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Kaija Saariaho, compositrice associée
Graal Théâtre
concert de l’Orchestre d’Auvergne
direction Arie van Beek
avec Jennifer Koh (violon)
jeudi 28 mai à 20:30
maison de la culture, salle Jean-Cocteau
durée 1 heure 30
musique
En écho !
répétitions ouvertes au public
mercredi 27 mai
à suivre cette saison dans chaque numéro du Journal de la Comédie :
le portrait inédit de Kaija Saariaho, présenté par Anne Grange
www.lacomediedeclermont.com
direction Jean-Marc Grangier
renseignements & réservation :
0473.290.814
contact presse Céline Gaubert
[email protected]
t.0473.170.183
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Entre Arie van Beek, à la direction de l’Orchestre d’Auvergne, et Kaija Saariaho, l’estime est entière
et réciproque. Le concert Aile du Songe, présenté la saison dernière, scella leur première collaboration
et confirma la faculté de cet ensemble, parmi les meilleurs d’Europe, à aborder avec sûreté et éloquence
des pièces contemporaines inédites à leur répertoire. Au point de renouveler cette année l’expérience
d’un programme élaboré par la compositrice. La soirée s’ouvre sur son concerto pour violon,
Graal Théâtre. Ce titre, inspiré d’un recueil de Jacques Roubaud, développe tout au long de la pièce
une métaphore théâtrale confrontant le soliste à l’orchestre, tel un personnage aux prises avec le monde
environnant. Pour l’interpréter, l’une des plus brillantes violonistes de la jeune génération, l’Américaine
Jennifer Koh, rejoint l’orchestre dans un jeu combinant souffle lyrique et force dramatique. Viennent
ensuite Wagner et sa pièce Siegfried Idyll, d’où émane toute la grâce romantique.
Jusqu’à La Nuit transfigurée de Schönberg, œuvre phare et contrastée, qui nous fait passer de la mélodie
postromantique et poétique à l’expressivité sonore pure.
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En écho !
répétitions ouvertes au public
mercredi 27 mai
L’Orchestre d’Auvergne répète la pièce Graal Théâtre
en formation seule de 14:30 à 17:30
puis en présence de Jennifer Koh, de 19:30 à 21:30
Vous pouvez assister librement et à tout
moment à l’une de ces séances de travail.
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Entretien avec Arie van Beek
Vous allez diriger l’Orchestre d’Auvergne en mai prochain dans une nouvelle pièce de Kaija Saariaho.
Dans un premier temps, pouvez-vous nous dire comment vous percevez sa musique ?
Lorsque Jean-Marc Grangier nous a proposé de jouer cette musique, j’ai écouté certaines œuvres,
je ne me rappelle plus lesquelles, mais je les ai trouvées franchement intéressantes. Et puis, ce n’est pas
n’importe qui Kaija Saariaho, c’est une femme compositeur très jouée partout dans le monde.
Ce qui m’a frappé en écoutant la première pièce, mais aussi en jouant, en dirigeant ses œuvres,
c’est qu’elles sont très différentes. Le concerto pour flûtes, Aile du songe, est une musique assez
accessible, je trouve, comme langue musicale. L’esthétique est belle, la musique est belle, avec une
légèreté presque française. Nymphea Reflection c’est une autre langue, beaucoup plus moderne, un autre
son que l’on ne connaît pas trop. Elle a donc plusieurs langues musicales et je trouve ça vraiment bien.
Ce n’est pas un compositeur avec une seule direction de composition. C’est une énorme liberté.
C’est pour cela que c’est très bien de s’attaquer à la musique, aux œuvres de cette femme,
pour le public, pour l’orchestre et pour moi-même bien sûr.
Comment, justement, l’avez-vous abordée techniquement. Et comment l’avez-vous présentée à
l’orchestre, qui ne s’était jamais confronté à ce compositeur ?
Ce n’est pas très différent avec d’autres compositeurs. Chaque œuvre nouvelle pour un orchestre doit
toujours être défendue afin d’essayer de convaincre les musiciens. En ce qui concerne la manière
de faire, c’est très intuitif. En tout cas, il y a toujours, dans tous les orchestres du monde, des réactions
mitigées à la première lecture. Toujours. C’est normal, parce que sur la musique de Kaija, Nymphea
Reflection par exemple, ce n’est pas du tout facile à comprendre la première fois, même à la deuxième
répétition c’est difficile. Moi, je dis toujours aux musiciens : Jugez après le concert, pas avant
la première répétition. C’est un peu exagéré bien sûr, mais il y a une certaine vérité là-dedans. On sent
l’œuvre pour la première fois profondément au concert, pas même aux répétitions. Donc, ce qu’il faut
faire pendant les répétitions, c’est essayer de résoudre certains problèmes, techniques notamment,
parce que Kaija demande des choses peu habituelles aux musiciens : écraser le son par exemple…
Ce n’est pas toujours facile, ce n’est pas une esthétique qui plaît à tous les musiciens à la première
écoute, mais il faut continuer. Il faut essayer du mieux que l’on peut d’amener les musiciens à sentir
qu’il y a un sens à cela, à travailler pour qu’ils finissent par aimer l’œuvre qu’il joue. Ça, c’est toujours
le but des répétitions.
C’est véritablement le travail du chef d’amener l’orchestre à s’approprier la musique, à l’aimer…
Bien sûr. La tâche d’un chef d’orchestre est polyvalente. D’abord il faut régler les choses, ce qu’on fait
avec les bras… 1234, 123… tout le monde ensemble, la même dynamique, que tout le monde joue
bien pianoforte, que ce soit juste, faire apprendre certaines techniques… C’est mon rôle. Mais de
manière plus large, c’est aussi « inspirer les musiciens », faire que la musique sorte. Un des aspects qui
me paraît très important pour un chef d’orchestre, c’est d’essayer de comprendre le compositeur ou la
composition. Et nous avons la chance d’avoir Kaija. Mozart lui, il est mort, on ne peut plus lui poser
de questions ! Kaija, si je ne comprends pas certains endroits, si je veux lui demander ce qu’elle a voulu
dire avec cette mesure, comment la faire, elle est là.
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C’est sans aucun doute une très grande chance pour un orchestre d’interpréter des compositeurs
vivants, de pouvoir les côtoyer, les questionner…
Neuf fois sur dix c’est fantastique. Parce que quand on parle des compositeurs qui sont morts,
surtout avant le romantique par exemple, je viens de dire Mozart, mais Bach ou tous les compositeurs
baroques, on ne sait finalement pas grand chose. Que voulaient-il vraiment exprimer
avec leur musique ? Il y a beaucoup de sources bien sûr, mais ça reste quand même un peu un mystère.
Comment Bach a pensé sa musique, c’est le plus difficile pour tout le monde. C’est le meilleur,
mais c’est aussi le plus difficile. Et une femme comme Kaija Saariaho, qui est une grande compositrice,
on peut lui poser les questions, on a la chance de pouvoir le faire. Même si très souvent,
les compositeurs aujourd’hui sont plus clairs dans leurs partitions que les compositeurs baroques
ou classiques. Dans les partitions des anciens il n’y a presque rien, que les notes, il n’y a pas
d’indications de caractère, de dynamique ou d’articulation. Mais depuis Mahler, Berlioz et aujourd’hui
la plupart des compositeurs, tout est très précis dans la notation : le caractère, l’articulation, le tempo,
etc. Il y a toujours malgré tout des choses un peu moins claires ou qu’on ne comprend pas,
c’est pour cela que c’est une immense chance d’avoir Kaija ici.
Est-ce très habituel justement de rentrer en rapport avec le compositeur ?
Oui bien sûr. Dès qu’on joue une œuvre de notre temps et que le compositeur n’habite
pas trop loin (!), il est là… ou je l’appelle.
À propos des échanges que vous avez eu avec Kaija, puisqu’elle est venue pour les répétitions du
concert la saison dernière, quelle en a été la teneur ? On a senti très vite, très sincèrement, une vraie
estime réciproque.
Ça dépend du personnage, mais là aussi neuf fois sur dix ça se passe très bien. Il y a toujours bien sûr
des compositeurs qui comprennent moins la difficulté que peuvent avoir les musiciens à interpréter
leur musique. Avec Kaija, c’était complètement autre chose, elle a compris le travail qu’on a fait
pendant les répétitions, elle a compris la qualité de l’orchestre, donc ce qu’elle a demandé, ce sont
de toutes petites choses : Un peu plus doux ici, ou là j’imagine plutôt cela… mais c’était tout.
C’est vraiment une femme du Nord, du nord de l’Europe. C’est le contraste total avec une femme
d’Italie par exemple. Le peuple du sud est très vivant, rapide : beaucoup de bruit, parler fort, vite.
Elle est calme, elle parle lentement, clairement. Mais elle est aussi très expressive. Moi je ne suis pas
d’un Nord aussi lointain, mais quand même un peu du Nord, donc je comprends ça, j’aime ça. Je vois
le paysage de Finlande, le vaste paysage plein de neige. Elle a quelque chose de noble,
avec un très grand cœur.
On a également senti que l’orchestre était très touché par sa présence et par ce qui s’est passé pendant
les répétitions.
Oui… Les musiciens sont très ouverts et respectueux. C’est parfois plus difficile avec les orchestres
symphoniques par exemple, mais c’est un autre monde, cent musiciens un peu anonymes, dans leur
coin et qui râlent très vite ! Chez nous, ils ont envie de comprendre, de faire des rencontres. Les
musiciens n’ont pas hésité à l’interroger sur leur propre partition si ce n’était pas très clair, ou sur le
caractère… Ils ont vraiment profité de sa présence.
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Pouvez-vous nous dire quelques mots sur Graal Théâtre, sur la manière dont vous allez l’aborder ?
Nous avons discuté du programme ensemble avec Kaija mais c’est elle qui a fait les suggestions,
qui a associé à son œuvre Siegfried Idyll de Wagner et La Nuit transfigurée de Schönberg, l’autre grand
compositeur de la fin du XIXe, début du XXe siècle. Pour l’instant, je n’ai ouvert la partition
que pour regarder le nombre de répétitions dont on a besoin, donc j’ai plutôt regardé les difficultés :
Est-ce que c’est très technique, est-ce que c’est virtuose, etc. C’est une œuvre pour cordes
et instruments à vent. Pour les cordes ce n’est pas très difficile techniquement. J’ai prévu d’y travailler
mi-avril, début mai. Vous savez, j’ai un planning très précis, tout est très organisé : quand est-ce que je
travaille telle partition, à quel moment je travaille à la maison… C’est indispensable pour moi,
pour l’orchestre.
Nous parlions tout à l’heure de l’estime et de la complicité qui s’est liée entre Kaija, l’orchestre et vousmême, à tel point que l’orchestre a passé une commande pour 2010 à Kaija Saariaho. Pouvez-vous
nous en dire un peu plus ?
Oui, ce sera son quatuor à cordes, que l’on va jouer en version orchestre. Nous avons aussi le souhait
de pouvoir l’enregistrer. Ce sera pour 2010-2011. Un futur très proche en tout cas.
C’est une vraie chance que nous ayons pu nouer des liens avec Kaija. C’est une grande compositrice,
c’est aussi une grande femme.
Propos recueillis par Christelle Illy le 26 février 2009, pour le Journal de la Comédie.
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Programme
Kaija Saariaho
Graal Théâtre (2004)
Pour violon et orchestre
Commande de la BBC et de Vara Radio 4, Pays-Bas
Version pour violon et orchestre de chambre, 1997
Dédié à Gidon Kremer.
Éditeur Chester Music Ltd
Comme souvent chez Kaija Saariaho, le choix de l’interprète pour lequel elle écrit tient un rôle
essentiel dans la genèse de l’œuvre, jusque dans le caractère de son écriture.
Pour explorer les enjeux compositionnels de la forme concertante, la compositrice se tourne vers l’un
des plus grands violonistes du moment, l’un des plus forts tempéraments, Gidon Kremer. Avec lui,
elle peut explorer la figure de l’instrument soliste et sa relation à l’ensemble orchestral en poussant la
virtuosité instrumentale sans jamais perdre sa force dramatique.
« Graal Théâtre tient son titre d’un livre de Jacques Roubaud. Alors que je travaillais à mon concerto
pour violon, cet ouvrage m’a indirectement inspirée de deux manières : son titre exprimait la tension
que je ressentais entre l’effort du compositeur au travail et l’aspect théâtral d’une performance, surtout
dans le cas du concerto, quand le soliste, physiquement et musicalement, tient le premier rôle. Par
ailleurs, la liberté avec laquelle Roubaud interprète la vieille légende du Graal m’a aussi encouragée à
réaliser quelque chose que j’avais longtemps cru impossible : intégrer une certaine idée du concerto
pour violon, un genre riche de tant de chefs d’œuvre, dans le cadre de ma musique et de mon langage.
Les premières sources d’inspiration pour cette pièce ont été le jeu et la musicalité de Gidon Kremer, à
qui cette pièce est dédiée.
Comparé au reste de ma musique, Graal Théâtre est une exception au sein d’une longue suite d’œuvres
combinant instrument acoustique et électronique. Contrairement à ces pièces, mon point de départ est
ici le son délicat du violon et son interaction avec l’orchestre. »
Kaija Saariaho
Pour ce concert, Kaija Saariaho a tenu à nous faire découvrir l’une des jeunes interprètes les plus
estimée, la violoniste Jennifer Koh.
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Arnold Schönberg (1874-1951)
La Nuit Transfigurée (Verklärte Nacht, op. 4) (1899)
Sextuor à cordes
Version pour orchestre à cordes en 1917,
révisée en 1943.
Arnold Schönberg composa La Nuit Transfigurée en trois courtes semaines durant la fin de l’été 1899.
Il séjournait alors chez son ami et maître Alexander von Zemlinsky, et s’engageait dans une toute
nouvelle relation avec Mathilde, sœur de son hôte.
Autodidacte, Schönberg se passionne à cette époque pour l’évolution de l’écriture harmonique
de cette fin du romantisme et analyse la disparition progressive de la suprématie de la tonalité.
Le futur père de la révolution dodécaphonique devient ainsi l’un des plus fins connaisseurs de l’œuvre
de ses aînés, dont en premier lieu Brahms, ou encore Wagner qu’Alexander von Zemlinsky lui a fait
découvrir.
Si la construction thématique de l’œuvre s’appuie sur l’héritage du modèle wagnérien
et de la technique brahmsienne de la variation, La Nuit Transfigurée, bien qu’encore tonale, développe
une écriture très chromatique. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles l’œuvre fut rejetée
lors de sa création en 1902 par la Société de Musique de Vienne ; celle-ci la censura sous prétexte
qu’elle utilisait des accords inexistants selon les canons de l’harmonie classique.
Mais peut-être a-t-on aussi été choqué par l’argument nettement anti-bourgeois choisi par Schönberg.
Le compositeur s’inspire d’une romance autobiographique du poète Richard Dehmel, grande figure
du Jugendstil et de la période symboliste en Allemagne. Dans un paysage nocturne, on y entend
une jeune femme avouer à son amant être enceinte d’un autre ; le jeune homme réconfortera la jeune
femme et acceptera l’enfant à naître, ainsi « transfiguré » par l’amour qu’il éprouve pour elle.
La Nuit Transfigurée s’inspire de la charge émotionnelle et érotique du poème et en épouse les thèmes
comme autant de métaphores musicales. Mais comme le dira Schönberg, l’œuvre se « restreint
elle-même à dessiner la nature et à exprimer les émotions humaines ». Elle dépasse largement
les limites d’une œuvre à programme. « J’ai entendu hier au soir votre Nuit Transfigurée lui écrira plus
tard Richard Dehmel, et je dois dire que ce serait un vrai péché d’omission que de ne pas vous adresser
un mot de remerciement pour votre magnifique sextuor. Je pensais suivre les motifs
de mon texte en écoutant votre composition, mais j’ai rapidement oublié de le faire, tant j’étais
emporté par la musique. » La Nuit Transfigurée est depuis devenue l’une des œuvres les plus célèbres
d’Arnold Schönberg.
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Richard Wagner
Siegfried Idyll (1870)
Pour orchestre de chambre
Éditeur B. Schott’s Söhne, Mainz
Ce poème symphonique, d’une rare tendresse et simplicité chez Wagner, « gaie et profonde comme
un après-midi d’octobre » comme l’écrivit Nietzsche, fut composé en 1870, année de grand bonheur
pour le compositeur. Il l’avait écrit pour l’offrir à sa seconde épouse, Cosima, le jour
de son 33e anniversaire. Wagner avait épousé Cosima von Bulow, fille de Liszt, l’été de la même année.
Celle-ci s’était libérée de son précédent mariage avec le chef d’orchestre et admirateur de Wagner,
Erich von Bulow, et le couple pouvait enfin vivre en famille, avec leurs deux enfants nés hors mariage,
Isolde et Siegfried.
On est ici bien loin du faste et du gigantisme des opéras qui occupaient Wagner ; cette « pièce
de circonstance » était pensée pour le cadre intime de sa famille ; Wagner l’écrivit d’ailleurs
pour dix-sept instruments, ne pouvant loger qu’un orchestre de chambre là où il souhaitait qu’elle soit
créée au petit matin du jour de Noël, à savoir sur les marches de l’escalier qui menaient à la chambre
de son épouse… Cosima fera dans son journal un récit très ému de ce superbe cadeau.
Siegfried Idyll réunit plusieurs thèmes que l’on retrouvera dans son opéra Siegfried (3e partie
de son cycle L’Anneau du Nibelung créé en 1876) ainsi qu’une berceuse composée par Wagner deux ans
plus tôt.
On a d’abord cru que cette petite pièce utilisait des idées prévues pour l’opéra, celui-ci étant déjà
en chantier depuis longtemps, mais on sait aujourd’hui que ce fut bien l’inverse. Pour Siegfried Idyll,
Wagner a adapté le matériau mélodique issu d’une pièce de musique de chambre inachevée et intégra
plus tard ce matériau dans une scène d’amour entre Siegfried et Brunhilde.
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Jennifer Koh
Née à Chicago de parents coréens, Jennifer Koh vit à New York. Diplômée de littérature anglaise,
elle conserve un vif intérêt pour l’écriture et la littérature.
Elle est connue et reconnue pour sa capacité à réunir l’intensité d’un tempérament à un équilibre
et à une élégance classique. Le New York Times la décrit comme une « soliste intrépide ».
Portée à l’attention internationale en remportant le premier prix de la Compétition Tchaïkovsky,
Jennifer Koh est régulièrement soliste invitée au sein de quelques uns des plus grands orchestres
du monde. Fervente avocate de la musique contemporaine, pédagogue engagée, Jennifer Koh a reçu
de nombreux éloges pour ses performances dans les classes, autour du programme Music Messenger
qu’elle a conçu, dans l’idée que la musique est un langage universel qui transcende les frontières
de la culture, de la langue, de l’âge, de la race, et des origines sociales.
Elle a déjà interprété Graal Théâtre avec le Los Angeles Philarmonic.
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