émetteur. une

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LE POINT DE LA SEMAINESCIENCES
Cerveau en direct
Deux nouvelles technologies
développées par des chercheurs de Berkeley et d’Oxford multiplient par sept la
vitesse de l’imagerie magnétique (IRMf). En créant une
image du cerveau en moins
de 0,5 seconde contre 2 à 3 secondes actuellement, elles
permettent de mieux observer son activité en continu.
L’avantage de ces procédés,
c’est d’être très facilement
installables sur n’importe
quel appareil IRMf existant.
Sous-marin invisible. Une
première cape d’invisibilité destinée à rendre tout
objet immergé indétectable par un sonar vient
d’être testée avec succès
par Nick Fang (photo),
professeur à l’université
de l’Illinois. Cette cape se
présente comme un cylindre plat composé de
16 anneaux concentriques
et acoustiques, qui s’emparent des ondes du sonar
pour leur faire contourner
l’objet sans en renvoyer
une seule vers l’émetteur.
L’INVENTION
Robot masseur
Précieux lièvre tibétain
Désormais, même les célibataires ont droit à un massage le
soir à la maison grâce à WheeMe, le premier robot masseur
totalement autonome. Comme un petit char d’assaut monté
sur roues crantées en Nylon, il évolue sur le dos ou le ventre
de son maître pour dénouer ses muscles tendus. Son inventeur, Eyal Avramovich,
de la société DreamBots,
ingénieur israélien issu de
l’industrie de l’armement,
explique que son WheeMe
se déplace sans tomber
grâce à la présence d’un
capteur d’inclinaison lui
permettant de changer de
direction dès que la pente
devient trop abrupte. Pesant
moins de 300 grammes, le robot masseur n’a aucunement
l’ambition de délivrer des massages thérapeutiques, mais bien
d’offrir des moments agréables aux individus stressés, comme
ça a été le cas ces derniers jours au CES 2011, célèbre rendezvous des geeks de la planète à Las Vegas § G. D. S.
Vers une bactérie Frankenstein
Pour la première fois, un chercheur est parvenu à fabriquer des
protéines synthétiques, totalement absentes dans la nature,
qui manifestent une fonction biologique. A long terme, cette
recherche pourrait déboucher sur la création d’organismes entièrement artificiels sans passer par les fourches Caudines de
l’évolution. Excitant et inquiétant ! Cet exploit vient d’être réalisé par Michael Hecht, chimiste à Princeton. Pour l’accomplir,
il a commencé par fabriquer des gènes introuvables dans la nature, capables de générer des protéines totalement inconnues
jusque-là. Pour tester leur activité biologique, il les a injectées
dans des bactéries E. coli modifiées génétiquement pour les
rendre incapables de se développer sur un milieu pauvre en
nutriments. Si certaines de ces bactéries devenaient soudainement capables de proliférer, cela montrait que les protéines
injectées possédaient bien une activité biologique. C’est ce qui
s’est passé. Le but de cet apprenti Frankenstein est de fabriquer
un cocktail suffisamment étoffé de protéines synthétiques
pour créer des organismes vivants totalement inédits § F. L.
Au cœur de la Lune
Comme la Terre, la Lune cache
en son centre un noyau solide
constitué principalement de
fer, d’un rayon de 240 kilomètres. La preuve vient d’en être
administrée par Patty Lin
(université d’Arizona) après
qu’elle a analysé les anciens
relevés sismiques des
missions Apollo au moyen
d’une nouvelle technique.
ADN
détérioré
Bactérie
L’ADN de la bactérie
a subi une mutation létale
La bactérie ne se développe
donc pas en culture
Protéines
artificielles
L’ajout de gènes
synthétiques…
22 | 13 janvier 2011 | Le Point 2000
… permet la production
de protéines artificielles
La bactérie se développe
en culture malgré la mutation
Le destin de la Chine repose
sur les frêles épaules du pika
tibétain. Considéré comme
nuisible pour les cultures par
les Chinois, il est systématiquement empoisonné, alors
que ce cousin du lièvre apparaît comme une espèce clé, selon des études récentes. Ses
nombreux terriers, qui ralentissent l’écoulement des eaux
d’orage, constituent un frein
efficace à l’érosion. Partout où
le pika a disparu, les inondations se multiplient. Ce qui,
selon Andrew Smith (univer-
sité d’Arizona), a des conséquences parfois néfastes sur
les six grands fleuves asiatiques qui prennent naissance
sur le plateau tibétain et irriguent 40 % de la population
mondiale.
Les habits ont 180 000 ans
Les êtres humains auraient
commencé à enfiler des habits voilà 180 000 ans, lors de
l’avant-dernière glaciation.
Des chercheurs de l’université de Floride ont abouti à
cette conclusion après une
étude génétique du… pou de
corps (Pediculus humanus corporis), vivant dans le repli des
habits. En effet, celui-ci aurait
divergé génétiquement de
son cousin, le pou de tête (Pediculus humanus capitis), voilà
180 000 ans. Ce qui fait penser
aux chercheurs que les hommes auraient commencé à se
vêtir à cette époque. Auparavant, ils se baladaient donc
nus. Même s’ils avaient perdu
leur fourrure naturelle depuis 1 million d’années.
PAGE DIRIGÉE PAR FRÉDÉRIC LEWINO
L. BRIAN STAUFFER/UNIVERSITY OF ILLINOIS BOARD OF TRUSTEES - WHEEME/DREAMBOTS - MAX WILSON
QUID NOVI
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