Cancer du poumon non à petites cellules

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Cancer du poumon non à petites cellules
Qu’est-ce que le
cancer du poumon
non à petites cellules?
Laissez-nous
vous expliquer.
www.fondsanticancer.org
www.esmo.org
Série Guides pour les patients ESMO/ACF
basée sur les recommandations de pratique clinique de l’ESMO
CANCERDUPOUMONNONAPETITESCELLULES:
UNGUIDEPOURLESPATIENTS
INFORMATIONBASEESURLESRECOMMANDATIONSDEL’ESMO
CeguidepourlespatientsaétépréparéparleFondsAnticancercommeunserviceauxpatients,afin
delesaiderainsiqueleursprochesàmieuxcomprendrelecancerdupoumonnonàpetitescellules
etàdéterminerlesmeilleuresoptionsdetraitementdisponiblesenfonctiondusous-typedecancer.
Nousrecommandonsauxpatientsdedemanderàleurmédecinquelstestsetquelstraitementssont
indiqués pour le type et le stade de leur maladie. Les informations médicales décrites dans ce
document sont basées sur les recommandations de pratique clinique de l’European Society for
MedicalOncology(ESMO)pourlapriseenchargeducancerdupoumonnonàpetitescellulesàun
stade précoce, localement avancé ou métastatique. Ce guide pour les patients a été réalisé en
collaborationavecl’ESMOetestdiffuséavecsonautorisation.Ilaétéécritparuncancérologueet
relu par deux cancérologues de l’ESMO, dont l’un est le responsable des recommandations de
pratiquecliniquepourlesprofessionnels.Ilaégalementétérelupardesreprésentantsdepatients
appartenantaugroupedetravaildepatientsdel’ESMO(ESMOCancerPatientWorkingGroup).
Pourplusd’informationssurleFondsAnticancer:www.fondsanticancer.org
Pourplusd’informationssurlaSociétéeuropéenned’oncologiemédicale:www.esmo.org
Unedéfinitiondestermesmarquésd’unastérisqueestfournieàlafindudocument.
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CedocumentestfourniparleFondsAnticanceraveclapermissiondel'ESMO.
Les informations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas être
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Tabledesmatières
Lecancerdupoumonnonàpetitescellulesenquelquesphrases........................................................3
Définitionducancerdupoumonnonàpetitescellules.........................................................................5
Lecancerdupoumonnonàpetitescellulesest-ilfréquent?................................................................6
Quellessontlescausesducancerdupoumonnonàpetitescellules?..................................................7
Commentlecancerdupoumonnonàpetitescellulesest-ildiagnostiqué?.........................................9
Quelssontlesélémentsimportantsàconnaitrepouruntraitementoptimal?..................................12
Quellessontlesoptionsdetraitement?..............................................................................................15
Quelssontleseffetsindésirableséventuelsdutraitement?...............................................................22
Quesepasse-t-ilaprèsletraitement?.................................................................................................24
Définitionsdestermesmédicaux.........................................................................................................26
CedocumentaétérédigéparleDrGiulioMetro(pourleFondsAnticancer)etreluparlesdocteursGauthierBouche(Fonds
Anticancer), Svetlana Jezdic (ESMO), Giannicola D’Addario (ESMO), Lucio Crinò (ESMO), Enriqueta Felip (ESMO), le
professeurGabrielaKornek(CancerPatientWorkingGroupdel’ESMO),leprofesseurLorenzJost(CancerPatientWorking
Groupdel’ESMO)etStefaniaVallone(WomenAgainstLungCancerinEuropeetGlobalLungCancerCoalition).
LapremièremiseàjourdecedocumentaétéréaliséeparleDrGiulioMetro(pourleFondsAnticancer)etaétérelueparle
DrSvetlanaJezdic(ESMO),parStefaniaVallone(WomenagainstLungCancerinEurope)etparSimonettaRapetti(Women
againtLungCancerinEurope).
Il s’agit de la deuxième mise à jour de ce guide. L’actualisation reflète les modifications apportées dans les versions
successives des recommandations de pratique clinique de l'ESMO. Cette seconde mise à jour a été réalisée par le Dr Ana
Ugarte(ACF)etaétéréviséeparleDrSvetlanaJezdic(ESMO)etleprofesseurMartinReck(ESMO).
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LECANCERDUPOUMONNONAPETITESCELLULESENQUELQUESPHRASES
Définitionducancerdupoumonnonàpetitescellules
• Il s’agit d’un groupe de cancers du poumon dont les cellules n’apparaissent pas «petites» au
microscope, au contraire du cancer du poumon à petites cellules, un autre type de cancer du
poumon.
• Les trois principaux types de cancers du poumon non à petites cellules sont les carcinomes
épidermoïdes (ou à cellules squameuses), les adénocarcinomes et les carcinomes du poumon à
grandescellules.Lediagnosticdecescancersreposesurlesmêmesprincipes,maisletraitement
peutdifférerselonletypedemaladie.
Diagnostic
• Lecancerdupoumonpeutêtresuspectésiunepersonneadessymptômestelsqu’unetoux,une
augmentationdesexpectorations,unessoufflement,unenrouement,desdouleursthoraciqueset
dusangdanslescrachats,ouaprèsunexamenclinique.
• Desexamensradiologiquessontdemandéspourdéfinirl’étendueetlestadedelamaladie.
• Un morceau de la tumeur obtenu par biopsie est analysé en laboratoire pour confirmer le
diagnosticetobtenirplusdedétailssurlescaractéristiquesdelatumeur.
Traitementenfonctiondel’étenduedelamaladie(catégoriséeendifférentsstades)
• Les stades I et II du cancer du poumon non à petites cellules sont appelés cancers localisés ou
cancersprécoces.
o L’ablationdelatumeurparchirurgieestlemeilleurtraitement.
o La radiothérapie est une alternative si la chirurgie n’est pas possible pour des raisons
médicalesousilepatientlarefuse.
o La chimiothérapie après l’intervention chirurgicale doit être envisagée pour les patients
atteintsdecancerdestadeIIquipeuventsupporterunechimiothérapie.
• LestadeIIIducancerdupoumonnonàpetitescellulesestappelécancerlocalementavancé
o Leplusimportantestdesavoirsilatumeurpeutêtreenlevéechirurgicalement(résécable)ou
non. La décision du meilleur traitement doit se faire en concertation avec différents
spécialistes(chirurgiens,oncologues*,radiothérapeutes*,radiologistes*,etc.).
o Silatumeursemblerésécable,
! La chirurgie est la meilleure option. L’administration d’une chimiothérapie avant la
chirurgiepeutaideràréduirelatailledelatumeuretàlarendrerésécable.
! La radiothérapie* après l’opération chirurgicale peut être envisagée quand la tumeur a
étéentièrementenlevée.
o Silatumeurn’estpasrésécable,laradiothérapiedoitêtreutiliséeàlafoispendantetaprès
lachimiothérapie.
o Lachimiothérapiedoitêtreenvisagéepourtoutpatientquipeutlasupporter.
• Le stade IV du cancer du poumon non à petites cellules est appelé cancer métastatique, car le
cancers’estdisséminéau-delàdupoumonoriginellementtouché.
o Comme le cancer s’est disséminé au-delà du poumon affecté, ce n’est pas possible de la
retirerparchirurgie.Seuleslesthérapiessediffusantparlacirculationsanguine(lesthérapies
systémiques)peuventatteindrel’ensembledelatumeur.
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o
o
o
o
Une chimiothérapie intraveineuse* avec une combinaison de deux médicaments est le
traitement standard chez les patients sans mutations du gène EGFR* ni réarrangements du
gèneALK*.Lechoixdesmédicamentsdépendprincipalementdel’étatdesantédupatientet
dutypedelatumeur.
Les patients présentant des caractéristiques moléculaires prédéfinies analysées sur
l’échantillon prélevé lors de la biopsie* de la tumeur (c’est-à-dire, des modifications des
gènes EGFR* et ALK*) sont traités avec des médicaments biologiques administrés par voie
orale.
Chez les patients présentant un bon état clinique et afin de prolonger l’effet de la
chimiothérapiedepremièreintentionsurlecontrôledelatumeur,untraitementd’entretien
peutêtreenvisagésoitencontinuantlemêmetraitement,soitenalternantcelui-ciavecun
autre traitement. Les médicaments utilisés dans ces deux approches d’entretien sont
différents. Le choix du type de traitement d’entretien dépend de la réponse à la
chimiothérapie de première intention et du degré de toxicité subie avec le traitement
précédent.
Destraitementsdedeuxièmeintentionetdetroisièmeintentionpeuventêtreproposésparla
suite,enfonctiondutraitementreçuenpremièreintentionetdel’étatgénéraldupatient.
Lesuivi
• Les patients dont la tumeur a été complètement enlevée sont vus par leur oncologue* pour un
examencliniquetousles3à6moisetontunscannertouslesans.
• Les patients avec un cancer avancé traité par thérapie systémique sont examinés par leurs
médecinstouslesmoisafind’évaluerleurtoléranceautraitement.L’efficacitéestévaluéegrâceà
desexamensradiologiqueseffectuéstousles2à3mois.
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DEFINITIONDUCANCERDUPOUMONNONAPETITESCELLULES
Le cancer du poumon (ou cancer bronchique) non à petites cellules est le nom générique d’un
groupedecancersdupoumon.Cescancerssontqualifiésde«nonàpetitescellules»,carlescellules
observéesdanslatumeurnesemblentpaspetitesaumicroscope,paroppositionàunautretypede
cancerdupoumonmoinscommunappelécancerdupoumonàpetitescellulesquiestcaractérisépar
lapetitetailledescellulesquilecomposent.
Lecancerdupoumonnonàpetitescellulespeutapparaitren’importeoùdanslestissusquitapissent
lesvoiesaériennesdespoumons.Ondistinguelecancerépidermoïde(carcinomeépidermoïde)etle
cancer non épidermoïde (principalement l’adénocarcinome) en se basant sur les caractéristiques
anatomopathologiques*particulières.Cettedistinctionad’importantesimplicationsthérapeutiques.
Ceguideseconcentreexclusivementsurlecancerdupoumonnonàpetitescellules,quireprésente
85à90%detouslescasdecancersdupoumon.
Anatomie du système respiratoire montrant la trachée, les deux poumons et leurs lobes*et les voies
respiratoires. L’illustration montre également un ganglion lymphatique* et le diaphragme*. L’oxygène est
inhalé dans les poumons et traverse les fines membranes des alvéoles* pour s’intégrer dans la circulation
sanguine(voirencadré).
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LECANCERDUPOUMONNONAPETITESCELLULESEST-ILFREQUENT?
Dans les pays développés d’Amérique du Nord et d’Europe, le cancer du poumon est le deuxième
cancerleplusfréquentchezl’hommeetletroisièmechezlafemme.Enoutre,lecancerdupoumon
est la première cause de décès lié au cancer chez les hommes comme chez les femmes au niveau
mondial.
En Europe, un cancer du poumon a été diagnostiqué chez environ 291.000hommes et 100000
femmesen2008.Chaqueannée,uncancerdupoumonestdiagnostiquéchezenviron93personnes
sur100000.
Onconstatedesdifférencesconsidérablesentrelesdifférentspayseuropéensconcernantlerisque
dedévelopperuncancerdupoumonaucoursdesavie.Entrelanaissanceetl’âgede75ans,moins
de3hommessur100enSuèdeetenviron4hommessur100auPortugaldévelopperontuncancer
dupoumon,cequireprésentelestauxlesplusbasenEurope.Cechiffres’élèveàplusde9hommes
sur100enCroatieet10hommessur100danscertainesrégionsdePologne.Cesécartsnesontpas
seulementobservablesentrelespays,maisaussiàl’intérieurdechaquepays.Chezlesfemmes,le
risquededévelopperuncancerdupoumonestplusfaibleetvarieentrelespays.Onconstatemoins
d’écart à l’intérieur des pays. Ce sont les pays nordiques qui présentent les taux les plus élevés
(jusqu’àquatrefemmessur100enIslande,auDanemarketauRoyaume-Uni)alorsquel’onobserve
lestauxlesplusfaiblesenEspagne(avecmoinsd’unefemmesur100).
Ces écarts trouvent leur explication principale dans les habitudes de tabagisme qui datent de
plusieurs décennies. C’est pourquoi, dans la majorité des pays européens, l’incidence continue
d’augmenter chez les femmes alors qu’elle diminue chez les hommes. Cette évolution semble
apparaitreplustardivementdanslespaysd’EuropeduSudetdel’EstquedanslespaysduNord.Ces
variationsreflètentlesdifférenteshabitudestabagiquesentrelesrégions.
Lecancerdupoumonnonàpetitescellulesreprésente85à90%descancersdupoumon.Environ
90%descancersdupoumonchezl’hommeet80%chezlafemmesontliésautabagisme.
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QUELLESSONTLESCAUSESDUCANCERDUPOUMONNONAPETITESCELLULES?
Lecancerdupoumonnonàpetitescellulesestuncancerpourlequelletabagismeactifreprésente
un facteur de risque bien établi. Cependant, comme pour d’autres cancers, son origine serait
multifactorielle,d’autresfacteursétantsusceptiblesdecontribueràsondéveloppementdemanière
synergique. Une meilleure compréhension du mécanisme génétique du cancer du poumon non à
petites cellules indique que des interactions entre les facteurs environnementaux et génétiques
entrentenjeudansl’apparitionducancerdupoumonnonàpetitescellules.
Avant d’examiner les principaux facteurs de risque du cancer du poumon non à petites cellules, il
faut savoir qu’un facteur de risque augmente le risque d’apparition d’un cancer, mais n’est ni
nécessairenisuffisantpourcauserlecancer.Enfait,unfacteurderisquen’estpasunecauseensoi.
Parconséquent,certainespersonnesprésentantlesfacteursderisquesuivantsnedévelopperont
jamaisdecanceralorsquecertainespersonnesneprésentantaucundecesfacteursderisqueen
développerontuntoutdemême.
• Letabagismeactif:lecancerdupoumonnonàpetitescellulesestl’undesrarescancersoù
unfacteurderisque(letabagisme)estreconnudeloincommeleprincipalfacteurderisque.
Desétudesépidémiologiques*ontmontréqueletabagismeactifestresponsabledeprèsde
90%descancersdupoumon.Faitimportant,ladurée
dutabagismesembleêtrebeaucoupplusimportante
que le nombre de cigarettes fumées par jour. Par
conséquent, l’arrêt du tabac à n’importe quel âge se
traduit par une réduction plus importante du risque
de cancer du poumon que la simple réduction du
nombredecigarettesfuméesparjour.
• Le tabagisme passif: l’exposition passive à la fumée de cigarette augmente le risque de
cancer du poumon non à petites cellules, mais de manière nettement moins marquée que
parletabagismeactif.
• Le radon: le radon est un gaz radioactif produit par la désintégration naturelle de
l’uranium*. Ce gaz est omniprésent à des niveaux très faibles dans l’air extérieur et peut
s’accumuler à l’intérieur des bâtiments par des fissures dans les planchers, les murs ou les
fondations. Cependant, l’exposition au radon domestique dépend beaucoup de la manière
dont les maisons sont construites et ventilées. D’autre part, le radon joue un rôle
particulièrementimportantdanslerisquedecancerdupoumonchezlesmineursdefondqui
sonthabituellementexposésàdestauxélevésdecegaz.
• L’amiante:ceminéralestcancérigènepourlespersonnesexposéesparleurprofession.Ila
été utilisé dans une grande gamme de produits d’isolation thermique, de protection antiincendie, d’isolation acoustique, de toiture, de sol et intégré dans d’autres matériaux de
construction. L’associationdutabagismeactifetdel’expositionà
l’amiante multiplie le risque de cancer du poumon non à petites
cellules. De nos jours, compte tenu de la forte relation existant
entre l’exposition à l’amiante et le mésothéliome*, un autre
cancerquiselogedanslaplèvre*,denombreuxpays(dontceux
del’Unioneuropéenne)ontinterdit,totalementoupartiellement,
l’usagedeceminéral.
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Onpensequed’autresfacteurssontassociésàunrisqueaccrudecancerdupoumonnonàpetites
cellulestelquelapollutionatmosphérique,certainesmaladiesdespoumons,notammentcellesqui
sesontdéveloppéesàlasuited’uneexpositionprofessionnelleàlapoussière(parexemple,chezles
mineurs), la pollution de l’air intérieur (due, par exemple, aux poêles à charbon et aux fumées de
cuissons) suspectée de favoriser le cancer du poumon non lié au tabagisme chez les femmes, les
habitudesalimentaires,lesfacteursvirauxetlasensibilitégénétique.Cependant,ilexistemoinsde
preuvesquecesfacteursinfluencentlerisquedecancerdupoumon.Ilspourraientnéanmoinsjouer
unrôleimportantdanslescasdecancerdupoumonnonàpetitescellulesquisurviennentchezles
personnesquin’ontjamaisétéexposéesàlafuméeaucoursdeleurvie.
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COMMENTLECANCERDUPOUMONNONAPETITESCELLULESEST-ILDIAGNOSTIQUE?
À l’heure actuelle, il n’existe aucun élément prouvant clairement que le dépistage précoce1 par un
scanner*àfaiblesdosesdoitêtreréaliséenroutinechezlespersonnesàrisques(parex.lesfumeurs).Par
conséquent, un cancer du poumon non à petites cellules est suspecté uniquement à partir des
symptômes dont se plaint le patient. Nous n’avons listé ici que les symptômes les plus fréquents. Les
symptômes non spécifiques (qui peuvent être le signe d’autres maladies) comprennent une perte
d’appétit,unepertedepoidsetunefatigue,alorsquedessymptômesplusspécifiquescommelatoux,
l’augmentation des expectorations, l’essoufflement (dyspnée), l’enrouement (voix cassée), les douleurs
thoraciques et la présence de sang dans les crachats sont liés à la présence de la tumeur. En outre, la
propagationdanslethoraxducancerdupoumonpeutentrainerd’autressymptômes.Ceux-cipeuvent
êtrecausésparl’atteintedesnerfs,delaparoithoracique,delaplèvre*oudesstructuresviscérales*(par
exemple,lepéricarde*etl’œsophage).Parexemple,l’invasiondelaplèvreetdelaparoithoraciqueparla
tumeur provoque généralement des douleurs thoraciques ou un épanchement pleural*. D’autre part,
l’invasiondupéricardeetdel’œsophagepeutprovoquerpourl’une,unépanchementpéricardique*et
pourl’autre,desdifficultésàavaler(dysphagie).
Dans d’autres situations, le cancer du poumon non à petites cellules s’est déjà propagé à d’autres
parties du corps. Dans ce cas, les premiers symptômes de la maladie peuvent refléter cette
propagationmétastatique*(parexemple,desdouleursosseusesdanslecasdemétastasesosseuses
oudesmigraineset/oudessymptômesneurologiquesdanslecasdemétastasescérébrales).
Outrelessymptômesetlessignesmentionnésprécédemment,lediagnosticducancerdupoumon
nonàpetitescellulesestbasésurdesexamenssuivants.
1. Un examen clinique: mêmesilediagnosticducancerdupoumonnepeut
passefonderuniquementsurlesrésultatsdel’examencliniquerespiratoire,
ce dernier doit toujours être réalisé si des symptômes respiratoires sont
signalésou/etsilesexamensradiologiques*sontanormaux.
L’examen clinique respiratoire comprend une inspection, une palpation,
une percussion et une auscultation du thorax. Les résultats de
l’auscultationdespoumonsdoiventêtreinterprétésavecleplusgrandsoin
et replacés dans le contexte des autres résultats cliniques et de l’histoire
du patient. L’examen clinique doit inclure la palpation des ganglions lymphatiques*
superficiels se trouvant dans le cou ainsi que ceux qui se trouvent juste au-dessus de la
clavicule(sus-claviculaires*).
2. Unexamenradiologique*:lesexamensradiologiquessontcruciaux,nonseulementpour
confirmerlediagnostic,maisaussipourdéfinirsonextension.
o Une radiographie thoracique*: il s’agit généralement du
premierexameneffectué.
1
Ledépistageconsisteàpratiquerunexamenafindedétecterlecanceràunstade*précoce,avantquetoutsignedela
maladien’apparaisse.Undépistagesystématiqueestproposésiunexamensûretacceptablepeutêtrepratiquéetsicet
examen permet de détecter le cancer dans la majorité des cas. Il doit aussi être prouvé que le traitement des cancers
dépistésestplusefficacequeletraitementdescancersdiagnostiquésàlasuitedelaprésencedesignesducancer.
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o Un scanner* du thorax et de la partie haute de l’abdomen: il s’agit d’un examen
radiographique* nécessaire pour déterminer le stade* du cancer. En fait, il permet
uneévaluationprécisedel’extensiondelatumeurdanslespoumonsetdeconfirmer
la présence/l’absence de gonflement des ganglions lymphatiques* régionaux ainsi
que la présence/l’absence d’autres nodules dans les poumons et/ou de maladie
métastatique*dansl’abdomen(parexemple,danslefoie).
o Unscanner*ducerveau:cetexamenestindispensablepourexclurelaprésencede
métastases*cérébrales.Ilestrecommandéavanttouteopérationdanspresquetous
lescasdecancerdupoumonrésécablechirurgicalementainsiquepourlespatients
atteints d’un cancer métastatique pour lequel des signes cliniques indiquent une
possiblepropagationaucerveau.
o Une IRM* du cerveau: cet examen est souvent préférable au scanner*, puisqu’il
permetuneétudepluspréciseducerveau.
o Unetomographieparémissiondepositons(TEPouPETscan):ils’agitd’unexamen
d’imageriequipermetd’étudieràlafoislamorphologieetl’activitémétaboliquede
latumeur.LePETscanestrecommandéavanttouteopérationdanstouslescasde
cancerrésécablechirurgicalement.
o Une scintigraphie osseuse: il s’agit d’un examen d’imagerie qui évalue si le cancer
s’est métastasé* dans les os. Cet examen est effectué en présence de douleurs
osseuses, d’un taux de calcium sérique* élevé ou de résultats élevés au test de
phosphatase alcaline*. Si une tomographie par émission de positons a déjà été
effectuée,lascintigraphieosseuseestinutile.
3. Unexamenanatomopathologique*:c’estl’examenenlaboratoiremené
surlescellulestumoralesprovenantd’unéchantillondelatumeur(prélevé
lorsd’unebiopsie*)ayantétédisséqué.L'examenanatomopathologique*
estrecommandédanspratiquementtouslescasdecancerdupoumonnon
à petites cellules, car il est la seule méthode qui puisse confirmer un tel
diagnostic.Lesexamenslespluscourantsquipeuventêtreeffectuéspour
une biopsie* sont présentés ci-dessous. De manière générale, les biopsies* peuvent être
réaliséesàpartirdelatumeurprimaire(bronchoscopieoubiopsie*dupoumonàl’aiguilleguidée
parlescanner),àpartird’unganglionlymphatiquerégional*situédanslapoitrine(biopsieguidée
par échographie* endobronchique ou œsophagale, ou médiastinoscopie*), ou à partir d’une
métastasedanslescasoùlamaladies'estpropagéehorsdupoumon.
o Labronchoscopie:ils’agitd’unetechniquequipermetdevisualiserl’intérieurdesvoies
respiratoires au moyen d’un instrument inséré par le nez ou la bouche. Elle permet au
praticiend’examinerlesvoiesrespiratoiresdupatientpourrechercherdesanomaliestelles
quedestumeursàpartirdesquellesonpeuteffectuerunebiopsie*.
o Biopsie*dupoumonàl’aiguilleguidéeparlescanner:lorsquelabronchoscopienepermet
pasd’effectuerunebiopsie(parexemple,danslecasd’uncanceràlapériphériedupoumon),
uneaiguilleestinséréedanslethoraxjusqu’àlatumeuràl’aidedesimagesduscanner*.
o Biopsieguidéeparéchographie*endobronchique:cettetechniquepermetdeconfirmer
l’implicationdesganglionslymphatiquesrégionauxdanslescasoùlestestsradiologiquesla
suggèrent. Durant une bronchoscopie, une sonde* à ultrason est utilisée pour identifier
chaqueganglionlymphatiquesuspectprésentautourdesvoiesrespiratoires.Unebiopsie
estprélevéeviauneaiguilleàaspirationtransbronchiale*.
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o Biopsie guidée par échographie* œsophagienne : Similaire à la biopsie guidée par
échographieendobronchique,cettetechniqueestutilepourdéterminerl'implication
desganglionslymphatiquesrégionaux*.Cependant,contrairementàcettedernière,
l'instrument (endoscope couplé à une sonde* à ultrasons) est inséré à travers
l'œsophage.
o Médiastinoscopie : il s’agit d’une procédure qui permet de
visualiser le contenu du médiastin* au moyen d’un instrument
optique inséré dans une incision d’environ 1 cm pratiquée audessusdelajonctiondusternumetdelaclavicule.Cetexamen
permet de réaliser une biopsie des ganglions lymphatiques*
médiastinaux. Actuellement, les techniques moins invasives
comme celles guidées par échographie* expliquées ci-dessus
remplacent progressivement la médiastinoscopie pour la
confirmation anatomopathologique de l’implication des
ganglions lymphatiques en cas de suspicion évoquée par les
examensradiologiques.
o Dans les cas où la maladie s’est étendue à d’autres parties corps, une biopsie peut
êtreréaliséedepuisunelésionmétastatique(horsmétastasecérébrale).Différentes
techniquesd’imageriemédicale(parexemple,l’échographie*oulescanner*)ouun
simpleexamenclinique(danslecasd’unelésionpalpableensurface)peuventguider
labiopsied’unemétastase.
4. L’examen cytologique: contrairement à l’examen anatomopathologique * effectué sur un
échantillon de tissu de la tumeur, l’examen cytologique est l’examen en laboratoire des
cellulescancéreusesquisesontspontanémentdétachéesdelatumeur.Mêmes’ilpeutêtre
suffisantpourfairelediagnosticdecancerdupoumon,l’examencytologiquepeutprésenter
certaineslimitesdansladistinctionentrelescancersépidermoïdesounonépidermoïdesen
raison du faible nombre de cellules étudiées. En outre, un examen de la tumeur (voir le
paragraphe suivant) peut être moins efficace s’il est effectué sur des cellules cancéreuses
seules plutôt que sur des échantillons du tissu de la tumeur. Les procédures les plus
courantespermettantd’effectuerunexamencytologiquesont:
o La bronchoscopie: lors d’une bronchoscopie, les sécrétions et le liquide de lavage
bronchoalvéolaire* sont généralement recueillis pour rechercher la présence de
cellulescancéreuses.
o Thoracocentèseetdrainagepleural:cettetechniquepermetd’aspirerleliquidede
lacavitépleurale*encasd’épanchementpleural*.Leliquideestensuiteanalyséen
laboratoire pour y détecter des cellules cancéreuses. Si nécessaire, on peut
également effectuer une pleurodèse* chimique pour éviter la récidive* de
l’épanchementpleuralaprèsl’aspirationtotaleduliquide.
o Lapéricardiocentèseetdrainagepéricardique:cettetechniquepermetd’aspirerle
liquide de la cavité péricardique* en cas d’épanchement péricardique*. Le liquide
retiréestensuiteanalyséenlaboratoirepourdétecterlescellulescancéreuses.
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QUELSSONTLESELEMENTSIMPORTANTSACONNAITREPOURUNTRAITEMENTOPTIMAL?
Lesmédecinsdoiventprendreencomptedifférentsaspectsdupatientetducancerafindedécider
dumeilleurtraitement.
Informationsimportantesconcernantlepatient
•
•
•
•
•
•
L’âge
L’indice de performance*, qui évalue le bien-être général et les activités quotidiennes
réalisablesparlepatient
Les antécédents médicaux personnels, comme les maladies cardiaques, les maladies
pulmonairesetlediabète*
Lesantécédentsdetabagisme
Les résultats des analyses de sang effectuées pour évaluer la numération des globules
blancs*,desglobulesrouges*etdesplaquettes*,etlesfonctionshépatiqueetrénale
Siuneinterventionchirurgicaleestenvisagéepourtraiterlecancer,d’autresexamensseront
effectués avant l’opération pour évaluer la fonction pulmonaire. L’objectif de ces examens
est d’évaluer si la fonction pulmonaire résiduelle prévue après l’ablation chirurgicale du
poumon(oud’unepartiedecelui-ci)serasuffisantepouréviterdesdifficultésrespiratoires
importantesparlasuite.
Informationsimportantesconcernantlecancer
• Lestade*ducancer
Lesmédecinsutilisentlestade*pourestimerl’étendueducanceretlepronostic*dupatient.
La classification TNM est couramment utilisée. La combinaison de T, taille de la tumeur et
invasiondestissusavoisinants,deN,atteintedesganglionslymphatiques*régionaux,etde
M, métastases* ou propagation du cancer à distance ou à d’autres organes, classera le
cancerdansl’undesstadesdécritsci-dessous.
Le stade est un élément fondamental pour prendre une décision appropriée concernant le
traitement. De manière générale, moins le stade est avancé, meilleur est le pronostic. La
détermination du stade* est généralement effectuée à deux reprises: après les examens
cliniquesetradiologiques*,etaprèsl’interventiondanslecasoù latumeuraétéréséquée
chirurgicalement.Siuneopérationchirurgicaleestpratiquée,ladéterminationdustadeest
plus précise puisqu’elle comprend les résultats de l’examen en laboratoire de la tumeur
retirée.
Le tableau ci-dessous présente les différents stades du cancer du poumon non à petites
cellules. Les définitions étant plutôt techniques, il est recommandé de s’adresser à un
médecinpourdeplusamplesexplications.
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StadeI
Latumeurmesure5cmoumoinsdanssaplusgrandedimensionetn’apasenvahi
lesganglionslymphatiques*régionaux.
StadeIIA
Latumeurmesureplusde5cm,maismoinsde7cmdanssaplusgrande
dimension,sansinvasiondesganglionslymphatiques*régionaux.
ou
Latumeurmesure5cmoumoinsdanssaplusgrandedimensionetenvahitles
ganglionslymphatiques*régionauxhomolatéraux*situésdanslehile*.
Latumeurmesureplusde5cm,maismoinsde7cmdanssaplusgrande
dimension,etenvahitlesganglionslymphatiques*régionauxhomolatéraux*
situésdanslehile*.
ou
Latumeurmesureplusde7cmdanssaplusgrandedimension(enrestant
toutefoislimitéeaupoumon),ouunsecondnoduletumoralestprésentdansle
mêmelobe*,dansles2cassansatteintedesganglionslymphatiquesrégionaux.
Latumeurmesuremoinsde7cmdanssaplusgrandedimension,etenvahitles
ganglionslymphatiques*régionauxhomolatéraux*situésdanslemédiastin*.
ou
Latumeurmesureplusde7cmdanssaplusgrandedimension(enrestant
toutefoislimitéeaupoumon),ouunsecondnoduletumoralestprésentdansle
mêmelobe*,dansles2casavecatteintedesganglionslymphatiquesrégionaux
homolatérauxdanslehile*oulemédiastin.
ou
Latumeurenvahit,parextensiondirecte,lestissussituésentrelespoumons(par
exemple,lecœuroul’œsophage),ouunsecondnoduletumoralestprésentdans
unautrelobe*dumêmepoumon,dansles2casavecousansatteintedes
ganglionslymphatiquesrégionauxhomolatérauxsituésdanslehile*.
Latumeurenvahit,parextensiondirecte,lestissussituésentrelespoumons(par
exemple,lecœuroul’œsophage),ouunsecondnoduletumoralestprésentdans
unautrelobe*dumêmepoumon,dansles2casavecatteintedesganglions
lymphatiques*régionauxhomolatéraux*situésdanslemédiastin*.
ou
Quellequesoitlatailledelatumeur,desganglionslymphatiquesrégionaux
controlatéraux*situésdanslehile*oulemédiastin*,oulesganglionssituéssur
lessitessus-claviculaires*sontenvahis.
Quellesquesoientladimensiondelatumeuretl’invasiondesganglions
lymphatiques*régionaux,latumeurs’estpropagéedansdessitesoudesorganes
distantsducorps.L’invasiondelaplèvre*(dontépanchementpleural*contenant
descellulescancéreuses)etdel’autrepoumonsontconsidéréscommedesstades
IV.
StadeIIB
StadeIIIA
StadeIIIB
StadeIV
• Lesrésultatsdelabiopsie
L’échantillonprélevélorsdelabiopsie*estexaminéenlaboratoire.Cetteétudeestappelée
anatomopathologie*. Le second examen anatomopathologique* implique l’analyse de la
tumeur et des ganglions lymphatiques* après leur ablation chirurgicale. Les résultats de
l’examendelabiopsiedoiventinclurelesélémentssuivants:
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o Letypehistologique
Le type histologique* est basé sur le type des cellules qui composent la tumeur. En
général, le cancer du poumon non à petites cellules se répartit entre les cancers
épidermoïdes,quireprésententenvironunquartdetouslescancersdupoumonnonà
petites cellules et qui naissent dans les tissus qui recouvrent les voies respiratoires les
plus larges, et les cancers non épidermoïdes (qui comprennent les adénocarcinomes et
les carcinomes à grandes cellules), qui apparaissent habituellement dans les voies
respiratoireslespluspetites(oudistales).Cettedistinction(cancersépidermoïdesounon
épidermoïdes)estutileàdesfinsthérapeutiques.Enfait,lescancersnonépidermoïdes
peuventbénéficierdecertainstraitementsanticancéreuxsystémiquesquisesontrévélés
efficaces uniquement chez les patients présentant ce sous-type histologique (voir la
sectionconsacréeauxtraitementssystémiquesdansleplandetraitementpourlestade
IV).
o Legrade
Le grade est basé sur la différence d’aspect des cellules tumorales par rapport aux
cellules normales du poumon et sur la vitesse à laquelle elles évoluent. Le grade
présentera une valeur entre 1 et 3, bien que certaines cellules tumorales semblent si
différentes des cellules pulmonaires normales qu’il est impossible de leur attribuer un
grade. Ces tumeurs sont généralement qualifiées d’indifférenciées. Le grade reflète
l’agressivitédescellulestumorales,desortequepluslegradeestélevé,pluslatumeur
estagressive.
o L’examenbiologiquedelatumeur
L’étude des échantillons de tissus des cancers du poumon non épidermoïdes
métastatiques*permetderechercherdesmutations*spécifiquesdugènedurécepteur
dufacteurdecroissanceépidermique(EGFR*enanglais).Bienquecesmutationssoient
rares(environ10%auseindelapopulationcaucasienne,maisellessontplusfréquentes
chez ceux qui n’ont jamais fumé, avec les tumeurs du sous-type adénocarcinome, les
femmes et les patients d’origine est-asiatique), la détection d’une mutation du gène
EGFR a des conséquences sur le pronostic et le traitement lorsque le cancer est
métastatique (voir la section consacrée aux traitements systémiques* dans le plan de
traitement pour le stade IV). Le test du gène EGFR* n’est pas recommandé chez les
patients atteints d’un carcinome épidermoïdes, sauf pour les personnes n’ayant jamais
fuméouchezlesanciensfumeurslégers(moinsde15paquetsparan).
L’examen de routine de recherche du réarrangement du gène ALK* est maintenant
systématiqueetdoitêtreréalisé,sipossible,enparallèleavecl’examendelamutation
EGFR*. Le réarrangement du gène ALK* est plus fréquent chez les patients qui n’ont
jamaisfumé,chezlespatientssouffrantd’unadénocarcinome(5%)etchezlespatients
les plus jeunes. Une implication thérapeutique importante concerne la possibilité
d’utiliser un médicament ciblant le gène ALK* (crizotinib*) chez les patients atteints de
CBNPC métastatique (voir «thérapie systémique*» dans la partie «plan de traitement
pouruncancerdestadeIV»).
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QUELLESSONTLESOPTIONSDETRAITEMENT?
Laplanificationdutraitementimpliquequ’uneéquipedeprofessionnelsdesanté
de plusieurs disciplines médicales différentes se réunissent. Cette réunion entre
différents spécialistes est appelée réunion de concertation pluridisciplinaire* ou
consultationoncologiquemultidisciplinaire.Cetteréunionpermetdediscuterdu
plandetraitementsurlabasedesinformationsmentionnéesprécédemment.
Letraitementcombineragénéralementdesthérapiesqui:
• agirontlocalementsurlecancer,commelachirurgieoularadiothérapie*
• agiront sur les cellules cancéreuses dans tout le corps au moyen d’un
traitementsystémique*commelachimiothérapie*oulathérapiebiologique*.
Le type de traitement dépend généralement de l’état de santé et des préférences du patient, du
stadeducanceretdescaractéristiquesdelatumeur.
Lestraitementsénumérésci-dessousontleursavantages,leursrisquesetleurscontre-indications*.
Nous recommandons aux patients de consulter leurs médecins pour connaitre les avantages
escomptés et les risques de chaque traitement afin d’être pleinement informés de leurs
conséquences.Danscertainscas,plusieursoptionsdetraitementsontdisponiblesetleurchoixdoit
êtrediscutéenfonctiondesbénéficesetdesrisquesdechaqueoption.
À chaque étape du traitement, il est également possible de participer à un essai clinique. Il s’agit
d’une étude scientifique menée chez des patients pour évaluer l’innocuité et l’efficacité d’un
nouveau traitement. On réalise des essais cliniques pour tester l’efficacité des médicaments ou de
traitementnonmédicamenteuxcommelaradiothérapie*,lachirurgieoul’associationdedifférents
traitements.
Ilarrivequelesmédecinsproposentauxpatientsdeparticiperàunessaiclinique.Vousavezledroit
d’accepter ou de refuser d’y participer sans que votre décision n’influe sur la qualité de votre
traitement. Si votre médecin ne vous propose pas d’essais cliniques, mais que vous souhaitez
véritablementparticiperàl’und’entreeux,lemeilleurmoyenestdedemanderàvotremédecinouà
votreoncologue*s’ilexisteunessaicliniquemisenœuvrepourvotretypedecancerprèsdechez
vousoudansvotrepays.
PlandetraitementpourlesstadesI-II(précoce)
Le cancer du poumon non à petites cellules de stade I-II reste localisé dans le poumon et par
conséquent, il est curable avec une chirurgie radicale* dans la majorité des cas. À ces stades, seuls
desfacteurstelsqu’unâgeavancéetlaprésenced’autresmaladiesgravespeuventreprésenterdes
contre-indications*àlarésectionchirurgicalecurative.
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Lachirurgie
Lachirurgieestleseultraitementoffrantunechancedeguérisonàcesstades.Par
conséquent,lachirurgieradicale,appeléelobectomieetcorrespondantàl’ablation
du lobe impliqué et des ganglions lymphatiques localisés dans la poitrine, est la
priseenchargestandarddecespatients.
Laradiothérapie*
Laradiothérapie*estuneoptionpourlespatientsquinesontpassusceptiblesdesubirunechirurgie
en raison de contre-indications médicales ou d’un refus de chirurgie. Parmi les différentes
techniques,laradiothérapiestéréotaxiqueconformationnelle*estuntypederadiothérapieexterne
qui envoie de hautes doses de radiations de manière très précise sur la tumeur sur une courte
période.Cetypederadiothérapieestgénéralementpréférépourlespatientsatteintsd’uncancerde
stade I. Cependant, des méthodes conventionnelles de radiothérapie sont habituellement utilisées
pourtraiterlespatientsatteintsd’uncancerdestadeII.
Lestraitementssystémiques*
Une chimiothérapie* adjuvante* par voie intraveineuse* est une option de traitement pour les
cancersdestadeII,notammentencasd’invasiondesganglionslymphatiques*.Unechimiothérapie
comportantquatrecycles(environtroismoisdetraitement)d’uneassociationdedeuxmédicaments
comprenantunagentàbasedeplatinepermetderéduiresignificativementlerisquederécidive*de
lamaladieetd’améliorerlasurviedemanièresubstantielle.Enpratique,lesmeilleurscandidatspour
une chimiothérapie adjuvante sont les patients en bonne condition physique, sans autre maladie
importanteetquisesontrétablisrapidementaprèsl’interventionchirurgicale.
PlandetraitementpourlestadeIII(localementavancé)
Bienqu’ilsoitencorelocalisédanslepoumon,lecancerdupoumonnonàpetitescellulesdestadeIII
ne peut généralement pas être traité par chirurgie radicale en raison de son extension locale, du
moins, pas en premier lieu. Néanmoins, il convient de souligner que le cancer de stade III est une
maladie très hétérogène où il est impossible de recommander une stratégie unique, puisque les
modalitésdetraitementpeuventvarierd’uncasàl’autre.C’estpourquoilaréuniondeconcertation
pluridisciplinaire*dedifférentsspécialistesestessentiellepourlaréussitedutraitementducancerde
stade III. Cette réunion permet aux patients atteints d’un cancer localement avancé d’être pris en
charge de manière optimale avec une association de toutes les modalités de traitement de la
chirurgie,delaradiothérapie*etdelachimiothérapie*.
L’interventionchirurgicale
LerésultatàlongtermedelachirurgiecommetraitementducancerdestadeIIIdépendétroitement
del’étenduedelatumeur,enprenantencomptel’invasiondesganglionslymphatiques*situésdans
lemédiastin*:ilfautdistingueralorslescancersdestadeIIIrésécables(laplupartdescasdemaladie
austadeIIIA)etnonrésécables(touslespatientsaustadeIIIB).
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Lachirurgieestgénéralementmiseenœuvrecommetraitementinitialuniquementchezlespatients
pour lesquels l’invasion des ganglions lymphatiques médiastinaux n’a pas été identifiée avant la
chirurgie. D’autre part, quand l’atteinte des ganglions lymphatiques médiastinaux a été détectée
avant l’opération, lors de la détermination du stade*, la chirurgie peut être employée après
l’administration d’une chimiothérapie* préalable (néo-adjuvante), avec ou sans radiothérapie
concomitante,chezlespatientsatteintsd’uncancerrésécabledestadeIII.
Les tests de la fonction pulmonaire résiduelle (la fonction pulmonaire qui sera disponible après
l’intervention chirurgicale) sont très importants pour décider si l’opération est techniquement
envisageable. La fonction pulmonaire résiduelle doit être suffisante pour éviter des troubles
importants de la respiration après l’opération. Si la fonction pulmonaire résiduelle est estimée
insuffisante,uneopérationn’estpaspossible.
Laradiothérapie
Laradiothérapie*estmiseenœuvredanslebutd’éviterunepropagationlocaledelamaladie.Elle
peutêtreadministréecommetraitementpostopératoireaprèsl’interventionchirurgicaleoudansun
but curatif, en remplacement de la chirurgie pour les cancers non résécables de stade III. Dans le
derniercas,unechimiothérapieconcomitanteestsouventadministrée(voirleprochainparagraphe).
Lestraitementssystémiques*
Unechimiothérapie*intraveineuse*associantdeuxmédicaments,dontunagentàbasedeplatine,
devraitêtreproposéeàtouslespatientsatteintsd’uncancerdestadeIIIquipeuventlasupporter.La
chimiothérapie peut être administrée respectivement comme traitement avant (néoadjuvant) ou
après(adjuvant*)l’opérationpourlespatientsatteintsd’uncancerrésécableouréséquédestadeIII.
Pour les patients souffrants d’un cancer non résécable de stade III, il est préférable que la
chimiothérapie* soit administrée en même temps que la radiothérapie* (chimioradiothérapie
concomitante). Toutefois, la chimioradiothérapie concomitante est généralement plus toxique par
rapport à l’approche séquentielle d’une chimiothérapie* suivie d’une radiothérapie*. Ce schéma
thérapeutiquedoitdoncêtreréservéàcertainspatients,telsquelespatientslesplusjeunesetceux
présentantunbonindicedeperformance*.
PlandetraitementpouruncancerdestadeIV(métastatique*)
Le cancer du poumon non à petites cellules de stade IV s’est propagé à des sites ou des organes à
distance du poumon; il s’est métastasé. Les sites les plus courants de métastases* sont les os, le
cerveau, le foie, les glandes surrénales, la plèvre* et l’autre poumon. Puisque les métastases se
propagent par la circulation sanguine, elles peuvent être présentes au moment du diagnostic (chez
presque 40% des patients) ou apparaitre plus tardivement au cours du suivi d’un cancer ayant été
traitéparrésectionradicale.
Lachirurgie
PuisquelecancerdestadeIVs’estpropagéau-delàdupoumon,ilestconsidérécommeinopérable:
lachirurgienepermettraitpasderetirertoutelatumeuretd’offrirunechancedeguérison.
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L’exceptionàcetterègleconcernelescasoùlepatientneprésentequ’uneseulemétastase*dansle
cerveau,lepoumonoulesglandessurrénales,etqu’onnedétecteaucunautresignedemétastase.
Les interventions chirurgicales peuvent également être utiles pour soulager les symptômes causés
parlamaladiedanslethoraxouauniveaudesos.
Laradiothérapie
La radiothérapie* peut être indiquée comme traitement palliatif chez les patients qui souffrent de
symptômesspécifiquesliésauxmétastases*danscertainsorganes.Parexemple,laradiothérapieest
trèsutilepourcontrôlerlesdouleursosseusesduesàlapropagationducancerdanslesosoupour
traiterlesmigraineset/oulasensationdefaiblesseassociéesàlaprésencedemétastasescérébrales.
Lestraitementssystémiques*
LesthérapiessystémiquesformentlabasedutraitementducancerdestadeIV.Les
principauxobjectifsdestraitementssystémiquessontlessuivants:
o Améliorerlaqualitédevie
o Prolongerlasurvie
Le choix du traitement systémique doit prendre en compte différents éléments,
parmi lesquels le type histologique*, l’âge, l’indice de performance*, la présence
d’autres maladies, les préférences du patient, et certaines caractéristiques
biologiques telles que la présence d’une mutation* du gène EGFR* ou d’un
réarrangementdugèneALK*.Letraitementinitialproposéestappelétraitementdepremièreligne.
Destraitementsdesecondeetdetroisièmelignespourrontêtreproposésparlasuite,enfonctionde
laréponseautraitementetdel’étatgénéraldupatient.
Traitement(s)depremièreligne
• Traitementdepremièreligne:chimiothérapie*
o Une chimiothérapie intraveineuse* de deux médicaments dont un dérivé de platine
(cisplatine*oucarboplatine*)estletraitementstandardchezlespatientssansmutations
dugèneEGFR*niréarrangementsdugèneALK*.
o Danslesous-groupedestumeursnonépidermoïdesetchezlespatientstraitésavecdes
schémas thérapeutiques de troisième génération, notamment par gemcitabine* et
taxanes*,lacisplatinedoitêtreledérivédeplatinedechoix.
o La chimiothérapie à base de pemetrexed est le traitement de choix pour les patients
présentantdescancersnon-épidermoïdesmaisnedoitpasêtreutilisédanslescancers
épidermoïdes.
o Le carboplatine* est préférable au cisplatine chez les patients présentant des contreindications* à l’hydratation par voie intraveineuse* (par exemple, en cas d’insuffisance
cardiaqueourénale).
o Une chimiothérapie sans dérivé de platine doit être envisagée uniquement si un
traitementàbasedeplatineestcontre-indiqué.
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Lachimiothérapieapporteunbénéficechezlespatientsavecunindicedeperformance
égal à 2 par rapport aux meilleurs soins de support. Les chimiothérapies avec un seul
médicament comme la gemcitabine, la vinorelbine ou un taxane représentent des
options supplémentaires. Les associations à base de carboplatine ont donné de bons
résultats avec une toxicité acceptable et doivent être envisagées chez les patients
éligiblesaffichantunindicedeperformancede2.
o Les patients qui ne sont pas en bon état clinique (indice de performance de 3 ou 4)
doiventrecevoirlesmeilleurssoinsdesupport.
o Chezlespersonnesâgéesdeplusde70ans,leschimiothérapiesàbasedecarboplatine
doivent être envisagées chez les patients éligibles, en bon état clinique (indice de
performancede0à2)etsansautresmaladiesinvalidantes.Chezlesautrespatients,on
peutenvisagerunechimiothérapieavecunseulagent.Celadoitêtrediscutéavecvotre
médecin.
Traitementdepremièreligne*:thérapiebiologique*
o Unemonothérapieparuninhibiteurdetyrosinekinase*del’EGFR*administréparvoie
orale comme le gefitinib*, l’erlotinib* et l’afatinib* est l’option recommandée chez les
patients dont la tumeur présente une mutation* du gène EGFR* lors de l’examen
biologique de la tumeur (environ 15% de tous les CBNPC). Toutes les tumeurs de type
non-épidermoïdesdoiventfairel'objetd'untestdedétectiondemutationdugèneEGFR,
notammentchezlespatientsquin’ontjamaisfuméouquiontfumémodérémentparle
passé.Comptetenudeleurbonnetoléranceetdeleuradministrationpratiqueparvoie
orale,lesinhibiteursdeEGFRpeuventégalementêtreproposésauxpatientsavecuntrès
faibleindicedeperformance*de3et4,àconditionquelamutationdugèneEGFRsoit
détectéedanslatumeur.
o Les patients atteints de cancers présentant un réarrangement du gène ALK* doivent
bénéficierd’untraitementparinhibiteurdugèneALK*,lecrizotinib.
o Le bevacizumab* est un anticorps* monoclonal qui se lie au facteur de croissance de
l’endothéliumvasculaire(VEGF*),uneprotéinequicirculedanslesangetquipermetla
croissance des vaisseaux sanguins. Le bevacizumab empêche le VEGF d’activer les
récepteurs VEGF à la surface des cellules et donc, inhibe la croissance des vaisseaux
sanguinsdanslatumeur.Lebevacizumabparvoieintraveineuse*peut-êtreajoutéàune
chimiothérapie associant carboplatine* et paclitaxel* uniquement chez les patients
atteintsdetumeursnonépidermoïdesquiontunbonindicedeperformance*(0ou1).
Pour des raisons de sécurité, il est essentiel de faire une sélection rigoureuse des
patients pour limiter les effets indésirables potentiels du bevacizumab. Une histologie
épidermoïde représente une contre-indication* majeure d’un traitement par
bevacizumab. De plus, les patients qui souffrent d’une hémoptysie* sévère ainsi que
ceux qui présentent des tumeurs localisées centralement ou excavées sont
généralementécartésdestraitementsparbevacizumab.L’associationdubevacizumabà
d’autres chimiothérapies à base de platine peut être envisagée chez les patients
présentantuncancernon-épidermoïde.
o
•
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Calendrier,duréeettraitementd’entretiendutraitementdepremièreligne*
o Les traitements de première intention* doivent toujours être commencés lorsque les
patientsprésententunbonindicedeperformance*,c’est-à-dire,aumomentoùilssont
capables de tolérer au mieux les effets indésirables potentiels des traitements
systémiques*.
o Pour la plupart des patients, quatre cycles de chimiothérapie sont recommandés, avec
unmaximumdesixcycles.
o Chez les patients présentant un bon état clinique et afin de prolonger l’effet de la
chimiothérapie de première intention sur le contrôle de la tumeur, un traitement
d’entretienpeutêtreenvisagésoitencontinuantlemêmetraitement,soitenalternant
celui-ciavecunautretraitement.Lemédicamentutilisélorsdutraitementdepremière
intention peut être continué ou un nouveau médicament peut être introduit après
quatrecyclesdechimiothérapieàbasedeplatine.
o Letraitementd’entretienenalternanceintroduitdel’erlotinib*etconstitueuneoption
pourlespatientsprésentantunemaladiestableaprèsletraitementd’induction.
o L’autretraitementd’entretienreposesurlacontinuationdupemetrexedetestindiqué
après traitement de première intention par cisplatine et pemetrexed chez les patients
atteints d’un cancer non-épidermoïde, lorsque la chimiothérapie a permis une
stabilisation ou une réponse de la maladie et que le patient a récupéré des effets
indésirableséventuelsdutraitementprécédent.
Traitementdesecondeetdetroisièmeintention
Cestraitementspeuventêtreadministrésencasdeprogressiondelamaladieaprèsletraitementde
premièreintention*chezlespatientsquisontencoreaptesàrecevoiruntraitementsupplémentaire
(avecunindicedeperformance*de0à2).
Une chimiothérapie par docétaxel seul ou par pemetrexed* seul (ce dernier pour les cancers nonépidermoïdesuniquement)ouunethérapiecibléeparerlotinib*chezlespatientaustatutEGFR*ou
sansmutationEGFR*améliorentlessymptômescausésparlatumeuretprolongelasurvie.Chezles
patientsdontlatumeurprésenteunemutationEGFR*,unemonothérapieparerlotinib*,géfitinib*
ouafatinib*doitêtreadministréeentraitementdesecondeintention,sicesmédicamentsn’ontpas
étéadministrésprécédemment.Danslestraitementsdeslignessuivantes,l’erlotinibestindiquéchez
lespatientsaustatutEGFR*inconnuousansmutationEGFR*,quin’ontpasencorereçud’inhibiteur
detyrosinekinase*del’EGFR*etquiprésententunindicedeperformancede0à3.Engénéral,tout
patientdontlatumeurporteunemutationEGFR*doitrecevoiruninhibiteurdetyrosinekinase*de
l’EGFR*dansunelignedetraitement,s’iln’enapasreçuprécédemment.
Les patients atteints de tumeurs présentant un réarrangement du gène ALK (environ 5% des
patients)peuventégalementêtretraitésendeuxièmeettroisièmeintentionparcrizotinib*,s’ilsn’en
ontpasreçuprécédemment.
•
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Letraitementducanceroligométastatique
Le terme oligométastatique signifie que cinq lésions métastatiques maximum sont présentes. On
parledanscecasdemétastasessynchroneslorsquelesmétastasessontapparuesunmoisavantou
après que la tumeur primitive a été identifiée. Lorsqu’elles apparaissent après que la tumeur
primitiveaététraitée,ellessontappeléesmétastasesmétachrones.Lescaractéristiquesbiologiques
etlepronosticdecesdeuxtypesdemétastasespeuventdifférer.Untraitementradicalparchirurgie,
radiothérapie et chimiothérapie est envisageable, mais comme il n’existe pas encore de protocole
standardpourtraiterlesoligométastases,onconseilleauxpatientsuntraitementdanslecadred’un
essaiclinique.
Letraitementdesmétastasesducerveau
Les patients présentant un indice de performance faible doivent recevoir les meilleurs soins de
soutien.Lespatientsayantunindicedeperformancebon,ayantmoinsde65ans,aucunemétastase
extra-crânienne et pas plus de trois métastases cérébrales peuvent recevoir une radiothérapie
complète du cerveau. Une métastase cérébrale unique peut être traitée par chirurgie ou
radiochirurgiestéréotaxique(untypespécialderadiothérapieoùlesfaisceauxderayonnementsont
trèsprécis,danslebutd’épargnerlepluspossibledetissussainsdurayonnement).Enprésencede
deuxoutroismétastasescérébrales,laradiochirurgiestéréotaxiqueestpréférable.
Lestraitementspalliatifs
D’autrestraitementspeuventapporteruneaideàdifférentesétapesdutraitementduCBNPC:une
endoscopiepoursoulagerl’obstructiondesvoiesrespiratoires,desinterventionschirurgicalesdans
lecasd’épanchementspleuraux,laradiothérapie,enplusdeseseffetspalliatifspourlesmétastases
cérébrales, pour traiter les métastases osseuses, surtout si elles sont douloureuses. Des
médicaments agissant sur les os (acide zolédronique et denosumab) contribuent à traiter les
métastasesosseuses.Engénéral,dessoinspalliatifsprécocessontrecommandés,enparallèleavec
letraitementstandardducancerlui-même.Ilaétémontréqu’ilspouvaientaméliorerlaqualitéde
vie et l’humeur, diminuer la nécessité d’un traitement agressif et peut-être même améliorer la
survie.
Des essais cliniques sont souvent proposes aux patients atteints de cancers de stade IV. La
participationauxessaiscliniquesdoitêtreencouragée.
L’évaluationdelaréponseautraitement
La réponse au traitement doit être évaluée afin de vérifier s’il existe un quelconque bénéfice du
traitement par rapport aux effets indésirables rencontrés. L’évaluation de la réponse est
recommandée après 2-3 mois de traitement systémique* du cancer de stade IV. Cette évaluation
reposesurlarépétitiondel’examenradiographiqueinitialmontrantleslésionstumorales.
Danslecasd’uneradiothérapie*curativeducancerdestadeIII,unminimumde2moisdoits’être
écoulé entre la fin du traitement et l’évaluation de la réponse afin de déterminer les effets
bénéfiquesdelaradiothérapie*.
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QUELSSONTLESEFFETSINDESIRABLESEVENTUELSDUTRAITEMENT?
Cettesectionprésenteleseffetssecondaireslespluscourantsdelachirurgie,delaradiothérapie*etdela
chimiothérapie.Toutefois,cettelisten’estpasexhaustive.Parconséquent,lespatientsdoiventdiscuter
longuementavecleurmédecindeseffetssecondairespotentielsliésauxtraitementsproposés.
• Effetsindésirablespossiblesdelachirurgie
o L’hémothorax,unépanchementdesangdanslacavitépleurale*.
o La contusion pulmonaire, une contusion du tissu pulmonaire, généralement provoquée
paruntraumatismelorsdel’interventionchirurgicale
o Unepneumoniepostopératoire
o Une fuite d’air persistante, un trouble dans lequel le poumon est incapable de se
regonfler correctement après l’intervention chirurgicale en raison de dommages subis
parletissupulmonaire
• Effetsindésirablespossiblesdelaradiothérapie*
o Effetssecondairesapparaissantdemanièreprécoce:ceseffetssecondairessurviennent
généralementdanslessixmoisaprèslafindelaradiothérapie.Ilsincluentnotamment
uneœsophagite,c’est-à-direuneinflammationdel’œsophage,unepneumonie,unetoux
etunenrouementprolongé.
o Effets secondaires apparaissant de manière tardive: ces effets secondaires surviennent
généralementplusde6moisaprèslafindelaradiothérapie.Lespluscourantscomprennent
unessoufflement,quiestcauséparuneperted’élasticitédespoumons,etunepneumonie.
• Effetsindésirablespossiblesdestraitementssystémiques*
o Chimiothérapie*:lafréquenceetlagravitédeseffetssecondairesdelachimiothérapie
varient en fonction du type d’agents ou des associations mises en œuvre. Par
conséquent, les patients sont encouragés à discuter de manière approfondie avec leur
médecin des principaux effets secondaires liés à la chimiothérapie qui leur a été
proposée. De manière générale, les effets secondaires de la chimiothérapie
comprennent souvent une perte d’appétit, une fatigue, une perte des cheveux, des
nauséesoudesvomissements,unesensibilitéaccrueauxinfectionsetauxhémorragies,
uneanémie*etdesdiarrhées.
Enplusdeceseffetssecondaires,chaquemédicamentpeutégalementprovoquerdifférents
effetsindésirables.Lespluscourantssontrépertoriésci-dessous,bienquepersonnenesubisse
lesmêmeseffetssecondairesounelesrencontredanslamêmemesure.
! Le cisplatine* peut provoquer une perte auditive et des lésions rénales. La fonction
rénaleestdoncévaluéeavantdecommencerletraitement.Pourévitertoutelésion,il
esttrèsimportantdeboirebeaucoupd’eaupendantletraitementaveccemédicament.
! Le paclitaxel* peut causer une neuropathie périphérique* en fonction de la dose
administrée, de la durée de la perfusion et du schéma d’administration. Les symptômes
révélateurs incluent un engourdissement, des paresthésies* et des sensations de brulure
dans les pieds et les mains. Les symptômes sont souvent symétriques et débutent
généralementauniveaudespieds.Lespatientssignalentsouventl’apparitionsimultanéede
symptômesdanslesorteilsetlesdoigts,maisdesprésentationsasymétriquesontaussiété
observées. Le visage est moins fréquemment touché. Même si l’on a observé que les
symptômess’amélioraientoudisparaissaientcomplètementdansundélaidequelquesmois
aprèsl’arrêtdutraitement,ilaétésignaléquelessymptômesetlesdéficiencespersistaient
pluslongtempschezlespatientsquiavaientdéveloppéuneneuropathie*sévère.
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o
Thérapie biologique*: ces effets secondaires sont spécifiques de l’agent biologique
administré.
! Lebevacizumab*peutdonnerlieuàunehypertension*,àlaprésencedeprotéines
dans l’urine* et à un risque accru de troubles thromboemboliques* ou
hémorragiques*.
! Legefitinib*,l’erlotinib*oul’afatinib*peuventprovoquerdeséruptionscutanéeset
desdiarrhées.
! Lecrizotinib*peutcauserdestroublesdelavision,desnausées,desdiarrhées,des
vomissements, un œdème*, une constipation, une fatigue, une élévation des
enzymeshépatiquesdanslesangetuneneutropénie(unediminutiondunombrede
neutrophiles,untypedeglobulesblancs).
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QUESEPASSE-T-ILAPRESLETRAITEMENT?
Des visites de suivi régulières sont importantes pour les patients qui ont
subiuntraitementchirurgicalradical.
Lesuiviaveclesmédecins
Une fois que le traitement est terminé, les médecins proposeront un programme de suivi dont les
objectifssontlessuivants:
• Évaluerlescomplicationsdutraitement:
Les complications du traitement liées à la chirurgie, à la chimiothérapie* adjuvante* ou à la
radiothérapie (voir la section consacrée aux effets secondaires des traitements) doivent être
évaluéessoigneusementtouslestroisàsixmois.
• Détecteruneéventuellerécidive*:
À l’heure actuelle, il n’existe pas de preuve suggérant que ladétection précoced’une récidive* (et
donc,lamiseenplaceplusprécoced’untraitementspécifique)conduiseàdemeilleursrésultats.
Cependant,commelaplupartdesrécidives*seproduisentdansles4anssuivantlachirurgie,desvisitesde
suivi,ycomprisunexamenphysiqueetl’évaluationdechaquesymptôme,sontgénéralementrecommandées
dansunintervallede3à6moispourlestroispremièresannées,etchaqueannéeparlasuite.
Un scanner de la poitrine réalisé tous les ans et, dans une moindre mesure, une radiographie
thoraciquesonttousdeuxconsidéréscommeappropriéspourunsuiviradiologique.Lescannerest
préféré, car il présente l'avantage par rapport à la radiographie thoracique de pouvoir détecter
précocementunenouvelletumeurprimairedupoumon.
• Détecterdenouvellestumeursprimitiveséventuellesdanslepoumon:
Les patients ayant subi une chirurgie radicale présentent un risque plus élevé de développer une
deuxièmetumeurauniveaudupoumon.Ilestparfoisdifficiledefaireladistinctionentrelarécidive
de la tumeur initiale et la survenue d’une nouvelle tumeur primitive en se basant uniquement sur
des examens radiographiques. La discussion au sein d’une équipe pluridisciplinaire peut aider à
différencierlesdeuxscénarioset,parconséquent,àchoisirl’optiondetraitementlaplusappropriée.
S’arrêterdefumer
Étantdonnélelienentreletabagismeetlecancerdupoumon,arrêterdefumer,àtoutmoment,est
toujoursconseillépourlespatientsatteintsd’uncancerdupoumonnonàpetitescellules.Deplus,
l’arrêtdefumerdevraitêtreconsidérécommefaisantintégralementpartiedutraitementcontrele
cancerdupoumonnonàpetitescellules,lestadeducancerimportantpeu. Arrêterdefumerpour
les patients atteints d’un cancer de stade I à II est associé à la fois à la diminution du risque de
récidive et du risque d’apparition d’une seconde tumeur primaire, et entraîne donc une baisse du
risque de décès lié au cancer du poumon non à petites cellules. Le tabagisme peut également
interagiraveclathérapiesystémique,parexemple,enréduisantlapartdel’erlotinibentrantdansla
circulationsanguine,etparconséquent,soneffetactif.
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Leretouràlavienormale
Il peut s’avérer difficile de vivre avec l’idée que le cancer peut resurgir. Les patients ayant des
difficultés à retrouver une vie normale peuvent bénéficier d’un soutien psychologique. D’autres
personnespeuventtrouverdusoutienauprèsd’associationdepatients.
Etsilecancerréapparait?
Silecancerrevient,celas’appelleunerécidive*etletraitementdépendradel’étenduedecelle-ci.
Certains patients chez qui la tumeur récidive à un seul endroit peuvent profiter d’une approche
localecommel’ablationchirurgicaleoularadiothérapie*.Néanmoins,cetteapprocheestréservéeà
un très petit nombre de patients. Les tumeurs récidivantes doivent normalement être considérées
commedescancersmétastatiques*etdoncêtreprisesenchargecommeuncancerdestadeIV(cf.
chapitreconsacréautraitementdescancersdestadeIV).
Danscertainscas,réaliserunebiopsiedelamétastase*peutêtreindiqué,carellepeutinfluencerle
choixdutraitement.Celaestparticulièrementvraipourlespatientsayantprofitéd’unlongintervalle
sansmaladie*depuislarésectionchirurgicale.Unenouvellebiopsieeffectuéechezcespatientspeut
permettredefaireladistinctionentreunemaladierécidivanteetunenouvelletumeurdupoumon,
de confirmer le type histologique* de la tumeur pulmonaire (épidermoïde, non épidermoïde ou
autre) et de refaire un test de mutation* du gène EGFREGFR* si l’on détecte un cancer non
épidermoïde.
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DEFINITIONSDESTERMESMEDICAUX
Activitémétabolique/métabolisme
Réactions chimiques qui se produisent dans une cellule ou un organisme. Ces réactions produisent
l’énergieetlesmatériauxdontlescellulesetlesorganismesontbesoinpourgrandir,sereproduireet
fonctionnernormalement.Lemétabolismecontribueégalementàéliminerlessubstancestoxiques.
Adjuvant
En matière de cancer, il s'agit d'une thérapie qui aide une autre thérapie à atteindre son objectif
ultime et renforce son effet. Par exemple, la radiothérapie ou la chimiothérapie aide la chirurgie à
atteindre son objectif d'élimination d'une tumeur. Dans un contexte différent du contexte
oncologique, il peut également s'agir d'un agent ajouté aux vaccins pour stimuler la réponse du
systèmeimmunitaireàl'antigène.
Afatinib
L’afatinib est un médicament ciblé servant à traiter le cancer bronchique non à petites cellules
métastatiqueàgèneEGFR*muté.Ilagitcommeuninhibiteurirréversibledurécepteurdufacteurde
croissanceépidermique(EGFR)etdufacteurdecroissanceépidermiquehumain2(HER2).
ALK
Le gène ALK est responsable de la synthèse d’une protéine appelée ALK (anaplastic lymphoma
kinase). Le réarrangement du gène ALK se retrouve surtout dans le sous-type adénocarcinome
pulmonaire,chezceuxquin’ontjamaisfuméetlespatientsplusjeunes.Sondépistageestimportant,
carilexisteuntraitementciblépourlestumeursALK-positives,appelécrizotinib.
Alvéoles
Dans les poumons, petites poches d’air situées à l’extrémité des bronchioles (petites branches des
voies respiratoires). Les alvéoles sont les lieux d’échange du dioxyde de carbone et de l’oxygène
entrelespoumonsetlacirculationsanguine.Ledioxydedecarbonepassedusangverslespoumons
en traversant les parois des alvéoles. L’oxygène passe des poumons vers le sang en traversant lui
aussilesparoisdesalvéoles.
Anatomopathologie
Étudedescellulesettissusmaladesàl’aided’unmicroscope.
Anémie
Affection caractérisée par une réduction du nombre de globules rouges ou de la quantité
d'hémoglobine. Le fer contenu dans l'hémoglobine transporte de l'oxygène des poumons vers le
restedel'organisme.Ceprocessusestdiminuéencasd’anémie.
Anticorpsmonoclonal
Desanticorpsmonoclonauxsontdesanticorpsquisontexactementidentiquesentreeux,carilssont
fabriquéspardesclonesdelamêmecellulemère.
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Bévacizumab
Lebévacizumabestunanticorpsmonoclonal,quiaétéconçupourreconnaitreets’attacheràune
structure spécifique (appelée antigène) qui se trouve dans certaines cellules de l’organisme ou qui
circule dans l’organisme. Le bévacizumab a été conçu pour s’attacher au facteur de croissance
endothélial vasculaire (VEGF), une protéine circulant dans le sang et faisant croitre le nombre de
vaisseaux sanguins. En s’attachant au VEGF, le bévacizumab stoppe son effet. Par conséquent, les
cellules cancéreuses ne peuvent pas développer leur propre apport sanguin et sont privées
d’oxygèneetdenutriments,cequifavoriseleralentissementdelacroissancedestumeurs.
Biopsie
Prélèvement de cellules ou de tissus pour examen par un anatomopathologiste*. Celui-ci étudie le
tissuaumicroscopeouréaliserd'autrestestssurlescellulesoutissus.Ilexistedenombreuxtypesde
procédures de biopsie. Les types les plus courants sont : (1) la biopsie par incision: seul un
échantillondetissuestprélevé;(2)labiopsie-exérèse:latotalitédelalésionoudelazonesuspecte
estprélevée;et(3)laponction-biopsie:àl'aided'uneaiguille,unéchantillondetissuoudeliquide
est prélevé. Lorsqu'une grosse aiguille est utilisée, on parle de biopsie au trocart. Lorsque l'aiguille
utiliséeestfine,laprocédureestappeléeponctionàl'aiguillefineoucytoponction.
Biopsieprélevéeviauneaiguilleàaspirationtransbronchiale
Techniquepermettantd’obtenirunéchantillondepoumonoudetissuautourdelatrachéeoudes
bronches.Uneaiguillefineestinséréeàtraverslaparoidesvoiesaériennes(trachéeoubronches)
afind’atteindrel’endroitoùunéchantillondoitêtreprélevé.
Calciumsérique
Niveaudecalciumquel’ontrouvedanslesang,quiestmesurégrâceàunexamenspécifiquedusang
aulaboratoire.
Carboplatine
Le carboplatine est un médicament utilisé pour traiter les cancers de l’ovaire avancés qui n’ont
jamaisététraitésoulessymptômesdescancersdel’ovairequiontrécidivéaprèsuntraitementpar
d’autres médicaments anticancéreux. Il est également utilisé en association avec d’autres
médicamentspourtraiterlescancersdupoumonnonàpetitescellulesàunstadeavancé,àunstade
métastatiqueouàlasuited’unerécidive.Sonutilisationdansletraitementd’autrestypesdecancer
fait l’objet d’études. Le carboplatine est une forme de cisplatine (un médicament anticancéreux),
maisprovoquemoinsd’effetssecondaireschezlespatients.Ilsefixeàl’ADNdanslescellulesetpeut
tuerlescellulescancéreuses.Ils’agitd’untypedecomposéduplatine.
Cavitépéricardique
Espace situé entre la couche de tissu qui enveloppe le cœur et le tissu qui tapisse la cavité où se
trouve le cœur, appelés respectivement péricarde* viscéral* et péricarde pariétal. Cet espace
contient un liquide qui lubrifie la surface des deux couches de tissu et facilite les mouvements du
cœur.
Cavitépleurale
Espace enfermé par la plèvre*, une mince couche de tissu qui recouvre les poumons et tapisse la
paroiintérieuredelacavitéthoracique.
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Chimiothérapie
Typedetraitementmédicamenteuxcontrelecancerquituelescellulescancéreuseset/oulimiteleur
croissance.Cesmédicamentssontgénéralementadministrésaupatientparperfusionlentedansles
veines (intraveineuse). Toutefois, ils peuvent également être administrés oralement, par perfusion
directedanslemembreouparperfusiondanslefoie,selonlalocalisationducancer.
Cisplatine
Médicament utilisé pour traiter de nombreux types de cancers. Le cisplatine contient du platine. Il
tuelescellulescancéreusesendétériorantleurADNetenlesempêchantdesediviser.Lecisplatine
estuntyped’agentalkylant.
Contre-indication
Maladieousymptômequiempêchentl'administrationd'untraitementoud’uneprocédurechezun
patient.Lescontre-indicationssontsoitabsolues,cequisignifiequeletraitementnedoitjamaisêtre
administréauxpatientsprésentantcettemaladieoucesymptôme,soitrelatives,cequisignifieque
lerisquepeutêtrecompenséparlesavantagesapportésauxpatientssouffrantsdecettemaladieou
decesymptôme.
Controlatéral
Relatifaucôtéopposéducorps.
Crizotinib
Lecrizotinibestutilisépourtraiterlesadultesatteintsd’uncertaintypedecancerdupoumonappelé
cancerdupoumonnonàpetitescellules,quandlamaladieestàunstadeavancéetadéjàfaitl'objet
d'untraitementantérieur.Ilestutiliséseulementsilecancerdupoumonnonàpetitescellulesest
«ALK-positif», ce qui signifie que les cellules cancéreuses contiennent certains défauts altérant le
gèneresponsabled'uneprotéineappeléeALK(anaplasticlymphomakinase).
Déterminationdustade
Réalisation d’examens et de tests en vue d’évaluer l’étendue du cancer dans l’organisme, et plus
particulièrement, de déterminer si la maladie s’est propagée de sa région d’origine vers d’autres
partiesducorps.Ilestimportantdeconnaitrelestadedelamaladieafindedéterminerlemeilleur
plandetraitement.
Diabète
Toute maladie qui oblige les reins à fabriquer une grande quantité d’urine. Le diabète se réfère
généralementaudiabètesucréquiprésenteuntauxélevédeglucosedanslesang.
Diaphragme
Musclesituéendessousdespoumonsetducœuretquiséparelethoraxdel'abdomen.
Échographie
Procédureaucoursdelaquelledesondessonoresàhauteénergieseréverbèrentsurdestissusou
organes internes et produisent un écho. La structure de l'écho s'affiche sur l'écran d'un appareil à
ultrasons,formantuneimagedestissusdel'organisme.Cettetechniqueestégalementconnuesous
lenomd'ultrasonographie.
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EGFR
Protéine se trouvant à la surface de certaines cellules et à laquelle se lie le facteur de croissance
épidermique (EGF), ce qui amène les cellules à se diviser. Cette protéine se trouve à des niveaux
anormalement élevés à la surface de nombreux types de cellules cancéreuses, de sorte que ces
cellulespeuventsediviserdemanièreexcessiveenprésencedufacteurdecroissanceépidermique.
Autresnoms:récepteurdufacteurdecroissanceépidermique,récepteurEGF,ErbB1,HER1.
Épanchementpéricardique
Accumulationanormaledeliquidedanslapochequirecouvrelecœur(cavitépéricardique*).
Épanchementpleural
Accumulationanormaledeliquideentrelescouchesmincesdetissu(plèvre*)recouvrantlepoumon
etlaparoidelacavitéthoracique.
Erlotinib
L’erlotinib est un médicament anticancéreux appartenant au groupe des « inhibiteurs d’EGFR ».
L’erlotinib bloque les EGFR, que l’on peut trouver à la surface de certaines cellules tumorales. Par
conséquent, les cellules tumorales ne peuvent plus recevoir les messages nécessaires à leur
croissance,àleurprogressionetàleurpropagation(métastase*),cequiaideàarrêterlacroissance,
lamultiplicationetlapropagationducancerdansl’organisme.
Étudeépidémiologique
Recherches menées au sein des populations humaines, dans lesquelles les chercheurs étudient les
liens entre la présence d’un problème de santé, par exemple le cancer, et un facteur dont on
supposequ’ilenconstituelacause,parexempleunproduitchimique.
Examenradiologique
Examenquiutilisedestechnologiesd'imageriemédicale(tellesquelaradiographie,l'échographie*,
le scanner et la médecine nucléaire) pour visualiser les organes, les structures et les tissus à
l’intérieurducorpsàlafoispourdiagnostiqueretparfoistraiterdesmaladies.
Facteurdecroissancedel’endothéliumvasculaire
Voirdéfinitiondonnéepour«VEGF»
Ganglionlymphatique
Unemassearrondiedetissulymphatiquequiestentouréed’unecapsuledetissuconjonctif.Lesganglions
lymphatiquesfiltrentlalympheetabritentdeslymphocytes.Ilssontplacéslelongdesvaisseauxlymphatiques.
Gefitinib
Le gefinitib est un inhibiteur de la protéine tyrosine-kinase. Cela signifie qu’il bloque des enzymes
spécifiquesappeléestyrosineskinases.Cesenzymespeuventêtretrouvéesàlasurfacedescellules
cancéreuses,commel’EGFRsurlasurfacedescellulesducancerdupoumonnonàpetitescellules.
L’EGFR est impliqué dans la croissance et la propagation des cellules cancéreuses. En bloquant
l’EGFR, le gefitinib aide à ralentir la croissance et la propagation du cancer. Le gefitinib fonctionne
uniquementencasdeprésencedecellulesducancerdupoumonnonàpetitescellulesprésentant
unemutationdeleurEGFR.
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Gemcitabine
Lagemcitabineestl’ingrédientactifd’unmédicamentutilisépourtraiterlecancerdupancréasquise
trouve à un stade avancé ou qui s’est propagé. Elle est également utilisée en association avec
d’autresmédicamentspourtraiterlescancersduseinquisesontpropagés,lescancersdel’ovaireà
unstadeavancéetlescancersdupoumonnonàpetitescellulesquisetrouventàunstadeavancé
ou qui se sont propagés. Elle fait par ailleurs l’objet d’études dans le traitement d’autres types de
cancer.Lagemcitabineestunantimétabolitequiempêchelacelluledefabriquerdel’ADNetpeut
tuerlescellulescancéreuses.
Globuleblanc
Celluledusystèmeimmunitaireimpliquéedansladéfenseducorpscontrelesinfections.
Globulerouge
Typelepluscourantdecellulessanguines.C'estlasubstancequidonneausangsacolorationrouge.
Safonctionprincipaleestletransportdel’oxygène.
L’Hémoptysie
L’hémoptysieestunrejetparlabouchedesangprovenantdesvoiesrespiratoiressituéesen-dessous
dularynx.L’hémoptysiedoitêtredifférenciéedel’hématémèsequidésignelevomissementdesang
provenantdutubedigestif,etdelapseudohémoptysie,unréflexedetouxdéclenchépardusangne
provenantnidespoumonsnidesvoiesbronchiales;lesangpeutprovenirdelacavitébuccaleoudu
nasopharynx (par exemple apès une épistaxis/saignement du nez) ou suite à l’aspiration dans les
poumonsdesangprovenantdutubedigestif.
Hile
Entailleoudépressionprofondedansunorganeouuneglandeàtraverslaquellelesnerfs,lescanaux
et/oulesvaisseauxsanguinsentrentetsortentdel’organeoudelaglande.
Homolatéral
Relatifaumêmecôtéducorps.
Hypertension
Une pression artérielle supérieure ou égale à 140/90. L'hypertension ne s'accompagne habituellement
d'aucunsymptôme.Ellepeutendommagerlesartèresetentraineruneaugmentationdurisqued'accident
vasculairecérébral,decrisecardiaque,d'insuffisancerénaleetdecécité.
Imagerieparrésonancemagnétique(IRM)
Technique d’imagerie utilisée en médecine. Elle utilise la resonance magnétique (mangétisme et
ondes radio) afin de créer une image des organes et tissus à l’intérieur du corps. Un liquide est
parfois injecté pour accentuer le contraste entre les différents tissus, afin de mieux distinguer les
différentesstructures.
Indicedeperformance
Mesure évaluant les capacités physiques des patients en donnant une note de 0, pour un patient
pleinementactif,à4pourunpatientquiestcomplètementdésactivéenraisondesamaladie.
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Intervallesansmaladie
Dans le cas du cancer, période de temps qui s’est écoulée depuis la fin du traitement sans que le
patientneprésenteaucunsigneousymptômeducanceroud’unautretypedecancer.Dansunessai
clinique, la mesure de l’intervalle sans maladie est un moyen d’évaluer l’efficacité d’un nouveau
traitement.
Intrathoracique
Survenant,situéouréaliséàl’intérieurdelacavitéthoraciqueoudelapoitrine.
Intraveineux
Dansuneveine.Letermeintraveineuxfaitgénéralementréférenceàunemanièred'administrerun
médicament ou une autre substance au moyen d'une aiguille ou d'un tube inséré dans une veine.
Égalementappeléiv.
Lavagebronchoalvéolaire
Procédure consistant à prélever des cellules présentes à l’intérieur des voies respiratoires qui
mènent aux poumons. Elle consiste à insérer un bronchoscope (un tube mince et fin équipé d’un
dispositif lumineux et d’une caméra) dans les poumons en passant par le nez ou la bouche. Une
solutionlégèrementsaléeestalorsinjectéesurlasurfacedesvoiesrespiratoirespuisréaspiréepour
recueillirdescellules,quisontensuiteexaminéesaumicroscope.Lelavagebronchoalvéolairesertà
trouverdesinfections.Ilpeutégalementserviràdétecteruncanceroudesmodificationssurvenues
danslescellulesquiprovoquentuncancer.
Lobe
Partied’unorgane,commelefoie,lepoumon,lesein,lathyroïdeoulecerveau.
Médiastin/médiastinal
Zonesituéeentrelespoumons.Lesorganesdecettezonecomprennentlecœur,lesgrosvaisseaux,
latrachée,l’œsophage,lethymusetlesganglionslymphatiques,maispaslespoumons.
Mésothéliome
Tumeurbénigne(noncancéreuse)oumaligne(cancer)affectantletissuquirecouvrel’intérieurdela
poitrine ou l’abdomen. L’exposition aux particules d’amiante dans l’air augmente le risque de
développerunmésothéliomemalin.
Métastase
La propagation d'un cancer d'une partie de l'organisme à une autre. Une tumeur formée par des
cellules qui se sont propagées est appelée une “tumeur métastatique” ou une “métastase”. La
tumeurmétastatiquecontientdescellulessemblablesàcellesprésentesdanslatumeur(primitive)
d'origine.
Mutation
Modificationdelasuccessiondespairesdebasesdel’ADNquiformeungène.Lamutationd’ungène
nemodifiepasnécessairementlafonctiondugènedefaçondéfinitive.
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Neuropathiepériphérique
Un problème neurologique qui provoque des douleurs, un engourdissement, des picotements, un
gonflement ou une faiblesse musculaire dans différentes parties du corps. Ceci commence
habituellementauxmainsouauxpiedsets’étendaufildutemps.Laneuropathiepériphériquepeut
survenir à la suite d’un traumatisme, d’une infection, de certaines maladies (comme le cancer, le
diabète,l'insuffisancerénale,oulamalnutrition),oudel’expositionàdessubstancestoxiquesouà
desmédicaments,dontlesmédicamentsanticancéreux.
Œdème
Étatpathologiquedanslequell'organismeestincapablededrainerlesliquidesetenaccumuledes
quantités anormales dans tout le corps ou dans une zone localisée. Appelée également rétention
d’eau.
Oncologue
Médecin spécialisé dans le traitement du cancer. Certains oncologues (ou cancérologues) se
spécialisentdansuntypeparticulierdetraitement.Parexemple,unoncologueradiothérapeutemet
enœuvrelestraitementsducancerparrayonnement.
Paclitaxel
Un médicament utilisé pour traiter le cancer du sein, le cancer de l’ovaire et le sarcome de Kaposi
associé au SIDA. Il est également utilisé en association avec un autre médicament pour traiter le
cancer du poumon non à petites cellules. Le paclitaxel fait en outre l’objet d’études dans le
traitement d’autres types de cancer. Il inhibe la croissance cellulaire en arrêtant la division des
cellulesetpeuttuerlescellulescancéreuses.Ils’agitd’untyped’agentantimitotique.
Paresthésie
Sensation anormale du toucher telle qu’une sensation de brulure ou de picotement qui se produit
sansstimulusextérieur.
Pemetrexed
Médicament utilisé seul ou avec un autre médicament pour traiter certains types de cancer du
poumonnonàpetitescellulesetlemésothéliome*pleural*malin.Ilestégalementencoursd’étude
pourletraitementd’autrestypesdecancers.Lepemetrexeddisodiquebloquelasynthèsedel’ADN
etpeuttuerlescellulescancéreuses.Ils’agitd’unantifolique.
Péricarde
Sacàdoubleparoiquientourelecœuretl'originedesgrandsvaisseauxsanguins.Cesacaplusieurs
fonctions. Il maintient le cœur dans la cavité thoracique et il empêche également le cœur de se
dilater de manière excessive lors de l'augmentation du volume du sang. La cavité péricardique se
trouve à l'intérieur du péricarde. Cette cavité est remplie de liquide péricardique, qui réduit les
frottementsentrelesmembranespéricardiques.
Phosphatasealcaline
Enzymenormalementprésenteenhautesconcentrationsdanslesosenpleinecroissanceetdansla
bile. Des taux anormalement élevés de phosphatase alcaline dans le sang peuvent indiquer une
maladiedesos,dufoieoudelavoiebiliaire.
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Plaquette
Lesplaquettessanguinessontdepetitsfragmentscellulairesquijouentunrôlefondamentaldansla
formationdecaillots.Lespatientsquiontuntauxtropbasdeplaquettescourentlerisqued'avoirde
sévèreshémorragies.Lespatientsquiontuntauxtropélevérisquentdefaireunethrombose,c'està-dire la formation de caillots de sang bloquant les vaisseaux sanguins et pouvant provoquer des
accidentsvasculairescérébrauxoud'autresaffectionsgraves.Cespatientsencourentaussilerisque
d'avoirdeshémorragiessévèresduesàundysfonctionnementdesplaquettessanguines.
Pleurodèse
Procédure médicale qui utilise des produits chimiques ou des médicaments pour provoquer
l’inflammationetl’adhérenceentrelescouchesdelaplèvre*(unefinecouchedetissuquirecouvre
lespoumonsettapisselaparoiintérieuredelacavitéthoracique).Celaempêchel’accumulationde
liquidedanslacavitépleurale.Elleestutiliséepourletraitementdel’épanchementpleuralgrave.
Plèvre
Finecouchedetissuquientourelespoumonsettapisselaparoiintérieuredelacavitéthoracique.
Elleprotègeetamortitlespoumons.Letissusécrèteunepetitequantitédeliquide,quiagitcomme
un lubrifiant, en permettant aux poumons de bouger harmonieusement dans la cavité thoracique
lorsquel'onrespire.
Pronostic
Résultatouévolutionprobabledelamaladie;laprobabilitédeguérisonouderécidive*.
Radiologiste
Unmédecinspécialisédanslediagnosticdesmaladiesgrâceàl’utilisationd’examensd’imagerietels
quelesradiographies,lesscanners,etlesIRM(imagerieparrésonancemagnétique).
Radiothérapie
Thérapieutilisantdesrayonnementspourtraiterlecancer.Cesrayonnementssonttoujoursorientés
versunezonespécifiqueducancer.
Rayons-X
Rayonnement utilisé pour reproduire des images de l’intérieur des éléments. En médecine, les
rayonsXsontutiliséspourregarderl’intérieurducorps.
Récepteurdufacteurdecroissanceépidermique
Voir«EGFR».
Récidive
Seditd'uncanceroud'unemaladie(souventauto-immune)quiréapparait,généralementaprèsune
périodedurantlaquellelecanceroulamaladieétaitabsentounepouvaitêtredétecté.Lecancerou
la maladie peut réapparaitre au même endroit que la tumeur d'origine (primitive) ou à un autre
endroitducorps.Égalementdésignésouslenomdecanceroudemaladierécidivant.
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Répartitionengantsetchaussettes
Termepourdécrirelastructuredessignesetdessymptômesd’untroublequiaffectelesmainsetles
piedsdefaçonsymétrique.Lessignesetlessymptômesdecetroubleenveloppentlesmainsetles
piedscommeleferaientdesgantsetdeschaussettes.
Réuniondeconcertationpluridisciplinaire
Méthodedeplanificationdutraitementdanslaquelleuncertainnombredespécialistesappartenant
àdifférentesdisciplinesexaminentetdiscutentensembledel’étatetdespossibilitésdetraitement
d’unpatient.Danslecasdutraitementd’uncancer,laréuniondeconcertationpluridisciplinairepeut
réunirl’expertised’unoncologue*médical(spécialistedutraitementmédicamenteuxdescancers),
unchirurgienoncologue(responsabledutraitementchirurgicaldescancers),etunradiothérapeute
(responsable du traitement par radiothérapie). Ce groupe d’experts est également appelé RCP,
consultationoncologiquemultidisciplinaireouCOM.
Scanner
Forme de radiographie dans laquelle les organes du corps sont scannés avec des rayons X et les
résultatssontsynthétisésparunordinateur,envuedegénérerdesimagesdepartiesducorps.
Sonde
C'est un instrument long et mince utilisé pour explorer des plaies, des cavités ou des passages du
corps.
Sus-claviculaire
Situéau-dessusdelaclavicule.
Taxane
Typedemédicamentsquibloquelacroissancedescellulesenarrêtantlamitose(divisioncellulaire).
Lestaxanesinterfèrentaveclesmicrotubules(structurescellulairesquifacilitentledéplacementdes
chromosomes durant la mitose). Ces agents sont utilisés pour traiter le cancer. Un taxane est un
inhibiteurdelamitoseetunagentantimicrotubules.
Thérapiebiologique
Traitement qui stimule ou renouvèle la capacité du système immunitaire à combattre cancers,
infections et autres maladies. Ce traitement est également utilisé pour diminuer certains effets
secondaires liés à des traitements anticancéreux. Également appelée immunothérapie, biothérapie
oumodificateursdelaréponsebiologique.
Thérapienéo-adjuvante
Une thérapie néo-adjuvante renvoie à l'administration d'un médicament avant le traitement
principal.L'objectifdelathérapienéo-adjuvanten'estpasdesoignerlamaladie,maisderéduireses
effetssecondairesouderenforcerleseffetsdelathérapieprincipaleetd'augmenterleschancesde
survieàlongterme.
Thérapiesystémique
Traitementutilisantdessubstancesquisedéplacentdanslefluxsanguin,atteignentetaffectentles
cellulesdetoutl'organisme.Exemples:lachimiothérapieetl'immunothérapie.
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Troublehémorragique
Undestroublesprésentsdansdenombreusesmaladiesdanslequellessaignementsseproduisent
sansraisonapparenteoudanslequelunehémorragieabondanteetprolongéeseproduitaprèsune
blessure.Ilasonoriginedansunproblèmedecoagulationoudansundéfautdanslastructuredes
vaisseauxsanguins.
Troublethromboembolique
Troubledanslequeldescaillotssanguinsseformentdanslesvaisseauxsanguins(thrombus),quece
soit en raison d’anomalies dans le processus de la coagulation ou de défauts dans la structure des
vaisseauxsanguins.Cescaillotssanguinspeuventserompreetcirculerdanslesang(troublesouvent
appelé«embolie»),enendommageantunorganemajeurouenprovoquantlamortparblocagede
lacirculationsanguinenormale.
Typehistologique
Catégorie de classification des tumeurs tenant compte des caractéristiques de leurs cellules et des
autresstructuresobservéesaumicroscope.
Uranium
Élémentmétalliqueradioactifblancargenté.Ilsetrouveàl’étatnatureldanslesous-soldumonde
entier. Sa désintégration naturelle produit le radon, un gaz associé à l’apparition des cancers du
poumon.
VEGF
Substanceproduiteparlescellulesetquistimulelaformationdenouveauxvaisseauxsanguins.
Vinorelbine
Médicament anticancéreux qui appartient à la famille des médicaments appelés alcaloïdes de la
pervenche.
Viscéral
Relatif aux viscères, autrement dit, les organes mous situés à l’intérieur du corps tel que les
poumons,lecœur,lesorganesdel’appareildigestif,del’appareilurinaire,del’appareilreproducteur
etdusystèmevasculaire.
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Les Guides pour les patients de l’ESMO/Fonds Anticancer sont
conçus pour aider les patients et leurs proches à comprendre la
nature des différents types de cancer et évaluer les meilleures
options de traitement disponibles. Les informations médicales
décrites dans les Guides pour les patients s’appuient sur les
recommandations de pratique clinique de l’ESMO, qui sont conçues
pour guider les médecins oncologues au niveau du diagnostic,
du suivi et du traitement des différents types de cancer.
Ces guides sont réalisés par le Fonds Anticancer en
étroite collaboration avec l’ESMO Guidelines Working
Group et l’ESMO Cancer Patient Working Group.
Pour plus d’information, vous pouvez visiter www.esmo.org
et www.anticancerfund.org
www.fondsanticancer.org
www.esmo.org
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