Projet FRM / Cancer du Sein Recherche 2015 financée grâce à l’opération en partenariat avec La Parisienne http://www.frm.org/laparisienne Fondation pour la Recherche Médicale – fondation reconnue d’utilité publique 54 rue de Varenne, 75007 Paris Cancers du sein triple négatif : analyser le patrimoine génétique des cellules tumorales pour mieux les caractériser Certains cancers du sein sont aujourd’hui toujours difficiles à traiter : c’est le cas des cancers dits « triple négatif » qui atteignent souvent les femmes jeunes et pour lesquels il existe un faible arsenal thérapeutique. Emilie Hutt et son équipe d’accueil souhaitent mieux caractériser ces tumeurs afin d’en améliorer la prise en charge. Le cancer du sein triple négatif est souvent associé à une mutation héréditaire du gène BRCA1, plus rarement du gène BRCA2. Les protéines produites par les gènes BRCA1 et BRCA2 sont impliquées dans la réparation de lésions de l’ADN, le support de l’information génétique. Ces protéines de réparation permettent d’éviter l’apparition de mutations et la formation d’une tumeur : on comprend pourquoi le risque de cancer est augmenté lorsqu’une de ces protéines de réparation est altérée. Une nouvelle classe de thérapie prometteuse a récemment vu le jour, dans le traitement des cancers dus à une mutation des gènes BRCA1 et 2. Malheureusement, des résistances peuvent apparaître en cours de traitement. Emilie Hutt et son équipe d’accueil s’intéressent à l’hétérogénéité génétique des tumeurs : les cellules d’une même tumeur n’auraient pas toutes la même information génétique et n’auraient donc pas les mêmes propriétés. Cette hétérogénéité dans l’information génétique augmenterait au cours du temps, les cellules accumulant de plus en plus de mutations du fait de l’inefficacité de BRCA1 et 2. L’équipe s’intéresse à l’évolution de cette hétérogénéité de l’information génétique dans le processus tumoral. Les chercheurs réaliseront des expériences de biologie moléculaire à partir de lignées de cellules du sein cancéreuses pour analyser ensuite leur ADN. Leurs résultats pourraient permettre de mieux identifier les patientes pour lesquelles les traitements sont efficaces dans les cancers du sein triple négatifs et d’anticiper les mécanismes de résistance. Emilie HUTT - Equipe Biologie et génétique des cancers du sein héréditaires - Institut Curie - Paris Fondation pour la Recherche Médicale – fondation reconnue d’utilité publique 54 rue de Varenne, 75007 Paris