La révolte de Spartacus

publicité
La révolte de Spartacus
La chute de Rome (tableau représentant un des combats où s’affrontaient l’armée romaine et celle de Spartacus)
Sommaire :
• Introduction :
- Qui était Spartacus ?
- Cadre spatio-temporel
- Causes de la révolte
• La révolte :
-
- Les combats
- Étude d’une œuvre picturale :
La Mort de Spartacus par Hermann Vogel
-
- Étude d’un texte latin :
Extrait d’Abrégé de l'Histoire romaine par Florus
• Bilan :
- Conséquences de l’insurrection
- Conclusion
• Webographie
Statue de Spartacus par Denis Foyatier,
1827 (Musée du Louvre, Paris)
Introduction :
1) Spartacus
Spartacus est né aux alentours de 100 avant J.-C. en Thrace. Il fut d'abord
berger, puis mercenaire et ensuite soldat dans les armées romaines. Il déserta puis
fut vendu comme esclave pour finalement devenir gladiateur chez les lanistes.
Il fut l'un des ennemis les plus redoutables de Rome au Ier siècle avant J.-C.
2) Cadre spatio-temporel
La révolte menée par Spartacus se déroula de 73 à 71 avant J.-C. au départ à
Capoue puis dans la région avoisinant Rome et principalement dans le sud de
l’Italie.
3) Causes de la révolte
Spartacus, en ayant assez de la vie de servitude qu’il menait, persuada ses
camarades gladiateurs de se soulever afin de recouvrer la liberté plutôt que de
servir de spectacle dans les arènes romaines.
Ils s'échappèrent et se réfugièrent sur le Vésuve, où des hommes souhaitant
également combattre les injustices de leur société vinrent peu à peu grossir leurs
rangs.
Carte: Le trajet de l’armée de Spartacus (en vert)
La révolte :
1) Les combats
 D’abord assiégés sur le Vésuve par Clodius Glaber, Spartacus et ses troupes parvinrent
à s’enfuir et vainquirent ensuite plusieurs généraux romains.
Malgré ces victoires, Spartacus, à la tête de 70 000 hommes, ne souhaitait pas renverser la
puissance romaine mais seulement mener ses compagnons jusqu’à leurs pays d'origine.
Cependant, Crixus, un insurgé gaulois, exigea qu’ils restent en Italie pour piller les richesses
de cette région.
 Spartacus prit ensuite la route de Rome où des consuls l’attaquèrent mais furent
vaincus une fois de plus. N’ayant pas assez d’expérience militaire, il renonça tout de même
à marcher sur la cité.
 Cela faisait trois ans que durait cette guerre mais uniquement le préteur Crassus
décida de combattre Spartacus.
Lors d’un combat en -71 en Lucanie, l’insurgé fut blessé et mourut. Certains survivants furent
tués mais d’autres furent crucifiés le long de la route de Capoue à Rome afin d’exposer le
sort réservé aux dissidents.
2) Étude d’un tableau
La Mort de Spartacus par Hermann Vogel, 1888
3) Étude de texte
Texte latin :
[3,21] XXI. - Bellum Spartacium. - Enimuero et seruilium armorum dedecus feras; nam etsi per fortunam in omnia obnoxii,
tamen quasi secundum hominum genus sunt et in bona libertatis nostrae adoptantur. Bellum Spartaco duce
concitatum, quo nomine appellem, nescio; quippe quum serui militauerint, gladiatores imperauerint, illi infimae sortis
homines, hi pessimae, auxere ludibriis calamitatem. Spartacus, Crixus, Oenomaus, effracto Lentuli ludo, cum triginta aut
amplius eiusdem fortunae uiris eruperunt Capua; seruisque ad uexillum uocatis, quum statim decem millia amplius
coissent hominum, non modo effugisse contenti, iam et uindicari uolebant. Prima uelut ara uiris mons Vesuuius placuit.
Ibi quum obsiderentur a Clodio Glabro, per fauces caui montis uitineis delapsi uinculis, ad imas eius descendere radices;
et exitu inuio, nihil tale opinantis ducis impetu castra rapuerunt; inde alia castra. Deinceps Coram, totamque
peruagarunt Campaniam; nec uillarum atque uicorum uastatione contenti, Nolam atque Nuceriam. Thurios atque
Metapontum terribili strage populantur. Affluentibus in diem copiis, quum iam esset iustus exercitus, e uiminibus
pecudumque tegumentis, inconditos sibi clypeos, e ferro ergastulorum recocto gladios ac tela fecerunt. Ac ne quod
decus iusto desset exercitui, domitis obuiis etiam gregibus, paratur equitatus, captaque de praetoribus insignia et fasces
ad ducem detulere. Nec abnuit ille de stipendiario Thrace miles, de milite desertor, inde latro, dein in honore uirium
gladiator; qui defunctorum quoque praelio ducum funera imperatoriis celebrauit exsequiis, captiuosque circa rogum
iussit armis depugnare, quasi plane expiaturus omne praeteritum dedecus, si de gladiatore munerator tum fuisset. Inde
iam consulares quoque aggressus, in Apennino Lentuli exercitum percecidit; apud Mutinam Caii Cassi castra deleuit.
Quibus elatus uictoriis, de inuadenda urbe Romana - quod satis est turpitudini nostrae - deliberauit. Tandem enim totis
imperii uiribus contra mirmillonem consurgitur; pudoremque Romanum Licinius Crassus asseruit, a quo pulsi fugatique pudet dicere - hostes in extrema Italiae refugerunt. Ibi circa Bruttium angulum clusi, quum fugam in Siciliam pararent,
neque nauigia suppeterent, ratesque ex trabibus, et dolia connexa uirgultis in rapidissimo freto frustra experirentur,
tandem eruptione facta, dignam uiris obiere mortem; et, quod sub gladiatore duce oportuit, sine missione pugnatum
est. Spartacus ipse in primo agmine fortissime dimicans, quasi imperator, occisus est.
FLORUS, Abrégé de l'Histoire romaine, Livre III
Traduction :
[3,21] XXI. - GUERRE CONTRE SPARTACUS On supporterait peut-être encore la honte d'une guerre contre des esclaves. S'ils
sont, par leur condition, exposés à toutes les servitudes, ils n'en sont pas moins comme une seconde espèce d'hommes, et
nous les associons aux avantages de notre liberté. Mais quel nom donner à la guerre provoquée par Spartacus ? Je ne sais ;
car des esclaves y servirent, des gladiateurs y commandèrent. Les premiers étaient de la plus basse condition, les seconds
de la pire des conditions, et de tels adversaires accrurent les malheurs de Rome par la honte dont ils les couvrirent.
Spartacus, Crixus, OEnomaus, après avoir brisé les portes de l'école de Lentulus, s'enfuirent de Capoue avec trente hommes
au plus de leur espèce. Ils appelèrent les esclaves sous leurs drapeaux et réunirent tout de suite plus de dix mille hommes.
Non contents de s'être évadés, ils aspiraient maintenant à la vengeance. Telles des bêtes sauvages, d'ails s'installèrent bord
sur le Vésuve. Assiégés là par Clodius Glaber, ils se glissèrent le long des gorges caverneuses de la montagne à l'aide de
liens de sarments et descendirent jusqu'au pied ; puis s'élançant par une issue invisible, ils s'emparèrent tout à coup du camp
de notre général qui ne s'attendait pas à une pareille attaque. Ce fut ensuite le tour du camp de Varénus, puis de celui de
Thoranius. Ils parcoururent toute la Campanie, et non contents de piller les fermes et les villages, ils commirent d'effroyables
massacres à Nole et à Nucérie, à Thurium et à Métaponte. Leurs troupes grossissaient chaque jour, et ils formaient déjà une
véritable armée. Avec de l'osier et des peaux de bêtes, ils se fabriquèrent de grossiers boucliers ; et le fer de leurs chaînes,
refondu, leur servit à forger des épées et des traits. Pour qu'il ne leur manquât rien de ce qui convenait à une armée
régulière, ils se saisirent aussi des troupeaux de chevaux qu'ils rencontrèrent, se constituèrent une cavalerie, et ils offrirent à
leur chef les insignes et les faisceaux pris à nos préteurs. Spartacus ne les refusa point, Spartacus, un ancien Thrace tributaire
devenu soldat, de soldat déserteur, ensuite brigand, puis, en considération de sa force, gladiateur. Il célébra les funérailles
de ses officiers morts en combattant avec la pompe réservée aux généraux, et il força des prisonniers à combattre, les
armes à la main, autour de leur bûcher. Cet ancien gladiateur espérait effacer ainsi l'infamie de tout son passé en donnant
à son tour des jeux de gladiateurs. Puis il osa attaquer des armées consulaires ; il écrasa celle de Lentulus dans l'Apennin, et
près de Modène il détruisit le camp de Caïus Crassus. Enorgueilli par ces victoires, il songea à marcher sur Rome, et cette
seule pensée suffit à nous couvrir de honte. Enfin, toutes les forces de l'empire se dressèrent contre un vil gladiateur, et
Licinius Crassus vengea l'honneur romain. Repoussés et mis en fuite, les ennemis, - je rougis de leur donner ce nom - se
réfugièrent à l'extrémité de l'Italie. Enfermés dans les environs de la pointe du Bruttium, ils se disposaient à fuir en Sicile.
N'ayant pas de navires, ils construisirent des radeaux avec des poutres et attachèrent ensemble des tonneaux avec de
l'osier ; mais l'extrême violence du courant fit échouer leur tentative. Enfin, ils se jetèrent sur les Romains et moururent en
braves. Comme il convenait aux soldats d'un gladiateur, ils ne demandèrent pas de quartier. Spartacus lui-même combattit
vaillamment et mourut au premier rang, comme un vrai général.
Bilan :
Les conséquences :
* Le bilan humain
Le nombre des pertes dans les troupes de Spartacus fut incalculable. Cependant, on sait qu’il
y périt environ mille Romains. Près de six mille rebelles furent crucifiés.
* Les répercussions
Cette insurrection a provoqué une réduction considérable des révoltes à Rome, car la
crucifixion des rebelles survivants et la victoire de l’armée romaine ont déstabilisé et effrayé les
révoltés.
Cet événement a également affaibli la République, et a contribué à la montée des généraux.
Conclusion :
Spartacus fut donc une figure de l’anti-esclavagisme et de lutte pour la liberté, mais aussi un
symbole de révolte des opprimés contre l’injustice.
Cette révolte engendra cependant à Rome de grands troubles et fut la plus grande des trois
Guerres Serviles romaines.
Webographie :
 www.histoire-et-civilisations.com
 http://rrhh.free.fr/antiqu/spartacus.html
 http://www.antiquite.ac-versailles.fr/esclaves/servi11.htm
 http://mythologica.fr/rome/bio/spartacus.htm
 https://fr.wikipedia.org/wiki/Spartacus
 http://www.cosmovisions.com/Spartacus.htm
 http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/florus_hist_rom_03/lecture/21.htm
Téléchargement