I. La Guerre Froide ou l’affrontement acharné de deux modèles idéologiques. A. Deux modèles idéologiques antagonistes 1) 1947, l’année du basculement dans la guerre froide. Documents à utiliser : discours du containment de Truman et discours d’Andrei Jdanov lors de la création du Kominform. Document 1 : La politique du containment : Récemment, des régimes totalitaires ont été imposés contre leur volonté aux peuples d’un certain nombre d’Etats. Le gouvernement des Etats-Unis n’a cessé de protester contre la contrainte et les intimidations commises en Pologne, en Roumanie et en Bulgarie, qui contreviennent aux accords de Yalta. […] A l’heure actuelle de l’histoire mondiale, presque chaque nation doit choisir entre deux modes de vie alternatifs. Trop souvent, pourtant, ce choix ne se fait pas librement. Le premier mode de vie repose sur la volonté de la majorité et il est caractérisé par des institutions libres, un gouvernement représentatif, des élections libres, des garanties assurant la liberté individuelle, la liberté de parole et de religion, et l’absence de toute oppression politique. L’autre mode de vie repose sur la volonté d’une minorité imposée par la force à la majorité. Il s’appuie sur la terreur et l’oppression, une presse et une radio contrôlées, sur des élections truquées et la suppression des libertés personnelles. Je crois que la politique des Etats-Unis doit consister à soutenir les peuples libres qui résistent à des tentatives d’asservissement par des minorités armées, ou à des pressions venues de l’extérieur. Je crois que nous devons aider tous les peuples libres à déterminer eux-mêmes leur destin. Ce que j’entends par un tel soutien, c’est essentiellement une aide économique et financière qui constitue la base de la stabilité économique et d’une vie politique cohérente. Discours du président Harry Truman devant le Congrès des Etats-Unis, 12 mars 1947 Document 2 : Andrei Jdanov et la création du Kominform Plus nous nous éloignons de la fin de la guerre et plus nettement apparaissent les deux principales directions de la politique internationale de l'après-guerre, correspondant à la disposition en deux camps principaux des forces politiques qui opèrent sur l'arène mondiale : le camp impérialiste et antidémocratique, le camp anti-impérialiste et démocratique. Les États-Unis sont la principale force dirigeante du camp impérialiste. L'Angleterre et la France sont unies aux États-Unis et marchent comme des satellites en ce qui concerne les questions principales, dans l'ornière de la politique impérialiste des États-Unis. Le camp impérialiste est soutenu aussi par des États possesseurs de colonies […] ainsi que par des pays dépendant politiquement et économiquement des États-Unis […]. Les forces anti-impérialistes et antifascistes forment l'autre camp. L'URSS et les pays de la démocratie nouvelle en sont le fondement. Les pays qui ont rompu avec l'impérialisme et qui se sont engagés résolument dans la voie du progrès démocratique […]. Le camp anti-impérialiste s'appuie dans tous les pays sur le mouvement ouvrier et démocratique, sur les partis communistes frères, sur les combattants des mouvements de libération nationale dans les pays coloniaux et dépendants, sur toutes les forces progressistes et démocratiques qui existent dans chaque pays… […]. Le but que se donnent les États-Unis est l'établissement de la domination mondiale de l'impérialisme américain. C'est aux partis communistes qu'incombe le rôle historique de se mettre à la tête de la résistance au plan américain d'asservissement de l'Europe […]. Discours d’Andreï Jdanov, prononcé lors de la création du Kominform, 22 septembre 1947. Questions : 1. Présentez les deux documents de manière groupée. L’année 1947 marque la fin de la Grande Alliance issue de la seconde guerre mondiale car depuis, quelques mois, depuis le discours de W. Churchill à Fulton dans le Missouri, le 5 mars 1946, tous les européens et les américains avec eux ont conscience que la situation se tend entre l’URSS et les Etats-Unis et que la situation devient explosive. Ces deux discours sont l’illustration de cette bipolarisation du monde. Le premier a été prononcé par le président américain Harry Truman le 12 mars 1947 et le deuxième, réponse au discours de Truman, a été prononcé par Andreï Jdanov, auxiliaire de Staline, membre du politburo, le 22 septembre 1947. Le premier dénonce l’avancée en Europe de l’URSS et la satellisation des PECO alors que le second critique les Etats-Unis et de qu’il juge être leurs volontés impérialistes sur le monde. Le premier discours s’adresse aux membres du Congrès américains, soit les membres réunis du Sénat Américain et de la chambre des représentants alors que le second s’adresse à tous les membres de tous les partis communistes afin qu’ils retransmettent les ordres de l’URSS à leurs partis respectifs. 2. Quelles sont les critiques menées par chacun des deux hommes contre le régime opposé ? Le président américain accuse les soviétiques de faire preuve d’impérialisme, d’être un régime totalitaire qui contrôle les populations, l’ensemble des rouages de la société, qui privent les hommes et les peuples de leurs libertés fondamentales. Jdanov accuse le Américains d’être des impérialistes, de vouloir étendre leur domination sur le monde, de soutenir les puissances coloniales et de ne pas respecter les individus. 3. Quelles sont les politiques dont ils conseillent la mise en œuvre ? Truman demande la mise en œuvre du containment, soit une politique visant à contenir l’expansion du communisme dans le monde. Concrètement, cette politique consiste à aider financièrement et militairement tout pays luttant contre le communisme, en Europe et dans le reste du monde. Pour l’Europe, cela se traduit par la création du Plan Marshall en juin 1947, une aide en argent et en nature, sous forme de prêts ou de dons, d’un montant de 16 milliards de dollars, répartie entre les membres de l’OECE (Organisation Européenne de Coopération Economique). Jadnov demande à ce que tous les partis communistes du monde luttent à l’intérieur de leurs pays contre le développement et l’extension du modèle américain et propose de développer la révolution communiste de manière internationale. Il veut que le modèle soviétique soit universel. 2) Un modèle soviétique fondé sur le marxisme léninisme A l’aide de recherches personnelles, complétez l’organigramme ci-dessous. le fondement idéologique : le marxisme-léninisme Un système institutionnel et politique fondation d’un Etat communiste en octobre 1917 - croyance en la lutte des classes et en la nécessité d’un pouvoir fort pour imposer la dictature du prolétariat et supprimer la propriété privée. - création d'une société sans État et sans classe - un modèle universaliste qui veut s’étendre au monde (internationale ouvrière) - rôle important du parti : le Parti unique (P.C.U.S.) a pour fonction d'orienter et de diriger la société. Seul parti autorisé en U.R.S.S. - Jusqu’en 1953, domine le système stalinien qui privilégie la dictature politique et le recours au totalitarisme ( le Goulag est à son apogée). Après la mort de Staline, tentative de déstalinisation plus ou moins profonde selon les Une organisation économique - une économie dirigée par l’Etat , économie planifiée avec des plans quinquennaux qui fixent les objectifs à atteindre - mise en commun des terres et des outils de production (Kolkhose et Sovkhose) Une organisation sociale - l'encadrement des masses (pensée unique, surveillance policière, aspirations nationales éradiquées....) exaltation de l’homme nouveau dévoué à la collectivité qui œuvre pour la réussite socialiste (Stankhanov,…) - Croyance en la capacité de l’homme de transformer la nature et la société (grands aménagements, conquête de l’espace avec Gagarine en 1961, premier homme dans l’espace) Des pratiques culturelles - une culture officielle (le culte de la personnalité, art officiel auquel il faut se conformer) 3) Un modèle américain fondé sur le libéralisme. A l’aide de recherches personnelles, complétez l’organigramme ci-dessous. le fondement idéologique : le libéralisme le système institutionnel et politique l'organisation de l'économie La constitution de 1787 la plus vieille au monde fonde un système démocratique où les droits et les libertés de l’individu sont garantis : Capitalisme et économie de marché - une séparation des pouvoirs un Etat fédéral bipartisme : • Le parti démocrate (symbolisé par un âne) favorable à une certaine intervention de l'État dans le domaine social et économique • le parti républicain (éléphant) s'oppose à l'intervention de l'État. + rôle des medias et des lobbies (associations, groupes de pression qui défendent des intérêts particuliers) Un système reposant sur la libre entreprise. La liberté économique apparaît aux Américains comme une valeur essentielle qui semble assurer à chacun la faculté de tenter sa chance et de réussir dans le cadre de l'entreprise privée; ce culte de la réussite (self made man), l'acceptation d'une certaine inégalité sociale (les loosers et les winners, les has been…), la recherche de la fortune sont perçues comme moteurs de la société la vision de la société - le mythe de la Frontier, une nation pionnière, chance donnée à tous de réussir - valorisation pour la réussite matérielle et idéal de réussite sociale - poids de la morale religieuse les pratiques culturelles - l’american way of life (confort materiel, consommation de masse…) qui séduit le monde entier, y compris les pays socialistes - culture de masse (cinéma, séries télévisées, parc de loisirs) exploite des valeurs universelles, simples et sécurisantes (Walt Disney, ou l'exemple des sitcoms américaines où la famille est le cadre d'aventures moralisatrices : réussite individuelle, apologie du travail, tolérance....). ( - volonté d’exporter par la culture le modèle américain et donc d’accroître l'influence idéologique des EtatsUnis. B. De la diabolisation de l’autre et Equilibre de la Terreur Documents à utiliser : ensemble documentaire sur le film de Stanley Kubrik, Le docteur Folamour. Média populaire par excellence, le cinéma a reflété les enjeux de la guerre froide. A peine entré dans le langage courant, « le rideau de fer » donne son nom, en 1948, à un film hollywoodien. Conspirations contre la démocratie américaine, menace extérieure (les extra-terrestres symbolisant les communistes), peur de l’espionnage, oppression qui règne à l’est, se reflètent dans les scénarios de cette époque. Une trentaine de films sur le communisme en Europe sortent des studios américains, ce qui entraîne de vives protestations des partis communistes. Aux Etats-Unis, le maccarthysme touche également les cinéastes dans les années 50. Une liste noire circule pour empêcher les réalisateurs, les acteurs, les techniciens suspectés de communisme de tourner. En 1963, S. Kubrick donne une vision toute personnelle de la guerre froide. Document 1 : L’affiche du film Document 2 : le film et son histoire d’après le site Internet monsieurcinema.com DOCTEUR FOLAMOUR (DOCTOR STRANGELOVE) de Stanley Kubrick (1963) avec Peter Sellers, George C. Scott, Sterling Hayden, Keenan Wynn, Slim Pickens, ... Persuadé que les communistes ont décidé d'empoisonner l'eau potable des États-Unis, le général Jack Ripper qui commande la base aérienne de Burpelson lance une attaque de B-52 vers la Russie. Il isole parallèlement la base du reste du monde. Le président Muffley convoque l'état-major militaire dans la salle d'opérations du Pentagone, prévient l'ambassadeur soviétique et apprend par le téléphone rouge au premier ministre Kissov l'horrible nouvelle. Au-cune communication n'est possible avec les appareils en vol qui sont équipés de systèmes automatiques de sécurité. Contre les avis de son chef d'état-major, le général Turgidson qui voit là la possibilité pour les États-Unis de remporter la première guerre nucléaire, le président Muffley offre aux Russes de les aider à détruire les avions porteurs de bombes. Pendant ce temps, la base de Burpelson est attaquée par l'armée américaine. Le général Ripper se tue et grâce au capitaine Mandrake, tous les avions peuvent être rappelés à temps... sauf un qui continue à voler vers ses objectifs en déjouant les radars soviétiques. Le président Muffley demande son avis au docteur Folamour, un ancien physicien nazi; la réponse est précise: c'est la destruction du monde. Le colonel King Kong qui pilote l'avion enfourche lui-même la bombe qui fonce vers le sol russe et qui va entraîner une série de réactions en chaîne et la fin du monde. Document 3 : Un extrait de l’ouvrage Histoire et cinéma aux Etats-Unis, Jacques Porte, La Documentation photographique, août 2002, page 38. La représentation d’une guerre idéologique, sans fronts ni combats spectaculaires, n’était pas aisée. Avec Docteur Folamour (1963), Stanley Kubrick dénonce avec dérision et provocation la croyance dans l’arme nucléaire comme garantie de la paix en montrant qu’il suffirait d’un fou pour détruire le monde dans une catastrophe sans précédent et que rien ni personne ne pourrait l’arrêter. Dans le film, le général Ripper décide de lancer ses bombardiers B-52 sur l’URSS. En cela, ce « fou » applique à sa façon la théorie du refoulement – Roll Back en anglais – qui prétendait que les Etats-Unis pouvaient repousser la frontière des pays communistes au-delà de leurs acquis de l’après-guerre ; ces principes ont été un moment en vogue dans le gouvernement du président Eisenhower. En effet, en 1951, durant la guerre de Corée, le général Mac Arthur avait demandé l’autorisation d’utiliser la bombe atomique contre la Chine. (…) Le film a été très mal accueilli à sa sortie : il ridiculisait le président des Etats-Unis et se moquait des moyens mis en œuvre pour empêcher une catastrophe nucléaire ; surtout, il mettait sur le même plan les deux gouvernements qui s’affrontaient, ce qui enlevait toute justification à la guerre froide. Kubrick a été accusé d’être favorable au communisme par l’extrême droite qu’il avait ridiculisée, mais qui restait puissante, et son humour désespéré n’a pas été compris. D’autant plus qu’en octobre 1962, peu avant la sortie du film, l’installation des fusées soviétiques à Cuba avait provoqué une crise telle que le conflit nucléaire avait été évité de justesse. Le terrible diagnostic de Kubrick était donc d’une réelle actualité, l’installation d’une ligne de télétype rouge entre Washington et Moscou pour éviter la répétition d’une telle crise n’étant pas totalement rassurante. Document 4 : Quatre extraits du film Docteur Folamour, 1963. Le prologue du film (50’’), Le président américain appelle son homologue soviétique (5’20) et discussion entre le président américain, l’ambassadeur soviétique et le Docteur Folamour (4’20) Questions : 1. Etudiez l’affiche du film : que pouvez-vous en déduire de la situation internationale au moment où le film a été réalisé (aidez-vous de votre livre p. 128 à 130) ? L’affiche montre : - le monde divisé en deux blocs pendant la guerre froide avec le drapeau des Deux Grands qui séparent symboliquement l’hémisphère Nord. => cela montre que le monde est devenu bipolaire. - La présence de téléphones rouges avec lesquels les deux personnages, sans doute les chefs d’Etat des deux pays s’entretiennent ainsi qu’un sous-titre (« the hot-line suspense comedy ») font référence à l’installation d’un télétype rouge entre Moscou et Washington après la crise de Cuba. - Les nombreux avions qui découpent la partie supérieure de l’affiche rappellent la course à l’armement entre les deux Grands de même que l’allusion à la bombe dans le sous-titre. La Guerre Froide repose en effet sur la cours à l’armement nucléaire, sur l’augmentation sans cesse plus importante de l’armement nucléaire et de la portée des missiles nucléaires et des moyens de propulsion. 2. Séquences 2 et 3 : Montrez que la guerre froide repose sur la dissuasion nucléaire, la désinformation, la propagande et l’Equilibre de la Terreur. Le film de Stanley Kubrick montre bien quels sont les principaux éléments du mécanisme de la Guerre Froide. Cette dernière repose sur quatre éléments majeurs : - La propagande (Action systématique exercée sur l'opinion pour lui faire accepter certaines idées ou doctrines, notamment dans le domaine politique ou social) : l’ensemble de la période est marquée par l’utilisation des images, des journaux, de la télévision pour faire passer auprès des personnes de chacun des deux camps des idées visant à diaboliser l’autre : voir le discours du général Tomlinson ou à inculquer des idées particulières dans l’esprit des hommes : « le général Tomlinson parle de bourrage de crâne de communiste ». La dangerosité de l’autre est systématiquement mise en avant. - La désinformation est aussi une arme particulièrement efficace comme le montre dans le film le fait que la machine infernale a été construite par les soviétiques car ils avaient lu dans le NY Times que les Américains avaient un projet similaire. - La course à l’armement et l’Equilibre de la Terreur sont aussi très importante et constituent le cœur de la Guerre Froide. Il faut toujours avoir plus d’arme comme le montre l’ensemble des explications de l’ambassadeur soviétique qui explique que la machine infernale leur permet d’économiser sur la course aux armements. Il montre que tout est question de compétition : l’armement, la paix, l’économie, l’apport du confort aux habitants comme le montre le fait que la populations soviétique rêve de bas nylon et de machines à laver, deux éléments importants du mode de vie à l’américaine. Kubrick tourne en ridicule cette obsession d’être à égalité en allant jusqu’à faire que les deux dirigeants des deux grands cherchent à être à égalité dans les excuses et la peine que leur cause la situation. - La dissuasion nucléaire est le dernier point. Les deux grands doivent avoir toujours plus d’armes nucléaires, plus puissantes et plus effrayantes et cela doit être su par l’adversaire pour éviter que celui-ci n’attaque. L’idée est alors de rendre la guerre improbable car l’adversaire doit avoir peur des conséquences catastrophiques que son acte pourrait avoir sur la race humaine. 3. Trouvez et expliquez l’une des crises de la guerre Froide où la question de la dissuasion nucléaire s’est posée avec beaucoup d’acuité. En effet, en 1962, le monde est au bord de la troisième guerre mondiale. Les soviétiques installent des rampes de missiles balistiques visant les principales villes de la côte est des Etats-Unis, y compris Washington, sur l’île de Cuba entre les mains de Fidel Castro un communiste. Des avions de reconnaissance américains, les U2, découvrent la présence de ces rampes de missile. Le président américain John Fitzgerald Kennedy menace le premier secrétaire du PCUS, Nikita Khrouchtchev d’utiliser l’arme nucléaire en représailles. Les soviétiques finissent par démanteler les rampes de missile après avoir négocié l’envoi de blé en URSS de la part des Américains. Ce que les Américains ignoraient, c’est la présence de plusieurs sous-marins nucléaires russes dans la mer des Caraïbes. 4. Montrez, à l’aide de votre livre que la course à l’armement n’est pas le seul domaine de rivalité des deux grands. La guerre froide est aussi une guerre improbable. Fondée sur la dissuasion nucléaire, sur l’ « équilibre de la terreur», elle n’a jamais éclatée de manière frontale entre les deux Grands. Leur rivalité s’est pourtant affirmée - dans le domaine militaire : détention de l’arme atomique en 49 pour les Soviétiques, de la Bombe H en 1952 pour les Américains et en 1953 pour les Soviétiques. - dans la conquête spatiale dès la fin des années 50 : lancement du premier satellite par les Soviétiques en 57 (Spoutnik), premier homme dans l’espace (Gagarine en 1961), premiers pas sur la lune (Armstrong en 1969)… - dans le domaine de l’espionnage : KGB russe contre CIA américaine - dans le sport : l’URSS pour la première fois participe aux J.O en 1952 à Helsinki, boycott des JO de Moscou en 1980 et des JO de LA en 1984. Cette guerre a profondément marqué les esprits, jetant le trouble sur les sociétés du fait de la propagande mise en place, des politiques de désinformation, de diabolisation du rival mises en place par les deux gouvernements. Elle a eu des incidences très négatives sur les sociétés, comme le montre l’exemple du maccarthysme aux Etats-Unis. En conclusion, « la guerre froide, dans ses abîmes, c’est d’abord le triomphe de la peur et de l’aveuglement » (Pierre du Bois).