Cytologie Introduction - Université Kasdi Merbah Ouargla

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Université Kasdi MERBAH - OUARGLA
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et Sciences de la Terre et de l'Univers
Département des Sciences de la Nature et de la Vie
BRADAI L
 L’étude du monde vivant est aussi ancienne que l’Homme lui-
même, car la classification et la comparaison des formes vivantes,
dont la variété est prodigieuse, ont été intimement associées à la
survie de l’homme. Mais c’est depuis peu que la pensée humaine a
eu l’idée d’une unité sous-jacente englobant tous les phénomènes
vitaux. Nos ancêtres ont eu la conscience de la différence qui existe
entre une chauve-souris et un oiseau bien avant d’avoir eu
l’intuition d’une similitude entre les tissus d’un champignon et
ceux de l’homme.
 La théorie cellulaire exposée pour la première fois par Schleiden
et Schwann en 1838, insistait sur un autre aspect de l’unité du
monde vivant. Selon cette théorie, tous les systèmes vivants
étaient composés de cellules et de leurs produits !!
 L’individualité propre de la cellule et son aptitude à mener une
existence indépendante n’apparaissent pas clairement même à
Schleiden et Schwann. C’est tout récemment que l’on a commencé
à reconnaître jusqu’à quel point toutes les cellules possèdent une
large part des principes que nous appelons «mécanismes de la vie». 2
 Le but de cette partie du cours de biologie, la cytologie, est de
mettre l’accent sur les points communs des mécanismes
cellulaires, car la cellule est le « module » de base, le
dénominateur commun de toutes les formes vivantes, si variées
soient-elles. Vu que malgré la diversité des êtres vivants, les
cellules ont des caractères anatomiques, biochimiques et
fonctionnels communs.
 Les pièces qui les composent sont très semblables comme le sont
également les molécules porteuses de leur information ou celles
qui interviennent dans les conversions d’énergie et permettent à la
cellule d’effectuer des travaux variés.
 Pour leur croissance, pour leur reproduction par division, pour la
régulation de leurs activités, les cellules mettent en jeu les mêmes
types de mécanismes. On ne doit oublier, cependant, que les
cellules jouent aussi des rôles spécialisés dans le complet éventail
des formes et des fonctions biologiques.
3
1. Introduction
1.1. Définitions
1.1.1. La Cellule
 La cellule est la plus petite unité capable de manifester les
propriétés du vivant, elle synthétise l'ensemble de ses
constituants en utilisant les éléments du milieu
extracellulaire, elle croît et se multiplie.
 La cellule est limitée par la membrane plasmique.
 La cellule eucaryote renferme également un certain nombre
d'organites.
 La cellule subit un cycle où alternent deux grandes phases, la
phase d'activité fonctionnelle ou interphase et la phase de
multiplication ou mitose.
4
1.1.2. Cytologie
 La cytologie est née lorsque la notion de la cellule, élément
fondamental des organismes vivants, fut établie
définitivement, c’est-à-dire vers 1840.
 L’histoire de la cytologie et de ses techniques se divise en
plusieurs périodes :
De 1840 à 1870 environ : la théorie cellulaire s’étend et se
précise. Deux notions fondamentales sont établies :
1.
1.
2.
Les cellules proviennent exclusivement d’une cellule antérieure; il
n’y a pas de génération spontanée de cellules; la vie est continue.
Les cellules sont formées d’un cytoplasme et d’un noyau. Cette
période est dominée par l’ouvrage célèbre de Virchow sur le
fonctionnement pathologique des cellules (Die Cellularpathologie in
ihrer Begründung auf die physiologische und pathologische
Gewebelehre , 1858). La technique des coupes minces et des
colorations se développe.
5
2.
Entre 1870 et 1900 : correspond à la naissance de la cytologie
moderne. On découvre le mécanisme de la division cellulaire, la
mitose, et, à partir de là, s’instaure l’embryologie cellulaire. Dans ses
Leçons sur les phénomènes de la vie (1878-1885), Claude Bernard
jette les bases de la physiologie cellulaire et des rapports entre
chimie et morphologie cellulaire. En biologie générale, Metchnikoff
découvre la phagocytose. En ce qui concerne les techniques, Ehrlich
applique les colorants à base d’aniline à l’étude de la cellule; les
travaux d’Abbe sur les objectifs à immersion et apochromatiques
perfectionnent l’optique des microscopes.
3.
Commence avec le XXe siècle : après la redécouverte des lois de
Mendel, la cytogénétique naît; dans l’intérieur de la cellule, on met
en évidence des organites nouveaux: l’ergastoplasme, les
mitochondries, les corps de Golgi. Harrison et Carrel mettent au
point les cultures de cellules in vitro . Chambers montre la
possibilité d’une microdissection des cellules. Puis, entre 1930 et
1950, les applications des techniques physiques, chimiques et
physiologiques se multiplient: études en lumière polarisée,
fluorescence, analyse spectroscopique d’émission et d’absorption,
spectrophotométrie, utilisation des isotopes radioactifs, techniques
cytochimiques, micro-incinérations, etc. En quelques années, des
progrès considérables sont faits dans l’ordre de la microscopie
morphologique et de la cytophysiologie.
6



Vers 1945, avec la création et le développement du microscope
électronique d’une part, avec l’emploi bien réglé de la technique des
centrifugations différentielles d’autre part, apparaît une cytologie
moléculaire.
Aux progrès immenses acquis dans les pouvoirs de résolution
microscopique (au micromètre succède le nanomètre comme unité de
mesure) s’ajoutent les conceptions nouvelles qui caractérisent la
cytologie moléculaire. On s’est rendu compte qu’entre les plus fines
structures que permet d’observer le microscope électronique et les
molécules diverses que révèlent les méthodes biochimiques, il existe
une zone intermédiaire, celle des macromolécules et de leurs
groupements. Dans cette zone, encore mal connue, se déroulent les
processus essentiels du métabolisme, c’est-à-dire de la vie. C’est à la
prospection de ce domaine passionnant, où se confondent formes et
fonctions, que se consacrent les efforts des cytologistes d’aujourd’hui.
Telle était la situation au milieu du XXe siècle pour la cytologie. Elle
annonçait sans ambiguïté l’évolution qu’elle devait accomplir ensuite
dans trois directions :
7
1.
La première concerne la cytologie submoléculaire. Au-delà des
molécules s’étend le monde des atomes et des électrons, celui des
conceptions quantiques. Il faudra un jour passer du domaine
actuel du continu à celui du discontinu, celui des électrons et des
autres particules élémentaires.
2.
La deuxième direction, plus physiologique, est liée aux
connaissances actuelles sur le rôle de l’acide désoxyribonucléique
dans la synthèse des protéines, éléments essentiels de la vie.
3.
La troisième direction se rapporte à l’étude des populations de
cellules. Celles-ci ne vivent pas isolément, mais forment des
sociétés coordonnées. Ainsi se développe une sociologie ou
écologie cellulaire, qui jouera dans la cytologie le même rôle que
l’écologie dans la zoologie générale.
8
1.1.3. Biologie cellulaire
 La biologie cellulaire traite beaucoup plus des phénomènes
qui se passent à l’intérieur de la cellule, entre la cellule et son
voisinage immédiat ainsi qu’avec d’autres cellules notamment
pour les êtres pluricellulaires.
 Ainsi,
elle s’occupe principalement des fonctions
(physiologie) à l’intérieur et à l’extérieur de la cellule.
9
1.2. Évolution de la terre
1.2.1. Chronologie
 Lorsque le système solaire se forme il y a 4,55 milliards d'années dans une nébuleuse de
gaz et de poussières à la périphérie de la Voie Lactée, rien ne laisse penser que la
troisième planète qui est une boule de matière fondue va être le siège d'un phénomène
extraordinaire : l'apparition de la vie.
 Quand la Terre c'est formée, en même temps que l'ensemble du système solaire, les
particules les plus lourdes ont constitué le cœur de notre planète tandis que les
molécules les plus légères sont restées en périphérie. En raison de sa masse, la Terre n'a
pu retenir des gaz comme l'hélium et l'hydrogène qui se sont dispersés dans l'espace
(Seules les planètes gazeuses comme Jupiter avait une masse suffisante).
 Les gaz qui ont constitué la première atmosphère ont deux origines différentes :
 Les poussières, et autres rochers, attirés sur la Terre par gravité, apportèrent de la vapeur
d'eau. Cette vapeur, libérée lors de l'impact, s'est répandue à la surface de la planète.
Les molécules simples (formées de carbone, d'hydrogène, d'oxygène et d'azote), en
s'éloignant du soleil, se sont associées pour former des molécules plus complexes et moins
réactives. Ces gaz ont été en partie attirés par la Terre.
 Des roches, encore en fusion, et des nombreux volcans, se sont échappés également des
gaz de même nature.
Ainsi la planète s'est habillée peu à peu d'une atmosphère dense et épaisse.
10
Procaryotes Non
Photosynthétiques
Animaux
Champignons
Procaryotes
Photosynthétiques
Végétaux
Verts
Algues
Bleues
Bactéries
photosynthétiques
Symbiose
Algue bleueChloroplaste
1
Symbiose
Bactérie aérobie  Mitochondrie
Enveloppe nucléaire
Apparition des Eucaryotes
Temps en milliards d'années
Bactéries
Anaérobies Aérobies
Eucaryotes
2
Procaryotes
ancêtres des
Eucaryotes
3
Apparition des
Procaryotes
Evolution Chimique
Formation de la Terre
Evolution des Procaryotes et des Eucaryotes
4
4.5
11
1.2.2. Histoire de la vie
 Cette planète que nous appelons la Terre va, en
quelques centaines de millions d'années, réunir les
conditions propices à la vie : eau à l'état liquide et
température moyenne de 15° C. D'abord bactérienne,
la vie s'organise lentement en cellules nucléées puis en
êtres pluricellulaires. Il y a 540 millions d'années, tel
un feu d'artifice, une formidable explosion de la
diversité des êtres vivants fait apparaître tous les
grands groupes actuels. Jusqu'alors aquatique, la vie
envahit la terre ferme 200 millions d'années plus tard.
Enfin l'espèce humaine apparaît il y a seulement 5
millions d'années.
12
1.2.2.1. Origine de la vie ?
 Un être vivant se distingue de l'inanimé par le fait qu'il est capable de se
reproduire, de respirer et de se nourrir. Respirer et se nourrir fournissent la
matière première et l'énergie nécessaires au métabolisme.
 Au cours du métabolisme, les molécules caractéristiques des êtres vivants (protéines,







ADN, glucides, lipides) sont fabriquées à partir de molécules simples : acides aminés,
acides gras, nucléotides, sucres simples qui sont des sortes de briques élémentaires.
Ces synthèses ont besoin de protéines comme catalyseurs : ce sont les enzymes. La
synthèse des protéines nécessite bien sûr des enzymes mais aussi la présence de
l'ADN qui contient l'information nécessaire à leur synthèse.
L'ADN lui même n'est pas immuable et doit être fabriqué lorsque l'être vivant se
reproduit et sa synthèse nécessite des ... enzymes.
Qui fut la première des deux molécules? L'ADN ? Impossible il faut des protéines
pour le fabriquer. Les protéines alors? Impossible il faut de l'ADN pour les fabriquer.
Pour tourner ce paradoxe il nous faut trouver comment réaliser des synthèses sans
protéines enzymatiques à partir des briques élémentaires de la vie.
Résoudre ces deux problèmes c'est comprendre l'origine de la vie. Comment se sont
formées ces briques primitives et quels furent les premiers métabolismes?
Il est probable qu'ils se produisirent dans la mer primitive et donnèrent naissance
aux premières molécules d'ARN.
L'apparition de la membrane cytoplasmique, en compartimentant la mer primitive
en minuscules cellules, allait permettre le sélection naturelle. Les plus anciennes
traces de la vie sont rares et ce sont déjà des vestiges pourvus d'une membrane.
13
1.2.2.2. Atmosphère primitive
 L'atmosphère primitive de la Terre s'est formée par dégazage de sa
surface en fusion peu de temps après sa formation. Elle est alors
totalement dépourvue de dioxygène et très riche en dioxyde de
carbone. Jusqu'à -2,3 Ga les sédiments déposés par les fleuves
contiennent de d'uraninite sous forme de particules solides. Ce
minerais d'uranium est soluble dans les eaux riches en dioxygène,
sa présence confirme l'existence d'une atmosphère dépourvue de
dioxygène.
 Le dioxygène apparaît dans les océans...
 La première preuve de l'existence de dioxygène à la surface de notre
planète nous est apporté par les gisements de minerais de fer rubané.
Ils sont constitués par une alternance de couches de silices pauvres
(verdâtres ou noirâtres) et riches (rouges) en oxydes de fer (magnétite
Fe3O4 et hématite Fe2O3) déposées en milieu marin. Apparus il y a 3,8
Ga, ils connaissent leur apothéose voilà 2 Ga. Ils disparaissent ensuite
pour céder la place à des minerais de fer différents appelés couches
rouges continentales résultat de l'oxydation du fer dans les sols des
continents. La différence de milieu de formation a son importance car
elle montre clairement qu'avant 2 Ga l'atmosphère est dépourvue de
dioxygène.
14
Le fer, arraché par
l'érosion aux roches des
continents, circule alors
en solution dans des eaux
de ruissellement
dépourvues de dioxygène.
Car, contrairement à
l'uraninite, le fer n'est
soluble que dans des eaux
pauvre en dioxygène.
Arrivé à la mer, le fer
précipite dans des eaux
riches en dioxygène.
Après 2 Ga la
précipitation du fer se fait
sur les continents car les
eaux de ruissellement
sont devenues riches en
dioxygène. Mais d'où
provient le dioxygène des
océans entre - 3,8 Ga et 2
Ga?
Évolution du tonnage et nature
des gisements de fer depuis le
début du Précambrien.
15
... grâce à des bactéries :
Dans la nature actuelle l'oxygène que
nous respirons est produit par les
végétaux chlorophylliens grâce à la
photosynthèse. La photosynthèse
existe-t-elle depuis des temps aussi
reculés? Plusieurs indices permettent
de la penser. Les plus anciennes traces
de vie (-3.8 Ga) ont été identifié (dans
un minerais de fer rubané) par un
rapport 13C/12C particulier dont est
responsable la photosynthèse. Les
restes identifiables des plus anciens
êtres vivants (-3.5 Ga) ressemblent à
des bactéries photosynthétiques
actuelles (Cyanobactéries
anciennement appelées algues bleues).
Il y a 3,5 Ga apparaissent des
constructions calcaires particulières :
les stromatolites. Dans la nature
actuelle ils sont le résultat de l'activité
photosynthétique des Cyanobactéries
qui, en absorbant le dioxyde de
carbone, provoquent la précipitation
du carbonate de calcium.
Évolution de la matière organique
contenue dans les sédiments du
précambrien comparée au
développement des stromatolites.
Les stromatolites sont des formations
calcaires qui apparaissent dans les couches
géologiques dés 3 Ga et sont florissantes de 2
Ga à 1 Ga. Leur forme la plus fréquente est
celle d'un choux fleur de quelques dizaines de
centimètres à un mètre.
16
 Pendant la première moitié du Précambrien l'activité photosynthétique de ces
bactéries va avoir deux conséquences :
 produire de l'oxygène en quantité telle qu'il s'accumule dans l'atmosphère
après -2 Ga.
 produire de la matière vivante ou biomasse en faisant diminuer la
concentration en dioxyde de carbone de l'atmosphère. Cette augmentation de la
biomasse se répercute dans la quantité de matière organique piégée dans les
sédiments qui elle aussi connaît une croissance constante pendant le
précambrien.
 Cependant après -2 Ga cette belle croissance se ralentit et la matière organique




piégée dans les sédiments diminue même ensuite. Cette crise de croissance est à
mettre en relation avec la disparition des gisements de fer rubanés.
Les Cyanobactéries qui leur ont donné naissance semblent n'avoir pu survivre
que dans un milieu pauvre en dioxygène. Celui-ci était un véritable poison
métabolique alors absorbé par le fer lors de son oxydation en Fe2O3.
Lorsque tout le fer des océans a été épuisé le dioxygène libre a commencé à
s'accumuler dans les océans tuant les Cyanobactéries photosynthétiques. Seules
les espèces résistantes survécurent.
Il fallu un demi milliard d'années à la biosphère pour se remettre de ce
bouleversement en passant d'une photosynthèse dite anaérobie pour laquelle le
dioxygène est toxique à une photosynthèse aérobie supportant ce gaz.
Un nouveau métabolisme fit son apparition : la respiration. Rendue possible
par la présence de dioxygène en quantité notable elle préparait l'apparition du
règne animal.
17
Les Cyanobactéries
 Les Cyanobactéries, encore appelées Cyanophycées ou algues
bleues, sont des Procaryotes qui ont la particularité de posséder de
la chlorophylle et d'être donc capables de produire de la matière
carbonée par photosynthèse. Elles ne possèdent que de la
chlorophylle a qui se trouve dans des granules ou dans lames
directement dans le cytoplasme.
 Elles habitent les milieux aquatiques (eau salée ou eau douce) ou
simplement humides, vivant aussi dans des milieux hostiles.
Certaines donnent leur couleur irisée à la surface de l'eau des
fossés, d'autres sont responsables de l'odeur particulière de la vase
des eaux douces. Quelques espèces comme les Nostoc (ou crachat
du diable) peuvent résister pendant des dizaines d'années à des
périodes de sécheresse dans un état de vie ralentie. D'autres enfin
vivent en symbiose : certains Lichens sont formés de l'association
d'un Champignon et d'un Nostoc.
 Les Cyanobactéries jouent un rôle important dans la colonisation
des rochers et elles constituent le premier élément organique de
l'humus qui va permettre l'installation d'autre végétaux.
 Il existe plus de 2000 espèces de Cyanobactéries...
18
Les Nostocs ou crachat du
diable peuvent résister à
des périodes de sécheresse
en vie ralentie.
Deux Spirullina en tirebouchon et une Oscillaria.
Oscillaria est constituée par un
empilement de cellules
aplaties qui oscillent sans cesse
d'où leur nom
19
Paroi
Membrane plasmique
Mésosome (invagination de la
membrane plasmique)
Ribosomes
Chromosome (circulaire)
Cytoplasme
Structure de la cellule bactérienne
20
1.2.2.3. La cellule à noyau
 Les cellules à noyau ou Eucaryotes ont un certain nombre de caractéristiques
qui les distinguent des cellules procaryotes outre le fait de posséder un noyau
bien sûr. Nous les avons regroupées dans un tableau comparatif.
 La cellule eucaryote est une "maniaque" de la membrane. Le grand
développement de cette structure augmente le volume du cytoplasme qui se
spécialise en compartiments entre lesquels circulent des vésicules limitées par
une membrane. Elles assurent le transport des produits du métabolisme. Ces
vésicules peuvent également naître à la surface de la cellule qui absorbe de la
sorte de grosses particules par phagocytose.
 L'information génétique n'est pas uniquement contenue dans le noyau de la
cellule. Les chloroplastes et les mitochondries contiennent de l'ADN codant
pour une partie de leurs protéines et ils se reproduisent par scissiparité dans la
cellule. Ces organites contiennent même des ribosomes. Ceux ci sont différents
de ceux qui sont fixés sur le réticulum endoplasmique. Ils sont plus petits et
leurs ARN sont différents. L'ARN 5S du ribosome de la mitochondrie est proche
de celui d'une bactérie pourpre (bactérie aérobie) tandis que que celui du
chloroplaste est proche de celui d'une cyanobactérie (bactérie
photosynthétique). Ces observations nous indiquent que la cellule eucaryote
est le résultat d'une association à bénéfice réciproque entre plusieurs
organismes ou symbiose.
21
22
 L'ancêtre de la cellule eucaryote dépourvu de mitochondries
et de chloroplastes aurait phagocyté des bactéries pourpres et
des Cyanobactéries qui seraient devenues des symbiotes
respectivement les mitochondries et les chloroplastes.
 La symbiose est une source d'innovation génétique différente
de la mutation ou des remaniements des gènes. Elle n'en est
pas moins importante. Outre la cellule Eucaryote, elle a
donné naissance aux Lichens (associations d'algues et de
champignons) qui ont colonisés les premiers le milieu
terrestre et elle permet à de nombreux Invertébrés d'exploiter
les sources hydrothermales.
23
1.2.2.4. La vie pluricellulaire
 Les êtres vivants unicellulaires sont de petite taille généralement
quelques dixièmes de millimètres, les géants, mesurant quelques
centimètres comme l'algue Acetabularia, sont rares. Il semble qu'un seul
noyau ai du mal à contrôler un volume important de cytoplasme. Les
êtres vivants pluricellulaires ou Métazoaires sont de plus grande taille et
les cellules qui les constituent se spécialisent et s'associent en tissus pour
accomplir un certain nombre de fonctions.
 Dans la nature actuelle l'être vivant pluricellulaire le plus simple est une
algue : le Volvox. Ce petit organisme sphérique de quelques millimètres
de diamètre, est constitué d'un grand nombre de cellules individuelles
(jusqu’à 15000) placées côte a côte sur une surface sphérique. Il évoque le
stade blastula par lequel passent tous les êtres vivants au cours de leur
développement embryonnaire.
 Les Spongiaires (ou Éponges) ont une organisation un peu plus
complexe. Des cellules aplaties recouvrent la surface de l'éponge,
d'autres forment des spicules rigides qui soutiennent le corps, d'autres,
enfin, les choanocytes, possédant une collerette et un cil, assurent la
nutrition…
24
1.2.2.5. La conquête des continents
 Le cahier des charges pour vivre hors de l'eau peut être déterminé
en imaginant une truite hors de l'eau. Il lui faut :
 limiter les pertes d'eau tout en réalisant des échanges gazeux
 lutter contre la gravité pour se déplacer.
 se reproduire sans l'élément liquide
 Dans la nature actuelle les Arthropodes (Myriapodes, Arachnides,
Insectes) et les Vertébrés (Batraciens, Reptiles, Oiseaux et
Mammifères) remplissent totalement ou en partie ces contraintes.
 Les végétaux terrestres (à l'exception des mousses et des lichens)
ont une organisation totalement originale imposée par ce cahier
des charges pour eux les maîtres mots sont : résister à la gravité
grâce à leurs tissus de soutien et acheminer l'eau jusqu'aux feuilles
où se fait l'évaporation.
 Les archives fossiles montrent que les premiers animaux terrestres
apparaissent au Dévonien il y a 410 à 360 millions d'années. Les
végétaux sont apparus sur les continents bien avant : à
l'Ordovicien…
25
1.3. La diversité du monde vivant
 Notre planète abrite 3,5 millions d'espèces d'êtres vivants qui
partagent les caractéristiques de se nourrir pour assurer leur
croissance et de se reproduire. Les plus simples ont une cellule
unique sans noyau, l'ADN est nu dans le cytoplasme : ce sont les
Procaryotes (ou bactéries). D'autres, plus complexes, ont un
noyau où l'ADN est enveloppé de protéines et réparti dans des
chromosomes : ce sont les Eucaryotes.
 Dans ces deux groupes il existe des êtres vivants possédant de la
chlorophylle. Ils sont autotrophes grâce à la photosynthèse. C'est
un critère qui est utilisé pour distinguer les végétaux des autres
êtres vivants. Nous aurions pu utiliser ce caractère pour classer les
être vivants. Mais certains auraient posés des problèmes : les
champignons ont une paroi de végétaux mais ils n'ont pas de
chlorophylle. Les Virus ne répondent à aucun de ces critères. Ici la
vie est réduite à sa plus simple expression : une molécule d'ADN
(ou d'ARN) enveloppée dans des protéines. La Nature se laisse
difficilement ranger dans des tiroirs.
26
La biodiversité : bactéries et insectes se partagent 70% des trois millions et
demi d'espèces d'êtres vivants connus. Les êtres vivants les plus complexes,
oiseaux et mammifères ne représentent que 0,3 % du total. Cette faible
27
diversité est peut-être liée à leur taille et leur métabolisme élevé.
1.4. La classification du monde vivant
 Jusqu'au début du XXe siècle le règne vivant était partagé en
monde animal et monde végétal. Les premiers êtres uni
cellulaire étaient alors classés en tant que protozoaires alors
que les bactéries étaient placées en tant que végétal.
 Ensuite, les champignons lesquels, tout en possédant une
organisation de type végétal, sont dépourvus de chlorophylle
et se nourrissent à partir de matières organiques (comme les
animaux).
 Enfin, car parmi les êtres unicellulaires, comme les flagellés,
certains possèdent de la chlorophylle et d'autres non. Ces
flagellés structurellement homogènes pourraient donc être
des animaux ou des végétaux.
28
La lecture du livre "Classification phylogénétique du vivant" de Guillaume Lecointre et d'Hervé Le
Guyader, qui fait la synthèse des dernières conceptions en matière de systématique, nous a
conduit à une nouvelle présentation de la classification:
29
1.5. Cellules végétale et animale
 La comparaison entre la cellule végétale et la cellule animale
s'impose. Elle nous montre surtout que la cellule végétale
est, contrairement à ce qu'on a pensé pendant longtemps, plus
complexe et aussi plus complète que la cellule
animale. Mais il convient de ne pas oublier qu'il existe des
cellules végétales plus proches de certaines cellules animales que
de celles qui appartiennent à d'autres plantes.
cellules végétales sont entourées d'une paroi de
polysaccharide bordée d'une fine couche de cytoplasme qui
renferme une ou plusieurs grandes vacuoles renfermant parfois
des pigments à l'état dissous (anthocyanes). Leur rigidité est assurée
par la "pression de turgescence" du cytoplasme contre la paroi
cellulaire.
 L'appareil mitotique des cellules végétales possède un fuseau mais
chez les végétaux supérieurs, il n'y a pas de centrioles
et la division cellulaire s'opère par édification d'une cloison qui sépare
les cellules filles. De nombreuses cellules végétales contiennent des
chloroplastes qui donnent à la cellule une propriété importante qui
est la possibilité de convertir l'énergie lumineuse en
énergie chimique.
30
 Les
 Les cellules animales ne sont pas tellement différentes des
cellules végétales. Leur appareil mitotique comprend des centrioles et
la division se produit par constriction de la cellule. Elles sont dépourvues de
paroi rigide autour de leur membrane plasmique. De plus, elles n'ont pas de
chloroplastes et dépendent en dernière analyse des plantes qui assurent leur
nourriture et par conséquent, leur fournissent leur énergie. Les cellules
animales sont connues pour leur mobilité et leur aptitude à
ingérer des particules de nourriture qu'elles digèrent ensuite.
 Les types de cellules animale et végétale décrits ci-dessus se différencient
bien entendu en de nombreuses formes, chacune d'elles étant spécialisée
pour une fonction particulière qu'elle accomplit dans l'organisme. A
l'intérieur d'un seul organisme comme le corps d'un mammifère, on trouve
de nombreux types cellulaires différents tels que la longue cellule fibrillaire
des muscles striés, la cellule nerveuse ramifiée et allongée, la cellule
hépatique métaboliquement très active, la cellule rénale qui assure un
travail osmotique et les spermatozoïdes qui se déplacent librement à la
manière des Protozoaires. Les cellules des végétaux supérieurs montrent
aussi une grande variété de structures et de fonctions: ce sont, par exemple,
les cellules parenchymateuses indifférenciées des zones de croissance, les
tubes criblés du phloème dotées de propriétés particulières permettant le
transport de la nourriture et les poils absorbants adaptés à l'absorption de
l'eau et des sels minéraux.
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