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UCB et les biotechnologies
La production des spécialités pharmaceutiques d’UCB a reposé jusqu’à présent sur des
processus chimiques traditionnels ou l’intervention de sous-traitants. Notre entreprise a
récemment fait le choix d’intégrer les biotechnologies à son portefeuille de processus de
production. Cette importante décision constitue un jalon majeur dans l’histoire d’UCB.
Car si d’autres fabricants de l’industrie de la chimie sont entrés dans le domaine des
biotechnologies par le biais d’acquisitions, notre entreprise, elle, a choisi de se doter
du savoir-faire, du talent et de l’expertise nécessaire pour maîtriser ces technologies
en interne. Peu d’entreprises à travers le monde réunissent des plateformes à la fois
biotechnologiques et chimiques sur un seul et même site de production. Cette avancée
stratégique est un grand pas en avant pour l’avenir d’UCB et pour Bulle en tant que
principal site de production.
Le domaine des biotechnologies est à l’origine de plusieurs innovations majeures ayant
transformé la médecine ainsi qu’un grand nombre d’autres industries. Tout le monde ne
sachant pas exactement ce que sont ces technologies ni à quoi elles servent, nous avons
élaboré ce document d’information pour répondre aux questions les plus courantes.
– Amer Jaber, Vice-Président, Directeur général UCB Farchim, Responsable de la Biotechnologie.
Les biotechnologies en bref
La biotechnologie est un domaine de la biologie appliquée qui fait appel à des organismes vivants
pour la fabrication de composés chimiques ou autres processus. Fréquemment utilisée en médecine, elle sert aussi à de nombreuses autres applications industrielles.
Sous sa forme la plus rudimentaire, la biotechnologie est connue depuis plusieurs milliers d’années, notamment dans la fabrication du pain, du fromage, de la bière ou du vin, qui fait appel
à des micro-organismes tels que levures et bactéries. L’homme pratique par ailleurs depuis
longtemps la sélection et le croisement de diverses espèces végétales et animales possédant
certains traits ciblés : cette forme de génie génétique a été le précurseur des techniques modernes de biologie moléculaire et de manipulation des gènes.
La biotechnologie moderne a ouvert un champ inédit de possibilités pour détecter et traiter
les maladies et handicaps, produire des aliments et médicaments de façon plus efficace,
améliorer les processus de fabrication industriels et contribuer à préserver l’environnement,
notamment par ses applications dans le traitement des déchets, la décontamination et
la production de biocarburants. Si certaines de ses applications, comme la modification
génétique de certains aliments pour leur conférer de nouvelles caractéristiques, restent
sujettes à débat, nul ne peut contester son rôle dans les progrès de la médecine. En
nous permettant de produire des substances pharmaceutiques complexes comme les
protéines de façon rentable, les biotechnologies ne présentent que des
avantages.
Les biotechnologies en médecine
Un élément moteur
de la recherche
pharmaceutique
Depuis plusieurs années, les
biotechnologies constituent
la principale force motrice de
la découverte de nouveaux
médicaments. Selon une récente
étude, 55 % des nouvelles
molécules ayant reçu leur
Autorisation de mise sur le
marché (AMM) aux ÉtatsUnis entre 1998 et 2007
étaient issues de l’industrie
biotech américaine. Les
médicaments biotechnologiques
représentaient 9 % du marché
mondial des spécialités
pharmaceutiques en 2010,
marché qui devrait
atteindre 1000 milliards
USD d’ici à 2014.i
Les biotechnologies servent à produire des composés complexes tels
que les protéines, qu’il serait difficile, voire impossible de synthétiser en
grande quantité par des procédés chimiques traditionnels. Lorsqu’ils
sont créés par un organisme adéquat, ces produits issus des biotechnologies sont identiques ou pratiquement identiques à ceux trouvés
dans la nature. Mais les biotechnologies permettent aussi de créer des
substances complexes nouvelles dotées de caractéristiques intéressantes. Elles ont ainsi débouché sur des avancées spectaculaires dans
le développement de nouveaux vaccins, qui n’auraient jamais vu le
jour avec les méthodes traditionnelles. Elles permettent également de
mettre au point de nouveaux diagnostics pour détecter les maladies
et autres états pathologiques, notamment par le dépistage génétique,
et de déterminer le traitement le plus approprié pour un individu en
fonction de son profil génétique (pharmacogénétique). Les biotechnologies servent enfin à développer des thérapies géniques, qui consistent à remplacer des gènes manquants ou défectueux par des gènes
fonctionnels.
Sécurité et risques
Les biotechnologies sont une méthode de production de médicaments
bien validée et extrêmement sûre, sans risque significatif associé. Elles
font couramment appel à des organismes tels que E. coli (bactérie),
levures et lignées cellulaires de mammifères comme les cellules ovariennes de hamster chinois (CHO). Les souches utilisées sont dénuées
de danger, même en cas de rejet accidentel dans l’environnement. Les
médicaments issus des biotechnologies sont eux-mêmes soumis aux
procédures d’homologation standard et ne sont mis sur le marché que
s’ils ont fait la preuve de leur efficacité et de leur innocuité.
Les grandes dates de l’utilisation des
biotechnologies en médecine
1978 : Des chercheurs de Genentech clonent le gène de l’insuline
humaine sur E. coli.
1982 : Humulin®, insuline humaine de Genentech pour le traitement du
diabète, est le premier médicament biotech à recevoir l’AMM de la FDA.
1986 : Chiron obtient l’AMM de la FDA pour son vaccin recombinant
contre l’hépatite B.
1986 : Ortho Biotech obtient l’AMM pour son traitement par anticorps
monoclonal contre le rejet de greffe de rein.
1990 : Chiron obtient l’AMM pour son test de dépistage de l’hépatite C
dans le don du sang.
1991: Première thérapie génique dans le traitement du cancer à base de
TNF (tumor necrosis factor).
1992 : AMM de la FDA pour le facteur de coagulation VIII dans le
traitement de l’hémophilie.
1994 : Découverte du gène BRCA1, lié au cancer du sein
2000 : Décryptage de la séquence du génome humain au terme
de 10 ans de travaux.
Principe scientifique
de la biotechnologie
La biotechnologie est un vaste champ qui utilise un grand nombre
de techniques différentes selon les domaines et les applications. Elle
consiste le plus souvent à modifier des organismes pour leur conférer
des caractéristiques utiles dans un but déterminé. Pour la production de
substances pharmaceutiques dont le principe actif est une protéine, le
principe de base est simple : une copie du gène codant la protéine en
question est insérée sous forme de fragment d’ADN dans les cellules
d’un organisme adéquat (le plus souvent E. coli, une levure ou une
cellule de mammifère). Ces cellules sont alors cultivées dans de vastes
cuves pendant plusieurs jours. La protéine est ensuite récoltée et purifiée, puis éventuellement modifiée à nouveau si nécessaire.
Méthodes de production
E. coli est le système le moins compliqué pour la production de substances pharmaceutiques par le biais des biotechnologies : ses conditions
de culture sont plus simples et la récolte, plus rapide. D’autres systèmes,
comme les levures et cellules CHO, sont utilisés quand la production de
la protéine exige d’autres étapes plus complexes (« modification posttraductionnelle ») qu’E. coli n’est pas capable de réaliser.
Les biotechnologies en Suisse
La Suisse possède une industrie des biotechnologies parmi les plus
avancées au monde. De nombreuses « start-up » développent actuellement des produits innovants pour le diagnostic et le traitement des maladies à partir d’outils biotechnologiques. Certaines de ces entreprises
ont même été introduites en bourse (SXW Swiss Exchange). En tant
que méthode de production, la biotechnologie est bien documentée et
a été adoptée par les grands groupes pharmaceutiques aux côtés de
la production chimique traditionnelle. Pour tout complément d’information, veuillez consulter le site de l’association Swiss Biotech : www.
swissbiotech.org.
Produits issus des biotechnologies chez UCB
UCB prévoit de produire Cimzia® (certolizumab pegol), son médicament destiné au traitement de la polyarthrite rhumatoïde et de la maladie de Crohn, par synthèse biotechnologique avec la bactérie E. coli.
En Europe, Cimzia® est indiqué en association au méthotrexate (MTX),
dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde de l’adulte, active, modérée à sévère, lorsque la réponse aux traitements de fond classiques
(antirhumatismaux), dont le MTX, est inadéquate. Il peut également
être prescrit en monothérapie en cas d’intolérance au MTX ou lorsque
la poursuite du MTX est inadaptée. Aux États-Unis, Cimzia® est indiqué
en monothérapie ou en association au méthotrexate dans le traitement
de la polyarthrite rhumatoïde de l’adulte, active, modérée à sévère.
Cimzia® est pour l’instant la seule molécule qu’UCB prévoit de produire
de cette façon sur son site de Bulle. La mise en place de cette plateforme de production permettra toutefois à UCB d’utiliser la biotechnologie pour d’autres produits de son pipeline si la nécessité devait s’en
présenter à l’avenir.
Maladies visées par les produits d’UCB
Polyarthrite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie évolutive entraînant
une inflammation chronique des articulations. Elle fait partie des maladies auto-immunes, dans lesquelles l’organisme attaque par erreur son
propre système immunitaire. L’origine exacte de la PR reste inconnue à
ce jour. La maladie touche environ 5 millions de personnes à travers le
monde, dont 0,3 % à 1% de la population dans les pays industrialisés.
Maladie de Crohn
La maladie de Crohn est une maladie chronique entraînant une
inflammation du tube digestif, le plus souvent à l’extrémité terminale
de l’intestin grêle (iléon) et au début du gros intestin (côlon). L’origine exacte de la maladie reste inconnue, mais il pourrait s’agir d’une
réponse immunitaire intempestive à la présence de certaines bactéries
dans l’intestin. La maladie touche généralement des patients jeunes (1535 ans) et l’on compte plus d’un demi-million de personnes atteintes
rien qu’aux États-Unis.
Un important pipeline en biotechnologies
Immunologie Indications
Cimzia®
(certolizumab
pegol)
autres indications
epratuzumab
lupus érythémateux disséminé
CDP7851
ostéoporose postménopausique
CDP7851
guérison des
fractures
olokizumab
polyarthrite
rhumatoïde
CDP7657
lupus érythémateux disséminé
Aux États-Unis et en Suisse, Cimzia® est par ailleurs indiqué pour réduire les signes et symptômes de la maladie de Crohn et maintenir une
réponse clinique chez le patient adulte atteint d’une forme de maladie
active, modérée à sévère, et chez qui la réponse au traitement classique
est inadéquate.
i
Source: Kneller Study, Ernst & Young et IMS.
Phase1 Phase 2 Phase 3 AMM en cours
Questions fréquemment posées
sur les biotechnologies et UCB
Quels sont les risques liés à la fabrication des produits biotech ?
L’utilisation de la bactérie E. coli n’est-elle pas dangereuse ?
La production de substances pharmaceutiques par biotechnologie est un processus extrêmement sécurisé. Les souches de la bactérie E. coli utilisées sont sans danger et le processus de
production ne comporte aucun risque majeur.
Pourquoi UCB utilise-t-elle la bactérie E. coli plutôt que des
lignées cellulaires de mammifères pour la production ?
La production est plus simple et beaucoup plus rapide sur E. coli que sur les lignées cellulaires
de mammifères. Ces dernières sont surtout utilisées pour la production de protéines exigeant
certaines modifications spécifiques réalisables sur ces cellules, mais pas sur E. coli. La production de Cimzia® ne nécessite pas ce type de modifications.
Quelle est la différence entre biotechnologie et synthèse
chimique classique ?
La biotechnologie et la synthèse chimique sont deux façons très différentes d’obtenir des
substances pharmaceutiques. Elles sont utilisées pour deux types de produits bien distincts.
La synthèse chimique classique sert généralement à produire de petites molécules. Elle
s’effectue en plusieurs étapes, chacune correspondant à une réaction chimique à part et
exigeant l’ajout de réactifs particuliers, souvent à haute température.
La biotechnologie sert surtout à produire des protéines, molécules beaucoup plus complexes. Toutes les réactions chimiques (ou la plus grande partie) se font au sein même des
cellules, avec leurs propres dispositifs biologiques. Le produit final exige donc beaucoup
moins d’étapes de production, la synthèse de la protéine complète résultant de la croissance
cellulaire. Les conditions de production sont généralement beaucoup moins « agressives »
qu’avec la synthèse chimique.
UCB prévoit-elle à terme d’abandonner la synthèse chimique ?
Non. La synthèse chimique reste la méthode utilisée pour la production de la plupart des
substances pharmaceutiques autres que les protéines.
Pourquoi UCB a-t-elle décidé de construire deux grands sites
biotech en parallèle, l’un en Belgique, l’autre en Suisse ?
Le site de Braine-l’Alleud (Belgique) sera le principal site d’UCB pour le développement
des process, c’est-à-dire la production de médicaments au stade du développement
clinique. Il repose sur la technologie des lignées cellulaires de mammifères. Le nouveau
site de biotechnologie de Bulle est quant à lui appelé à devenir le premier site de
production à grande échelle d’UCB pour les médicaments ayant reçu leur AMM. Il fait
appel à E. coli plutôt qu’aux lignées cellulaires pour sa production.
Pour tout complément d’information, merci d’écrire à :
[email protected]
UCB Farchim SA, Z.I. de Planchy, P.O. Box 411
10, Chemin de la Croix Blanche, CH-1630 Bulle
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