Biodiversité - Parentés entre espèces et Evolution

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Parentés entre espèces et
Evolution
Chapitre 5
I- Recherche de liens de parenté =
exemple des vertébrés TP11
1°) Classification des vertébrés :
 Caractéristiques fondamentales permettant de classer un être parmi les
vertébrés :
Les vertébrés sont des êtres qui possèdent un squelette osseux organisé
autour d’un axe vertébral (colonne vertébrale)
 Si on se base sur leurs productions épidermiques, les vertébrés peuvent
être divisés en 5 classes.
- Les Poissons possèdent des écailles libres.
- Les Amphibiens ont une peau nue.
- Les Reptiles possèdent des écailles soudées.
- Les Oiseaux ont des plumes (mais aussi des écailles sur les pattes)
- Les Mammifères possèdent des poils.
Remarque : tous les vertébrés qui possèdent 2 paires de pattes (tous les
vertébrés sauf les poissons) sont qualifiés de tétrapodes.
2 ) Morphologie générale comparée des vertébrés :
Malgré une importante diversité morphologique, tous les Vertébrés, sans
exception peuvent être orientées selon :
- Un axe de polarité antéro-postérieur (avant-arrière)
- Un axe de polarité dorso-ventral (dos-ventre)
- Un plan de symétrie bilatérale (droite-gauche)
Ces axes et ce plan se croisent en un seul point et sont perpendiculaires les
uns par rapport aux autres.
Les différentes régions de la colonne vertébrale, en relation avec le mode
de locomotion et les fonctions du corps (de l’avant vers l’arrière) sont :
3 ) Structure des membres chez les tétrapodes :
Les tétrapodes sont des vertébrés qui possèdent quatre membres (tous sauf les poissons)
Les membres des tétrapodes possèdent une organisation très semblable malgré les formes
différentes dues aux modes de locomotion adoptés par les différentes espèces.
Les différentes parties du membre antérieur sont : 4
- Un « bras » avec un os = l’humérus ;
- Un « avant-bras » avec deux os parallèles = le radius et le cubitus ;
- Une « main » avec les carpes; les métacarpes et les phalanges
4 ) Organisation interne :
On observe chez tous les vertébrés une disposition
similaire des organes selon les axes de polarité.
5 ) Etude comparative des systèmes nerveux :
Chez tous les vertébrés, le système nerveux est dorsal.
Il a une organisation semblable. L’encéphale (hémisphères
cérébraux + cervelet + bulbe rachidien) est logé dans le crâne et
la moelle épinière est protégé par la colonne vertébrale.
Bilan : Chez tous les vertébrés, la disposition des appareils et des
systèmes est identique et se fait selon les axes de polarités. Quel
que soit l’appareil ou le système il est composé des mêmes
organes.
Ces similitudes dans le plan d’organisation sont des arguments qui
prouvent que les vertébrés ont des relations de parentés
importantes.
II- Représentation des relations de
parentés = les arbres phylogénétiques
TP11 suite
Définition:
• Les arbres phylogénétiques ou arbres de parentés
représentent les relations de parentés entre des
groupes d’êtres vivants.
• Le partage d’un caractère commun permet de
former des groupes de parentés = groupes frères
qui forment une ramification sur l’arbre.
• Chaque groupe frère possède donc un ancêtre
commun, il partage un caractère commun.
Dernier ancêtre commun
Point commun
Ci-contre un arbre
phylogénétique des vertébrés
obtenu avec le logiciel
Phylogène (INRP)
o les ronds blancs
correspondent aux populations
de derniers ancêtres communs
à deux groupes frères.
• les ronds de couleurs
correspondent aux innovations
évolutives (apparues chez des
ancêtres communs)
Le dernier ancêtre commun à deux groupes frères se situe au nœud à la base de ces deux
groupes. Ainsi, d'après l'arbre ci-contre, on peut dire que le dernier ancêtre commun au
Crocodile et à l'Aigle possédait : des mâchoires, des poumons, un amnios et une fenêtre
mandibulaire.
Etant donné que toutes les caractéristiques
anatomiques, embryologiques ou métaboliques sont le
résultat de l’expression de gènes (voir chapitre
précédent) on peut donc affirmer que toute innovation
évolutive a une origine génétique.
Avec les données anatomiques, embryologiques mais aussi moléculaires
(comparaison des séquences des gènes ou des séquences des protéines), on peut
ainsi établir une classification phylogénétique plus proche de la réalité.
L’arbre ci – après permet de comprendre
l’apparition des groupes en fonction de leur
évolution.
Dans l’arbre cicontre on
comprend
pourquoi les
scientifiques
actuels
considèrent que
la séparation des
vertébrés en 5
classes est
dépassée …
III- L’évolution repose sur deux mécanismes
TD 12
1) La dérive génétique :
La dérive génétique est une variation aléatoire de la fréquence des
allèles au cours du temps dans une population. Elle est une
conséquence de la reproduction sexuée, qui transmet certains
allèles seulement aux descendants (chaque gène est représenté
par deux allèles mais un seul des deux est transmis à la cellule
germinale)
La dérive génétique est plus marquée lorsque l’effectif de la population est faible, elle
conduit à la disparition de certains allèles et peut provoquer un isolement génétique
de certaines populations d’une espèce.
Elle est donc un élément intervenant dans la formation de nouvelles espèces donc de
la biodiversité des espèces.
2) La sélection naturelle :
La sélection naturelle est une variation non
aléatoire de la fréquence des allèles.
Dans un milieu donné, certain allèles donnent un
avantage aux individus qui les portent. Ils se
reproduisent donc plus et au fur et à mesure des
générations, la fréquence des allèles augmente
dans la population.
La sélection naturelle explique l’adaptation des
espèces à leur milieu de vie.
L’effet combiné de la dérive génétique et de la sélection
naturelle conduit à une transformation des espèces au
cours du temps. Lorsque les différences génétiques entre
populations sont devenues importantes (et que les
individus de deux populations différentes ne peuvent
plus se reproduire) on voit apparaitre des nouvelles
espèces : c’est la spéciation. Dérive génétique et
sélection naturelle sont deux moteurs de l’évolution du
vivant.
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