Le saint baptême Le baptême : une démarche importante La célébration du baptême accomplit ce geste inouï dans lequel Dieu adopte un enfant d'homme comme son enfant à lui, pour toujours, en le plongeant (c'est le sens du verbe "baptiser") en Jésus Christ, sa mort et sa résurrection ! Une merveille qui s'exprime avec des gestes symboliques (eau, lumière…). L'enfant renaît avec Dieu pour la vie éternelle, une vie plus forte que la mort. Cette célébration se déroule à l'église, lieu où se rassemblent les baptisés. Par le baptême, l'enfant entre dans la communauté des hommes et des femmes qui croient en cet amour de Dieu révélé par le Christ. Cette proposition de Dieu demande une réponse de la part de l'homme. Par leur démarche, les parents veulent ouvrir à leur enfant le chemin de la foi chrétienne. Par leur vie et leur prière, ils l'aident à découvrir le bonheur d'être chrétien (avec l'aide des catéchistes, des prêtres, d'autres parents…). Ainsi, quand il sera grand, il aura connu l'amour du Christ qui rend libre, il pourra choisir librement de poursuivre sur cette voie. Les parents sont les premiers éducateurs chrétiens de leur enfant. Parrain et marraine. Les parents les choisissent habituellement dans leur famille ou parmi leurs amis. C'est normal. C'est reconnaître et honorer la profondeur des liens humains existants. Mais parrains et marraines sont là aussi (et en premier lieu) comme témoins de la foi catholique auprès de l'enfant. Ils ont pour rôle d'épauler les parents dans son éducation humaine et chrétienne. Pour que la responsabilité qu'ils acceptent de prendre soit en cohérence avec leur vie, l'Eglise demande qu'ils soient chrétiens, qu'ils aient seize ans révolus, qu'ils aient été catéchisés et confirmés. L'Eglise accepte qu'il n'y ait qu'une seule personne, parrain ou marraine, pour assumer ce rôle. Le choix du prénom : "A quel saint vouer l'enfant ?" C'est un choix décisif, car le prénom, c'est pour toute la vie. Il fait partie de notre signature, de notre être. C'est par lui que l'Eglise désigne ses fidèles, depuis le baptême jusqu'à leur enterrement. Certaines personnes se sentent mal dans leur prénom, comme dans un vêtement mal ajusté. A force de vouloir faire original, l'enfant finira par se faire remarquer, pas nécessairement dans le bon sens. Attention aux prénoms tirés de l'actualité : rien ne se démode comme la mode. Avec l'accélération de l'audiovisuel, la durée de vie d'un prénom est de plus en plus brève ! Depuis le concile de Trente (1545…1563), l'Eglise catholique demande aux parents chrétiens de choisir le nom d'un saint pour leur enfant, afin de lui procurer un modèle et un protecteur. Comme 25000 saints sont répertoriés, on n'a que l'embarras du choix ! Certains présentent un intérêt particulier. Ainsi ceux qui furent les compagnons de Jésus, qui ont partagé la prière et le pain avec lui, et pour lui, ont offert leur vie : c'est la glorieuse litanie des apôtres Pierre, Jacques, Jean, André, Philippe.... Voilà des valeurs sûres, comme le sont les évangélistes Luc et Marc, et non moins les saintes femmes de l'Evangile : Elisabeth, Marie de Magdala (Madeleine), Marthe et la femme bénie entre toutes les femmes : Marie. Sans oublier les grands témoins de l'histoire de l'Eglise : les martyrs des premiers siècles et d'aujourd'hui (depuis Laurent jusqu'à Maximilien Kolbe…). Les fondateurs des ordres religieux : Bruno, Benoît, Dominique, François d'Assise, Vincent de Paul. Et pour les femmes, Claire d'Assise, Thérèse (d'Avila et de Lisieux), Jeanne de Chantal… C'est finalement la première responsabilité chrétienne des parents de fixer un prénom pour un enfant. Et ça ne se choisit pas comme un chapeau ! Texte inspiré d'un article paru, il y a quelques années, dans "L'Ami Hebdo"