Communauté du Christ soutient la doctrine de la Trinité comme faisant partie de sa compréhension du mystère de Dieu. Nos croyances fondamentales déclarent : « Nous affirmons la Trinité—Dieu qui est la réunion de trois entités ». Cette croyance trouve son expression dans l’utilisation d’une expression trinitaire classique de Dieu en tant que Père, Fils, et Saint Esprit. La croyance en Dieu en tant que Père, Fils, et Saint Esprit est profondément enracinée dans la Bible, particulièrement dans l’histoire de Jésus. Dans les évangiles, Jésus est le Fils bien-aimé, dont la relation unique, intime avec « Abba » (Père en araméen) révèle la nature de Dieu. Jésus, le Fils bien-aimé, a été crucifié et ressuscité. Il envoie l’Esprit de Dieu à ses disciples, les entraînant dans cette relation d’amour pour le bien de la mission dans le monde. Dans cette histoire, Dieu est révélé comme la Source infinie de toutes choses, comme le Fils incarné, Jésus de Nazareth, et comme le pouvoir de l’Esprit qui transforme la vie. Le baptême amène les personnes à faire un pas dans cette histoire, les unissant à Dieu, dont l’amour est révélé dans la relation éternelle du Père, du Fils, et de l’Esprit. 3. Dans la doctrine de la Trinité, le Père ne se tient pas au-dessus du Fils ou de l’Esprit. Les trois personnes partagent une relation mutuelle d’unité. Le terme personnes ne désigne pas des êtres ou des individus autonomes. Il s’agit de la traduction du terme grec hypostasis, et du terme latin, persona. Ce terme se réfère à trois manières distinctes de Dieu d’être Dieu. 4. Certains comprennent parfois à tort le terme Père comme une figure d’autorité masculine. Lorsque cela arrive, la croyance en Dieu le Père est utilisée pour justifier de nombreuses formes de domination masculine (patriarche) et d’abus. Pour éviter un tel dérapage, certains chrétiens ont cherché des substituts pour Père. Une des options a été « Dieu, Christ, Esprit saint ». On trouve cette expression dans les Ecritures (2 Corinthiens 13:13 NBS), mais elle ne permet pas d’atteindre le but recherché. Elle cache l’unité de la première personne de la Trinité et la divinité entière du Fils et de l’Esprit. 5. L’expression « Père, Fils, et Saint-Esprit » identifie les personnes de la Trinité d’une manière qui évite la faiblesse d’autres phrases. Certains pensent que le Père, le Fils, et le Saint-Esprit ne sont que trois aspects d’un seul Dieu selon le point de vue du croyant, plutôt que trois personnes coéternelles, co-égales, distinctes dans la Divinité. Puisque cette théorie ne considère pas les personnes de la Divinité comme ayant une réalité distincte, une telle croyance ne peut exprimer que Dieu est une communauté éternelle d’amour. 2 RCM 1304—Prières baptismales 1 juin 2015 6. Certains ont suggéré de remplacer Père, Fils et Esprit par Créateur, Rédempteur, et Sanctificateur ou d’autres phrases similaires. Cette déclaration remplace les personnes par des fonctions. Elle ignore que dans les Ecritures, Père, Fils et Esprit créent, sauvent, et soutiennent ensemble. 7. Tandis que nous revendiquons notre « place unique et sacrée à l’intérieur du cercle de ceux qui se réclament du nom de Jésus-Christ » (Doctrine et Alliances 161:1b), nous ne pouvons ignorer le consensus entre de nombreuses Eglises chrétiennes selon lequel la version trinitaire traditionnelle, qui désigne Dieu en tant que Père, Fils, et Saint-Esprit, est la formulation la plus appropriée pour le baptême. 8. L’Eglise a mis en place une politique officielle du langage inclusif pendant de nombreuses années. Cette politique ne recommande pas la suppression de termes utilisés pour décrire Dieu. Elle recommande d’étoffer notre vocabulaire. Les Ecritures et les traditions nous donnent une riche variété de termes et de métaphores pour décrire Dieu. L’Eglise est appelée à accroître ses connaissances et à utiliser ces termes et métaphores, particulièrement en adoration publique. La langue nous ouvre la porte vers de nouvelles dimensions de connaissance de Dieu. 9. L’Eglise entend l’appel prophétique d’honorer la Valeur de toutes les personnes. Ceci implique que nous écoutions des histoires douloureuses et fassions de la place pour que les gens connaissent la guérison. Élargir notre usage d’un langage inclusif est un acte d’hospitalité, de sensibilité pastorale, et d’édification communautaire qui communique la mutualité entre les gens et l’ouverture vers une compréhension croissante de la nature de Dieu. 10. La mise à disposition de prières de Communion optionnelles, alternatives constitue certains précédents pour présenter une déclaration de prière optionnelle, alternative comme l’a demandé la Conférence Mondiale. 11. Doctrine et Alliances 162:2d déclare : « Ce n’est pas la forme du sacrement qui dispense la grâce mais la présence divine qui donne la vie. Soyez respectueux des traditions et sensibles envers les uns et les autres mais ne soyez pas indûment liés par les interprétations et les procédures qui ne correspondent plus aux besoins d’une Eglise mondiale. Pour de tels sujets, la direction viendra de ceux qui sont appelés à diriger. » 12. Il est vital que l’Eglise développe une sensibilité vis-à-vis du caractère symbolique du langage à propos de Dieu. Dieu est infini. Dieu est un mystère qui dépasse la compréhension. L’Eternel « Je suis » ne peut être défini ou confiné à un nom dans le langage humain. Est-ce que Dieu voudrait qu’un « nom » que nous utiliserions pour lui devienne une barrière qui empêche qu’un individu n’entame une relation d’alliance saine avec Lui ? En revanche, la 3 RCM 1304—Prières baptismales 1 juin 2015 mission de l’Eglise est d’aider tout le monde à connaître la « grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu, et la communion du Saint-Esprit » (2 Corinthiens 13:13 BS). 13. Dans de nombreuses nations, l’approbation d’une déclaration baptismale alternative et optionnelle sera vécue comme un autre changement difficile alors que l’Eglise tente de s’adapter à des changements passés tels que la révision de règlements liés à qui est éligible pour recevoir la Communion, les prières alternatives de Communion, le baptême et le statut de membre, et les relations entre personnes de même sexe et leur ordination. C’est une préoccupation pastorale majeure. 14. Une approche possible a été étudiée pour que l’apôtre autorise l’exception d’utiliser une déclaration de prière alternative si un candidat au baptême refuse l’utilisation du terme « Père » qui a pour lui une signification douloureuse ou négative dans sa vie. Toutefois, accorder une exception demande de donner une explication à la congrégation, ce qui peut créer un traumatisme supplémentaire pour le candidat en raison de commentaires mal placés ou de questions indiscrètes que cela pourrait soulever. C’est une préoccupation pastorale importante. 15. Les membres de la prêtrise ne sont pas autorisés à changer la formulation prescrite d’un sacrement selon leurs préférences théologiques personnelles. Conclusion La question d’une déclaration de prière alternative et optionnelle est très difficile à résoudre sans engendrer plus de problèmes qui sont tout aussi difficiles à résoudre. Après deux années de discussions, il n’y a pas assez d’accord au sein du Conseil de Direction de l’Eglise Mondiale sur la manière de résoudre toutes les préoccupations théologiques, scripturaires, sacramentelles, pastorales, et administratives Par conséquent, après une discussion approfondie accompagnée de prières, la Présidence a conclu ceci : 1. La déclaration de prière actuelle doit être utilisée en toutes circonstances sans changement, à l’exception de ce qui suit : [en langue anglaise] les termes « Holy Spirit » peuvent être utilisés à la place de « Holy Ghost ». Par conséquent, la déclaration officielle est : « (Nom de la personne, ayant été autorisé par JésusChrist, je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit [ou SaintFantôme en anglais]. Amen. 2. En harmonie avec la « politique d’un langage inclusif dans la vie et le ministère de la Communauté du Christ » (www.CofChrist.org/common/cms/resources/Documents/Inclusive-LanguagePolicy.pdf), la Présidence recommande hautement d’utiliser un langage inclusif 4 RCM 1304—Prières baptismales 1 juin 2015 et non spécifique au genre en plus d’autres termes utilisés pour se référer au Divin dans les éléments d’un service de baptême tels que les cantiques, les lectures, les déclarations, les images visuelles, etc. La Présidence a demandé au personnel de l’Eglise de préparer des exemples de services de baptême pour guider ceux qui planifient dans ce domaine. Il est rappelé à l’Eglise que : Tous les membres de l’Eglise sont vivement encouragés à sonder la profondeur de leur engagement baptismal. Ayant été baptisés et confirmés, immergez-vous complètement dans la vie de serviteur du Christ. Vivez chaque jour le sens de votre baptême tout en développant les compétences et les qualités nécessaires à votre vie de disciple. Soutenez activement et généreusement les ministères de l’Eglise qui a été divinement établie pour restaurer l’alliance de paix du Christ, à savoir le Sion de vos espoirs. —Doctrine et Alliances 164:3a–b Que Dieu bénisse tous ceux qui cherchent à trouver et à suivre fidèlement le modèle de Jésus-Christ en tant que disciples engagés. Sincèrement, LA PREMIERE PRESIDENCE 5